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Montebourg Arnaud

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Arnaud Montebourg, né le 30 octobre 1962 à Clamecy (Nièvre), est un homme politique français, membre du Parti socialiste. Il est député à l'Assemblée nationale, élu dans la sixième circonscription de Saône-et-Loire, depuis 1997. Il est également président du conseil général de Saône-et-Loire depuis le 20 mars 2008 et, depuis le Congrès de Reims, Secrétaire national du Parti socialiste à la Rénovation. Il est nommé le 16 mai 2012 ministre du Redressement productif dans le Gouvernement Jean-Marc Ayrault.

 

Montebourg Arnaud Montebourg Arnaud

Arnaud Montebourg est le fils de Michel Montebourg, fonctionnaire des Impôts, et de Leïla Ould Cadi, universitaire, professeur d'espagnol et essayiste issue, par son père, Khermiche Ould Cadi, d'une famille de walis de l'Algérie française et d'une mère normande . Il a épousé le 31 mai 1997, la veille du second tour des élections législatives qui le virent devenir député, en l'abbaye cistercienne de Valmagne, Hortense de Labriffe, née en 1968, fille du comte Antoine de Labriffe et d'Anne de Lacretelle et petite-fille par son père du comte Pierre de Labriffe – propriétaire du Château de Gambais, dans les Yvelines – et par sa mère de l'académicien Jacques de Lacretelle (1888-1985). Elle a été collaboratrice d'Édouard Balladur et de Philippe Douste-Blazy. Elle est aujourd'hui déléguée générale de l'API (Association des producteurs indépendants du cinéma français) et secrétaire générale d'Uniciné (Union des Cinémas - France). Il en divorce en 2010. Ils ont deux enfants, Paul né en 2000 et Adèle née en 2002.

Début 2010, la presse people révèle sa relation avec la journaliste Audrey Pulvar, présentatrice sur la chaîne d'information en continu i>Télé. Originaire de Fixin (Côte-d'Or), Arnaud Montebourg étudie au collège Marcelle Pardé à Dijon, puis au lycée Stéphen-Liégeard à Brochon (Côte-d'Or) avant d'étudier le droit en 1980 à l'Université de Dijon. C'est à cette époque qu'il milite au sein de l'Union nationale des étudiants de France et adhère au Parti socialiste. Il poursuit ses études à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne où il obtient sa licence de droit, puis entre à l'Institut d'études politiques de Paris ; il y tente le concours de l'ENA, auquel il échoue. Un peu avant son service national, il adhère au club fabiusien « Espace 89 », animé par Thierry Mandon. Arnaud Montebourg fait son service militaire au sein de la classe 85/12 du 120e régiment du train à Fontainebleau, de décembre 1985 à décembre 1986. Ce régiment était réputé pour être un vivier de recrutement pour le ministère en main-d'œuvre diplômée et gratuite. En effet au bout de deux mois, Montebourg est affecté à un standard téléphonique du XIXe arrondissement de Paris puis est employé dans un ministère pour rédiger les discours de remise de médailles et autres cérémonies d'un ministre. Il commence sa carrière professionnelle comme avocat à la Cour d'appel de Paris (en 1990). En 1993 il devient Premier secrétaire de la Conférence du stage des avocats de Paris. Il a plaidé dans plusieurs affaires qui ont marqué l'opinion publique :

  • en 1992, il plaide dans l'affaire du Carrefour du développement
  • en 1995, commis d'office il défend Christian Didier
  • en 1995, il assure la défense de Christine Villemin
  • en 1995, il assiste l'Association de défense des contribuables parisiens
  • en 1996, il défend l'Association de défense des contribuables du Doubs
  • en 1996, il défend l'affaire des "paumés de Marrakech"

Le 1er juin 1997, il est élu député de Saône-et-Loire pour le groupe socialiste. Avec Vincent Peillon, il anime la mission parlementaire d'information sur le blanchiment en Europe. Farouche opposant à l'immunité du Président de la République (en particulier vis-à-vis des affaires de malversation, affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, financement occulte du RPR, affaire des marchés publics d'Île-de-France, affaire des HLM de Paris, etc.), il propose en 2001 une résolution du Parlement tendant au renvoi de Jacques Chirac, Président de la République, devant la commission d'instruction de la Haute Cour de Justice, commission qui ne sera pas formée, entre autres après le refus du premier ministre d'alors, Lionel Jospin. Il a été rapporteur de la Commission d'enquête sur les Tribunaux de commerce présidée par François Colcombet, député de l'Allier et rapporteur de la mission anti-blanchiment de l'Assemblée nationale qui enquêta contre les paradis fiscaux en Europe présidée par Vincent Peillon.

