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La vraie nature révisionniste de Le Pen

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La vraie nature révisionniste de Le Pen

Le Pen père réitère ses propos sur « le détail de l’histoire ». Rien de nouveau pour un parti 
dont le président d’honneur est fier de compter dans ses rangs « de fervents pétainistes ».

La vraie nature révisionniste de Le Pen

Hier matin sur BFM TV et RMC, Jean-Jacques Bourdin a abordé le sujet des camps de la mort avec Jean-Marie Le Pen, président d’honneur (sic) du FN. Citant la phrase de Serge Klarsfeld, président de l’association des Fils et filles de déportés juifs de France : « Marine Le Pen, c’est la destruction de la mémoire de la Shoah », il rebondit habilement sur la longue carrière de Le Pen père et en profite pour lui demander s’il avait « regretté d’avoir parlé de point de détail ». Bourdin fait là allusion à une saillie du dirigeant frontiste, pour laquelle il a été condamné cinq fois, qui avait déclaré, le 13 septembre 1987 : « Je n’ai pas spécialement étudié la question, mais je crois que c’est un point de détail de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. » Attrapant la perche tendue, Jean-Marie Le Pen saute sur l’occasion : « Je maintiens que c’est la vérité », assure-t-il, ajoutant que « ça ne devrait choquer personne ». Ce dernier se justifie en mettant sur le même plan « un obus qui vous déchire le ventre, une bombe qui vous décapite, une chambre qui vous asphyxie », niant la spécificité de l’assassinat industriel et idéologique perpétré par les nazis.

« C’est une répétition de son insanité de 1987 »

Pour Serge Wourgaft, ancien résistant déporté et membre du comité d’honneur de la Fédération nationale des déportés, internés, résistants et patriotes (FNDIRP), « c’est une répétition de son insanité (de 1987), ce qu’il dit n’a aucun sens ». Et d’ironiser : « Qu’appelle-t-il un détail ? La Saint-Barthélemy en était-elle un ? Ou la Révolution française ? » « Ce qui rend ce type d’extermination malheureusement unique, c’est l’industrialisation du meurtre de masse d’une catégorie de la population, mais c’est aussi la prise de conscience qui a permis la création de la Charte de l’ONU et de la Cour pénale internationale. Autant d’outils précieux malgré lesquels les survivants de la déportation ressentent le retour d’une atmosphère lugubre », ajoute-t-il. Et alors que Marine le Pen se désolidarise dans les médias des propos de son père, Serge Wourgaft rappelle que « le langage a changé, mais le fond reste le même ».


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