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Silvio Berlusconi a purgé sa peine d'intérêt général

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Silvio Berlusconi a purgé sa peine d'intérêt général

ItalieL'ex-cavaliere a passé ce vendredi sa dernière journée au centre social Cesano Boscone, spécialisé dans l'accueil de personnes âgées, notamment atteintes de la maladie d'Alzheimer.

 L'ex-Cavaliere est arrivé au centre vendredi matin sous haute sécurité

L'ex-Cavaliere est arrivé au centre vendredi matin sous haute sécurité

L'ancien chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, s'est présenté ce vendredi 6 mars pour la dernière fois à Milan au centre social où il effectuait depuis mai 2014 sa peine d'intérêt général, mais il n'en a pour autant pas fini avec la justice.

Dès mardi, ou dans les jours qui suivent, il saura si la Cour de cassation confirme ou non son acquittement en appel dans le procès «Rubygate» où il était accusé de prostitution de mineure et d'abus de pouvoir.

Le 18 juillet 2014, l'ex-président du Conseil, 78 ans, avait été acquitté en appel, après avoir pourtant été condamné l'année précédente en première instance à sept ans de prison et une interdiction à vie de mandat public dans ce procès retentissant.

D'autres démêlés judiciaires

Malgré ses démentis, il avait été reconnu coupable d'avoir versé de l'argent en échange de rapports intimes avec la jeune Marocaine Karima El-Mahgroub, dite Ruby, alors que celle-ci était mineure.

Il avait également été reconnu coupable d'avoir fait pression sur la préfecture de Milan (nord) afin qu'elle soit relâchée après un larcin, en affirmant qu'elle était la petite-fille de l'ancien président égyptien Hosni Moubarak, renversé en 2011.

Il y a eu entre les deux «des actes rétribués de nature sexuelle», a assuré la Cour d'appel de Milan dans ses attendus. Mais le fait que Silvio Berlusconi savait qu'elle était mineure «n'a pas été démontré de manière adéquate» par le tribunal de première instance, selon la Cour d'appel.

La Cour de cassation pourrait dès mardi confirmer cette sentence ou l'annuler totalement et renvoyer à nouveau Silvio Berlusconi devant un tribunal. Elle pourrait aussi décider d'invalider partiellement ce jugement en ne confirmant l'acquittement que pour les faits de prostitution de mineure ou pour ceux d'abus de pouvoir.

La décision de la Cour de cassation ne constituera pas non plus un point final dans l'interminable saga des démêlés judiciaires du magnat des médias italien.

L'ancien premier ministre est également jugé pour corruption d'un sénateur à qui il est accusé d'avoir versé en 2006 trois millions d'euros pour rejoindre son camp et faire tomber le gouvernement alors en place.

«Rubygate»

Enfin, l'ancien premier ministre et deux de ses avocats font l'objet d'une enquête sous l'accusation d'avoir payé des jeunes femmes afin qu'elles fassent de faux témoignage lors du procès «Rubygate».

En attendant, l'ex-cavaliere a passé vendredi sa dernière journée au centre social Cesano Boscone, spécialisé dans l'accueil de personnes âgées, notamment atteintes de la maladie d'Alzheimer, où depuis le 9 mai 2014 il se rendait chaque vendredi pour y travailler.

La Cour de Cassation, confirmant définitivement une condamnation de prison pour fraude fiscale en août 2013, avait accepté qu'elle soit commuée en une peine d'intérêt général pour une durée d'un an. Silvio Berlusconi avait ensuite obtenu une réduction de peine de 45 jours, ce qui lui permet d'être désormais libre de ses mouvements à partir de dimanche. Il était assigné à résidence à Milan chaque fin de semaine depuis mai dernier.

«Notre Silvio est un grand homme...»

Ponctuel, comme chaque vendredi Silvio Berlusconi a fait son entrée au centre Boscone en voiture, sous les acclamations de quelques fans irréductibles, qui, comme chaque vendredi, l'accueillent sous les bravos.

Dans une déclaration écrite, l'ancien premier ministre, a promis d'y retourner, même s'il n'est plus légalement contraint de le faire, pour poursuivre une «expérience émouvante et qui a représenté un moment de sérénité», a-t-il dit.

«Notre Silvio est un grand homme. C'est Berlusconi le président, nous ne l'avons jamais trahi», a chanté Noelle Joyce, l'une des ses plus ferventes admiratrices.

«Il y a eu beaucoup de moments émouvants, toutes les fois où le président s'est arrêté, il m'a souri, il m'a parlé et il m'a dit merci, merci d'être là», a-t-elle confié à l'AFP.


Russie: l'Occident hausse le ton sur l'Ukraine

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Russie: l'Occident hausse le ton sur l'Ukraine

L'Occident a menacé aujourd'hui la Russie de nouvelles sanctions en cas d'"agression majeure" en Ukraine, où le cessez-le-feu entré en vigueur le 15 février restait très fragile, malgré la poursuite du retrait des armes lourdes le long de la ligne de front dans l'Est séparatiste prorusse.

Russie: l'Occident hausse le ton sur l'Ukraine

"Nous allons préparer d'éventuelles nouvelles sanctions, qui pourront être imposées rapidement en cas de nouvelle action allant dans le sens d'une agression majeure de la part de la partie russe ou bien si les obligations découlant de l'accord de Minsk ne sont pas respectées", a déclaré le chef de la diplomatie britannique, Philip Hammond, s'exprimant à Varsovie.

"Nous devons être très clairs sur le fait que l'Union européenne restera unie sur la question des sanctions, sur le fait que les sanctions doivent être maintenues jusqu'à ce que les accords de Minsk soient totalement respectés". "Les accords de Minsk, entrés en vigueur en février et presque immédiatement violés par la partie russe, sont le seul outil dont nous disposons actuellement pour régler le différend".

Kiev et les Occidentaux accusent depuis plusieurs mois la Russie de soutenir militairement les rebelles prorusses de l'Est. Moscou nie farouchement.

En visite à Riga, la chef de la diplomatie de l'UE, Federica Mogherini, a néanmoins estimé que la "tendance était positive, même si ce n'est pas parfait", ajoutant aussi que de nouvelles sanctions contre Moscou étaient toujours une option si le cessez-le-feu devait échouer.

Sur le terrain, dans la nuit de jeudi à vendredi, les rebelles ont tiré à 14 reprises contre les forces de Kiev, a dit Anatoli Stelmakh. Il a précisé que les séparatistes avaient tiré au mortier et au lance-grenades contre les villages d'Avdiïvka et de Piski, proches des ruines de l'aéroport de Donetsk, aux mains des rebelles depuis janvier, mais aussi sur le village de Chirokyne, à une quinzaine de kilomètres de Marioupol, sur les bords de la mer d'Azov.

Bortnikov Alexandre

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Alexandre Vassilievitch Bortnikov, né le 15 novembre 1951 à Molotov, est un général d'armée (2006) directeur du FSB depuis mai 2008. Il faisait partie auparavant du comité de direction de la Sovkomflot.

Bortnikov Alexandre Bortnikov Alexandre

1973 : il termine l'institut d'État des ingénieurs du chemin de fer de Léningrad. 1975 : il sort diplômé de l'École supérieure du KGB à Moscou. Il travaille à partir de 1975 dans des opérations de contre-espionnage dans l'oblast de Léningrad et la ville de Léningrad (aujourd'hui Saint-Pétersbourg). 2003 : il est nommé à la tête des services du FSB de Saint-Pétersbourg et de l'oblast de Léningrad. 2 mars 2004 : il est nommé vice-directeur du FSB de la Fédération de Russie et chef du département de la sécurité économique. 12 mai 2008 : directeur du FSB de Russie. Depuis le 26 juillet 2014, l'Union européenne l'a interdit de visa, dans le cadre des sanctions occidentales à l'encontre de la Fédération de Russie concernant la crise ukrainienne de 2013-2014.

Hammond Philip

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Philip Hammond MP, né le 4 décembre 1955 à Epping, est un homme politique britannique et membre du parti Conservateur qui occupe de hauts postes dans le gouvernement de David Cameron.

Hammond Philip Hammond Philip

Hammond est député à la chambre des Communes pour la circonscription de Runnymede et Weybridge, dans le comté de Surrey au sud de l’Angleterre, un siège qu’il occupe depuis le découpage électoral de 1997. Dans la gouvernement de coalition du Royaume-Uni, Hammond devient secrétaire d’État aux Transports, étant, à ce titre, membre du Conseil privé. En 2011, il succède à Liam Fox, démissionnaire, à la Défense, puis occupe le poste de secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères à partir du remaniement du 14 juillet 2014. À cette occasion, la presse note ses positions eurosceptiques, peu après la victoire du Front national et de l'UKIP aux élections européennes.

Barnes Melody

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Melody C. Barnes (born April 29, 1964, Richmond, Virginia) was chosen by President Barack Obama to serve as the Director of the Domestic Policy Council for his administration. 

Barnes Melody Barnes Melody

Obama announced her appointment on November 24, 2008. She was previously Executive Vice President for Policy at the Center for American Progress and led the CAP's Faith and Progressive Policy Initiative. She left the CAP in June 2008 to work on the Obama campaign. She also served on the advisory board for the Obama presidential transition team. Barnes began her career as an attorney with Shearman & Sterling. She is a member of the New York State Bar Association and the District of Columbia Bar Association. She is also a member of the Board of Directors of The Constitution Project. She received her law degree from the University of Michigan Law School and her bachelor’s degree from the University of North Carolina at Chapel Hill, where she graduated with honors in History in 1986.  As an undergraduate, she was a Brother of Alpha Phi Omega National Service Fraternity and a Sister of Alpha Kappa Alpha sorority.

From 1995 to 2003 Barnes served as chief counsel to Senator Edward M. Kennedy on the Senate Judiciary Committee. She previously served as the Director of Legislative Affairs for the Equal Employment Opportunity Commission and as assistant counsel to the United States House Judiciary Subcommittee on the Constitution, Civil Rights, and Civil Liberties, where she worked with Congress to pass the Voting Rights Improvement Act of 1992. She was a board member of EMILY's List. In November 2011 Barnes announced her resignation from the post of domestic policy adviser. She now is chair of the Aspen Institute's Forum for Community Solutions. Her mother is a teacher with a Master's degree in Education and her father is a retired member of the United States Army. Barnes married Marland Buckner Jr. on June 13, 2009 in Washington, DC.

Chopra Aneesh

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Aneesh Paul Chopra, né le 13 juillet 1976 à Trenton, est un informaticien américain, premier responsable fédéral de la technologie (Chief Technology Officer) dans l'administration Obama du 18 avril 2009, au 27 janvier 2012.

Chopra AneeshChopra Aneesh

Aneesh Chopra a obtenu un Masters de politique publique à l'école John F. Kennedy de l'université de Harvard en 1997, après avoir obtenu un B.A. à l'université Johns-Hopkins en 1994. Il est directeur de l' Advisory Board Company (en), une entreprise cotée en Bourse, puis responsable pendant trois ans de la technologie pour l'État de Virginie. Le 18 avril 2009, Aneesh Chopra est nommé responsable fédéral de la technologie par le président Barack Obama, devenant ainsi le premier CTO des États-Unis. 

