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Barrow Clyde

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Clyde Barrow nait le 24 mars 1909 à Telico au Texas (près de Dallas) dans une famille nombreuse. Il est le cinquième d'une fratrie de six enfants. 

 

Barrow Clyde

Ses parents sont des paysans démunis qui ont émigré à Dallas en début 1920, dans un bidonville connu sous le nom de West Dallas. La famille passe ses premiers mois à West Dallas à vivre dans une roulotte, jusqu'à ce que le père gagne assez d'argent pour leur acheter une tente. Clyde est arrêté une première fois fin 1926, après avoir échappé à la police suite à une confrontation à propos d'une voiture qu'il a louée et jamais retournée. Il est arrêté une deuxième fois peu de temps après, cette fois accompagné de son frère Marvin « Buck » Barrow, pour avoir volé des dindes. 

Durant les quatre années suivantes, malgré une série d'emplois légitimes, Barrow commet de nombreuses attaques à main armée, fracture nombre de coffres-forts, dépouille des magasins et vole des voitures. Il est arrêté successivement en 1928 et 1929. En avril 1930, peu de temps après avoir rencontré Bonnie, il est à nouveau arrêté et emprisonné au Eastham Prison Farm. Il s'échappe mais est repris au bout d'une semaine. En prison, Barrow bat à mort un autre détenu l'ayant agressé sexuellement à plusieurs reprises. C'est son premier meurtre.

Après la libération de Clyde en 1932, il vole une voiture avec l'aide de Bonnie. Ils sont poursuivis par la police. Bonnie parvient à s'échapper mais Clyde, arrêté, doit passer quelques mois de plus en prison. À son retour, le duo mène un petit groupe de criminels dont font partie à contrecœur Buck, le frère de Clyde, et son épouse Blanche. Ces derniers sont pris dans un assaut de police alors qu'ils séjournent avec Bonnie et Clyde en simples visiteurs. Leurs photos et affaires personnelles ayant été abandonnés dans la fuite, la police les identifie et les assimile au groupe de criminels. Buck et Blanche sont donc contraints de prendre la fuite, jusqu'à l’exécution de Buck par des policiers en Iowa en 1933 et l'arrestation subséquente de Blanche. Bonnie et Clyde tuent deux jeunes policiers à Grapevine, Texas le 1er avril 1934 et un autre représentant des forces de l'ordre cinq jours plus tard près de Commerce dans l'Oklahoma.

Au terme d'une période d'enquête et de filatures menées par les agents du FBI dans cinq États américains (Illinois, Michigan, Oklahoma, Texas et Louisiane) Bonnie et Clyde sont abattus le 23 mai 1934 par la police du Texas et de la Louisiane, près de leur planque à Black Lake en Louisiane. Le meurtre des deux jeunes policiers le 1er avril 1934 précipite la décision de capturer le couple de truands, morts ou vifs. Un groupe de cinq officiers de la police du Texas et de Louisiane fédérés par Frank Hamer s'emploie à retrouver la trace du couple. Ils sont informés que Clyde s'apprête à braquer une banque près d'Arcadia en Louisiane et décident de tendre une embuscade sur l'itinéraire menant à la ville.

Ils s'installent à 2 heures du matin dans les fourrés de part et d'autre de la route déserte de la petite ville de la paroisse de Bienville en guettant l'arrivée de la Ford V8 volée que Clyde conduisait. À 9 heures, les six hommes, au bord de l'abandon, aperçoivent au loin la Ford roulant à toute allure. Dès que Clyde est identifié, les agents ouvrent le feu sur l'auto qui dérape sur le bas-côté. Craignant que Clyde, tireur hors-pair, ne parvienne à saisir son arme sur le plancher de la voiture, les six officiers s'extraient de leur embuscade pour cribler l'automobile de balles. Environ 150 impacts ont été dénombrés. Clyde meurt sur le coup d'une rafale en pleine tête. Bonnie n'est pas tuée immédiatement ; les officiers rapportent avoir entendu un long cri féminin horrifié venant de la voiture.

Les policiers ont utilisé des pistolets mitrailleurs et des fusils à pompe dont ils vidèrent les chargeurs. Le silence revenu, les policiers s'approchent de l'épave du véhicule pour constater la mort de Bonnie et de Clyde et y trouvent un arsenal d'armes volées et des munitions. Leurs dépouilles sont exposées au public afin d'authentifier leur mort. Les deux amants sont enterrés séparément contrairement à leurs vœux.


Parker Bonnie

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Bonnie Parker naît le 1er octobre 1910 à Rowena au Texas et est la cadette de trois enfants. 

 

Parker Bonnie

À la suite de la mort de son père quand Bonnie avait quatre ans, sa mère déménage avec sa famille dans la maison de ses parents à Ciment City, une banlieue industrielle de Dallas. Bonnie Parker est l'une des meilleures élèves de son école secondaire, remportant des prix en orthographe, en écriture et en art oratoire. À l'âge adulte, son goût pour l'écriture se traduit par l'écriture de poèmes tels que The Story of Suicide Sal (« L'Histoire de Sal le Suicideur ») et The Trail's End (« La Fin de la piste »), connu maintenant sous le titre de The Story of Bonnie and Clyde (« L'Histoire de Bonnie et Clyde »).

Dans sa deuxième année de secondaire, Parker rencontre Roy Thornton. Ils abandonnent l'école et se marient le 25 septembre 1926, six jours avant le seizième anniversaire de Parker. Leur mariage, marqué par les fréquentes absences de Thornton ainsi que ses démêlés avec la loi, prend fin lorsqu'il est incarcéré pour braquage de banque à main armée en janvier 1929. Bien qu'ils ne se soient jamais revus par la suite, ils ne divorcèrent jamais. Bonnie Parker porte encore son alliance quand elle meurt en 1934.

En 1929, après la rupture de son mariage et avant de rencontrer Clyde Barrow en janvier 1930, Parker retourne vivre avec sa mère, et prend un travail comme serveuse dans un café. Un de ses clients réguliers est Ted Hinton, un employé de la poste qui se joindra au département du shérif de Dallas en 1932 et participera à son embuscade en 1934. Dans le journal que Parker tient brièvement en début 1929, elle décrit sa solitude, son impatience quant à sa vie à Dallas, et son amour du cinéma parlant.

Au terme d'une période d'enquête et de filatures menées par les agents du FBI dans cinq États américains (Illinois, Michigan, Oklahoma, Texas et Louisiane) Bonnie et Clyde sont abattus le 23 mai 1934 par la police du Texas et de la Louisiane, près de leur planque à Black Lake en Louisiane. Le meurtre des deux jeunes policiers le 1er avril 1934 précipite la décision de capturer le couple de truands, morts ou vifs. Un groupe de cinq officiers de la police du Texas et de Louisiane fédérés par Frank Hamer s'emploie à retrouver la trace du couple. Ils sont informés que Clyde s'apprête à braquer une banque près d'Arcadia en Louisiane et décident de tendre une embuscade sur l'itinéraire menant à la ville.

Ils s'installent à 2 heures du matin dans les fourrés de part et d'autre de la route déserte de la petite ville de la paroisse de Bienville en guettant l'arrivée de la Ford V8 volée que Clyde conduisait. À 9 heures, les six hommes, au bord de l'abandon, aperçoivent au loin la Ford roulant à toute allure. Dès que Clyde est identifié, les agents ouvrent le feu sur l'auto qui dérape sur le bas-côté. Craignant que Clyde, tireur hors-pair, ne parvienne à saisir son arme sur le plancher de la voiture, les six officiers s'extraient de leur embuscade pour cribler l'automobile de balles. Environ 150 impacts ont été dénombrés. Clyde meurt sur le coup d'une rafale en pleine tête. Bonnie n'est pas tuée immédiatement ; les officiers rapportent avoir entendu un long cri féminin horrifié venant de la voiture.

Les policiers ont utilisé des pistolets mitrailleurs et des fusils à pompe dont ils vidèrent les chargeurs. Le silence revenu, les policiers s'approchent de l'épave du véhicule pour constater la mort de Bonnie et de Clyde et y trouvent un arsenal d'armes volées et des munitions. Leurs dépouilles sont exposées au public afin d'authentifier leur mort. Les deux amants sont enterrés séparément contrairement à leurs vœux.

Methvin Henry

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Henry Methvin (April 8, 1912 – April 19, 1948) was an American criminal, bank robber and Depression-era outlaw. He is best remembered as the final member of Bonnie and Clyde's gang and whose father, Ivan Methvin, helped arrange their deaths at the hands of a posse headed by Texas lawman Frank Hamer in 1934. 

 

Methvin Henry

His role in the gang has often been misattributed to teenage gang member W.D. Jones as both men were portrayed as composite character "C.W. Moss" in the film Bonnie and Clyde (1967). Henry Methvin was born in Louisiana on April 8, 1912, to Ivan "Ivy" T. Methvin and Avie Stephens. He was serving a 10-year prison sentence at the Eastham prison farm in Huntsville, Texas when Bonnie and Clyde came to break out Raymond Hamilton on January 16, 1934; one guard was killed and another wounded in the jailbreak. In the confusion, Methvin and three other inmates took the opportunity to escape with Hamilton. Though Hamilton initially ordered them to go back, Clyde welcomed the convicts and offered to let them join the gang. Though the three men chose to take their chances alone, Methvin accepted Clyde's offer to stay. He would remain with the gang until their end five months later.

A month after the breakout, Methvin joined Hamilton and Clyde in stealing guns and ammunition from a National Guard armory in Ranger, Texas under the cover of darkness on February 19. Eight days later, the men used the weapons to steal $4,138 from a bank in Lancaster. Bonnie and Clyde agreed to drive Methvin to visit his father near Gibsland, Louisiana on March 1. Methvin was present when, the following month, the gang shot and killed Texas state troopers E.B. Wheeler and H.D. Murphy on April 1, 1934. Conflicting reports from relatives and allege eyewitnesses have implicated each of the four gang members. Clyde himself was inconsistent on who he believed was the shooter. He wrote to relatives blaming Methvin who he claimed had misunderstood Clyde's suggestion that they "take" the troopers, meaning to disarm and take them for a "joyride", and instead opened fire. In a later letter to authorities however, Clyde named Hamilton as the killer.

Regardless of Methvin's role, he was part of another of the gang's murder five days later. On April 6, their car became stuck in mud near Commerce, Oklahoma. While trying to get the car moving, they were surprised by two local officers out on patrol and fired at them. Constable Cal Campbell was killed and Police Chief Percy Boyd was wounded. Boyd was then taken hostage by the gang and later released at Mangle Corner, near Fort Scott, Kansas. The next day while eating at a cafe in Stillwater, they abruptly left when a patrolman passed by. Methvin and the gang would remain on the run for the next few months.

On April 30, Methvin took part in a Kansas bank robbery with the Barrow gang, joined by Joe Palmer, and they escaped with $2,800. On May 1, the gang was identified in a bank robbery in Sac City, Iowa, and two days later they took $700 from a bank in Everly. They then traveled south to meet relatives in Dallas on May 6, and then another family meeting with Methvin's father in Louisiana. On May 19, Methvin was sent into a diner to get sandwiches for the gang. While still at the counter, a police car passed the diner and Clyde drove off leaving Methvin behind. He managed to hitchhike his way to Ruston where his parents were living at the time.

According to most versions of the story, Methvin told his father that the gang had planned a spot for a rendezvous in the event any of the gang should be separated. Methvin was supposed to meet the gang on a deserted stretch of highway south of Arcadia. Ivan Methvin, then being harassed by lawmen in pursuit of his son and the rest of the gang, was alleged to have given this information to Louisiana sheriff Henderson Jordan, who in turn then passed it on to Texas Ranger Frank Hamer. In exchange, Methvin was promised that his son would not get the death penalty for the murders of Troopers Wheeler and Murphy in Grapevine two months earlier. It is unclear whether Henry Methvin was aware of this arrangement.

On May 23, 1934, Ivan Methvin parked his truck near the meeting spot and removed one of the wheels as if removing a flat tire. When Bonnie and Clyde stopped to assist Methvin, Hamer gave the signal and his 6-man posse fired, killing both of them. An alternate scenario in the 1990s, supposedly suppressed for over 60 years, claimed that Ivan Methvin had been forced to go along with the ambush. He was stopped by lawmen on the highway and tied to a tree while his truck was disabled in order to lure Bonnie and Clyde.

Although Henry Methvin was able to avoid the Grapevine murders, his arrangement did not include the murder of Constable Campbell. Extradited to Oklahoma, he was found guilty of the officer's murder and sentenced to death on December 20, 1935. His sentence was commuted to life imprisonment on September 18, 1936, and he was paroled on March 20, 1942. Methvin continued to remain in trouble with the law. In November 1945, he was jailed for fighting and carrying a shotgun. He was arrested again for attempted robbery and drunk driving near Shreveport, Louisiana eleven months later. On April 19, 1948, Methvin was intoxicated while attempting to cross a railroad track and was killed by an oncoming train. Although it has been speculated that his death was, in fact, retribution for the deaths of Bonnie and Clyde, especially after the similar death of his father Ivan 16 months earlier, no evidence of foul play has ever been produced.

Une majorité de Français juge Jean-Marie Le Pen comme un « handicap » pour le FN

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Jean-Marie Le Pen est considéré aujourd'hui comme un « handicap » pour le Front national pour une très large majorité de Français, après son nouveau dérapage verbal, selon deux sondages publiés samedi 14 juin.

