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Léotard François

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Francois Léotard est un homme politique français centriste né le 26 mars 1942 à Cannes dans les Alpes-Maritimes. Il a notamment occupé les fonctions de député de la 2ème circonscription du Var, le poste de Ministre de la culture et de la communication, député de la 5ème circonscription du Var, Ministre de la défense et président de l'UDF (Union pour la Démocratie Française). 

Léotard François

Francois Léotard est élevé au sein d'un famille dont la culture est très maurassiene. Son père, André Léotard est maire de Fréjus et conseiller de la cour des comptes tandis que sa mère est d'origine corse. Francois Leotard s'engage en partie dans la vie politique pour laver l'honneur de son père entaché par la rupture du barrage de Malpasset (Fréjus 1959). Après avoir envisagé une vie monastique Francois Léotard entame des études de droit puis entre à l'ENA par concours interne. Il devient administrateur civil à la sortie de l'ENA (1973) et semble alors être un modèle de fonctionnaire.

Francois Léotard démarre en politique en 1977 avec son élection à la mairie de Fréjus puis avec son élection au poste de député de la 2ème circonscription du Var (3 avril 1978). Lors de la victoire de la droite aux élections législatives de 1986 il espère obtenir le poste de Premier Ministre ou de Ministre de la défense mais se heurte à l'opposition de Francois Miterrand. Il succède finalement à Jack Lang au poste de Ministre de la culture et de la communication.

En 1993 il est nommé sous le premier ministériat d'Edouard Balladur (2ème cohabitation) Ministre de la défense et il est un soutien à ce dernier lors de la course à l'élection présidentielle de 1995. Il se retire progressivement de la vie politique après un triple pontage coronarien en 2001.

Francois Léotard publie en 2001 un livre hommage à son frère, Philippe Léotard (acteur) intitulé "A mon frère qui n'est pas mort". Il écoppe de 10 mois de prison avec sursis en 2004 pour financement illégal de parti politique et malgrè son retrait de la vie politique il apporte son soutien à Nicolas Sarkozy au 2ème tour de la présidentielle de 2007. Sa déception est grande vis-à-vis du bilan de président et il publie un livre réquisitoire, "Ca va mal finir". En 2010 il publie un roman chez Grasset : "La nuit de Kahina".


Mitterrand François

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François Mitterrand, né le 26 octobre 1916 à Jarnac (Charente) et mort le 8 janvier 1996 à Paris, est un homme d'État français.

François Mitterrand

François Mitterrand

Fonctionnaire sous le Régime de Vichy, puis résistant, il est onze fois ministre sous la IVe République. Opposé au retour du général de Gaulle, il affronte celui-ci au second tour de l'élection présidentielle de 1965, qu'il perd. Il devient premier secrétaire du jeune Parti socialiste en 1971. Candidat de l'Union de la gauche à la présidentielle de 1974, il est battu par Valéry Giscard d'EstaingÉlu président de la République française en 1981, il fait voter plusieurs lois sociales, mais décide le « tournant de la rigueur » devant la menace qui pèse sur le franc. Contraint de nommer Jacques Chirac Premier ministre après la défaite de la gauche aux élections législatives, en 1986, il est néanmoins réélu deux ans plus tard. La fin de son second septennat est marquée par plusieurs polémiques, son mauvais état de santé, la première nomination d'une femme, Édith Cresson, au poste de Premier ministre et la deuxième cohabitation avec Édouard Balladur.

François Maurice Adrien Marie Mitterrand est né dans la ville charentaise de Jarnac, au sein d'une famille bourgeoise catholique et conservatrice. Son grand-père paternel était chef de gare à Jarnac, fils d'un éclusier du Canal de Berry, et un catholique pratiquant. Son père Joseph, était ingénieur de la Compagnie du Chemin de fer de Paris à Orléans, puis devint industriel vinaigrier et président de la fédération des syndicats de fabricants de vinaigre. Sa mère, Yvonne Lorrain, issue d'une famille de tradition républicaine, était la fille de Jules Lorrain, un négociant en vins et eaux de vie et un conseiller municipal de Jarnac (et neveu par alliance du ministre Léon Faucher). François a trois frères :

  • Robert (1915-2002), polytechnicien ;
  • Jacques (1918-2009), général d'armée ;
  • Philippe, (1921-1992), exploitant agricole et ancien maire de Saint-Simon en Charente,

et quatre sœurs :

  • Antoinette, épouse Ivaldi ;
  • Marie-Josèphe ;
  • Colette, épouse du capitaine Landry ; et
  • Geneviève (1919-2006), épouse Delachenal.

François grandit dans une famille fortunée, ayant l'électricité dès 1922. Il fréquente l'école communale de Jarnac avec son frère Robert jusqu'en 1925. Cette année-là, François entre au collège Saint-Paul d'Angoulême pour entamer des études secondaires. Il se révèle excellent en histoire, en géographie, en latin et en instruction religieuse, et prend goût pour la littérature. Il devient membre de la JEC, structure étudiante de l'Action catholique. En 1933, un discours lui vaut de remporter le Championnat de l'Éloquence.

Il obtient son baccalauréat en 1934 et décide de s'inscrire aux Facultés des lettres et de droit de Paris. À son arrivée dans la capitale, il s'installe au 104 rue de Vaugirard, où se trouve un foyer de pères maristes. Parallèlement, il entre à l'École libre des sciences politiques, de laquelle il sort diplômé en juin 1937. La même année, il obtient un diplôme d'études supérieures de droit public, suite à l'obtention d'une licence ès lettres l'année précédente. À partir de novembre 1934, François Mitterrand milite pendant environ un an aux Volontaires nationaux, mouvement de jeunesse de la droite nationaliste des Croix-de-feu du Colonel de La Rocque. Il participe aux manifestations contre « l'invasion métèque » en février 1935 puis à celles contre le professeur de droit Gaston Jèze, après la nomination de ce dernier comme conseiller juridique du Négus d'Éthiopie, en janvier 1936. Il cultive par la suite des relations d'amitiés ou de famille avec des membres de La Cagoule.

Il est un temps critique littéraire et écrit sur la société contemporaine et la politique dans la Revue Montalembert et dans le quotidien L'Écho de Paris d'Henry de Kérillis, proche du Parti social français. Il y écrit notamment un article regrettant que le quartier latin se soit laissé envahir par le « dehors ». « Désormais, le quartier Latin est ce complexe de couleurs et de sons si désaccordés qu'on a l'impression de retrouver cette tour de Babel à laquelle nous ne voulions pas croire. » Il publie également le 18 mars 1936, un compte-rendu de la conférence donnée par Marcel Griaule sur l'Éthiopie, concluant notamment qu'« Il est toujours utile de connaître l'histoire de peuples si particuliers, et, en même temps, si pareils aux autres, car, au fond, ce n'est pas la couleur de la peau ou la forme des cheveux qui ont donné quelque valeur aux âmes. ». Il se serait aussi inquiété de l'expansionnisme nazi lors de l'Anschluss dans l'un de ses articles. En 1937, il obtient son diplôme de l'École libre des sciences politiques9 et s'inscrit pour le Service militaire dans l'infanterie coloniale. Il y rencontre son grand ami, Georges Dayan (juif et socialiste) après l'avoir sauvé d'agressions d'antisémites de l'Action française et devient son meilleur ami. En septembre, il est incorporé pour son service militaire dans le 23e régiment d'infanterie coloniale. 

En septembre 1939, à l'engagement de la France Seconde Guerre mondiale, alors qu'il termine ses études d'avocat à Paris, il est envoyé sur la ligne Maginot avec le grade de sergent chef, à proximité de Montmédy au 23e régiment d'infanterie coloniale 7e compagnie du capitaine Xavier Louis. En mai 1940, quelques jours avant l'invasion allemande, il se fiance avec Marie-Louise Terrasse (future Catherine Langeais, elle rompra en janvier 1942). À la suite de la déclaration de guerre du 3 septembre 1939, François Mitterrand est mobilisé sur la ligne Maginot. Le 14 juin 1940, le sergent Mitterrand est blessé à l'omoplate droite, et, après des soins rudimentaires, qui lui évitent de perdre un bras, il est fait prisonnier par les Allemands le 18 juin. Après dix-huit mois dans les stalags IX A de Ziegenhain-Trutzhain et IX C de Schaala et deux tentatives infructueuses, il s'évade en décembre et rentre en France.

En janvier 1942, bien que recherché par les Allemands en tant qu'évadé, il travaille cependant à la Légion française des combattants et des volontaires de la révolution nationale en tant que contractuel du gouvernement de Vichy puis, à partir de juin, au Commissariat au reclassement des prisonniers de guerre, où il est chargé des relations avec la presse et où il favorisera la fourniture de faux-papiers pour aider les évasions. En juin 1942, il participe à des réunions au château de Montmaur, où sont jetées les premières bases de son réseau de Résistance. Le 15 octobre 1942, Mitterrand est reçu par le maréchal Pétain avec plusieurs responsables du Comité d'entraide aux prisonniers rapatriés de l'Allier. En janvier 1943, Mitterrand démissionne du Commissariat, suite au remplacement du vichysto-résistant Maurice Pinot par André Masson, un partisan de la collaboration. Il conserve cependant un poste à la tête des centres d'entraides.

En février 1943, puis plus tard au printemps, il se rapproche de la puissante Organisation de résistance de l'armée (ORA), en cours de formation. Il commence à prendre Morland comme pseudonyme (il utilisera aussi les noms de code Purgon, Monnier, Laroche, capitaine François, Arnaud et Albre) et cofonde le Rassemblement national des prisonniers de guerre avec Maurice Pinot financé par l'ORA.

Plusieurs membres du réseau Mitterrand-Pinot sont, en pratique, membres de l'ORA. François Mitterrand lui-même est considéré par le service Action de l'organisation comme un de ses membres. Plusieurs actions sont décidées en commun entre des dirigeants de l'ORA et des dirigeants du RNPG et exécutées par des militants des deux mouvements.

En mars 1943, Mitterrand rencontre Henri Frenay et le convainc aisément de travailler avec lui. Grâce à Frenay, la Résistance intérieure soutient François Mitterrand contre Michel Cailliau. Cependant, la date du 28 mai 1943, lors de sa rencontre avec le gaulliste Philippe Dechartre a été considérée comme la date de sa rupture définitive avec ses anciens protecteurs de Vichy. L'activité du RNPG se déplace, au cours de l'année 1943, de la fourniture de faux papiers vers la fourniture de renseignements à la France libre. Selon Pierre de Bénouville, « François Mitterrand avait réussi à mettre sur pied un véritable réseau de renseignement dans les camps. Grâce aux prisonniers de guerre, nous avons pu prendre connaissances d'informations, parfois décisives, sur ce qui se passait derrière les frontières. »

C'est à partir de la fin de l'été ou à l'automne 1943 que François Mitterrand entre en résistance passe à la clandestinité, traqué par la Gestapo, le Sicherheitsdienst et la Milice. Le Sicherheitsdienst (SD) perquisitionne à son domicile, absent. Deux de ses amis sont arrêtés, déportés ; l'un ne revient pas du camp de concentration. Peu après, il est sauvé par la femme du colonel Pfister, dirigeant de l'Organisation de résistance de l'armée, d'une arrestation par la Gestapo. Il est établi que René Bousquet, Secrétaire général de la Police, sentant le vent tourner, a fait prévenir Mitterrand, par l'intermédiaire de l'un de ses collaborateurs, Jean-Paul Martin, des risques d'arrestation qui pesaient sur lui.

Au printemps 1943, parrainé par deux membres de La Cagoule (Gabriel Jeantet, membre du cabinet du maréchal Pétain, et Simon Arbelloti), il est décoré de l’ordre de la Francisque. Le 10 juillet 1943, François Mitterrand et le militant communiste Piatzook sont les auteurs d'un coup d'éclat lors d'une grande réunion publique à Paris, salle Wagram, consacrée à la « relève » des prisonniers par les ouvriers. Au moment où André Masson flétrit la « trahison des gaullistes », François Mitterrand l'interpelle de la salle et lui dénie le droit de parler au nom des prisonniers de guerre, qualifiant la relève d'escroquerie. François Mitterrand n'est pas arrêté, sa fuite ayant été facilitée par Piatzook.

Selon Jean Pierre-Bloch, chef de la section non militaire du Bureau central de renseignements et d'action à l'époque, « c'était sur notre ordre que François Mitterrand était resté dans les services de prisonniers de Vichy. Lorsqu'il a été proposé pour la francisque, nous avons parfaitement été tenus au courant ; nous lui avions conseillé d'accepter cette “distinction” pour ne pas se dévoiler. » (no 2202). En novembre 1943, il se rend à Londres, puis à Alger, où il rencontre le général de Gaulle, le général Giraud et Pierre Mendès France. La rencontre fût âpre, De Gaulle demande à ce que les organisations de prisonniers fusionnent sous l'égide de M.R.P.G.D., seule condition pour recevoir matériel et argent. Mais Mitterrand refuse la tutelle du mouvement de Michel Cailliau. Finalement, de Gaulle accepte les conditions de François Mitterrand. Le 18 mars 1944, Henri Frenay écrit à Michel Cailliau qu'il se « porte personnellement garant » de François Mitterrand, et que le général de Gaulle partage son point de vue.

Le garde des Sceaux François Mitterand en 1956, pendant la guerre d'Algérie, avec le ministre résidant en Algérie Robert Lacoste

Le garde des Sceaux François Mitterand en 1956, pendant la guerre d'Algérie, avec le ministre résidant en Algérie Robert Lacoste

À partir de février 1944, François Mitterrand dirige, en France, le Mouvement national des prisonniers de guerre et déportés, qui unifie tous les réseaux de résistance de prisonniers de guerre. En août 1944, Mitterrand participe à la libération de Paris, où il s'empare du siège du Commissariat général aux prisonniers de guerre. Il est nommé secrétaire général des prisonniers et des victimes de guerre. Puis, en octobre 1944, après avoir épousé Danielle Gouze, il monte avec Jacques Foccart l’opération Viacarage, dont l'objectif est la libération des camps de prisonniers et de concentration.

Enfin, en avril 1945, François Mitterrand accompagne le général Lewis comme représentant de la France pour la libération des camps de Kaufering et de Dachau, à la demande du général de Gaulle. C'est là, en compagnie de Pierre Bugeaud, qu'il découvre, « par un hasard providentiel », Robert Antelme, mari de son amie Marguerite Duras, à l'agonie, atteint du typhus. Les mesures sanitaires interdisant de l'évacuer, il organise l'évasion de cet ancien membre de son réseau. Rétabli, celui-ci sera l'auteur d'un livre important sur la déportation : L’Espèce humaine.

Peu après, François Mitterrand participe au gouvernement des secrétaires généraux voulu par le général de Gaulle avant l'installation du gouvernement provisoire à Paris. Invité à « plancher » devant l’atelier « L’Abbé Grégoire », affilié à la loge maçonnique Grande Loge de France (GLF), il est expulsé manu militari à la demande de Jean Pierre-Bloch qui ne peut tolérer la présence d’une personne décorée de la Francisque dans une loge19, alors qu’il lui aurait demandé d’accepter cette distinction.

Le 28 octobre 1944, il épouse Danielle Gouze à la mairie, puis à l’église Saint-Séverin à Paris. En 1945, François Mitterrand et André Bettencourt apportent un témoignage en faveur du fondateur du groupe L'Oréal, mais aussi collaborateur et ancien financier de la Cagoule, Eugène Schueller. François Mitterrand est alors (brièvement) engagé comme président-directeur général des Éditions du Rond-Point (et directeur du magazine Votre Beauté) appartenant au groupe fondé par Schueller.