Le choix d'Aneesh Chopra a été appuyé en février 2009 par deux députés républicains de Virginie, Gerry Connolly et Jim Moran. Le 27 janvier 0212, il annonce son départ de la Maison Blanche pour venir en soutien à la campagne de Tim Kaine pour le poste de gouverneur de Virginie, ainsi que pour appuyer la candidature d'Obama à la présidentielle dans ce même état. En Virginie, Aneesh Chopra a réalisé un manuel scolaire open source, le Physics Flexbook.

Blinken Tony

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Antony John 'Tony' Blinken (born April 16, 1962) is the United States Deputy Secretary of State and the former Deputy National Security Advisor for President Barack Obama

Blinken TonyBlinken Tony

He had served as a Senior Fellow at the Center for Strategic and International Studies, Democratic Staff Director of the Senate Committee on Foreign Relations (from 2002 to 2008), and a member of the Obama-Biden Presidential Transition team (from November 2008 to January 2009), among other positions. From 2009 to 2013 Blinken served as Deputy Assistant to the President and National Security Advisor to the Vice President. From 2002 to 2008 he served as the Democratic Staff Director for the U.S. Senate Foreign Relations Committee. From 2001 to 2002 Blinken was a Senior Fellow at the Center for Strategic and International Studies. During the Clinton Administration, Blinken served in the State Department and in senior positions on the National Security Council Staff.

On November 7, 2014, President Obama announced that he would nominate Blinken for the Deputy Secretary post, replacing the retiring William Joseph Burns. On December 16, 2014 Blinken was confirmed as Deputy Secretary of State by the Senate by a vote of 55 to 38. Blinken was born to Jewish parents, Judith and Donald Blinken. He attended Dalton School in New York City until 1971, when he moved to Paris, France, with his divorced mother and her new husband, lawyer Samuel Pisar, who had survived both the Auschwitz and Dachau camps in the Holocaust. He attended Harvard University, where he edited the daily student newspaper and co-edited the weekly art magazine. After earning his bachelor's degree, Blinken reported for The New Republic. He earned his J.D. at Columbia Law School. After graduation, he practiced law in New York and Paris. During the 1988 presidential campaign, Blinken became a Democratic partisan, working with his father in fundraisers for Michael Dukakis.

Blinken has held senior foreign policy positions in two administrations over two decades. He served on the United States National Security Council staff at the White House from 1994 to 2001. From 1994 through 1998 Blinken was Special Assistant to the President and Senior Director for Strategic Planning and NSC Senior Director for Speechwriting. From 1999 to 2001 he was Special Assistant to the President and Senior Director for European and Canadian Affairs. In 2002 Blinken was appointed Staff Director for the U.S. Senate Foreign Relations Committee, a position he served in until 2008. He was also a Senior Fellow at the Center for Strategic and International Studies. In 2008, Blinken worked for the presidential campaign of Senator Joseph Biden, and was a member of the Obama-Biden Presidential Transition team.

From 2009 to 2013 he served as Deputy Assistant to the President and National Security Advisor to the Vice President. In this position he also helped craft U.S. policy on Afghanistan, Pakistan and the Iranian nuclear program. He is the author of ‘’Ally Versus Ally: America, Europe and the Siberian Pipeline Crisis’’ (Praeger, 1987). Blinken, who is Jewish, married Evan Ryan in a bi-denominational ceremony officiated by a rabbi and priest at Holy Trinity Catholic Church in Washington, D.C.

Flournoy Michèle

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Michèle Angelique Flournoy, née le 14 décembre 1960 à Los Angeles, est une femme politique américaine. Elle est sous-secrétaire à la politique de Défense des États-Unis du 9 février 2009 au 8 février 2012. Lors de sa prise de fonction, elle est la femme la plus haut placée dans l'appareil de la Défense dans l'histoire du Pentagone.

Flournoy MichèleFlournoy Michèle

Michèle Flournoy naît à Los Angeles. Son père, vétéran de la Seconde Guerre mondiale, travaille aux Paramount Studios d'Hollywood. Sa mère a mené une carrière d'actrice et de chanteuse avant son mariage. Les parents de Michèle Flournoy divorcent durant son enfance, puis son père meurt alors qu'elle est âgée de 14 ans. Sa mère subvient aux besoins de la famille et prend un appartement à proximité du district scolaire de Beverly Hills, dont les écoles sont réputées. Michèle Flournoy est scolarisée à la Beverly Hills High School. Elle entre à l'université Harvard et envisage de devenir journaliste. La jeune femme a l'occasion de travailler pour le magazine Time pendant ses congés. Après l'obtention de son diplôme, elle étudie les relations internationales au Balliol College de l'université d'Oxford. Michèle Flournoy devient analyste senior pour l'Arms Control Association et étudie les politiques en matière d'armes nucléaires à la John F. Kennedy School of Government, une école d'affaires publiques de l'université Harvard.

Au cours des années 1990, sous la présidence de Bill Clinton, Michèle Flournoy entre au département de la Défense. Elle enseigne à l'Institute for National Strategic  Studies (INSS) de la National Defense University (NDU), puis devient conseiller principal (« senior adviser ») au Center for Strategic and International Studies (CSIS). En 2007, elle fonde avec Kurt M. Campbell le think tank Center for a New American Security (CNAS) et en assure la présidence jusqu'en 2009. Michèle Flournoy et Kurt Campbell sont les auteurs d'un document d'orientation intitulé The Inheritance and the Way Forward. Flournoy est démocrate. Elle est considérée comme une « pragmatique », qui préconise un emploi « raisonné » des forces armées.

De février 2009 à février 2012, sous la présidence de Barack Obama, Flournoy occupe la fonction de sous-secrétaire à la politique de Défense (« Under Secretary of Defense for Policy », ou USDP), devenant la femme ayant atteint le niveau de responsabilités le plus élevé dans l'histoire du Pentagone. Elle fait figure de « chef de file » pour une nouvelle génération de femmes exerçant de hautes responsabilités au département de la Défense. Elle travaille avec Robert Gates, le secrétaire de la Défense désigné en 2006, puis avec son successeur Leon Panetta, nommé en 2011.


Wormuth Christine

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Christine Wormuth est une femme politique américaine. Elle est sous-secrétaire à la politique de Défense des États-Unis depuis juin 2014.

Wormuth ChristineWormuth Christine

Harris Seth

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Seth D. Harris, né le 12 octobre 1962, est un homme politique démocrate américain. Il est le 11e secrétaire-adjoint au travail des États-Unis. 

Harris SethHarris Seth

Nommé par le président Barack Obama en février 2009, il est confirmé unanimement par le sénat et entre en fonction en mai 2012. Décrit comme le bras droit de la secrétaire Hilda Solis, il lui succède pour une période d'intérim entre sa démission et la confirmation de son successeur, Thomas Perez.

Hightower Dennis

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Dennis F. Hightower (28 octobre 1941) est un homme d'affaires américain et politicien qui a été député secrétaire au commerce des États-Unis du 11 août 2009 au 27 août 2010.

Hightower Dennis Hightower Dennis

Dennis Hightower a été membre des conseil d'administration de nombreuses entreprises, notamment The Walt Disney Company et Europe Online Networks S.A.. Il a annoncé sa démission de son poste de sous-secrétaire au commerce le 15 juillet 2010.

Gagarine Youri

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Iouri ou Youri Alexeïevitch Gagarine né le 9 mars 1934 et mort le 27 mars 1968, est le premier homme à avoir effectué un vol dans l'espace au cours de la mission Vostok 1 le 12 avril 1961, dans le cadre du programme spatial soviétique. Youri Gagarine acquiert une notoriété internationale et est décoré de nombreuses distinctions dont celle de Héros de l'Union soviétique et de la médaille de l'ordre de Lénine, les plus hautes distinctions soviétiques. La mission Vostok 1 est son seul voyage spatial, mais il fut aussi doublure de secours pour la mission Soyouz 1. Il meurt à 34 ans lors du crash de son Mig 15. Son nom a été donné à un cratère lunaire et à un astéroïde.

Gagarine YouriGagarine Youri

Le premier homme dans l'espace fut le commandant de l'Armée de l'air soviétique Youri Gagarine, né le 9 mars 1934, au sein d'une famille de fermiers kolkhoziens. Son père, Alexeï, était charpentier et sa mère, Anna, trayeuse dans le village de Klouchino. Le jeune Gagarine connut une enfance peu ordinaire. En octobre 1941, un mois seulement après la rentrée des classes, l'armée nazie occupa le village et brûla la seule école. Les Nazis chassèrent toutes les familles de leurs maisons ; Gagarine et sa famille furent contraints de vivre dans une tranchée-abri creusée dans leur jardin. Deux ans plus tard, après la libération, les Gagarine furent désignés pour aider à reconstruire la ville de Gzhatsk. Ce fut là que Youri continua d'étudier. Une fois sorti de l'école professionnelle, il fut envoyé dans un collège industriel de Saratov. En 1954, au cours de sa quatrième année au collège, il s'inscrivit au Club d'aviation de Saratov et découvrit la passion de sa vie: voler.

Malgré sa formation de fondeur et mouleur, son amour de l'aviation le poussa à entrer dans l'Armée de l'air. Peu après la naissance du voyage spatial avec le lancement de Spoutnik 1, il fut stationné tout à fait dans le nord avec un escadron de chasseurs. Deux ans plus tard, lorsque Luna 3 photographia la face cachée de la lune, Youri ne put résister à l'appel de l'espace. Il fit une demande officielle pour entrer dans l'équipe de cosmonautes, "dût-il en exister une".

En 1960, Gagarine fut convoqué devant un conseil spécial de révision médicale. Une fois admis, à fut invité à Moscou pour des tests encore plus approfondis. Finalement, Gagarine fut déclaré "en assez bonne santé pour dépasser la stratosphère". Le premier groupe de vingt cosmonautes fut réuni en mars 1960. Gagarine et les autres reçurent des cours intensifs sur des sujets théoriques, suivirent un entraînement dans des maquettes de vaisseaux spatiaux, des chambres d'isolement, des centrifugeuses, un entraînement en apesanteur à bord d'avions et effectuèrent des sauts en parachute. Alors que les essais du Vostok avançaient en 1960, six cosmonautes étaient sélectionnés pour d'autres entraînements préparatoires en vue du premier vol habité et Gagarine était du nombre.

Une fois les essais du Vostok terminés, il fut décidé le 3 avril 1961 de procéder au lancement du premier Vostok habité. Youri Gagarine et les cinq autres cosmonautes quittèrent le site de lancement le 5 avril. Le 10 avril, Gagarine fut choisi pour conduire le premier le Vostok dans l'espace. Il écrivit à sa femme Valentina, "Imagine un peu, l'homme ordinaire que je suis, se voir confier une tâche d'importance nationale'. Le matin du 12 avril 1961, Gagarine était attaché sur le siège du passager du Vostok. A 9h07, heure de Moscou, les vingt cônes de poussée de l'accélérateur du Vostok se mirent à vrombir et Gagarine entrait dans l'histoire comme premier homme de l'espace.

