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Camp de Chelmno

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Le camp d'extermination de Chełmno fut le premier camp d'extermination nazi uniquement consacré à l'assassinat des Juifs par le gaz. Situé dans le village polonais de Chełmno nad Nerem à soixante kilomètres au nord-ouest de Łódź dans le Warthegau, partie de la Pologne annexée au Reich, il est utilisé de décembre 1941 à septembre 1942, puis en juin et juillet 1944, faisant plus de 150 000 victimes. 

Camp de Chelmno

Caractérisé par l'emploi de camions à gaz, sa première phase d'activité est dans la continuité des meurtres commis dans le cadre du programme Aktion T4 ou par les Einsatzgruppen et constitue une étape vers la mise en place des grands centres de mise à mort, comme Sobibor, Treblinka, Maidanek, Belzec et Auschwitz. Outre le caractère précoce du début de ses activités, Chełmno se distingue des autres camps d'extermination par l'absence de chambres à gaz et par son indépendance à l'égard du WVHA. En 1941, le Gauleiter du Reichsgau Wartheland (Warthegau), Arthur Greiser sollicite et obtient l'autorisation de Heinrich Himmler pour assassiner 100 000 Juifs dans son Gau ; trois camions à gaz, conçus par le département technique du RSHA et du type de ceux utilisés par les Einsatzgruppen sont envoyés à Chełmno. Greiser souhaite « désengorger » les ghettos du Warthegau en assassinant les Juifs incapables de travailler, afin de libérer de la place pour les Juifs déportés d'Allemagne. Le site de Chełmno, situé à mi-chemin entre Varsovie et Poznań est choisi parce qu'il est relié par une voie secondaire à la ligne ferroviaire Lodz-poznan, et par une route en bon état avec Łódź, à soixante kilomètres au sud-est du village ; de plus, le village dispose d'un parc clôturé et d'un petit château inoccupé, avec des bâtiments de ferme et une église.

Le 16 juillet 1941, le Sturmbannführer Rolf-Heinz Höppner de l'état-major du chef suprême de la police et de la SS dans le Warthegau écrit à Adolf Eichmann : « Au cours de discussions [...] diverses administrations ont abordé la solution de la question juive dans la région. On propose la solution suivante : Tous les juifs du Warthegau sont rassemblés dans un camp de 300 000 personnes qui sera construit le plus près de la grande ligne ferroviaire charbonnière (Gdynia - Silésie). Dans ce camp sont rassemblés tous les Juifs du Warthegau. Ceux qui sont aptes au travail pourraient être affectés à des commandos de travail et détachés du camp. Selon le Brigadeführer-SS Albert, un camp de ce genre pourrait être gardé avec beaucoup moins de forces de police qu'actuellement. De plus le danger d'épidémie qui menace la population voisine des ghettos de Lodz et d'autres lieux serait réduit au minimum. Les juifs courent le risque, cet hiver, de ne pouvoir être tous nourris. Il y a lieu de considérer sérieusement si la solution la plus humaine ne serait pas de liquider les juifs inaptes au travail par un moyen quelconque à action rapide. En tout cas, ce serait plus agréable que de les laisser mourir de faim. On a proposé de stériliser dans ce camp toutes les juives en état de procréer de façon à ce que le problème juif soit totalement liquidé avec cette génération. - Rolf-Heinz Höppner.