 

Une majorité de Français juge Jean-Marie Le Pen comme un « handicap » pour le FN

Selon un sondage BVA pour i-Télé-CQFD, Jean-Marie Le Pen est qualifié de « handicap » par 83 % des Français, tandis que seulement 8 % considèrent qu'il est un « atout » (9 % ne se prononcent pas). Ce résultat est confirmé auprès des sympathisants FN, qui sont un peu plus nombreux à qualifier Jean-Marie Le Pen d'« atout » (14 %), mais qui sont encore plus nombreux que l'ensemble des Français à le considérer comme un handicap (86 %).

De son côté, un sondage IFOP pour Dimanche Ouest France indique que pour plus de 6 Français sur 10 (63 %), la présence de Jean-Marie Le Pen à la présidence d'honneur du Front national est un « handicap » pour son parti. Les sympathisants de la formation d'extrême droite estiment, dans la même proportion (63 %), que la présence de Jean-Marie Le Pen pénalise le parti. Ils ne sont, à l'inverse, que 16 % à la considérer comme un avantage. Pour un peu plus d'un sympathisant FN sur cinq (21 %), ce n'est ni un atout, ni un handicap.

MARINE LE PEN EST MEILLEURE AU POSTE DE PRÉSIDENT DU FN

Dans ce contexte, toujours selon l'IFOP, 58 % des sympathisants du FN souhaitent le voir quitter le Front national, 19 % ne le souhaitent pas et 23 % y sont indifférents. Trente-quatre pour cent de l'ensemble des personnes interrogées répondent qu'elles souhaitent voir Jean-Marie Le Pen quitter son parti, 8 % ne le souhaitent pas et 58 % y sont indifférentes.

Et, si Jean-Marie Le Pen quittait le parti, 14 % des personnes interrogées répondent que cela pourrait les inciter à voter Front national lors de prochaines élections, et 86 % que cela ne les inciterait pas. Par ailleurs, selon le sondage BVA, 7 Français sur 10, et 9 sympathisants FN sur 10, estiment que Marine Le Pen est meilleur président du Front national que ne l'a été son père.

Sondage BVA réalisé les 12 et 13 mai auprès d'un échantillon de 997 personnes représentatif de la population française de 18 ans et plus recrutées par téléphone et interrogés par Internet. Méthode des quotas.

Sondage IFOP mené par questionnaire administré en ligne les 11 et 12 juin auprès d'un échantillon de 1 007 personnes représentatif de la population âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas.

Ryan Allan

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Allan A. Ryan (Jr.) is an American attorney, author and university and law school professor. He was born in Cambridge, Massachusetts, and graduated from Dartmouth College and magna cum laude from the University of Minnesota Law School. 

 

Ryan Allan

He served as a law clerk to Justice Byron White of the Supreme Court of the United States and as a captain in the U.S. Marine Corps. In the U.S. Justice Department, he was Assistant to the Solicitor General and from 1980 to 1983 Director of the Office of Special Investigations, Criminal Division, responsible for the investigation and prosecution of Nazi war criminals in the United States.] Since 1985, he has been an attorney at Harvard University, first in the Office of General Counsel and since 2001 as Director of Intellectual Property, Harvard Business School Publishing. 

He is the author of Quiet Neighbors: Prosecuting Nazi War Criminals in America (Harcourt Brace Jovanovich, 1984), Klaus Barbie and the United States Government: A Report to the Attorney General (Government Printing Office, 1983), and Yamashita’s Ghost: War Crimes, MacArthur’s Justice and Command Accountability (University Press of Kansas, 2012). He was historical advisor to the PBS documentary Elusive Justice: The Search for Nazi War Criminals (2011).

He has taught the law of war at Boston College Law School since 1990, and he is on the faculty of the Harvard University Division of Continuing Education, where he teaches the courses War Crimes, Genocide and Justice; The Constitution and the Media; and Intellectual Property. He is a member of the Naval War College Foundation, the U.S. Naval Institute, and the Society for Military History, and serves on the National Commission of the Anti-Defamation League and the Board of Directors of its New England Region, where he was chair of its Civil Rights Committee.

Grodin Michael

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Michael Alan Grodin (born December 26, 1951) is Professor of Health Law, Bioethics, and Human Rights at the Boston University School of Public Health, where he has received the distinguished Faculty Career Award for Research and Scholarship, and 20 teaching awards, including the “Norman A. Scotch Award for Excellence in Teaching.” He is also Professor of Family Medicine and Psychiatry at the Boston University School of Medicine. 

 

Grodin Michael

In addition, Dr. Grodin is the Director of the Project on Medicine and the Holocaust at the Elie Wiesel Center for Judaic Studies, and a member of the faculty of the Division of Religious and Theological Studies. He has been on the faculty at Boston University for 35 years. He completed his B.S. degree at the Massachusetts Institute of Technology, his M.D. degree from the Albert Einstein College of Medicine, and his postdoctoral and fellowship training at UCLA and Harvard University. Dr. Grodin is the Medical Ethicist at Boston Medical Center, and for thirteen years served as the Human Studies Chairman for the Department of Health and Hospitals of the City of Boston. 

He is a fellow of the Hastings Center; served on the board of directors of Public Responsibility in Medicine and Research, and the American Society of Law, Medicine and Ethics; and serves on the Advisory Board of the Center for the Philosophy and History of Science. He was a member of the National Committee on Bioethics of the American Academy of Pediatrics and the Committee on Ethics of the American College of Obstetricians and Gynecologists. Professor Grodin served on the Ethics Committee of the Massachusetts Center for Organ Transplantation, was a consultant to the National Human Subjects Protection Review Panel of the National Institutes of Health AIDS Program Advisory Committee, and is a consultant on Ethics and Research with Human Subjects for the International Organizations of Medical Sciences and the World Health Organization. He is a member of the Ethics Review Board of Physicians for Human Rights.

Dr. Grodin is the Co-Founder of Global Lawyers and Physicians: Working Together for Human Rights; Co-Director of the Boston Center for Refugee Health and Human Rights: Caring for Survivors of Torture; and has received a special citation from the United States Holocaust Memorial Museum in recognition of his “profound contributions - through original and creative research - to the cause of Holocaust education and remembrance.” He is an internationally recognized authority on Medicine during the Holocaust. The Refugee Center which he Co-Directs received the 2002 Outstanding Achievement Award from the Political Asylum/Immigration Representation Project for “sensitivity and dedication in caring for the health and human rights of refugees and survivors of torture.”

He is a Member of the Global Implementation Project of the Istanbul Protocol Manual on the Effective Investigation and Documentation of Torture and Other Cruel, Inhuman or Degrading Treatment or Punishment, and an Advisor to UNESCO. Dr. Grodin was the 2000 Julius Silberger Scholar and is an elected member of the Boston Psychoanalytic Society and Institute and the American Psychoanalytic Association. Four times named one of America’s Top Physicians, he has received four national Humanism in Medicine and Humanitarian Awards for “integrity, clinical excellence and compassion,” “outstanding humanism in medicine and integrity as a faculty member,” and “compassion, empathy, respect and cultural sensitivity in the delivery of care to patients and their families.”

Dr. Grodin has delivered over 600 invited regional, national, and international addresses, written more than 200 scholarly papers, and edited or co-edited 6 books: The Nazi Doctors and the Nuremberg Code: Human Rights in Human Experimentation (co-edited with George Annas); Children as Research Subjects: Science, Ethics and Law of the Bioethics Series of Oxford University Press, a book in the Boston Studies in the Philosophy of Science Series of Kluwer Academic Press entitled Meta-Medical Ethics: The Philosophical Foundations of Bioethics; and three books published by Routledge: Health and Human Rights: A Reader, selected as second of the top ten humanitarian books of 1999, Perspectives on Health and Human Rights, and Health and Human Rights in a Changing World. Professor Grodin has recently completed a new book titled Jewish Medical Resistance in the Ghettos and Camps During the Holocaust. Dr. Grodin's primary areas of interest include the relationship of health and human rights, medicine and the holocaust, and bioethics.

Massacre de Katyn

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Ensemble des massacres de militaires et civils polonais perpétrés par le NKVD, la police politique soviétique, sur un ordre de Staline en mars 1940.

 

Memorial of Katyn massacre

Memorial of Katyn massacre

Près du village de Katyn, à l'O. de Smolensk, les Allemands découvrirent (avril 1943) huit fosses communes contenant les cadavres d'environ 4 500 officiers polonais tués d'une balle dans la nuque. Ils accusèrent les Soviétiques, qui rejetèrent la responsabilité du crime sur l'Allemagne. La responsabilité des Soviétiques fut établie par la suite et reconnue officiellement par Mikhaïl Gorbatchev en 1990. Ce massacre a été perpétré sur un ordre de Staline (mars 1940) en vertu duquel près de 26 000 Polonais, civils et militaires, furent exécutés.

Pour les Polonais Katyn symbolise la politique criminelle du système soviétique envers le peuple polonais. Dans les relations polono-soviétiques dans les années 1917-1991 Katyn constitue un point de culmination. « Le massacre de Katyn » est une notion conventionnelle, relevant de l'un des endroits de l'extermination de l'élite polonaise pendant la Seconde Guerre Mondiale, l'endroit découvert comme premier - la forêt de Katyn près de Smolensk.

Le massacre de Katyn était un assassinat commis par les Soviétiques sur près de 22 mille citoyens polonais qui, après l'entrée de l'Armée rouge en Pologne le 17 septembre 1939, ont été faits prisonniers ou arrêtés. Conformément à la décision secrète du Bureau Politique (Politburo) du Comité Central du Parti Communiste de l'Union soviétique (les bolcheviks) du 5 mars 1940, près de 15 mille prisonniers, détenus dans des camps spéciaux de l'NKVD à w Kozielsk, Ostachkov et Starobielsk, ainsi que 7 mille personnes emprisonnées dans les prisons des régions ouest de la République de l'Ukraine et de la Biélorussie (c'est-à-dire, les territoires de la Pologne de l'est, incorporés dans l'Union Soviétique en 1939), ont été tués d'une balle à l'arrière de la tête.

La plupart des victimes étaient des citoyens importants de l'état polonais: des officiers de l'Armée Polonaise et de la police, des fonctionnaires de l'administration publique et des représentants des élites intellectuelles et culturelles polonaises. Ils sont morts, enterrés de façon anonyme dans des fosses de cimetière communes - dans au moins 5 endroits sur le territoire de l'Union Soviétique. Les prisonniers des trois camps spéciaux de NKVD ont été transportés en train en avril/mai 1940 aux lieux d'exécution: à Katyn (du camp de Kozielsk), à Kalinin (du camp de Ostachkov), à Kharkiv (du camp de Starobielsk). Ceux tués à Kalinin (aujourd'hui Tver) ont été enterrés à Mednoye. Les autres, détenus dans les prisons et y assassinés, étaient enterrés dans des endroits qui n'ont toujours pas été découverts; nous en connaissons deux sur le territoire de l'Ukraine et de la Biélorussie de l'URSS (Kuropaty près de Minsk et Bykownia près de Kiev).

Lorsque la guerre germano-soviétique a éclaté et des relations officielles entre le Gouvernement polonais en exil et le Gouvernement de l'Union Soviétique ont été nouées en été 1941, les autorités de l'URSS n'ont remis aux Polonais - malgré leurs efforts - aucune information concernant les personnes « disparues ». L'URSS a rompu l'alliance en avril 1943, lorsque l'armée allemande stationnant dans la région de Smolensk a découvert le cimetière dans la forêt de Katyn et a attaqué l'URSS par des moyens de propagande. Les autorités soviétiques ont répondu par une stratégie de l'accusation des Allemands qui auraient soi-disant tué les Polonais après leur entrée sur ce territoire en 1941. Staline, profitant du prétexte des « calomnies contre l'URSS », a rompu toutes relations avec le Gouvernement polonais en exil (à Londres).

« L'affaire de Katyn » a été l'un des secrets du Kremlin les plus surveillés pendant toute la durée de l'URSS. Lorsque après la Seconde Guerre Mondiale, lors des procès de Nuremberg, l'Union Soviétique n'a pas réussi à déverser le blâme du meurtre sur les Allemands (mais a pourtant évité de faire reconnaître les fautes de l'URSS), les autorités soviétiques ont adopté une position permanente contraire aux faits, celle du « mensonge de Katyn »: les Soviétiques n'auraient rien a faire avec le meurtre commis sur les officiers polonais - il faudrait accuser le fascisme allemand de tout ...

Le massacre de Katyn ne constituait pas un évènement isolé. Il a résulté des différences systémiques, de l'ambition soviétique de créer un état de prolétariat global et de l'hostilité croissante entre la Russie soviétique et la Pologne de l'avant-guerre. Lorsque après la finale de la guerre polono-bolchevique en 1920, victorieuse pour la Pologne, les Soviétiques ont du abandonner pour longtemps l'exportation de leur révolution à l'Ouest, et Staline même était critiqué pour ses erreurs sérieuses sur le front polonais - les autorités soviétiques ont considéré le voisin ouest comme leur ennemi principal. Lors de la Grande Terreur en URSS dans les années 1937-1938, ayant pour objectif la pacification de la révolte antibolchevique couvant partout en Russie, les Soviétiques ont lutté contre les cercles polonais sur leur territoire avec une férocité étonnante. Plus de 70 mille Polonais (citoyens soviétiques) ont alors été tués d'une balle à l'arrière de la tête. Une victime sur dix de la Grande Terreur était liée à la Pologne. Le mécanisme des exterminations de masse en URSS a alors été perfectionné.

