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Ricord Auguste

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Auguste Ricord, surnommé "il commandante" ou "Mr Héroïne", est connu pour avoir été l'un des principaux trafiquants de la French Connection dans les années 1950 et 1960. 

Ricord Auguste

Proche d'Henri Lafont (chef de la Carlingue), Ricord avait travaillé pour la Gestapo française en tant qu'homme de main sous le régime de Vichy. Ayant fui en Amérique du Sud à la Libération, le truand montera un trafic d'héroïne à destination des États-Unis transitant par le Mexique et surtout il mettra en place les premiers laboratoires de transformation d'opium à Marseille (peut-être avec une partie de l'argent de la "carlingue"). Mais il niera toute sa vie, même à ses amis, avoir touché au commerce de la drogue. Il sera arrêté en 1972 à Salomé de Bahia au Brésil pour ensuite être extradé aux États-Unis où il purgera une lourde peine de prison. Il sera condamné à 22 ans de prison et il en purgera 10. Peu après sa sortie, en 1983, il retournera au Paraguay. Il y mourra en 1985.


Rodriguez Pedotti Andrés

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Andrés Rodriguez Pedotti (Borja, le 19 juin 1923 - New York, le 21 avril 1997) était un militaire et homme politique paraguayen, qui fut président du Paraguay du 3 février 1989 au 15 août 1993. 

Rodriguez Pedotti Andrés

Fils d'un forgeron d'origine espagnole, membre du Parti libéral, et d'une ouvrière agricole italienne, il entre en 1942 à l'École militaire d'Asunción, et connaît une ascension rapide dans la hiérarchie militaire. Sous-lieutenant en 1946, il est colonel en 1964, et général en 1970. Lié à la tendance traditionaliste du parti Colorado, il est l'un des proches du président Alfredo Stroessner. Il s'enrichit considérablement grâce à la contrebande et au trafic de drogue (on le soupçonne même d'avoir été à la tête du cartel du Paraguay). Il se fait construire de nombreux palais dans ses immenses propriétés privées.

À la surprise de nombreux observateurs, à l'aube du 3 février 1989, le général, commandant le corps d'armée d'Asuncion, la capitale, renverse le président Alfredo Stroessner (76 ans), qui avait gouverné le pays pendant trente-cinq ans et dont l'état de santé s'était aggravé depuis 2 ans. Il annonce que sa prise de pouvoir a pour but de mettre fin à l'incertitude, au nom de la « défense du catholicisme » et de l'ordre national. En tant que président de la junte militaire, il prend alors la tête du gouvernement, avec le soutien de l'Église catholique romaine et du gouvernement des États-Unis qui apprécient sa politique anticommuniste. Une élection présidentielle est annoncée pour le 1er mai 1989. L'opposition de gauche descend dans la rue pour l'acclamer.

Dès le 7 février, il prend le pouvoir directement en main : il limoge une cinquantaine d'officiers supérieurs qu'il remplace par des militaires acquis à sa cause, et fait emprisonner Alfredo Stroessner avec plusieurs membres de son gouvernement, avant de l'envoyer quelques jours plus tard à Brasilia où celui-ci résida jusqu'à sa mort, le 16 août 2006. Il dissout le Congrès, qu'il juge trop corrompu, et légalise tous les partis politiques à l'exception des communistes. En outre, il lève toutes les interdictions pesant sur la presse, et abolit la peine de mort et la loi martiale. Comme promis, il organise des élections pluralistes le 1er mai 1989, auxquelles il est candidat. Il permet la participation de plusieurs partis politiques, notamment le Parti libéral radical authentique, et le Parti de la révolution févriériste. Rodríguez est élu avec plus de 74 % des voix, et le Parti Colorado reste donc au pouvoir. Cependant l'opposition dénonce des bourrages d'urnes.

Sur le plan économique, il applique les idées néolibérales, propose la création du Mercosur auquel se joignent l'Argentine, le Brésil et l'Uruguay. Il met un terme à la crise économique qui avait frappé le pays au cours des années 1980, en privatisant de nombreuses entreprises publiques ; la croissance moyenne du PIB est de 3,5 % pendant son mandat. Le 20 juin 1992, il promulgue une nouvelle constitution, d'orientation plus démocratique, qui vient remplacer celle du 25 août 1967, conçue par Stroessner. En 1993, un autre membre du Parti Colorado, l'ingénieur Juan Carlos Wasmosy Monti, lui succède, devenant le premier président civil de l'histoire du Paraguay. Rodríguez renonce également à ses fonctions militaires, et obtient un siège de sénateur à vie. Il meurt au Methodist Hospital de New York en 1997, d'un cancer du côlon.

Sarti Lucien

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Lucien Sarti, né vers 1931 en Corse et mort le 27 avril 1972 à Mexico (Mexique), est une figure du milieu marseillais, autant comme trafiquant de drogue que tueur à gages pour le compte de la French connection.

Sarti Lucien

Sur son lit de mort, l'ancien agent de la CIA Howard Hunt l'a nommé comme étant l'une des personnes ayant tiré sur le président John Fitzgerald Kennedy lors de son assassinat en 1963 à Dallas, cette hypothèse étant une des nombreuses théories sur l'assassinat de Kennedy. Il travailla pour Auguste Ricord, un trafiquant de la French connection à Marseille. Il fut tué par la police de Mexico en 1972.

Loutrel Pierre

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Pierre Loutrel (1916-1946), plus connu sous le nom de « Pierrot le fou », fut le premier malfaiteur français désigné comme ennemi public et l'un des meneurs du Gang des Tractions Avant. Particulièrement violent, alcoolique et déséquilibré, il se rendit coupable d'un nombre significatif de vols, d'extorsions, d'agressions et d'attaques à main armée. Il est soupçonné de onze meurtres, dont plusieurs de gendarmes et de policiers.

 

Loutrel Pierre

Né le 5 mars 1916 dans une famille paysanne aisée de Château-du-Loir, dans la Sarthe, Pierre Bernard Loutrel aurait pu reprendre la ferme familiale mais il s'engage à seize ans comme mousse sur un navire de commerce. Complexé par sa petite taille (1,68 m), c'est ainsi qu'il se frotte aux milieux interlopes des ports dans lesquels il fait escale. Débarqué pour insubordination à Marseille, il tente vainement d'entrer dans la bande de Carbone et Spirito. Il y est arrêté pour cambriolage et envoyé en prison. Libéré, il est contraint d'effectuer son service militaire dans les bataillons d'infanterie légère d'Afrique (les Bat d'Af') et son régiment disciplinaire basé à Foum Tataouine. Il y est confronté à d'autres voyous mais réussit à se faire respecter. Il y fait la connaissance de Jo Attia, autre futur grand truand.

Loutrel est démobilisé en 1938. Il gagne Paris où il travaille comme garçon de café tout en faisant des cambriolages. Il rencontre Marinette Chadefaux, de son vrai nom Jacqueline Lafferrière, qui deviendra sa maîtresse. Avec elle il prend en gérance un bar-hôtel. En 1941, Loutrel rejoint la Gestapo française, dite Carlingue, plus particulièrement l'équipe de René Launay dit "le grand René", avenue Foch, dont la mission est de repérer les agents français travaillant pour les services britanniques. Les membres de la Carlingue sont des malfaiteurs qui se sont mis au service de l'occupant allemand. Ils trafiquent avec la Wehrmacht, la Gestapo, l'Abwehr et les bureaux d'achat allemands en France. Ils pourchassent les résistants et s'enrichissent en pratiquant le marché noir, l'extorsion et la confiscation des biens des juifs. Loutrel sympathise avec Henri Fefeu et Abel Danos, autres gangsters.

Jusqu'en 1944, il est membre occasionnel de la Carlingue. Il travaille surtout en franc-tireur, protégé par l'immunité que lui offre son appartenance à la Gestapo. Rackettant les boîtes de nuit, provoquant des bagarres, il se forge une réputation de voyou incontrôlable en se livrant à plusieurs assassinats, parfois gratuits. On le voit dans les cabarets en compagnie des actrices Ginette Leclerc et Milly Mathis. Ses accès d'éthylisme sont fréquents. On le surnomme "le Louf" ou "le Dingue". En juin 1944, à la suite d'une tentative d'extorsion au bar Le Chaplin, rue Vavin, l'inspecteur de police Henri Ricordeau tente d'intervenir. Il est roué de coups, enlevé et grièvement blessé par Loutrel et ses complices qui finissent par l'abandonner en forêt de Clamart. L'inspecteur en réchappera. C'est le début de la sinistre renommée de Loutrel. La police française proteste auprès des autorités d'occupation, qui consentent à la laisser mener ses investigations. Loutrel, cependant, n'est pas arrêté. Sentant le vent tourner, « Pierrot le fou » rejoint Toulouse en juillet 1944. Sous le nom de lieutenant d'Héricourt, il intègre le réseau Morhange. 

Créé peu après l'armistice par l'adjudant-chef Marcel Taillandier, le réseau ou groupe Morhange fait partie des Services secrets militaires français. Il s'agit d'une équipe d'anciens militaires de carrière à qui la direction du contre-espionnage a notamment confié la mission de liquider les espions allemands et leurs collaborateurs français dans le Sud-Ouest. Au total, 93 agents de l'Abwehr, de la Gestapo et des "traîtres" seront exécutés par le groupe. Le 11 juillet 1944, Taillandier et son adjoint Léo Hamard sont tués par les Allemands. Pierre Rous prend le commandement du réseau, qui a perdu 34 de ses membres, tués ou arrêtés. Il cherche des hommes de main et se fait présenter Loutrel. Celui-ci accomplit plusieurs missions pour le groupe, notamment l'exécution d'un officier allemand à la terrasse d'un café de Toulouse.

Puis, avec Henri Fefeu et Raymond Naudy, il renoue avec le banditisme en pratiquant le pillage et l'extorsion au détriment d'anciens collaborateurs. Loutrel est arrêté, incarcéré à la prison Saint-Michel en octobre 1944 mais rapidement libéré. Il aurait été recruté par la Direction générale des études et recherches (DGER, service de renseignement français) qui lui aurait commandité l'assassinat en Espagne du plus gros trafiquant en France occupée, Mandel dit Michel Szkolnikoff. Le cadavre de celui-ci fut découvert en partie calciné en juin 1945 dans la campagne à une trentaine de kilomètres de Madrid. Selon l'historien Jacques Delarue, il serait décédé d'une crise cardiaque à l'occasion d'une tentative d'enlèvement menée par le commissaire Robert Blémant, de la DGER, qui souhaitait le ramener en France pour qu'il y soit jugé.

Loutrel remonte à Paris, retrouve Jo Attia qui est rentré de déportation. Avec Attia, Naudy, Fefeu, Georges Boucheseiche, Marcel Ruart (Ruard) et Abel Danos, il forme le célèbre Gang des Tractions Avant, spécialisé dans les braquages menés à bord des fameuses Tractions avant Citroën. Entre février et novembre 1946, il commettra une quinzaine d'attaques à main armée dans la région parisienne, sur la Côte d'Azur et en Provence, accumulant un butin impressionnant. À la même époque, l'actrice Martine Carol dira avoir été victime d'un enlèvement puis d'une tentative de viol de la part de Pierrot le Fou. Dans des conditions mal définies, elle l'aurait rencontré dans une boîte de nuit parisienne puis l'aurait suivi à bord de sa Delahaye; après avoir résisté à ses avances, elle aurait été tabassée puis abandonnée en banlieue par Loutrel. Le lendemain, celui-ci lui aurait adressé une corbeille de fleurs pour s'excuser. Le gang des Tractions Avant échappera à la police dans des conditions rocambolesques lors du siège de Champigny.

Le 6 novembre 1946, Loutrel est blessé durant le braquage d'une bijouterie parisienne, rue Boissière, après avoir grièvement blessé le commerçant qui se défendait. Il semblerait que, fortement alcoolisé, il se soit tiré accidentellement une balle dans le bas-ventre, mais il n'est pas impossible que la blessure ait été causée pendant l'agression. Ses complices Jo Attia et Georges Boucheseiche le font hospitaliser dans une clinique de l'avenue Diderot. Trois jours plus tard ils l'extraient de la clinique pour le conduire chez un complice à Porcheville où il succombe à ses blessures. Grâce au recoupement d'informateurs, la police ne retrouve son corps, enterré par ses complices sur une île de la Seine en face de Porcheville, que trois ans plus tard. Ce n'est que le 1er juillet 1951 que le tribunal de Mantes rendra un jugement définitif de décès. Sa maîtresse Marinette Chadefaux disparut peu de temps après sa mort. Selon Roger Borniche, elle aurait été assassinée par Boucheseiche et Attia qu'elle rendait responsables de la mort de Loutrel et qu'elle menaçait de dénoncer.

Blémant Robert

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Robert Léon Arthur Blémant dit Monsieur Robert, (1911-1965) a été commissaire membre des ST/DST et des Services Secrets militaires, ayant effectué des actes considérés comme « extraordinaires » il est le « seul capable d'effectuer certaines missions périlleuses » durant la guerre. Durant cette période d'après guerre il est devenu un homme influent du Milieu dans les années 1947-1965 tout en étant en relation avec le SDECE dans des missions spéciales. Il est mort assassiné en 1965.

Blémant Robert

Il naît le 13 mars 1911 à Valenciennes dans une famille de notables locaux. Son père, Louis Blémant, est bâtonnier de l'ordre des avocats du barreau de Lille. Après de courtes études de droit à Lille, Robert s'engage dans les Spahis ou il pratique la boxe et l'équitation. En décembre 1931, il entre dans la police judiciaire et commence à faire ses classes dans les brigades mobiles de Lille comme inspecteur.  En février 1938, reçu au concours de commissaire de police, il est nommé à Lille où il est muté à la DST (Direction de la surveillance du territoire)en qualité de commissaire spécial. Ses chefs ont pour nom Guy Schlesser et Paul Paillole qui ne tarissent pas d'éloge devant ce chasseur d'espions allemands, traqueur redoutable qui ne comprend pas toujours la courtoisie et la discipline militaires dont font preuve ses supérieurs. Paillole écrit : Les procédures le répugnent et les demi-mesures le révoltent.

Blémant est direct, ardent, impitoyable. Ainsi il propose d'éliminer une prise faite en toute illégalité et que le général Gamelin, commandant en chef des armées ordonne de relâcher et de reconduire avec civilités. Il s'agit d'Hermann Brandl, un agent allemand qui fait de l'espionnage à Bruxelles sous le pseudonyme d'Otto. Otto et Blémant se rerouveront car Brandl sera à la tête du bureau d'achat, situé à l'hotel Lutetia, chargé d'organiser le pillage de la France avec l'aide de la bande à Lafont, recruté par la Gestapo, établie rue Lauriston. Pour Blémant, l'armistice ne change rien. Il veut continuer la lutte et l'Allemand reste l'ennemi. En juillet 1939, avec ses parents et sa soeur, il rejoint Marseille ou il prend le poste de chef adjoint. C'est une ville qu'il connait pour y avoir servi une année, juste le temps d'en avoir pris la mesure et de bâtir un réseau d'informateurs. Il y achète une villa en bord de mer. Marseille est à cette époque une ville étrange dont la guerre stimule le trafic portuaire : les quai regorgent de marchandises et le port permet de quitter le continent.

Tout y est curieux : de nombreux truands ont été affectés sur place, l'acteur Fernand Contandin, soldat du Train des équipages, est cantonné dans la cour de son unité après avoir provoqué une émeute lors de son premier tour de garde. On y croise Louis Jouvet, Henri de Montherlant, Blaise Cendrars, André Breton, Claude Lévi-Strauss, Golo Mann, Max Ernst, Samson François, Darius Milhaud... mais également Paul Carbone et François Spirito qui sont les chefs incontestés de Marseille. En été 1940, Henri Frenay rédige le premier manifeste qui appelle à former une armée secrète pour laquelle il recrute des militaires de l'armée d'armistice et des démobilisés. Le 1er juillet 1940, à Marseille, Paul Paillole cré l'entreprise des Travaux Ruraux (TR) qui sert de couverture au contre-espionnage français. Elle travaille avec avec les Bureaux des menées antinationales (BMA) couverture de l'ancien service de renseignements militaires, proche de la DST ou est versé Blémant que les allemands ont inscrit sur leur liste noire.Le but des TR (Travaux Ruraux) est d'éliminer les agents et espions ennemis en Zone Libre et qui pulllent à Marseille. Le TR agit pour la Résistance et concentre son action sur la traque des Nazis, aucune traque de Résistants ne pouvant lui être imputée sauf dans des cas où il était sous le contrôle des RG et où a saboté sa propre action en faisant fuir les résistants traqués, tels que R. Wybot par exemple. Certains auteurs y voient de l'opportunisme et du dédouanement.