Fin octobre 1941, le kommando Lange arrive à Chełmno, dont le château inoccupé est réquisitionné : en quelques semaines, le camp d'extermination est aménagé. Les villageois polonais sont déportés, à l'exception de quelques hommes forcés de participer aux travaux d'aménagement. Le camp se compose de deux parties distinctes, distantes de quatre kilomètres ; la première section se trouve dans le château du village où on met à mort les victimes, la seconde, en pleine forêt où les cadavres sont enterrés, puis à partir de l'été 1942, incinérés. Le château a un parc ceinturé par une palissade de planches de plus de deux mètres de haut, avec du côté de la rivière en contrebas un portail d'entrée ; d'autres bâtiments du village sont utilisés par la garnison comme l'ancienne mairie, la sacristie de l'église et quelques maisons de Polonais. La partie située dans la forêt se compose de trois clairières, l'une de 80 mètres sur 80, une autre de 70 mètres sur 20 et une dernière de 50 mètres sur, où sont creusées des fosses communes, puis construits des fours crématoires. Les aménagements terminés, on fait venir de Berlin trois camions à gaz : ils sont carrossés avec une caisse fermée munie d'une grande double porte à l'arrière, comme une voiture de déménagement ; à l'intérieur de la caisse, un caillebotis de bois recouvre le sol de tôle ; sous ce caillebotis, un tuyau percé de trous qui peut être raccordé au pot d'échappement afin d'asphyxier les personnes enfermées dans la caisse.

Contrairement aux autres camps d'extermination, Chełmno ne dispose pas d'entrepôts destinés à recueillir les biens confisqués aux victimes : ceux-ci sont envoyés dans le centre de tri de Pabianice, qui dépend de l'administration du ghetto de Łódź, entreprise purement locale qui dépend directement du Gauleiter Greiser et non du WVHA. Afin de limiter les vols, les SS affectés au tri et à l'inventaire des biens confisqués bénéficient d'une prime de risque de 6 Reichsmarks par jour. À l'exception des fourrures, envoyées à Ravensbrück pour confectionner les tenues d'hiver de la Waffen-SS, les biens sont mis en vente au profit de l'administration du ghetto, en suscitant des conflits lors de certaines opérations.

    « Ils ont choisi environ cinq personnes parmi celles qui se trouvaient dans la cave. Nous devions prendre les bagages et les effets, les chaussures qui étaient restés là et les apporter dans une des pièces de cette maison qui était déjà pleine d'effets et de chaussures. […] Je travaillais là [aux fosses communes] depuis plusieurs jours déjà […] lorsque sont arrivés tous les gens de la ville où j'habitais. […] Il y avait là ma femme et mes deux enfants. […] Je me suis couché à côté des corps de ma femme et de mes enfants et je voulais qu'on me tue. Un des SS s'est approché de moi et m'a dit : Tu as encore des forces, tu dois peux continuer à travailler. Il m'a donné des coups de fouet et m'a obligé à continuer de travailler » Témoignage d'un survivant du Sonderkommando au procès Eichmann.

C'est à Chełmno qu'est créé le premier Sonderkommando, méthode utilisée par la suite dans tous les camps d'extermination : des détenus polonais ou juifs sont forcés par les SS d'accomplir « les diverses corvées attenantes à leur basse besogne ». Le Sonderkommando est composé d'une quarantaine d'hommes, fréquemment renouvelés, après des assassinats quotidiens. Les hommes portent des chaînes aux pieds et logent dans le grenier aux grains ; au château, ils ramassent les vêtements des victimes, nettoient la cour, ou travaillent comme tailleurs ou cordonniers pour les besoins de leurs bourreaux, ce qui leur vaut un sursis. D'autres membres du Sonderkommando sont affectés à l'enfouissement, puis à l'incinération des corps des victimes. Les premières victimes, qui proviennent des environs immédiats du camp, y sont directement amenées par camion ; les trains en provenance du ghetto de Łódź s'arrêtent à Koło, où les déportés passent parfois la nuit dans la synagogue, avant d'être transportés vers leur lieu d'assassinat en camion : cette procédure manquant de discrétion, par la suite, les victimes sont acheminées, par un train à écartement étroit, à l'écart de la ville et gardées la nuit dans un moulin à Zawadki. À leur arrivée à Chełmno, on leur annonce qu'elles vont être envoyées travailler en Allemagne.