Lorsque en septembre 1939 Staline, après avoir noué une alliance avec Hitler, s'est attaqué à la Pologne qui luttait contre les Allemands, l'un de ses objectifs a été de détruire l'état polonais durablement. Dès le premier moment de cette agression, les Soviétiques ont isolé avec conséquence (ou tué sur place) ceux qu'ils considéraient comme représentants du groupe élitaire de l'état en destruction, surtout les officiers. On peur supposer que les autorités soviétiques avaient projeté leur élimination systémique à l'avance - comme l'avaient projetée les nazis dans « leur » partie de la Pologne occupée. Envers ces personnes arrêtées les Soviétiques n'ont pas respecté les normes de la loi internationale, ce qui était une autre raison pour leur insistance avec tant de consistance sur le mensonge qu'ils avaient formulé.

Après la rupture des relations avec la Pologne en 1943 et ensuite l'occupation de son territoire en 1944-1945, l'Union Soviétique a jusqu'aux années 80 du XX siècle contrôlé le pays subordonné, géré par des équipes marionnettes soumises à l'empire communiste. Dans cette période l'insistance sur la vérité sur Katyn était traitée comme un acte d'hostilité visé non seulement contre l'URSS, mais également contre la République Populaire de Pologne, puisque la Pologne d'après-guerre a été impliquée dans le « mensonge de Katyn ».

Après les transformations systémiques dans les bloc soviétique entier (1989-1991), l'insistance sur le dévoilement de la vérité sur Katyn est également apparue du côté russe. Beaucoup de Russes ont participé à la découverte de la vérité sur le massacre. Dans les années 1990-1992 les documents principaux sur Katyn ont été révélés, y compris la décision du Bureau Politique (Politburo) du Comité Central du Parti Communiste de l'Union soviétique (b) du 5 mars 1940, signée entre autres par Staline. En août 1993 un groupe d'historiens russes à Moscou a préparé une expertise complète, présentant de façon honnête le déroulement du massacre et le mensonge successif.

Les coupables du massacre n'ont jamais été condamnés. Bien que les noms de ceux qui ont pris la décision, ainsi que de plus de cent exécuteurs, soient connus (la liste des personnes rémunérées pour l'action de la « décharge des camps » à été annoncée), l'enquête du côté russe à été suspendue et les autorités russes refusent de commenter sur ce sujet. Personne n'a jamais été puni dans cette affaire et personne ne le sera plus.

Il existe une trace concrète du massacre - les trois cimetières construits par le Polonais - à Katyn, à Mednoye et à Kharkiv - où chacun des près de 15 mille prisonniers polonais est individuellement commémoré. C'est une exception parmi les cimetières restant après les crimes commis par les autorités soviétiques.

Ferencz Benjamin

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Benjamin Berell Ferencz, né le 11 mars 1920 dans les montagnes de Transylvanie (Roumanie), est un avocat américain. Il fut le procureur en chef pour les États-Unis lors du procès des Einsatzgruppen, l'un des procès de Nuremberg, en 1947-1948. 

Ferencz Benjamin

Sa famille émigra aux États-Unis lorsqu'il était âgé de dix mois, pour fuir les persécutions subies par les Juifs hongrois après que la Transylvanie a été détachée de la Hongrie et rattachée à la Roumanie à la fin de la Première Guerre mondialeDiplômé en droit à la Harvard Law School en 1943, Ferencz s'engagea dans un bataillon d'artillerie et participa à la Libération de la France sous les ordres du Général Patton. Il fut ensuite transféré dans une nouvelle branche de l'armée américaine chargée de recueillir des preuves des crimes nazis. À ce titre, il participa à la libération de plusieurs camps de concentration (BuchenwaldMauthausenDachau).

Démobilisé le 26 décembre 1945 avec le grade de sergent, il retourna à New York pour pratiquer le droit. Cependant, peu de temps après, il fut recruté pour participer aux procès de Nuremberg. Il fut envoyé à Berlin avec une cinquantaine d'enquêteurs pour rechercher dans les archives et les bureaux allemands des preuves de la culpabilité de différentes personnes affilies aux SS dans l'extermination des Juifs, des Roms et des communistes. Ferencz fut alors nommé procureur en chef pour les États-Unis dans le procès des Einsatzgruppen, où vingt-deux dirigeants des SS furent jugés pour avoir assassiné plus d'un million de personnes. Tous furent condamnés, dont treize à mort.

À l'issue des procès de Nuremberg, Ferencz demeura en Allemagne jusqu'en 1957, participant à la mise en place de programmes de réparations pour les victimes des crimes nazis. Il se consacra ensuite à la pratique privée du droit à New York, associé à Telford Taylor. En 1970, alors que les États-Unis s'enfonçaient dans la guerre du Vietnam, il décida de se dédier à l'étude et à la défense de la paix mondiale. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur ce thème, qui militent notamment pour l'instauration d'une cour pénale internationale.


MacArthur Douglas

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Douglas MacArthur (26 janvier 1880 - 5 avril 1964) fut un général américain et reçut la Médaille d'Honneur ainsi que le commandement suprême des forces alliées dans le sud-ouest du Pacifique durant la Seconde Guerre mondiale

MacArthur Douglas

Il dirigea la défense de l'Australie et la reconquête de la Nouvelle-Guinée, des Philippines et de Bornéo. Il était prêt à envahir le Japon en novembre 1945 mais accepta à la place leur capitulation le 2 septembre 1945. Il fut responsable de l'occupation du Japon de 1945 à 1951. Il s'occupa également des forces des Nations unies défendant la Corée du Sud contre la Corée du Nord en 1951. MacArthur fut démis de ses fonctions par le président des États-Unis Harry S. Truman en avril 1951 au vu de ses préférences stratégiques durant la guerre de Corée. Il comptait attaquer la République populaire de Chine puis la Corée du Nord avec des bombes atomiques avant d'entamer des négociations avec les Soviétiques.

Le Général MacArthur prit part à trois guerres majeures (la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale et la guerre de Corée) et monta jusqu'au rang de Général d'Armée (cinq étoiles). Il devint ainsi l'une des cinq personnes ayant occupé cette position dans l'histoire des États-Unis. Il est toujours l'un des soldats les plus décorés dans l'histoire militaire des États-Unis. MacArthur reste l'une des figures les plus controversées de l'histoire militaire américaine. Certains l'admirent pour ses talents de stratège tandis que d'autres le critiquent pour certaines de ses actions, notamment son rôle lors du procès de Tokyo. Il permit à de nombreux accusés, dont des membres de la famille impériale, d'échapper à la justice du tribunal. Son face à face avec Truman en 1951 divisa également l'opinion à son sujet.

MacArthur est né à Little Rock dans l'Arkansas. Son père était le Lieutenant Général Arthur MacArthur Jr. qui avait reçu la Medal of Honor (plus haute distinction militaire aux États-Unis) à l'âge de 19 ans durant la guerre de Sécession ; il fut aussi le général conquérant d'Emilio Aguinaldo en 1901 lors de l'insurrection des Philippines (guerre américano-philippine). Sa mère, Mary Pinkney Hardy MacArthur était originaire de Norfolk en Virginie. Dans ses mémoires Reminiscences, MacArthur indique que son premier souvenir est celui du son d'un clairon, instrument qu'il dit avoir appris à dompter avant même d'être capable de lire et d'écrire, presque avant même d'être capable de marcher et de parler. Son enfance suivit les déplacements de sa famille. Il passa une partie de sa jeunesse à Washington avec son grand-père paternel, le juge Arthur MacArthur, un membre de la haute-société et de la scène politique de la capitale.

En 1893, le père de MacArthur était en poste à San Antonio au Texas. Douglas suivit alors la West Texas Military Academy (devenue l'Episcopal School of Texas) où il devint un excellent étudiant. Il entra ensuite à West Point en 1898 et démontra ses aptitudes : premier rang parmi 93 hommes en 1903 avec une moyenne qui ne fut surpassée que par deux personnes durant toute l'histoire de l'académie. MacArthur rejoint le corps des ingénieurs de l'US Army en tant que second lieutenant. Il assista son père devenu gouverneur général aux Philippines après que l'archipel passe en main américaine. De 1904 à 1914, MacArthur servit dans le domaine de l'ingénierie aux Philippines, dans le Wisconsin, le Kansas, le Michigan, le Texas et Panama. Durant cette période, il étudia à l'Engineer School of Application (1906 à 1907), et reçut son diplôme en 1908.

Il travailla par la suite dans le bureau du Chief of Engineers. De 1913 à 1917, MacArthur servit dans l'état-major du département de la Guerre, notamment en tant que détaché lors d'une mission de renseignement à Veracruz au Mexique en 1914. Il était par ailleurs franc-maçon. C'est dans le contexte de la Révolution mexicaine que MacArthur fut amené à effectuer des missions au Mexique. Sous les ordres du général Frederick Funston, MacArthur fut envoyé pour une longue mission de reconnaissance derrière les lignes mexicaines. Même s'il fut admiré pour son courage et proposé pour la Medal of Honor, ses actions avaient dépassé les limites que Funston lui avait imposées. Durant la Première Guerre mondiale, MacArthur effectua son service en France en tant que chef d'état major de la 42e division d'infanterie (Rainbow). Suite à sa promotion au grade de brigadier général, il devint commandant de la 84e brigade d'infanterie. Quelques semaines avant la fin de la guerre, il fut nommé commandant de division. Pendant la guerre, il reçut plusieurs médailles : deux Distinguished Service Cross, sept Silver Star, une Distinguished Service Medal et deux Purple Heart.

Douglas MacArthur mit un point d'honneur à « mener (ses) hommes depuis le front ». En raison de cette volonté ferme, il fut exposé à des gaz toxiques lors des combats. Comme il refusait de porter un masque à gaz, il souffrit de problèmes respiratoires jusqu'à sa mort. Il fut l'un des officiers les plus décorés de la guerre et le général Menoher dit un jour de lui qu'il était l'un des plus grands combattants de l'armée. Comme beaucoup d'officiers après la guerre, MacArthur eut des difficultés pour trouver un emploi à temps complet dans l'armée. Cette période fut difficile, il mit en œuvre son réseau de connaissances ainsi que celui de son père, afin de trouver des offres et asseoir sa place. On lui proposa de devenir attaché militaire au bureau des affaires indiennes. Il conserva son grade après la guerre principalement grâce à l'appui du général Peyton March, le nouveau chef d'état-major. En 1919, MacArthur devint superintendant de l'académie militaire des États-Unis de West Point. L'école était en retard par rapport aux nouvelles stratégies militaires et nécessitait des réformes. MacArthur ordonna des changements drastiques dans l'enseignement tactique, athlétique et disciplinaire. Il modernisa et enrichit le cursus en ajoutant des branches qui n'étaient pas liées à la vie militaire, notamment des cours d'arts.

Il épousa le 14 février 1922 Henrietta Louise Cromwell Brooks, une riche héritière avec deux enfants d'un précédent mariage. Ils divorcèrent en 1929. De 1922 à 1930, MacArthur effectua deux mandats successifs aux Philippines, la deuxième fois en tant que commandant du département des Philippes (1928 à 1930). Il fit également deux mandats de commandant des zones de corps aux États-Unis. En 1925, il fut promu major général, devenant ainsi le plus jeune officier avec ce grade, et participa à la cour martiale qui s'occupa de l'affaire du brigadier général Billy Mitchell, accusé puis condamné pour insubordination. En 1928, MacArthur fut président du comité olympique des États-Unis et œuvra dans le but d'envoyer une délégation américaine forte pour les Jeux olympiques d'été d'Amsterdam.

Le président Herbert Hoover éleva MacArthur au rang de Chef de l'état-major de l'armée des États-Unis en novembre 1930, avec un grade temporaire de général 4 étoiles. La situation était toutefois difficile pour le nouveau commandant : les budgets étaient serrés et en même temps, le nombre de volontaires pour une carrière militaire augmentait sensiblement à cause du chômage. Le président suivant, Franklin D. Roosevelt renouvela son affectation. En octobre 1935, l'armée américaine se trouvait à la 16e place au niveau mondial (en termes de taille) avec 13 000 officiers et 126 000 soldats. Le programme de MacArthur incluait le développement de nouveaux plans de mobilisation, l'établissement de quartiers généraux mobiles pour l'armée de l'air, et une réorganisation de l'armée en quatre parties afin de rendre son administration plus efficiente. Il prit part activement dans le « New Deal » via sa gestion du « Civilian Conservation Corps ». MacArthur emmena avec lui des officiers subalternes talentueux qui allaient marquer l'histoire durant les décennies suivantes : George C. Marshall et Dwight D. Eisenhower.

Les actions les plus controversées de MacArthur se produisirent en 1932 quand Hoover lui demanda de disperser la « Bonus army », un groupe de vétérans de la première guerre qui protestait contre le gouvernement à Washington. Il mena cette action avec fermeté — malgré les réticences d'Eisenhower — et fut critiqué pour avoir utilisé du gaz lacrymogène contre les manifestants. Deux vétérans furent tués par balles, deux enfants décédèrent des suites d'une intoxication au gaz et une centaine de participants furent blessés. Afin de justifier la réplique, MacArthur affirma que la manifestation avait été organisée par les communistes et les pacifistes. Selon ses dires, il n'y avait qu'un « seul vétéran pour 10 manifestants ». Cela n'empêcha toutefois pas la « Bonus army » de se rassembler à nouveau l'année suivante.