Blémant n'est pas un flic comme les autres. Il fréquente les bars de la pègre, ne s'interesse pas aux casses, braquages, macs et opium. Il n'a qu'un objectif; repérer et arrêter les espions. Il a alors l'idée de retourner les voyous, ou d'infiltrer ceux qui soutiennt la politique de collaboration avec l'Allemagne c'est à dire Paul Carbone et François Spirito, les agents de Simon Sabiani. A l'automne 1940, Robert Blémant a recruté Louis Raggio et Pierre Rousset, des truands qui veulent se racheter. En novembre 1940 il effectue sa première arrestation : un couple de suspect allemands dont l'interrogatoire, musclé, confirmera que ce sont des espions. La Commission d'Armistice Allemande, proteste, vichy tergiverse, Blémant à désormais une certitude; plutôt que d'arrêter, il faut éliminer, par un tragique accident ou par un paquet lesté jeté en mer avec des traverses de rails...

Le commissaire Blémant poursuit son recrutement, comme le fait le camp ennemi, et avec les même méthodes sauf que la Gestapo offre en plus de l'argent, des passe-droits et des affaires (souvent louches). Il recrute ainsi en particulier grâce à Louis Raggio; Joseph Renucci alias Jo, Mathieu Zampa, Alphonse Alsfasser, Emile Buisson, Mémé Guérini et son clan... , auquel il ne promet qu'une chose : flinguer les Boches et leurs agents. De Marseille, il s'interesse aux activités de Henri Lafont qui roule à Paris en Bentley blanche et dont Lucien Rebatet décrit ainsi le repaire de la rue Lauriston : Dès la porte, on plonge en plein film de gangsters. Partout des types aux gueules effrayantes, de vrais figurants pour Scarface, gardant les couloirs, les pieds sur les tables dans des enfilades de pièces, plusieurs en bras de chemise, des pétards longs comme ça sur la hanche... En janvier 1941, il recrute Abel Danos, dit le Mammouth, agent double idéal dont rêve Blémant et Paillole. Mais Danos leur échappera et s'intégrera totalement à la bande à Lafont. Tout en étant aux ordres de Vichy Blémant multiplie les contacts avec les réseaux de résistance avec :

  • Roger Warin dit Wybot futur directeur de la DST qui assure la liaison avec Londres.
  • Le commandant Pierre Fourcaud, agent de la France libre qui crée les réseaux Brutus, Radis et Fleurs.
  • Gaston Defferre, que ses camarades socialistes surnomment le dandy blanc appuyé par les frères Guérini.
  • En octobre 1942, Blémant enlève un policier révoqué qui a rejoint la bande de la rue Lauriston. René Bousquet, secrétaire général de la police de Vichy, demande alors l'arrestation de Blémant dont la Gestapo a mis la tête à prix. Des voyous patriotes le cachent, le conduisent à Vichy où Paul Paillole lui conseille de se rendre à Alger. Lorsqu'il y arrive, après avoir séjourné plusieurs mois dans les prisons espagnoles, la donne à changé; les Américains ont débarqués en Afrique du Nord, les Allemands ont envahi la zone Sud et la surveillance du territoire a été dissoute. Blémant se retrouve chargé de la protection et de la sécurité personnelle du général Giraud. Néanmoins sa participation fut active lors des opérations du débarquement de Provence et il reçu de nombreuses décorations au terme de la guerre.​

Mais cette époque de la guerre affecte R. Blémant, aussi dégouté par les querelles politiques et le peu de reconnaissance qui lui vaut son action (car il est soupçonné d'avoir été Giraudiste) que fasciné par le milieu marseillais qu'il a "utilisé" pendant la guerre et avec qui il a fini par se compromettre petit à petit. À la libération, les frères Antoine et Mémé Guérini, figures montantes du milieu de l'époque, sont blanchis par leurs actions de résistance contre l'envahisseur nazi. De plus, ils sont proches de Gaston Defferre. De son côté, Blémant est nommé responsable de la Surveillance du Territoire du Sud-Est. En 1949, Robert Blémant obtient l'autorisation d'exploiter les « grands jeux ». Il investit dans le « Paris Montmartre », un des plus beaux cabarets de Marseille. A l'intérieur on peut y trouver une réduction du célèbre Moulin Rouge. Son ascension est fulgurante. L'ex-commissaire devient propriétaire, plus ou moins directement et plus ou moins totalement, de trois cabarets: un à Marseille (le drap d'or de Marseille), un à Paris sur les Champs Elysées (le drap d'or). C'est à cette époque qu'il décide d'investir dans le Grand Cercle, 12 rue de Presbourg à Paris, un établissement dit de "Grand jeu" où les mises sont sans limites, tout comme les profits. Il investit sous le prête nom de Gilbert Zenatti (non truand), les autres investisseurs sont: Antoine Peretti, Jean-Baptiste Andréani et Marcel Francisci.

A partir de 1962, des faits-divers comme le mitraillage du « Grand Cercle », la tentative de meurtre d'Andréani perturbent leurs alliances respectives. Le 30 mars 1964, cette situation atteint son paroxysme avec le braquage de la clientèle et de la caisse du « Grand Cercle ». Les braqueurs finissent en y mettant le feu. Andréani pense que ces faits sont la marque de Robert Blémant qui veut récupérer le « Grand Cercle ». Cette divergence de point de vue, et le fait que Robert Blémant prend de plus en plus de poids dans Marseille, agace profondément les Guérini. Antoine décide de son élimination en 1965 malgré l'opposition de Mémé. Le 15 mai 1965, en fin d'après midi, route départementale N°15 entre Pélissanne et Lançon-Provence, à quelques kilomètres à l'est de Salon de Provence, deux rafales de pistollet-mitrailleur MAT49 sont tirées d'une voiture. Le conducteur d'une Mercedes blanche s'écroule, touché par quatre balles dont deux à la tête. La femme à ses coté est lègèrement blessée. Un travail de professionnel, un contrat. La victime est Robert Léon Arthur Blémant' dit Monsieur Robert agé de 54 ans.

Drama celebrates man who tried to kill Adolf Hitler

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New film looks at the life of Georg Elser, a 36-year-old carpenter who nearly killed the dictator in 1939.

Christian Friedel, centre, as Georg Elser

Christian Friedel, centre, as Georg Elser

He was a lone operator who built and planted a bomb that, had it exploded just minutes earlier, might have changed world history.

Now a new drama celebrates Georg Elser, the 36-year-old carpenter who had the foresight to try to kill Adolf Hitler in 1939. The film, 13 Minutes – which was the tantalising time gap between Hitler’s earlier than scheduled departure from a Munich beer hall due to heavy fog and the explosion of the bomb – pays homage to a largely unsung hero.

“I wanted to set a cinematic monument to Elser, who deserves to be given the status of a proper hero,” said the director, Oliver Hirschbiegel, who is best known for his 2004 hit film Downfall, about the final days of Hitler, but had a flop with a biopic about Princess Diana.

The film, which has premiered at the Berlin film festival, dramatises Elser’s dogged and elaborate work to install his sophisticated bomb by spending up to 35 nights in the Bürgerbräukeller in Munich before Hitler’s appearance there on 8 November. He made a hole in the brickwork behind the speaker’s rostrum, creeping out in the mornings with the rubble in a small case. His last act was to install a twin-clock mechanism to trigger the detonator.

The bomb went off, killing eight people. But Elser’s plan to take Hitler’s life failed, because the Nazi leader, who was attending the beer hall with other prominent Nazis including Goebbels, Heydrich, Hess and Himmler, had to leave early when plans to fly back to Berlin were thwarted because of heavy fog and he had to take the train instead.

Even though there are monuments to Elser in Germany, he has never achieved anything like the same sort of household-name status as Claus Schenk Graf von Stauffenberg, also 36, the German army officer and aristocrat who was executed for leading the failed July 1944 plot to assassinate Hitler.

“A skewed picture of Elser has been delivered up for years,” said Hirschbiegel, largely due to Nazi propaganda, which suggested everything from Elser having worked with British intelligence to the Nazis deliberately having contracted him to fail, to give the impression that they were protected by providence.

“He was seen as a strange misfit, a rogue and, most particularly, a member of the working class. That made him seem less brilliant and interesting than an aristocrat,” Hirschbiegel said.

Elser, who had communist sympathies but was not a member of the party, was Germany’s “first Nazi resistance fighter, who in 1939 was already clear-sighted enough to plan an assassination,” he added.

Comparing Elser to the US National Security Agency whistleblower Edward Snowden, he said: “Like Snowden, he had no personal vested interest, simply an inner need to act for the greater good for which he risked his own life. I hope this film will now give Elser the honour and the respect that he deserves, so that he’ll be at least on a par with Stauffenberg.”

13 Minutes switches between Elser’s previous idyllic life in the Swabian Alps, including his relationship with his girlfriend, Else, who knew nothing of his plot, and his brutal interrogation by the Gestapo, whose torture methods included beating him and putting metal rods under his finger nails as well as feeding him exceedingly salty herring, drugging him and hypnotising him. But despite Hitler’s refusal to believe he had operated alone, his torturers failed to get Elser to admit that he was part of a wider plot.

He was imprisoned in Dachau, where he was executed five years later, weeks before the end of the second world war.

The film-makers revealed that even now Elser’s descendants, some of whom still live in his native village in Swabia, in south-western Germany, which due to its Nazi affiliations does not come off well in the film, are reluctant to laud his achievements.

“Some of them still remain bitter about the fact that they were ostracised because of their relationship to him, with many of them having been sent to the front to fight,” said the screenplay writer, Fred Breinersdorfer, who contacted the family during his research. “They do not recognise him as the man who had the balls to say ‘we must do something’.”

Christian Friedel, the actor who plays Elser, said he had spoken to the carpenter’s nephew, who had given interesting insight into his uncle’s modus operandi.

“He told me that during the year he spent planning and plotting his bomb, nobody had a clue as to what he was up to – he managed to keep it completely to himself”.

The film-makers justified the detail of the often lengthy torture scenes, saying they thought it was important because similar systematic torture methods are still widespread in many countries.

“There are detailed protocols in which the Nazis wrote down their methods of torture,” said Breinersdorfer. “Those same methods are still used elsewhere in the world today”.

The Bürgerbräukeller no longer stands, but a pavement plaque in Munich marks the spot where Elser hid his bomb.

 

Hitler Adolf

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Adolf Hitler (20 avril 1889 à Braunau am Inn , Autriche – 30 avril 1945 à Berlin) était un homme politique et chef d'État allemand.

Hitler Adolf

Il est notamment connu en tant que fondateur du nazisme . Convaincu, selon ses propres écrits dans Mein Kampf , d'être désigné par le destin , il s'engage en politique fin 1918. Brillant orateur et propagandiste hors pair, il mobilise rapidement de nombreux partisans. Il adhère en 1919 au DAP, futur NSDAP (ou parti nazi). S'appuyant sur les revendications allemandes à l'issue de la Première Guerre mondiale (en dénonçant le Traité de Versailles ), puis sur les conséquences de la crise économique des années 1930 , il accède à la Chancellerie d'Allemagne le 30 janvier 1933. En quelques mois, de janvier à juillet 1933 , la République de Weimar bascule dans la dictature et la terreur. À la fois Reichspräsident et Reichskanzler (Président et Chancelier du Reich) après le plébiscite du 19 août 1934 , il devient Reichsführer (Chef du Reich). Il viole le Traité de Versailles en réarmant l'Allemagne , en occupant et en annexant des territoires, avec la complicité passive des puissances européennes qui redoutent une nouvelle guerre. Sous ses ordres, l'armée allemande attaque la Pologne le 1er septembre 1939 , ce qui déclenche la Seconde Guerre mondiale.

Parallèlement à sa politique d'agression nationaliste, il met sur pied l'un des plus grands génocides de l'Histoire. Il ordonne ainsi l'élimination des handicapés, des Tziganes , des homosexuels , des franc-maçons , des communistes , des résistants , des multirécidivistes, des Témoins de Jéhovah , des asociaux, et, conformément à ce qu'il laisse entrevoir dans Mein Kampf , l'extermination systématique des Juifs. Principal instigateur de la «  Solution finale  », il est responsable de la mort d'environ 5 millions d'êtres humains dans les camps de concentration et les camps d'extermination , ainsi que lors des tueries de masse sur le front de l'Est par les Einsatzgruppen . Adolf Hitler naît le 20 avril 1889 dans l'auberge Gasthof zum Pommer , Vorstadt Nr. 219 , à Braunau am Inn , une petite ville de Haute-Autriche près de la frontière austro - allemande . Il est le quatrième des six enfants d' Alois Hitler et de Klara Pölzl . La plupart des enfants meurent en bas âge ; seule sa sœur cadette Paula († 1960 ) lui survivra.

Alois Hitler , le père d'Adolf, est douanier. Né hors mariage le 7 juin 1837 , Alois porte d'abord le nom de famille de sa mère, Maria Anna Schicklgruber , mais le 6 juin 1876 , il est légitimé et obtient un an plus tard le droit de porter le nom « Hitler ». Adolf n'utilisera jamais d'autre patronyme, et « Schicklgruber » ne resurgira que plus tard chez ses opposants politiques. L'arbre généalogique d'Adolf Hitler laisse cependant planer de fortes suspicions de consanguinité. L'incertitude relative à ses origines n'est pas sans conséquence. Ainsi après l' Anschluss en 1938 , il fera détruire Döllersheim , le village natal de son père, en le transformant en place de tir. L'enfance d'Adolf se passe sous la stricte discipline d'un père âgé, fonctionnaire retraité dès 1895 . Dans son ouvrage Am Anfang war Erziehung (traduit en français sous le titre C'est pour ton bien ), Alice Miller analyse les liens entre cette éducation répressive et la suite de la biographie de Hitler. Le 3 janvier 1903 , son père meurt, suivi le 21 décembre 1907 par sa mère qui succombe à un cancer du sein . Élève médiocre à partir de son entrée à la Realschule de Linz (lycée), Hitler refuse de suivre la voie paternelle. Mais il échoue par deux fois à l'examen d'entrée de l'Académie des Beaux-Arts de Vienne en 1907 et 1908 . Autodidacte, grand lecteur et admirateur de la musique de Richard Wagner , il développe un intérêt profond pour l' architecture .

Il enchaîne les petits boulots, vivant dans une misère constante durant cinq ans. Plus tard, dans Mein Kampf  il écrira : « Cinq années pendant lesquelles je dus, comme manœuvre d'abord, ensuite comme petit peintre, gagner ma subsistance, maigre subsistance, qui ne pouvait même pas apaiser ma faim chronique. Car la faim était alors le gardien fidèle qui ne m'abandonna jamais, la compagne qui partagea tout avec moi. Chaque livre que j'achetai eut sa participation ; une représentation à l'opéra me valait sa compagnie le jour suivant ; c'était une bataille continuelle avec mon amie impitoyable. J'ai appris cependant alors comme jamais avant. Hors mon architecture, hors les rares visites à l'Opéra, fruit de mes jeûnes, je n'avais d'autre joie que des livres toujours plus nombreux. » Adolf Hitler assiste aux séances du Parlement autrichien, il écrira plus tard son mépris pour la démocratie et le parlementarisme . Il étudie les thèses pangermanistes et observe l'influence de la politique sur les masses. Au printemps 1913 , pour éviter son enrôlement dans l'armée de l' Empire austro-hongrois , État multiethnique qu'il exècre, il s'enfuit à Munich et vit en vendant ses peintures de paysages. Sa tentative d'échapper à la conscription est remarquée, mais, après avoir été refusé lors d'un examen médical à son retour en Autriche (pour constitution « trop faible »), il retourne à Munich . En 1914 , exalté par l'entrée en guerre de l' Allemagne , Hitler s'engage comme volontaire. Il se bat sur le front ouest dans le 16e régiment d'infanterie bavarois . Soldat enthousiaste, il est apprécié de ses pairs et supérieurs, qui lui refusent toutefois un avancement, jugeant qu'il ne possède pas les qualités d'un chef. Il remplit pendant presque toute la durée de la guerre la mission d' estafette entre les officiers.