En février 1946, François Mitterrand adhère à l’Union démocratique et socialiste de la Résistance (UDSR), qu’il préside ensuite de 1953 à 1965 et qui lui offre un premier laboratoire politique. Candidat aux élections de la seconde Assemblée constituante, le 6 juin 1946, dans la 5e circonscription de la Seine, il ne recueille que 6 % des voix. Eugène Schueller, ami de l’évêque de Nevers, convainc alors François Mitterrand de s’intéresser à la Nièvre afin de reprendre au moins un des mandats entièrement aux mains de la Gauche. Avec l’aide du clergé et des notables nivernais, François Mitterrand est élu, le 10 novembre 1946, député de la Nièvre à la tête d'une liste « Unité et action républicaine », au programme anticommuniste. François Mitterrand abandonne alors ses fonctions aux éditions du Rond-point.

En 1947 François Mitterrand devient l'un des plus jeunes ministres de France avec le portefeuille des Anciens Combattants dans le gouvernement du socialiste Paul Ramadier. Dans les années qui suivent, il détient plusieurs portefeuilles ministériels, dont ceux de l'Information, de la France d'outre-mer, et le ministère délégué au Conseil de l'Europe. En mai 1948, parmi 800 délégués (dont Konrad Adenauer, Léon Blum, Winston Churchill, Harold Macmillan, Paul-Henri Spaak et Altiero Spinelli), il participe au Congrès de la Haye, à l'origine du Mouvement européen, auquel il adhère.

En 1949, il est élu conseiller général de la Nièvre dans le canton de Montsauche-les-Settons. Il est réélu en 1955, 1961, 1967, 1973 et 1979. En 1950, René Pleven le nomme ministre de l'outre-mer. Il est partisan de l'instauration d'une union franco-africaine où les territoires d'outre-mer jouiraient d'une autonomie négociée et librement consentie et s'efforce d'améliorer le sort des Africains, encore soumis à un régime très dur. Il est alors traité de « bradeur d'empire » : il s'attire dès cette époque une vive hostilité de la part des colons et du RPF, le parti gaulliste de l'époque, qui s'exprime notamment par la voix de Jacques Foccart, Édouard Frédéric-Dupont et Maurice Bayrou. Il participe aux négociations entamées par René Pleven pour légaliser le Rassemblement démocratique africain et apparenter les députés de ce parti à l'UDSR. Afin de consolider cette politique libérale, François Mitterrand relève le gouverneur Laurent Péchoux, qui avait été nommé par son prédécesseur Paul Coste-Floret pour démanteler le RDA. François Mitterrand s'aliène alors le MRP.

En août 1951, le Mouvement républicain populaire obtient de René Pleven que François Mitterrand quitte le ministère de l'Outre-Mer. Ne faisant plus partie du gouvernement, François Mitterrand, réélu à l'Assemblée le 17 juin 1951, devient président du groupe parlementaire et renforce son influence sur l'UDSR, et obtient l'élection, au poste de secrétaire général, d'un de ses partisans, Joseph Perrin. Pour autant, il conserve sa loyauté à René Pleven, resté président du Conseil. En 1952, François Mitterrand devient ministre d’État sous le gouvernement d’Edgar Faure. Il prend en charge le dossier tunisien et esquisse un plan d’autonomie interne. Mais le gouvernement Faure est renversé six semaines seulement après sa formation. Les libéraux en matière coloniale (c'est-à-dire ceux qui refusent la répression systématique et prônent l'égalité des droits entre colons et colonisés, puis l'autonomie, voire l'indépendance si elle est réclamée avec force par la population et un interlocuteur crédible) sont provisoirement écartés du pouvoir.

Après la formation du gouvernement d'Antoine Pinay, François Mitterrand critique la participation systématique de l'UDSR aux gouvernements et demande un recentrage à gauche. Il dénonce à l'Assemblée la politique répressive du gouvernement et défend avec vigueur le droit des Tunisiens à l'autonomie. En 1953, il devient ministre délégué au Conseil de l'Europe, mais démissionne rapidement en raison de son hostilité à la répression menée au Maroc et en Tunisie ; il préconise vis-à-vis de ces pays, ainsi que pour l'Indochine, une politique plus libérale. Il signe, avec des personnalités comme Albert Camus, Jean-Paul Sartre, Alain Savary ou Louis Vallon, le « Manifeste France-Maghreb », demandant que « soient mis en œuvre tous les moyens légaux pour que les principes des droits de l'homme soient appliqués sans distinctions en Afrique du Nord ».

Le 23 novembre 1953, il est élu président de l'UDSR par le comité directeur. Il soutient alors une ligne libérale (mais déjà commune à cette époque) pour l'outre-mer : arrêt de la guerre d'Indochine, constitution d'un ensemble franco-africain, fédéral puis confédéral (ce qui revient à accorder l'autonomie, voire l'indépendance-association aux territoires colonisés). Il publie au même moment Aux frontières de l'Union française. Indochine-Tunisie, préfacé par Pierre Mendès France. Il se prononce pour l'indépendance de l'Indochine (avec, si possible, une association) et pour une refonte des liens avec les pays africains : la défense, la monnaie et la politique étrangère doivent relever de l'Union française, avec une pleine association des Africains aux décisions ; les autres domaines doivent relever de l'autonomie des populations locales. Plus généralement, l'élection de François Mitterrand marque une évolution de l'UDSR vers des positions plus à gauche, cependant que le nouveau président du parti « se positionne dès lors pour atteindre l'hôtel Matignon ».

En 1954, il est nommé Ministre de l'Intérieur dans le gouvernement Pierre Mendès France. Il est alors opposé à l'indépendance de l'Algérie. Ses tentatives de muter le gouverneur général Léonard et le directeur de la Mosquée de Paris, puis d'augmenter le SMIG d'Algérie, rencontrent l'hostilité des colons et de l'administration. Le 8 septembre 1954, François Mitterrand apprend qu'il est l'objet d'une enquête de la part des services secrets français : ainsi débute ce qu'on a appelé l'Affaire des fuites. Du 19 au 23 octobre 1954, il se rend en Algérie, où il rencontre une nette hostilité de la part des partisans de l'Algérie française. Le 5 novembre de cette même année, à la tribune de l'Assemblée nationale, alors que les premiers conflits de la guerre d'Algérie éclatent, il déclare : « La rébellion algérienne ne peut trouver qu'une forme terminale : la guerre. », puis « L'Algérie, c'est la France. »

En novembre 1954, le gouvernement annonce une forte augmentation des investissements sociaux en Algérie dans l'agriculture et l'éducation, et entend préparer « l'égalité des citoyens […] des chances égales à tous ceux, quelle que soit leur origine, qui naissent sur le sol algérien. » François Mitterrand, ministre de l'Intérieur, autorise alors Germaine Tillion à mener une enquête dans la zone d'insurrection, afin, entre autres, de signaler les éventuelles exactions policières. En accord avec le président du Conseil, il fusionne la police d'Alger avec celle de Paris. Les décrets du 20 janvier 1955, qui mettent fin à l'autonomie de la police d'Algérie, contribuent à permettre la mutation de deux cents agents soupçonnés d'actes de torture ou de l'avoir encouragée. Parmi eux, le directeur des Renseignements généraux d'Alger. Les députés conservateurs en matière coloniale critiquent fermement cette décision. D'après François Mitterrand, la suppression de ce « système détestable » est à l'origine de la chute du gouvernement Mendès France, un mois plus tard (lettre à Pierre Mendès France, 31 août 1959). En tout état de cause, le sénateur Henri Borgeaud, porte-parole des pieds-noirs, avait ainsi menacé : « Si vous fusionnez les polices, nous voterons contre votre gouvernement. »

François Mitterrand assiste Pierre Mendès France dans les négociations qui aboutissent à l'autonomie de la Tunisie et du Maroc. L'Assemblée nationale ayant été une nouvelle fois dissoute, il mène campagne dans la Nièvre et conserve son siège lors des élections du 2 janvier 1956. Un mois plus tard, il est nommé garde des Sceaux dans le gouvernement Guy Mollet. François Mitterrand participe aux travaux du gouvernement, qui accorde l'indépendance à la Tunisie et au Maroc, l'autonomie à l'Afrique noire. Sur la question algérienne, il critique fermement (en privé) la dérive répressive qui suit l'échec de la tentative de libéralisation, en février 1956. Toutefois, c'est lui qui est chargé par le Conseil des ministres, de défendre le projet de loi remettant les pouvoirs spéciaux à l'armée. Il donne forcément son aval, en tant que Garde des Sceaux, aux nombreuses sentences de mort prononcées par les tribunaux d'Alger contre des militants de la lutte pour l'indépendance, notamment Fernand Iveton, membre du Parti communiste algérien (PCA), guillotiné à Alger le 11 février 1957. 

Il couvre l'exécution de quarante-cinq militants algériens condamnés de manière expéditive. Il est certain qu'assumer la charge de Garde des Sceaux en pleine bataille d'Alger, à l'époque où l'armée française recourt massivement à la torture et aux exécutions sommaires pour mater l'insurrection algérienne, constitue une redoutable épreuve pour l'humaniste et l'homme de gauche dont, malgré tout, François Mitterrand veut sans doute continuer de donner l'image. Les témoins cités par son biographe Jean Lacouture décrivent d'ailleurs un homme bouleversé, profondément hésitant. Cependant, au risque de s'exposer à l'accusation d'avoir couvert, voire encouragé des pratiques renouvelées de celles de la Gestapo et relevant pour le moins du crime de guerre, l'ancien Résistant reste au gouvernement, car il veut accéder à la présidence du Conseil, où, pense-t-il, sa marge de manœuvre serait plus large ; il pourrait, après tout, rendre plus libérale la politique algérienne.

Dans un tout autre domaine, il fait adopter le statut de l'Agence France-Presse (AFP). Après la démission de Guy Mollet, François Mitterrand refuse de participer à un gouvernement, à moins de le diriger. Il n'y parvient pas, bien que le président René Coty ait sérieusement envisagé de faire appel à lui. Le 1er juin 1958, il refuse de voter la confiance à Charles de Gaulle, expliquant ainsi son vote : « Lorsque, le 10 septembre 1944, le général de Gaulle s’est présenté devant l’Assemblée consultative provisoire issue des combats de l’extérieur ou de la Résistance, il avait près de lui deux compagnons qui s’appelaient l’honneur et la patrie. Ses compagnons d’aujourd’hui, qu’il n’a sans doute pas choisis, mais qui l’ont suivi jusqu’ici, se nomment le coup de force et la sédition. […] En droit, le général de Gaulle tiendra ce soir ses pouvoirs de la représentation nationale ; en fait, il les détient déjà du coup de force. »

En septembre 1958, il appelle à voter non au référendum sur la Constitution, qui est néanmoins adoptée à une très large majorité, puis promulguée le 4 octobre 1958. Dans la 3e circonscription de la Nièvre, nouvellement créée, François Mitterrand est battu aux élections législatives le 30 novembre 1958 par le candidat indépendant Jehan Faulquier. En mars 1959, il est élu maire de Château-Chinon (il le reste jusqu'à mai 1981) et, un mois plus tard, sénateur de la Nièvre. Il s'inscrit au groupe de la Gauche démocratique. En octobre 1959, a lieu l'attentat de l'Observatoire dans lequel François Mitterrand est impliqué et qui le mène à être inculpé le 9 décembre pour outrage à magistrat au motif qu'il l'aurait lui-même commandité dans le but de regagner les faveurs de l'opinion publique. La loi d'amnistie de 1966 met fin à la procédure.

En 1961, il effectue un voyage en Chine ou il rencontre Mao Zedong. Le 18 mai 1962, François Mitterrand est appelé à témoigner à décharge au procès du général Salan par Jean-Louis Tixier-Vignancour. Le témoignage de Mitterrand porta sur l'« affaire du Bazooka », tentative d'assassinat perpétrée contre le général Salan le 16 janvier 1957 et qui avait fait un mort, le colonel Rodier. Mitterrand appuya la thèse de Salan à propos du complot gaulliste fomenté (plus ou moins indirectement, c'est selon) par Michel Debré (d’autres personnalités comme Roger Frey et Alain Griotteray furent aussi citées comme prenant aussi plus ou moins part au complot).

Cette thèse du complot gaulliste fomenté directement par Debré fut reprise par Mitterrand dans un éditorial du Courrier de la Nièvre. Les auteurs et commanditaires de l'attentat, Philippe Castille, Michel Fechoz et René Kovacs notamment, avaient motivé leur action par la nécessité de remplacer le général Salan, considéré avec Pierre Mendès France comme le liquidateur de l'Indochine, par un général authentiquement favorable à l'Algérie française. Pour François Mitterrand, « Raoul Salan garde le droit de récuser certains de ses accusateurs qui, pour corriger la maladresse de l'avoir manqué, firent de lui plus tard son complice dans les événements de mai 1958 qui ramenèrent le général de Gaulle au pouvoir ». Une partie de la gauche s'en prit alors à Mitterrand, lui reprochant d'être intervenu dans un règlement de compte au sein de la droite française, d'avoir été jusqu'à saluer Salan dans son box et d'avoir pris place au milieu de ses partisans.

Le 25 novembre 1962, Mitterrand retrouve son siège de député de la Nièvre et abandonne celui de sénateur. Lors du référendum de 1962, il appelle à voter contre l'élection du président de la République au suffrage direct. Le oui l'emporte avec 62,25 % des suffrages exprimés (46,66 % des inscrits). En 1964, il devient président du conseil général de la Nièvre. Il prend la tête de la Convention des institutions républicaines (CIR) et publie Le Coup d'État permanent, qui renforce sa position d'opposant de gauche à Charles de GaulleConscient des divisions de la gauche et de la difficulté de se placer en leader (Paris égaré par ses intellectuels de gauche), François Mitterrand décide de concentrer ses attaques contre l’image même du général de Gaulle, image renforcée, en particulier, par son célèbre appel du 18 juin. En effet, François Mitterrand craignait que l’image du général de Gaulle, bien ancrée dans l’opinion, réduise ses chances dans une élection au suffrage direct, même avec une gauche rénovée.

En outre, la séparation des pouvoirs et les domaines réservés prévus par la Constitution en cas de cohabitation conduisent François Mitterrand à radicaliser sa position. D’où l’agressivité qu’il manifeste en 1964, il précise : « qu’il importe que l’opposition s’affirme sans accommodement. Il n’y a d’opposition qu’inconditionnelle dès lors qu’il s’agit de substituer un système de gouvernement à un autre. Retoucher, aménager, corriger le pouvoir absolu c’est déjà composer avec lui, c'est mimer l'opposition de Sa Majesté qui, autant que la majorité, participe au régime qui le soutient. »

En 1965, bien que représentant d'une petite formation politique (la CIR), il est le candidat unique de la gauche à l'élection présidentielle. Il axe sa campagne sur le changement comme l'indique son slogan de campagne : « Un président jeune pour une France moderne ». Son résultat est inespéré (en seconde position avec 31,78 % des suffrages), tout comme celui du candidat centriste Jean Lecanuet (15 % des suffrages). François Mitterrand reçoit alors l'appui pour le second tour de toute la gauche, mais aussi de Jean Lecanuet, du conservateur modéré Paul Reynaud et d'une partie de l'extrême droite : Jean-Louis Tixier-Vignancour et des partisans de l'OAS. Au soir du second tour, Mitterrand est battu avec le score de 45,51 % des suffrages contre 54,49 % au général de Gaulle.

Fort de ce résultat (peu de monde pensait que de Gaulle pouvait être mis en ballottage), il prend la tête de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS), qui regroupe la gauche non communiste (essentiellement la SFIO, le Parti radical, la CIR et divers clubs). Il forme également le premier contre-gouvernement en France, en 1966, expérience qui ne dure qu'un an. Aux élections législatives de mars 1967, le scrutin uninominal à deux tours et la nouvelle disposition qui relève le seuil et élimine du second tour tous les candidats n'ayant pas obtenu au premier tour au moins 10 % des inscrits, favorisent la majorité sortante face à une opposition hétéroclite (PC, PS et centristes de Jacques Duhamel) et désunie. Mais avec 194 sièges, l'ensemble des partis de gauche (FGDS, Parti communiste) parvient à gagner 63 sièges, le Parti communiste restant la principale force de gauche avec 22,5 % des suffrages. 