Lorsque le Commonwealth des Philippines atteint son statut semi-indépendant en 1935, avec sa propre armée, le président des Philippines, Manuel L. Quezon, demanda à MacArthur de superviser la création d'une armée des Philippines. Avec l'approbation de Roosevelt, MacArthur accepta. Quezon était un ami de la famille MacArthur, plus particulièrement du père de Douglas alors qu'il était gouverneur général. MacArthur imposa toutefois deux conditions : son salaire devait être identique à celui du président et son logement devait être comparable à celui du président. La demeure présidentielle était en effet celle que MacArthur avait connue durant sa jeunesse, le Malacanang Palace. Celui-ci avait abrité le gouvernement général d'Espagne, le gouverneur général des États-Unis et tous les présidents philippins.

Il fut décidé de loger MacArthur dans une suite du Manilla Hotel. L'hôtel était propriété du gouvernement philippin et se trouvait non loin de l'Army & Navy Club, un lieu particulièrement apprécié par MacArthur. De plus, l'ambassade américaine se trouvait non loin de là. Les comptables du gouvernement décidèrent de limiter les coûts de l'hébergement du général en l'inscrivant comme employé de l'hôtel. MacArthur reçut le titre honorifique de General Manager. MacArthur ignora ce statut et géra également l'hôtel durant son séjour. La suite MacArthur existe toujours. Le 30 avril 1937, MacArthur épousa sa seconde femme, Jean Faircloth. Elle lui donna un fils et ils restèrent ensemble jusqu'à la mort du général en 1964. Quand il quitta l'armée en 1937 à l'âge de 57 ans, il fut nommé Field Marshal de l'armée des Philippines par le président Quezon. En juillet 1941, Roosevelt le rappela au service actif et le nomma commandant des Forces des États-Unis en extrême-orient (USAFFE) basées à Manille.

MacArthur investit passablement de fonds dans l'industrie et les mines aux Philippines. Peu avant que la Philippine National Bank ne ferme à New York lors de l'attaque sur Pearl Harbor, MacArthur réussit à vendre l'ensemble de ses actions et convertir ses pesos en dollars. Parmi les assistants et conseillers militaires de MacArthur aux Philippines figurait Dwight D. Eisenhower. Après l'entrée en guerre des États-Unis en décembre 1941, MacArthur fut propulsé au poste de commandant des forces alliées aux Philippines. Certains de ses ordres furent critiqués, en particulier lorsqu'il passa outre l'avis de son commandant des forces aériennes, le général Lewis H. Brereton, qui avait demandé la permission de lancer des attaques aériennes contre les bases japonaises de Taïwan. L'opération devait être menée par la US Far East Air Force (FEAF) mais fut qualifiée de suicide par MacArthur. Il ordonna en contrepartie de déplacer les avions afin de les protéger des raids nippons. Seule la moitié des aéronefs fut repositionnée, le reste fut détruit au sol par les avions japonais. Cet évènement indiqua l'imminence de l'invasion des Philippines.

Son quartier-général pendant la campagne des Philippines entre 1941 et 1942 se trouvait sur la forteresse insulaire de Corregidor. Il y resta pendant 3 mois et demi et rendit visite aux soldats sur le front de Bataan une seule fois. Son départ de Corregidor et l'absence de visites plus fréquentes furent mal perçus par ses hommes qui le surnommèrent Dugout Doug littéralement le « Doug(las) du bunker ». La forteresse de MacArthur était progressivement devenue peu sûre pour lui et faisait partie des cibles visées par les Japonais, jusqu'à ce que Manuel Quezon lui demande de « ne pas s'exposer au danger ». En mars 1942, les forces japonaises commencèrent à encercler la zone des Philippines et MacArthur, sur ordre de Roosevelt, fut envoyé à Melbourne en Australie. Le président philippin et sa femme avaient quitté l'archipel quelque temps auparavant. De Gaulle rapporte, dans ses souvenirs de guerre (tome 1) que voyant MacArthur encerclé par les Japonais et sans doute promis à la captivité, il aurait demandé à voir l'ambassadeur Américain à Londres. Lorsqu'il vit celui-ci, il lui déclara qu'il fallait absolument que le Gouvernement Américain sauvât cet officier, qui selon de Gaulle, était l'un des meilleurs du camp allié. Sans savoir si son avis pesa, MacArthur fut effectivement évacué quelques jours après.

Le 12 mars 1942, MacArthur, accompagné de sa femme, de son fils de quatre ans, de son infirmière chinoise et d'un groupe d'officiers, s'échappa à bord d'un PT 41 (un petit navire torpilleur) sous le commandement du lieutenant John D. Bulkeley. Le groupe réussit à se soustraire à l'intense recherche menée par les Japonais afin de retrouver le général. Le navire se dirigea vers Mindanao. Ils atteignirent l'île le 13 mars et embarquèrent sur un B-17 trois jours plus tard. Le 17 mars, MacArthur arriva au Batchelor Airfield au nord de l'Australie. Un train du Ghan railway l'amena à Adelaïde. Le 20 mars à Terowie, il déclara : I came out of Bataan and I shall return (Je suis parti de Bataan mais je reviendrai), une phrase devenue célèbre et qui montra la détermination de MacArthur. La citation a été utilisée dans beaucoup de plaisanteries de l'époque à son sujet. Le président Manuel Quezon le décora avec la Philippine Distinguished Conduct Star.

Élevé au rang de Commandant suprême des forces alliées dans la zone du sud-ouest pacifique (Southwest Pacific Area, SWPA), il poursuivit son commandement depuis l'Australie. Pour lever toute ambiguïté, le premier ministre australien, John Curtin, le mit en contact direct avec l'armée australienne dont le nombre d'hommes était supérieur au contingent géré par MacArthur. Un petit nombre de militaires américains, hollandais et d'autres pays alliés rejoignirent ces troupes. La première mission de MacArthur était de rassurer le peuple australien qui craignait une invasion japonaise. Les combats se déroulaient principalement en Nouvelle-Guinée et dans les Indes orientales néerlandaises. Le 20 juillet 1942, les quartiers du SWPA furent déplacés à Brisbane dans un bâtiment de l'assurance AMP (plus tard baptisé MacArthur central).

Les succès australiens durant la bataille de Milne Bay et la campagne de la piste de Kokoda arrivèrent vers la fin de l'année 1942. Elles marquèrent les premières victoires de forces terrestres alliées contre les Japonais. Quand les stratèges constatèrent qu'un grand nombre d'officiers de la 32e division d'infanterie (une unité de la garde nationale mobilisée en urgence) s'étaient avérés incompétents lors de la bataille de Buna-Gona, MacArthur décida de nommer le commandant de corps Robert L. Eichelberger à la tête des opérations alliées pour relever le général Edwin F. Harding. MacArthur ordonna le 29 novembre 1942 ce nouveau commandement en ces termes : Bob, je vous place au commandement à Buna. Relevez Harding... Je veux que vous enleviez tous les officiers qui ne se battent pas. Relevez les commandants des bataillons et des régiments ; si nécessaire, placez des sergents à la tête des bataillons et des caporaux à la tête des compagnies. Bob, soit vous prenez Buna, soit vous ne revenez pas vivant. Et cela s'applique également pour votre chef d'état-major.

Eichelberger arriva le 2 décembre sur place, remplaça immédiatement plusieurs officiers supérieurs et réorganisa l'approvisionnement. Le coup de force de MacArthur dans l'organisation des opérations à Buna s'avéra payante puisque les alliés réussirent à s'emparer de plusieurs positions japonaises durant le mois de décembre et remportèrent la bataille — malgré de lourdes pertes — le 22 janvier 1943. En mars 1943, le Comité des chefs d’états-majors interarmes approuva la stratégie de MacArthur dans le cadre de l'opération Cartwheel qui avait pour but de capturer la principale base japonaise de Nouvelle-Guinée à Rabaul. Divers points stratégiques devaient servir de points d'appui à l'avancée alliée. Durant l'année 1944, les plans furent modifiés afin de contourner Rabaul. Initialement, la majorité des forces terrestres était composée d'Australiens mais un nombre important d'Américains fut intégré dans l'opération, en particulier la 6e armée (Alamo Force) et plus tard la 8e armée. Les forces alliées menées par MacArthur arrivèrent sur l'île de Leyte le 20 octobre 1944. MacArthur avait tenu sa promesse, il était revenu aux Philippes et avait repoussé l'envahisseur nippon. En décembre 1944, il fut promu au rang de général 5 étoiles (General of the Army). Le 15 décembre 1944, les troupes de MacArthur s'attaquèrent à Mindoro. Elles arrivèrent le 9 janvier 1945 à Luçon après des combats acharnés qui permirent d'asseoir leurs positions. La marine japonaise contre-attaqua durant la bataille du golfe de Leyte. La reconquête des Philippines se poursuivit durant les premiers mois de 1945, avec la prise de contrôle de Manille en mars.

MacArthur déplaça son quartier général à Manille, une ville complètement dévastée, où il commença à préparer l'invasion du Japon prévue pour la fin 1945. Notamment en faisant bombarder massivement, sous son commandement, des villes du Japon sans aucun intérêt stratégique, provocant ainsi plusieurs centaines de milliers de morts gratuites. Les plans furent interrompus par les bombardements atomiques d'Hiroshima et Nagasaki en août. Le 2 septembre 1945, MacArthur préside la signature des actes de capitulation du Japon à bord de l'USS Missouri. Il signa l'acte avec six stylos qu'il distribua à plusieurs personnes : sa femme, le général Wainwright, le général Percival, l'académie de West Point et sa secrétaire Courtney Whitney. Un stylo est également présent aux archives nationales à Washington. Il prononce son discours après l'arrivée de la délégation japonaise  : Nous sommes réunis ici, les représentants des principales nations en guerre, afin de conclure un accord solennel par lequel la paix sera rétablie. Les questions, impliquant des idéaux et des idéologies divergents, ont été déterminées sur les champs de bataille du monde et ne feront pas l'objet de (notre) discussion ou d'un débat. Pas plus qu'il n'est question de nous rencontrer ici, en représentant une majorité des peuples de la terre, dans un esprit de méfiance, méchanceté ou haine. Mais il est plutôt question pour nous, les victorieux et les vaincus, de s'élever vers cette noble dignité qui seule convient aux buts sacrés que nous nous apprêtons à servir, en engageant sans réserve toutes nos nations à une fidèle conformité avec l'accord que nous allons ici formellement adopter. C'est mon espoir le plus sincère, et effectivement l'espoir de toute l'humanité, qu'à partir de cette occasion solennelle un monde meilleur émerge du sang et du carnage du passé - un monde dédié à la dignité de l'homme et la réalisation de son vœu le plus cher de liberté, de tolérance et de justice.

Après avoir reçu les signatures des Japonais, MacArthur poursuit son discours qui sera transmis par radio dans le monde entier : Aujourd'hui, les armes se sont tues. Une grande tragédie se termine. Une grande victoire a été remportée... Quand je regarde en arrière le long, tortueux chemin depuis ces tristes jours de Bataan et Corregidor, quand le monde entier vécut dans la peur, quand la démocratie était partout sur la défensive, quand la civilisation moderne se mit à trembler dans la balance, je remercie un Dieu clément qui nous a donné la foi, le courage et l'énergie nous permettant de forger la victoire. Nous avons connu l'amertume de la défaite et l'exaltation du triomphe, et des deux, nous avons appris qu'il n'y avait aucun retour en arrière possible. Nous devons aller de l'avant afin de préserver en paix ce que nous avons gagné à la guerre.

Une nouvelle ère s'approche. Même la leçon de la victoire en elle-même apporte une profonde inquiétude, pour notre sécurité future et la survie de la civilisation. Le potentiel destructif de la guerre, au travers des progrès de la découverte scientifique, a en fait atteint un point qui modifie les concepts traditionnels de la guerre. Les hommes ont cherché à atteindre la paix depuis la nuit des temps... Les alliances militaires, la répartition des forces, les unions de nations, ont toutes faillies à leur tour, laissant comme unique solution l'épreuve de la guerre. Nous avons eu notre dernière chance. Si nous ne concevons maintenant un système plus grand et plus équitable, l'Armageddon se trouvera devant notre porte. Le problème est fondamentalement théologique et demande un effort spirituel et l'amélioration du comportement humain qui se synchronisera avec nos avances presque incomparables en science, art, littérature et dans toute la substance et le développement culturel des dernières 2000 années. Cela doit rester dans notre esprit si nous voulons épargner les nôtres.

MacArthur reçut la Medal of Honor pour ses actions dans la guerre du Pacifique. Le président philippin, Sergio Osmeña lui décerna la plus haute distinction militaire des Philippines, la « médaille de la valeur. » À titre de commandant suprême des forces d'occupation alliées au Japon, Mac Arthur insista pour que l'empereur Hirohito demeure en poste pour éviter une déstabilisation du pays. Plusieurs historiens critiquent les efforts qu'il mena pour exonérer l'empereur et tous les membres de la famille impériale impliqués dans la conduite de la guerre de poursuites criminelles lors du Procès de Tokyo. Selon John Dower, «Cette campagne menée à bien pour absoudre l'Empereur de sa responsabilité à l'égard de la guerre ne connut aucune limite. Hirohito ne fut pas seulement présenté comme étant innocent de toute action formelle qui aurait pu le rendre susceptible d'une inculpation comme criminel de guerre. Il fut transformé en une icône sainte ne portant même aucune responsabilité morale à l'égard de la guerre.»