La destinée empêcha Gagarine d'effectuer un autre vol dans l'espace. De 1963 à 1968, il fut sous-directeur du Centre d'entraînement des cosmonautes et travailla dur pour préparer son second vol spatial. Il fut même membre de l'équipe soviétique d'alunissage à sa création. Mais, après la mort en avril 1967 du cosmonaute Vladimir Komarov pendant le premier vol de Soyouz, il fut écarté du déroulement des vols. Héros soviétique vénéré, il était considéré comme le Premier citoyen de l'univers. Gagarine était une figure de proue et un objet de propagande trop précieux pour risquer de le perdre dans un accident de vol.

Gagarine combattit amèrement cette décision et gagna sa réintégration dans le déroulement des vols. Le matin du 27 mars 1968, Gagarine et son instructeur de vol, Vladimir Seryogin, décollèrent pour une mission d'entraînement habituelle dans un jet biplace. A l0h3l, Gagarine s'écrasa non loin de l'aérodrome et fut tué sur le coup. La mort de Youri Gagarine bouleversa l'Union Soviétique. Le choc national fut comparable à celui que les Américains ressentirent lors de l'assassinat de John Kennedy. Gagarine fut enterré au Kremlin, sanctuaire des héros soviétiques.

Richard Marthe

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Marthe Richard, née Betenfeld le 15 avril 1889 à Blâmont et morte le 9 février 1982 à Paris, est une prostituée, aviatrice, espionne et femme politique française. La loi de fermeture des maisons closes en France en 1946 porte communément son nom.

Richard MartheRichard Marthe

Issue d'une famille modeste (son père est ouvrier brasseur et sa mère domestique), Marthe Betenfeld est envoyée quelques années dans une institution catholique. Puis elle devient à Nancy apprentie culottière, à quatorze ans. Le métier ne l'enchantant guère, elle fugue de chez ses parents. Elle est interpellée pour racolage en mai 1905 par la Police des mœurs et ramenée chez ses parents. Elle fugue à nouveau à 16 ans et se retrouve à Nancy, ville avec une importante garnison militaire, où elle tombe amoureuse d'un Italien se disant sculpteur mais qui se révèle être un proxénète. Il l'envoie sur le trottoir, puis elle devient prostituée dans les « bordels à soldats » de Nancy. 

Devant effectuer plus de 50 passes par jour, elle tombe rapidement malade et contracte la syphilis. Renvoyée du bordel, dénoncée par un soldat pour lui avoir transmis la syphilis et fichée par la police (où elle est inscrite comme prostituée mineure le 21 août 1905), elle est contrainte de s'enfuir à Paris. Elle rentre dans un « établissement de bains » rue Godot-de-Mauroy (maison close d'un standing supérieur à ses anciennes maisons d'abattage) où elle rencontre, un soir de septembre 1907, Henri Richer, mandataire aux Halles. Le riche industriel l'épousera le 13 avril 1915. Elle fait alors table rase de son passé et devient une respectable bourgeoise de la Belle Époque dans son hôtel particulier de l'Odéon. Elle demande à être rayée du fichier national de la prostitution, ce qui lui est refusé.

Son mari lui achète un avion qui devient alors sa passion. Marthe Richard obtient son brevet de pilote le 23 juin 1913 (no 1369), devenant la sixième Française à obtenir ce diplôme. Elle a, auparavant, fait un peu d'aérostation, et est membre de la Stella, un aéroclub féminin créé en 1908 par l'aéronaute de l'Aéronautique Club de France Marie Surcouf qui regroupe les premières aéronautes sportives puis les premières aviatrices. Par la suite, elle participe à des meetings aériens dont celui de Nantes, de Château-Gontier et de Pornic. La presse, qui la trouve frêle et volontaire, la surnomme « l'Alouette ». Elle se blesse grièvement le 31 août 1913 à La Roche-Bernard en atterrissant sur un terrain non approprié. Elle passe trois semaines dans le coma et en gardera des séquelles à vie. Elle reprend son entraînement le 5 février 1914 sur son tout nouveau Caudron G.3 pour participer au meeting de Zurich.

Elle donne à penser à la presse de l'époque qu'elle a battu le record féminin de distance en volant depuis Le Crotoy, en baie de Somme, jusqu'à Zurich. En fait, elle se fait accompagner par un aviateur dénommé « Poulet » et, suite à des pannes, ils atterrissent dans une prairie d'où, démontant leur avion, ils le convoient par train jusqu'à la campagne zurichoise d'où elle redécolle et s'écrase au sol. En 1914, elle participe à la fondation de l'Union patriotique des aviatrices françaises dans le but de devenir pilote militaire ; c'est un échec.

En mai 1916 elle se retrouve veuve de guerre, Henri Richer étant tombé sur le front de Verdun. Marthe Richer raconte qu'elle devient, grâce à son amant Jean Violan (jeune anarchiste russe appartenant au Deuxième Bureau), espionne sous les ordres du capitaine Ladoux, chef du service de contre-espionnage SCR (Service de Centralisation des Renseignements) du cinquième Bureau durant la Première Guerre mondiale. Ladoux lui donne un nom de code (L'Alouette), des encres sympathiques, des contacts et différentes missions de juin 1916 à septembre 1917. Pour approcher l'attaché naval de l'ambassade allemande à Madrid, Hans Von Krohn, elle devient sa maîtresse, et par là même une agent double. Elle fréquente dans la capitale espagnole Mata Hari, toutes les deux étant sous le commandement du colonel Denvignes alors sur place. Après qu'elle a été victime d'un accident d'automobile avec Von Krohn, Léon Daudet s'indigne de cette compromission dans le quotidien l'Action Française. Sa carrière d'agent étant révélée par la presse, elle doit rentrer en France où elle découvre que son nom est rayé du service et le capitaine Ladoux arrêté : il est accusé d'espionnage au profit de l'Allemagne à l'instar de son agent Mata Hari.

En avril 1926, fréquentant les immigrés anglais vivant à Paris, elle épouse le Britannique Thomas Crompton, directeur financier de la fondation Rockefeller, mécène de la restauration du Petit Trianon, qui meurt subitement en 1928 d'une crise d'urémie à Genève. Thomas Crompton a pris des dispositions testamentaires pour qu'elle reçoive de la part de la fondation Rockfeller une rente mensuelle de 2 000 francs, indexée sur le coût de la vie. Elle mène alors grand train à Bougival et passe ses soirées dans les boîtes à la mode, ce qui lui vaut le surnom de « veuve joyeuse ». Parallèlement, on la suspecte de voler dans des bureaux d'études en aéronautique des plans de fabrication pour l'Intelligence Service.

En 1930, le capitaine Ladoux, libéré et rétabli au poste de commandant, publie ses Mémoires romancés. Le volume sur Marthe Richer intitulé « Marthe Richard espionne au service de la France » ne fut, lui, qu'invention. Son héroïne, réclamant la moitié des énormes droits d'auteur qu'il a amassés, reçoit le conseil d'écrire ses propres mémoires... Elle le fera, en affabulant, et publie - reprenant le pseudonyme de Marthe Richard - un best-seller : Ma vie d'espionne au service de la France (qui sera adapté au cinéma en 1937 dans Marthe Richard, au service de la France, avec Edwige Feuillère dans le rôle de l’espionne). Elle devient brusquement une héroïne en racontant comment elle a pu faire arrêter plusieurs agents allemands, comment elle a remis à Ladoux le procédé des encres secrètes de l'ennemi ou les déplacement des sous-marins UB 52. Dès lors, elle donne dans toute la France conférences rémunérées et vols de démonstration à bord du Potez 43 prêté par le ministère de l'Air. Après cinq années à courir les cabinets ministériels, sous la pression médiatique, son amant Édouard Herriot, chef du gouvernement de l'époque, obtient le 17 janvier 1933 la Légion d'honneur pour Mme veuve Crompton dans la catégorie Affaires étrangères, avec la mention « Services signalés rendus aux intérêts français ». Cette mention conforte le mythe de l'espionne alors qu'il s'agit d'honorer à travers elle Thomas Crompton et les dons financiers de la fondation Rockefeller.

Alors que pendant la Seconde Guerre mondiale, tout le monde admire son courage, elle n'est pas inquiétée par l'occupant nazi, pour la simple et bonne raison qu'elle est inconnue des services allemands. Vexée par cette indifférence, elle finit par se rendre dans les locaux de la Gestapo où elle déclare : « Messieurs, je suis Marthe Richard, celle qui vous a fait tant de mal au cours de la dernière guerre ». L'officier lui fait répéter son nom, qui ne lui dit rien, et pour cause, sa vie d'« espionne » durant la Première Guerre n'étant qu'affabulation. Elle se rapproche alors de certains membres de la Gestapo, ainsi que de François Spirito, un mafieux marseillais collaborateur. À l'été 1944, elle se fait intégrer dans les Forces françaises de l'intérieur. Elle se forge ainsi un destin de grande résistante qu'elle racontera dans plusieurs de ses mémoires. En 1945, héroïne des deux guerres, elle est élue conseillère dans le 4e arrondissement de Paris sur la liste de la Résistance Unifiée (proche du MRP). Bien que mentionnés sur des documents officiels, ses hauts faits de résistance comportent nombre de contradictions troublantes et ont été accueillis avec beaucoup de scepticisme.

Elle dépose le 13 décembre 1945 devant le Conseil municipal de Paris un projet pour la fermeture des maisons closes. Dans son discours, elle ne s’en prend pas tant aux prostituées qu’à la société, responsable selon elle, de la « débauche organisée et patentée » et à la mafia, qui bénéficie de la prostitution réglementée ; le propos permet aussi de rappeler que le milieu de la prostitution s'est compromis avec l’Occupant pendant la guerre. Sa proposition est votée et le 20 décembre 1945, le préfet de police Charles Luizet décide de fermer sans préavis les maisons du département de la Seine dans les 3 mois (au plus tard le 15 mars 1946, date qu'a fixé le conseil municipal). Encouragée, Marthe Richard commence une campagne de presse pour le vote d'une loi généralisant ces mesures. Elle est soutenue par le ministre de la Santé publique et de la Population Robert Prigent. Le 9 avril 1946, le député Marcel Roclore présente le rapport de la Commission de la famille, de la population et de la santé publique, et conclut à la nécessité de la fermeture.

Le député Pierre Dominjon dépose une proposition de loi dans ce sens qui est votée le 13 avril 1946 à la chambre des députés. La fermeture des maisons closes est appliquée à partir du 6 novembre 1946. Le fichier national de la prostitution est détruit et remplacé par un fichier sanitaire et social de la prostitution (loi du 24 avril 1946). Environ 1 400 établissements sont fermés, dont 195 à Paris (177 établissements officiels) : les plus connus comme le Chabanais, le Sphinx, La Rue des Moulins, le One-two-two mais aussi les sinistres maisons d’abattage comme le Fourcy et le Charbo… Beaucoup de tenanciers de maisons closes se reconvertirent en propriétaires d'hôtels de passe. La prostitution est alors une activité libre ; seules sont interdites son organisation et son exploitation – le proxénétisme – et ses manifestations visibles.