Néanmoins, la coalition gouvernementale est reconduite avec une majorité réduite à un seul siège à l'Assemblée nationale (247 sièges sur 487, dont 231 sièges en métropole). En Métropole, au premier tour, l'ensemble de la gauche (FGDS, PSU, PC) obtient même plus de voix que les seuls partis gouvernementaux gaullistes et giscardiens (46 % contre 42,6 %), alors que le Centre démocrate de Duhamel recule de trois points à 7 % des voix. Mais avec le taux exceptionnel en France de 38 % des suffrages (en hausse de deux points par rapport au précédent scrutin), l'Union pour la Ve république reste le premier parti de France.

Le 28 mai 1968, il déclare : « il convient dès maintenant de constater la vacance du pouvoir et d'organiser la succession. » Cette déclaration est faite la veille du départ du général de Gaulle, parti consulter le général Massu en Allemagne. Il propose le nom de Mendès France pour former le gouvernement provisoire et annonce qu'il est candidat à la présidence de la République, au cas où une élection anticipée aurait lieu. De Gaulle a en effet annoncé qu'il organiserait un référendum, et qu'il démissionnerait si le « non » l'emportait (une idée à laquelle le général a finalement renoncé).

Le discours du 30 mai de de Gaulle réplique de façon sèche. Les élections législatives anticipées de juin 1968 se soldent par un raz-de-marée gaulliste (293 sièges pour la seule UNR et 61 sièges aux républicains indépendants) et une majorité à droite jamais vue depuis le Bloc national de 1919, alors que la gauche s'effondre de 194 à 91 députés. François Mitterrand parvient toutefois à sauver son siège de député.

Mitterrand François

En 1969, Mitterrand ne se présente pas à la présidence de la République car il a perdu le soutien de Guy Mollet, qui refuse de lui accorder le soutien de la SFIO. La gauche, représentée par Gaston Defferre pour les socialistes, Jacques Duclos pour les communistes, et Michel Rocard pour le PSU, est éliminée du second tour de l'élection présidentielle, qui voit la victoire de Georges Pompidou face au centriste Alain Poher.

En juin 1971, lors du Congrès d'Épinay, la Convention des institutions républicaines se fond dans le Parti socialiste (créé en 1969 en remplacement de la SFIO). François Mitterrand est élu premier secrétaire du PS, avec l'appui de l'aile gauche du parti, le CERES mené par Jean-Pierre Chevènement, et celui de deux puissantes fédérations, celles du Nord de Pierre Mauroy et des Bouches-du-Rhône de Gaston Defferre. Comme l'a rapporté Pierre Mauroy dans ses Mémoires, François Mitterrand n'envisageait pas initialement de devenir premier secrétaire : cette tâche devait revenir au dirigeant du Nord, et François Mitterrand lui-même devait exercer un rôle comparable à celui de Léon Blum entre 1921 et 1938. Mais Augustin Laurent a réclamé que Pierre Mauroy fût son successeur à la mairie de Lille sans exercer de responsabilités nationales.

En juin 1972, il signe le Programme commun de gouvernement avec le Parti communiste de Georges Marchais et le Mouvement des radicaux de gauche de Robert Fabre. En mars 1973, aux élections législatives, le Parti socialiste obtient presque autant de voix que le Parti communiste au premier tour et davantage au second, mettant fin à une supériorité qui remontait à 1946. Les élections cantonales qui ont lieu en septembre de la même année confirment cette évolution. Par ailleurs, le PSU chute de 4 à 2 % par rapport à 1968. Au congrès du PS tenu à Grenoble la même année, la motion finale de François Mitterrand obtient 96 % des voix.

Le 2 avril 1974 est annoncée la mort de Georges Pompidou, président de la République en exercice. Le 19 mai 1974, candidat unique de la gauche à l'élection présidentielle, François Mitterrand perd face à Valéry Giscard d'Estaing avec 49,2 % des voix au second tour. Pendant l’été 1974, François Mitterrand se rend incognito sur le Larzac à une fête rassemblant plusieurs milliers de militants luttant contre l'extension du camp militaire voisin. Reconnu par la foule, il est la cible d'invectives et de jets de pierre. Des paysans non-violents l’entourent, le protègent puis le soignent. Sept ans après, élu président en 1981, il annulera le projet d’extension du camp militaire et rendra leurs terres aux paysans.

Aux élections cantonales de mars 1976 et aux élections municipales de mars 1977, le PS devance largement le PCF. En septembre 1977 a lieu la rupture de l'Union de la gauche, les communistes mettant de nouvelles conditions à l'actualisation du Programme commun. Aux élections législatives de mars 1978, la gauche qui était majoritaire au premier tour est néanmoins battue par la droite (UDF-RPR). Toujours d'après Jean Lacouture, Raymond Aron et Mitterrand, cette défaite est largement imputable aux roueries du Parti communiste. Michel Rocard remet alors en cause François Mitterrand et la direction du Parti socialiste.

En avril 1979, il s'allie avec le CERES de Jean-Pierre Chevènement contre Michel Rocard (la Deuxième gauche) pour remporter le congrès de Metz du Parti socialiste. François Mitterrand lors d'un meeting de campagne, le 7 avril 1981. Lors du congrès extraordinaire de Créteil, qui se déroule en janvier 1981, il est officiellement désigné candidat du PS avec 83,64 % des voix. Il adopte les « 110 propositions pour la France » comme programme. Le 24 avril 1981, au premier tour de l'élection présidentielle, François Mitterrand talonne le président sortant avec 25,85 % des voix contre 28,32 % pour Valéry Giscard d'EstaingJacques Chirac est troisième avec 18,00 % des suffrages.

Au soir du 10 mai 1981, François Mitterrand est élu président de la République avec 51,76 % des suffrages exprimés contre 48,24 % à Valéry Giscard d'Estaing. Le soutien de Jacques Chirac au président sortant est resté extrêmement ambigu : il déclare ne pouvoir voter, à titre personnel, que pour Valéry Giscard d'Estaing mais refuse de donner une consigne de vote. Le 21 mai 1981, le septennat du nouveau président s'ouvre par une cérémonie au Panthéon. Puis il nomme son premier gouvernement dirigé par Pierre Mauroy.

Le lendemain, il dissout l'Assemblée nationale. Les élections qui suivent, les 14 et 21 juin 1981, lui donnent la majorité absolue au Parlement. Un deuxième gouvernement de Pierre Mauroy fait entrer quatre ministres communistes. De nombreuses réformes sociales sont alors adoptées. Sur le plan économique, le septennat est marqué dans un premier temps par une vague de nationalisations (loi du 13 février 1982) et par une politique de maîtrise de l'inflation, infléchie vers l'austérité à partir du tournant de la rigueur, passage à une culture de gouvernement. Le septennat s'achève en 1988 sous la première cohabitation de la Ve République.

Bien qu'il sache, depuis novembre 1981, qu'il est atteint d'un cancer de la prostate, il annonce sa candidature pour un second septennat le 22 mars 1988 au journal d'Antenne 2. L'information concernant ce cancer ne sera dévoilée que lors de son hospitalisation au Val-de-Grâce en septembre 1992. Le 24 avril, François Mitterrand arrive nettement en tête de l'élection présidentielle avec 34,11 % des suffrages face à son Premier ministre et le chef de la majorité Jacques Chirac (19,96 %). Le 8 mai, François Mitterrand est réélu en remportant l'élection présidentielle contre Jacques Chirac avec 54,02 % des voix.

Le second septennat de François Mitterrand est marqué par l'instauration du RMI et de la CSG, les célébrations du bicentenaire de la Révolution, l'engagement dans la première guerre d'Irak, le référendum sur le traité de Maastricht mais aussi par les affaires politiques, la maladie du président, la révélation publique de l'existence de sa fille adultérine Mazarine Pingeot (dont il a tenté de cacher l'existence par tous les moyens) et les polémiques sur ses activités et ses amitiés nouées dans les années 1930 et sous le régime de Vichy. Il nomme Premier ministre Michel Rocard et dissout l’Assemblée nationale. Le groupe socialiste et apparentés remporte alors une majorité relative, les communistes refusent une alliance gouvernementale. Les gouvernements socialistes sont contraints à un jeu de bascule entre le groupe communiste et les éléments modérés de l'opposition, surtout l'Union du centre (UDC, groupe parlementaire autonome issu de l'UDF).

François Mitterrand n'est pas candidat à l'élection présidentielle de 1995, qui voit la victoire de Jacques Chirac sur Lionel Jospin. Le 8 mai, Chirac, élu la veille, et Mitterrand, encore en fonction, sont côte à côte pour la cérémonie de la Victoire 1945 à Paris, et affichent une bonne entente. C'est la première fois que deux présidents de la République française se retrouvent côte à côte dans ce genre de cérémonie. Le 17 mai 1995, Jacques Chirac est investi officiellement président de la République et François Mitterrand lui passe ses pouvoirs au cours d'une cérémonie officielle, au palais de l'Élysée. Après la passation de pouvoirs, François Mitterrand devient membre de droit du Conseil constitutionnel. Il refuse cependant d'y siéger, s'abstenant de participer aux réunions. Par la suite, il effectuera de nombreux déplacements (familiaux, politiques) bien qu'étant très affaibli. Il recevra même chez lui des hommes politiques comme Michel Charasse ou l'ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing.

Le 24 décembre 1995, il passe Noël à Assouan en Égypte. Ce voyage lui avait été fortement déconseillé en raison de son état de santé. Le 31 décembre, il passe le réveillon en famille dans sa propriété à Latche, dans les Landes. Il écoute les vœux de son successeur en simple citoyen, comme il l'avait annoncé un an plus tôt lors de ses derniers vœux à la nation. Le 2 janvier 1996, il doit rentrer à Paris pour effectuer des examens médicaux importants et subir un nouveau traitement. François Mitterrand meurt le 8 janvier 1996 de son cancer de la prostate dans son appartement de fonction du 9 avenue Frédéric-Le-Play, dans le 7e arrondissement de Paris, immeuble où réside également Anne Pingeot. Des chefs d'État et des personnalités politiques se rendent très vite sur les lieux. Le soir même, le président Chirac rend hommage à François Mitterrand dans un discours officiel retransmis en direct à la télévision.

Ses obsèques, le 11 janvier 1996, donneront l'occasion d'apercevoir côte à côte ses deux familles, officielle et officieuse. Une messe privée se déroule en l'église de Jarnac, Charente (durant cette cérémonie, son labrador nommé Baltique était resté à l'extérieur de l'église, tenu en laisse par Michel Charasse). Une messe officielle se déroule au même moment en la cathédrale Notre-Dame de Paris célébrée par le cardinal Lustiger en présence de 61 chefs d'État et de gouvernement. Le 11 janvier 1996 est déclaré jour de deuil national. François Mitterrand repose au cimetière de Jarnac, en Charente, dans le caveau familial.

Trafic d'influence présumé: Nicolas Sarkozy en garde à vue à l'office anti-corruption de la police judiciaire

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Justice - Nicolas Sarkozy a été placé mardi 1er juillet en garde à vue à l'office anti-corruption de la police judiciaire où il doit être entendu dans un dossier de trafic d'influence présumé. Une mesure inédite pour un ancien chef de l'Etat.

 

Trafic d'influence présumé: Nicolas Sarkozy en garde à vue à l'office anti-corruption de la police judiciaire

Les enquêteurs vont pouvoir entendre Nicolas Sarkozy pendant une durée pouvant aller jusqu'à 24 heures, éventuellement renouvelable une fois. À l'issue de cette mesure coercitive, le chef de l'Etat peut être relâché sans poursuites ou présenté à un juge d'instruction qui peut le mettre en examen.

Une voiture noire aux vitres teintées, transportant l'ancien chef de l'Etat, était arrivée peu avant 08h au siège de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) à Nanterre. Elle s'est engouffrée dans le parking sous les objectifs des caméras.

C'est au siège de la DCPJ que l'avocat de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog, est placé en garde à vue depuis lundi, tout comme deux hauts magistrats du parquet général de la Cour de cassation, Gilbert Azibert et Patrick Sassoust.

L'office anti-corruption cherche à établir si l'ancien chef de l'Etat, avec l'appui de Me Herzog, son avocat, a cherché à obtenir des informations auprès d'un haut magistrat sur une enquête le concernant en échange de la promesse d'un poste de prestige à Monaco.

La Cour de cassation devait se prononcer sur la saisie des agendas présidentiels, à laquelle ce dernier s'opposait. Ces agendas étaient susceptibles d'intéresser les juges enquêtant sur d'autres dossiers, notamment l'affaire de l'arbitrage Tapie.

Dans le cadre d'une information judiciaire ouverte le 26 février par le parquet national financier, les enquêteurs veulent aussi savoir si Nicolas Sarkozy a été illicitement informé de son placement sur écoute par les juges enquêtant sur les accusations d'un financement par la Libye de Mouammar Kadhaafi de sa campagne victorieuse de 2007.

Outre les dossiers du financement libyen et du trafic d'influence, le parquet de Paris a confié à des juges financiers une enquête pour "faux et usage de faux", "abus de confiance" et "tentative d'escroquerie", cette fois sur le financement de la campagne de 2012 de Nicolas Sarkozy. Ses meetings semblent avoir été en grande partie financés par l'UMP afin de masquer un dépassement du plafond autorisé.

Dans l'affaire de l'arbitrage Tapie, Claude Guéant a été placé en garde à vue, tout comme dans le dossier des primes qu'il a perçues quand il était directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy à l'Intérieur. Michel Gaudin a également été placé en garde à vue dans cette affaire des primes. Les policiers s'interrogent également sur la régularité des contrats conclus entre l'Elysée et neuf instituts de sondage sous le quinquennat Sarkozy.

Plusieurs proches de Nicolas Sarkozy ont été placés sur écoute dans l'enquête libyenne: Claude Guéant, Brice Hortefeux, mais aussi Michel Gaudin, ancien patron de la police nationale et ex-préfet de police de Paris. Ce dernier, qui a suivi l'ancien chef de l'Etat après la défaite de 2012 pour devenir son directeur de cabinet, entretient plusieurs conversations qui interpellent les enquêteurs. Il semble notamment vouloir, se renseigner sur l'enquête libyenne auprès du patron du renseignement intérieur, Patrick Calvar.

Les juges décident alors de placer à son tour l'ex-président de la République sur écoute, notamment le téléphone qu'il utilise sous l'identité d'emprunt de Paul Bismuth pour converser avec Me Herzog. Or, des échanges entre les deux hommes peuvent laisser croire qu'ils ont cherché à obtenir des informations auprès de Gilbert Azibert.

Metzner Olivier

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Olivier Metzner, né le 22 novembre 1949 à Champ-Haut (Orne) et mort le 17 mars 2013 au large de l'île de Boëdic à Séné (Morbihan), est un avocat pénaliste français. 

Metzner Olivier

Olivier Metzner est issu d'un milieu très modeste, fils d'un agriculteur protestant à Champ-Haut dans l'Orne. Sa famille a immigré de Prusse au XIXe siècle. Metzner a un frère scientifique et une sœur enseignante. Metzner s'intéresse au droit après avoir lu Franz Kafka et un article dans un journal sur un berger condamné à la peine de mort parce qu'il n'avait pas su se défendre, ne sachant pas s'exprimer correctement. Il étudie à l'université de Caen.

