Quantcast
Channel: Mémoires de Guerre
Viewing all articles
Browse latest Browse all 30791

Décès de Jean Rigal : un grand républicain s'en est allé

$
0
0

L'ancien maire de Villefranche et ancien député s'est éteint hier après-midi. Jean Rigal aura marqué de son empreinte Villefranche et la vie politique aveyronnaise.

Jean Rigal s'est éteint hier après-midi à l'âge de 83 ans

Jean Rigal s'est éteint hier après-midi à l'âge de 83 ans

Victime d'un infarctus vendredi soir (lire notre précédente édition), Jean Rigal s'est éteint hier, en début d'après-midi, à l'hôpital Jacques-Puel de Rodez, où il avait été transporté après son accident cardiaque.

Aussitôt connue, l'annonce de son décès a plongé dans une grande peine tous ceux, et ils étaient nombreux, qui, un jour ou l'autre, ont croisé sa route. Tant l'homme savait se faire apprécier. Un grand républicain. Un humaniste. Un tribun aussi. Autant de qualificatifs qui reviennent dans les réactions (lire ci-contre). Un homme, doté d'une prodigieuse mémoire, qui aimait les autres.

Jean Rigal était né le 28 juin 1931 à Rodez, ses parents étant originaires de Saint-Saturnin-de-Lenne. Arrivé à Villefranche comme médecin (lire en encadré), il ne tardera pas à attirer l'attention de Robert Fabre, dans la lignée de qui il va s'inscrire. Jean Rigal, qui adhérait au Parti radical depuis 1966, rejoindra le Mouvement des radicaux de gauche (MRG), créé par Robert Fabre en 1973. Il était toujours adhérent du PRG, car, disait-il, «c'est un parti foncièrement républicain». Vendredi soir, lorsqu'il a été victime de son infarctus, à Rignac, c'est à un repas d'amis radicaux qu'il se trouvait.

Jean Rigal intégrera le conseil municipal de Robert Fabre en 1977. Et il deviendra maire de Villefranche en mars 1983, réélu en 1989 et en 1995. En juin 1997, élu député, il laissera sa place à Claude Penel

Jean Rigal retrouvait une place à l'Assemblée nationale qu'il avait occupée de novembre 1980, à la suite de la nomination de Robert Fabre au poste médiateur, à mars 1993. Cette année-là, il ne sollicitait pas le renouvellement de son mandat, qu'il reprendra donc de juin 1997 à juin 2002.

Jean Rigal a été aussi conseiller général de mars 1979 à mars 1992 et conseiller régional, de 1980 à 1987 et de 1992 à 1997. Il avait été fait chevalier de la Légion d'honneur le 1er janvier 2013.

Villefranche doit à Jean Rigal de nombreuses réalisations. C'est sous ses mandats que la rénovation du centre-ville, avec le pavage des rues, a été entreprise. Mais avant de poser les beaux pavés, il a fallu reprendre tous les réseaux souterrains (eau, assainissement). Des réalisations qui ne se voyaient pas mais qui étaient importantes. Une station d'épuration toute neuve a été aussi construite sur la zone des Prades. La rénovation du théâtre, les installations sportives que l'on connaît aujourd'hui à Henri-Lagarde et à Laurière, la modernisation de l'abattoir, sont également à mettre à son bilan.

Jean Rigal aura aussi beaucoup œuvré pour la coopération intercommunale, au SIVOM, qu'il présidait, puis à la communauté de communes, dont il était le président fondateur.

Après ses mandats électifs, Jean Rigal s'était beaucoup investi dans une œuvre de mémoire au sein de l'Association des anciens combattants de la Résistance.

Les obsèques civiles de Jean Rigal devraient être célébrées ce jeudi 12 février.

«La Dépêche du Midi» présente à son épouse, Michèle, et à tous ses proches ses plus sincères condoléances.

Un médecin de campagne apprécié

Après les bancs des écoles publiques de Limayrac (commune de Colombiès) et du Gua d'Aubin, où ses parents avaient été nommés instituteurs, Jean Rigal a poursuivi ses études secondaires au lycée Foch de Rodez, où il a obtenu son baccalauréat en 1949. Il intègre ensuite la faculté de médecine de Montpellier. Il devient docteur en 1957.

Après son service militaire en Algérie, il s'installe, en 1960, comme médecin généraliste à Lanuéjouls. Un médecin de campagne qui saura se faire unanimement apprécier par ses patients. Sur le plateau, les anciens parlent encore, avec beaucoup d'estime, du docteur Rigal. Il a laissé des souvenirs indélébiles.

Jean Rigal rejoindra Villefranche en 1973, s'installant au centre médical de la promenade du Petit Languedoc. Il y exercera, toujours avec la même compétence, jusqu'en 1996, année où il prendra sa retraite de médecin.


Viewing all articles
Browse latest Browse all 30791

Trending Articles



<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>