Selon Herbert Bix, «Les mesures réellement extraordinaires entreprises par Mac Arthur pour sauver Hirohito d'un jugement comme criminel de guerre eurent un impact persistant et profondément distordant dans la compréhension des japonais à l'égard de la guerre perdue.» et «plusieurs mois avant que ne débutent les travaux du Tribunal, les plus hauts subordonnés de Mac Arthur travaillaient à attribuer la responsabilité ultime de l'attaque de Pearl Harbor à Hideki Tojo.» Ainsi, «immédiatement à son arrivée au Japon, (le brigadier-général) Bonner Fellers se mit au travail pour protéger Hirohito du rôle qu'il avait joué pendant et à la fin de la guerre» et «permit aux principaux criminels de guerre de coordonner leur version des faits afin que l'Empereur échappe à une inculpation.».

Mac Arthur obtint également en 1948 l'immunité pour Shiro Ishii et tous les employés de son réseau d'unités de recherche bactériologique et de vivisection, pourtant accusés de crimes de guerre et crimes contre l'humanité. La paternité de l'actuelle constitution du Japon et le retour d'une démocratie parlementaire dans l'archipel lui revient. Le proconsul Douglas Mac Arthur a travaillé librement sans trop se soucier des idées de l'administration américaine et s'est montré plus ouvert et moins restrictif que l'administration démocrate de l'époque car pour lui, le Japon a toujours été un allié potentiel et non simple vaincu.

Les États-Unis proposèrent à l'Union soviétique, en même temps que la capitulation du Japon, de diviser la péninsule coréenne alors partie de l'empire du Japon le long du 38e parallèle et de l'occuper; les États-Unis et l'Union soviétique occupèrent respectivement le sud et le nord de la région. La division se poursuivit et fut bientôt marquée par plusieurs batailles sur la frontière. Finalement, en 1950, la Corée du Nord augmenta son potentiel militaire et attaqua vers le sud avec l'intention d'unifier la péninsule et d'instaurer un système communiste. La guerre de Corée débuta par une attaque nord-coréenne le 25 juin 1950. L'assemblée générale des Nations Unies autorisa le déployement d'une force au sud afin d'aider la Corée du Sud. MacArthur mena la coalitation de l'ONU qui contre-attaqua et repoussa les forces nordistes après un débarquement amphibie derrière leurs lignes. La bataille d'Inchon força la Corée du Nord à se repositionner plus haut sur son territoire. Les Américains et leurs alliés poursuivirent les frappes si bien qu'ils commencèrent à s'approcher de la frontière chinoise. La république populaire de Chine avertit alors qu'elle pouvait potentiellement entrer dans le conflit plutôt que de laisser la Corée du Nord se faire battre et offrir aux Américains la possibilité de se rapprocher des frontières chinoises.

Pendant son déplacement à Wake Island afin de rencontrer le président Harry S. Truman, MacArthur fut questionné au sujet de l'implication chinoise dans la guerre. MacArthur ne considérait pas la Chine comme un danger et prônait la défaite complète de la Corée du Nord avec un « Il n'y a pas de substitut pour la victoire. ». Le 19 novembre 1950, l'armée populaire de libération traversa la rivière Amnokgang, obligeant les forces de l'ONU à battre en retraite. MacArthur appela cette opération chinoise le début d'une « guerre complètement nouvelle ». Il demanda à plusieurs reprises l'autorisation de procéder à des frappes en guise de représailles sur la Mandchourie et les grandes villes chinoises. MacArthur voulait utiliser entre 30 et 50 bombes atomiques dans le cadre de l'opération, mais Truman et le département d'état opposèrent leur veto de peur d'entraîner l'Union soviétique dans le conflit. Remonté par le désir de Truman de limiter l'expansion de cette guerre, MacArthur publia plusieurs déclarations dans la presse en annonçant la possibilité d'une défaite écrasante.

En mars 1951, après une âpre contre-attaque par l'ONU menée par Matthew B. Ridgway, la coalition alliée reprit l'avantage. Truman avertit MacArthur de son intention de lancer des pourparlers pour un cessez-le-feu. Cette nouvelle réduit à néant les espoirs de MacArthur de diriger une guerre à grande échelle contre la Chine. Il décida de lancer son propre ultimatum contre la Chine, se moquant du manque de puissance de l'armée et de l'industrie chinoise, et outrepassant la politique adoptée par le gouvernement. Cette prise de position, qualifiée d'insubordination, était tellement en inadéquation avec les états de service de MacArthur, que le général Omar Bradley dira plus tard que l'insatisfaction de MacArthur dans le contexte de la guerre de Corée avait cassé « son brillant mais fragile état d'esprit ». Bradley avait ajouté « Dans la mesure où nous considérons l'Union Soviétique comme l'adversaire principal, et l'Europe occidentale comme l'enjeu principal, la stratégie préconisée par MacArthur nous aurait lancés dans la mauvaise guerre, au mauvais endroit, au mauvais moment et contre le mauvais ennemi ». Désavoué, MacArthur fut relevé de son commandement le 11 avril 1951 par le président Truman. Le général Matthew B. Ridgway le remplaça.

MacArthur retourna à Washington, après 11 ans d'absence sur le continent américain, où il fit sa dernière apparition publique au Congrès le 19 avril 1951. Il fut ovationné plus de 30 fois. À la fin de son discours  d'environ 35 minutes, il récite lentement : Les vieux soldats ne meurent jamais, ils ne font que s'éteindre. Et comme le vieux soldat de cette ballade, je vais maintenant terminer ma carrière militaire et disparaître - un vieux soldat qui a essayé de faire son devoir puisque Dieu lui avait donné la lumière pour voir ce devoir. Au revoir. Après sa suspension par Truman, MacArthur fut adulé par le public, ce qui laissa penser qu'il pouvait se présenter à la présidentielle de 1952 en tant que candidat républicain. Il parada à New York et les membres du sénat reçurent environ 2 millions de lettres louant MacArthur.

Toutefois, l'opinion publique changea après la publication des résultats d'une enquête menée par le comité du sénat. À la tête de l'investigation, Richard Russell fit en sorte de ne pas relever les détails militaires et diplomatiques à l'issue des témoignages et des audiences tout en satisfaisant la presse avec des communiqués fréquents. MacArthur témoigna durant trois jours et affirma avoir été déstabilisé par une nouvelle politique prônant la diplomatie plutôt que l'action. L'affaire s'étala sur environ sept semaines et le public finit par s'en désintéresser. Les témoignages de plusieurs officiers haut placés mais contestant les plans de MacArthur discréditèrent définitivement le général qui avait été peu convaincant et n'avait pu justifier sa demande de guerre nucléaire. Dans ses mémoires Reminiscences, MacArthur indique à plusieurs reprises qu'il n'avait pas été tenté par une carrière politique.

Lors du duel républicain/démocrate de l'élection présidentielle de 1952, les rumeurs laissaient entendre que le sénateur Robert Taft de l'Ohio offrirait la vice-présidence à MacArthur. Si le duo Taft-MacArthur avait battu le démocrate Adlai Stevenson en novembre, le général serait devenu président (selon la Constitution américaine) puisque Taft est mort soudainement quelques mois plus tard en juillet 1953. Taft, initialement favori, fut finalement écarté au profit de Dwight Eisenhower. MacArthur devint président de la Remington Rand Corporation.

Il continua sa retraite militaire à New York, et fit quelques discours notamment lors son sentimental journey consacré aux Philippines en 1961 et où il fut décoré par le président Carlos P. Garcia avec la légion d'honneur des Philippines au rang de commandant en chef. Durant l'une de ses visites, une section de l'autoroute Pan-Philippine fut rebaptisée en MacArthur Highway (l'autoroute MacArthur). Le président John Fitzgerald Kennedy sollicita ses compétences en 1961. La première des deux réunions eut lieu quelque temps après le débarquement de la Baie des Cochons. D'après Kenneth O'Donnell, membre de l'équipe de la Maison blanche à l'époque, MacArthur était extrêmement critique vis-à-vis du Pentagone et des conseils que recevait Kennedy. MacArthur avertit le jeune président qu'il devait éviter l'accumulation de forces militaires américaines au Viêt Nam en avançant que les problèmes intérieurs et plus proches du continent devaient primer. On dit de Kennedy qu'il fut « fortement impressionné » par sa rencontre de plus de trois heures avec MacArthur.

Le 12 mai 1962, soit 59 ans après l'année de sa promotion (1903), il fit un discours à West Point sur le thème du devoir, de l'honneur et de la patrie (Duty, Honor and Country). Dans le public composé de jeunes officiers figuraient les généraux William Westmoreland et Leslie Richard Groves. Le général Groves lui remit un Sylvanus Thayer Award au nom de l'association des diplômés de l'académie militaire des États-Unis. MacArthur et sa seconde femme, Jean Faircloth, passèrent le reste de leurs jours ensemble dans un appartement de l'hôtel Waldorf-Astoria. Après la mort de son mari en 1964, elle continua à vivre dans cet appartement jusqu'à son décès. Le couple fut enterré ensemble à Norfolk en Virginie, près d'un mémorial et d'un musée (anciennement le Norfolk city hall) dédié à sa mémoire. D'après le musée, le général avait décidé d'être enterré à Norfolk en raison des liens entre sa famille maternelle et la ville. Le fils de MacArthur, Arthur MacArthur IV, a changé son nom et vit maintenant anonymement à New York. Son neveu, Douglas MacArthur II, fut diplomate pendant plusieurs années et eut la fonction d'ambassadeur au Japon ainsi que dans d'autres pays.

MacArthur voulait que sa famille se souvienne de lui au-delà de l'image du soldat. Il dit un jour : Ma profession est soldat et je suis fier de cela. Mais je suis encore plus fier, infiniment plus fier, d'être un père. Un soldat détruit afin de construire, le père ne fait que construire et ne détruit jamais. Le premier peut engendrer la mort, l'autre est à l'origine de la création et de la vie. Et alors que les hordes de la mort sont puissantes, les bataillons de la vie sont encore plus puissants. J'espère que mon fils, quand je serai parti, se souviendra de moi non pas dans une bataille mais à la maison en train de répéter avec lui notre simple prière quotidienne, Notre Père qui êtes aux cieux.

Frank Bernhard

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Obersturmbannführer (Lieutenant Colonel) Bernhard Frank (15 July 1913 – 29 June 2011) was an SS Commander of the Obersalzberg complex who arrested Hermann Göring on April 25, 1945 by order of Adolf Hitler, who had been manipulated by Reichsleiter Bormann into believing Göring was attempting to usurp the Führer's authority. Frank placed Göring under house arrest but ignored later orders to execute the Reichsmarschall.

 

Frank Bernhard

Frank was reportedly one of the few Schutzstaffel officers inducted into the rites at Wewelsburg Castle, and after the war claimed that he had arranged the eventual surrender of Berchtesgaden (where Hitler's mountain residence, the Berghof, was located), to prevent needless damage to the Berghof.

He later wrote a 144-page book entitled Hitler, Göring and the Obersalzberg. In December 2010, Mark Gould announced that he had spent several years befriending Frank and coaxing his story out of him, and that Frank had confessed to him a role in the Holocaust far more extensive than had previously been known. Gould recorded their conversations, and says that in one of them Frank told him that on July 28, 1941, he signed an order that led to the SS massacre of Jews in Korets, including relatives of Gould's adoptive father. Gould released an edited extract of his recordings on the internet.

According to Gould, this order was "the first order of the Reich instructing the mass murder of hundreds of thousands of Jews, later turning into the Nazi systematic extermination machine. Historian Guy Walters described this characterisation as "pure junk"; in an article downplaying Gould's findings, he denounced as "ludicrous" the idea that Frank "somehow started the Holocaust".

Liebknecht Karl

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Karl Liebknecht (13 août 1871, Leipzig; 15 janvier 1919, Berlin) était un communiste révolutionnaire allemand, membre du Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) comme son père Wilhelm Liebknecht.
Liebknecht Karl

Il s'engagea pour le droit d'organisation des jeunes dans des organisations politiques et surtout contre le militarisme. Son livre Militarisme et anti-militarisme entraîna un procès et une peine de prison de 18 mois, durant laquelle il fut élu député au Reichstag. En raison de son opposition à la Première Guerre mondiale, il fut emprisonné et exclu du SPD. Il a co-fondé avec Rosa Luxemburg la Ligue spartakiste puis le Parti communiste d'Allemagne (KPD). Karl Liebknecht est né le 13 août 1871 à Leipzig. Il est le fils de Wilhelm Liebknecht, militant marxiste et co-fondateur du SPD. Karl Liebknecht suit des études de droit, et obtient son doctorat en 1897. Il ouvre un cabinet d'avocat avec son frère Theodor.

Il devient militant du SPD, et est élu président de la Fédération internationale de la jeunesse socialiste. Il est député SPD à partir de 1912. A la veille de la Première Guerre mondiale, il participe à un rassemblement contre la guerre, organisé avec des représentants des partis socialistes belge, français et allemand à Condé-sur-l'Escaut. En août 1914, il s'oppose au vote des crédits de guerre, mais vote pour par discipline de parti. En décembre 1914 il est le premier député du reichstag à voter contre ces crédits de guerre, passant outre la consigne de son groupe parlementaire. L'année suivante il entraîne dans le refus le député Otto Rühle, puis plus tard une vingtaine de députés socialistes.