Fin septembre 1916 , sa division part pour la bataille de la Somme . Hitler est blessé une première fois à la cuisse, le 7 octobre. Il rentre se faire soigner en Allemagne, à l'hôpital de Beelitz, près de Berlin . Après une affectation à Munich , il revient sur le front des Flandres. Dans la nuit du 13 au 14 octobre 1918 , sur une colline du sud de Werwick, près d' Ypres ( Belgique ), son unité subit un bombardement britannique au gaz moutarde . Touché aux yeux, il est évacué vers l'hôpital de Pasewalk , en Poméranie . Hitler est décoré de la Croix de fer 1 re classe (distinction rarement accordée à un soldat engagé mais facilement octroyée à une estafette , du fait de ses contacts avec les officiers) pour avoir accompli le dangereux transport d'une dépêche. Ironiquement, cette décoration lui est remise sur recommandation d'un officier juif. Alors que l'Allemagne est sur le point de capituler, la révolution gagne Berlin et la Kaiserliche Marine se mutine. Le Kaiser Guillaume II abdique et part pour les Pays-Bas avec sa famille. Le socialiste Philipp Scheidemann proclame la République. Deux jours plus tard, le nouveau pouvoir signe l' armistice . De son lit d'hôpital, Hitler est anéanti par cette annonce. Il affirme dans Mein Kampf y avoir eu une vision patriotique. À sa sortie d'hôpital en novembre 1918 , il retourne dans son régiment de Munich . Plus tard, il écrira que la guerre avait été « le temps le plus inoubliable et le plus sublime ».

Hitler Adolf

La Bavière est alors entre les mains d'un gouvernement révolutionnaire, la Räterepublik (« République des conseils ») ; sa caserne est dirigée par un Soviet (« conseil »). Dégoûté, Hitler quitte Munich pour Traunstein . Cependant, en 1919 , alors que le pouvoir est hésitant entre communistes du KPD et sociaux-démocrates du SPD , Hitler se fait élire délégué de sa caserne, une première fois lorsque le pouvoir en Bavière est aux mains du SPD, puis une seconde fois en tant que délégué adjoint sous l'éphémère régime communiste (avril-mai 1919), juste avant la prise de contrôle de Munich par les troupes. Hitler n'a pas, pour autant adhéré à ces partis, et il probable que les soldats connaissaient ses opinions politiques nationalistes réelles. Dans Mein Kampf , Hitler donne de cet épisode un récit plutôt elliptique, mais assez clair quant à sa vision du monde : « En mars 1919 , nous étions de retour à Munich . La situation était intenable et poussait à la continuation de la révolution. La mort d' Eisner ne fit qu'accélérer l'évolution et conduisit finalement à la dictature des soviets , pour mieux dire, à une souveraineté passagère des Juifs, ce qui avait été originairement le but des promoteurs de la révolution et l'idéal dont ils se berçaient.

Au cours de cette nouvelle révolution de soviets, je me démasquai pour la première fois de telle façon que je m'attirai le mauvais oeil du soviet central. Le 27 avril 1919 , je devais être arrêté, mais les trois gaillards n'eurent point le courage nécessaire en présence du fusil braqué sur eux et s'en retournèrent comme ils étaient venus. Quelques jours après la délivrance de Munich , je fus désigné pour faire partie de la Commission chargée de l'enquête sur les événements révolutionnaires dans le 2e régiment d'infanterie. Ce fut ma première fonction active à caractère politique. » Hitler reste dans l'armée jusqu'au 31 mars 1921 et est chargé de surveiller un groupuscule politique, le Parti ouvrier allemand ( Deutsche Arbeiterpartei , DAP). Remarqué lors de l'une de ses interventions, il finit par y adhérer, et le transforme en NSDAP Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei (« Parti National Socialiste des Travailleurs Allemands »). En avril 1921 , il devient le chef du parti. Du fait de ses talents d'organisateur et d'orateur, le parti gagne rapidement en popularité.

Les 8 et 9 novembre 1923 , il conduit le coup d'État avorté connu comme le Putsch de la brasserie . Le NSDAP est aussitôt interdit. Arrêté, Hitler est accusé de conspiration contre l'État et condamné pour « haute trahison » le 1 er avril 1924 à cinq ans de réclusion criminelle, qu'il purge à la prison de Landsberg am Lech . Pendant sa détention, il écrit Mein Kampf ( Mon combat ), autobiographie et manifeste politique. Après seulement 13 mois de détention et malgré l'opposition déterminée du procureur Stenglein , il bénéfice d'une libération anticipée le 20 décembre 1924.Craignant d'être expulsé vers l'Autriche , Hitler renonce à la nationalité autrichienne le 30 avril 1925 . Devenu apatride , et bien qu'il soit interdit de parole en public jusqu'au 5 mars 1927 , il reconstruit son parti et retrouve une certaine popularité. C'est de cette époque que date l'entrée en scène de Joseph Goebbels , l'un de ses plus fidèles soutiens. En 1928 , le NSDAP semble pourtant marquer le pas et peine à remonter la pente : seuls 2,6% des votants lui accordent leur confiance aux élections législatives du 28 mai .

Mais l'instabilité politique (décès de Gustav Stresemann, chute du chancelier Hermann Müller , remplacé par le gouvernement conservateur et autoritaire de Brüning du Zentrum ) et surtout les conséquences catastrophiques de la crise de 1929 sur l'économie allemande très dépendante des États-Unis , apportent au NSDAP un succès foudroyant et imprévu aux élections du 14 septembre 1930  : avec 18,3% des voix et 107 sièges, le parti nazi devient le second du Reichstag ). Le septennat du président Hindenburg se terminant le 5 mai 1932 , la droite et le Zentrum , afin d'éviter de nouvelles élections, proposent de renouveler tacitement le mandat présidentiel. L'accord des Nazis étant nécessaire, Hitler exige la démission du chancelier Brüning et de nouvelles élections parlementaires. Hindenburg refuse. Le 22 février 1932 , Joseph Goebbels annonce la candidature d'Adolf Hitler à la Présidence de la République. Le 26 février , Hitler est opportunément nommé Regierungsrat , fonctionnaire d'État, ce qui lui confére automatiquement la nationalité allemande.

Après une campagne électorale sans précédent sur le plan de la propagande , Hitler obtient 30,1% des voix au premier tour le 13 mars 1932 et 36,8% au second tour en avril. Hindenburg est réélu. Lors des scrutins régionaux qui suivent l'élection présidentielle le NSDAP renforce ses positions. En 1932 , la situation se dégrade sur les plans économique et social (plus de 6 millions de chômeurs à la fin de l'année). L'agitation et l'insécurité politique sont à leur comble. Le gouvernement est incapable de réunir une majorité. Engagé dans un bras de fer avec Hitler, le président Hindenburg refuse toujours de le nommer chancelier . Toutes les tentatives de conciliations échouent. Même la baisse de popularité du NSDAP aux élections de novembre n'entame en rien sa détermination. Hitler est nommé à la Chancellerie de la République de Weimar le 30 janvier 1933 , avec le soutien de la droite organisé par l'ancien Chancelier Franz von Papen avec l'implication du Parti populaire national allemand . Le DNVP est dirigé par le magnat nationaliste de la presse Alfred Hugenberg , qui espère être ainsi avec Papen en mesure de contrôler le nouveau chancelier. Cependant le DNVP ne représente que 8 % des voix alors que les nazis en ont 33,1 %. Hitler obtient le soutien de l'armée, déborde ses partenaires, et met en route la Gleichschaltung (la « Mise au pas ») de l' Allemagne . L'incendie du Reichstag , le 27 février , lui permet de limiter les libertés civiles et d'éliminer ses opposants politiques, notamment les députés communistes du KPD, malgré l'illégalité de leur arrestation.

Le NSDAP remporte les élections du 5 mars 1933 avec 43,9 % des suffrages. Le 23 mars , le Reichstag vote la Loi des pleins pouvoirs ( Ermächtigungsgesetz ) accordant à Hitler les pouvoirs spéciaux pour quatre ans. C'est le début du durcissement du régime : les syndicats et partis politiques sont progressivement dissous à partir du mois de mai. Le 14 juillet , le NSDAP devient parti unique. Le 30 juin 1934 , durant la Nuit des longs couteaux , fort du soutien bienveillant de l'armée, le Chancelier fait assassiner plusieurs de ses partisans et de ses anciens ennemis politiques. Parmi eux Gregor Strasser et Ernst Röhm , chef de la SA. La mort du président Hindenburg le 2 août marque la fin de la République de Weimar . En vertu de la Constitution, le Chancelier exerce temporairement les pouvoirs du président défunt. Le même jour, le Reichstag vote une loi de fusion des deux fonctions en une seule : Hitler devient Führer und Reichskanzler. La popularité du Führer provient notamment de son opposition au Diktat de Versailles , des succès diplomatiques et des succès économiques obtenus (notamment une importante réduction du chômage) par sa politique de réarmement. Encore qu'il ne faille pas oublier ni les conditions sociales et politiques dans lesquelles les améliorations économiques ont été obtenues, ni les pénibles situations de pénurie alimentaire et le manque de devises dès 1935 . L'adhésion des Allemands à sa politique (et plus encore à sa personne) fut importante, surtout au début. Le 2 janvier 1939 , il est élu Homme de l'année 1938 par le Time Magazine.

La diplomatie du Troisième Reich est essentiellement conçue et dirigée par Hitler en personne. Ses ministres des Affaires étrangères successifs ( Konstantin von Neurath puis Joachim von Ribbentrop ) relayent ses directives sans faire preuve d'initiatives personnelles. La diplomatie hitlérienne, par son jeu d'alliances, d'audaces, de menaces et de duperies, est un rouage essentiel des buts stratégiques que poursuit le Führer. En octobre 1933 , Hitler retire l'Allemagne de la Société des Nations et de la Conférence de Genève sur le désarmement, tout en prononçant des discours pacifistes. Sur la lancée, il obtient le rattachement de la Sarre à l'Allemagne par un plébiscite, le 13 janvier 1935 , avec 90,8% de oui. En 1935 , Hitler viole le Traité de Versailles , qui était destiné entre autres à empêcher l'Allemagne de rester une puissance militaire, en rétablissant la conscription et en lançant un programme de réarmement massif, créant notamment des forces navales ( Kriegsmarine ) et aériennes ( Luftwaffe ). En juin 1935 , Londres et Berlin signent un accord naval, qui autorise le Reich à devenir une puissance maritime. En mars 1936 , Hitler ordonne la remilitarisation de la Rhénanie , violant une nouvelle fois une clause du Traité de Versailles . C'est un coup de bluff : Hitler a donné comme consignes à ses troupes de se retirer en cas de riposte de l'armée française. Cependant, bien que l'armée allemande, à ce moment-là soit bien plus faible que ses adversaires, ni les Français ni les Anglais ne jugent utile de s'opposer à la remilitarisation. Le succès est éclatant pour Hitler.

Hitler AdolfHitler Adolf

En juillet 1936 , Hitler apporte son soutien aux insurgés nationalistes du général Franco lors de la Guerre d'Espagne . Il fait parvenir des avions de transports pour permettre aux troupes coloniales du Maroc espagnol de franchir le détroit de Gibraltar, lors des premiers jours cruciaux de l'insurrection. Tout comme Mussolini, il envoie ensuite du matériel militaire, ainsi qu'un corps expéditionnaire, la Légion Condor, qui permettra de tester les nouvelles techniques guerrières, notamment les bombardements aériens sur les populations civiles, à Guernica en 1937. L'Allemagne nazie et l' Italie fasciste (initiallement hostile sur un sujet comme l' Anschluss ) se rapprochent, une relation décrite par Benito Mussolini comme l' Axe Rome-Berlin , lors de la signature du traité d'amitié d'octobre 1936 . Ce rapprochement a été accéléré par l'éviction de l'Italie de la Société des Nations , suite à son agression contre l'Ethiopie . En mai 1939 , les deux pays signent un traité d'alliance militaire, le Pacte d'Acier. En novembre 1936 , l'Allemagne et le Japon signent le Pacte anti-Komintern , traité d'assistance mutuelle contre une éventuelle agression de l'URSS, auquel se joint l'Italie en 1937 . En septembre 1940 , la signature du Pacte tripartite entre le Troisième Reich, l'Italie et l'Empire du Japon, formalise la coopération entre les puissances de l'Axe pour établir un « nouvel ordre ». Ce pacte oblige l'Allemagne à déclarer la guerre aux États-Unis après l' attaque japonaise sur Pearl Harbor .

Afin de réaliser l' Anschluss , rattachement de l' Autriche au Troisième Reich interdit par le Traité de Versailles, Hitler s'appuie sur l'organisation nazie locale. Celle-ci tente de déstabiliser le pouvoir autrichien, notamment par des actes terroristes. Un coup d'État échoue en juin 1934 , malgré l'assassinat du chancelier Engelbert Dollfuss . L'Italie a avancé ses troupes dans les Alpes pour contrer les velléités expansionnistes allemandes, et les nazis autrichiens sont sévérement réprimés par un régime autrichien de type fasciste. Début 1938 , l'Allemagne est davantage en position de force et est alliée avec l'Italie. Hitler exerce alors des pressions sur le chancelier autrichien Kurt von Schuschnigg , lui sommant, lors d'une entrevue à Berchtesgaden en février, de faire entrer des nazis dans son gouvernement, dont Arthur Seyss-Inquart au ministère de l'Intérieur. Devant la menace croissante des nazis, Schuschnigg annonce en mars l'organisation d'un referendum pour confirmer l'indépendance de l'Autriche. Hitler lance alors un ultimatum exigeant la remise complète du pouvoir aux nazis autrichiens. Le 12 mars, Seyss-Inquart est nommé chancelier, et la Wehrmacht entre en Autriche. Le lendemain, l'Autriche est officiellement rattachée au Reich, ce qui est approuvé par referendum (99% de oui) en avril 1938 .

Le Grossdeutschland (« Grande Allemagne ») était ainsi créé, avec la réunion des deux États à population germanophone. Poursuivant ses objectifs pangermanistes , Hitler menace ensuite la Tchécoslovaquie . Les régions de la Bohème et de la Moravie situées le long des frontières du Grossdeutschland , appelé Sudètes , sont majoritairement peuplées par la minorité allemande de Tchécoslovaquie.  Comme pour l'Autriche, Hitler affirme ses revendications en s'appuyant sur les agitations de l'organisation nazie locale, menée par Konrad Henlein . Le Führer évoque le « droit des peuples » pour exiger de Prague l'annexion au Reich des Sudètes. Bien qu'alliée à la France (et à l' URSS ), la Tchécoslovaquie ne peut compter sur son soutien. Paris veut absolument éviter le conflit militaire, incitée en cela par le refus britannique de participer à une éventuelle intervention. Le souvenir de la Grande Guerre influence également cette attitude : si les Allemands ont développé le désir de revanche, les Français entretiennent quand à eux une ambiance générale résolument pacifiste.

Le 29 septembre 1938 , réunis dans la capitale bavaroise, Adolf Hitler, le président du Conseil français Édouard Daladier, le Premier ministre britannique Neville Chamberlain et le Duce italien Benito Mussolini , signent les accords de Munich . La France et le Royaume-Uni acceptent que l'Allemagne annexe les Sudètes , pour éviter la guerre. En échange, Hitler, manipulateur, assure que les revendications territoriales du Troisième Reich cesseront. Le lendemain, la Tchécoslovaquie , qui avait commencé à mobiliser ses troupes, est obligée de s'incliner. Parallèlement, le Troisième Reich autorise la Pologne et la Hongrie à s'emparer respectivement de la ville de Teschen et du sud de la Slovaquie . Alors que les opinions publiques françaises et britanniques sont enthousiastes, Winston Churchill commente : « Entre le déshonneur et la guerre, vous avez choisi le déshonneur. Et vous allez avoir la guerre. » De fait, Hitler rompt sa promesse quelques mois plus tard.