Réélu député en 2002, il a été vice-Président de la Commission des lois pendant 5 ans. Le 12 mai 2009, il est l'un des 6 députés membres du groupe PS qui choisissent de s'abstenir lors du vote solennel du projet de Loi Hadopi à l'assemblée nationale. Depuis quelques années, il milite pour la rédaction d'une nouvelle constitution au sein de l'association Convention pour la sixième République (C6R), qu'il a fondée officiellement le 2 mai 2001, avec notamment l'éditeur et politiste Guy Birenbaum. Dans cette constitution, les pouvoirs du Président de la République seraient limités à des pouvoirs d'arbitrage, les pouvoirs de décision revenant à un Premier ministre mieux contrôlé par un Parlement aux pouvoirs renforcés. Dans cette idée, il a célébré en août 2004 à Jarnac le quarantième anniversaire de la parution du livre de François Mitterrand Le Coup d'État permanent. Il a publié, en septembre 2005, en collaboration avec le professeur de science politique Bastien François, La Constitution de la Sixième République, réconcilier les Français avec la démocratie. Pendant la campagne du référendum sur le « projet de traité établissant une Constitution pour l'Europe » (2004-2005), pourtant partisan du « non », il ne prendra pas part à la campagne comme la plupart des autres dirigeants socialistes tenants de cette position (Laurent Fabius, Henri Emmanuelli), se soumettant au résultat du référendum interne du parti socialiste.

Partisan de l'entrée de la Turquie à l'Union européenne, il a exprimé le souhait de voir la Turquie intégrer l'Union européenne sous condition de respecter les critères de Copenhague lors d'un entretien paru dans le quotidien Le Parisien daté du 10 avril 2004. Il en est de même pour certains pays des Balkans comme la Bosnie-Herzégovine ou l'Albanie. En 2002 et 2003, il co-fonde avec Vincent Peillon, julien dray et Benoît Hamon le courant Nouveau Parti socialiste qui recueillera 17% voix au Congrès de Dijon du Parti socialiste. À l'occasion de ce congrès, il est élu premier secrétaire fédéral de la fédération PS de Saône-et-Loire. Lors du Congrès du Parti socialiste au Mans le 20 novembre 2005, il refuse la synthèse générale car selon lui, elle était effectuée à vil prix, et qu'en outre elle ne comporte pas l'idée de VIe République qui lui est chère. En désaccord sur le fond avec ses anciens camarades du NPS, notamment Vincent Peillon et Henri Emmanuelli, il décide de quitter le mouvement du NPS. Le samedi 10 décembre 2005 à Paris, Arnaud Montebourg et ses amis qui se sont séparés du Nouveau Parti socialiste (NPS), ont créé au cours d'une réunion en présence de quelque deux cents personnes, dont près d'une centaine de correspondants du nouveau mouvement, un courant d'idées au sein du PS nommé Rénover maintenant.

Fin février 2006, il est la seule personnalité du Parti socialiste avec Laurent Fabius à réclamer clairement l'exclusion de Georges Frêche après les propos de ce dernier qualifiant des harkis de « sous-hommes ». De plus, il relie les dérives de M. Frêche à ce qu'il considère comme les effets pervers de la Ve République (aucun contre-pouvoir, barons locaux depuis des décennies). Électron libre au sein des majorités internes successives du Parti socialiste, il rejoint néanmoins la motion majoritaire à chaque congrès jusqu'en 2002. S'étant abstenu lors de l'adoption en bureau national du projet des socialistes pour 2007, il renonce le 13 juillet 2006 à présenter sa candidature à l'investiture socialiste pour la candidature à l'élection présidentielle de 2007, faute d'obtenir les trente signatures nécessaires de membres du conseil national du PS. Pour le Congrès de Reims en Novembre 2008, il fait contribution commune avec Pierre Moscovici et Jean Christophe Cambadélis sur la base du refus de la présidentialisation du parti et fusionne son courant Rénover maintenant avec Socialisme et démocratie. Lors du dépôt des Motions le 23 septembre, il apporte son soutien à Martine Aubry au côté de Jean-Christophe Cambadélis, pendant que Pierre Moscovici choisit de soutenir la motion de de Bertrand Delanoë.

