Neubert Gerhard, Unterscharführer né le 12 juin 1909 à Johanngeorgenstadt (Allemagne). Formation de facteur de pianos.
Il se marie en 1934, il a trois enfants. En mai 1940 il entre dans le régiment SS de l’Est à Prague et quatre semaines après il va en Hollande où il reste un an. Après le début de la guerre avec l’Union Soviétique, il est envoyé sur le front de l’est. Son unité ayant subi des pertes considérables, elle est rapatriée à Cracovie. Au début de 1943 il est envoyé à Auschwitz. Il travaille au service de désinfection des vêtements puis est formé à Oranienburg. Lors de son retour, il est affecté au SDG service de santé (Sanitätsdienstgrad) du HKB (Häftlingskrankenbau) d’Auschwitz III Monowitz. Il y sélectionnera les prisonniers qui seront amenés au gazage à Birkenau avec le médecin SS et aussi de façon indépendante.
Les prisonniers malades n’osant pas se déclarer, sachant que du HKB ils partiraient pour la chambre à gaz, tout le camp de Monowitz a dû défiler nu et Neubert s’est chargé de la présélection dont il a présenté le résultat au médecin SS pour décision définitive. Des documents d’époque montrent que lors de la présence de Neubert, les statistiques de « transferts » (signées de sa main) augmentent. Est indiqué comme motif de ces transferts du HKB vers Birkenau « faiblesse physique » (Körperschwäche). Neubert dit qu’il avait reçu l’ordre de ne pas garder de prisonniers au-delà de 5 à 6 semaines au HKB, mais que, bien qu’il avait entendu parler de gazage de prisonniers, il ignorait que ceux qu’il sélectionnait partaient pour les chambres à gaz.
En janvier 1945, il s’occupe de la marche d’évacuation du camp annexe de Gleiwitz vers Buchenwald. Il passe ensuite un court laps de temps à Nordhausen et Neuengamme. Il est ensuite emprisonné dix semaines. Au moment du procès, il travaille comme administratif dans un aérodrome. Il sera finalement jugé incapable de participer aux débats pour cause de maladie rénale (en juillet 1964, soit treize mois avant la fin du procès). Il sera condamné à trois ans et demie de détention lors d’un autre procès.