Ce succès vaut à Marthe Richard le pseudonyme humoristique de « Veuve qui clôt », en référence à la maison de Champagne. En 1947, l'agent secret Jean Violan (un Russe naturalisé français dont le véritable nom est Joseph Davritschevy) raconte dans France Dimanche les affabulations de Marthe Richard : « « Marthe Richard est une imposteuse, ce n'est ni une héroïne nationale, ni une espionne de grande classe ». Il révèle que son insistance à vouloir devenir espionne l'avait en fait rendue suspecte à Ladoux, qui l'avait fait mettre sous la surveillance de l'un de ses subordonnés, Joseph Davritschevy. Celui-ci, tombé amoureux de la suspecte pendant la Première Guerre mondiale, considère que ses mémoires ne sont qu'un tissu de mensonges. D'ailleurs, aucun état de ses hauts faits n'a été retrouvé dans les archives militaires. En 1948, on découvre que Mme Crompton étant anglaise par mariage (sa demande de réintégration fut refusée en 1937, car plusieurs enquêtes sur elle étaient en cours) son élection était donc illégale, ainsi que les votes auxquels elle avait participé. L'affaire n'a cependant pas eu de suites.

Après quoi, le directeur du Crapouillot Jean Galtier-Boissière remet en cause les « services à la nation » de Marthe Richard, et l'inspecteur de la Sûreté nationale Jacques Delarue, « spécialiste » des faux héros de guerre, qui enquête pendant deux ans avant de l'accuser en juin 1954 d'organisation de malfaiteurs, de vol de bijoux et de recel pendant l'Occupation, puis pour faux certificats de naissance, méfait qu'elle reconnaîtra plus tard. Emprisonnée à la Petite-Roquette, elle bénéficie d'un non-lieu le 31 mai 1955. Elle fonde un prix de littérature érotique, le prix Tabou, publie des livres dont Appel des sexes en 1951 dans lequel elle revient sur ses positions : considérant qu'elle a été instrumentalisée par Léo Hamon et Pierre Lefaucheux, chefs de son groupe de Résistance, elle n'est plus contre la réouverture des maisons closes. Elle continue de faire des conférences sur sa « vie d'espionne ». En février 1971, elle est invitée aux Dossiers de l'écran, où l'on remet en question son passé d'aviatrice, d'espionne et de résistante. Pour se justifier, elle publie début 1974 ses derniers Mémoires, Mon destin de femme. Après avoir retrouvé le devant de l'actualité en 1978-1979, lors d'une controverse sur la réouverture des maisons closes où elle tient des propos confus, Marthe Richard meurt quatre ans plus tard, le 9 février 1982 à Paris, âgée de 93 ans, à son domicile. Elle est crématisée au cimetière du Père-Lachaise.

Sankara Thomas

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Thomas Sankara est un homme politique anti-impérialiste, panafricaniste et tiers-mondiste burkinabé. Il est né le 21 décembre 1949 à Yako en Haute-Volta et mort assassiné le 15 octobre 1987 à Ouagadougou au Burkina Faso. Il incarne et dirige la révolution burkinabé du 4 août 1983 jusqu'à son assassinat lors d'un coup d'État qui amène au pouvoir Blaise Compaoré, le 15 octobre 1987. Il fait notamment changer le nom de la Haute-Volta, nom issu de la colonisation, en un nom issu de la tradition africaine : Burkina Faso, qui est un mélange de moré et de dioula et signifie pays des hommes intègres. Il conduit une politique d'affranchissement du peuple burkinabè. Son gouvernement entreprend des réformes majeures pour combattre la corruption et améliorer l'éducation, l'agriculture et le statut des femmes.

Sankara ThomasSankara Thomas

Thomas Isidore Noël Sankara (21 décembre 1949 à Yako - 15 octobre 1987 à Ouagadougou), militaire et homme politique panafricaniste et tiers-mondiste burkinabè, il incarna et dirigea la révolution burkinabè du 4 août 1983 jusqu'à son assassinat lors du coup d'État de son successeur Blaise Compaoré. L'héritage politique et « identitaire » de Thomas Sankara — tout comme ceux de Patrice Lumumba, Amílcar Cabral ou Kwame Nkrumah — est considérable en Afrique et en particulier dans la jeunesse africaine en mal de modèle réflétant un réel espoir. Son gouvernement entreprit des réformes majeures pour combattre la corruption et améliorer l'éducation, l'agriculture et le statut des femmes. Son programme révolutionnaire se heurta à une forte opposition du pouvoir traditionnel qu'il marginalisait ainsi que d'une classe moyenne peu nombreuse mais relativement puissante. Ajoutés aux tensions entre radicaux et modérés, ces facteurs provoquèrent son assassinat lors du coup d'État sanglant du 15 octobre 1987.

Issu d'une famille catholique, Thomas Sankara était un « Peul-Mossi ». Son père était un ancien combattant et prisonnier de guerre de la Seconde Guerre mondiale. Il a fait ses études secondaires à Bobo-Dioulasso, deuxième ville du pays. Il a suivi une formation d'officier à Madagascar et devint en 1976 commandant du centre de commando de Pô. La même année, il fait la connaissance de Blaise Compaoré avec lequel il formera le Regroupement des officiers communistes (ROC) dont les autres membres les plus connus sont Henri Zongo et Jean-Baptiste Boukary Lingani. En septembre 1981, il devient secrétaire d'État à l'information dans le gouvernement du colonel Saye Zerbo. Il démissionnera le 21 avril 1982, déclarant « Malheur à ceux qui baillonnent le peuple ! »

Le 7 novembre 1982, un nouveau coup d'État portait au pouvoir le médecin militaire Jean-Baptiste Ouédraogo. Sankara devint premier ministre en janvier 1983, mais fut limogé et mis aux arrêts le 17 mai, après une visite de Guy Penne, conseiller de François Mitterrand. Un nouveau coup d'État, le 4 aout 1983 place Thomas Sankara à la présidence. Il définit son programme comme anti-impérialiste, en particulier dans son «Discours d'orientation politique», écrit par Valère Somé. Son gouvernement retira aux chefs traditionnels les pouvoirs féodaux qu'ils continuaient d'exercer. Il créa les CDR (Comités de défense de la révolution), qui eurent toutefois tendance à se comporter en milice révolutionnaire faisant parfois régner une terreur peu conforme aux objectifs de lutte contre la corruption.

Le 15 octobre 1987, Thomas Sankara fut assassiné lors d'un coup d'État organisé par celui qui était considéré comme son frère, Blaise Compaoré. Plusieurs jours plus tard, il fut déclaré «décédé de mort naturelle» par un médecin militaire. L'absence de tout procès ou de toute enquête de la part du gouvernement burkinabè a été condamnée en 2006 par le Comité des droits de l’homme des Nations unies.

Pascrell Bill

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William James "Bill" Pascrell, Jr. (born January 25, 1937) is the U.S. Representative for New Jersey's 9th congressional district. He represented New Jersey's 8th congressional district from January 1997 until the redistricting of January 2013, and is a member of the Democratic Party. The district includes Pascrell's hometown of Paterson as well as parts of Bergen and Hudson Counties.

Pascrell BillPascrell Bill

The grandson of Italian immigrants, Pascrell was born in Paterson, New Jersey, the son of Roffie J. (née Loffredo) and William James Pascrell. He attended St. George’s Elementary School, and in 1955, graduated from St. John the Baptist High School, where he was elected student council president. Pascrell went on to attend Fordham University in New York and subsequently earned a Bachelors in journalism and a Masters in philosophy. Pascrell spent 12 years as a high school teacher in Paramus, New Jersey, during which he taught several courses including psychology, before being hired as a professor at Fairleigh Dickinson University. Previously, Pascrell was appointed to the Paterson Board of Education, where he served as president of the Board. He also served on the Board of Trustees of Passaic County Community College.

Pascrell was elected to the New Jersey General Assembly in 1987, eventually rising to the position of Minority Leader Pro Tempore. He won his seat in 1987 with 34% of the vote. He won re-election in 1989 (36%), 1991 (29%), 1993 (31%), and 1995 (33%). He served alongside John Girgenti for his first two.terms and Alfred E. Steele for the remaining four. In May 1990, Pascrell was one of four candidates in Paterson's mayoral election with the winner to take the office that Frank Graves, who had served since 1982, had vacated upon his death two months before the election. Pascrell won with 51% of the vote in the nonpartisan election and was re-elected in 1994 with 46% of the vote against his eventual successor Martin Barnes, a Republican from the Third Ward, and former Mayor Thomas C. Rooney, Jr., a Democrat from the Sixth Ward. Pascrell served as mayor of Paterson while he also served as an assemblyman. For years this was a common practice for New Jersey officeholders, but new laws have rescinded the practice.

In 1996, Pascrell ran for New Jersey's 8th congressional district and defeated Republican incumbent Bill Martini 51%-48%, a margin of 6,249 votes. Pascrell was likely helped by Bill Clinton's easy victory in New Jersey in that year's presidential election. After that, he never won re-election with less than 62% of the vote. After redistricting, Pascrell's home was placed in the newly redrawn New Jersey's 9th congressional district. Fellow Democrat U.S. Congressman Steve Rothman decided to move into the 9th and challenge Pascrell in the primary. Rothman was placed in a Republican-leaning district against Republican Scott Garrett. Rothman represented 53% of the new 9th, while 43% of the new 9th district is from Pascrell's old 8th CD. Pascrell defeated Rothman in the Democratic primary on June 5, 31,435 to 19,947, capturing approximately 61.1% of the vote. In the general election, he defeated Rabbi Shmuley Boteach by 73.6% to 25.4%.

Rothman's candidacy in the 2012 primary race reportedly devolved into a highly competitive proxy war over Israel, between the state’s pro-Israel community and a growing constituency of Arab voters who have accused a sitting congressman of putting Israel’s interests before America’s. Aref Assaf, president of the New Jersey-based American Arab Forum, published a column in the Newark Star Ledger titled, “Rothman is Israel’s Man in District 9” in which he wrote: “As total and blind support becomes the only reason for choosing Rothman, voters who do not view the elections in this prism will need to take notice. Loyalty to a foreign flag is not loyalty to America’s.” Arabic-language campaign posters produced by Pascrell supporters reportedly encouraged the “Arab diaspora community” to elect Pascrell, “the friend of the Arabs.” The poster touted the race as “the most important election in the history of the [Arab American] community.” Susan Rosenbluth, publisher of the New Jersey-based Jewish Voice and Opinion wrote that "a number of Arab-American constituents have come out with outrageous attacks on Rothman," and commented that "I haven’t heard a dual loyalty charge for years.” She also sharply criticized Pascrell for remaining silent and refusing to condemn the charges of dual loyalty.

Pascrell is the first New Jerseyan to serve on the House Committee on Ways and Means in 10 years. On October 10, 2002, Pascrell was among the 81 Democratic House members who voted in favor of authorizing the invasion of Iraq. Pascrell was one of the original members of the Homeland Security Committee, eventually rising to the post of ranking member on the Emergency Preparedness Subcommittee. He has a particular interest in fire safety, and authored the bill that created the Assistance to Firefighters Grant Program, which gives federal grants directly to all fire departments, including volunteer fire departments, which he calls "the forgotten part of the public safety equation". He was also a member of the House Transportation Committee, where he worked to modernize roads, bridges, airports and mass transit systems. He has secured funding for reconstructing various dangerous roads and bridges throughout New Jersey, including bringing attention to the Route 46 corridor. In addition, he has helped craft legislation to renew federal surface transportation programs, providing funding toward New Jersey Transit. The new legislation tackled projects of rail expansion between Passaic and Bergen counties, bridge construction throughout Route 46, and the establishment of a bike-pedestrian path in South Orange.