En mars 1939 , Hitler, lors d'une entrevue à Berlin avec le président tchécoslovaque Emil Hácha (remplacant le président démissionnaire Edvard Beneš ), menace de bombarder Prague si la Bohème et la Moravie ne sont pas incorporées au Reich. Le 15 mars, Hácha cède, et l'armée allemande entre à Prague le lendemain. La Bohème et la Moravie deviennent un protectorat du Reich, dirigé par Konstantin von Neurath à partir de novembre 1939. La Slovaquie proclame son indépendance ; son leader, Jozef Tiso place son pays sous l'orbite allemande. En mettant la main sur la Bohème-Moravie , le Reich dispose par la même occasion d'une importante industrie sidérurgique et notamment des usines Škoda , qui permettent de construire des chars d'assaut. Après l'Autriche et la Tchécoslovaquie , vient le tour de la Pologne . Coincée entre deux nations hostiles, la Pologne de Józef Pilsudski a signé avec le Reich un traité de non-agression en janvier 1934 , pensant ainsi se prémunir contre l' URSS . L'influence de la France, allié traditionnel de la Pologne, en Europe centrale a ainsi considérablement diminué, tendance qui s'est confirmée ensuite avec le démembrement de la Tchécoslovaquie et la désagrégation de la Petite Entente (Prague, Bucarest , Belgrade ), alliance placée sous le patronnage de Paris.

Au printemps 1939 , Hitler revendique l'annexion de la Ville libre de Dantzig . En mars, l'Allemagne a déjà annexé la ville de Memel , possession de la Lituanie . Ensuite, Hitler revendique directement le corridor de Dantzig , territoire polonais perdu par l'Allemagne avec le Traité de Versailles en 1919 . Cette région donne à la Pologne un accès à la mer Baltique et sépare la Prusse orientale du reste du Reich. Le 23 août 1939 , Ribbentrop et Molotov , ministres des Affaires Étrangères de l'Allemagne et l' URSS signent un pacte de non-agression . Ce pacte est un nouveau revers pour la diplomatie française . En mai 1935 , le gouvernement de Pierre Laval avait signé avec l'URSS un traité d'assistance mutuelle , ce qui eut pour conséquence de refroidir les relations de la France avec la Pologne, mais aussi avec les Tories au pouvoir à Londres. Avec le pacte de non-agression germano-soviétique, la France ne peut plus compter sur l'URSS pour menacer une Allemagne expansionniste. En outre, la Pologne est prise en tenaille. L'Allemagne et l'URSS ont convenu d'un partage de leurs zones d'influence : Pologne occidentale pour la première, Pologne orientale ( Polésie , Volhynie , Galicie orientale) et Pays baltes pour la seconde.

Le 30 août 1939 , Hitler lance un ultimatum pour la restitution du corridor de Dantzig . La Pologne refuse. Cette fois-ci, la France et le Royaume-Uni sont décidés à soutenir le pays agressé. C'est le début de la Seconde Guerre mondiale. Une fois la France vaincue en 1940 , Hitler sattellise les pays d'Europe centrale : Slovaquie , Hongrie , Roumanie , Bulgarie . Hitler obtient l'adhésion de la Hongrie et de la Bulgarie, ancien vaincus de la Première Guerre mondiale, en leur offrant respectivement la moitié de la Transylvanie et la Dobroudja , cédées par la Roumanie, où le général pro-hitlérien Ion Antonescu prend le pouvoir en septembre 1940. À partir de juin 1941, Hitler entraîne la Slovaquie, la Hongrie, et la Roumanie dans la guerre contre l'URSS, ainsi que la Finlande , qui y voit une occasion de réparer les torts de la guerre russo-finlandaise . Cependant, Hitler échoue en ce qui concerne l' Espagne franquiste . Comptant sur la reconnaissance du Caudillo qui a gagné la guerre civile espagnole en grande partie grâce à son soutien, il le rencontre à Hendaye le 23 octobre 1940. Hitler espère notamment pouvoir obtenir l'autorisation de Franco pour conquérir Gibraltar et couper les voies de communications anglaises en Méditerranée. Les contreparties exigées par Franco (notamment des compensations territoriales en Afrique du Nord française), dont le pays est par ailleurs ruiné, sont irréalisables pour Hitler, qui souhaite ménager quelque peu le régime de Vichy pour l'amener sur la voie de la collaboration . Celle-ci sera d'ailleurs officialisée le lendemain par Pétain lors de son entrevue avec le Führer à Montoire .

En novembre 1941 , le Grand Mufti de Jérusalem, Amin al-Husseini , rencontre Adolf Hitler et Heinrich Himmler , souhaitant les amener à soutenir la cause nationaliste arabe. Il obtient d'Hitler la promesse « qu'une fois que la guerre contre la Russie et l'Angleterre sera gagnée, l'Allemagne pourra se concentrer sur l'objectif de détruire l'élément juif demeurant dans la sphère arabe sous la protection britannique». Amin al-Husseini relaie la propagande nazie en Palestine et dans le monde arabe et participe au recrutement de combattants musulmans, concrétisé par la création des divisions de Waffen SS Handschar , Kama et Skanderberg , majoritairement formées de musulmans des Balkans. Ce soutien des nazis au Grand Mufti de Jérusalem est contradictoire avec la politique antisémite dans les années 1930, qui a pour conséquence l'émigration d'une grande partie des juifs allemands vers la Palestine . Quant au Grand Mufti, sa stratégie est guidée par le principe selon lequel l'ennemi de ses ennemis (en l'occurence les Anglais et les juifs) doit être son allié.

Du point de vue hitlérien, il s'agit essentiellement d'ébranler les positions de l'empire britannique au Moyen-Orient devant l'avancée de l' Afrikakorps et de permettre le recrutement d'auxiliaires, notamment pour lutter contre les partisans, alors que l'hémorragie de l'armée allemande devient problématique. Hitler a eu de « brillantes » intuitions, lors de la première phase de la Seconde Guerre mondiale . La Wehrmacht applique la Blitzkrieg (guerre éclair, impliquant un emploi massif et concentré des bombardiers et des blindés), qui lui permet d'occuper successivement :

  • la Pologne ( septembre 1939 ),
  • le Danemark ( avril 1940 ),
  • la Norvège (avril- mai 1940 ),
  • les Pays-Bas,
  • le Luxembourg et la Belgique (mai 1940),
  • la France (mai- juin 1940 ),
  • la Yougoslavie ( avril 1941 )
  • et la Grèce (avril- mai 1941 ).

Six de ces pays (Danemark, Norvège, Pays-Bas, Luxembourg, Belgique, Yougoslavie), neutres, sont attaqués par surprise. Hitler a souvent exprimé à ses proches collaborateurs son sentiment selon lequel les traités diplomatiques ou de non-agression qu'il signait au nom de l'Allemagne n'était, pour lui, que des papiers sans réelle valeur, uniquement destinés à endormir la méfiance adverse. Autodidacte en matière de culture militaire, Hitler juge que les généraux de la vieille école dominant la Wehrmacht , souvent issus de l'aristocratie prussienne (généralement méprisée par les nazis qui se considèrent révolutionnaires), sont dépassés par les conceptions de la guerre moderne ( Blitzkrieg , guerre psychologique) et sont d'un tempérament trop prudent. Les succès militaires sont avant tout ceux de jeunes généraux talentueux tels que Heinz Guderian ou Erwin Rommel , qui savent faire preuve d'audace, d'initiatives et ont une conception de la guerre plus novatrice que leurs adversaires.

Toutefois, Hitler lui-même démontre une certaine habileté et audace stratégique. Il est ainsi persuadé que la France ne bougera pas pendant que la Pologne sera envahie, évitant à l'Allemagne de combattre sur deux fronts, ce qui est effectivement le scénario de la drôle de guerre . Il est également en grande partie à l'origine du plan dit " von Manstein ", qui permet, en envahissant la Belgique et la Hollande, de piéger les forces franco-britanniques projetées trop en avant et de les prendre à revers par une percée dans les Ardennes dégarnies, pour isoler le meilleur des troupes adverses acculées à Dunkerque en mai - juin 1940 . Cependant, Hitler ordonne à ses troupes de marquer un arrêt devant le port d'où rembarquent les troupes anglaises, ordre qualifié plus tard de " miracle de Dunkerque ".

La défaite de la France en juin 1940, est l'occasion pour Hitler de profiter d'un véritable triomphe, acclamé par une foule massive à son retour à Berlin. Avant l'invasion de la Russie un an plus tard, l'Allemagne hitlérienne domine l'Europe, occupant la Bohême - Moravie , la Pologne , le Danemark , la Norvège , les Pays-Bas , la Belgique , le Luxembourg , la France , la Yougoslavie et la Grèce. Avec ses succès militaires et la disparition de l'influence française en Europe centrale, la Slovaquie , la Hongrie , la Roumanie (et ses champs de pétrole, obsession continuelle de Hitler durant la guerre) et la Bulgarie , en adhérant au Pacte tripartite au cours de l'année 1940 , tombent dans l'orbite de l'Allemagne, mettant à sa disposition des bases pour de futures actions. Entre juin 1940 et juin 1941 , le seul adversaire de l'Allemagne nazie est le Royaume-Uni appuyé par le Commonwealth . Hitler, plutôt enclin à des relations cordiales avec les Anglais, espère que le gouvernement britannique finira par négocier la paix et ne plus intervenir sur le continent. Hitler compte sur l'action de la Luftwaffe , puis les attaques des sous-marins contre les convois de marchandises ( bataille de l'Atlantique ), pour faire plier le Royaume-Uni.

Mais sur ce point, la détermination de Winston Churchill , qui contraste avec les atermoiements de ses prédecesseurs, contrarie les plans du Führer . Par ailleurs, la guerre sous-marine à outrance rapproche le Royaume-Uni des États-Unis, soucieux de la liberté de commerce et de navigation. Hitler s'avére aussi et surtout être un commandant en chef brouillon et imprévisible, dédaigneux de l'opinion de son état-major. Il peut compter sur la très grande servilité de celui-ci, et en premier lieu du chef de l' OKW (haut commandement des forces armées), Wilhelm Keitel. Chez Hitler, un manque fréquent de réalisme se double souvent d'impairs stratégiques. Sa première grosse erreur a sans doute été d'ouvrir un deuxième front, en envahissant l'immense URSS sans avoir terminé la guerre contre le Royaume-Uni . Persuadé d'avoir une tâche monumentale qu'il aura du mal à réaliser en une seule vie, il souhaite attaquer l'URSS, adversaire principal et doctrinal, dans des délais rapides. En outre, le Führer est inconscient de bien des problèmes du front. Accueillant très mal les mauvaises nouvelles ou qui ne correspondent pas à ses plans, ses subordonnés hésitent à les lui transmettre.

Au lancement de l'opération Barbarossa contre l' URSS en juin 1941, Hitler, considérant que l' Armée rouge s'écroulera rapidement, envisage d'atteindre avant la fin de l'année une ligne Arkhangelsk - Astrakhan . Il divise son armée en trois groupes :

À ce dispositif s'ajoutent les alliés finlandais au Nord, hongrois et roumains au Sud, ces derniers étant considérés comme peu fiables par Hitler et son état-major. En août 1941, Hitler donne la priorité à la conquète de l'Ukraine, objectif économique avec ses terres céréalières et ses mines, par le GAS. Ce faisant, il oblige le GAC à stopper, alors qu'il était parvenu à 300 kilomètres de Moscou et qu'il avait déjà parcouru plus du double en un mois. L'offensive sur ce secteur reprend en octobre, mais ce contretemps fait intervenir un adversaire redoutable : l'hiver russe. Hitler a négligé ce facteur autant qu'il a sous-estimé, du fait de sa haine des Slaves et du communisme, la qualité des troupes soviétiques. L'arrivée de troupes fraîches de Sibérie leur permet de dégager Moscou et de faire reculer les Allemands, mal préparés aux dures conditions climatiques. La Wehrmacht a alors perdu 700 000 hommes (tués, blessés, prisonniers), soit un quart de son effectif sur ce front. En décembre 1941, après l'échec des Allemands devant Moscou , Hitler prend directement le commandement de la Wehrmacht sur le front russe, évinçant le général von Brauchitsch . Pendant l'offensive d'été en Russie du Sud en 1942 , il répète l'erreur de l'année précédente en divisant un groupe d'armée en deux, le rendant ainsi plus vulnérable. Le groupe A se dirige vers le Caucase et ses champs de pétrole , le groupe B se dirige vers Stalingrad .

Jusqu'à la débâcle de 1945, Hitler ordonne continuellement à ses troupes, sur quelque front que ce soit, de ne pas reculer, en dépit des rapports de force largement en faveur des Soviétiques ou des Alliés, ou des conditions du terrain, qu'il ne constate jamais sur place. Cette attitude est particulièrement flagrante lors de la bataille de Stalingrad , quand il refuse à l'armée encerclée de Paulus la permission d'opérer une retraite. De nouveau, il refuse d'évacuer l'Afrique du Nord, prise en tenaille par les Américains et les Anglais, malgré les conseils de Rommel lors de la campagne de Tunisie en février - mai 1943 . Ces deux refus de retraiter coûte à chaque fois environ 250 000 tués ou prisonniers à l'armée allemande. Lors de la bataille de Normandie , Hitler retarde l'envoi de Panzerdivisionen pour rejeter les forces alliées, pensant que l' opération Overlord est une diversion et que le vrai débarquement doit avoir lieu dans le Pas-de-Calais , ce qui était d'ailleurs l'objectif de l' opération Fortitude , intoxication des services secrets alliés.

En août 1944 , il ordonne au général von Kluge d'effectuer une contre-attaque à Mortain pour sectionner la percée des troupes américaines à Avranches . Cependant, les troupes allemandes engagées dans cette opération ne peuvent avancer jusqu'à leurs objectifs en raison des bombardements alliés massifs, et elles sont prises dans une nasse refermée par Patton et Montgomery , dans la poche de Falaise où 50 000 Allemands sont fait prisonniers. Paris est libérée quelques jours plus tard, intacte, bien que le Führer eut ordonné sa destruction. La capitale de la Pologne n'a pas la même chance, car après l' insurrection de Varsovie , en août- septembre 1944 , plus du tiers de la ville est rasée sur ordre personnel d'Hitler. Hitler a échappé à plusieurs tentatives d'assassinat. En novembre 1939, il a évité en prenant le train une bombe placée dans son avion par Johann Georg Elser . Au fur et à mesure que l'issue de la guerre se précisait dans le sens d'une défaite, plusieurs gradés militaires ont comploté avec des civils pour éliminer Hitler. Bien que les Alliés aient exprimé le choix d'une reddition sans condition lors de la conférence d'Anfa , en janvier 1943 , les conjurés espèrent renverser le régime afin de négocier un règlement politique du conflit.

Parmi eux, l'amiral Wilhelm Canaris , chef de l' Abwehr (services secrets), Karl Gördeler , l'ancien maire de Leipzig, ou encore le général Ludwig Beck . Ce dernier, après la défaite de Stalingrad, met en marche le complot sous le nom d' opération Flash , mais la bombe placée le 13 mars 1943 dans l'avion de Hitler, en visite sur le front de l'Est , n'explose pas. Le 20 juillet 1944 , à la Wolfsschanze , Hitler est blessé dans un attentat lors d'une tentative de coup d'État d'officiers organisée par Claus Schenk von Stauffenberg , qui est durement réprimée. Compromis, les maréchaux Erwin Rommel et Günther von Kluge sont obligés de se suicider, tandis que l'amiral Canaris, est envoyé dans un camp de concentration. Les ordres de Hitler à ses troupes deviennent de plus en plus irréalistes compte tenu de l'écrasante supériorité de l' Armée rouge et des Alliés . Les réunions entre Hitler et son chef d'état-major (depuis juillet 1944) Heinz Guderian sont de plus houleuses, et ce dernier fini par être renvoyé le 28 mars. Devant ses proches, Hitler déclare que les "armes miracles" (dont les V1 , V2 et les premiers chasseurs à réaction Messerschmitt Me 262 ) vont renverser la situation, ou que les Alliés arrêteront de combattre le Troisième Reich pour s'attaquer à l' URSS .