Au début de l'année 1915 il fonde le mouvement spartakiste avec Rosa Luxemburg. Il milite tout au long de la Première Guerre mondiale en expliquant qu'il ne faut pas combattre les prolétaires d'autres pays, mais les bourgeois de son propre pays. Forcé au service militaire, il refuse de se servir d'une arme. Lors du rassemblement du 1er mai 1916, appelé par les spartakistes, il prononce à nouveau un discours contre la guerre, est arrêté, accusé de haute trahison et emprisonné. Libéré par la Révolution allemande de novembre 1918, il proclame à Berlin le 9 novembre 1918 la « République socialiste libre d'Allemagne ». Il est avec Rosa Luxemburg un des fondateurs du Parti communiste d'Allemagne. La première République allemande ("République de Weimar") est proclamée mais c'est une République socialiste, avec le pouvoir aux conseils ouvriers, que réclament Liebknecht et Rosa Luxemburg.

Au cours de la révolte « spartakiste » de janvier 1919 qui affronte directement le gouvernement du social-démocrate Friedrich Ebert, il est favorable, contrairement à Rosa Luxemburg, à l'insurrection armée. Tous deux seront arrêtés puis assassinés le 15 janvier 1919 par les Corps Francs, sur ordre du Gustav Noske, un des dirigeants du SPD, qui avait reçu pour cela les pleins pouvoirs du Président du Reich, Friedrich EbertIl est enterré au cimetière central de Friedrichsfelde de Berlin.

Noske Gustav

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Gustav Noske (9 juillet 1868 à Brandebourg-sur-la-Havel en Allemagne - 30 novembre 1946 à Hanovre) était un homme politique allemand membre du SPD. Il est connu pour son rôle central dans l'écrasement de la révolution allemande. 

Noske Gustav

Artisan devenu journaliste, élu député social-démocrate (SPD) en 1906, il est le responsable des questions de défense pour son parti, dont il est un des chefs de l'aile droite. Spécialisé dans les questions militaires, il vote les crédits de guerre en 1914. Durant toute la Première Guerre mondiale, il assure la liaison entre le quartier général et le SPD. L'armée mettant sa confiance en lui, il est chargé de maintenir le moral de la troupe. Nommé gouverneur de Kiel en 1919, il réprime durement une mutinerie de marins.

Nommé ensuite ministre de la Reichswehr (l'armée de la République de Weimar) dans le gouvernement du chancelier Philipp Scheidemann, il réprime l'insurrection spartakiste de Berlin (la « Semaine sanglante » de Berlin, du 6 au 15 janvier 1919), recrutant aussi des éléments des Freikorps. Au cours de cette semaine, les deux meneurs du KPD, Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg (anciens dirigeants de l'aile gauche du SPD), sont assassinés par les corps francs, sur ordre de Noske. Il déclarera alors : « Il faut que quelqu'un fasse le chien sanglant : je n'ai pas peur des responsabilités ». En 1920, la tentative de putsch de Kapp le prend au dépourvu, entraînant sa démission. Il devient gouverneur de la province de Hanovre en 1920. En 1932, il propose la réélection du maréchal Hindenburg à la présidence du Reich. Il est démis de ses fonctions comme social-démocrate par les nazis l'année suivante.

Après la nomination d'Adolf Hitler à la chancellerie du Reich, il se retire de la vie politique. Maintenant des relations avec ses anciens camarades comme Carl Severing et Wilhelm Leuschner, il s'attire les foudres des nazis et en 1937 il est mis aux arrêts pour quelques mois. Soupçonné de complicité après la tentative de coup d'État antinazi du 20 juillet 1944, il est interné dans le camp de concentration de Fürstenberg/Havel et ensuite dans celui de Ravensbrück. Après sept mois de détention, il est transféré à Berlin dans la prison de Lehrter Strasse, d'où il sera libéré par les Soviétiques en mai 1945. Il a laissé des mémoires.

Luxemburg Rosa

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Rosa Luxemburg est une militante et théoricienne marxiste, socialiste, communiste et révolutionnaire allemande, née en Pologne le 5 mars 1871 et morte assassinée le 15 janvier 1919 pendant la Révolution allemande, lors de la répression de la Révolte spartakiste de Berlin. 

Luxemburg Rosa

Figure de l'aile gauche de l'Internationale socialiste, fidèle à l'internationalisme, elle s'est opposée à la Première Guerre mondiale. Pour cette raison, elle fut exclue du SPD, et co-fonda la Ligue spartakiste. De son nom est dérivé le terme de luxembourgisme, s'inspirant de sa pratique et de sa théorie. Rosa Luxemburg (ou Róża Luksemburg) est née le 5 mars 1871 dans la ville polonaise de Zamość, non loin de Lublin. Elle est issue d'une famille de commerçants juifs et fait des études brillantes au lycée de Varsovie. Elle milite au sein d'un parti socialiste révolutionnaire polonais : « Prolétariat ». Son activité politique la contraint à fuir en Suisse. Elle a 18 ans. À Zurich, elle reprend ses études qu'elle conclut par une thèse d'économie politique sur l'industrialisation de la Pologne, thèse qui est publiée en Allemagne. En 1893, elle lance le premier numéro du journal La Cause ouvrière qui paraît à Paris, puis en 1894 elle cofonde avec Leo Jogiches le SDKP, Parti social-démocrate du royaume de Pologne (gauche polonaise).

Le SDKP est fondé quelques mois après le congrès de Zurich de la Deuxième Internationale au cours duquel la délégation du journal La Cause ouvrière s'est opposée au Parti socialiste polonais et à ses soutiens. Il deviendra le SDKPiL en 1900 quand il s'alliera avec les Lituaniens. Après son mariage blanc avec Gustav Lübeck, elle acquiert la nationalité allemande et s'installe, en 1898, dans ce pays où elle milite au sein du Parti social-démocrate (SPD) et de la Deuxième Internationale (Internationale socialiste). Elle y anime l'aile gauche, se faisant héritière des théories de Karl Marx. Elle affirme ses qualités de théoricienne du socialisme par la cohérence et la rigueur de ses analyses, en polémiquant contre les réformistes menés par Eduard Bernstein en Allemagne ou Alexandre Millerand en France.

Elle travaille comme journaliste pour la presse socialiste, comme traductrice (elle parle yiddish, polonais, russe, allemand et français), et comme enseignante à l’école du SPD. Elle y donne des cours d’économie, d’histoire de l’économie, d’histoire du socialisme. À la suite de la tuerie du Dimanche rouge, le 22 janvier 1905 à Saint-Pétersbourg, la révolution éclate en Russie. Rosa Luxemburg regagne Varsovie en décembre et participe au mouvement insurrectionnel qui suit en Pologne. Arrêtée avec Leo Jogiches, elle est démasquée et frôle l'exécution. Quelque temps plus tard, elle est libérée et assignée à résidence en Finlande.

Elle rentre en Allemagne en 1906. Dans les années qui suivent, elle se retrouve marginalisée et censurée au sein de son parti, qui opte de plus en plus pour l'intégration de la classe ouvrière au sein de la société capitaliste. Cette évolution droitière aboutit au vote des crédits de guerre en août 1914. Rosa Luxemburg, aux côtés de Karl Liebknecht, s'oppose à cette dérive guerrière. Elle déclare : « Les guerres sont un phénomène barbare, profondément immoral, réactionnaire et contraire aux intérêts du peuple ». Elle est arrêtée et emprisonnée pour cela en février 1915. Elle écrit en prison la brochure La Crise de la social-démocratie, publiée clandestinement sous le pseudonyme Junius. Libérée en février 1916, elle est de nouveau arrêtée en juillet 1916 et reste en prison jusqu'au 8 novembre 1918, date à laquelle elle est libérée par la Révolution allemande.

Pendant cette période d'emprisonnement, elle est exclue du SPD et organise de façon clandestine le mouvement révolutionnaire spartakiste (Ligue Spartakus), ancêtre du Parti communiste d'Allemagne (KPD). Elle rédige le programme et précise la tactique de ce Parti, fondé en décembre 1918. Rosa Luxemburg dirige le journal de sa formation politique : Die Rote Fahne (Le Drapeau rouge). Elle écrit une série de textes sur la Révolution russe, le « fait le plus considérable de la guerre mondiale » à propos desquels les interprétations divergent. Elle dénonce violemment « l'opportunisme » des dirigeants de la social-démocratie allemande (Eduard Bernstein, Karl Kautsky) et des mencheviks russes, leur politique de soutien à l'impérialisme. Dans ce contexte, elle salue le parti bolchevik en tant que « force motrice » « à qui revient le mérite historique d'avoir proclamé dès le début et suivi avec une logique de fer la tactique qui seule pouvait sauver la démocratie et pousser la révolution en avant. Tout le pouvoir aux masses ouvrières et paysannes, tout le pouvoir aux soviets. ».

La critique de la politique poursuivie par ce dernier apparaît d'autant plus nécessaire pour Rosa Luxemburg. Elle rejette d'abord l'adoption par le parti bolchevik de « deux mots d'ordre petit-bourgeois » : la distribution des terres aux paysans et l'application du « droit des nations à disposer d'elle même ». Ces mesures menacent en effet d'aboutir à la constitution d'une couche de petits propriétaires fonciers hostiles au socialisme d'une part et au « dépècement de la Russie » d'autre part, le slogan du « droit des peuples à disposer d'eux-mêmes » constituant pour les bourgeoisies nationales « un instrument de leur politique contre révolutionnaire ». Elle critique enfin la dissolution de l'Assemblée constituante et l'étouffement de la démocratie politique par les bolcheviques : « La liberté seulement pour les partisans du gouvernement, pour les membres d'un parti, aussi nombreux soient-ils, ce n'est pas la liberté. La liberté, c'est toujours la liberté de celui qui pense autrement. »

Si pour Rosa Luxemburg, « la dictature socialiste [...] ne doit reculer devant aucun moyen de contrainte pour imposer certaines mesures dans l'intérêt de la collectivité », elle estime que le pouvoir léniniste est « une dictature, il est vrai, non celle du prolétariat, mais celle d'une poignée de politiciens, c'est-à-dire une dictature au sens bourgeois ». Elle préconise au contraire « la démocratie la plus large et la plus illimitée », et rappelle que « c’est un fait absolument incontestable que, sans une liberté illimitée de la presse, sans une liberté absolue de réunion et d'association, la domination des larges masses populaires est inconcevable ». Les causes de cette dérive sont à chercher tant dans la conception léniniste du parti que dans les conditions très défavorables de la guerre mondiale et de l'isolement de la Russie sur le plan international, qui rend d'autant plus nécessaire le déclenchement de la révolution en Europe.

L'insurrection dite « spartakiste » se déclenche le 5 janvier 1919, mais le mouvement échoue, et la répression est sanglante. Rosa Luxemburg est arrêtée avec Karl Liebknecht le soir du 15 janvier 1919, puis assassinée dans la nuit par une unité de Corps Francs, sur ordre de Gustav Noske « commissaire du peuple » social-démocrate chargé de la répression de l'insurrection. Brutalisée par des soldats, Rosa Luxemburg est frappée à la tête d'un coup de crosse de fusil, puis achevée d'une balle dans la tête à bout portant. Le corps de Rosa Luxemburg est jeté dans un canal de la Spree. Son corps ne fut retrouvé que plusieurs semaines plus tard, mais symboliquement un cercueil vide fut enterré le 25 janvier en même temps que celui de Karl Liebknecht et de 31 autres victimes de la répression. Seuls deux de ses assassins furent jugés, condamnés, et plus tard amnistiés.

Son ouvrage théorique Introduction à l'économie politique fut publié après sa mort par Paul Levi. Sa tombe se situe au cimetière central de Friedrichsfelde de Berlin, où un hommage lui est rendu le deuxième dimanche de janvier. En mai 2009, Michael Tsokos, directeur de l'institut médico-légal de l'hôpital Charité de Berlin, annonçait la découverte dans les sous-sol de l'institut, du corps d'une femme aux caractéristiques physiques fortement similaires à celles de Rosa Luxemburg. Il y aurait selon lui des doutes importants sur l'identité du corps reposant au cimetière de Berlin, devenu chaque année un lieu de recueillement pour des milliers de personnes.

Rosa Luxemburg est une exégète du marxisme. Elle maîtrise parfaitement les concepts développés par Karl Marx ; elle se sert de cette démarche pour fonder sa propre analyse. Elle étudie les aspects nouveaux du capitalisme de l'époque : colonialisme, accumulation des capitaux... Elle réfléchit aux moyens de créer une alternative à ce mode de développement économique et politique, et théorise notamment l'internationalisme. Dans ce cadre, elle développe une critique du nationalisme et des luttes de « libération nationale » : « ...le fameux "droit de libre disposition des nations" n'est qu'une phraséologie creuse... » - La Révolution russe, 1918.