 

Audrey Pulvar et Arnaud Montebourg, le 2 septembre 2011

Audrey Pulvar et Arnaud Montebourg, le 2 septembre 2011

Le 24 juillet 2006, il apporte officiellement son soutien à la candidature de Ségolène Royal à l'investiture du Parti socialiste pour la présidentielle de 2007. Le 2 janvier 2007, Arnaud Montebourg fait paraître dans le journal Libération un article sur l'installation de Johnny Hallyday à Gstaad et, plus largement, sur le statut supposé de paradis fiscal de la Suisse et certains pays de l'Union européenne, avec l'approbation de Ségolène Royal. Le porte-parole de la candidate se refuse ensuite à tout commentaire à la presse suisse (notamment La Liberté), mais donne une interview en podcast sur Betapolitique, où il réaffirme sa position et la radicalise. L'attaque génère une forte émotion en Suisse et dans les pays incriminés, notamment au Luxembourg qui, par le biais de Luc Frieden, réaffirme sa politique bancaire et sa solidarité avec la Suisse. Le 4 janvier 2007, Micheline Calmy-Rey, Présidente de la Confédération Helvétique, rappelle l'apport de la Suisse à la France et exige qu'on fasse preuve de respect pour sa souveraineté et son mode de taxation des résidents. L'affaire est certes comprise dans son contexte électoral, mais prend une résonance particulière si elle est mise en perspective avec les débats intervenant entre la Suisse et l'Union européenne au sujet des accords bilatéraux (fiscalité).

Porte-parole de Ségolène Royal, il présente sa démission le 18 janvier 2007 après avoir lancé une plaisanterie sur François Hollande ("Ségolène Royal n'a qu'un seul défaut. C'est son compagnon") mal perçue par Ségolène Royal. Royal préfère le suspendre symboliquement de sa fonction pendant un mois. En difficulté à l'issue du premier tour le 10 juin, ne rassemblant que 41,3 % des voix contre 44 % pour l'ancien agent de la DGSE Arnaud Danjean, il est réélu avec 50,37 % des suffrages le 17 juin. Lors d'une campagne mouvementée, il qualifie son adversaire de « barbouze en goguette » pendant un meeting à Saint-Rémy en présence de Ségolène Royal . Le soir de sa réélection, il fait cette déclaration : « Rien ne sera plus jamais comme avant au parti socialiste ! Fini le temps des éléphants révolus et place aux jeunes lions ! » . Il confirme ainsi sa volonté d'apparaitre comme leader du pôle des rénovateurs du Parti socialiste, et réussit à gagner son troisième mandat dans une circonscription plutôt portée à droite avant sa première élection et qui a voté majoritairement (53 %) pour Nicolas Sarkozy aux élections présidentielles.

Le 27 juin 2007, il est nommé par Jean-Marc Ayrault premier vice-président du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche (SRC) de l'Assemblée Nationale, chargé de la commission "prospective", directement chargé de répondre à Éric Besson, secrétaire d'État en charge de cette question. En juillet 2008, il est de nouveau candidat au poste de président de groupe. Farouche opposant au projet de réforme de la carte judiciaire, il met en difficulté le garde des sceaux Rachida Dati lors des séances de questions au gouvernement de l'assemblée nationale, allant même jusqu'à la qualifier d'« aussi stupide que sa réforme » et « d'incompétente ». Virulent, il accuse Bernard Kouchner de ne jouer qu'un « tout petit rôle de figurant ». Le 14 février 2008, il signe, avec seize autres personnalités politiques de tous bords, l'« Appel du 14 février » pour une vigilance républicaine lancé par l'hebdomadaire Marianne. Farouche partisan, et praticien pendant 11 ans, du mandat unique, il décide fin 2007, après avoir consulté sur son blog ses administrés, de se présenter à l'élection cantonale de 2008 dans le canton de Montret, et ainsi de céder à la pratique du cumul des fonctions de député et de conseiller général.

Il est élu le 9 mars 2008 au premier tour, avec 54,59% de suffrages exprimés puis président du conseil général de Saône-et-Loire. Le 19 novembre 2010, il déclare être candidat aux primaires socialistes pour l'investiture à l'élection présidentielle de 2012. Le 20 novembre 2010, dans son fief électoral de Frangy-en-Bresse, en Saône-et-Loire, il déclare être candidat aux primaires socialistes pour l'investiture à l'élection présidentielle de 2012. Arnaud Montebourg a esquissé son programme dans son livre Des Idées et des Rêves. Il plaide notamment pour un « capitalisme coopératif », un système productif dans lequel la distinction entre capitalistes et travailleurs serait estompée. Les travailleurs seraient possesseurs des moyens de production. Il est aussi l'un des premiers hommes politiques de son rang à préconiser la libération généralisée des données publiques (Open Data), afin de dynamiser la création d'applications d'intérêt économique, citoyen et pour la vie quotidienne en s'inspirant de l'Open Government Initiative lancée par le président des États-Unis, Barack Obama, dès le premier jour de sa présidence (20 janvier 2009).