Dans les derniers mois du conflit, Hitler, dont la santé décline rapidement, n'apparait plus en public et reste la plupart du temps à Berlin. C'est Joseph Goebbels , le chef de la propagande , par ailleurs commissaire à la défense de Berlin et responsable de la Volksturm , qui se charge d'exhorter les troupes et les foules. Convaincu que l'Allemagne ne pourra survivre à une défaite devenue inéluctable, Hitler ordonne le 19 mars 1945 la destruction des industries, des installations militaires, des magasins, des moyens de transport et de communications. Cet ordre ne sera pas respecté. Albert Speer , ministre de l'armement et architecte du Reich, a prétendu devant le tribunal de Nuremberg qu'il avait pris les mesures nécessaires pour que les directives de Hitler ne soient pas accomplies par les gauleiters. Le 30 avril 1945 , alors que l' Armée rouge encercle Berlin, Adolf Hitler se suicide en compagnie d'Eva Braun qu'il venait d'épouser, dans le Führerbunker . Dans son testament politique, il écarte Hermann Göring et Heinrich Himmler , qu'il accuse de trahison. Le premier est accusé d'avoir tenté de le renverser et le second d'avoir négocié en secret avec les Alliés. Il désigne l'amiral Karl Dönitz comme successeur. Son corps est incinéré par son chauffeur Erich Kempka et son aide de camp Otto Günsche , dans un cratère de bombe près du bunker.

Hitler et les Juifs

Hitler avait présenté ses thèses raciales et antisémites dans son livre Mein Kampf ( Mon combat ), rédigé en 1924 , lors de son incarcération dans la forteresse de Landsberg, après son putsch raté de Munich . Si son succès fut modeste dans un premier temps, il fut tiré à plus de 10 millions d'exemplaires traduits en seize langues jusqu'en 1945, référence de l'orthodoxie nazie du Troisième Reich. Dans ce livre, Hitler expose ses théories racistes, impliquant une inégalité et une hiérarchie des « races », et son aversion particulière envers les Slaves , les Tsiganes , et surtout les Juifs . Présentés comme des « races inférieures », ils sont qualifiées d' Untermenschen (sous-hommes). Dans la fantasmagorie hitlérienne, les juifs sont une « race » de « parasites » ou de « vermine » dont il faut débarasser l'Allemagne. Il les rend responsables de l'effondrement de l'arrière et de la défaite allemande en 1918 , ainsi que de la décadence culturelle, physique, sociale, de la prétendue civilisation aryenne. Mein Kampf recycle donc la thèse du complot juif déjà développée dans les Protocoles des Sages de Sion . Hitler puise son antisémitisme et ses théories raciales dans des idéologies de son temps. À Vienne , durant sa jeunesse, les juifs, bien intégrés dans l'élite, sont souvent accusés de la décomposition de l'empire d' Autriche-Hongrie .

La haine des juifs est exacerbée par la défaite de la Première Guerre mondiale . Concernant ses idées sur les races humaines, Hitler les tient du livre Die Grundlagen des neunzehnten Jahrhunderts (« Génèse du dix-neuvième siècle », 1899) du théoricien britannique d'expression allemande Houston Stewart Chamberlain , dont les thèses reprenaient elles-mêmes celles de l' Essai sur l'inégalité des races humaines (1853) du racialiste français Gobineau  ; il s'inspire également du darwinisme social de Herbert Spencer tel que le prônait la Deutsche Monistbund (« Ligue moniste allemande ») fondée par Ernst Haeckel. Hitler reprend aussi dans Mein Kampf les vieilles doctrines pangermanistes de création d'un « espace vital » allemand ( Lebensraum ) en Europe de l'Est. Selon cette doctrine, les territoires habités par des Allemands doivent être unifiés. Puis, ils doivent être élargis, car trop étroits par rapport aux besoins matériels de leurs populations, et dans une position stratégique inconfortable entre des puissances hostiles à l'ouest et à l'est. Hitler cible également deux adversaires fondamentaux : les communistes et la France, considérée comme dégénérescente (car métissée de juifs et de noirs des colonies), et contre qui l'Allemagne doit se venger de l'humiliant Traité de Versailles .

Adolf Hitler fut obsédé par l'idée fallacieuse de pureté d'une prétendue « race » aryenne, la « race » supérieure dont les Allemands étaient censés être les meilleures représentants, tout comme les autres peuples nordiques (Norvégiens, Danois, Suédois). La notion de « race » aryenne devait être présentée comme une donnée scientifique, et des recherches anthropologiques ou des cours d'université furent menés dans ce sens (Himmler créa un institut scientifique, l' Ahnenerbe ). En fait, les Aryens étaient un groupe de peuplades nomades vivant en Asie Centrale au IIIème millénaire av. JC et sans liens avec les Allemands. Toujours est-il que la notion d'« aryen » devient avec Hitler un ensemble de valeurs fantasmagoriques que ces scientifiques nazis ont tenté de justifier par de prétendues données objectives. La « race aryenne » est assimilée aux canons esthétiques de l'homme germanique grand, blond et athlétique, tel que le représenta Arno Breker , le sculpteur favori d'Hitler. Parallèlement, Hitler développe un intérêt particulier pour le paganisme nordique pré-chrétien, plus conforme à ses théories raciales qu'un christianisme trop humaniste. La religion des dieux Wotan et Thor avait notamment été glorifiée par les opéras de Richard Wagner, dont Hitler était un fervent admirateur. Heinrich Himmler fut le fidèle hitlérien qui poussa le plus loin cette passion, et on retrouve ce symbolisme mythologique dans l'uniforme et les rituels des SS , « chevaliers noirs » du Troisième Reich .

Dans l'Allemagne nazie, les juifs étaient naturellement exclus de la communauté du peuple allemand ( Volksgemeinschaft ). Le 1 er  avril 1933 , les docteurs, avocats et commerçants juifs sont l'objet d'une vaste campagne de boycott, mise en œuvre notamment par les SA . Ces milices créées par Hitler avaient déjà perpétré, dès le début des années 1920, des actes de violences contre les juifs. Le 7 avril , deux mois après l'arrivée d'Hitler au pouvoir, la Loi « pour le rétablissement d'une fonction publique professionnelle » exclut les juifs de tout emploi dans les gouvernements (sauf les anciens combattants et ceux qui étaient en service depuis plus de dix ans). Le 15 septembre 1935 , Hitler, officialisant un antisémitisme d'État jusque là modéré, proclame les lois de Nuremberg , comprenant les lois « pour la protection du sang et de l'honneur allemand » et « sur la citoyenneté du Reich ». Celles-ci interdisent aux juifs l'accès aux emplois de la fonction publique et aux postes dans les universités, l'enrôlement dans l'armée ou la pratique de professions libérales. Ils ne peuvent plus avoir de permis de conduire. Les juifs sont déchus de leur nationalité allemande et les mariages mixtes ou les relations sexuelles entre juifs et Allemands sont également interdits. L'objectif est la ségrégation complète entre le peuple allemand et les juifs, ce qui est valable également pour les écoles, le logement ou les transports en commun. En 1937, une "loi d'aryanisation" vise à déposséder les juifs des entreprises qu'ils possèdent. Incités par ces mesures, les juifs allemands émigrent masssivement : environ 400 000 départs en 1933-1939 en comptant les Autrichiens (sur environ 660 000), vers les Amériques, la Palestine ou l'Europe de l'Ouest.

Dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938 , c'est un véritable pogrom , la Nuit de cristal , qu'organise Joseph Goebbels à la demande d'Hitler, le prétexte étant l'assassinat à Paris d'un diplomate du Reich par un juif allemand. Les magasins juifs sont saccagés et la plupart des synagogues sont incendiées. Près de 30 000 juifs sont internés dans des camps de concentration ( Dachau , Buchenwald , Sachsenhausen ). À la suite de ces évènements, la communauté juive, tenue pour responsable des violences, est sommée de payer une amende de un milliard de marks . Les biens des juifs sont massivement spoliés. À noter que parmi les Allemands entrés en résistance, très peu l'ont fait en raison de ces mesures antisémites. La majorité de la population allemande, aidée en cela par la propagande de Goebbels ou Streicher , était convaincue de l'existence d'une "question juive". Ce conditionnement permettra la participation de nombre d'entre eux à l'extermination des juifs.

L'allusion à l'extermination physique des juifs dans Mein Kampf fait encore débat dans la communauté des historiens. Certains d'entre eux signalent que ce projet n'est pas explicitement décrit dans ce livre, d'autres analysent la haine des juifs qui y est contenue comme suffisamment alarmante. Si on peut imaginer que le projet d'extermination totale des juifs a pu germer dans l'esprit d'Hitler et de ses séides assez tôt, il ne semble pas qu'il y ait eu un plan précis pour passer à l'acte avant la guerre, et rien n'indique qu'initiallement, il était prévu par les dirigeants nazis que ce devait être la finalité des premières mesures antisémites. Cependant, d'après les mots du procureur général américain Robert Jackson lors du procès de Nuremberg , « la détermination à détruire les juifs a été une force qui à chaque moment a cimenté les éléments de la conspiration ». Les dirigeants nazis ont longtemps envisagé, parmi d'autres « solutions » comme la création de zones de relégation, d'expulser l'ensemble de la communauté juive allemande sans l'exterminer, mais aucune phase de réalisation concrète n'a été enclenchée. Des projets d'installation des juifs en Afrique ( Plan Madagascar ) ont notamment été envisagés. Le déclenchement de la guerre radicalise les persécutions antisémites au sein du Troisième Reich. La prolongation de la guerre contre le Royaume-Uni ne permet plus d'envisager ces déportations, de même que l'idée d'un déplacement des juifs d'Europe en Sibérie est abandonnée.

Adolf Hitler et Rudolf Hess - Reinhard HeydrichAdolf Hitler et Rudolf Hess - Reinhard Heydrich

Adolf Hitler et Rudolf Hess - Reinhard Heydrich

L'occupation de la Pologne en septembre 1939 a placé sous contrôle allemand plus de 3 000 000 de juifs. Ceux-ci sont rapidement parqués dans des ghettos , dans les principales villes polonaises. L'attaque contre l' URSS , à partir du 21 juin 1941 , place sur un même plan la conquète du Lebensraum et l'éradication du « judéo- bolchévisme  ». Des unités de la SS , les Einsatzgruppen , souvent secondées par des unités de la Wehrmacht , fusilleront sommairement plus d'un million de juifs sur le front de l'Est. Le 20 janvier 1942 , lors de la conférence de Wannsee , quinze responsables du Troisième Reich, sous la présidence du chef du RSHA Reinhard Heydrich , élaborent la «  solution finale au problème juif  » ( Endlösung der Judenfrage ), soit l'extermination totale des juifs en Europe. Hitler n'a jamais formellement écrit un ordre, mais ces décisions respectaient l'orientation générale de ses objectifs. Himmler , Heydrich et Göring ont prit la part la plus importante dans la mise en place administrative de la Shoah au sommet de l'État. Sur le terrain, l'extermination des juifs a été souvent le fait d'initiatives locales, d'officiers de la SS. Deux proches collaborateurs d'Hitler, Hans Frank , gouverneur général de la Pologne , et Alfred Rosenberg , ministre des Territoires de l'Est, y ont également pris une part active. Lors de l'été 1942, Himmler retient le procédé d'exécution massive par les chambres à gaz testé à Auschwitz . Au total, près de 1 700 000 juifs, surtout d'Europe centrale et orientale, ont été gazés à Sobibor , Treblinka , Belzec , Chelmno et Maïdanek . Dans le camp de concentration et d' extermination d' Auschwitz-Birkenau , 1 000 000 de juifs ont périt.

Le génocide des Tsiganes ou Porajmos est une autre conséquences des théories raciales nazies. Le Troisième Reich mit sur pied l'Office central pour la lutte contre le péril tsigane. Considérés à la fois comme « asociaux » et racialement inférieurs, les Tsiganes d'Europe furent déportés vers les camps de concentration et d'extermination de la Pologne. Seule la tribu des Sinti échappa à ce sort, étant censée n'être point « abâtardie » (paradoxalement, les Tsiganes sont originaire du nord de l' Inde , berceau de la race aryenne pour les nazis). Pendant la Seconde Guerre mondiale, 240 000 Tsiganes (sur 700 000) furent exterminés en Europe (essentiellement à l'Est et dans les Balkans ), en grande partie avec le concours des collaborateurs des territoires occupés. L'extension du Lebensraum allemand devait fatalement se réaliser aux dépens des population slaves repoussées vers l'Est. Pour Hitler, la Pologne , les Pays baltes et l' Ukraine devaient être traitées comme des colonies. À ce sujet, Hitler aurait dit, selon Hermann Rauschning , en 1934 : « Ainsi s'impose à nous le devoir de dépeupler, comme nous avons celui de cultiver méthodiquement l'accroissement de la population allemande. Vous allez me demander ce que signifie "dépeuplement", et si j'ai l'intention de supprimer des nations entières ? Eh bien, oui, c'est à peu près cela. La nature est cruelle, nous avons donc le droit de l'être aussi ».

Les populations non germaniques sont expulsées des territoires annexés par le Troisième Reich après la défaite de Varsovie en 1939 , et sont dirigées vers le Gouvernement général de la Pologne , entité totalement vassalisée. Dès octobre 1939, l'Office central de sécurité du Reich ( RSHA ), programme la « liquidation physique de tous les éléments polonais qui ont occupé une quelconque responsabilité en Pologne [ou] qui pourront prendre la tête d'une résistance polonaise ». Sont visés les prêtres, les enseignants, les médecins, les officiers, les fonctionnaires et les commerçants importants, les grands propriétaires fonciers, les écrivains, les journalistes, et de manière générale, toute personne ayant effectué des études supérieures. Des commandos SS sont chargés de cette besogne. Ce traitement extrêmement dur aura causé la mort de près de 2 200 000 Polonais. En comptant les 3 000 000 de juifs polonais, c'est environ 15% de la population civile polonaise qui a disparu pendant la Seconde Guerre mondiale. Avec l'invasion de l'URSS, la répression contre les slaves prend une tournure plus massive, bien que certaines populations, notamment les nationalistes ukrainiens aient été initiallement disposées à collaborer contre le régime stalinien . Le traitement des prisonniers soviétiques capturés par les Allemands a été particulièrement inhumain : 3 700 000 d'entre eux sur 5 500 000 meurent de faim, d'épuisement ou de maladie. Les commissaires politiques sont systématiquement abattus. Les actions des partisans sont l'occasion de représailles impitoyables, aussi bien en URSS qu'en Yougoslavie. Environ 11 500 000 civils soviétiques meurent ainsi pendant la Seconde Guerre mondiale .

Hitler Adolf

Les doctrines raciales nazies impliquaient également d'« améliorer le sang allemand ». Des stérilisations massives, appliquées avec le concours des médecins, furent ainsi entreprises dès 1934 , portant sur près de 400 000 « asociaux » et malades héréditaires. Par ailleurs, 5000 enfants trisomiques , hydrocéphales ou handicapés moteurs disparaissent. Avec la guerre, un vaste programme d' euthanasie des malades mentaux est lancé sous le nom de code «  Action T4  », sous la responsabilité directe de la chancellerie du Reich et de Karl Brandt , médecin personnel d'Hitler. Hitler assure en 1939 l'impunité aux médecins sélectionnant les personnes envoyées à la mort, libérant ainsi des places dans les hôpitaux pour les blessés de guerre. Comme pour les juifs, les victimes sont gazées dans de fausses salles de douche. Malgré le secret entourant ces opérations, l'euthanasie est condamnée publiquement par l'évêque de Münster en août 1941 . Elle cesse officiellement mais continue dans les camps de concentration . Environ 200 000 schizophrènes , épileptiques , séniles , paralytiques ont ainsi été exécutés. Hitler rejetait dans un même mépris capitalisme et marxisme . Son nationalisme raciste transcendait le clivage traditionnel capital/social : il rêvait d'un peuple uni par une race et une culture communes. La propagande hitlérienne est essentiellement guidée par des considérations d'opportunité politique, mais comporte des points de fixation : le nationalisme et l'anti-marxisme, suivi de près par une obsession de la « pureté » raciale.

