Giacomo Colosimo, dit Big Jim (né en 1877 à Cosenza - mort en 1920 à Chicago) était un mafioso italo-américain du début du XXe siècle et membre fondateur du Chicago Outfit avant d'en devenir le parrain.
Giacomo Colosimo quitta sa Calabre natale pour Chicago en 1895. Il y exerça d'abord la profession de balayeur, mais en même temps il était utilisé par la Mano Nera, la mafia italienne, comme racketter et pickpocket. Il arrondissait aussi ses fins de mois par le vol et le proxénétisme. En 1902, il épousa Victoria Moresco, une proxénète bien plus âgée que lui. Ensemble ils ouvrirent une maison close et prirent rapidement le contrôle de plusieurs autres. Big Jim se trouva rapidement à la tête d'un empire de la prostitution avec près de 200 établissements.
Big Jim organisait également un véritable trafic d'être humains : lui et ses hommes recherchaient des jeunes filles de la campagne, et leurs promettait le grand amour et un bon travail à Chicago. Une fois sur place, elles étaient emprisonnées, violées, et leurs amour-propre détruit, puis elles étaient vendues. En 1909, menacé par d'autres mafieux, il appela à l'aide son neveu par alliance Johnny Torrio, qui était à la tête du gang des Five Points à Brooklyn. Peu après, les 3 hommes qui l'avaient menacé furent retrouvés morts.
Johnny Torrio s'installa à Chicago et commença à travailler avec son oncle. Big Jim ouvrit un restaurant, le Colosimo's Cafe, qui lui servit par la suite de quartier général. En 1919, Al Capone, qui auparavant était basé à New York, rejoignit Chicago et fut embauché comme barman et videur au Four Deuces, un autre établissement appartenant à Colosimo. Vint le temps de la prohibition, et Torrio voulut se tourner vers le trafic d'alcool.
Mais Colosimo refusa, préférant se concentrer sur la prostitution. En même temps, il quitta sa femme (la tante de Torrio) et se maria avec une chanteuse de 19 ans, Dale Winter. Torrio avait donc 2 raisons d'éliminer son acolyte, et le 16 mai 1920 Big Jim Colosimo fut abattu dans son restaurant par Frankie Yale, qui ne fut jamais condamné, ayant intimidé le principal témoin oculaire. Torrio et Capone furent également interrogés par la police mais ne furent pas inquiétés.