Pascrell is an Italian American and has been outspoken about the representation of Italian-Americans in the media regarding what he sees as negative stereotypes in shows such as HBO's The Sopranos. His Italian heritage was questioned by comedian Stephen Colbert of The Colbert Report, who alleged in an interview that Pascrell could not truly be of Italian descent because Italian surnames must end with a vowel. Pressed by Colbert for an example of an Italian surname ending in a consonant, Pascrell responded with "Sole". During Bruce Springsteen and the E Street Band's 2009 Working on a Dream Tour, Pascrell asked for investigations by the Federal Trade Commission and the U.S. Department of Justice into the practices of Ticketmaster and TicketsNow in regard to sales of tickets to the tour's New Jersey shows. Pascrell subsequently introduced proposed federal legislation, titled the "BOSS ACT" (Better Oversight of Secondary Sales and Accountability in Concert Ticketing), which would require primary ticket sellers to disclose how many tickets were being held back from sale, prohibit ticket brokers from buying tickets during the first 48 hours on sale, and prohibit primary ticket sellers, promoters, and artists from entering the secondary market. In 2012, problems again arose during the first ticket sales for Springsteen's 2012 Wrecking Ball Tour. Ticketmaster said web traffic was 2.5 times its highest level for the year. Shows were selling out within minutes and many tickets at much higher prices appeared on resale websites such as StubHub less than an hour after the onsale time. Pascrell again responded saying he would reintroduce the BOSS ACT bill to Congress.

After the death of a young boy in his district who returned to playing football without having fully recovered from a concussion sustained earlier in the season in October 2008, Pascrell introduced the Concussion Treatment and Care Tools Act (the ConTACT Act), which has received the endorsements of the National Football League, the National Football League Players Association, and the Brain Injury Association of America. The legislation brings together a conference of experts to produce a consensus set of guidelines for the treatment and care of concussions for middle and high school students. It also provides funding for schools' adoption of baseline and post-injury neuropsychological testing technologies. In January 2011, Congressman Pascrell responded to the Tucson shooting of Congresswoman Gabrielle Giffords by stating, "[t]here's an aura of hate and elected politicians feed it, certain people on Fox News feed it."

On March 12, 2013, Pascrell introduced the Traumatic Brain Injury Reauthorization Act of 2013 (H.R. 1098; 113th Congress), a bill that would reauthorize appropriations for Centers for Disease Control and Prevention (CDC) projects to reduce the incidence of traumatic brain injury and projects related to track and monitor traumatic brain injuries. He is the Co-founder and Co-chair of the Congressional Brain Injury Task Force, which was founded in 2001 and now includes more than a hundred members of Congress.


Martini William J.

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William J. "Bill" Martini (born February 10, 1947 in Passaic, New Jersey) is a Senior United States district court judge of the District of New Jersey, having been in active service from November 19, 2002 to February 10, 2015. Martini is one of twenty-four judges seated on the New Jersey District Court, and his highest profile case to date was the corruption trial for former Newark Mayor Sharpe James.

Martini William J. Martini William J.

Before his judicial service, Martini was a Republican Party politician who represented New Jersey's 8th congressional district in the House of Representatives, where he served from January 3, 1995 – January 3, 1997. Martini graduated from Passaic High School, Villanova University in Philadelphia, and received his law degree from Rutgers School of Law—Newark in 1972. Martini started his career as an assistant in the Hudson County prosecutor's office in 1973. The following year, he was named an Assistant United States Attorney in the U.S. Attorney's Office for the District of New Jersey, and served in that post until 1977. He went into private practice after that. Martini would eventually land in Passaic County again, and won election to the city council in Clifton, New Jersey in 1990. He would add a position on the Passaic County Board of Chosen Freeholders in 1992.

In 1994, the Republican Party nominated Martini for Congress in New Jersey's 8th congressional district. He faced off against one-term incumbent Herbert Klein, who had fallen out of favor with the voters. Riding that, plus the wave of the 1994 Republican Revolution's disillusion with the Democratic Party, Martini defeated Klein and took one of the 54 seats in the House of Representatives the Republicans gained that year. In addition, he was the first Republican to win an election in the district since Gordon Canfield won his last re-election bid in 1958. Martini was defeated for re-election in 1996 by Paterson mayor Bill Pascrell, and was one of eight Republican Representatives elected in the 1994 Republican Revolution to be defeated in their re-election bids. He has not run for political office since then.

In 1999, the Governor of New Jersey Christine Todd Whitman named Martini to the Board of Commissioners of the Port Authority of New York and New Jersey, a post in which he served for three years. On January 23, 2002, Martini was nominated for a judgeship in the U.S. District Court of New Jersey by President George W. Bush, and was confirmed several months later. Martini was one of nine judges appointed by President Bush to the District Court of New Jersey and was the first to be seated. He assumed senior status on February 10, 2015. Martini sentenced Sharpe James, former mayor of Newark, to 27 months in prison for corruption. State and federal prosecutors wanted the maximum allowable sentence of 15 to 20 years although federal guidelines would only allow a 5 to 12 year potential sentence. Martini said that James' years as a public servant played a role in his decision, but would not discuss the case further. U.S. Attorney Chris Christie announced that he would appeal Martini's sentence.

In February, 2014, Martini dismissed a federal lawsuit brought by 8 New Jersey Muslims alleging they were unlawfully targeted for surveillance by the New York Police Department because of their religion. The suit accused the NYPD of spying on Muslims in mosques, restaurants and schools. In his decision. Martini wrote “The more likely explanation for the surveillance was to locate budding terrorist conspiracies." Baher Azmy, Legal Director at the Center for Constitutional Rights (which served as co-counsel in the case) responded to Judge Martini's ruling: "In addition to willfully ignoring the harm that our innocent clients suffered from the NYPD’s illegal spying program, by upholding the NYPD’s blunderbuss Muslim surveillance practices, the court’s decision gives legal sanction to the targeted discrimination of Muslims anywhere and everywhere in this country, without limitation, for no other reason than their religion." The plaintiffs appealed the dismissal of their case, and numerous organizations filed amicus curiae briefs. Oral argument before the Court of Appeals was set for January 2015.

Rothman Steve

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Steven R. "Steve" Rothman (born October 14, 1952) is an American politician from the state of New Jersey. He is a former U.S. Representative for New Jersey's 9th congressional district, serving from January 3, 1997 to January 3, 2013. He is a member of the Democratic Party. He was defeated on June 5, 2012 in a primary election by fellow incumbent Bill Pascrell.

Rothman Steve Rothman Steve

Rothman was born on October 14, 1952, in Englewood, New Jersey, and grew up in nearby Tenafly, where he graduated from Tenafly High School in 1970. He earned a B.A. degree in 1974 from Syracuse University, where he majored in Political Philosophy and was awarded a J.D. degree from the Washington University School of Law in 1977. He worked as an attorney from 1978 to 1993. He served two terms as Mayor of Englewood, from 1983 to 1989, and served as a Surrogate Court judge in Bergen County from 1993 to 1996. In 1996, incumbent Democrat U.S. Representative Robert Torricelli of the 9th congressional district decided to run for the United States Senate that was being vacated by Bill Bradley, creating a vacancy in the house seat. Rothman decided to run for the seat and won the Democratic primary with 79% of the vote, defeating Robert M. Gordon with 17% and Lynne Athay Dow who received 3% of the vote. In the general election, he defeated Republican County Clerk Kathleen Donovan 56.6%-42.2%, with two independent candidates taking up the remainder of the vote.

Rothman won re-election to a second term, defeating Mayor Steve Lonegan of Bogota, New Jersey 64.6%-33.8%, with three independent candidates receiving less than 2% of the vote. 2000-2006 : During this time period, he won re-election every two years with at least a 36 point margin. Rothman's 2008 re-election campaign raised eyebrows when it spent $1.3 million in a race against a little-known, poorly funded Republican challenger, including outlays of $59,000 in campaign funds to buy outright a hybrid SUV and $15,000 for a lavish party at the 2008 Democratic National Convention in Denver. Rothman's Chief of Staff at the time, Robert Decheine, acknowledged to the news media that Rothman's 2008 re-election campaign had spent no money on advertising or direct mail. He defeated Republican Vince Micco 68%-31%. In addition to Decheine's annual salary on Rothman's government payroll - which was $168,408 in the last full year it was publicly reported before Decheine's November 2010 termination following his arrest on charges of soliciting sex from a minor - he drew tens of thousands of dollars in pay from Rothman's various campaign funds.

In 2009, the Rothman campaign reported to the Federal Election Commission that one of its credit cards had been stolen and used to run up thousands of dollars in unauthorized charges at a motel in Bethesda, Maryland, mostly to rent videos and order pizzas. Decheine was quoted by Politico as saying, “Steve never stayed there; I never stayed there; so we quickly discovered it was fraud.” He defeated Republican Michael Agosta 61%-38%, his slimmest margin of victory since his first election in 1996. After redistricting, Rothman's hometown of Fair Lawn, New Jersey was placed in New Jersey's Fifth District, which is represented by Republican Scott Garrett. Instead of attempting to defeat the incumbent in his district, Rothman elected to continue serving the Ninth District. To this effect, he moved back to Englewood so he could stay in the district, which with redistricting put him in a primary race with fellow Democratic Representative Bill Pascrell of Paterson. Rothman then currently represented 53% of what was becoming the new 9th, and Pascrell had represented 43% of the redrawn 9th CD as the incumbent in the 8th CD. Rothman had been endorsed by Hudson County Democratic Chairman Mark Smith and Bergen County Democratic Chairman Lou Stellato. Pascrell defeated him 61%-39%.

Rothman's candidacy in the 2012 primary race reportedly devolved into a highly competitive proxy war over Israel, between the state’s pro-Israel community and a growing constituency of Arab voters who have accused a sitting congressman of putting Israel’s interests before America’s. Aref Assaf, president of the New Jersey-based American Arab Forum, published a column in the Newark Star Ledger titled, “Rothman is Israel’s Man in District 9” in which he wrote : “As total and blind support becomes the only reason for choosing Rothman, voters who do not view the elections in this prism will need to take notice. Loyalty to a foreign flag is not loyalty to America’s.” Arabic-language campaign posters produced by Pascrell supporters reportedly encouraged the “Arab diaspora community” to elect Pascrell, “the friend of the Arabs.” The poster touted the race as “the most important election in the history of the [Arab American] community.

Susan Rosenbluth, publisher of the New Jersey-based Jewish Voice and Opinion wrote that "a number of Arab-American constituents have come out with outrageous attacks on Rothman," and commented that "I haven’t heard a dual loyalty charge for years.” She also sharply criticized Pascrell for remaining silent and refusing to condemn the charges of dual loyalty. In Congress, Rothman helped secure money for improving transportation and relieving highway congestion, improving local homeland security, police and firefighting technology, improving education, providing relief to the unemployed, and sponsoring a bill to stop large airplanes from taking off at Teterboro Airport because of the excessive noise in residential areas. Rothman is also credited for saving the New Jersey Meadowlands from urban construction and securing millions of dollars for the protection and study of the environment and wildlife. He has consistently supported veterans' groups in New Jersey.