En pratique, elle s'oppose avec le SDKPiL à l'indépendance de la Pologne et à la lutte nationale en général. Elle considère que la révolution sera l'œuvre des masses et non le produit d'une « avant garde éclairée » qui ne peut que se transformer en une dictature, « celle d'une poignée de politiciens, non celle du prolétariat ». « Considérer qu'une organisation forte doit toujours précéder la lutte est une conception tout à fait mécaniste et non-dialectique » - Gesammelte Werk, IV, Berlin, p. 397

Rosa Luxemburg considère que le socialisme est lié à la démocratie : « Quiconque souhaite le renforcement de la démocratie devra souhaiter également le renforcement et non pas l’affaiblissement du mouvement socialiste ; renoncer à la lutte pour le socialisme, c’est renoncer en même temps au mouvement ouvrier et à la démocratie elle-même. » (Réforme sociale ou révolution ?, 1899). Elle estime que le réformisme conduit à l’abandon de l’objectif socialiste : « Quiconque se prononce en faveur de la voie des réformes légales, au lieu et à l’encontre de la conquête du pouvoir politique et de la révolution sociale, ne choisit pas en réalité une voie plus tranquille, plus sûre et plus lente, conduisant au même but, mais un but différent, à savoir, au lieu de l’instauration d’une société nouvelle, des modifications purement superficielles de l’ancienne société […] non pas la suppression du salariat, mais le dosage en plus ou en moins de l’exploitation » (Réforme sociale ou révolution ?).

Présentant son but socialiste dans une brochure du SDKPiL en 1906, elle écrit : « La suppression du capitalisme et de la propriété privée ne pourra pas s’effectuer dans un seul pays. […] Le régime socialiste mettra fin à l’inégalité entre les hommes, à l’exploitation de l’homme par l’homme, à l’oppression d’un peuple par un autre ; il libèrera la femme de l’assujettissement à l’homme ; il ne tolèrera plus les persécutions religieuses, les délits d’opinion ». Rosa Luxemburg est une référence du socialisme révolutionnaire et du communisme démocratique. Le luxembourgisme s'inspire de sa pratique et de sa théorie.

Scheidemann Philipp

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Philipp Heinrich Scheidemann, né à Kassel le 26 juillet 1865 et décédé à Copenhague le 29 novembre 1939, est un homme politique allemand, membre du SPD
 

Scheidemann Philipp

Né à Kassel, Philipp Scheidemann devient typographe et rejoint la social-démocratie dès 1883. À partir de 1895, il travaille comme journaliste pour différents journaux sociaux-démocrates. De 1903 à 1918, il est député au Reichstag et se lance dans une brillante carrière de parlementaire où s’expriment ses talents d’orateur : à partir de 1911, il fait partie de la présidence du Parti social-démocrate d'Allemagne (Sozialdemokratische Partei Deutschlands, SPD) et, à partir de 1913, de la direction de son groupe parlementaire au Reichstag, dont il devient président en 1917.

Tête de file du SPD aux côtés de Friedrich Ebert pendant la Première Guerre mondiale, Scheidemann appartient à la majorité du parti, les « majoritaires », qui soutiennent le gouvernement impérial. Les minoritaires, opposés à la guerre, sont exclus et forment l'USPD (Parti social-démocrate indépendant). Scheidemann se prononce résolument pour une « paix des braves » sans annexions. En octobre 1918, il est nommé secrétaire d’État sans portefeuille dans le cabinet du prince Max de Bade.  Après l’éclatement de la révolution de novembre, c’est Scheidemann qui proclame à Berlin, le 9 novembre 1918, sans avoir consulté Ebert, la « République allemande », pour devancer la proclamation d’une république socialiste par Karl Liebknecht. De novembre 1918 à janvier 1919, Scheidemann siège au Conseil des commissaires du peuple présidé par Ebert, qui réprime la révolution spartakiste.

En février 1919, il devient le premier chancelier de la République de Weimar. Il dirige une coalition formée du SPD, du Zentrum et du Parti démocratique allemand (Deutsche Demokratische Partei, DDP), la « coalition de Weimar ». Mais le 19 juin 1919, il quitte ses fonctions, car il juge le traité de Versailles inacceptable et refuse de le signer. Il siège à l’Assemblée constituante en 1919 et 1920, puis au Reichstag de 1920 à 1933. De 1920 à 1925, il est maire de Kassel. Il s’exile en 1933, à l’arrivée au pouvoir de Hitler, et meurt en 1939 à Copenhague. Ses « Mémoires d’un social-démocrate » (Memoiren eines Sozialdemokraten, 2 volumes) ont été publiées en 1928.

Bebel August

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August Bebel, né à Deutz (près de Cologne) le 22 février 1840 et mort le 13 août 1913 dans un sanatorium près de Coire en Suisse, est un artisan allemand devenu homme politique socialiste. 
Bebel August

Autodidacte, il est devenu une figure majeure de la social-démocratie révolutionnaire, et le dirigeant du plus important parti d'Allemagne, le Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD). Devenue veuve, sa mère retourna dans sa famille à Wetzlar. August Bebel apprit le métier de tourneur. Après le compagnonnage, il fonda une petite entreprise (un artisanat) de tournage à Leipzig. Il participa aux associations des compagnons et travailla pour l'éducation des ouvriers.

En 1867, avec Wilhelm Liebknecht, il fonda le Sächsische Volkspartei (Parti populaire saxon), puis en 1869 le SDAP (Sozialdemokratische Arbeiterpartei, Parti social-démocrate des travailleurs). Il adhère, comme Wilhelm Liebknecht, à l'Association internationale des travailleurs (AIT). Le SDAP, « marxiste », fusionne en 1875 avec l'ADAV (« lassallien ») pour former le SAP (Sozialistische Arbeiterpartei, Parti ouvrier socialiste) qui devint le SPD (Sozialdemokratische Partei Deutschlands, Parti social-démocrate d'Allemagne) en 1890.

Bebel fut emprisonné plusieurs fois comme agitateur socialiste. Il utilisa ce temps pour des études intensives comme l'histoire des États islamiques. En 1884, il publia Die mohammedanisch-arabische Kulturperiode, un plaidoyer pour le dialogue des cultures. Député au Reichstag, il fut accusé de haute trahison pour avoir refusé de voter les crédits de guerre en 1871, et condamné à deux ans de prison.

Auteur de La Femme et le socialisme (1883), où il argumente en faveur de l'égalité des sexes, il eut une controverse avec l'Irlandais James Connolly à ce sujet. Après la mort de Wilhelm Liebknecht en 1900, il devint président du Parti social-démocrate (SPD). Se déclarant révolutionnaire, il se situait au centre du Parti, entre la gauche (Rosa Luxemburg) et les réformistes (Eduard Bernstein).


Guiringaud Louis de

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Louis de Guiringaud, né le 12 octobre 1911 à Limoges et mort le 15 avril 1982 à Paris, est un diplomate et un homme politique français.

 

Helmut Schmidt et Louis de Guiringaud

Helmut Schmidt et Louis de Guiringaud

Louis de Guiringaud est issu d’une famille noble du sud-ouest de la France qui s’est illustrée dès le xviie siècle au parlement de Toulouse. Son père, officier de cavalerie, est tué au début de la Première Guerre mondiale. Guiringaud fait ses études à Paris. Licencié en droit et ès-lettres et diplômé des sciences politiques, il passe en 1938 le concours des Affaires étrangères à la suite de quoi il est nommé attaché d’ambassade à Ankara. Mobilisé au Levant en septembre 1939, il rentre en France après l’armistice du 22 juin 1940 et fait un court séjour à Vichy tout en prenant part à des activités de résistance. Il rejoint en 1943 le Comité français de Libération nationale à Alger où il devient chef de cabinet de René Massigli, commissaire aux Affaires étrangères. 

Il reprend du service dans l’armée au printemps 1944 et participa, comme officier de spahis, à la campagne d’Italie avec le corps expéditionnaire du général Juin. Il participe ensuite au débarquement de Provence et à la campagne de France dans la première armée du général de Lattre. Grièvement blessé en Alsace en février 1945, Louis de Guiringaud est cité à l’ordre de l’armée et décoré de la Légion d’honneur à titre militaire. Il reprend du service dans la carrière diplomatique en 1946 comme premier secrétaire à l’ambassade de France à Londres. Il est ensuite directeur des affaires politiques au haut-commissariat de France en Allemagne, consul général à San Francisco, puis représentant permanent adjoint au Conseil de sécurité des Nations unies à l’époque de la crise de Suez. De 1957 à 1961, il est le premier ambassadeur de France au Ghana, puis il devient directeur des Affaires marocaines et tunisiennes au Quai d’Orsay. En 1962, le gouvernement le désigne comme ministre délégué, haut représentant adjoint pour assister Jean-Marcel Jeanneney, premier représentant de la France dans l'Algérie indépendante.

Il prend début 1964 les fonctions d'inspecteur général des postes diplomatiques et consulaires. De 1966 à 1972, il occupe le poste d'ambassadeur de France au Japon, succédant à François Missoffe. Représentant permanent de la France auprès des Nations unies de 1972 à 1976, il est élevé à la dignité d'ambassadeur de France le 16 avril 1975. À la même époque, Valéry Giscard d'Estaing, alors président de la République, lui demande d’organiser la Conférence sur la coopération économique internationale qui devait être à l’origine du dialogue Nord-Sud. Louis de Guiringaud est nommé ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de Raymond Barre en août 1976 et reconduit en mars 1977 et avril 1978. En octobre 1978, il tient des propos controversés en rejetant sur les seuls chrétiens la responsabilité de la guerre du Liban et sur les milices chrétiennes la responsabilité de son aggravation : « Il ne faut pas oublier que ce sont les Chrétiens qui ont appelé les Syriens au Liban pour se protéger contre les Palestiniens, pour essayer aussi de restaurer une situation privilégiée dont ils bénéficiaient dans le Liban tel que nous l'avions nous-mêmes constitué après la Première Guerre mondiale, et aidé à se maintenir après la Deuxième Guerre mondiale

Un Liban dont la majorité de la population est musulmane, mais dans lequel l'État était pratiquement contrôlé à tous les échelons par les Chrétiens. [...] Ce sont ces milices chrétiennes qui ont déclenché la dernière bagarre de la bataille de Beyrouth ; ce ne sont pas les Syriens. Ce sont les milices de M. Chamoun qui ont déclenché la bagarre. [...] Les milices chrétiennes, en particulier celles de M. Camille Chamoun, portent la responsabilité principale des événements tragiques de Beyrouth au cours des deux dernières semaines. [...] Je considère comme très important de leur dire, à travers vous, qu'il ne faut pas qu'ils comptent sur l'appui de la communauté internationale dans un combat qui est un combat sans raison, déraisonnable ». Peu de temps après, il quitte le gouvernement où il est remplacé le 29 novembre suivant par Jean François-Poncet. Louis de Guiringaud est élevé à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur à titre militaire le 7 juillet 1976. Il est aussi titulaire de la croix de guerre 1939-1945 ainsi que de nombreuses décorations françaises et étrangères. Il se donne la mort le 15 avril 1982 à son domicile parisien.

Bourges Yvon

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Yvon Bourges, né le 29 juin 1921 à Pau (Basses-Pyrénées) et mort le 18 avril 2009 à Paris 5e (hôpital du Val-de-Grâce), est homme politique français. 
 

Bourges Yvon

Fils de colonel, il est diplômé de la faculté de droit de Rennes et titulaire d'un certificat d'aptitude à la profession d'avocat. Résistant gaulliste dès 1940, il entre en 1942 dans l'administration préfectorale, comme attaché à la préfecture de Rennes en 1942, chef du cabinet du préfet de la Somme deux ans plus tard, au cabinet du préfet d'Ille-et-Vilaine Philibert Dupard, puis du préfet Roger Martin qui sera arrêté à la Libération. Yvon Bourges participe alors à la transition des pouvoirs et est ensuite nommé à Amiens puis à Strasbourg. À seulement 25 ans, il devient, en 1947, sous-préfet d'Erstein.

En 1951, à la demande du haut commissaire Bernard Cornut-Gentille, il intègre l'administration en Afrique-Équatoriale française(AEF) dont il prépare l'indépendance. Gouverneur de la Haute-Volta en 1956, puis Haut commissaire de l'AEF à partir de juillet 1958, il écrit alors beaucoup d'articles, notamment des « Conseils d'un colon à ses successeurs », dans le journal La Roue, organe indépendant paraissant au Soudan français dans les années 1950-1960. En 1961, il rejoint la France à la demande du ministre de l'Intérieur Roger Frey qui le nomme directeur de cabinet, poste auquel il doit faire face aux actions de l'OAS.

Il entre en politique en 1962 comme député UNR d'Ille-et-Vilaine et maire de Dinard jusqu'en 1967. Charles de Gaulle le nomme en 1965 secrétaire d'État à la Recherche scientifique, puis secrétaire d'État à l'Information (1966-1967), à la Coopération (1967-1968) et aux Affaires étrangères (1968-1969). En mars 1966, il interdit Suzanne Simonin, la Religieuse de Diderot de Jacques Rivette.

Après l'élection de Georges Pompidou, il est reconduit au secrétariat aux Affaires étrangères jusqu'en 1972, quand il devient ministre du Commerce et de l'Artisanat pour 9 mois. Il retrouve les bancs du gouvernement sous Valéry Giscard d'Estaing en 1975 comme ministre de la Défense, poste auquel il augmente le budget des armées, modernise l'équipement des armées par l'adoption notamment du FA-MAS en 1975 et le lancement du Rafale en 1978 et du sous-marin nucléaire l'Inflexible. Il a comme Secrétaire d'État le général Marcel Bigeard. Il quitte le gouvernement pour entrer au Sénat en 1980.

