La 14ème Waffen-Grenadier-Division der SS Galizien, abrégé en français par « Division SS Galicie », était une unité de la Waffen-SS.
À l'image des 13e division SS de montagne Handschar et 21e division SS de montagne Skanderbeg, qui disposent d'imams, la division Galicie a pu intégrer des prêtres Uniates et Orthodoxes ukrainiens en son sein. De juin 1943 à juin1944, le gros de la division suit un entrainement tout d'abord au camp de Heidelager, en Pologne / Prusse, puis à Neuhammer, ensuite elle est envoyée sur le front russe avec le groupe d'armées Centre et participe à la bataille de Brody qui cause la mort de 3 000 de ses hommes.
Au début d'octobre 1944, la division est envoyée en Slovaquie, afin de protéger la ligne des chemins de fer autour de Žilina. Au côté de la garde locale, (Hlinkova garda), deux groupes de combat (appelés Kampfgruppen Wildener et Kampfguppen Wittenmeyer), formés à partir des premières unités de la division arrivées sur place, engagent les combats contre les partisans slovaques, réfugiés dans les montagnes après l'échec du soulèvement du 29 août 1944. À la fin de janvier 1945, elle est déplacée en Slovénie pour combattre les partisans de Tito. Le 1er avril, elle lutte contre l'Armée rouge dans la région de Graz en Autriche jusqu' à la fin de la guerre. Elle était composée de Volontaires Ukrainiens provenant de toutes les régions d'Ukraine (Galicie, Ruthénie, Volhynie, Transcarpatie, région de Kiev) mais la majorité des volontaires provenant des régions d'Ukraine de l'ouest.
Après la défaite de Brody, de nombreux combattants continuent à lutter contre l'Armée rouge au sein de l'UPA, dans les Carpates jusqu' au milieu des années 1950. Les autres membres de la division choisissent l'exil au Canada, où réside une importante communauté ukrainienne. Dans son rapport établi en 1986, la commission canadienne de recherche sur les criminels de guerre affirme que « leur comportement [celui des anciens Waffen SS] depuis qu'ils sont venus dans ce pays a été bon et ils n'ont jamais indiqué de quelque façon que ce soit qu'ils avaient été infectés par l'idéologie nazie [...] Il semble qu'ils avaient été volontaires pour se battre contre l'Armée rouge pour des raisons nationalistes qui ont connu une forte impulsion provoquée le comportement des autorités soviétiques durant l'occupation de la partie occidentale de l'Ukraine après la signature du pacte Germano-Soviétique ».
Cette conclusion du rapport canadien ne peut pas se référer aux susdites interventions de la Division SS Galicie en Slovénie et Slovaquie dans le cadre d'opérations de lutte contre les partisans locaux pour lesquelles les divisions de la Waffen SS sont intervenues de manière systématique. Ces actions de la Division SS Galicie contre des résistants d'autres pays luttant sur leurs territoires nationaux contre les occupants nazis ne peuvent évidemment pas être imputées à des « raisons nationalistes » ukrainiennes.
La responsabilité de la division Galicie dans le massacre des 1 000 habitants du village polonais de Huta Pieniacka (Ukraine), le 28 février 1944, fait l'objet de débats. Ce fait est contesté par certaines sources ukrainiennes. La commission d'enquête canadienne sur les crimes de guerre , déjà citée, affirme dans son rapport final, en 1986, que les accusations de crimes de guerre commises par la 14e division SS n'avaient jamais été prouvées. L'institut polonais de la mémoire estime quant à lui, via une analyse publiée le 18 novembre 2003, que ce sont bien des hommes du 4e régiment de la division Galicie qui ont commis le massacre, et ce sur la base de documents exhumés en 1999, soit après l'enquête canadienne. La controverse à ce propos est toujours en cours.
Commandants
- SS-Gruppenführer Walther Schimana (30.06.43 - 20.11.43)
- SS-Brigadeführer Fritz Freitag (20.11.43 - 24.04.45)
- Général Pavlo Schandruk (24.04.45 - 08.05.45) (après le rattachement à l'UNA)
Ukrainiens de la division
- Joseph Kotsilovski, aumônier militaire
- Alfred Bizants, Chef de l'intendance
- Eugène Pobigouchiï, Sturmbannführer
- Nicolas Palienko, Sturmbannführer
- Dimitri Paliïv, Hauptsturmführer
- Vladimir Kozak, Hauptsturmführer, seul Ukrainien à avoir reçu la croix de fer 1re classe
- Philippe Tratsch, Untersturmführer