Les témoignages cités par Eugen Kogon permettent de décrire l'arrivée des convois. Les premières victimes, amenées par camion, sont débarquées à l'extérieur de la clôture ceinturant le château, à l'intérieur duquel elles sont chassées à coups de fouet ; par la suite, les camions reliant la gare de Koło à Chełmno pénètrent directement dans l'enceinte du château. D'importance diverse, les convois ferroviaires peuvent compter jusqu'à 1 500 déportés et comporter plus d'une dizaine de wagons. L'arrivée à la gare de Koło est marquée par une grande violence : arraché à sa mère, un enfant en larmes est tué devant celle-ci ; un jeune homme est tué à coups de bâtons, un homme âgé jeté du train en marche ; les plus faibles, les malades, ceux qui traînent ou protestent sont battus à mort.

La majorité des convois se compose de Juifs polonais, mais au nombre des victimes, on compte également des Juifs originaires d'Autriche, d'Allemagne, de Tchécoslovaquie et du Luxembourg, des Tsiganes, des enfants non-juifs du Protectorat de Bohême-Moravie, des Polonais non-juifs, des religieuses polonaises et des prisonniers de guerre russes. « On les fit se déshabiller et un camion arriva, un camion complètement fermé. On ouvrit les portes du camion et il vint se placer contre une rampe d'accès. On fit alors monter ces Juifs tout nus dans le camion. Puis on referma les portes et le camion démarra. » - Adolf Eichmann. Les gazages débutent le 5 décembre 1941 et servent d'essais pour mettre au point le processus d'extermination : ils font l'objet d'une visite d'inspection d'Adolf Eichmann au cours du même mois, à la demande du chef de la GestapoHeinrich MüllerEichmann relate cette visite lors des interrogatoires avant son procès.

Les premières victimes sont des Juifs qui proviennent des villes et villages du voisinage immédiat, suivies par les survivants d'un groupe de 5 000 Tsiganes autrichiens déportés à Łódź, déjà décimés par le typhus. Les déportés doivent se déshabiller dans une pièce située à l'arrière du château ; ils empruntent ensuite un escalier menant à une cave, puis un long couloir qui débouche sur une rampe entourée d'une haute palissade, au bout de laquelle stationne un camion gris. Lorsque trente à quarante personnes sont entrées, les portes sont refermées et un ouvrier polonais raccorde le pot d'échappement à l'intérieur du camion via un tuyau souple : le chauffeur SS met ensuite le moteur en route pendant dix à quinze minutes, le camion restant à l'arrêt.

Le processus est mis au point et rodé par Herbert Lange, puis appliqué par son successeur Hans Bothmann, au prix de sérieux incidents. En mars 1942, un camion explose ; lors d'un gazage, un travailleur polonais est enfermé par erreur avec les victimes : alors qu'il se débat pour qu'on le laisse ressortir, les SS jugent plus prudent de ne pas rouvrir les portes. Lors des tueries les plus importantes, les camions effectuent une dizaine de navettes quotidiennes entre le château et la forêt. 145 500 victimes périssent lors de cette première phase d'activité. Les témoignages des survivants du Sonderkommando et des membres du Kommando Lange sont concordants sur les circonstances des assassinats.

« Un camion les attendait dehors. Les gens ont vu le camion et n'ont pas voulu monter, mais il y avait là des SS qui les ont frappés, et les ont obligés à monter dans les camion. […] C'étaient des camions fermés hermétiquement. […] On enfermait les gens dans les camions, on mettait en marche, et des gaz y pénétraient, des gaz d'échappement. […] Nous avons entendu des cris qui montaient des camions et lorsqu'ils ont mis en marche les moteurs, les gaz sont entrés. Les cris se sont tus » - Témoignage de l'un des survivants du Sonderkommando lors du procès d'Adolf Eichmann.