Il est célibataire et sans enfant jusqu'à sa mort. Il débute sa carrière d'avocat en 1975, il est inscrit au barreau de Paris depuis cette date. Il est un spécialiste reconnu du droit pénal des affaires, notamment pour sa capacité à déceler des vices de procédure. Il défend les intérêts de nombreuses personnalités ou entreprises ayant affaire à la justice : Loïk Le Floch-Prigent dans l'affaire Elf, Jean-Marie Messier, ancien président de Vivendi, Jacques Crozemarie dans le scandale de l'ARC (association pour la recherche sur le cancer), Timothy Koogle, le PDG de Yahoo, Patrick Puy, ex-PDG de Moulinex, le groupe Bouygues, Continental Airlines pour le crash du Concorde en juillet 2000 (vol 4590 Air France), la société RINA qui a délivré les certificats de navigabilité de l'Erika, Pierre-Yves Gilleron, l'un des acteurs de l'affaire des écoutes de l'Élysée, Bertrand Cantat, Florent Pagny, Jérôme Kerviel, Dominique de Villepin dans l'affaire Clearstream, Nike, Françoise Bettencourt-Meyers, la fille de Liliane Bettencourt ou encore l'ex-dictateur panaméen Manuel Noriega. En février 2011, un membre de la famille du président tunisien déchu Ben Ali, Imed Trabelsi, devait être représenté par Olivier Metzner, mais la législation tunisienne ne permet pas aux avocats étrangers de défendre des citoyens tunisiens devant les cours pénales tunisiennes.

Il intervient également dans des dossiers à la demande ou pour le compte du RPR, du PS, du PC, d'autonomistes corses, de l'Église de scientologie, du conseil de l'Ordre des médecins, dans l'affaire des faux électeurs du 3e arrondissement de Paris et dans l'affaire des jeunes bisontines emprisonnées en République dominicaine pour trafic de cocaïne. Il acquiert l'île de Boëdic en septembre 2010 pour 2,5 millions d'euros, puis décide de la mettre en vente en novembre 2012 pour un montant estimé de 10 millions d'euros. En avril 1994, il est l'avocat de Mademoiselle Luong Yin Kwan (Tong Yen Restaurant) qui deviendra l'affaire de la République française par devant le Tribunal Fédéral Suisse à Lausanne ce 17 mai 2002. En février 2011, il est l'avocat de la famille biologique de Laëtitia Perrais, assassinée à Pornic le 19 janvier 2011. En septembre 2012, il est l'avocat de la Guinée équatoriale dans le conflit qui oppose ce pays à la justice française dans l'affaire dite « des biens mal acquis ».

En février 2013, il plaide devant le tribunal correctionnel de Paris, assurant la défense du groupe pétrolier suisse Vitol, prévenu au procès des détournements du programme de l'ONU en Irak « pétrole contre nourriture ». Son corps est retrouvé flottant près de son île située dans le golfe du Morbihan le 17 mars 2013. Une lettre évoquant sa volonté de mettre fin à ses jours a été retrouvée à son domicile. En date du 18 Mars 2013, le procureur après avoir pris connaissance de l'autopsie réalisée en date du 17 Mars 2013, décide un classement sans suite de l'enquête qui conclut à un suicide sans intervention de tiers.

Bettencourt Liliane

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Liliane Bettencourt, née Liliane Schueller le 21 octobre 1922 dans le 7e arrondissement de Paris, est une femme d'affaires française, fille unique et héritière d'Eugène Schueller, fondateur (entre autres) de la Société française de teintures inoffensives pour cheveux devenue depuis le groupe L'Oréal et de Louise Doncieux, femme d'affaires (1885-1927). 

Bettencourt Liliane

Veuve de l'ancien ministre André Bettencourt, elle est la première actionnaire du groupe L'Oréal. Elle est en 2012 la quatrième fortune française, la femme la plus riche de France et la 15e personne la plus riche du monde avec une fortune estimée à 15 milliards d'euros. Liliane Henriette Charlotte Schueller est la fille d'Eugène Schueller, le fondateur du groupe L'Oréal. Elle se marie le 8 juin 1950 avec André Bettencourt, dirigeant du groupe L'Oréal et homme politique français. Elle a une fille, Françoise Bettencourt-Meyers, née le 10 juillet 1953, d'où deux petits-enfants : Jean-Victor (né en 1986) et Nicolas (né en 1988). Stagiaire chez L'Oréal dès 1937, elle en hérite au décès de son père en 1957.

Avec son mari, elle crée le 22 décembre 1987 la Fondation Bettencourt Schueller, dédiée au mécénat dans les domaines de la recherche médicale, de la culture et de l'humanitaire. Elle perd son mari en 2007 et les années qui suivent sont marquées par deux affaires judiciaires : l'affaire Banier-Bettencourt, l'affaire Woerth-Bettencourt, largement reprises par la presse, et qui amènent Liliane Bettencourt à s'exprimer publiquement. La première affaire concerne une plainte de sa fille, Françoise Bettencourt-Meyers, qui, en décembre 2008, accuse d'abus de faiblesse l'artiste François-Marie Banier, que sa mère a rencontré au milieu des années 1980.

Elle le soupçonne d'avoir largement profité de l'argent de sa mère, qui s'en défend, et demande la mise en tutelle de cette dernière. L'avocat de Liliane Bettencourt, Me Georges Kiejman, annonce le 28 août 2010 que celle-ci a révoqué, courant juillet, la qualité de légataire universel accordée à François-Marie Banier. Le 7 décembre 2010, Lilianne Bettencourt et sa fille annoncent à la presse leur réconciliation. Liliane Bettencourt est également mise en cause dans une affaire politico-financière, l'affaire Woerth-Bettencourt. Cette affaire concerne les relations qu'entretiennent le gouvernement et Nicolas Sarkozy (alors président de la République) avec la milliardaire. Liliane Bettencourt a financé légalement des partis et personnalités, mais est également soupçonnée d'avoir financé illégalement la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy.

Liliane Bettencourt réside 18, rue Delabordère à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), depuis plusieurs années. Liliane Bettencourt est à la tête d'une importante fortune, gérée par la holding de patrimoine Téthys, longtemps dirigée par Patrice de Maistre. Selon l'édition du quotidien Le Monde du 7 juillet 2005, la participation directe détenue par Liliane Bettencourt dans L'Oréal fait d'elle la seconde femme la plus riche du monde. En 2009, elle reste la femme la plus riche d'Europe. En 2010, elle devient selon Forbes, la troisième femme la plus riche du monde avec une fortune personnelle évaluée à 20 milliards de dollars. Elle prend ainsi la 17e place du classement des fortunes mondiales. Elle est la deuxième fortune française en 2010 selon ce magazine ou la troisième selon le magazine Challenges.

Elle possède une résidence de vacances sur la pointe de l'Arcouest construite par son père, en face de l'île-de-Bréhat en Bretagne. Elle possède par ailleurs une villa au cap Formentor en Espagne et une propriété, à Saint-Maurice-d'Ételan, en Normandie ( Les Belles roches) qu'elle a cédé à un membre de la famille de son mari quelques mois après le décès de celui-ci. Elle a été également propriétaire de l'île d'Arros aux Seychelles vendue en 2012 pour 60 millions de dollars (49 millions d’euros) à une entreprise liée à la fondation suisse Save our Seas (SOSF), dont le saoudien Abdulmohsin al-Sheikh est le président. Elle possède une collection de tableaux dont des toiles de Chirico, Fernand Léger, Picasso, Girodet, Matisse, Munch, Juan Miro, Braque pour une évaluation de 19,5 millions d'euros en 2001. Toutes ces toiles ont été léguées à François-Marie Banier en nue-propriété par donation le 23 février 2001 ; il en prendra possession le jour du décès de Liliane Bettencourt.

En 2010, l'enquête judiciaire autour de l'affaire Woerth-Bettencourt fait peser sur Liliane Bettencourt des soupçons d'évasion fiscale, dont la presse se fait largement écho. Son gestionnaire de fortune a en effet affirmé en juin 2010 qu'elle disposait de deux comptes non déclarés en Suisse, d'un montant total de 78 millions d'euros. Ces affirmations sont implicitement confirmées par Liliane Bettencourt, qui promet de régulariser sa situation fiscale. Le 31 mai 2011, plusieurs sites dont Investir reprennent l'information du quotidien Les Échos à paraître le lendemain sur l'entrée de Liliane Bettencourt à hauteur de 20 % dans le capital de la société de Stéphane Courbit LOV Group par l'intermédiaire de la Financière de L'Arcouest (société créée pour l'occasion du nom de sa propriété en Bretagne). En 2012, Liliane Bettencourt a touché 360 millions d'euros de dividendes car elle détient 180 millions d'actions et les dividendes versés sur le résultat 2011 sont de 2 € par action.

Liliane Bettencourt hérite du groupe L'Oréal au décès de son père, en 1957. Pendant la campagne présidentielle de 1974, en prévision d'une éventuelle nationalisation du groupe L'Oréal, la famille Bettencourt réalise un échange d'actions avec Nestlé. La famille Bettencourt détient depuis cette date 4 % du capital de Nestlé20. Le capital du groupe L'Oréal est quant à lui détenu à 53,85 % (soit 364 042 900 actions) par Gesparal, une holding dont la famille Bettencourt-Meyers détient 51 % et Nestlé 49 % des parts. Gesparal possède en outre 71,66 % des droits de votes au sein du groupe L'Oréal. Le 3 février 2004, la famille Bettencourt-Meyers et Nestlé signent une fusion à effet rétroactif entre L'Oréal et Gesparal : la famille Bettencourt-Meyers et Nestlé deviennent actionnaires directs de L'Oréal, au 1er janvier 2004. La famille Bettencourt détient désormais 27,48 % du capital (soit 185 661 879 actions) et 28,58 % des droits de votes de L'Oréal, contre respectivement 26,38 % (soit 178 381 021 actions) et 27,46 % pour Nestlé. Les deux parties s'engagent à ne pas augmenter leurs participations respectives et à ne pas les céder pendant une durée de cinq ans21. Depuis 2009, seule subsiste une clause de préemption réciproque.

Depuis 2004, les participations de la famille Bettencourt sont logées dans la société Téthys, dont Liliane Bettencourt est la gérante. Ces actions ont fait l'objet en 1992 d'une donation en nue-propriété de la part de Liliane Bettencourt à sa fille (deux tiers) et à ses deux petits-fils (un tiers), Liliane Bettencourt bénéficiant de l'usufruit (les dividendes) et se réservant les droits de vote au sein du conseil d'administration de L'Oréal. En 2009, selon des calculs faits par l'hebdomadaire Le Canard enchaîné, l'impôt sur le revenu de Liliane Bettencourt devrait être inférieur à 25 millions d'euros, soit un taux d'imposition de 9 %, malgré les 280 millions d'euros de dividendes versés par le groupe L'Oréal en 2009. En effet, du fait de l'optimisation fiscale, Liliane Bettencourt n'est imposée que sur les rémunérations de la holding de patrimoine Téthys, soit 145 millions d'euros en 2009, les 135 millions restants demeurant dans les actifs de cette holding, qui détient environ 30 % du capital de L'Oréal. De 2006 à 2010, le Trésor public a remboursé 100 millions d'euros au cours des quatre dernières années à Liliane Bettencourt au titre du bouclier fiscal. En 2008, le montant des sommes remboursées au titre du bouclier fiscal a été 30 millions d'euros, soit 5 % de son coût total.

L'économiste Thomas Piketty explique qu'il lui suffit en tant que rentière de ne se verser annuellement que des dividendes relativement modestes pour que le montant de son ISF lui soit quasi intégralement remboursé en vertu du bouclier fiscal. Liliane Bettencourt se retrouve ainsi d'après ses calculs avec un taux d'imposition très faible, d'environ 6 % de ses revenus, « bien inférieur à celui des salariés de L’Oréal, et de tous ceux qui n’ont que leur travail pour vivre » souligne-t-il. Le 22 novembre 2011, Mediapart révèle que le fisc, dans le cadre d'un redressement fiscal, réclame à Liliane Bettencourt 77 752 139 euros au titre de l'impôt sur la fortune (ISF) pour les années 2004 à 2010 et, au titre de l'impôt sur le revenu, pour les années 2006 à 2009.

Avec son époux, elle crée le 22 décembre 1987 la Fondation Bettencourt Schueller, dédiée au mécénat. Cette fondation finance notamment une ONGI de lutte contre le sida, Solthis, ce qui a valu à Liliane Bettencourt la Légion d'honneur (promotion Santé). Le 11 février 2010, elle lègue à cette fondation la somme de 552 millions d'euros. Il s'agit de la plus importante donation privée en France, qui permettra la construction d'un centre de recherche médicale. En mai 2011, Liliane Bettencourt a fait une donation de 10 millions d'euros à l'Institut de France. Le 31 décembre 2001, elle est promue chevalier de la Légion d'honneur, par Bernard Kouchner, promotion de la délégation ministérielle à la Santé du ministère de l'Emploi et de la Solidarité.

Bettencourt André

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Bettencourt André Marie Joseph fils de Victor Bettencourt, avocat à la Cour d'appel de Paris et conseiller général de la Seine-Inférieure et de Jeanne, Marie de Chalendar, André Bettencourt, après des études à l'institut Saint-Joseph du Havre, embrasse la carrière du journalisme. 

Liliane et André Bettencourt

Liliane et André Bettencourt

Dès 1942, à 23 ans, il s'engage dans la Résistance. Arrêté par la Gestapo à Nancy, en 1943, après plusieurs semaines au secret et une série d'interrogatoires, il est retiré des rangs au moment même où le convoi pour l'Allemagne se forme enfermé et condamné à mort. Grâce à Mademoiselle François, à la conduite héroïque, il parvient à s'évader, et devient alors l'agent de liaison du Conseil National de la Résistance en Suisse, puis appartient à la délégation du gouvernement d'Alger à Berne. A la Libération, il est membre du Comité directeur du Mouvement national des prisonniers de guerre et déportés et de celui de l'Association nationale des déportés et internés politiques. Sa conduite pendant la guerre lui a valu la Croix de guerre 1939-1945, la rosette de la Résistance et la Croix de chevalier de la Légion d'honneur.

André Bettencourt fonde, en 1945, Le Journal Agricole dont il est directeur général et qui deviendra le Journal de la France Agricole. Il est également directeur du Courrier cauchois. Après son mariage, le 9 juin 1950, avec Liliane Schueller, il est associé à la direction de la firme l'Oréal fondée par son beau-père, Eugène Schueller. Parallèlement, il entame une carrière politique. Aux élections législatives du 10 novembre 1946, il figure en troisième position sur la liste du MRP, dirigée par Louis Siefridt. Seul ce dernier est élu. Le décès de son père Victor Bettencourt permet à André Bettencourt de prendre sa revanche. Il succède en effet à celui-ci au siège de conseiller général du canton de Lillebonne en 1947 et sera constamment réélu par la suite. A partir de cette époque, il est également conseiller municipal de sa commune natale, Saint-Maurice-d'Etelan.

Aux élections législatives du 17 juin 1951, André Bettencourt figure en troisième position, sur la liste de l'Union des Indépendants paysans et des républicains nationaux. Celle-ci recueille 45 541 voix (25 %), et, grâce au système des apparentements, compte quatre élus dont André Bettencourt. Dans la nouvelle Assemblée, André Bettencourt est nommé membre de la Commission de la presse, de celle des territoires d'outremer (à partir de juin 1953) et de celle de la manne marchande, la même année ; il fait partie aussi de la Commission chargée d'enquêter sur le trafic des piastres indochinoises à partir du 16 juillet 1953. Pendant la législature, André Bettencourt dépose deux rapports : l'un sur la résolution adoptée par le Conseil de la République demandant à l'Assemblée nationale une prolongation du délai constitutionnel imparti au Conseil de la République pour formuler son avis sur le projet de loi, adopté par l'Assemblée et instituant un code du travail dans les territoires d'outremer (24 décembre 1951) ; l'autre sur le projet de loi portant suppression de la cour de justice de l'Indochine (21 novembre 1952). Il est l'auteur de deux propositions de loi concer-nant l'allocation vieillesse et d'une proposition de résolution tendant à inviter le gouvernement à déposer et faire voter d'urgence le budget annexe des prestations familiales agricoles.