Il est clairement préoccuppé par le problème de cohésion nationale et parle d'« espace vital » pour le développement des allemands en général. Ayant lui-même enduré des privations à l'époque où il vagabondait à Vienne dans sa jeunesse, il constate amèrement puis avec rage l'impéritie d'une démocratie affaiblie et méprisable. Pendant les années 1920, il dut louvoyer entre les tendances « droitistes » (de l'armée et de la droite traditionnelle, du patronat qui finançait son parti) et « gauchistes » (de certains de ses partisans, comme Ernst Röhm ou Gregor Strasser qui exigeait une révolution sociale autant que nationaliste). Après le lamentable échec du putsch de 1923 , son problème consiste à capter et conserver un maximum de voix en vue de conquérir électoralement le pouvoir. Le pragmatisme économique brutal de Hitler est mis en oeuvre grâce au pouvoir dictatorial qu'il s'est arrogé par la dissolution de fait de la République de Weimar en 1933-34. En quelques années, l'économie allemande est remise sur pied entre autre grâce à des emplois publics crées par l'État national-socialiste (autoroutes, travaux d'intérêt généraux, etc). Le réarmement n'interviendra que plus tard, après relance de l'économie.

D'après William L. Shirer , dans son livre sur le Troisième Reich, il diminue également de 5% tous les salaires dans le pays, permettant de dégager des ressources pour relancer l'économie. Ce qui semble  confirmer, toujours selon Shirer, la nature interventionniste, voire keynésienne de ses directives. Après la purge de Röhm et la liquidation des SA, Hitler refuse l'idée d'une révolution sociale. Il tient à garder de bons rapports avec ceux qui lui ont permis de prendre le pouvoir, c'est-à-dire les grands industriels, certains financiers et l'armée. On voit là également sa haine de toute idée marxiste. Ainsi, une de ses premières mesures à son arrivée au pouvoir sera la suppression de tous les syndicats . La politique économique et sociale doit encourager la propriété privée pour le plus grand nombre grâce à la main correctrice de l'État. Roosevelt a fait de même aux USA à la même époque avec son New Deal .

Dès mai 1933, Hitler fait dissoudre les syndicats , pour laisser la place au Deutsche Arbeitsfront (DAF), Front allemand du travail, organisation unitaire nazie, dirigée par Robert Ley . Le DAF permit aux patrons d'exiger davantage de leurs salariés, tout en garantissant à ceux-ci une sécurité de l'emploi et une sécurité sociale. Officiellement volontaire, l'adhésion au DAF est de fait obligatoire pour tout Allemand désirant travailler dans l'industrie et le commerce. Plusieurs sous-organisations dépendaient du DAF, dont Kraft durch Freude (la Force par la joie), chargée des loisirs des travailleurs. Entre 1934 et 1937, son ministre de l'Économie, Hjalmar Schacht , ancien directeur de la Reichsbank, a pour mission de soutenir l'intense effort de réarmement du Troisième Reich. Pour atteindre cet objectif, il met en place des montages financiers hasardeux, creusant le déficit de l'État. Par ailleurs une politique de grands travaux, portant notamment sur des autoroutes (déjà planifiées par les précédents gouvernements), est poursuivie, développant ainsi une politique keynésienne d'investissements de l'État. Le chômage baisse nettement, passant de 3,5 millions de chômeurs en 1930 à 200000 en 1938 . Cependant, Schacht considère que les investissements dans l'industrie militaire menacent à terme l'économie allemande et souhaite infléchir cette politique. Devant le refus de Hitler qui considère le réarmement comme une priorité absolue, Schacht quitte son poste.

Adolf Hitler

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Nationalité : Allemagne - Né(e) à : Braunau am Inn (Autriche-Hongrie) , le 20/04/1889 - Mort(e) à : Berlin , le 30/04/1945.

Adolf Hitler

Biographie :

Adolf Hitler est un homme politique, naturalisé allemand en 1931, figure centrale du nazisme, instaurateur de la dictature totalitaire désignée sous le nom de Troisième Reich.

Devenu orphelin, vivant d’une petite bourse d'étude, il échoue par deux fois à l’examen d’entrée de l’Académie des Beaux-Arts de Vienne en 1907 et le 8 octobre 1908. Pendant ses années de « galère » il occupa un emploi de manœuvre, comme il l’a mentionné dans son livre Mein Kampf.

Au printemps 1913, pour éviter son enrôlement dans l’armée de l’Empire austro-hongrois, il s’enfuit à Munich et vit en vendant ses peintures de paysages. En 1914, exalté par l’entrée en guerre de l’Allemagne, Hitler s’engage comme volontaire.

Porté à la tête de l’Allemagne par le Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP) qu’il reprit en 1921, il devient chancelier du Reich le 30 janvier 1933, puis se fait plébisciter en 1934 comme président, titre qu’il délaissa pour celui de Führer (« guide »).

Condamné à trois ans de prison pour une tentative de coup d'état en 1923.

Sa politique revencharde et expansionniste fut à l'origine du volet européen de la Seconde Guerre mondiale, pendant lequel il fit perpétrer de très nombreux crimes contre l’humanité.

Raciste et antisémite sa politique entraina la déportation et l'extermination de 67 % des juifs européens, soit 6 000 000.

Peu avant la capitulation de l'Allemagne en 1945, réfugié dans son bunker, Hitler se suicide avec sa femme Eva Braun en ingérant du cyanure. 


Docherty Thomas

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Thomas Docherty (born 28 January 1975) is a British Labour Party politician who has been the Member of Parliament (MP) for Dunfermline and West Fife since 2010.

Docherty Thomas

Thomas Docherty was elected as the Member of Parliament for Dunfermline and West Fife in the May 2010 General Election with a 5,470 majority. He lives in Dunfermline with his wife Katie and their children. Prior to being elected Docherty was an Account Director with a communications consultancy, having previously worked for Network Rail, BNFL and as a research assistant to Scott Barrie, the former MSP for Dunfermline West. In 2011, he was a member of the special Select Committee set up to scrutinise the Bill that became the Armed Forces Act 2011. He was also a member of the Public Bill Committee for the Defence Reform Act 2014. In 2015 Docherty wrote to Culture Secretary Sajid Javid suggesting a debate over banning Mein Kampf by Adolf Hitler.

Freeman Martin

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Martin Freeman, né Martin John Christopher Freeman le 8 septembre 1971 à Aldershot (Hampshire, Angleterre), est un acteur britannique.

Freeman Martin

Il est connu principalement pour les rôles de Tim Canterbury dans la série britannique The Office, du docteur Watson dans la série Sherlock, d'Arthur Dent dans H2G2 : Le Guide du voyageur galactique (2005) et de Bilbon Sacquet dans la trilogie Le Hobbit de Peter Jackson. Martin Freeman est né à Aldershot et est le plus jeune de cinq enfants. Ses parents, Philomena (née Norris) et Geoffrey Freeman, un officier de la marine, se séparent alors qu'il n'est encore qu'un enfant. L'année de ses dix ans, son père décède d'une crise cardiaque. Son frère Tim fut membre du groupe de pop Frazier Chorus de 1986 à 1996. Enfant, Martin Freeman était asthmatique et dut subir une opération de la hanche. La scolarité de Freeman l'amène à rejoindre la Salesian School de Chertsey (Surrey) puis le Brooklands College, spécialisé dans les médias. Freeman a reçu une éducation catholique et bien que sa famille ne soit pas strictement pratiquante, la religion a conservé une certaine importance à ses yeux.

Il partage sa vie avec l'actrice anglaise Amanda Abbington, avec laquelle il a deux enfants, Joe (né en 2006) et Grace (née en 2008). Le couple s'est rencontré sur le tournage de Men Only, en 2000, et s'est depuis trouvé réuni à l'écran dans Sherlock, The Robinsons ou encore The All Together. C'est en participant à Who Do You Think You Are?, diffusé sur la chaine de télévision BBC le 19 août 2009 qu'il déclare que son grand-père, Leonard Freeman, était un militaire qui fut tué quelques jours avant l'évacuation de Dunkerque en 1940. En fait, Martin ignorait (tout comme l'équipe de la BBC chargée de l'enquête), que son aïeul faisait partie d'une formation du corps de santé des armées britanniques engagées en France en mai 1940 et que c'est près de Lille lors d'un bombardement par l'aviation allemande de l'ambulance (hôpital de campagne) où il travaillait qu'il fut tué alors qu'il prodiguait des soins à des blessés. La tombe de Leonard Freeman est l'une des huit sépultures de militaires britanniques disposées à l'entrée du cimetière communal de Seclin, dans la banlieue lilloise.

C'est au cours de ce programme télévisé qu'il découvre que son arrière grand père Richard, le père de Leonard, était né aveugle, avait été accordeur pour pianos, organiste à l'église Saint Andrew de Tarring puis professeur de musique à Kingston-upon-Hull. En 2011, Freeman participe à un match de cricket en faveur d'une œuvre caritative. L'objectif était de lever des fonds pour les victimes du tremblement de terre de Christchurch (Nouvelle-Zélande) qui eut lieu le 22 février de la même année. Martin Freeman est végétarien. À l'âge de 15 ans, Martin Freeman rejoint une troupe de théâtre pour jeunes mais ce n'est qu'à 17 ans qu'il devient suffisamment confiant dans son jeu pour envisager une carrière d'acteur. Il rejoint alors la Central School of Speech and Drama de Londres. Dès lors et jusqu'en 2003, il apparaît dans un peu moins d'une vingtaine de séries télévisées, quatorze pièces de théâtre et plusieurs productions radiophoniques. À la télévision, son rôle le plus connu est sans doute celui de Tim Canterbury dans la série The Office (version britannique). En parallèle, il fait des apparitions dans quelques films dont Ali G de Sacha Baron Cohen, et Love Actually de Richard Curtis.

À partir de 2003, Freeman décide de tenir à la télévision des rôles à teneur plus dramatique, notamment avec son interprétation de Lord Shaftesbury dans la série historique de la BBC, Charles II : The Power and The Passion. Il sera aussi brièvement aperçu dans le premier épisode de la seconde saison de La Vie en Face. En 2005, on le retrouve dans la série The Robinsons, toujours pour la BBC. En 2007, il tient le rôle principal de la comédie The All Together, aux côtés notamment d'Amanda Abbington, qu'il retrouvera en 2014 dans la troisième saison de Sherlock. C'est en 2010 que Martin Freeman prête pour la première fois ses traits au personnage du docteur John Watson dans l'adaptation moderne des romans de Sir Arthur Conan Doyle, tandis que Benedict Cumberbatch tient le rôle de Sherlock Holmes. Les deux acteurs se sont par ailleurs retrouvés ensemble sur le tournage de la trilogie Le Hobbit de Peter Jackson. Le premier épisode de Sherlock (Une Etude en Rose) est diffusé le 25 Juillet 2010. C'est un succès à la fois critique et public. L'interprétation de Freeman dans le rôle de Watson lui vaudra de remporter le British Academy Television Award du meilleur acteur dans un second rôle en 2011 ainsi que d'être nommé pour le Primetime Emmy Award du meilleur acteur dans un second rôle dans une mini-série ou un téléfilm.

En 2012, Martin Freeman campe le personnage de Bilbon Sacquet dans Le Hobbit : Un Voyage Inattendu, qui lui vaudra plusieurs récompenses dont l'Empire Award du meilleur acteur et le MTV Movie Award du meilleur héros. L'année suivante, Freeman est Oliver Chamberlain dans Le Dernier Pub avant la Fin du Monde. Ce film vient conclure la Trilogie du Cornetto du réalisateur Edgar Wright. Cette série de films mettant en scène Simon Pegg et Nick Frost dans les rôles principaux avait débuté en 2004 avec Shaun of the Dead et s'était poursuivie en 2007 avec Hot Fuzz, deux comédies dans lesquelles Martin Freeman faisait de brèves apparitions. Ce n'est qu'avec le dernier opus que l'acteur campe un personnage de premier plan.

En 2014, on retrouve Martin Freeman dans le dernier volet de la trilogie du Hobbit. Intitulé La Bataille des Cinq Armées, cet ultime opus est sorti en France le 10 décembre 2014. À la télévision, Martin Freeman participe à la série Fargo, dérivée du film éponyme des frères Coen (1996) et dans laquelle il interprète le personnage de Lester Nygaard. Diffusée sur la chaîne américaine FX, cette série n'a pas encore de date de diffusion pour la France. Enfin, Freeman sera également présent au théâtre durnété puisqu'il doit tenir le rôle-titre de la pièce de William Shakespeare Richard III au Trafalgar Studios.

Filmographie

  • 1998 : I Just Want to Kiss You (court métrage) : Frank
  • 2000 : The Low Down : Solomon
  • 2000 : Ragondin : Narrateur
  • 2001 : Round About Five : The Man
  • 2001 : Fancy Dress : Pirate
  • 2002 : Ali G (Ali G Indahouse) : Ricky C
  • 2003 : Love Actually : Jack, autrement appelé « John »
  • 2004 : Blake's Junction 7 (court métrage) : Vila
  • 2004 : Call Register : Kevin
  • 2004 : Shaun of the Dead : Declan
  • 2005 : H2G2 : Le Guide du voyageur galactique (The Hitchhiker's Guide to the Galaxy) : Arthur Dent
  • 2006 : Confetti : Matt
  • 2006 : Par effraction (Breaking and Entering) : Sandy
  • 2007 : Dedication : Jeremy
  • 2007 : The Good Night : Gary
  • 2007 : Lonely Hearts (court métrage) : The pig
  • 2007 : Hot Fuzz : Met Sergeant
  • 2007 : Rubbish (court métrage) : Kevin
  • 2007 : The All Together : Chris Ashworth
  • 2007 : La Ronde de Nuit (Nightwatching) de Peter Greenaway : Rembrandt
  • 2010 : Sacré Noël (Nativity!) de Debbie Isitt : Paul Maddens
  • 2010 : Petits meurtres à l'anglaise (Wild Target) de Jonathan Lynn : Dixon, le « deuxième tueur à gages le plus cher d'Europe »
  • 2010 : Swinging With The Finkels : Alvin Finkel
  • 2010 : The Girl is Mine (court métrage) : Clive Buckle
  • 2011 : (S)ex list : Simon
  • 2012 : Les Pirates ! Bons à rien, mauvais en tout (The Pirates! Band of Misfits) : le pirate à l'écharpe (voix)
  • 2012 : Le Hobbit : Un voyage inattendu (The Hobbit: An Unexpected Journey) : Bilbon Sacquet
  • 2013 : Le Hobbit : La Désolation de Smaug (The Hobbit: The Desolation of Smaug) : Bilbon Sacquet
  • 2013 : Svengali : Don
  • 2013 : Saving Santa : Bernard (voix)
  • 2013 : Le Dernier Pub avant la fin du monde (The World's End) : Oliver
  • 2013 : The Voorman Problem (court métrage) : Dr. Williams
  • 2014 : Le Hobbit : La Bataille des Cinq Armées (The Hobbit: The Battle of the Five Armies) : Bilbon Sacquet

Télévision

  • 1997 : The Bill : Craig Parnell (épisode "Mantrap")
  • 1997 : La Vie en Face : Stuart (épisode "Last Tango in Southwark")
  • 1998 : Casualty : Ricky Beck (épisode "She Loved the Rain")
  • 1998 : Picking Up Pieces : Brendan (épisode "1.7")
  • 1999 : Exhaust : le propriétaire de la voiture
  • 2000 : Lock, Stock... : Jaap (2 épisodes)
  • 2000 : Black Books : docteur (épisode "Cooking the Books")
  • 2000 : Bruiser : plusieurs personnages (6 épisodes)
  • 2001 : Men Only (téléfilm) : Jamie
  • 2001 : World of Pub : plusieurs personnages (5 épisodes)
  • 2001-2003 : The Office : Tim Canterbury
  • 2002 : Helen West : DC Stone (3 épisodes)
  • 2002 : Linda Green : Matt (épisode "Easy Come, Easy Go")
  • 2003 : The Debt (téléfilm) : Terry Ross
  • 2003 : Margery and Gladys (téléfilm) : D.S. Stringer
  • 2003 : Charles II: The Power and The Passion : Lord Shaftesbury
  • 2003 : Hardware : Mike (12 épisodes)
  • 2003 : Comic Relief 2003: The Big Hair Do : Johnny Rotten (sketch "Blankety Blank")
  • 2004 : Le Clan des rois (Pride) : Fleck (voix)
  • 2005 : The Robinsons : Ed Robinson
  • 2005 : Not Tonight with John Sergeant
  • 2007 : Comedy Showcase : Greg Wilson (épisode "Other People")
  • 2007 : The Old Curiosity Shop (téléfilm) : M. Codlin
  • 2008 : When Were We Funniest? : lui-même
  • 2009 : Boy Meets Girl : Danny Reed
  • 2009 : Micro Men (téléfilm) : Chris Curry
  • 2010– : Sherlock : John Watson
  • 2014 : Fargo : Lester Nygaard

Asche Kurt

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Kurt Asche, né à Hambourg, le 11 octobre 1909 et, peut-être décédé en 1998 était l'obersturmbannführer-SS et le Judenreferent ayant en charge la déportation des juifs et des tsiganes durant la Seconde Guerre mondiale en Belgique. Sous sa direction, du 2 août 1942 à octobre 1943, 25 000 juifs et tsiganes furent déportés via la Caserne Dossin à Malines vers Auschwitz.