« Les nouveaux arrivants se déshabillaient dans le hall du château et déposaient leurs affaires dans des corbeilles. […] La rampe avait été construite et installée de façon que ses dimensions soient parfaitement adaptées à celles du camion à gaz ; les gens qui sortaient de la cave n'avaient pas d'autre possibilité que de monter dans le camion ; […] depuis le moment de la descente du camion de transport devant la cour du château jusqu'à la montée dans le camion à gaz il s'écoulait un peu moins d'une heure.[…]

Une fois que tous les juifs furent montés dans le camion à gaz, le chauffeur ferma et verrouilla les portes, puis il mit le moteur en marche ; bientôt se firent entendre des râles et des cris venant de l'intérieur ; on tapait aussi contre les parois ; je voyais bien que les gens à l'intérieur étaient asphyxiés par le gaz ; après environ dix minutes ils se turent ; je compris qu'ils étaient morts ; le chauffeur laissa tourner le moteur quelques minutes de plus puis fit démarrer le camion » - Témoignages de membres du kommando Lange lors de leur procès.

    « On me fit suivre le camion et ce fut alors le spectacle le plus horrible auquel il m'ait jamais été donné jusque-là d'assister. Le camion se rangea le long d'une fosse tout en longueur. On ouvrit les portes et on jeta les cadavres du haut du camion. On aurait dit qu'ils étaient encore vivants tellement les membres restaient souples. On les jetait dans la fosse. Je revois encore un civil arracher les dents avec des tenailles. » - Adolf Eichmann lors de son procès.

Dans un premier temps, comme dans les autres camps d'extermination, les cadavres sont enterrés dans des fosses communes par des déportés affectés à un Sonderkommando, procédé qui soulève des problèmes d'hygiène et qui nuit au caractère secret des massacres.

« Le camion en marche, le policier qui était à côté de moi me dirigeait, après trois kilomètres, nous sommes arrivés dans la clairière d'une région boisée ; dans la clairière, le policier me fit arrêter devant une fosse commune, où travaillait une corvée de travailleurs juifs sous la surveillance d'un fonctionnaire de police […] qui m'ordonna de conduire le camion en marche arrière jusqu'au bord de la fosse. […] Puis un policier ouvrit le cadenas par lequel était assurée la fermeture des portes ; des travailleurs de la corvée spéciale reçurent l'ordre d'ouvrir la double porte; de huit à dix cadavres tombèrent sur le sol et le reste fut jeté hors du camion par les hommes de corvée ; le camion une fois vide je suis retourné au château, en chemin j'ai croisé un autre camion à gaz avec son chargement […] ; au château, des membres de la corvée durent nettoyer l'intérieur du camion avec de l'eau et des désinfectants. […] Le camion une fois nettoyé, le responsable m'ordonna de conduire de nouveau le camion jusqu'à la rampe et très vite le processus que j'ai décrit se reproduisit ; […] de retour dans la clairière, j'ai vu alors que les cadavres que j'avais précédemment amenés avaient été empilés. Je retournai au château ; mon travail était terminé il n'y avait évidemment plus de Juifs dans le château » - Témoignage d'un membre du kommando Lange lors de son procès.

À partir de l'été 1942, un commando spécial, dirigé par le SS-Standartenführer Paul Blobel, est chargé d'exhumer et de détruire les cadavres, dans la cadre de la Sonderaktion 1005 ; Blobel se rend à Chełmno pour y détruire les cadavres au moyen de bûchers, de fours crématoires primitifs, en essayant également d'utiliser des explosifs. Chełmno est également doté d'un moulin pour broyer les os.

Les fours crématoires, larges d'environ dix mètres et longs de cinq à six mètres, sont creusés dans le sol et dépourvus de cheminée ; au fond, ils sont munis d'un gril constitué par des rails de chemin de fer, sur lequel on entasse alternativement des couches de cadavres et de bûches, avant d'y mettre le feu.

Fin mars 1943, il n'y a plus de convois vers Chełmno. Tous les ghettos de la Warthegau sont liquidés sauf celui de Łódź, utilisé comme centre de rassemblement. Les derniers membres du Sonderkommando sont fusillés et les crématoires détruits à l'explosif ; la palissade de la rampe est abattue, et les SS font sauter le château vidé de son mobilier ; dans la forêt, du gazon est semé sur les fosses communes. Le 11 avril 1943, le kommando SS quitte le camp et confie la garde des lieux à une unité de gendarmerie locale.