Le 8 novembre 1951, André Bettencourt intervient dans la discussion du projet de loi modifiant la loi sur la liberté de la presse. Directeur de journal et parlementaire, il se sent particulièrement concerné par l'une de ses dispositions qui prévoit la désignation d'un directeur responsable au cas où un journal est dirigé par un parlementaire qui pourrait enfreindre la loi, sous couvert de son immunité. Il en approuve totalement le principe car les autres solutions possibles - interdire la direction d'un journal à un parlementaire ou rendre intouchables les journaux dans ce cas - lui paraissent contraires à la démocratie et à la justice. Il conclut par cette phrase : "il ne peut y avoir une féodalité parlementaire. Il ne peut y avoir une féodalité de la presse aux mains des parlementaires".

Ses autres interventions portent sur les problèmes d'outremer du fait de ses fonctions à la commission chargée de ces questions. La plus importante a lieu le 19 décembre 1952. Après avoir rendu hommage aux combattants de l'Union française en Indochine, il s'inquiète du manque de participation du Parlement à un examen d'ensemble de la politique française en Indochine. En effet, en dépit des efforts financiers et humains de la France qui compromettent la modernisation en métropole, il constate que non seulement la politique française n'est comprise ni à l'étranger ni au Vietnam mais qu'elle ne remporte guère de succès, faute d'une mobi-lisation morale suffisante et déclare "les buts que proposait le Vietminh en 1946 sont atteints et même dépassés. Si Ho Chi Minh continue la guerre c'est uniquement parce que derrière lui, il y a la Chine, il y a la Russie".

S'inspirant de l'exemple des Etats-Unis qui envisagent de négocier avec la Chine en Corée, il suggère donc que la France fasse de même pour trouver une issue au conflit indochinois. Le 27 octobre 1953, lors des interpellations sur la politique du gouvernement en Indochine, il dépose un ordre du jour avec trois autres députés qui reprennent ces idées. Il demande notamment de chercher une solution pacifique en mettant sur pied une conférence à cinq en accord avec les Etats-Unis. Ses positions de précurseur dans ce domaine expliquent que Pierre Mendès France l'appelle dans son cabinet comme secrétaire d Etat à la Présidence du Conseil chargé de la coordination des services de l'information (juin 1954 - février 1955).

Pendant la législature, il a soutenu les principaux gouvernements et voté les lois importantes comme les lois Marie et Barangé, l'adhésion au Pool charbon-acier ou la ratification des accords de Paris qui font entrer l'Allemagne dans l'OTAN après l'échec de la CED. Aux élections du 2 janvier 1956, André Bettencourt figure de nouveau sur la liste des indépendants paysans mais cette fois en deuxième position. Ayant recueilli 46 690 voix, il est réélu avec Pierre Courant, tête de liste. Dans la nouvelle Assemblée, il appartient à la Commission de la marine marchande. Il dépose deux propositions de loi, l'une tendant à modifier les articles 55 et 56 de la loi sur la presse de 1881, l'autre complétant la loi du 5 janvier 1955 relative au régime de l'allocation vieillesse agricole. Enfin, le 21 janvier 1958, il est l'auteur d'un rapport sur un projet de loi autorisant le Président de la République à ratifier le protocole modifiant la Convention internationale pour les pêches de l'Atlantique Nord-Ouest signée à Washington le 25 juin 1956.

Outre deux questions orales, l'une sur le régime fiscal des maisons familiales de vacances, l'autre sur l'économat de la SNCF, dont il critique la gestion sous forme de coopérative et le déficit, ses interventions dans les débats ont trait, comme lors de la législature précédente, aux questions d'outremer ou internationales. Ainsi, le 26 mars 1957, au retour d'un voyage en Algérie, il s'inquiète de la faible efficacité de la politique gouvernementale en dépit de l'envoi du contingent et du soutien d'une large majorité au Parlement. Selon lui, l'action militaire ne sera efficace qu'avec des réformes sociales importantes et visibles. En rappelant la situation démographique préoccupante de l'Algérie, il conclut par cette invitation : "Pour que nous puis-sions avec une large majorité, celle qui vous serait nécessaire pour aller de l'avant, vous apporter nos votes, il faut que, précisant votre plan d'action, vous nous donniez les assurances les plus formelles".

La discussion du projet de loi portant ratification des traités instituant la Communauté économique européenne et l'Euratom, lui fournit l'occasion de développer ses raisons d'approuver ceux-ci, mais aussi d'exposer les craintes qu'ils peuvent nourrir selon la manière dont ils seront appliqués. Il qualifie le changement apporté de beaucoup plus important que le passage de la monarchie à la République, puisqu'il conditionne l'existence ultérieure de tous les producteurs et consommateurs. Il s'inquiète aussi de la concurrence de l'Allemagne, du changement de centre de gravité de l'économie européenne qui risque d'être encore plus éloigné des régions françaises défavorisées, de la difficulté de concilier l'Europe et l'Union française : "Je crois à une Europe qui, comprenant mieux sa place dans le monde et retrouvant son idéal, irait de l'avant, ne s'aiderait elle-même que pour mieux aider les autres, aiderait l'Afrique, aiderait les pays sous-développés, apporterait son concours à la vraie libération des peuples et des hommes".

En dépit des réserves que l'on vient de rappeler, André Bettencourt soutient pendant la législature la politique des derniers gouvernements de la IVe République ; il vote notamment, le 12 mars 1956, les pouvoirs spéciaux en Algérie, approuve la déclaration de politique générale faite au lendemain des événements de Suez, le 25 octobre suivant, et accorde sa confiance au gouvernement Pflimlin, le 13 mai 1958, puis au général de Gaulle le 1er juin. Le 2 juin il vote pour les pleins pouvoirs et pour la révision constitutionnelle. Le changement de régime lui permettra de donner pleinement sa mesure comme homme d'Etat sous la Ve République.

Schueller Eugène

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Eugène Schueller (20 mars 1881 - 23 août 1957) est un chimiste et un chef d'entreprise, fondateur du groupe L'Oréal. Il a été l'un des pionniers de la publicité moderne.
Schueller Eugène

Eugène Schueller est né dans l'arrière-boutique de la boulangerie pâtisserie de ses parents au 124, rue du Cherche-Midi à Paris dans le 6e arrondissement. Sorti lauréat de promotion de l'Institut de chimie appliquée de Paris (maintenant École nationale supérieure de chimie de Paris) en 1904, il est promu assistant-préparateur du professeur Victor Auger à la Sorbonne la même année. En 1907, il met au point les premières teintures capillaires de synthèse. Marié en 1909 à Louise Madeleine Berthe Doncieux, sa fille Liliane naît le 21 octobre 1922. Sa femme décède le 27 octobre 1927 et il se remarie le 26 mai 1932 avec Annie Grace Burrows. Au décès d'Eugène Schueller en 1957, sa fille Liliane, mariée le 8 juin 1950 à l'associé de son père André Bettencourt, héritait de L'Oréal, désormais numéro un mondial des cosmétiques et de la beauté.

Fondateur le 30 juillet 1909 de la Société Française de Teintures Inoffensives pour Cheveux qui deviendra L'Oréal, il a également été vendeur d'étoffes, colporteur. À l'origine de la Société d'études des maisons préfabriquées Schueller (future Compagnie industrielle des maisons préfabriquées), il a également dirigé les Peintures Valentine, la Société industrielle de celluloïd, la Société générale des matières plastiques, la Nobel française (issue de la fusion des 2 précédentes), Plavic Films, L'Agatine…

Ami intime d'Eugène Deloncle, Eugène Schueller met ses moyens personnels à sa disposition lors de la formation du groupe d'extrême droite Comité secret d'action révolutionnaire (CSAR), plus connu sous le surnom de La Cagoule. En 1941, en accord avec les autorités allemandes, il crée le Mouvement social-révolutionnaire avec le même Deloncle, dont il est le mécène. Il participe ensuite à la direction du RNP de Marcel Déat. Après la guerre et grâce aux témoignages de Pierre de Bénouville, d'André Bettencourt, de Max Brusset (Député), de Jacques Sadoul (alors maire communiste de Sainte-Maxime) et des membres de la résistance, des réfractaires au STO et de juifs aidés par Schueller pendant le conflit, ce dernier sera relaxé.

À la fin de l'année 1945, il engage François Mitterrand comme président-directeur général des éditions du Rond-Point (et directeur du magazine Votre Beauté) et André Bettencourt rejoint la direction du groupe L'Oréal. Dès 1946, François Mitterrand abandonnait ses fonctions pour être élu député. Mettant au goût du jour une idée d'Adolphe Thiers qui avait proposé de n'asseoir les impôts que sur la quantité de terrain possédée, il imagine une variante plus moderne utilisant la quantité d'énergie consommée et publie en 1956 L'impôt sur l'énergie aux éditions du Rond-Point. Le temps lui manquera pour promouvoir davantage cette idée qui est à la base de la TIPP, mais les politiciens Raymond Boisdé ou Valéry Giscard d'Estaing ainsi que l'animateur de radio Zappy Max en deviendront quelques temps de fervents soutiens.

Bettencourt Meyers Françoise

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Françoise Bettencourt Meyers, née le 10 juillet 1953 à Neuilly-sur-Seine, est la fille unique d'André et Liliane Bettencourt. Membre du comité de direction du groupe L'Oréal, elle est également l'auteur de plusieurs ouvrages sur la Bible et les relations entre judaïsme et christianisme. Depuis 2007, un litige l'oppose à sa mère, qui a fait don de près d'un milliard d'euros à l'écrivain-photographe François-Marie Banier.

 

Bettencourt Meyers Françoise

Élevée dans la religion catholique, Françoise Bettencourt rencontre à Megève son futur époux, Jean-Pierre Meyers, lui-même petit-fils de l'ancien rabbin de Neuilly-sur-Seine, Robert Meyers, déporté avec son épouse à Auschwitz. Elle se marie le 6 avril 1984 à Fiesole, en Toscane. Ils ont deux fils, Jean-Victor (né en 1986) et Nicolas (né en 1988), élevés dans le judaïsme. Tout en assurant son rôle aux côtés de son mari à la direction de L'Oréal, Françoise Bettencourt Meyers se consacre au piano et à l'étude de l'exégèse biblique. Elle publie notamment une « somme » en cinq volumes, dont Bernard-Henri Lévy salue l'érudition, et dont les droits sont « intégralement versés à l'association Médecins sans frontières ».

Par ailleurs, Françoise Bettencourt Meyers fait du mécénat dans le domaine de la recherche sur la surdité. Le 19 décembre 2007, à la suite des donations effectuées par sa mère, Liliane Bettencourt, au profit de François-Marie Banier, Françoise Bettencourt Meyers accuse ce dernier d'« abus de faiblesse » envers sa mère. L'affaire est placée sous la responsabilité de Philippe Courroye, procureur de la République au tribunal de grande instance de Nanterre, Mme Bettencourt étant domiciliée à Neuilly-sur-Seine. En 2008, une tentative de conciliation échoue. Le dossier est classé sans suite en septembre 2009. Françoise Bettencourt Meyers saisit alors le juge des tutelles. Le procès prévu pour le 1er juillet 2010 a été renvoyé pour complément d'information. Les intérêts de Françoise Bettencourt Meyers sont représentés par Me Olivier Metzner, et ceux de sa mère par Me Georges Kiejman.

En juin 2010, Françoise Bettencourt Meyers transmet à la police des enregistrements de conversations au domicile de sa mère, mettant en cause plusieurs personnalités du gouvernement français. Ces enregistrements clandestins ont été réalisés en 2009-2010 par le majordome de Mme Bettencourt. L'ancien majordome explique qu'il souhaitait « venger » les employés de maison que Mme Bettencourt a licenciés lorsque ceux-ci ont témoigné de la faiblesse psychologique de leur employeuse. Une partie de ces enregistrements est diffusée sur le site Mediapart.

À la suite de ces révélations, Liliane Bettencourt porte plainte pour « atteinte à la vie privée », « vol » et « faux témoignages », et déplore dans un entretien accordé au Monde que sa fille ait pu disposer de ces enregistrements, son avocat Georges Kiejman ajoutant parallèlement que sa cliente considèrerait sa fille et l'avocat de celle-ci, Olivier Metzner, comme les « instigateurs » de cet « espionnage », dont son confrère serait, selon ses vues, « le cerveau et le complice ». Cette dernière accusation conduit Olivier Metzner à annoncer son intention de porter plainte en diffamation contre Georges Kiejman.

Le 7 juillet 2010, Françoise Bettencourt Meyers réitère la demande de protection de sa mère18 alors que la juge Isabelle Prévost-Desprez est autorisée à enquêter sur un éventuel abus de faiblesse de la milliardaire, sur la base d'enregistrements clandestins. En décembre 2010, elle signe un accord avec François Marie Banier et elle renonce à ses poursuites Cet accord engage ce dernier à restituer une partie des dons perçus et à ne plus en percevoir.


Dieudonné, un pas de plus dans l'abjection

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Le Point.fr est allé voir "La Bête immonde", son nouveau spectacle. Devant un public conquis, le comédien a déversé sa haine sur les Juifs. Affligeant.

Dieudonné continue à faire salle comble avec son nouveau spectacle, "La Bête immonde"

Dieudonné continue à faire salle comble avec son nouveau spectacle, "La Bête immonde"

Les fans de Dieudonné se pressent en nombre au théâtre de la Main d'or, le fief parisien du comédien. La Bête immonde, son nouveau spectacle, affiche complet. Les vigiles peinent à refouler les malheureux venus sans réservation. Avant de pénétrer dans la salle, le spectateur est invité à se délecter d'un cocktail Chaud Ananas, la spécialité de la maison. Un hommage à Shoahnanas, une chanson que Dieudonné avait pour habitude d'entonner à la fin de son dernier one-man-show. "Valls va encore tout essayer pour le faire interdire", s'inquiète une jolie brune aux cheveux bouclés. D'autres enragent à l'idée que leur idole puisse être expulsée du théâtre qu'il occupe depuis quinze ans.

Assis sur une même rangée, un petit groupe s'amuse à débusquer les "Juifs venus en espions". Les journalistes sont eux aussi au centre de toutes les attentions. "Une table de massage" leur a été spécialement réservée par les cerbères du comédien. "Pour leur casser la gueule", renchérissent les plus excités. Dieudonné a un talent. Celui de réunir toutes les couches de la population. Des jeunes de banlieue se mêlent à des jeunes des beaux quartiers. Des femmes voilées se mélangent à des femmes plus légèrement vêtues. Tous sont venus pour la même chose : rire de tout, mais surtout des Juifs. 

"On va même déterrer Ilan Halimi"

Sous un tonnerre d'applaudissements, Dieudonné apparaît sur scène. Il n'a pas encore ouvert la bouche que des rires gras résonnent déjà dans la salle. Des fers aux pieds, il est vêtu de la tenue des prisonniers de Guantánamo. Sauf que sur la sienne le mot "quenelle" remplace le matricule. La bête immonde, c'est lui. Et il ne s'en cache pas. Le comédien renoue immédiatement avec son fonds de commerce : la haine des Juifs. Dès les premières secondes, Dieudonné évoque Hitler et les chambres à gaz. De quoi régaler ses fans qui se gondolent avant même qu'il ne finisse ses phrases. 

Le défilé de propos haineux ne fait que commencer. Saisissant la réplique d'un fusil d'assaut, "le parfait instrument de la haine", il fait mine de tirer dans le public. Et de se prendre à imaginer : "Si par malheur, je dégomme un journaliste, de surcroît juif, ça serait grave. Là, on ré-ouvre le procès de Nuremberg. On va même déterrer Ilan Halimi. Et ils vont retrouver mon ADN dans son trou du cul." Les quelques cris de dégoût ne parviennent pas à masquer l'hilarité générale. S'ensuivent des piques adressées à François Hollande et à sa politique progressiste... Porté par son public, Dieudonné ne peut pas s'empêcher d'en revenir aux Juifs. Patrick Cohen, le journaliste de France Inter, est une nouvelle fois la cible de ses railleries. Mais Dieudonné ne regrette plus la disparition des chambres à gaz. Le Conseil d'État étant passé par là.

