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3ème Panzerdivision SS Totenkopf

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La 3e Panzerdivision SS Totenkopf était l’une des 38 divisions de Waffen-SS durant la Seconde Guerre mondiale. La division Totenkopf avait pour origine les unités de garde des camps de concentrations, les SS-Totenkopfverbände (« unités SS à tête de mort »). Celles-ci étaient dirigées par Theodor Eicke à partir du 4 juillet 1934, lors de sa nomination comme inspecteur des camps de concentration. Ces unités étaient organisées en régiments basés dans différents camps.

Theodor Eicke, dans son uniforme d'Obergruppenführer

Theodor Eicke, dans son uniforme d'Obergruppenführer

Matthias Kleinheisterkamp - Georg Keppler - Hermann Priess Matthias Kleinheisterkamp - Georg Keppler - Hermann Priess Matthias Kleinheisterkamp - Georg Keppler - Hermann Priess

Matthias Kleinheisterkamp - Georg Keppler - Hermann Priess

C'est sous le commandement de Eicke que débute la transformation des SS-TV en vue d'en faire des unités aptes à combattre sur le front. Dès sa prise de fonction, Eicke mobilise tous ses contacts au sein de la SS pour assurer un bon équipement à sa division, notamment en termes d'armes antichars, pour la motoriser et la doter d'un groupe de reconnaissance. À partir de ce moment, Eicke entame une nouvelle carrière et n'a plus de responsabilités dans l'organisation des camps de concentration. L'homme change de fonction, mais ses convictions restent les mêmes. Anti catholique convaincu, il arrive, en 1940, à « convaincre » une compagnie entière de sa division de renoncer à la religion chrétienne, en le faisant acter par un tribunal administratif.

Tout au long de sa période de commandement, il veille scrupuleusement au respect des drastiques critères de recrutement de la Waffen-SS, n'hésitant pas à renvoyer des candidats pourtant acceptés mais qu'il juge personnellement non conformes aux normes physiques, raciales ou morales de la SS et rechigne à voir ses officiers quitter la division Totenkopf pour renforcer d'autres unités. Rejoignant la Leibstandarte Adolf Hitler (« régiment de garde d'Adolf Hitler ») et la SS-Verfügunsgstruppe (littéralement « troupe SS à disposition »), les unités Totenkopf constituent l'un des trois piliers de la future Waffen SS.

Après la réorganisation de la dénomination et de la numérotation des divisions SS en 1943, elle reçoit la dénomination officielle de 3e panzerdivision SS Totenkopf, aux côtés, entre autres, de la 1re division SS Leibstandarte Adolf Hitler et de la 2e panzerdivision SS Das Reich, issue de la Verfügunsgstruppe. Le 16 octobre 1939, Adolf Hitler autorise le regroupement des régiments Totenkopf pour former une division Waffen-SS. Cette division est intégrée à la 2e Armée pendant les opérations de la campagne de France en mai 1940.

Comme en Pologne, pendant la campagne de France, Theodor Eicke et sa division se distinguent par leur brutalité sans bornes et leurs crimes de guerre. Pour le déclenchement de l'invasion de l'Union soviétique, Theodor Eicke insiste pour que sa division soit dotée de camions militaires conçus pour le transport de troupes à la place des divers véhicules qu'elle a reçus ; « Abstraction faite que nous avons l'air de romanichels et qu'une telle apparence ne sied pas à la SS, on ne peut conduire aucune guerre à l'Est avec ce genre de véhicules ». Son insistance lui permet d'obtenir gain de cause. En septembre 1941, en Finlande, deux régiments de la division s'enfuient devant une contre-offensive des troupes de l'Armée Rouge, s'attirant de sévères jugements d'officiers de la Wehrmacht. Sous le commandement de Theodor Eicke, abattu lors d'une reconnaissance aérienne, puis de ses successeurs, la division Totenkopf continue à faire preuve d'un fanatisme inégalé et de férocité lors de l'avancée en 1941, de l'offensive de l'été 1942, de la conquête de Kharkov, de la bataille de la poche de Demyansk, et lors de la défense de Varsovie puis de Budapest début 1945. Elle fait preuve de remarquables aptitudes au combat défensif contre l'Armée rouge.

Hans Lammerding - Max Simon - Hellmuth BeckerHans Lammerding - Max Simon - Hellmuth BeckerHans Lammerding - Max Simon - Hellmuth Becker

Hans Lammerding - Max Simon - Hellmuth Becker

Parcours en France

La 3e Division SS Totenkopf est engagée dans l'invasion de la France en tant que division de réserve du groupe d'armée A sous le commandement du général Gerd von Rundstedt qui avait comme objectif la percée dans les Ardennes.