En février 1944, Arthur Greiser décide de remettre le camp en activité, en prévision de la liquidation du ghetto de Łódź et Hans Bothmann est rappelé de Croatie pour superviser les tueries. Les installations d'extermination sont sommairement reconstruites dans la forêt, où se déroulent toutes les opérations afin de « rationaliser » le processus. Deux baraques sont construites dans la forêt pour le déshabillage des victimes, puis deux fours crématoires. De juin à juillet 1944, au moins 7 000 personnes supplémentaires sont assassinées à Chełmno. « C'est début juin 1944 que commença l'extermination des juifs du ghetto de Litzmannstadt, elle dura jusqu'à mi-août 1944. [...] Arrivés à Kulmhoff (Chełmno) les Juifs descendaient avec leurs bagages, ils étaient logés dans l'église où ils restaient jusqu'au lendemain ; […] on les menait devant une des baraques en bois ; elles faisaient vingt mètres de long et dix mètres de large.

Chacune comptait deux pièces, une pour les hommes, une pour les femmes, avec des crochets pour pendre les vêtements. Pour donner l'illusion que c'était un camp de transit, il y avait un écriteau avec un numéro dessus : une porte de la palissade portait l'inscription « vers l'établissement de bains » ; une fois complètement nus, les femmes d'abord, les hommes ensuite passaient en file indienne par la porte établissement de bains, puis suivaient un couloir de vingt mètres de long large d'un mètre et demi, entre des palissades en lattis ; à la fin le couloir tournait à angle droit et débouchait sur une rampe ; au bout de la rampe se tenait un camion fermé où les Juifs devaient monter.

Lorsque soixante-dix à quatre-vingt-dix personnes étaient montées, on fermait la porte et le camion se mit en marche vers le four crématoire situé à deux cent mètres. […] Le camion arrivé près des fours, la porte était ouverte […] et les cadavres jetés dans le four crématoire pour être réduits en cendres en quinze minutes environ. »

Suite à l'avancée de l'Armée rouge, qui se rapproche de l'installation, les 17 et 18 janvier 1945, le camp est détruit par les hommes de Hans Bothmann, à son initiative ; les quelques installations subsistantes sont incendiées et les quarante à quarante-cinq membres du Sonderkommando sont fusillés ou abattus d'une balle dans la nuque.

Lors de l'exécution, un déporté réussit à s'enfuir et une vingtaine de membres du Sonderkommando se révoltent, attirent un gardien dans leur cellule et s'emparent de son arme. Tous périssent dans l'incendie du bâtiment, que les SS n'essaient pas d'éteindre, malgré la présence d'un des leurs dans le brasier. Au matin du 19, les SS détruisent les derniers documents et quittent définitivement le camp.

Le bilan des activités exterminatrices de Chełmno varie selon les époques et les auteurs. Selon l'enquête menée par les autorités polonaises en 1946-1947, le nombre des victimes assassinées à Chełmno s'élève à 340 000 personnes. En 1961, l'historien Raul Hilberg, dans la première édition de La Destruction des Juifs d'Europe, revoit ce chiffre à la baisse, avec 150 000 victimes. Les témoignages des membres du kommando Lange lors de leur procès à Bonn en 1962-1963, font état d'un même ordre de grandeur, retenu par les juges : le tribunal précise qu'il s'agit là d'un chiffre minimum incontestable qui peut être retenu contre les accusés.

En 1977, Lucy S. Dawidowicz retient le chiffre de 250 000 victimes. La dernière estimation est celle d'Annette Wieviorka, en 2011, avec au moins 150 000 victimes juives. Seuls quatre déportés survivent ; trois d'entre eux, témoignent au procès d'Adolf Eichmann à Jérusalem en 1961. Aujourd’hui, un petit musée se trouve dans le village sur le site de l'ancien manoir utilisé pour les premières expériences au gaz.


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