Kiejman Georges

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Georges Kiejman, né le 12 août 1932 à Paris, est un avocat et homme politique français.

 

Kiejman Georges

Georges Kiejman est le fils d'Alter Kiejzman et de Brandla Czarnecka. Son père, juif, décède à Auschwitz. Il épouse en troisièmes noces le 1er octobre 1983 la princesse Laure de Broglie (née en 1952), dont postérité. Il avait précédemment épousé Claude Kiejman-Schwab, journaliste, puis Marie-France Pisier (1944-2011). En 1976, il défend Pierre Goldman et obtient son acquittement. En 1977, il défend Guy Debord et l'éditeur Gérard Lebovici. Les lettres polémiques qu'ils s'échangèrent sont recueillies dans le volume 1 de la Correspondance des Éditions Champ Libre publié en 1978.

En 2005, il défend la psychanalyste Élisabeth Roudinesco, attaquée en diffamation pour avoir suggéré un « antisémitisme masqué » instillé par l’ouvrage Mensonges freudiens de Jacques Bénesteau et le Club de l'Horloge. En 2007, il est avec Richard Malka l'un des deux avocats à la défense de l'hebdomadaire Charlie Hebdo lors du procès concernant les caricatures de Mahomet, intenté par l'UOIF, le Conseil français du culte musulman et la Mosquée de Paris à l'issue duquel le journal est relaxé. En tant qu'avocat, c'est lui qui pilota la procédure de divorce à l'amiable entre Nicolas Sarkozy et Cécilia Sarkozy ou qui représenta la famille de Marie Trintignant dans le procès de Bertrand Cantat.

En 2009, il défend Roman Polanski. Il devait être l'avocat de Liliane Bettencourt dans le procès l'opposant à sa fille, Françoise Bettencourt-Meyers ; le procès n'eut pas lieu à la suite d'un accord conclu entre les protagonistes de l'affaire Banier-Bettencourt. Ses services ont été rémunérés à hauteur de 1,4 million d'euros. En 2011, il rejoint la défense de l'ancien président Jacques Chirac. Ministre délégué auprès du Garde des Sceaux, ministre de la Justice (troisième remaniement du Gouvernement Michel Rocard (2 octobre 1990 - 15 mai 1991)). Ministre délégué auprès du ministre de la Culture et de la Communication, chargé de la Communication (Gouvernement Édith Cresson (15 mai 1991 - 2 avril 1992)). Ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères (Gouvernement Pierre Bérégovoy (2 avril 1992 - 29 mars 1993)).

Proche de Pierre Mendès France et de François Mitterrand, Georges Kiejman est un homme politiquement marqué à gauche. Cela dit, il n'a jamais cherché à se présenter et n'a donc jamais occupé de fonctions électives avant ou après ses ministères. Catalogué par le Canard enchaîné comme faisant partie des plus grands courtisans de François Mitterrand, ce fils de déporté n'hésita pas à s'interroger publiquement sur l'utilité de juger René Bousquet, chef de la police de Vichy et ami du président, en déclarant en substance qu'il n'était pas sûr qu'on juge le même homme 40 ans après. Ministre délégué chargé de la justice, il déclare en octobre 1990 : « Au-delà de la nécessaire lutte contre l'oubli, il peut paraître important de préserver la paix civile. Il y a d'autres moyens qu'un procès pour dénoncer la lâcheté du régime de Vichy ».

Nicolas Sarkozy en garde à vue

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L'ex-président de la République, arrivé dans les locaux de la PJ de Nanterre un peu après 8 heures, a été immédiatement placé en garde à vue dans l’affaire des écoutes, dossier de trafic d’influence présumé. Une première pour un ancien chef de l'Etat. Les gardes à vue de son avocat, Me Herzog, et de deux magistrats, ont été prolongées.

 

Nicolas Sarkozy en garde à vue

Nicolas Sarkozy en garde à vue

Nicolas Sarkozy, a été placé en garde à vue peut de temps après son arrivée dans les locaux de la police judiciaire de Nanterre. L'ex-président de la République y était convoqué afin d'être en principe entendu pour s'expliquer sur son rôle dans l'affaire de trafic d'influence présumé, soulevée après son placement sous écoute des mois durant.
Un peu avant 9h00 on a par ailleurs appris que la garde à vue de Me Thierry Herzog avait été prolongée. De même que celles des magistrats Gilbert Azibert et Patrick Sassoust.

Une voiture noire aux vitres teintées

Nicolas Sarkozy était arrivé dans les locaux de la PJ de Nanterre un peu après 8h00 dans voiture noire aux vitres teintées.

Cette décision de mise en garde à vue va permettre aux enquêteurs de l'office anti-corruption (Oclciff) de la police judiciaire française d'entendre l'ancien chef de l'Etat pendant une durée pouvant aller jusqu'à 24 heures, éventuellement renouvelable une fois.

L'ancien chef de l'Etat est au centre d'une information judiciaire ouverte le 26 février pour trafic d'influence et violation du secret de l'instruction, sur la base d'écoutes téléphoniques.

Son avocat et deux magistrats placés en garde à vue lundi

Les réactions politiques se sont multipliées lundi, certains rappelant que l’ancien chef de l’Etat est un justiciable comme un autre. Cette convocation intervient après que, dans la journée de lundi, les enquêteurs de l'office anticorruption de la PJ ont décidé de placer en garde à vue Me Thierry Herzog, le propre avocat de l'ex-président, mais aussi deux hauts magistrats , Gilbert Azibert, ex-avocat général à la chambre civile de la Cour de cassation, et Patrick Sassoust, qui tient les mêmes fonctions à la chambre criminelle de cette haute juridiction.

Les trois hommes sont toujours en garde à vue ce mardi matin. Et celle de Me Herzog a été prolongée.

Broglie Laure de

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Laure-Béatrix-Aymonne Anne de Broglie, dite Laure de Broglie ou Laure Debreuil, née le 7 février 1952, est journaliste à TF1 et LCI.

 

Broglie Laure de

Elle a commencé sa carrière comme journaliste sur FR3 (Soir 3). Elle intègre TF1 en 1988. Elle commence au service économique, puis est passé grand reporter au service politique. À partir de 2001, elle était reporter spécialisée sur les questions européennes. Depuis le départ de Jean-Pierre Berthet en 2006, Laure Debreuil est rédactrice en chef, chargée de la rubrique judiciaire de TF1 et pour les différents médias du groupe. 

En avril 1995, sous le nom de Laure Debreuil, elle publie son premier roman, Une Passion Polonaise aux éditions Robert Laffont. Elle fut l'une des journalistes préférées de François Mitterrand. Laure de Broglie est l'arrière-arrière-petite-fille du 4e duc de Broglie et cousine germaine du 8e duc de la même famille. Elle a changé son nom en Laure Debreuil pour pouvoir exercer sa profession de journaliste. Elle est l'épouse de l'avocat Georges Kiejman depuis 1983.

Maistre Patrice de

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Patrice de Maistre, né à Paris le 20 mars 1949, est un gestionnaire de patrimoine.

 

Maistre Patrice de

Patrice de Maistre descend par son père du philosophe Joseph de Maistre et est héritier par sa mère de la dynastie industrielle de la famille Japy. Il est le frère du réalisateur Gilles de Maistre. Il est diplômé de l'Université Paris-Dauphine et titulaire du diplôme d'expertise-comptable. Il épouse en premières noces Pascale Bru, fille d'un riche entrepreneur, avec laquelle il a trois enfants, et dont il est divorcé. En secondes noces, il épouse Anne Dewavrin, elle même divorcée de Bernard Arnault, et mère de Delphine et Antoine Arnault. Patrice de Maistre est l'ancien directeur général de la société Téthys, présidée par Liliane Bettencourt, holding contrôlant les actions de Liliane Bettencourt, et de la société Clymène, toujours présidée par Liliane Bettencourt, chargée de gérer les dividendes.

Patrice de Maistre s'occupe également de la fortune personnelle de Liliane Bettencourt, évaluée à près de 17 milliards d'euros. Son départ de Téthys est annoncé le 31 décembre 2010. Patrice de Maistre a été promu, le 14 juillet 2007, au grade de chevalier de la Légion d'honneur, dans la première promotion suivant l'élection présidentielle de Nicolas Sarkozy. Il en a reçu les insignes des mains d'Éric Woerth, alors ministre du Budget, le 23 janvier 2008 à Bercy. Lors de perquisitions, les enquêteurs ont découvert une lettre datée de mars 2007 qui prouve qu'Éric Woerth est intervenu auprès de Nicolas Sarkozy pour l'attribution de cette décoration à un membre du « Premier cercle » et « collecteur de fonds légaux pour l'UMP ». 

Ils ont également saisi une lettre de de Maistre dans laquelle il remercie Éric Woerth pour son soutien dans l'obtention de cette décoration. Depuis fin juin 2010, Patrice de Maistre fait l'objet d'accusations, par la Presse, dans le cadre de l'affaire Woerth-Bettencourt ; il aurait, selon des enregistrements clandestins réalisés au domicile de son employeur Liliane Bettencourt, organisé depuis longtemps l'évasion fiscale d'une partie de son patrimoine. Patrice de Maistre est placé en détention provisoire le jeudi 22 mars 2012. Selon l'ex comptable de Mme Bettencourt, il aurait également incité sa cliente à participer au financement illégal de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy.

L'Oréal

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L’Oréal est un groupe industriel français de produits cosmétiques. La marque, créée au début du xxe siècle (1909) est de nos jours devenue un groupe international, leader mondial de l'industrie cosmétique.

 

Eugène Schueller - Liliane et André BettencourtEugène Schueller - Liliane et André Bettencourt

Eugène Schueller - Liliane et André Bettencourt

L’origine de L'Oréal remonte à 1909, lorsque Eugène Schueller, jeune chimiste français d'origine alsacienne diplômé de l'Institut de chimie appliquée de Paris (maintenant École nationale supérieure de chimie de Paris) en 1904, met au point une formule de synthèse à base de composés chimiques inoffensifs permettant de teindre les cheveux baptisée "l'Auréale", du nom d'une coiffure féminine à la mode à l'époque et rappelant une auréole. Le 30 juillet 1909, il fonde la Société française de teintures inoffensives pour cheveux en compagnie de André Spery, comptable originaire d'Épernay et employé du fabricant de spiritueux Cusenier. La société est installée dans un deux-pièces, rue d'Alger à Paris, faisant à la fois office de bureau et de salon de démonstration.

1928 marque la diversification de son entreprise par l'acquisition de la Société des Savons français, créée en 1920, rue Martre à Clichy, plus connue sous le nom de sa marque Monsavon. Elle symbolise l'entrée de L'Oréal dans les produits de grande consommation. Monsavon a depuis été revendue au groupe Procter & Gamble, puis Sara Lee et enfin au groupe Unilever depuis 2011. En 1929, Schueller lance son magazine professionnel diffusé dans les salons de coiffure, L’Oréal Bulletin, puis un magazine destiné aux femmes, Votre Beauté. En 1929, il crée la première teinture rapide, Imedia, dont la mode des cheveux courts favorise le succès. En 1934, il lance le shampooing familial grand public Dop. En 1935, il met au point l'« Ambre solaire », première crème solaire. En 1936, son entreprise devient une SARL à qui il donne, le 4 avril 1939, le nom homophonique de son premier produit. Elle s’installe au 14, rue Royale, prestigieuse artère parisienne reliant la place de la Madeleine à la place de la Concorde.

Eugène Schueller met ses moyens personnels à la formation d'un groupe d’extrême-droite, le comité secret d’action révolutionnaire (CSAR), qui sera connu sous le nom de La Cagoule, dont André Bettencourt fait partie, et le siège de L'Oréal abritera de nombreuses réunions de l'organisation. En 1938, Eugène Schueller met en place dans l'entreprise le « salaire proportionnel », qui suit l’évolution du chiffre d’affaires. Pendant la Seconde Guerre mondiale, André Bettencourt dirigera la revue française collaborationniste, La Terre française. En 1942, Eugène Schueller envoie André Bettencourt en Suisse afin d'« aryaniser » la société Nestlé dont il est devenu l'un des principaux actionnaires. Après la guerre, André Bettencourt rejoint la direction du groupe. La filiale de L'Oréal en Espagne est créée par Henri Deloncle, le frère d'Eugène, elle emploiera le cagoulard Jean Filliol, condamné en tant que coresponsable du massacre d'Oradour-sur-Glane, lui permettant ainsi d'échapper à l'exécution de sa peine. Par ailleurs François Mitterrand est engagé comme directeur général du magazine (promotionnel des produits L'Oréal) Votre Beauté.

Jacques Corrèze, quant à lui, prend la tête de L'Oréal aux États-Unis. Cosmair (COSMetics for hAIR) devient l’agent exclusif des produits L'Oréal sur le continent américain. La même année, le groupe conclut des accords techniques avec la Société d’Hygiène Dermatologique de Vichy. Cette Société d’Hygiène, renommée les Laboratoires Industriels de Vichy spécialisés dans les crèmes et produits cosmétiques dans le secteur de la santé, est acquise par la famille Schueller-Bettencourt en 1955, ce qui lui ouvre son circuit de distribution, le réseau des pharmaciens. André Bettencourt épouse Liliane, la fille unique d’Eugène Schueller, en 1950. Il sera secrétaire d’État de Pierre Mendès France de 1954 à 1955, puis ministre de 1966 à 1973. André Bettencourt appelle son vieil ami de jeunesse, François Clauteaux (qui sort de Sciences Po) pour être le chef de la publicité de la maison L'Oréal et ce pendant toute la période d'après-guerre, jusqu'en 1958.

François Dalle prend la tête du groupe en 1957, à la mort de Schueller. Liliane Bettencourt devient l'actionnaire unique du groupe. L'Oréal s'implante deux ans plus tard au Brésil où il crée Faproco (FAbrica PROdutos COsméticos S.A.). Le groupe devient une SA et entre en bourse en 1964, année de l'achat de Lancôme qui permet au groupe d'aborder les métiers du luxe. Les années 1970 sont celles de l'accélération des acquisitions (Garnier, Biotherm, Synthélabo) et de l'opération de participation croisée avec le groupe Nestlé. Liliane Bettencourt, par peur d'une potentielle nationalisation de son groupe ou d'un rachat par Elf qui vient d'acquérir Sanofi, cède 25 % du capital de L'Oréal à Nestlé contre la participation de Mme Bettencourt de 4 % dans le capital de Nestlé Alimentaire SA, un pacte stipulant que cet équilibre ne peut être modifié du vivant de la fille unique de Liliane Bettencourt. En 1976, François Dalle (alors Président Directeur Général) et Liliane Bettencourt (fille du fondateur) font édifier à l'emplacement de l'ancienne usine Monsavon (rue Martre à Clichy) un ensemble de bureaux et les laboratoires d'un centre de recherche. Le but est de regrouper les diverses directions techniques et commerciales dispersées dans Paris.

Installée depuis 1935 à Courbevoie, Lancôme est à l'étroit avec son développement. Armand Petitjean (son fondateur) achète alors un terrain de 39 000 m2 à Chevilly-Larue (Val-de-Marne) au milieu des maraîchers et des horticulteurs ; Lancôme déménagera dans ses nouveaux locaux en 1962. Quant à l'usine d'Aulnay, la création revient à Denis Valode et Jean Pistre. Gagnants du concours architectural lancé par L'Oréal pour la construction de ce nouveau site de production, on y retient le toit en forme de trois pétales de fleur blancs. Il existe un site de production Gemey à Orléans-Ormes et un site logistique Garnier-Gemey (à Orléans-Ingré). En avril 2013, L'Oréal acquiert l'entreprise chinoise Magic Holdings, spécialisée dans les masques de beauté pour 635 millions d'euros. Le 11 février 2014, L'Oréal annonce l'acquisition de 8 % de son capital détenu par Nestlé, l'un de ses actionnaires principaux . Le même mois 2014, Shiseido vend pour 230 millions d'euro deux de ses marques Decleor et Carita à L'Oréal.

