Ferdinand Georg Frobenius, connu aussi sous le nom de Georg Frobenius, né le 26 octobre 1849 à Charlottenbourg (Prusse,
aujourd'hui sous-municipalité de Berlin), et mort le 3 août 1917 (à 67 ans) à Berlin (Allemagne), est un mathématicien allemand. Il suit des études aux universités de Göttingen et de Berlin et à
l'École polytechnique fédérale de Zurich. Il est l'un des premiers, avec Heinrich Weber, à s'intéresser à la théorie des groupes pour elle-même et non comme outil, et il redémontre dans ce cadre
les théorèmes de Sylow. On lui doit l'introduction des caractères d'un groupe non commutatif (en). Il travaille aussi en algèbre linéaire et donne en 1878 la première démonstration générale du
théorème de Cayley-Hamilton.
Il émet l'hypothèse, démontrée seulement en 1904 par Kurt Hensel, que les polynômes minimaux et caractéristiques d'un endomorphisme ont les mêmes facteurs irréductibles. En revanche, il démontre
le théorème qui porte maintenant son nom (prouvé indépendamment par le mathématicien américain Charles Sanders Peirce) qui, dans la terminologie moderne, exprime que les seules algèbres
associatives de dimension finie et sans diviseur de zéro sur le corps des réels, sont le corps des réels, celui des complexes et le corps gauche des quaternions de Hamilton. En analyse, il étudie
les fonctions elliptiques et les équations aux dérivées partielles, et s'intéresse à la théorie des nombres, en particulier à la fonction zêta de Riemann et aux nombres algébriques. En 1892, il
devient membre de l'Académie royale des sciences et des lettres de Berlin.
Durant la deuxième moitié de sa carrière, la théorie des groupes a constitué l'un des principaux intérêts de Frobenius. L'une de ses premières contributions a été la redémonstration des théorèmes
de Sylow pour un groupe abstrait (la preuve originelle de Sylow était formulée pour un groupe de permutations). La preuve du premier théorème de Sylow (sur l'existence des sous-groupes de Sylow)
élaborée par Frobenius est encore celle la plus enseignée de nos jours. Frobenius a également prouvé le théorème fondamental suivant : Soit un entier positif n diviseur de l'ordre d'un groupe
fini G, alors le nombre de solutions dans G de l'équation xn = 1 est égal à kn pour un certain entier k>0. Frobenius a également posé le problème suivant : si k = 1 dans ce qui précède,
montrer que les solutions de l'équation xn = 1 dans G forment un sous-groupe. D'après la littérature mathématique anglo-saxonne, ce problème a été résolu dans un premier temps pour le cas
particulier des groupes résolubles2, mais dans le cas général en 1991 seulement, après la classification des groupes finis simples.
Frobenius a contribué de manière significative à la théorie des représentations de groupes et à la notion de caractère d'une représentation, qui constituent des outils essentiels pour l'étude des
groupes. Dans son premier article sur les caractères en 1896, Frobenius a construit la table des caractères du groupe PSL(2,Fp) pour tout entier p premier impair. Ce travail a conduit à la notion
de réciprocité de Frobenius et à la définition des groupes de Frobenius. John Griggs Thompson a démontré dans sa thèse de Ph.D. que tout groupe de Frobenius est nilpotent. Toutes les preuves
connues de ce théorème font appel aux caractères. Frobenius a aussi contribué de manière significative à la théorie des représentations des groupes symétriques et alternés.
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Frobenius Ferdinand Georg
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