Rothman strongly opposed Former President George W. Bush's tax-cut plans, his health care issues, the Arctic National Wildlife Refuge oil drilling plan, and various other Republican Party and Bush Administration backed plans. Rothman earned an F from the taxpayers advocacy organization National Taxpayers Union in 2004. In September 2009, Rothman was criticized by the Center for Public Integrity, a non-partisan government watchdog organization, for his role in securing a $1.5 million earmark appropriation for a defense contracting firm that had hired his former employee Jeff Zucker as its lobbyist. Zucker contributed and raised thousands of dollars for Rothman's campaign fund. News accounts later reported that a witness in a federal corruption trial had offered testimony asserting that Rothman had written several letters supporting the clients of a lobbying firm co-owned by Dennis Oury, who subsequently pled guilty to the federal charges; Rothman had been one of the largest beneficiaries of Oury's campaign contributions in the years prior to Oury's conviction.

In October 2010, the New York Times reported the announcement by the U.S. Food and Drug Administration that it was revoking an approval granted to an experimental patch purporting to heal injured knees, an approval that an F.D.A. report stated had been improperly granted in 2008 in part as a result of "extreme" and "unusual" political pressure mounted by Rothman and three other New Jersey legislators. Executives at the company that produced the patch, ReGen Biologics, which was based in Rothman's district in Hackensack, had contributed a total of $11,300 to his various campaign committees. The Times criticized Rothman by name in a stinging editorial describing the episode as "a shabby affair" that "shines much-needed light on the insidious ways that politicians can influence regulatory decisions — and the insidious influence of money in politics." Rothman has a lifetime rating of 82.54% with Progressive Punch, which in 2006 ranked him as the 162nd most Progressive member of Congress. He is listed by Congress.org as the 107th most powerful person in the House of Representatives and the 104th most powerful Democrat. According to the National Journal, Rothman had a composite liberal score of 82 as of 2006.

Rothman was featured on Comedy Central's The Colbert Report, in Stephen Colbert's part nine of the "Better Know A District" segment, which highlighted Rothman and New Jersey's 9th District, and originally aired on January 12, 2006. In February 2010, Rothman announced $4.7 million in funding from the U.S. Department of Defense to train military medical professionals in bloodless medicine at Englewood Hospital and Medical Center. In November 2010, Rothman's longtime Chief of Staff, Robert Decheine, was arrested in Gaithersburg, Maryland on charges of soliciting sex from someone who had allegedly identified "herself" to him over the Internet as a 15-year-old girl, but who in reality was a law enforcement agent in a sting operation organized by federal and local authorities. Rothman promptly fired Decheine after being informed of the arrest.

Palin Sarah

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Sarah Palin, de son nom de naissance Sarah Louise Heath, née le 11 février 1964 à Sandpoint (Idaho), est une femme politique américaine, membre du Parti républicain. Le 4 décembre 2006, elle prend ses fonctions de gouverneur de l'Alaska, première femme et plus jeune élue à accéder à ce poste. Le 29 août 2008, John McCain, candidat républicain à l'élection présidentielle, la choisit comme colistière et candidate au poste de vice-président des États-Unis. Elle est la seconde femme, après Geraldine Ferraro en 1984, à être candidate d'un grand parti à la vice-présidence. Elle démissionne de sa fonction de gouverneur le 26 juillet 2009.

Palin SarahPalin Sarah

D’origine modeste, elle emménage très jeune avec sa famille en Alaska et suit une formation de journaliste sportive après avoir animé avec succès des équipes de basket féminines et participé à des concours locaux de beauté. De foi catholique convertie à diverses Églises pentecôtistes, et mère de famille, elle est portée en 1996 à la tête de la petite commune de Wasilla (quelque 5 000 habitants), fonction qu’elle occupe jusqu’à ce qu’elle soit élue gouverneure de l’Alaska en 2006, devenant ainsi la première femme et la plus jeune élue à ce poste de responsabilité de l’État. Membre du parti républicain, connue pour son ultra-conservatisme, son opposition farouche à l’avortement et son militantisme pour le droit du port d’armes, elle est désignée par John McCain à la surprise générale comme sa colistière sur le ticket républicain à l’élection présidentielle du 4 novembre 2008.

Représentante de la franche la plus à droite du parti, des intérêts pétroliers et des « hockey moms », elle semble un temps galvaniser autour de sa personne, de son parcours et de son combat pour les valeurs familiales un électorat à la fois fondamentaliste et populiste mais paraît aussi susceptible de rallier nombre de féministes déçus de l’échec aux primaires démocrates d’Hillary Clinton (elle est la deuxième femme à briguer pour l’un des deux grands partis la vice-présidence). La faillite de la banque Lehman Brothers, l’ampleur de la crise économique et financière qui s’ensuit et l’évidence de son inexpérience contribuent à décrédibiliser sa candidature ainsi que celle de son partenaire et conduisent au fiasco de leur entreprise. Contre toute attente, elle démissionne de son poste de gouverneur de l’Alaska en juillet 2009, mais publie en octobre une autobiographie qui devient un best-seller (Going Rogue : An American Life) et fait bientôt d’elle l’égérie de la mouvance des Tea Party, opposition farouche aux démocrates et à l’administration Obama.

En janvier 2010, elle anime une émission d’actualité sur Fox News et soutient publiquement de nombreux candidats ultra-conservateurs, dont les « Mamma Grizzlis » comme Nikki Haley qui partagent ses convictions anti-gouvernementales et ses options religieuses. Son action, qui de toute évidence à joué dans la victoire des républicains lors des élections de midterm de novembre 2010, lui ouvre des perspectives prometteuses pour les primaires de son parti en 2012. Toutefois, les propos agressifs qu’elle a pu tenir à l’encontre d’un certain nombre de candidats (et qui lui ont été reprochés lors de la fusillade de Tucson contre la représentante Gabrielle Giffords en janvier 2011) et son positionnement très à droite sont de nature à obérer ses chances de devenir la favorite des républicains contre le président sortant Obama, officiellement en campagne pour un second mandat. 

McCain John Sidney

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Homme politique américain (Coco Solo, Panamá, 1936). Fils et petit-fis d'amiral de l'US Navy, pilote des « marines » (1958), il est grièvement blessé lors d'une mission de bombardement au-dessus du Nord Viêt Nam (octobre 1967) et fait prisonnier par le Viêt-cong.

McCain John Sidney McCain John Sidney

Libéré en 1973, après soixante-six mois de captivité pendant laquelle il est soumis à des actes de torture pour avoir refusé d'être libéré avant ses camarades, il retourne au pays auréolé d'une réputation d'intégrité et avec une stature de héros. N'escomptant dans la Navy aucun avenir qui soit à la hauteur de ses ambitions, il s'engage dans la politique et est élu représentant républicain en 1982 puis sénateur de l'Arizona en 1986. Brièvement impliqué dans le scandale politique financier de Keating Five (1989) qui faillit mettre un terme à sa carrière, il milite, aux côtés d'un autre vétéran, le démocrate John Kerry, pour la réouverture des relations diplomatiques avec le Viêt Nam.

Rival malheureux de George Walker Bush à la course à l'investiture du camp républicain (2000), il affronte l'establishment du parti et parvient à faire adopter la réforme du financement des campagnes électorales (2002). À deux reprises, en 2001 et en 2003, il vote contre les baisses d'impôts bénéficiant essentiellement aux revenus les plus élevés. L'un des premiers à soutenir l'augmentation du nombre de troupes en Iraq, il fait adopter un amendement interdisant la torture (2005). Fort d'une affiliation incontestable et d'un bilan législatif qui lui confère un profil de non-conformiste appréciable dans un contexte de rejet dominant de l'administration sortante, l'« outsider » des primaires républicaines vient facilement à bout de ses concurrents (mars 2008) et est investi candidat à l'élection présidentielle du 4 novembre par son parti (septembre 2008).

Mais, après avoir fait sensation en révélant le choix de sa colistière Sarah Palin pour le poste de vice-président des États-Unis, tergiversé devant l'ampleur de la crise financière qui s'abat sur Wall Street, et finalement échoué à dissocier nettement les orientations de son programme de campagne de la politique menée par G. W. Bush, il suscite au sein de l'électorat un doute grandissant sur sa capacité à mener le pays par temps de difficultés économiques et internationales. Avec seulement 46 % des suffrages et 173 grands électeurs, il est perd la course à la Maison-Blanche face à son rival, le jeune sénateur de l'Illinois Barack ObamaL'heure de la retraite politique n'a toutefois pas sonné pour ce sénateur plutôt modéré de 72 ans qui, au Congrès, compte bien faire entendre sa voix d'opposant à la majorité démocrate renforcée mais aussi, plus que jamais, continuer à jouer la carte du compromis.

Kerry John

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John Forbes Kerry, né le 11 décembre 1943, est un homme politique américain, secrétaire d'État des États-Unis depuis le 1er février 2013 au sein de l'administration de Barack Obama, pour son deuxième mandat à la présidence des États-Unis. Kerry succède à Hillary Clinton, qui a occupé ce poste durant le premier mandat d'Obama et qui n'a pas souhaité être reconduite dans ses fonctions. John Kerry était auparavant sénateur du Massachusetts et président depuis 2009 du Comité des affaires étrangères du Sénat. Il fut également candidat démocrate à l'élection présidentielle américaine de 2004, lors de laquelle il est battu par le président sortant, George W. Bush.

Kerry JohnKerry John

John Kerry est né à l'hôpital militaire Fitzsimmons d'Aurora dans le Colorado, à côté de Denver où son père, Richard Kerry, était traité pour une tuberculose. Peu après la naissance de John, la famille retourne dans son État d'origine, le Massachusetts. Il y reçoit une éducation catholique. Le grand-père paternel de John Kerry, Frederick Kerry (né Fritz Köhn) est d'origine austro-hongroise. Né à Horni Benesov en Autriche-Hongrie, il grandit à Mödling (une petite ville près de Vienne en Autriche). Sa grand-mère paternelle, Ida Loewe, naît à Budapest en Hongrie. Tous deux d'origine juive, Fritz et Ida se convertissent au catholicisme en 1901, changent leur nom en Kerry et quittent l'Europe en 1905. John Kerry n'apprit que tard la véritable identité de son grand-père. Frederick et sa femme élèvent leurs enfants, dont Richard, le père de John Kerry, dans la religion catholique.

Le père de John Kerry naît en 1915 au Massachusetts. Avocat, il travaille entre autres pour le département d'État des États-Unis. Pendant la Seconde Guerre mondiale Richard Kerry était pilote d'essai dans l'Army Air Corps. La mère de John, Rosemary Forbes Kerry, est née à Paris, mais d'origine scotto-américaine. Elle a grandi en France, et la famille Forbes possède toujours une maison en Bretagne. Richard rencontre Rosemary alors qu'il visite Saint-Briac-sur-Mer en 1937. Le grand-père maternel de John Kerry, James Grant Forbes, naît à Shanghaï en Chine, où la famille Forbes a construit sa fortune dans l'opium et les échanges avec la Chine. J.G. Forbes épouse Margaret Tyndal Winthrop, issue d'une vieille famille de la Nouvelle-Angleterre.