Au printemps 2011, il publie un essai Votez pour la démondialisation !, qui développe ses propositions portant sur la démondialisation, à partir notamment des travaux du sociologue et député philippin Walden Bello. Autour de 17 propositions, Arnaud Montebourg, après avoir présenté les effets néfastes de la mondialisation et de ses causes, appelle à une conversion écologique et sociale du système productif et à une révolution industrielle verte. Il propose aussi le « démantèlement des agences de notation privées ». Au soir du premier tour, le 9 octobre 2011, avec 17,19 % des voix, il crée la surprise en arrivant en troisième position, derrière François Hollande et Martine Aubry, devançant même Ségolène Royal, contrairement à ce que prévoyaient les sondages. Certains le considèrent comme l'arbitre du second tour. Il écrit une lettre ouverte à Martine Aubry et François Hollande pour permettre à ses partisans de choisir le candidat dont les idées sont les plus similaires aux siennes. Deux jours avant le second tour, il déclare finalement qu'il votera pour François Hollande, mais ne donne pas de consigne de vote ; après avoir expliqué qu'il aurait voté pour Martine Aubry si « elle avait été en tête », il effectue une visite à Ris-Orangis en compagnie de François Hollande.

À la suite de l'élection de François Hollande à la présidence de la République, un nouveau gouvernement est constitué autour du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, et la composition est annoncée le 16 mai 2012. Le communiqué officiel ne fait plus mention de l'Industrie pour désigner le ministère placé sous la direction d'Arnaud Montebourg, mais utilise l'expression « ministère du Redressement productif ». L'économie, les finances et le commerce extérieur, de même que l'énergie, font l'objet de ministères indépendants. Le ministre du Redressement productif est assisté par la ministre déléguée Fleur Pellerin, chargée des petites et moyennes entreprises, de l'innovation et de l’économie numérique.

Soutenant le rapport Gallois en novembre 2012, il rompt avec son image de représentant de la gauche du PS : selon son proche Paul Alliès, « Il y a une confusion qui traîne : les batailles menées à l’intérieur du PS, primaire incluse, le placent à la gauche du parti. Entre Benoît Hamon et lui, ce serait du pareil au même… Or, de la VIe République à la réindustrialisation et la démondialisation, Montebourg est sur un créneau moderniste, avec quelques classiques républicains, mais pas sur le périmètre habituel de la gauche du PS (…) À la gauche du PS, on prône le primat du social sur l’économie. Arnaud fait l’inverse : pour lui, le social passe par l’économie ». Lors du débat sur l'avenir de la sidérurgie lorraine, il a menacé de démissionner après avoir proposé sans l'obtenir une nationalisation temporaire du site Arcelor Mittal de Florange, sur le modèle de ce qu'ont réalisé les États-Unis en 2009 lors de la nationalisation de General Motors pour se prémunir de l'endettement gigantesque d’ArcelorMittal.

Fin août 2013, il déclare ne pas souhaiter se présenter à un nouveau scrutin une fois sa fonction de ministre achevée, si ce n'est l'élection présidentielle. Mi-septembre, il présente avec François Hollande les 34 « plans » industriels d'avenir sur lesquels son ministère travaille depuis un an ; cette posture de « reconquête industrielle » se substituant à son rôle de « pompier » et de frondeur à l'égard des chefs d'entreprise. Vendredi 24 janvier 2014, Arnaud Montebourg a prêté sa voix au dessin animé d’Arte : Silex and The City. Le personnage à doubler est un singe vêtu d’une marinière (en allusion à la photographie du ministre publiée en couverture du Parisien Magazine en 2012). Selon Europe 1, la séance d’enregistrement a durée 20 minutes au sein du ministère à Bercy. Le 29 janvier 2014, Arnaud Montebourg veut publier un rapport défendant une nouvelle technique d'exploitation des gaz de schiste. Le 2 avril 2014, Arnaud Montebourg devient ministre de l'économie, du redressement productif et du numérique par le gouvernement Valls. Il devra cohabiter avec Michel Sapin, à qui échoient les finances et les comptes publics.

Le mardi 27 mai 2014, Arnaud Montebourg assigne en justice le groupe de réservations hôtelières en ligne Booking devant le tribunal de commerce de Paris, dénonçant l'illégalité de certaines clauses en matière de tarifs appliqués aux hôteliers. Le 10 juillet 2014, afin de redresser l'économie de la France, Arnaud Montebourg affirme que les restrictions budgétaires sont nécessaires mais qu'il faut également relancer les investissements. Le 23 août 2014, Arnaud Montebourg appelle à un changement de cap économique. Il a en effet tenu un discours offensif, à contre-pied de celui prononcé la semaine dernière par François Hollande et Manuel Valls. Pour François Hollande, la croissance reste la priorité et Matignon n'y voit "rien de choquant". Le 25 août 2014, Arnaud Montebourg quitte le gouvernement Valls alors qu'il n'a plus d'autre mandat que celui de conseiller général de Saône-et-Loire. Arnaud Montebourg aurait déjà le regard tourné vers les présidentielles de 2017. 


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