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Francisci Marcel

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Francisci Marcel Marcel Francisci est un homme d'affaires et un gangster français né en 1920 et mort le 16 janvier 1982. Marcel Francisci fut conseiller général de la Corse-du-Sud (UDR) et il fut adhérent au SAC. Il est le frère de Roland Francisci et de Xavier Francisci. Il a pour neveu Marcel Francisci, fils de Roland Francisci et président de l'UMP en Corse-du-Sud. Marcel Francisci est né en Corse vers 1919 ou 1920. Durant la Seconde Guerre Mondiale, il combat avec les Forces françaises libres en Italie. Il est décoré par 4 médailles pour ses actes d'héroïsme, dont la Croix de Guerre. Après la signature de l'armistice avec l'Italie, il est recruté par Joe Renucci. Vers 1950, Marcel Francisci est soupçonné d'avoir été impliqué dans un trafic de cigarettes et les bas de soie entre Tanger et Marseille. Durant cette période, il établit des contacts pour le trafic de drogue dans différents pays arabes.

En 1947, Renucci et Francisci deviennent des hommes forts du parti anticommuniste gaulliste : le Rassemblement du peuple français (RPF). Saississant l'opportunité de côtoyer Charles de Gaulle et son entourage. L'influence de Francisci grandit au sein du parti et il deviendra plus tard le chef du parti gaulliste en Corse. Quand Renucci meurt en novembre 1958 (mort naturelle : cancer), Francisci récupère son empire criminel. Il décide de retourner à Paris et laisse son opération de trafic d'héroïne à Marseille à ses lieutenants. À Paris, Francisci passe beaucoup de temps avec ses amis politiciens et investit une partie de sa fortune dans des casinos. Il était le propriétaire du syndicat international du jeu avec des casinos à Paris, Londres et Beyrouth. Il dirigea le prestigieux cercle Haussmann à Paris, qui fut fermé en 1982 après son assassinat. Il gagna son surnom de « l'empereur des jeux ». Il était associé avec Paul Mondoloni.

Durant les années 1960, Francisci était supposé être impliqué dans plusieurs guerres des gangs dans le sud de la France. La première guerre commença en 1963 lorsque Marcel Francisci se livra à une guerre des gangs pour le contrôle des casinos contre son rival Jean-Baptiste Andréani dans les années 1960, épaulé par les frères Zemour, qui ont peut-être par la suite été ses assassins. La deuxième se déroula entre 1965 et 1967 contre le clan le plus puissant de l'époque : les Guérini. Les Guérini étaient les véritables parrains du milieu français en organisant le trafic d'opium de Turquie et d'Indochine : la French Connection. Les Guérini sont dirigés par leur chef, Antoine et un de ses lieutenants, Jean-Baptiste Andreani.

Le motif de la deuxième guerre était aussi pour le contrôle des revenus générés par les casinos entre les Guérini et Francisci. Le 23 juin 1967, Antoine Guérini est assassiné d'onze balles par deux motards à une station service de Marseille, peut-être en lien avec la guerre avec Francisci, mais plus surement par Jacky le Mat pour le compte de Tany Zampa.

Après cet assassinat, Francisci fut victime de deux tentatives de meurtres et un attentat. À Ajaccio, Roland Francisci sortait d'une réunion électorale en faveur de Jean Bozzi, candidat gaulliste aux législatives en Corse. Francisci est presque tué par un sniper. Selon le journal l'Express, le 14 décembre 1967, deux voyous loyalistes des Guérini essayèrent de souffler la maison de Francisci avec 150 kilos de TNT. Les deux hommes meurent dans l'attentat. Le 21 juin 1968, Marcel Francisci et ses deux frères Roland et Xavier furent visés, sans être touchés, par des rafales d'armes automatiques tirées par 5 tueurs. Cet attentat fit un mort et six blessés. Quatre mois plus tard, les hommes qui tentèrent de tuer les Francisci étaient assassinés par des hommes déguisés en policiers dans un bar parisien. À l'issue de cette guerre, le clan des Guérini est exterminé.

Au printemps 1971, Marcel Francisci fut désigné par erreur par le Congrès américain (Rapport Steele) comme un élément du trafic d'héroïne vers les États-Unis (French Connection), il s'agissait en fait d'un homonyme dénommé Bonaventure Francisci . (Selon Le Monde du 22 mai 2006). Cette implication a toujours été niée par lui-même et sa famille. La justice française lui a toujours donné raison en condamnant pour diffamation les différents organes de presse qui faisait état de ces fausses accusations. Il a été tué dans le parking de l'immeuble où il résidait, rue de la Faisanderie à Paris, le 16 janvier 1982.


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