Organisé par circuits de distribution, le groupe L’Oréal dispose de quatre divisions opérationnelles : les produits professionnels, les produits grand public, les produits de luxe et la cosmétique active. Galderma et The Body Shop, activités à part entière, sont directement rattachées à la direction générale. ĽOréal possède également diverses participations dans des activités telles que la chimie fine, la santé, la finance, le design, la publicité, les assurances. Le fondateur de L’Oréal, Eugène Schueller aurait été, selon certains auteurs, l'un des financiers de La Cagoule, une organisation d'extrême-droite française des années 1930. Selon Thierry Meyssan, Schueller aurait abrité des réunions de la Cagoule dans son bureau. Schueller devient ensuite un des dirigeants du Mouvement social révolutionnaire. Schueller embauche en 1949 Jacques Corrèze pour développer les affaires de L'Oréal en Espagne. Corrèze, ancien dirigeant de la Cagoule, condamné en 1948 à dix ans de réclusion pour intelligence avec l'ennemi, sort de prison en 1949 pour être embauché par L’Oréal. Il est réhabilité en 1966.

Le 6 juillet 2007, Garnier, une filiale de L’Oréal est condamnée par la justice française pour « discrimination raciale à l'embauche ». Le groupe L’Oréal s'est pourvu en cassation contre ce jugement. D'autre part, une controverse s'est élevée parce que le directeur-général de L'Oréal avait indiqué que : « un candidat qui a un prénom d’origine étrangère avait plus de chance d’être recruté que celui qui porte un prénom français de souche.» Depuis juin 2000, l'association britannique animaliste Naturewatch organise une campagne de boycott contre L’Oréal pour dénoncer ses expérimentations sur les animaux. En réponse, le groupe a rappelé avoir cessé les tests des produits sur animaux depuis 1989, mais ne pas pouvoir garantir que les ingrédients fournis par d’autres entreprises n’ont pas été testés sur des animaux.

La polémique des années 2000 sur les stock-options a conduit L'Oréal, dans un souci de consensus, à renoncer à ce type de rémunération à partir de l'année 2012. La commission fédérale du commerce aux États-Unis a épinglé L'Oréal en juin 2014, au sujet de publicité mensongère, concernant ses gammes pour la peau "Lancôme Génifique" et "L'Oréal Paris Youth Code", qui affirmaient des propriétés antivieillissement "scientifiquement prouvées", ce que L'Oréal ne put prouver devant la commission. L'Oréal s'est donc vu notifier l'interdiction de revendiquer les propriétés antivieillissement de certains de ses produits haut de gamme de soin de la peau, sur le territoire américain, aux termes d'un accord signé avec les autorités américaines, ce qui évite au groupe des poursuites judiciaires pour publicité mensongère.

General der Infanterie

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General der Infanterie, littéralement "Général d'infanterie" en français, est un grade intermédiaire de général dans les anciennes armées de terre allemandes. 

Johann Adolf Graf von Kielmansegg et Günther Blumentritt

Johann Adolf Graf von Kielmansegg et Günther Blumentritt

Le grade de General der Infanterie est utilisé depuis le XIXe siècle. Il se situe entre le grade de Generalleutnant et celui de Generaloberst dans la Wehrmacht. Il correspond au grade de général de corps d'armée dans l'armée française contemporaine. En 1935, la Wehrmacht introduisit de nouveaux grades à côté des anciens: General der Nachschubtruppe (approvisionnement), General der Gebirgstruppen (troupes de montagne), General der Fallschirmtruppen (troupes parachutistes) et General der Nachrichtentruppen (troupes de transmissions).

Liste des Officiers qui ont été General der Infanterie
 

  • Erich Abraham (1895–1971)
  • Eugen Freiherr von Albori (1838–1915)
  • Viktor Albrecht (1859–1930)
  • Karl Allmendinger (1891–1965)
  • Constantin von Alvensleben (1809–1892)
  • Gustav von Alvensleben (1803–1881)
  • Gustav von Arnim (1829–1909)
  • Helge Auleb (1887–1964)
  • Max von Bahrfeldt (1856–1936)
  • Bruno Bieler (1888–1966)
  • Eugen Ritter von Benzino (1856–1915)
  • Eugen Beyer (1882–1940)
  • Franz Beyer (1892–1968)
  • Johannes Block (1894–1945)
  • Günther Blumentritt (1892–1967)
  • Max Bock (1878–1945)
  • Herbert von Böckmann (1886–1974)
  • Ehrenfried-Oskar Boege (1889–1965)
  • Alfred Boehm-Tettelbach (1878–1962)
  • Oktavio Philipp von Boehn (1824–1899)
  • Kuno-Hans von Both (1884–1955)
  • Julius von Bose (1809–1894)
  • Hermann von Boyen (1771–1848)
  • Hermann von Brandenstein (1868–1942)
  • Kurt Brennecke (1891–1982)
  • Ludwig Breßler (1862–1955)
  • Kurt von Briesen (1886–1941)
  • Walter Graf von Brockdorff-Ahlefeldt (1887–1943)
  • Heinrich von Bünau (1873–1943)
  • Rudolf von Bünau (1890–1962)
  • Rudolph Otto von Budritzki (1812–1876)
  • Walter Buhle (1894–1959)
  • Wilhelm Burgdorf (1895–1945) (committed suicide)
  • Erich Buschenhagen (1895–1994)
  • Theodor Busse (1897–1986)
  • Philipp Carl von Canstein (1804–1877)
  • Friedrich-Wilhelm von Chappuis (1886–1942)
  • Kurt von der Chevallerie (1891–1945)
  • Dietrich von Choltitz (1894–1966)
  • Eugen Ritter von Clauß (1862–1942)
  • Hermann von Colard (1857–1916)
  • Paul von Collas (1841–1910)
  • Erich Clössner (1888–1976)
  • Ernst Dehner (1889–1970)
  • Berthold Karl Adolf von Deimling (1853–1944)
  • Friedrich Wilhelm Bülow von Dennewitz (1755–1816)
  • Anton Dostler (1891–1945)
  • Karl Eibl (1891–1943)
  • Otto von Emmich (1848–1915)
  • Werner von Erdmannsdorff (1891–1945) (executed)
  • Waldemar Erfurth (1879–1971)
  • Friedrich Freiherr von Esebeck (1870–1951)
  • Ludwig von Estorff (1859–1943)
  • Alexander von Falkenhausen (1878–1966)
  • Erich von Falkenhayn (1861–1922)
  • Eduard Vogel von Falckenstein (1797–1885)
  • Maximilian Vogel von Falckenstein (1839–1917)
  • Friedrich Fangohr (1899–1956)
  • Karl von Fasbender (1852–1933)
  • Hans Feige (1880–1953)
  • Hans-Georg Felber (1889–1962)
  • Bernhard Graf Finck von Finkenstein (1863–1945)
  • Herbert Fischer (1882–1939)
  • Walther Fischer von Weikersthal (1890–1953)
  • Wolfgang Fleck (1879–1939)
  • Karl Georg Friedrich von Flemming (1705–1767)
  • Sigismund von Förster (1887–1959)
  • Hermann Foertsch (1895–1961)
  • Ernst Freiherr von Forstner (1869–1950)
  • Hermann von François (1856–1933)
  • Eduard Friedrich Karl von Fransecky (1807–1890)
  • Erich Friderici (1885–1964)
  • Lothar Fritsch (1871–1951)
  • Georg Frotscher (1868–1943)
  • Martin Gareis (1891–1976)
  • Emil Colerus von Geldern (1856–1919)
  • Hubert Gercke (1881–1942)
  • Rudolf Gercke (1884–1947)
  • Hermann Geyer (1882–1946) (committed suicide)
  • Werner-Albrecht Freiherr von und zu Gilsa (1889–1945)
  • Edmund Glaise-Horstenau (1882–1946) (committed suicide)
  • Gerhard Glokke (1884–1944)
  • Bruno Neidhardt von Gneisenau (1811–1889)
  • August Karl von Goeben (1816–1880)
  • Hans Gollnick (1892–1970)
  • Friedrich Gollwitzer (1889–1977)
  • Friedrich von Gontard (1860–1942)
  • Konrad Ernst von Goßler (1848–1933)
  • Walther Graeßner (1891–1943)
  • Martin Grase (1891–1963)
  • Anton Grasser (1891–1976)
  • Kurt von Greiff (1876–1945)
  • Hans von Greiffenberg (1893–1951)
  • Horst Großmann(1891–1972)
  • Julius von Groß (1812–1881)
  • Siegfried Haenicke (1878–1946)
  • Walther Hahm (1894–1951)
  • Hermann Konstantin Albert Julius von Hanneken (1890–1981)
  • Alexander von Hartmann (1890–1943)
  • Jakob von Hartmann (1795–1873)
  • Wilhelm Hasse (1894–1945)
  • Arthur Hauffe (1892–1944)
  • Friedrich Herrlein (1889–1974)
  • Carl Hilpert (1888–1948)
  • Otto Hitzfeld (1898–1990)
  • Karl Friedrich von Hirschfeld (1747–1818)
  • Friedrich Hochbaum (1894–1955)
  • Gustav Höhne (1893–1951)
  • Walter Hörnlein (1893–1961)
  • Albert von Holleben (1835–1906)
  • Friedrich Hoßbach (1894–1980)
  • Dietrich von Hülsen-Haeseler (1852–1908)
  • Erich Jaschke (1890–1961)
  • Hans Jordan (1892–1975)
  • Georg von Kameke (1817–1893)
  • Friedrich Karmann (1885–1939)
  • Hugo von Kathen (1855–1932)
  • Bodewin Keitel (1888–1953)
  • Werner Kienitz (1885–1959)
  • Eberhard Kinzel (1897–1945) (committed suicide)
  • Hugo von Kirchbach (1809–1887)
  • Baptist Knieß (1885–1956)
  • Konstantin Schmidt von Knobelsdorf (1860–1936)
  • Friedrich Köchling (1893–1970)
  • Albert von Koller (1849–1942)
  • Joachim von Kortzfleisch (1890–1945) (killed in action)
  • Robert Kosch (1856–1942)
  • Hugo von Kottwitz (1815–1897)
  • Hans Krebs (1898–1945) (committed suicide)
  • Karl Kriebel (1888–1961)
  • Ernst-Anton von Krosigk (1898–1945)
  • Arthur Kullmer (1896–1953)
  • Otto Lasch (1893–1971)
  • Paul Laux (1887–1944)
  • Leopold Freiherr von Ledebur (1868–1951)
  • Alfred von Lewinski (1831–1906)
  • Ernst von Leyser (1889–1962)
  • Curt Liebmann (1881–1960)
  • Eduard von Liebert (1850–1934)
  • Kurt Liese (1882–1945)
  • Anton Lipošćak (1863–1924)
  • Alfred von Loewenfeld (1848–1927)
  • Friedrich "Fritz" Karl von Loßberg (1868–1942)
  • Erich Ludendorff (1865–1937)
  • Erich Lüdke (1882–1946)
  • Hartwig von Ludwiger (1895–1947) (executed)
  • Rudolf Lüters (1883–1945)
  • Walther von Lüttwitz (1859–1942)
  • Albrecht Gustav von Manstein (1805–1877)
  • Friedrich Materna (1885–1946)
  • Franz Mattenklott (1884–1954)
  • Gerhard Matzky (1894–1983)
  • Johannes Mayer (1893–1963)
  • Friedrich Mieth (1888–1944)
  • Arnold Ritter von Möhl (1867–1944)
  • Wolfgang Muff (1880–1947)
  • Friedrich-Wilhelm Müller (1897–1947)
  • Ludwig Müller (1892–1972)
  • Oldwig Anton Leopold von Natzmer (1782–1861)
  • Paul Nethe (1849–1936)
  • Ferdinand Neuling (1885–1960)
  • August Wilhelm von Neumann-Cosel (1786–1865)
  • Günther von Niebelschütz (1882–1945)
  • Hermann Niehoff (1897–1980)
  • Hans von Obstfelder (1886–1976)
  • Friedrich Olbricht (1888–1944) (executed)
  • Eugen Ott (1890–1966)
  • Ernst von Pfuel (1779–1866)
  • Paul von der Planitz (1837–1902)
  • Karl von Plettenberg (1852–1938)
  • Paul von Ploetz (General) (1847–1930)
  • Helmuth Prieß (1896–1944)
  • Karl von Prittwitz (1790–1871)
  • Kurt von Pritzelwitz (1854–1935)
  • Wilhelm Fürst von Radziwill (1797–1870)
  • Siegfried Rasp (1898–1968)
  • Hermann Recknagel (1892–1945)
  • Hermann Reinecke (1888–1973)
  • Julius Riemann (1855–1935)
  • Enno von Rintelen (1891–1971)
  • Edgar Röhricht (1892–1967)
  • Karl von Roques (1880–1949)
  • Ernst von Rüchel (1754–1823)
  • Benignus von Safferling (1824–1899)
  • Friedrich-August Schack (1892–1968)
  • Walther Bronsart von Schellendorff (1833–1914)
  • Kurt von Schleicher (1882–1934)
  • Hans Schmidt (général d'infanterie) (1877-1948)
  • Rudolf Schmundt (1896–1944) (Died from injuries resulting from July 20 plot bomb)
  • Wilhelm Schneckenburger (1891–1944)
  • Rudolf Schniewindt (1875-1854)
  • Walther Schroth (1882–1944)
  • Friedrich Schulz (1897–1976)
  • Albrecht Schubert (1886–1966)
  • Felix Schwalbe (1892–1974)
  • Viktor von Schwedler (1885–1954)
  • Hans Lothar von Schweinitz (1822–1901)
  • Adolf Freiherr von Seckendorff (1857–1941)
  • Friedrich Siebert (1888–1950)
  • Georg von Sodenstern (1889–1955)
  • Hans Speth (1897–1985)
  • Otto Sponheimer (1886–1961)
  • Johann Baptist Stephan (1808–1875)
  • Albrecht Steppuhn (1877–1955)
  • Gustav von Stiehle (1823–1899)
  • Erich Straube (1887–1971)
  • Otto von Strubberg (1821–1908)
  • Carl-Heinrich von Stülpnagel (1886–1944) (executed)
  • Edwin von Stülpnagel (1876–1933)
  • Otto von Stülpnagel (1878–1948)
  • Richard Freiherr von Süßkind-Schwendi (1854–1946)
  • Ludwig von der Tann-Rathsamhausen (1815–1881)
  • Bogislav Friedrich Emanuel von Tauentzien (1760–1824)
  • Hans von Tettau (1888–1956)
  • Georg Thomas (1890–1946)
  • Helmut Thumm (1895–1977)
  • Kurt von Tippelskirch (1891–1957)
  • Lothar von Trotha (1848–1920)
  • Erich von Tschischwitz (1870–1958)
  • Walther von Unruh (1877–1956)
  • Julius von Verdy du Vernois (1832–1910)
  • Erwin Vierow (1890–1982)
  • Konstantin Bernhard von Voigts-Rhetz (1809–1877)
  • Paul Völckers (1891–1946)
  • Wilhelm Wegener (1895–1944)
  • Karl Weisenberger (1890–1952)
  • Wilhelm Wetzel (1888–1964)
  • Friedrich Wiese (1892–1972)
  • August Leopold Karl Wilhelm von Werder (1808–1887)
  • Gustav Anton von Wietersheim (1884–1974)
  • Mauritz von Wiktorin (1883–1956)
  • Joachim Witthöft (1887–1966)
  • Otto Wöhler (1894–1987)
  • Wilhelm von Woyna (1819–1896)
  • Ludwig Wolff (1893–1968)
  • Hugo von Wasielewski (1853-1936)
  • Gustav-Adolf von Zangen (1892–1964)
  • Hans Zorn (1891–1943)

 


Antonescu Ion

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Ion Victor Antonescu est né à Pitesti en 1882. Il a été condamné à mort et exécuté en 1946. Il était un militaire et un homme politique de Roumanie.