Conseiller général de 1964 à 1988, il retrouve la tête de la mairie de Dinard entre 1971 et 1989, et, succédant à Raymond Marcellin, il préside le conseil régional de Bretagne de 1986 à 19981. Député européen de 1973 à 1975, il préside le Mouvement paneuropéen à partir de 1993 et publie en 1999 L’Europe notre destin. En 1998, il prend sa retraite et ne se représente ni aux régionales, ni sénatoriales.

De Lattre de Tassigny Jean

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Issu d’une vieille famille aristocratique des Flandres françaises, Jean de Lattre de Tassigny est né le 2 février 1889, à Mouilleron-en-Pareds (Vendée), d’un père poitevin, maire de Mouilleron-en-Pareds, et d’une mère vendéenne.

General Eisenhower et General Jean de Lattre de Tassigny

General Eisenhower et General Jean de Lattre de Tassigny

Fort d’une éducation soignée, il suit ses études au Collège Saint-Joseph à Poitiers et Paris. Il est reçu quatrième à Saint-Cyr où il entre en 1909 (promotion "Mauritanie") après avoir effectué, comme c’est l’usage, un an de service comme simple soldat, puis comme brigadier, au 22e Dragons. Ayant choisi la cavalerie à la sortie de l’école, il fait un stage d’un an à Saumur, à l’issue duquel, en 1912, il est affecté comme sous-lieutenant au 12e Dragons à Pont à Mousson. Le 11 août 1914, il est blessé au genou et, un mois plus tard, reçoit un coup de lance à la poitrine au cours d’une mission de reconnaissance. Il sert ensuite dans l’infanterie, en 1915, au 93e RI, prend part aux combats de Verdun, du Chemin des Dames et est de nouveau grièvement blessé à trois reprises. Officier de la Légion d’Honneur à la fin de la guerre, il est également titulaire de huit citations et de la Military Cross. Après la guerre, le capitaine de Lattre est affecté à la section franco-américaine de Bordeaux puis au 49e RI à Bayonne avant de se porter volontaire, en 1921, pour le Maroc (1921-1926) où il est chef d’État-major de la région de Taza pendant la campagne du Rif.

Deux fois blessé au cours de ces opérations, il reçoit trois nouvelles citations et est promu au grade de chef de bataillon à titre exceptionnel. En 1927, Jean de Lattre épouse Simone Calary de Lamazière, et entre premier à l’Ecole de Guerre. De 1929 à 1931 il sert au 5e RI à Coulommiers. Il est ensuite affecté au 4e Bureau de l’Etat-major de l’Armée puis, promu lieutenant-colonel, à l’Etat-major du général Weygand de 1932 à 1935. Il commande ensuite le 151e RI à Metz, avec le grade de colonel, jusqu’en 1937. En 1938, il passe un an au Centre des hautes Etudes militaires et est nommé chef d’Etat-major du gouverneur militaire de Strasbourg. Promu général de brigade en 1939, à Strasbourg, il est le plus jeune général de France. Chef d’Etat-major de la 5e Armée, il prend, en janvier 1940, le commandement de la 14e DI à Rethel pendant l’offensive allemande de mai 1940, les unités de de Lattre repoussent l’ennemi à trois reprises, lui faisant deux mille prisonniers. Pendant la débâcle, il continue à se battre à Mourmelon, à Nevers et devant Clermont-Ferrand où il se replie.

Après l’armistice, nommé adjoint pour le commandement des troupes de la 13e Division militaire de Clermont-Ferrand, il se consacre à la formation des cadres pour l’armée à Opme dans le Puy-de-Dôme. En septembre 1941 il est nommé commandant supérieur des troupes de Tunis et crée une nouvelle école de cadres à Salammbô. Rappelé en France en janvier 1942, il est nommé commandant de la 16e division militaire à Montpellier et promu général de corps d’armée. En novembre 1942, à l’arrivée des forces allemandes en zone sud, il donne l’ordre à ses troupes de sortir des garnisons et de résister. Trahi, arrêté, il est interné à Toulouse, puis au Fort Montluc à Lyon. Condamné à dix ans de prison en janvier 1943, il est transféré à Riom, d’où il s’évade, grâce à la résistance française, dans la nuit du 2 au 3 septembre 1943, pour rejoindre Londres. Sous le faux nom de Dequesne, le général de Lattre, s’évade de France, grâce à un appareil de la RAF venu le chercher à Manziat dans l’Ain, le 17 octobre.

Le 11 novembre 1943, il est promu général d’armée par le général de Gaulle qu’il rejoint à Alger cinq semaines plus tard. Après la campagne d’Italie il se voit confier la formation et le commandement de l’Armée B, future Première Armée Française, les effectifs terrestres de la France combattante étant devenus suffisamment important pour permettre la reconstitution d’une véritable armée. De Lattre réalise donc, en six mois, l’amalgame des troupes d’Afrique du Nord avec les Forces françaises libres et les volontaires évadés de France et de l’Empire. Ayant libéré l’Ile d’Elbe en juin 1944, l’Armée B débarque en Provence, le 15 août aux côtés des alliés. Après la libération de Toulon et de Marseille commence la remontée de la Vallée du Rhône avec les durs combats de Chalon-sur-Saône, Beaune et Autun. Le 24 septembre 1944, le général de Gaulle lui remet la Croix de la Libération au château de Bournel (Doubs), résidence du marquis de Moustier.

Le général de Lattre met alors au point l’offensive qui mènera la 1ère Armée jusqu’au Rhin. La 1ère Armée, avec ses deux corps d’armée commandés par les généraux Béthouart et Goislard de Monsabert, après avoir fait tomber en novembre 1944 les villes de Montbéliard et Gérardmer, atteint le Rhin, première de toutes les armées alliées. La contre attaque allemande de Von Rundstedt empêche la progression alliée, jusqu’en janvier 1945. Ensuite, les troupes alliées reprennent l’initiative et la 1ère Armée libère Colmar le 2 février, passe le Rhin de vive force le 30 mars, pénètre en Autriche et pousse jusqu’à Arlberg, c’est la fameuse campagne Rhin et Danube.

Le 9 mai 1945, le général de Lattre signe à Berlin, au nom de la France, aux côtés des alliés, l’acte de capitulation de l’Allemagne nazie. Chef d’Etat-major général de la Défense nationale et inspecteur général de l’Armée de Terre en mars 1947, de Lattre est en 1948 inspecteur général des Forces armées et, auprès du maréchal Montgomery, le premier commandant supérieur des Forces terrestres de l’Europe occidentale. Nommé haut-commissaire en Indochine et commandant en chef en Extrême-Orient en décembre 1950, il rétablit la situation au Tonkin par les victoires de Vinh-Yen et de Mao-Khé. Son fils unique, Bernard, est tué à Ninh-Binh, le 30 mai 1951, à la tête d’un escadron vietnamien du 1er Chasseurs.

Après plusieurs missions à Washington, Londres et Rome, il repart pour le Vietnam. Il rentre en France pour la Conférence des Etats Associés et meurt le 11 janvier 1952 à Paris. Quatre jours plus tard ses obsèques nationales sont célébrées en la cathédrale Notre-Dame. Le jour même, le général de Lattre de Tassigny est élevé à la dignité de Maréchal de France. Il est inhumé dans son village natal de Mouilleron-en-Pareds.

Sheila MacRae of ‘Honeymooners’ dies at 92

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Englewood, N.J. — The veteran stage, film and TV performer best known for playing Alice Kramden in the 1960s re-creation of “The Honeymooners” has died. Sheila MacRae was 92.

Sheila MacRae of ‘Honeymooners’ dies at 92

MacRae’s granddaughter, Allison Mullavey, on Friday told The Associated Press that the actress died Thursday at the Lillian Booth Actors Home in Englewood, N.J.

A singer, dancer and actress, she was married to “Oklahoma” star Gordon MacRae for 26 years and they appeared together in 1964 on “The Ed Sullivan Show” when the Beatles were featured.

In an earlier version, Audrey Meadows starred with Jackie Gleason as lovebirds and sparring partners Ralph and Alice Kramden in “The Honeymooners.” Sheila MacRae replaced Meadows as Alice in a later version from 1966-70 on “The Jackie Gleason Show.”

A native of London, MacRae made a cameo as herself on “I Love Lucy” in the 50s.

Waite Ralph

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Ralph Waite est un acteur, réalisateur, producteur et scénariste américain né le 22 juin 1928 à White Plains, (État de New York) (États-Unis) et mort le 13 février 2014 à Palm Desert, Californie (États-Unis).

 

Waite Ralph

Filmographie

comme acteur

  • 1963 : The Mississippi (série TV)
  • 1967 : The Borgia Stick (TV) : Man from Toledo
  • 1967 : Luke la main froide (Cool Hand Luke) : Alibi
  • 1968 : A Lovely Way to Die : Sean Magruder
  • 1969 : Dernier Été (Last Summer) : Peter's Father
  • 1970 : Cinq pièces faciles (Five Easy Pieces) : Carl Fidelio Dupea
  • 1971 : The Pursuit of Happiness : Detective
  • 1971 : The Sporting Club : Olson
  • 1971 : L'Homme de la loi (Lawman) : Jack Dekker
  • 1971 : Pas d'orchidées pour miss Blandish (The Grissom Gang) : Mace
  • 1972 : Girls on the Road : John
  • 1972 : Les Collines de la terreur (Chato's Land) : Elias Hooker
  • 1972 : La Chevauchée des sept mercenaires (The Magnificent Seven Ride!) : Jim Mackay
  • 1972 : Trouble Man : Pete Cockrell, Chalky's Partner
  • 1972-1981 : La Famille des collines (The Waltons) Série TV : John Walton Senior
  • 1973 : The Thanksgiving Story (TV)
  • 1973 : Hot Summer Week
  • 1973 : Le Cercle noir (The Stone Killer) : Matthews
  • 1973 : Kid Blue : Drummer
  • 1976 : The Secret Life of John Chapman (TV) : John Chapman
  • 1977 : Waiting for Godot (TV) : Pozzo
  • 1977 : Racines ("Roots") (feuilleton TV) : Slater
  • 1977 : Red Alert (TV) : Henry Stone
  • 1980 : On the Nickel : C.G.
  • 1980 : OHMS (TV) : Floyd Wing
  • 1980 : Angel City (TV) : Jared Teeter
  • 1981 : The Gentleman Bandit (TV) : Father Bernard Pagano
  • 1982 : A Wedding on Walton's Mountain (TV) : John Walton
  • 1982 : Mother's Day on Waltons Mountain (TV) : John Walton
  • 1982 : A Day for Thanks on Walton's Mountain (TV) : John Walton
  • 1983 : The Mississippi (série TV) : Ben Walker
  • 1984 : A Good Sport (TV) : Tommy O'Bannon
  • 1984 : Quoi de neuf docteur ? (TV) : Rob
  • 1985 : Le Crime de la loi (Crime of Innocence) (TV) : Frank Hayward
  • 1988 : Good Old Boy: A Delta Boyhood : Narrator
  • 1989 : Red Earth, White Earth (TV) : Martin
  • 1990 : Crash and Burn (vidéo) : Lathan Hooks
  • 1990 : Le Prix de la passion (Sparks: The Price of Passion) (TV) : Orville Lemon
  • 1990 : La Maison des otages (Desperate Hours)
  • 1992 : Bodyguard (The Bodyguard) : Herb Farmer
  • 1993 : Cliffhanger : Traque au sommet (Cliffhanger) : Frank
  • 1993 : A Walton Thanksgiving Reunion (TV) : John Walton
  • 1994 : Sioux City : Drew McDermott
  • 1994 : Keys (TV) : Dr. C.J. Halligan
  • 1994 : La Victime (Sin & Redemption) (TV) : Cal Simms
  • 1995 : A Season of Hope (TV) : Sam Hackett
  • 1995 : A Walton Wedding (TV) : John Walton
  • 1996 : L'Incroyable Voyage 2 : À San Francisco (Homeward Bound II: Lost in San Francisco) : Shadow (voix)
  • 1997 : Orleans (série TV) : Otis Leblanc
  • 1997 : A Walton Easter (TV) : John Walton
  • 1997 : The Third Twin (TV) : Senator Proust
  • 2000 : L'Homme du président (The President's Man) (TV) : President Mathews
  • 2001 : Spirit (TV) : Jacob
  • 2003 : La Caravane de l'étrange (Carnivàle) (série TV) : Révérend Norman Balthus
  • 1970 : La Force du destin ("All My Children") (série TV) : Bart (2001)
  • 2002 : Timequest : The Time Traveler
  • 2002 : Sunshine State : Furman Temple
  • 2003 : Un bébé tombé du ciel (Blessings) (TV) : Sheriff
  • 2004 : Silver City : Casey Lyle
  • De 2008 à 2014 pour certains épisodes : NCIS : Enquêtes spéciales : Jackson Gibbs
  • 2009 : Bones : Hank Booth
  • 2009 : Grey's Anatomy, saison 6 épisode 5: un patient
  • 2011 : Off the Map : Urgences au bout du monde, saison 1 épisode 4: un patient
  • comme réalisateur[modifier | modifier le code]
  • 1972 : La Famille des collines (The Waltons) (série TV)
  • 1980 : On the Nickel

comme producteur

  • 1984 : A Good Sport (TV)

comme scénariste

  • 1980 : On the Nicke

 

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