Asche Kurt

Engagé dans la SA (section d'assaut) en 1931, il était membre du NSDAP. Dès 1935, il fait partie du SD. De 1939 à 1940, il est affecté au bureau local du SD à Lublin chargé de la section juive. Il assiste, comme il le reconnaitra plus tard, aux fusillades en masse perpétrées par les Einsatzgruppen de la Sicherheitspolizei et des SD. Au début de l'année 1941, il est muté à Bruxelles où il est le représentant du chef du service de la sécurité pour la Belgique et le Nord de la France. Il fut le premier judenreferent (expert de la question juive) désigné par les Nazis. Quelques mois plus tard, Kurt Asche prend la direction du "département juif" jusqu'à sa retraite forcée qui surviendra en octobre 1943 à la suite de ses malversations.

À Bruxelles, Asche prit en charge l'organisation des déportations vers Auschwitz. Il était en contact étroit avec Adolf Eichmann, le chef du RSHA à Berlin qui mit au point la Solution finale à l'échelle du Reich. Le responsable direct d'Asche était Ernst Ehlers. Kurt Asche mit sur pied l'Association des Juifs en Belgique (AJB) qui regroupait des représentants juifs dont les missions étaient directement confiées par l'occupant. L'AJB s'occupera ainsi de la distribution des étoiles juives auprès de ses ressortissants. Par la suite, l'AJB transmettra les "convocations à Malines" pour le "travail obligatoire" qui étaient en fait des allers-simples" pour le camp d'extermination d'Auschwitz. Sur les trois premiers mois des déportations, 17 000 juifs se présentèrent donc spontanément sans qu'Assche n'ait à organiser de rafle ou d'arrestation. Après la guerre de nombreux témoins décrirent Kurt Asche comme un "diable sur la terre" qui s'était par ailleurs largement enrichi en détournant les biens de ceux qu'il conduisait à la mort. Il sera, en raison de ces faits, muté à Gand. Il sera ensuite condamné par un tribunal militaire allemand à 16 mois de prison. Il purgera sa peine au camp de punition de Mauthausen.

Kurt Asche disparut en Allemagne sous une fausse identité (Kurt Klein) jusqu'en 1962, année durant laquelle, le Service central d’enquêtes sur les crimes nationaux-socialistes lui demandera des précisions quant à son identité. En 1975, Beate Klarsfeld, à sa recherche, retrouva sa trace à Hambourg. Le procès de Kurt Asche se déroulera à Kiel, en Allemagne, le 26 novembre 1980. Kurt Asche devait comparaître en même temps que son supérieur direct: Ernst Ehlers. Ce dernier s'étant suicidé le 4 octobre 1980, Asche comparaîtra seul. Maxime Steinberg était l'expert belge de la partie civile. Face aux accusations de complicité de meurtre, il n'aura de cesse de "charger" son supérieur arguant qu'il ne faisait qu'obéir aux ordres et qu'en outre, il ignorait tout du sort réservé aux juifs. Le verdict sera prononcé le 8 juillet 1981. Kurt Asche est condamné à sept année de réclusion. Le tribunal commentera sa "clémente" décision en expliquant qu'ils tinrent compte de l'âge avancé de l'inculpé qui ne connaîtra probablement plus la liberté, la priorité étant que "justice ait été rendue".

Grabner Maximilian

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Maximilian Grabner (2 October 1905 — 28 January 1948) was an Austrian Gestapo chief in Auschwitz. At Auschwitz, the infamous torture chamber Block 11 was Grabner's own empire.

Grabner MaximilianGrabner Maximilian

Born in Vienna, he joined the Austrian police force in 1930 and became a member of the then-illegal Nazi Party in 1933. After the Anschluß of Austria in 1938, he joined the SS and became a member of the GestapoHe arrived at Katowice at the outbreak of World War II. He was transferred to Auschwitz concentration camp less than one year later and became Chief of the Political Department, the GestapoAs Gestapo chief he was responsible, among other things, for the fight against the resistance movement in the camp, as well as for the prevention of escapes and of all contact with the outside world. These tasks were carried out with horrendous cruelties against the prisoners and a large number of incarcerations in the bunker in Block 11. Grabner's staff members, such as Wilhelm Boger, who was only brought to justice in the early 1960s, carried out so-called sharpened interrogations, during which the victims were systematically tortured.

Grabner, together with the commander of the Schutzhaftlager, initiated, on a regular basis, clearings of the bunker: the inmates were examined and many of them were sent directly to the inner courtyard between Block 10 and Block 11, where they were shot. In 1943, he was arrested for theft, graft and corruption and was put on trial in Weimar a year later. After the trial, he returned to Katowice. Grabner was arrested by the Allies in 1945 and turned over to Poland in 1947. In the Auschwitz Trial he was found guilty of charges of murder and crimes against humanity, and was sentenced to death. Grabner was hanged on 28 January 1948.

Ehlers Ernst

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Ehlers Ernst né le 16 octobre 1909 à Spaanenshoop, juriste de formation, Ehlers entre au parti nazi en 1928 et devient deux ans plus tard SS-Sturmbannführer. 

Il devient membre de l'Einsatzgruppe B, et opère de juin au 29 septembre 1941 sur le front russe. Il est ensuite transféré en Belgique où il est chef de la Police et des SS et à ce titre responsable de la déportation d’environ 2 000 personnes et de l’organisation des camps de Breendonck et de Mechelen. En 1943 il est transféré au RSHA, office VII-A où il s’occupe d’idéologie et de la question juive. En 1945, il devient magistrat dans le Schleswig-Holstein. Il est retrouvé en 1975 par Beate Klarsfeld. Mis en accusation, il se suicide le 4 octobre 1980, au début de son procès.

Décès de l'acteur français Louis Jourdan à l'âge de 93 ans à Los Angeles

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Paris (AFP) - L'acteur français Louis Jourdan, qui a fait presque toute sa carrière aux Etats-Unis, est décédé samedi à l'âge de 93 ans à Los Angeles, a déclaré à l'AFP dimanche son biographe officiel, Olivier Minne.

Décès de l'acteur français Louis Jourdan à l'âge de 93 ans à Los Angeles

Il s'est éteint samedi de mort naturelle dans sa maison de Beverly Hills, a affirmé à l'AFP Olivier Minne (BIEN : MINNE), également animateur à France Télévisions, joint par téléphone.

L'acteur "était le dernier +french lover+ d'Hollywood comme l'ont été Maurice Chevalier et Jean-Pierre Aumont", selon ce spécialiste, qui travaille avec la famille de l'acteur à une biographie et un documentaire.

"Il incarnait l'élégance française et Hollywood lui a proposé des rôles sur ce registre", a-t-il ajouté.

"C'était un homme orchestre, acteur mais aussi animateur de télévision avec de grands shows avec Judy Garland et Franck Sinatra et Jerry Lewis. Il a joué aussi au théâtre et a été mannequin notamment pour Pierre Cardin", a-t-il poursuivi.

Louis Robert Gendre à Marseille, l'acteur était un habitué des rôles de "beau gosse" dans les films d'Hollywood où il personnifiait le "french lover", mais il avait aussi joué le méchant dans "Octopussy" en 1983, de la série des James Bond.

Il avait fait ses débuts à l'écran en France en 1939, enchaînant les comédies romantiques avant que ne survienne la Seconde guerre mondiale. Il arrête alors sa carrière et entre dans la Résistance.

Appelé par le producteur David O. Selnick à Hollywood, il entre au casting d'un film d'Alfred Hitchcock, "Le procès Paradine" (The Paradine Case) en 1947 et décide de rester aux Etats-Unis.

Il y joue dans nombre de long-métrages dont le plus célèbre, "Gigi" de Vicente Minnelli en 1958, aux côtés de Leslie Caron et Maurice Chevalier.

L'acteur, qui affirmait ne jamais regarder ses films, avait estimé que Hollywood lui avait "créé une image. J'étais le cliché français".

Sa dernière apparition à l'écran remonte à 1992, dans "Year of the Comet" de Peter Yates.

Louis Jourdan, qui avait été décoré de la Légion d'Honneur en 2010 à Los Angeles où il s'était retiré, avait deux étoiles sur le Hollywood "Walk of Fame", la fameuse promenade des acteurs célèbres.

Décès de Louis Jourdan, le dernier "french lover" du cinéma américain

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DÉCÈS - L'acteur français Louis Jourdan, célèbre pour son rôle dans Gigi et Octopussy, décédé samedi à l'âge de 93 ans à Los Angeles, incarnait la figure du dernier "french lover" du cinéma américain.

Le dernier "french lover" du cinéma américain est mort

Le dernier "french lover" du cinéma américain est mort

Il s'est éteint samedi de mort naturelle dans sa maison de Beverly Hills, a affirmé à l'AFP son biographe officiel, Olivier Minne, également animateur à France Télévisions, joint par téléphone.

L'acteur "était le dernier 'french lover' d'Hollywood comme l'ont été Maurice Chevalier et Jean-Pierre Aumont", selon ce spécialiste, qui travaille avec la famille de l'acteur à une biographie et un documentaire. 

"Il incarnait l'élégance française et Hollywood lui a proposé des rôles sur ce registre", a-t-il ajouté. Pour son biographe, Louis Jourdan était "un homme orchestre, acteur mais aussi animateur de télévision avec de grands shows avec Judy Garland et Franck Sinatra et Jerry Lewis".

Mannequin pour Pierre Cardin

"Il a joué aussi au théâtre et a été mannequin notamment pour Pierre Cardin", a-t-il poursuivi. L'acteur, qui affirmait ne jamais regarder ses films, avait estimé que Hollywood lui avait "créé une image. J'étais le cliché français".

Né Louis Robert Gendre à Marseille, l'acteur était un habitué des rôles de "beau gosse" dans les films d'Hollywood, mais il avait aussi joué le méchant dans Octopussy en 1983, de la série des James Bond. Il avait fait ses débuts à l'écran en France en 1939, enchaînant les comédies romantiques avant que ne survienne la Seconde guerre mondiale. Il arrête alors sa carrière et rejoint la Résistance.

Appelé par le producteur David O. Selnick à Hollywood, il entre au casting d'un film d'Alfred Hitchcock, Le procès Paradine (The Paradine Case) en 1947 puis de Lettre d'une Inconnue de Max Ophüls et décide de rester aux Etats-Unis. Sa carrière américaine est lancée.

Il y joue dans nombre de long-métrages dont le plus célèbre, Gigi de Vicente Minnelli en 1958, aux côtés de Leslie Caron et Maurice Chevalier. Il avait déjà joué en 1949 dans Madame Bovary pour le metteur en scène. Gigi avait gagné neuf Oscars et s'il n'avait pas été honoré d'une statuette, Louis Jourdan avait été nommé pour le Golden Globe de meilleur acteur de comédie.

Dernier rôle à l'écran en 1992

Le Français sait tout faire, jouer, chanter, et partage ainsi l'affiche, deux ans après, de Can-can avec Frank Sinatra, Shirley McLaine et à nouveau Maurice Chevalier.

Il fait même une incursion sur la scène à Broadway où il joue dans The immoralist, tiré de L'immoraliste d'André Gide, avec James Dean dans les années 1950 avant d'y revenir en 1978 pour une pièce de George Feydeau 13, rue de l'Amour.

L'acteur n'en avait pas oublié pour autant le cinéma français et devait travailler avec Jacques Becker pour Rue de l'Estrapade, Pierre Gaspard-Huit dans La mariée est trop belle, Claude Autant-Lara dans le "Comte de Monte-Christo" ou encore Edouard Molinaro dans Peau d'espion. Il avait fait également un peu de télévision, en incarnant un policier pour une série américaine Paris Precinct, tournée à Paris. Sa dernière apparition à l'écran remonte à 1992, dans Year of the comet de Peter Yates.

Louis Jourdan avait été décoré de la Légion d'Honneur en 2010 à Los Angeles où il s'était retiré, en présence de ses amis Sidney Poitier et Kirk Douglas. Il avait deux étoiles sur le Hollywood "Walk of Fame", la fameuse promenade des acteurs célèbres. Sa vie privée avait été marquée par le drame de la mort de son fils unique, Louis Henry, d'une surdose en 1981. Son épouse Berthe Frédérique dite "Quique", un amour de jeunesse à qui il avait été uni pendant plus de 60 ans, était décédée l'an dernier.


Décès de Louis Jourdan, french lover hollywoodien

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Le comédien français s'était fait un nom aux États-Unis. Décédé samedi à Los Angeles, à l'âge de 93 ans, il s'était notamment illustré dans des films d'Alfred Hitchcok et Max Ophüls.

Décès de Louis Jourdan, french lover hollywoodien

Il incarnait la figure parfaite du Français élégant et charmeur dans le cinéma américain. Louis Jourdan, french lover tant adoubé de l'autre côté de l'Atlantique, est décédé samedi d'une mort naturelle, à l'âge de 93 ans, à son domicile à Los Angeles. Ce Marseillais de naissance s'était fait un nom aux États-Unis, où il était devenu l'une des figures d'Hollywood à partir des années 1950.

Élu «homme le plus séduisant du monde» en 1949, Louis Jourdan a débuté le cinéma très jeune, en tant qu'assistant du réalisateur Marc Allégret pour le film Entrée des artistes (1938), avec Louis Jouvet avant de débuter devant la caméra en 1939. Ce n'est néanmoins qu'après la Libération qu'il est parvenu à se faire connaître davantage. Après avoir refusé de participer aux productions cinématographiques de propagande nazie, le résistant débarque aux États-Unis où il est repéré pour un premier rôle dans Le Procès Paradine (1947), d'Alfred Hitchcok.

Très vite, son charme d'éphèbe trentenaire lui ouvre de nombreuses portes. Tel Charles Boyer avant lui, ce french lover séduit les réalisateurs hollywoodiens. Il enchaîne les rôles outre-Atlantique: il joue dans Lettre d'une inconnue (1948) de Max Ophüls, Madame Bovary (1949) de Vincente Minnelli, L'Oiseau de paradis (1951) de Delmer Daves... Louis Jourdan s'établit alors aux États-Unis.