John Kerry a un frère, Cameron, avocat du Département du Commerce des États-Unis, qui s'est converti au judaïsme et a récemment œuvré en Israël en faveur de la campagne présidentielle de son frère auprès des américains expatriés. Il a aussi deux sœurs, Diane et Peggy. Durant son enfance, John Kerry et ses parents passent souvent les vacances d'été en France dans la maison familiale de Saint-Briac-sur-Mer, « Les Essarts », où il fréquente longuement son cousin germain Brice Lalonde, homme politique français, fils de la sœur de Rosemary Forbes. Détruite par les Allemands qui en avaient fait un de leurs quartiers généraux lors de la Seconde Guerre mondiale, la propriété fut reconstruite en 1954. Ces longs séjours en France permettent à John Kerry de parler couramment le français.

La famille Kerry déménageant souvent, John connaît beaucoup d'écoles. À l'âge de onze ans, alors que ses parents habitent au Canada, John part étudier dans un internat au Japon et en Suisse. En 1958, alors que ses parents sont à Montréal, il s'inscrit à l'école Saint Paul de Concord dans le New Hampshire, grâce au soutien financier de sa tante Clara Winthrop, qui couvre ses frais de scolarité que le salaire de son père ne lui permet pas de prendre en charge. C'est là qu'il obtient son diplôme en 1962. Durant ces quatre ans, il développe ses talents d'orateur et se découvre un goût prononcé pour la politique. Durant son temps libre, il joue au hockey et à la crosse avec un camarade de classe, Robert Mueller, qui deviendra directeur du FBI. Il joue aussi de la basse dans le groupe de l'école, The Electras, qui réalise un album en 1961. Seules 500 copies sont produites et en 2004, l'une d'elles s'est vendue sur eBay pour 2 551 dollars.

En 1959, Kerry crée le groupe John Winant à Saint Paul. Le but de ce groupe est d'organiser des débats sur l'actualité. Ce groupe existe encore aujourd'hui. Il semblerait que c'est à cette époque qu'il commence à s'intéresser à John Fitzgerald Kennedy, signant même ses articles « J.F.K. ». C'est en novembre 1960 qu'il donne sa première conférence politique, en soutien à l'élection de Kennedy à la Maison-Blanche. En 1962, John Kerry se porte volontaire pour la campagne sénatoriale d'Edward Kennedy. Sa petite amie du moment, Janet Jennings Auchinloss, est la demi-sœur de Jacqueline Kennedy et l'invite à passer quelque temps dans la propriété familiale des Kennedy, où il rencontre le président John F. Kennedy pour la première fois. En 1962, Kerry entre à l'université Yale. Il y obtient un bachelor's degree en sciences politiques en 1966. Il pratique également le football, le hockey, la crosse et l'escrime par équipe, il prend de plus des cours d'aviation. Pour obtenir des revenus supplémentaires durant l'été, il charge des camions chez un épicier et vend des encyclopédies au porte à porte.

Au cours de sa première année à Yale, John Kerry devient président de la Yale Political Union, ce qui lui donne la possibilité de s'impliquer notamment dans le mouvement des droits civiques et le programme de Nouvelle frontière de Kennedy. Sous la houlette de Rollin Osterweis, professeur d'histoire et entraîneur au débat, Kerry remporte de nombreux concours à travers le pays. En mars 1965, alors que la Guerre du Viêt Nam bat son plein, il remporte le prix Ten Eyck du meilleur orateur pour un discours critique à l'encontre de la politique étrangère américaine. Grâce à son talent, il est choisi pour le discours de fin d'année de sa promotion. En avril 1965, John Kerry rejoint la société des Skull and Bones à l'invitation de son ami John Shattuck. Les deux présidents George Bush et G.W. Bush sont également membres de ce groupe très privé, dont on ne peut être membre que sur invitation.

Après que sa demande de report pour des études à Paris est refusée, le jeune John Kerry se porte volontaire pour faire son service militaire, le 18 février 1966. Il commence son service le 19 août et s'engage dans les forces armées américaines pour combattre au Viêt Nam en 1967. Commandant un patrouilleur (Swift Boat) dans le delta du Mékong, il en revient bardé de médailles. Trois Purple Heart, pour blessures légères, alors qu'habituellement le Purple Heart n'est décerné qu'aux « grands blessés ». Pour sa première blessure, le 2 décembre 1968, les rapports médicaux mentionnent que Kerry a reçu un « petit fragment de grenade américaine M-79 dans le bras », blessure qui occasionne la pose d'un modeste bandage et n'empêche pas John Kerry de repartir aussitôt sur son patrouilleur.

Il reçoit la médaille Silver Star pour une action risquée à la suite d'une manœuvre où, pris en embuscade par les Vietcongs, il était descendu de son patrouilleur afin de tuer un tireur embusqué qui menaçait son unité de son lance-roquettes. Il se voit décerner la médaille Bronze Star Medal pour avoir sauvé Jim Rassman, un béret vert tombé à l'eau. Sous les tirs nourris des Vietcongs, Kerry fit demi-tour pour aller le chercher et le ramener à bord. En mars 1969, peu de temps après sa troisième blessure, l'armée signe le retour de John Kerry aux États-Unis. Il rentre au pays en avril de la même année et est officiellement déchargé de ses obligations militaires en mars 1970. Il est réserviste jusqu'en 1978.

Les états de service de John Kerry au Viêt Nam sont la source d'une longue polémique lors de la campagne présidentielle américaine de 2004. Le groupe Swift Boat Veterans for Truth (SBVT), composé d'environ 200 vétérans du Viêt Nam, publie en 2004 l'ouvrage Unfit for Command (« inapte au commandement »), écrit par John O'Neill (1946-…), le successeur de John Kerry comme commandant du Swift Boat PCF 94. John O'Neill se livre à une démolition en règle du candidat démocrate, énonçant des dizaines d'accusations graves (mensonges supposés et même affirmation de sa participation à des actes de trahison, ce pour quoi le Viêt Nam l'aurait implicitement remercié en plaçant sa photo dans une section « Héros de la résistance vietnamienne » au musée de la Guerre de Hanoï). Les défenseurs de Kerry, notamment les hommes de son équipage pendant la guerre, réfutent les allégations portées dans cet ouvrage en soulignant les liens politiques du SBVT avec le président George W. Bush. Bien que nombre des accusations portées aient été démenties par l'appui de sources écrites, la polémique a continué de ponctuer la campagne présidentielle.

John Kerry revient du Viêt Nam résolument opposé à la guerre. Dès 1970, il rejoint le groupe des Vétérans du Viêt Nam opposés à la Guerre (VVAW - Viêt Nam Veterans Against the War). Les membres du VVAW, ayant vécu la guerre de l'intérieur et, mieux encore, ayant servi leur pays, bénéficiaient d'un vrai respect de la part de la population. Ils étaient considérés comme capables de donner le point de vue du simple soldat et pouvaient se permettre de dénoncer la tromperie officielle. D'autres vétérans cependant, notamment ceux qui en 2004 formèrent le SBVT, voyaient d'un très mauvais œil les activités du VVAW, considérant que celui-ci se moquait de leurs états de service.

Le 22 avril 1971, Kerry est le premier vétéran du Viêt Nam à témoigner auprès d'un comité sénatorial spécial sur des propositions visant à mettre un terme à la guerre en Asie du sud-est. En treillis et arborant ses médailles, il parle pendant près de deux heures avec le Comité sénatorial pour les affaires extérieures (Senate Foreign Relations Committee). Dans son discours, retenu sous le nom de Fulbright Hearing (d'après le sénateur J.W. Fulbright, directeur des débats), il exprime son opinion sur le fait que la guerre au Viêt Nam est essentiellement civile, et qu'elle ne représente aucune menace pour les États-Unis. John Kerry est persuadé que la guerre continue pour des raisons politiques  : « Des hommes doivent mourir afin que le Président Nixon ne soit pas, et ce sont ses propres mots, le premier président à perdre une guerre ». Il conclut par cette phrase  : « Comment pouvez-vous demander à un homme d'être le dernier à mourir pour une erreur ? »

Le lendemain de ce témoignage, Kerry participe à une manifestation avec près de 800 vétérans, au cours de laquelle ils lancent leurs médailles sur les marches du Capitole pour marquer leur opposition à la guerre. Kerry déclare, en explication de son geste : « Je ne fais pas cela pour des raisons de violence, mais pour la paix et la justice et pour tenter de réveiller ce pays une fois pour toutes ». En 1971, il participe à l'Operation POW (de Prisoners of War, nom choisi en l'honneur des prisonniers de guerre mais aussi pour signifier le fait que les Américains étaient prisonniers de la guerre du Viêt Nam) organisée par le VVAW. Le dernier week-end de mai, des vétérans marchent de Concord à Boston Commons. Le but de cette marche est de réveiller l'esprit de la guerre d'indépendance des États-Unis et de Paul Revere en passant plusieurs nuits sur les sites des batailles de Lexington et Concord et de la bataille de Bunker Hill, en finissant par une lecture publique de la Déclaration d'indépendance des États-Unis à l'occasion du Memorial Day. Le 29 mars 1971, Kerry est arrêté et relâché moyennant le paiement d'une caution de 5 dollars.

Malgré son activisme au sein du VVAW, et son désir de faire évoluer ses actions dans un cadre de non-violence et de légalité, Kerry ne parvient pas à empêcher la radicalisation de l'organisation et la quitte pour divergence de vue. Les circonstances de son départ du VVAW alimentent elles aussi la polémique autour de la campagne présidentielle 2004. Kerry épouse Julia Thorne en 1970, ils ont deux enfants : Alexandra (née le 5 septembre 1973) et Vanessa (née le 31 décembre 1976). Alexandra Kerry termine ses études de cinéma en 2004. Vanessa, diplômée de Phillips Academy et de Yale, poursuit ses études de médecine à Yale. Elle est très active dans la campagne de son père à l’élection présidentielle de 2004.

En 1982, Julia Thorne, qui souffre de dépression nerveuse, demande le divorce, qui est prononcé le 25 juillet 1988. Le mariage est officiellement déclaré nul par l'Église catholique romaine en 1997. Elle écrira, dans son livre sur la dépression, A Change of Heart : « Après 14 ans en tant que femme de politicien, je n'associais la politique qu'à la colère, la peur et la solitude ». Julia Thorne épouse en secondes noces Richard Charlesworth, un architecte, et vit au Montana, où elle s'implique dans des groupes locaux militant pour la défense de l'environnement. Elle a formellement affiché son soutien à la candidature présidentielle de Kerry en 2004.

Entre son premier et son second mariage, Kerry est souvent vu en compagnie d'actrices, notamment Morgan Fairchild et Catherine Oxenberg. Kerry se remarie le 26 mai 1995 avec Teresa Simões-Ferreira Heinz, républicaine modérée et interprète pour les Nations unies, veuve du Sénateur de Pennsylvanie H. John Heinz III. Présentés l'un à l'autre lors d'un meeting en 1990, Kerry et Heinz se retrouvent après la mort de John Heinz en 1992 au Sommet de la Terre à Rio de Janeiro. Teresa, née le 5 octobre 1938 au Mozambique de parents portugais, est naturalisée américaine en 1971. Ayant comme Kerry fait ses études un peu partout dans le monde (Afrique du Sud, Suisse, États-Unis…) elle parle couramment 5 langues (anglais, portugais, espagnol, français et italien) et constituait un atout considérable dans la campagne de John Kerry à l’élection présidentielle de 2004, notamment auprès de la communauté hispanique. Elle abandonne le parti républicain pour le parti démocrate en 2003.