Antonescu Ion

Il a été successivement chef de la section Opérations du Grand Quartier Général pendant la Première Guerre mondiale, attaché militaire à Londres et Paris, commandant de l'École supérieure de Guerre, chef du Grand État-Major et ministre de la Guerre. En septembre 1940 après un coup d'état, il devient premier ministre et conducator (dictateur) de la Roumanie. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il fait le choix de l'alliance avec Hitler et l'Allemagne nazie, ayant envoyé des troupes en Bessarabie, puis en Union soviétique jusqu'à Stalingrad. Il fut arrêté le 23 août 1944 par le roi Mihai I et le Conseil national de la résistance, lorsque la Roumanie, déjà partiellement occupée par l'Armée rouge depuis mars 1944, passa du côté des Alliés.

Le 17 mai 1946, jugé responsable de crimes de guerre par le Tribunal du Peuple de la mort de plus de 700.000 Roumains dont 300.000 juifs, il fut exécuté dans la prison de Jilava (1946). Dans les cercles politiques roumains, Antonescu est souvent l'objet d'opinions divergentes quant à ses responsabilités : à l'image très négative propagée pendant des décennies par le régime communiste d'après-guerre, ont succédé des polémiques où certains le rendent responsable de tout, tandis que cercles politiques d'extrême-droite affirment qu'il a essayé de limiter les massacres. Antonescu était un militaire de carrière, dans l'armée de terre. Il avait fait l'École de guerre, avec des professeurs français.

Il fit la deuxième guerre des Balkans et la Première Guerre mondiale (où la Roumanie combattait aux côtés de la France et de la Grande-Bretagne) en tant qu'officier. Il s'y distingua par son courage au combat et par un sens de la logistique « rare chez les Roumains, experts en désorganisation » (Henri Berthelot, 1916), et obtint ensuite le grade de général. Il fut attaché militaire en France et en Grande-Bretagne dans les années 1920. Le 13 avril 1939 la France et en Grande-Bretagne garantissent les frontières roumaines, et en septembre 1939, alors que la Pologne est détruite par la Wehrmacht et l'Armée rouge conformément au pacte Molotov-Ribbentrop, la Roumanie accueille les troupes survivantes, le gouvernement et le trésor polonais. Les 26 navires du Service maritime roumain et la flotte roumaine les transportent jusqu'à Alexandrie en Égypte, où les Britanniques les intègrent. Dès l'effondrement de la France en juin 1940, Staline puis Hitler adressent des ultimatum à la Roumanie qui doit céder 40% de son territoire à l'URSS, à la Hongrie et à la Bulgarie, la (Bessarabie et le Nord de la Bucovine à l'Union soviétique, le Nord de la Transylvanie à la Hongrie, et la Dobroudja du sud (le Cadrilater) à la Bulgarie).

Suite à cela, dans un situation de crise politique aigu, le roi Carol II, sur les conseils de Horia Sima, le chef du parti fasciste Garda de Fier et de la Mouvement Légionnaire - un groupe paramilitaire sur le modèle de la SS, nomma Antonescu premier ministre en septembre 1940. Le lendemain de la nomination, Antonescu et son vice-premier Horia Sima organisent un coup d'État par lequel ils forcent le roi Carol II à abdiquer. Lorsque les intentions de Hitler à l'égard de l'URSS se précisèrent, Antonescu opta pour une alliance avec l'Allemagne avec l'idée de récupérer les territoires cédés aux Soviétiques. Dans un premier temps, il donna une place prépondérante dans le pouvoir à la Garde de fer, parti fasciste roumain, et promulgua des lois anti-juives. La Garde de fer ayant tenté un coup d'État contre lui en janvier 1941, il interna ses membres en camps de détention.

La Roumanie n'en devint pas moins un vassal du Troisième Reich qui y imposa ses intérêts stratégiques (approvisionnement en pétrole à partir de la région de Ploiesti et utilisa le territoire roumain comme base d'invasion de l'URSS). Les troupes roumaines participèrent à l'opération Barbarossa le 22 juin 1941, occupant la région d'Odessa où elles commirent des massacres contre les juifs avec l'aval d'Antonescu. La popularité d'Antonescu s'effondra lorsque les deux armées roumaines engagées sur les flancs des forces allemandes, subirent d'importantes pertes lors de la bataille de Stalingrad. Devant l'avancée de l'Armée rouge, qui entra en Roumanie du Nord-Est en mars 1944, Antonescu fut arrêté le 23 août 1944 par le roi Mihai Ier en personne, en accord avec le « Conseil national de la résistance » et les leaders des partis politiques (dont les communistes), libérés de prison.

Le lendemain, la Roumanie déclara la guerre à l'Allemagne et à la Hongrie, mais les Alliés attendirent jusqu'au 12 septembre 1944 pour répondre à sa demande d'armistice, et durant cette période les Roumains durent lutter sur deux fronts : à l'ouest, contre la Wehrmacht et l'armée hongroise, à l'est contre l'Armée rouge. De plus, durant ces trois semaines la Roumanie fut bombardée alternativement par l'U.S. Air Force basée à Foggia (Italie), par la Luftwaffe basée à Szeged (Hongrie), et par les Soviétiques. Antonescu fut assigné à résidence à Bucarest. Le 6 mars 1945 un coup d'État communiste renversa le gouvernement issu du C.N.R. et Antonescu fut transféré à Moscou. Après la Seconde Guerre mondiale, il fut ramené en Roumanie et traduit devant un « Tribunal du peuple » organisé par les sovietiques, qui le condamna à mort le 17 mai 1946 pour « crimes contre la paix à l'encontre des peuples de la Russie soviétique », pour avoir provoqué la mort de 400 000 militaires et civils dans une guerre impérialiste et pour la déportation ou l'exécution de près de 300 000 juifs roumains ou ukrainiens.

Ion Antonescu lors de son exécution

Ion Antonescu lors de son exécution

Il fut fusillé en juin 1946. Avant le tir, il leva son chapeau et ses derniers mots après le tir ont été, selon le rapport officiel de la Securitate de l'époque : « Vous ne m'avez pas tué, messieurs, tirez encore ! ». En 2004, le gouvernement roumain admit les conclusions d'une commission d'enquête menée par Elie Wiesel, faisant état de la responsabilité d'Antonescu dans la mort d'entre 280 000 et 380 000 juifs de Roumanie ou des territoires occupés par son armée.

West Mae

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Mary Jane West naît à Woodhaven, une petite ville de la classe moyenne située dans le Queens, quartier de New York. 

West Mae

Elle déménage successivement dans différents endroits du Williamsburg & Greenpoint à Brooklyn, où elle suit une scolarité à l'Erasmus Hall High School. Elle est la fille de John Patrick West (1865–1935) et Matilda "Tillie" Delker-Doelger (1870–1944). Elle a une sœur et un frère, nommés Mildred Katherine « Beverly » West (1898–1982) et John Edwin West (1900–1964). Son père était un boxeur du nom de Battlin' Jack West qui a ensuite préféré exercer la fonction de policier.

Il a d'ailleurs fini par devenir détective et a fondé sa propre agence. Sa mère était mannequin et fabricante de corsets. La famille était protestante, en dépit des origines juives de la mère, bavaroise. C'est une femme libre qui s'est affirmée dans ses choix et sa carrière, fortement désapprouvés par sa grand-mère paternelle, Irlandaise d'origine romaine et très catholique. Mae West commence sa carrière à l'âge de 5 ans.

En référence à sa généreuse poitrine, les aviateurs américains de la Seconde Guerre mondiale avaient surnommé Mae West leurs gilets de sauvetage. Ceux-ci fonctionnaient en se gonflant d'air comprimé et en donnant à leur torse un volume supplémentaire… De nos jours les gilets de sauvetage gonflables sont encore appelés couramment des Mae West, même en dehors des pays anglophones. Au musée Dalí de Figueres (Catalogne), une salle porte son nom. Vu du bon endroit, le mobilier de cette salle représente son visage. Elle fait donc figure de mythe de l'entre-deux-guerres selon Salvador Dalí. Mae West possédait un physique bien à elle qu'elle mettait en valeur avec des idées… bien à elle. Outre le port de corsets serrés afin d'affiner sa taille importante, elle avait aussi pour habitude d'utiliser des talons de 20 cm. Elle avait même inventé un balancement de hanches particulier afin de parvenir à tenir en équilibre sur ces talons immenses.

Une phrase fétiche de Mae West, qui révèle son caractère affirmé : « Entre deux maux, je choisis toujours celui que je n’ai pas encore essayé. » Écrivant souvent les scénarios de ses films, Mae avait une technique maligne et efficace afin d'échapper à la censure : elle ajoutait des dialogues tellement crus qu'elle était certaine que les censeurs les ôteraient et qu'en comparaison, ils trouveraient le reste du scénario acceptable. En 1999 l'American Film Institute la classe quinzième dans sa liste des meilleures actrices de tous les temps.

videoFilmographie
 

  • 1932 : Nuit après nuit (Night After Night) de Archie Mayo
  • 1933 : Lady Lou (She Done Him Wrong) de Lowell Sherman
  • 1933 : Je ne suis pas un ange (I'm No Angel) de Wesley Ruggles
  • 1934 : Ce n'est pas un péché (Belle of the Nineties) de Leo McCarey
  • 1935 : Je veux être une Lady (Goin' To Town) de Alexander Hall
  • 1936 : Annie du Klondike (Klondike Annie) de Raoul Walsh
  • 1936 : Go West, Young Man de Henry Hathaway
  • 1937 : Fifi peau de pêche (Every Day's a Holiday ) d'A. Edward Sutherland
  • 1940 : Mon petit poussin chéri (My Little Chickadee) d'Edward F. Cline
  • 1943 : The Heat's on de Gregory Ratoff
  • 1970 : Myra Breckinridge de Michael Sarne
  • 1978 : Sextette de Ken Hughes

 

Bert Flo

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Flo Bert est une actrice américaine (2 décembre 1898 - 8 avril 1981) que l'on verra au cinéma dans les films I'm From Arkansas (1944), et The She-Creature (1956). 

 

Bert Flo

Principalement connue pour son travail sur les planches, elle sera de la distribution de Cinderella où elle jouera le rôle principal à Broadway qui prit l'affiche le 24 juin 1920 et qui ne sera à l'affiche que pour 126 représentations. Elle fut aussi Miss Moffet dans Humpty Dumpty Lane et Amy dans Lies. Elle sera aussi de la distribution de pièces comme The Silver Slipper Ball et Caproni Station.

Berlin Jeannie

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Jeannie Berlin né Jeannie Brette May est une actrice américaine née le 1er novembre 1949 à Los Angeles. 

 

Berlin Jeannie

Elle est la fille d'Elaine May.

 

Filmographie

 

  • 1970 : Campus (Getting Straight) : Judy Kramer
  • 1970 : Des fraises et du sang (The Strawberry Statement) : Une étudiante
  • 1970 : On a Clear Day You Can See Forever : Fille
  • 1970 : Move
  • 1970 : The Baby Maker : Charlotte
  • 1972 : I figli chiedono perché
  • 1972 : Portnoy's Complaint : Bubbles Girardi
  • 1972 : Bone : La fille
  • 1972 : Le Brise-cœur (The Heartbreak Kid) : Lila Kolodny
  • 1973 : Why
  • 1975 : Sheila Levine Is Dead and Living in New York : Sheila Levine
  • 1976 : Columbo (TV series-Saison 6) Old Fashioned Murder : Janie Brandt
  • 1990 : In the Spirit : Crystal
  • 2011 : Margaret : Emily
  • 2014 : Vice caché (Inherent Vice) de Paul Thomas Anderson : tante Reet

May Elaine

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Elaine May est une scénariste, actrice et réalisatrice américaine née le 21 avril 1932 à Philadelphie, Pennsylvanie (États-Unis).

 

May Elaine

May est née Elaine Iva Berlin à Philadelphie en 1932, elle est la fille de parents juifs, le metteur en scène et acteur Jack Berlin et une actrice Ida Berlin. Enfant, Elaine joue avec son père dans sa troupe de théâtre yiddish à travers le pays. Ses débuts sur scène sur la route était dès l'âge de trois ans. Parce que la troupe fait de nombreuses tournées, elle a fréquenté 50 écoles différentes à seulement dix ans. Elle dit qu'elle détestait l'école et passait son temps libre à la maison en lisant les contes de fées et la mythologie. Son père est mort quand elle avait 11 ans, après, sa mère a déménagé à Los Angeles. Elle s'est inscrite plus tard au Hollywood High School.

May a abandonné l'école quand elle avait quatorze ans. Deux ans plus tard, à seize ans, elle épouse Marvin May, un ingénieur et inventeur de jouets. Ils ont eu un enfant, Jeannie Berlin, qui est devenu actrice et scénariste. Ils ont divorcé un an plus tard, elle a épousé le parolier Sheldon Harnick en 1962, qui est surtout connu pour son travail dans "Fiddler On The Roof". Leur mariage fut de courte durée, ils ont divorcé un an plus tard. Elle a ensuite épousé son psychanalyste, le Dr David L. Rubinfine, et ils sont restés mariés jusqu'à sa mort en 1982. Son partenaire actuel est le metteur en scène et chorégraphe américain Stanley Donen.

Après son divorce d'avec Marvin May, elle a étudié l'art dramatique avec Maria Ouspenskaya. Elle a également occupé des petits boulots pendant cette période et a tenté de s'inscrire à l'université. Elle a toutefois appris que les collèges en Californie exigeaient un diplôme d'études secondaires à appliquer, qu'elle n'avait pas. Après avoir découvert que l'Université de Chicago était l'une des rares écoles qui acceptaient des étudiants sans diplômes, avec 7 $ en poche et en auto-stop, est parti vers Chicago.

Peu après son arrivée à Chicago en 1950, May a commencé à prendre de manière informelle des cours à l'université en restant assis sans s'inscrire. Elle a néanmoins parfois engagé des discussions avec ses professeurs. Mike Nichols, qui était alors un acteur dans le groupe théâtral de l'école, se souvient de sa venue à sa classe de philosophie. En 1955, May a rejoint un nouveau groupe de théâtre d'improvisation du campus. Le groupe a été fondé par Paul Sills et David Shepherd. May a écrit son film et diriger en 1971, une comédie loufoque basée sur le cœur de Jack Ritchie. Le film met en vedette Walter Matthau et May dans les rôles principaux. A l'origine, May a remis une comédie noire de 180 minutes que le studio à découpé en un roman étrange de 102 minutes.

Filmographie

 

Comme scénariste

  • 1971 : A New Leaf
  • 1971 : Des amis comme les miens (Such Good Friends)
  • 1976 : Mikey and Nicky
  • 1978 : Le ciel peut attendre (Heaven Can Wait)
  • 1981 : Les Rouges (Reds)
  • 1982 : Tootsie
  • 1986 : Labyrinthe (Labyrinth)
  • 1987 : Ishtar
  • 1996 : Birdcage (The Birdcage)
  • 1998 : Primary Colors

Comme actrice

  • 1987 : Ishtar
  • 1967 : Bach to Bach : A woman
  • 1967 : Luv : Ellen Manville
  • 1967 : Enter Laughing : Angela Marlowe
  • 1971 : A New Leaf : Henrietta Lowell
  • 1978 : California Hôtel (California Suite) : Visitors from Philadelphia - Millie Michaels
  • 1990 : In the Spirit : Marianne Flan
  • 2000 : Escrocs mais pas trop (Small Time Crooks) : May

Comme réalisatrice

  • 1971 : A New Leaf
  • 1972 : Le Brise-cœur (The Heartbreak Kid)
  • 1976 : Mikey and Nicky
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