Il obtient également ses trois plus beaux rôles à Hollywood. Après avoir tapé dans l'oeil de Vincente Minnelli une première fois, il interprète Gaston Lachaille dans la comédie musicale Gigi (1958). Peu après, c'est dans Can-Can de Walter Lang qu'il apparaît, faisant à nouveau montre de son talent de chanteur aux côtés de Frank Sinatra et Shirley Temple. Puis, après quelques rôles secondaires, il entame un nouveau tournant dans Octopussy (1983) de John Glen, treizième épisode de la série de James Bond dans lequel il incarne le méchant Kamal Khan.

Une dernière apparition au cinéma en 1992

Lassé de certains rôles clichés qui lui sont proposés, le comédien s'était fendu de déclarations contre son charme à la française: «Je suis fier d'être français mais je n'apprécie pas l'image que les gens se font du continental stupide et charmeur. Contre ce type de rôle, je me bats sans pitié». Son physique lui a pourtant permis de signer aux génériques de nombreux autres films.

À côté de sa carrière au cinéma, Louis Jourdan s'est aussi fait une place au théâtre sur l'avenue de Broadway avec James Dean comme partenaire, dans The Immoralist. L'acteur est également signé au générique de nombreux films pour la télévision. Sa dernière apparition remonte cependant à loin. En 1992, il interprétait son dernier rôle pour le grand écran, dans Year of the Comet, de Peter Yates.

Décoré de la Légion d'honneur en 2010, l'acteur français s'était retiré du monde du septième art pour terminer sa vie au calme avec son épouse Berthe Frédérique, dite «Quique», son amour de jeunesse à qui il a été uni pendant plus de soixante ans, décédée l'année dernière. Parti à son tour, il laisse deux étoiles sur le Hollywood «Walk of Fame» et des interprétations aussi élégantes que marquantes.

UKRAINE. Qui tire sur qui ? Le cessez-le-feu à l'épreuve du terrain

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Les combats continuent entre l'armée ukrainienne et les forces prorusses qui s'accusent mutuellement de ne pas respecter le cessez-le-feu.

Un char de l'armée ukrainienne posté dans la région de Peski, près de Donetsk, le 15 février 2015

Un char de l'armée ukrainienne posté dans la région de Peski, près de Donetsk, le 15 février 2015

Au lendemain de l'entrée en vigueur du nouveau cessez-le-feu, les combats continuent malgré tout, lundi 16 février, autour de Debaltseve entre l'armée ukrainienne et les forces prorusses. Les deux camps s'accusent mutuellement de ne pas respecter l'accord négocié au sommet de Minsk.

# La ville stratégique de Debaltseve menacée d'encerclement

Dans Debaltseve, ville stratégique, sont stationnés plusieurs milliers de soldats ukrainiens menacés d'encerclement.

Les séparatistes, qui cherchent à prendre ce noeud ferroviaire crucial, ont tiré presque 90 fois sur la ville et des villages voisins, explique un porte-parole militaire ukrainien, Anatoli Stelmakh.

Les rebelles qui ont notamment bombardé la ville avec des lance-roquettes multiples, "ont reçu l'ordre de prendre Debaltseve à tout prix", assure-t-il. Sur l'ensemble de la ligne du front, "nos militaires n'ont tiré que pour riposter", affirme-t-il.

Une responsable de la mairie de Debaltsevo, Natalia Karabouta, évacuée de cette ville, indique qu'environ 5.000 civils sont bloqués à Debaltsevo où même les livraisons de pain ont été arrêtés en raison des hostilités.

"La journée était tranquille hier quand cela ne tirait qu'à l'arme à feu, mais aujourd'hui tout a repris, des explosions sont audibles en permanence", raconte-t-elle. "Les gens ne peuvent plus partir car on tire sur la route [...] Ils n'ont rien ni pain ni eau".

# "112 attaques dans les dernières 24 heures"

L'Ukraine assure qu'elle "respecte pleinement" le cessez-le-feu dans l'est du pays mais a subi "112 attaques dans les dernières 24 heures", a déclaré le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Pavlo Klimkine, lors d'une visite à Sofia. Il cite des "tirs de mortier et de [roquettes] Grad".

"Nous sommes pleinement engagés dans le respect des accords de Minsk. Pour nous, c'est la seule voie possible pour la pays", ajoute Pavlo Klimkine, relevant que "malheureusement, la situation reste extrêmement tendue".

"Il est nécessaire maintenant de cesser les tirs, de retirer l'artillerie lourde et de commencer l'échange des prisonniers, de façon à ce que l'aide humanitaire puisse arriver jusqu'aux gens et qu'ils reçoivent au moins des médicaments et de la nourriture, et que nous puissions recommencer le processus politique", souligne le ministre.

Un porte-parole militaire ukrainien explique que dans ces conditions il n'est "pas question pour le moment d'un retrait des armes lourdes" de la part des forces gouvernementales.

# Les prorusses accusent Kiev de tirer sur l'aéroport de Donetsk

Les rebelles prorusses de l'est de l'Ukraine affirment de leur côté qu'ils ne commenceront pas non plus le retrait d'armes lourdes de la ligne de front avant l'arrêt "total" des tirs, selon un responsable militaire séparatiste.

"Le retrait d'armes lourdes ne peut être réalisé que sous certaines conditions et notamment après l'arrêt total des tirs", déclare ce responsable, Edouard Bassourine, cité par l'agence officielle des rebelles DAN. Il accuse l'armée ukrainienne de tirer sur l'aéroport de Donetsk.

Louis Jourdan: de Hitchcock à James Bond, ses cinq grands films

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VIDÉOS - L'acteur français est décédé samedi à l'âge de 93 ans, à Los Angeles (Californie). Ce Marseillais de naissance a notamment tourné pour le maître du suspense, Max Ophüls ou Vincente Minnelli.

Louis Jourdan: de Hitchcock à James Bond, ses cinq grands films

Il s'était fait un nom aux États-Unis, où il était devenu l'une des figures de Hollywood à partir des années 1950. Louis Jourdan est décédé samedi, à l'âge de 93 ans, à son domicile à Los Angeles (Californie). L'acteur incarnait la figure parfaite du Français élégant et charmeur dans le cinéma américain. Le Figaro vous propose un petit florilège de ses meilleurs rôles au cinéma.

Le Procès Paradine, d'Alfred Hitchcock (1947).

Après avoir tourné six fois pour Marc Allégret, Louis Jourdan débarque aux États-Unis et obtient un rôle dans Le Procès Paradine d'Alfred Hitchcock (1947). L'acteur, dans le rôle d'André Latour, est entouré de Gregory Peck, Ann Todd et Charles Laughton.

Louis Jourdan, la fin d’un éternel jeune premier

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Marc Allégret, Alfred Hitchcock, Vincente Minnelli, Jacques Tourneur, Jacques Becker, Charles Vidor, Claude Autant-Lara, Edouard Molinaro… : Louis Jourdan pouvait s’enorgueillir d’avoir tourné avec tous ces metteurs en scène, et bien d’autres encore. Plus connu aux Etats-Unis qu’en France, cet éternel jeune premier – version beau ténébreux – est mort, vendredi 13 février à son domicile californien de Beverly Hills, à l’âge de 93 ans.

Louis Jourdan en compagnie de son épouse, Berthe Frédérique, à Beverly Hills en 1959

Louis Jourdan en compagnie de son épouse, Berthe Frédérique, à Beverly Hills en 1959

Louis Gendre – son vrai nom – était né à Marseille le 19 juin 1921. Avant de monter à Paris, en 1938, et d’y intégrer le Cours Simon, il avait passé le plus clair de son temps à Cannes, où son père fut le propriétaire du Grand Hôtel. Quelques rôles au théâtre ici et là, et le voilà, un an plus tard, décrochant son premier rôle au cinéma, aux côtés de Charles Boyer, dans Le Corsaire, un film inachevé de Marc Allégret.

Pendant l’Occupation, Louis Jourdan gagne la zone sud, joue dans une dizaine de films de peu d’importance et s’engage la Résistance (son père fut arrêté par la Gestapo).

Peu après la Libération, de retour à Paris, il reçoit une lettre. L’agent du grand producteur hollywoodien David O. Selznick désire le voir. A la clé, un rôle dans Le Procès Paradine, un film que s’apprête à tourner Alfred Hitchcock.

Jourdan ne sait évidemment pas qu’Hitchcock avait en tête un tout autre casting. Non seulement, il aurait préféré Laurence Olivier à Gregory Peck, mais, dira-t-il plus tard à Truffaut, cette idée de confier à Louis Jourdan le rôle de ce domestique misogyne aimé jusqu’à la mort par la femme de son patron était « la pire erreur de la distribution ». « Malheureusement, ajouta « Hitch », Selznick avait pris sous contrat Alida Valli dont il croyait qu’elle serait une seconde Ingrid Bergman, et il avait également sous contrat Louis Jourdan, alors il a fallu que je les utilise. Tout cela a considérablement affadi l’histoire. » Il n’empêche : Le Procès Paradine valut à Louis Jourdan une popularité immédiate auprès du public américain.

Rodolphe dans « Madame Bovary »

Son film suivant, peut-être le plus beau qu’il ait tourné, fut Lettre d’une inconnue, de Max Ophuls. Dans les décors somptueux de la Vienne impériale, il interprétait le rôle d’un pianiste virtuose, Stefan Brand, dont tombait amoureuse la belle Liza Berndle (Joan Fontaine).

Partageant son temps entre Paris et Hollywood, celui qui représente désormais le « french lover » aux Etats-Unis tourne ensuite énormément. Une curiosité : en 1949, dans Madame Bovary, de Vincente Minnelli, il joue le rôle de Rodolphe, aux côtés de James Mason et de Van Heflin.

La véritable consécration, ce sera presque dix ans plus tard, en 1958, lorsque Louis Jourdan joue le rôle de Gaston Lachaille dans Gigi, un autre film de Vincente Minnelli. Ses partenaires sont Leslie Caron et Maurice Chevalier. Neuf Oscars, dont celui du meilleur film et du meilleur réalisateur, seront décernés à cette merveilleuse adaptation de la nouvelle éponyme de Colette.

Lorsqu’il revient travailler en France, Louis Jourdan tourne avec Jacques Becker (Rue de l’Estrapade, 1953) ou encore avec Claude Autant-Lara (Le comte de Monte-Cristo, 1961). Dans ce dernier film, souvent diffusé à la télévision, il est un Edmond Dantès tout à fait convainquant.

Chevelure brune, menton volontaire, un air vaguement mélancolique et mystérieux rehaussé par une élégance vestimentaire jamais prise en défaut, Louis Jourdan a aussi bien joué des personnages sympathiques que des méchants. En 1954, à Broadway, il avait interprété au théâtre une adaptation de L’Immoraliste, d’André Gide. Parmi les autres interprètes de cette pièce, outre Géraldine Page, figurait un jeune acteur débutant : James Dean.

Vers la fin de sa carrière, en 1982, Louis Jourdan tourna avec Wes Craven dans La créature du marais (Swamp Thing). Un an plus tard, il était au générique d’Octopussy, le 13e opus de la série des James Bond, réalisé par John Glen. Il y interprète Kamal Kahn, cet homme richissime qui fait l’acquisition du très convoité œuf de Fabergé…

A la télévision, Louis Jourdan fit, en 1978, une apparition dans « Columbo ». Un an auparavant, à la BBC, sous la direction de Philip Saville, il avait été un formidable Count Dracula.

Signe de sa renommée aux Etats-Unis, Louis Jourdan est un des rares acteurs à avoir deux étoiles à son nom sur le « Walk of Fame » d’Hollywood Boulevard.

Poutine le Russe et Orban le Hongrois : les feux de l'amour

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Le président russe Vladimir Poutine négocie aujourd'hui un contrat gazier avec le Premier ministre hongrois, Viktor Orban. Un couple improbable mais solide. 

Victor Orban et Vladimir Poutine en janvier 2014 lors d'une précédente rencontre

Victor Orban et Vladimir Poutine en janvier 2014 lors d'une précédente rencontre

C'est un couple totalement improbable. D'un côté le Russe, un ex-lieutenant colonel du KGB aux tendances impérialistes. De l'autre le Hongrois, un ancien dissident nationaliste qui a construit sa légende en exigeant le départ de l'armée soviétique de son pays. Et pourtant le président russe Vladimir Poutine et le premier ministre hongrois Viktor Orban s'adorent.

Pour sceller leurs bonnes relations, le maître du Kremlin vient rendre visite au chef du gouvernement de Budapest. Orban reconnaît admirer le "modèle" russe (mais aussi chinois). D'ailleurs dans son pays, il fait du "Poutinisme soft". Comme Vladimir Poutine, il manie la rhétorique nationaliste avec brio. Quand, la nuit, le chef du Kremlin rêve de la Grande Russie, Orban a des visions de la Grande Hongrie.

Les mêmes priorités

Poutine n’a pas bien digéré la chute de l’Union soviétique. Et beaucoup de Hongrois ne se sont jamais remis du Traité de Trianon (1920), où la Hongrie s'est vue amputée des deux tiers de son territoire (qui, certes, n'était pas peuplé majoritairement de Hongrois).

Alors, pendant que Vladimir Poutine se pose en défenseur des droits des séparatistes "russophones" de l'est de l'Ukraine, Orban réclame "des droits" pour les quelque 200.000 Hongrois qui vivent dans ce pays. En mai 2014, il affirmait sous un tonnerre d'applaudissements, lors de son discours d'investiture au Parlement : 
Les Hongrois du bassin des Carpates [Ukraine] ont droit à la double nationalité, ils ont droit au droit communautaire, ils ont aussi droit à l’autonomie."

Mais pendant que Poutine y va avec de gros sabots pour rétablir l'influence russe, hier dans le Caucase, aujourd'hui en Ukraine, Viktor Orban restaure la Grande Hongrie de façon plus politique. Il a accordé la nationalité et le droit de vote aux quelque 2,5 millions d'Hongrois de son "étranger proche".

Les mêmes valeurs

Poutine et Orban ont aussi en commun quelques tendances autoritaires, d'avoir mis par exemple sous contrôle (au moins jusqu'à récemment pour Orban) les médias et la justice. Encore une fois, alors que le maître du Kremlin agit presque en commande directe, le Hongrois a choisi des voies plus détournées. Membre de l'Union européenne, qui verse d'importants fonds à son pays, Orban doit éviter les sanctions et jouer un jeu plus subtil, pour ne pas dire un double jeu : européen à Bruxelles, nationaliste à Budapest.

Le Russe et le Hongrois ont d'autres idées communes : ils promeuvent les mêmes valeurs "nationales" face à une Union européenne "dégénérée". A Moscou, l'ex-communiste Vladimir Poutine ne rate pas une occasion de s'afficher avec l'Eglise orthodoxe, de promouvoir avec elle ses valeurs familiales contre celles de "l'Occident homosexuel".

A Budapest, le conservateur Orban a fait adopter en 2011 une nouvelle Constitution qui défend "les racines chrétiennes" de la Hongrie, qui "défend la vie depuis sa conception" et définit le mariage comme "l’union d’un homme et d’une femme".

De l'eau dans le gaz

Cette proximité se traduit - ou est-ce la conséquence ? - d'étroites relations économiques. La Hongrie dépend à 80% de Moscou pour son gaz. Mais Orban a poussé l'alliance plus loin. En pleine crise ukrainienne, il a signé un contrat de 10 milliards d'euros avec Moscou pour augmenter la capacité de la centrale nucléaire de Paks. La Hongrie est le second pays de l'UE, après la Finlande, à faire appel aux Russes dans le nucléaire civil.

Ces bonnes relations avec la Russie commencent à faire des vagues à Budapest, où tout le monde n'a pas oublié qu'en 1956 l'insurrection démocratique a été écrasée par les chars soviétiques. Une manifestation a encore dénoncé lundi dans la capitale la lune de miel entre Poutine et Orban.

Plus grave peut-être, l'oligarque Lajos Simicska, ami d'Orban et propriétaire d'un empire médiatique-clef, vient d'annoncer sa rupture d'avec le Premier ministre, leader qui, selon lui "a des tendances autoritaires et une politique trop favorable à la Russie". A force de faire le grand écart entre Bruxelles et Moscou, il semble que Viktor Orban risque la déchirure musculaire.

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