Dès le début des années 1970, Kerry veut étendre son action politique au-delà de la simple protestation. Au contraire de bien des activistes politiques militant contre la Guerre du Viêt Nam, il choisit de se présenter pour l'élection à la Chambre des représentants. Ayant occupé par le biais de son action au sein du VVAW le devant de la scène médiatique, il bénéficie d'une reconnaissance publique nationale, mais n'a aucun lien avec un district du Massachusetts qui lui permette de prétendre briguer un poste. À Waltham où il demeure, il est supplanté par le Père Robert Drinan, prêtre jésuite, au sein du comité électoral anti-guerre qui s'est mis d'accord pour apporter son soutien à un seul candidat. Kerry œuvre donc pour l'élection de Drinan qui gagne le siège.

En 1972, il se présente aux primaires démocrates dans le district de Lowell contre 9 autres candidats. Malgré le scandale que provoque l'arrestation de son frère Cameron, découvert dans la cave de leur PC de campagne où se trouvent les lignes de téléphone et accusé par Anthony R. DiFruscia (l'un des adversaires de Kerry, dont les bureaux se trouvaient dans le même immeuble) d'avoir voulu mettre en danger sa campagne, il gagne les primaires. Les charges contre Cameron Kerry sont abandonnées un an plus tard. Lors de l'élection générale, Kerry se présente contre le candidat républicain Paul W. Cronin, et l'indépendant Roger P. Durkin. Le Lowell Sun, journal le plus populaire du district, se positionne contre lui, l'accusant d'opportunisme car il a déménagé seulement quelques mois auparavant dans la région. Le manque de soutien de la population et la défection de Durkin en faveur de Cronin, lui font perdre l'élection et entamer ce qui sera sa « traversée du désert » en politique.

Déçu par ses échecs politiques, Kerry décide que le meilleur moyen de continuer une carrière publique est d'étudier le droit. Il intègre en 1973 le Boston College Law School à Newton, au Massachusetts. Il est diplômé en 1976, réussit son examen du barreau et intègre le cabinet du procureur du comté de Middlesex, John J. Droney. Dès 1977, il est promu premier assistant du procureur. Il se distingue en gagnant plusieurs procès importants et en lançant plusieurs projets destinés à traiter de manière plus efficace les problèmes de crimes et de témoignages. En 1979, il démissionne du cabinet du procureur et monte son propre cabinet avec l'un de ses collègues. Le cabinet porte le nom de Kilvert & Forbes, d'après les noms de famille de leurs mères respectives. Il ouvre parallèlement un magasin de cookies et muffins dans le quartier de Quincy Market à Boston, qu'il vend en 1988.

Bien que son aventure privée soit un succès, John Kerry est toujours intéressé par l'activité publique, et décide de se présenter au poste de lieutenant gouverneur du Massachusetts en 1982. Il remporte les primaires démocrates et le siège, pendant que Michael Dukakis gagne le siège de gouverneur. Le poste de lieutenant gouverneur implique peu de responsabilités, mais Dukakis délègue de nombreux dossiers à Kerry, notamment sur l'environnement. Lorsque le sénateur du Massachusetts, Paul Tsongas, annonce en 1984 qu'il démissionne pour raisons de santé, Kerry décide de briguer le poste. Il remporte de justesse les primaires, et bien que le pays ait opéré un glissement vers les républicains suite à la réélection de Ronald Reagan, il remporte le siège de sénateur. Lors de son discours d'intronisation en 1985, Kerry souligne le fait que sa victoire implique que le Massachusetts « rejette la politique de l'égoïsme et la notion que les femmes puissent être traitées comme des citoyens de seconde classe ».

Le 18 avril 1985, quelques mois après son arrivée au Sénat, John Kerry part au Nicaragua avec Tom Harkin, sénateur de l'Iowa, pour y rencontrer le président, Daniel Ortega. Bien qu'Ortega ait été élu démocratiquement, les liens qu'il entretient avec l'URSS et Cuba en font un personnage polémique aux États-Unis, et le voyage est critiqué. L'opposition au gouvernement sandiniste est menée par les Contras, groupe paramilitaire soutenu par la CIA. Kerry et Harkin s'adressent aux deux parties et servent de médiateurs à Ortega, qui par leur truchement propose un cessez-le-feu en échange de l'abandon du soutien américain aux Contras. L'offre est déclinée par le gouvernement Reagan et taxée d'« initiative propagandiste » destinée à influencer le vote imminent à la Chambre des Représentants d'une aide de 14 millions de dollars en faveur des Contras, mais Kerry se dit « prêt à prendre le risque ». L'aide n'est pas votée par la Chambre, mais le lendemain du résultat, Ortega accepte un prêt de 200 millions de dollars de la part de l'Union soviétique. Six semaines plus tard, les États-Unis votent l'attribution d'une aide de 27 millions de dollars aux Contras.

En avril 1986, John Kerry et le sénateur démocrate Christopher Dodd proposent qu'une commission d'enquête soit montée concernant les implications des Contras dans le trafic de cocaïne et de marijuana. En marge de la commission, Kerry et ses proches commencent leur propre enquête et publient le 14 octobre un rapport dénonçant les activités illégales du Lieutenant-Colonel Oliver North et d'un réseau impliquant le NSC (National Security Council) et la CIA destinées à livrer des armes aux rebelles nicaraguayens. Kerry accuse North et certains membres de l'administration présidentielle d'avoir apporté leur soutien financier aux Contras et de leur avoir livré des armes illégalement, sans l'autorisation du Congrès. Le rapport de Kerry entraîne une série d'enquêtes s'étalant sur plusieurs années qui aboutissent au scandale de l'Irangate.

Dans son élan, Kerry élargit son champ d'investigation et s'intéresse à l'implication des États-Unis à Cuba, en Haïti, aux Bahamas, au Panama et au Honduras. En 1989, il publie un rapport dénonçant le laxisme de l'administration Reagan dans la lutte contre la drogue au profit d'autres objectifs de politique extérieure. Le rapport dénonce entre autres la politique de l'autruche pratiquée par le gouvernement américain dans les années 1980 face à la corruption et aux agissements dans le milieu de la drogue du dictateur panaméen Manuel Noriega, qui soutient les Contras. Kerry est taxé de « théoricien de la conspiration », mais dix ans plus tard, l'inspecteur général de la CIA rend publics des rapports confirmant ses dires.

Pendant leur enquête sur l'affaire Noriega, Kerry et ses proches trouvent des raisons de penser que la BCCI (Bank of Credit and Commerce International), basée au Pakistan, facilite le trafic de drogue de Noriega et aide au blanchiment de l'argent qui résulte de ce trafic. Suite à cela, une enquête est menée et la BCCI est fermée en 1991. En décembre 1992, Kerry et le sénateur Hank Brown, républicain du Colorado, publient The BCCI Affair, qui relate le scandale et prouve que la BCCI était liée à des organisations terroristes, et confirme l'implication dans le dossier du Ministère de la Justice, du Trésor Public, des Douanes et de la Banque Fédérale, ainsi que de lobbyistes influents et de la CIA.

Dans leur rapport, Kerry et Brown condamnent l'administration Bush et notamment Robert Mueller alors procureur général pour son manque de rapidité dans le traitement de l'affaire. Kerry par ailleurs est critiqué de toutes parts pour n'avoir pas dénoncé de façon plus virulente les démocrates impliqués dans l'affaire, et par les démocrates pour avoir dénoncé certains de leurs membres. John Kerry a entériné et proposé des centaines de projets de loi, notamment concernant les PME, l'éducation, les vétérans et les prisonniers de guerre ou les disparus au combat, le terrorisme et la protection des ressources marines. John Kerry préside le Comité de campagne sénatorial du Parti Démocrate de 1987 à 1989. Il est réélu au Sénat en 1990, 1996 et 2002. Son mandat actuel prend fin en janvier 2015. En 2003 et 2004, John Kerry s'impose face à nombre de ses rivaux démocrates, parmi lesquels le sénateur John Edwards, l'ancien gouverneur du Vermont Howard Dean et le général Wesley Clark. Il remporte ainsi les primaires au sein du parti démocrate pour se présenter contre George W. Bush. Le 6 juillet 2004, il annonce officiellement le choix de John Edwards comme colistier.

Une controverse éclata lors de la campagne en raison de l'appui de Kerry au mouvement pro-choix. De confession catholique, un évêque américain menaça de le priver des sacrements. En 2007, le pape Benoît XVI a déclaré à ce sujet que de tels représentants politiques s'étaient d'eux-mêmes excommunié de l'Église. Le lendemain de l'élection du 2 novembre, John Kerry reconnaît sa défaite auprès de George W. Bush alors qu'il reste des bulletins provisoires devant être contrôlés dans l'Ohio, estimant que ceux-ci ne suffiraient pas à inverser le résultat du vote. George W. Bush qualifie son geste d'élégant. John Kerry évite ainsi que soit réitérée la critique portée contre les États-Unis suite aux comptages effectués en Floride, lors de l'élection présidentielle de 2000. En 2006, Kerry mena une campagne nationale active pour soutenir les candidats démocrates lors des élections de mi-mandats. Partisan d'un calendrier de retrait des soldats américains d'Irak, il refusa de soutenir Joseph Lieberman lors des primaires démocrates du Connecticut avant d'apporter son soutien à son adversaire, le candidat démocrate anti-guerre Ned Lamont (finalement battu par Lieberman en novembre 2006).

Le 24 janvier 2007, il a annoncé qu'il ne briguerait pas l'investiture démocrate pour la prochaine présidentielle de 2008. Le 10 janvier 2008, il a apporté son soutien à Barack Obama pour les primaires démocrates de l'élection présidentielle de 2008. John Kerry n'a donc pas soutenu John Edwards, qui a été son colistier sur le ticket démocrate en 2004. Le 21 décembre 2012, John Kerry est nommé par le président Barack Obama à la tête du Département d'État (équivalent américain du ministère des Affaires étrangères), en remplacement d'Hillary Clinton. Après avoir été confirmé par un vote du Sénat le 29 janvier par 94 voix pour et 3 contre, il prend ses fonctions le 1er février 2013. Il cesse à la même date d'exercer son mandat de sénateur du Massachusetts.

John Kerry mesure 1,94 m. Il aime la planche à voile, le surf, le hockey, la chasse, le rock et joue de la basse. Il parle le français couramment et a des connaissances solides de l'allemand. Ses films préférés sont Casablanca et Géant, il aime les biscuits aux pépites de chocolat et possède un canari dont le nom est « Sunshine ». En 2003, on lui diagnostique un cancer de la prostate, dont le traitement est un succès. À ce jour la fortune de Kerry et de sa femme est estimée à près d'un milliard de dollars, ce qui fait de John Kerry le sénateur le plus riche des États-Unis. Il est en effet l'héritier de plusieurs des membres de la famille Forbes, et Teresa de celle des Heinz (des ketchups Heinz). Membre en règle de la société Skull and Bones des anciens de l'Université Yale. Kerry a en outre coécrit un livre sur l'environnement, avec son épouse, paru aux États-Unis à la mi-mars 2007.

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