Heinrich Barth (né le 16 février 1821 à Hambourg - mort le 25 novembre 1865 à Berlin) était un explorateur de l'Afrique occidentale, mais aussi un linguiste, géographe, ethnologue et anthropologue allemand. Il voyagea
en Italie de 1840, et de 1845 à 1848 exécuta autour de la Méditerranée un voyage archéologique. Après avoir publié une partie de ses Explorations des côtes de la Méditerranée (Berlin, 1849), il
se joignit à l'expédition commerciale et scientifique dans le Soudan, organisée par James Richardson ; de nationalité allemande, il a été financé par les britanniques de 1849 à 1855 ; subit les
plus rudes épreuves pendant un voyage de près de 5 ans (1849-1854), sous un climat dévorant et parmi des populations inconnues ; vit tomber autour de lui presque tous ses compagnons.
Descendu de Tripoli, vers le sud, puis l'ouest, il arriva en la ville de Kano puis de Sokoto. Il changea d'identité durant son voyage, et se fit nommer Abdl Krim, auprès du sultan Muhammad Bello.
Il découvrit alors les textes de Tarikh Al-Sudan, l'Histoire des Noirs. Récits écrit par Sadi à Tombuctu au XVIIe siècle. C'est une véritable révélation pour Barth, l'Afrique a une histoire.
Après Alexander Gordon Laing et René Caillié, il fut le troisième explorateur à atteindre Tombouctou, en 1853. Il résolut les énigmes du lac Tchad et de la bouche du fleuve Niger. Une partie de
ses expéditions se fit avec le géologue Adolf Overweg (1822-1852) et du pasteur protestant James Richardson (1806-1851), évangélisateur et anti-esclavagiste. Leurs relations furent houleuses.
Durant son séjour à Tombouctou, la situation politique de la ville changea. En effet, les Arnas perdirent le pouvoir face à l'invasion musulmane de Macina, poussé par le Djihad. Macina pratiqua
une politique très répressive envers les chrétiens. C'est ainsi que Barth demanda une protection religieuse, auprès de Al-Bakkaye Kunta, un homme très influent à Tombouctou, à qui il révéla sa
véritable identité. Une forte amitié se tissa entre les deux hommes, ce qui permit à Barth d'étudier davantage Tombouctou, et de pouvoir rentrer chez lui par la suite. À son retour, il publia un
nombre considérable de documents nouveaux et intéressants sur ces contrées : Voyages et descriptions au nord et au centre de l'Afrique (1857-1858), 5 volumes in-8, anglais et allemand ; il n'en a
été publié en français qu'un extrait d'après un abrégé allemand) ; Vocabulaire des langues de l'Afrique centrale (en allemand et anglais, 1862, 2 volumes, in-8).
↧
Barth Heinrich
↧