Crimes de guerre

Lors de la campagne de Pologne, trois régiments des unités Totenkopf Oberbayern, Brandenburg et Thüringen à Buchenwald), chargés d'actions de pacification et de nettoyage à l'arrière du front, assassinent les membres de l’intelligentsia polonaise et les Juifs, s'attirant de vives critiques du général de la WehrmachtJohannes Blaskowitz : « Les sentiments de la troupe envers la SS et la police oscillent entre la répulsion et la haine. Tous les soldats sont pris de dégoût et de répugnance devant les crimes commis en Pologne ». 21 mai 1940 le 3e régiment d'infanterie de la Totenkopf, sous les ordres du Stubaf Heinz Lammerding et de l'Ostuf Lotz, fusille 6 personnes civiles à Mercatel, exécute 5 hommes et incendie 24 fermes à Simencourt, exécute 4 civils (dont une femme handicapée de 78 ans dans son lit) et incendie plusieurs maisons et fermes à Hermaville.

Au cours de la journée du 22 mai 1940, le 2e régiment d'infanterie de la Totenkopf, sous les ordres du Stubaf Bellwildt et du Gruf Theodor Eicke, tue 30 personnes à Berles-Monchel et 30 autres à Aubigny en Artois puis 64 personnes sont exécutées par le 1er régiment d'infanterie de la Totenkopf. Ces actions de sauvagerie sont dues à la résistance acharnée des chars britanniques et français devant Warlus et Simencourt le 21 mai 1940. 23 et 24 mai 1940, le 3e régiment d'infanterie et le 3e compagnie du bataillon de pionnier de la Totenkopf, sous le commandement du Stubaf Bestmann et de l'Ostuf Siegfried Müller fusille 48 personnes à Beuvry lès Béthune. En outre plusieurs centaines de civils sont utilisés comme bouclier humain pour faire avancer les canons du 2e régiment d'artillerie SS sous le commandement du Stubaf Hermann Priess. 24 mai 1940, 10 civil sont fusillés à Hinges, par le 3e régiment d'infanterie et la 3e compagnie du bataillon de pionnier de la Totenkopf sous le commandement de l'Ostuf Max Seela, en représaille de l'exécution d'un soldat SS par un soldat français.

On peut aussi rajouter le massacre avéré de plus de 250 civils dans le nord de la France entre le 19 et le 27 mai 1940, et une étude a montré que le nombre des assassinats de prisonniers et de civils suivait la courbe des pertes de la division. Massacre du Paradis, à Lestrem près de Béthune, le 27 mai 1940, durant lequel, la Totenkopf assassine une centaine de prisonniers britanniques en France, sous les ordres du lieutenant Fritz Knöchlein, condamné à mort et exécuté pour crimes de guerre après la fin du conflit. Le 20 juin 1940, le massacre des soldats sénégalais et marocains qui s'étaient rendus, à Chasselay dans le Rhône par des mitrailleuses et pour certains écrasés par les chars d'assaut. Sur le front de l'Est, elle est coupable de l'assassinat de prisonniers et de civils en Union soviétique, de la destruction et du pillage de nombreux villages russes.

Liste des commandants successifs

  • 1er novembre 1939 7 juillet 1941 Obergruppenführer Theodor Eicke
  • 7 juillet 1941 18 juillet 1941 Obergruppenführer Matthias Kleinheisterkamp
  • 18 juillet 1941 19 septembre 1941 Obergruppenführer Georg Keppler
  • 19 septembre 1941 26 février 1943 Obergruppenführer Theodor Eicke
  • 26 février 1943 27 avril 1943 Obergruppenführer Hermann Priess
  • 27 avril 1943 15 mai 1943 Gruppenführer Heinz Lammerding
  • 15 mai 1943 22 octobre 1943 Gruppenführer Max Simon
  • 22 octobre 1943 21 juin 1944 Obergruppenführer Hermann Priess
  • 21 juin 1944 8 mai 1945 Brigadeführer Hellmuth Becker

Théâtres d’opération

  • 1940 : Bataille de France
  • 1941 - 1942 : Opération Barbarossa
  • Siège de Leningrad : Janvier - octobre : Poche de Demjansk
  • Octobre : Reconstitution en France
  • 1943 : Russie : Koursk : Kharkov : Bassin de Donetz
  • 1944 : Balte et Roumanie
  • 1945 : Hongrie et Autriche : Division détruite à Vienne

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