Jeanne Moreau est une actrice, chanteuse et réalisatrice française, née le 23 janvier 1928 dans le 10e arrondissement de Paris. Sa filmographie compte de grands noms du cinéma européen, parmi lesquels Luis Buñuel, Theo Angelopoulos, Wim Wenders, Rainer Werner Fassbinder, Michelangelo Antonioni, Joseph Losey ou encore François Truffaut. Elle est la première femme élue à l'Académie des beaux-arts de l'Institut de France (en 2000 au fauteuil créé en 1998 dans la section Création artistique pour le cinéma et l'audiovisuel).
Elle naît en 1928. Son père est le gérant de la brasserie de La Cloche d'or, au coin de la rue Fontaine, à Paris, tandis que sa mère, anglaise, a été danseuse. Après avoir passé une partie de son enfance à Vichy, elle achève ses études secondaires à Paris et commence à suivre, à l'insu de ses parents, les cours de théâtre de Denis d'Inès, alors doyen de la Comédie-Française. Elle entre six mois plus tard au Conservatoire de Paris. En 1949, elle épouse le réalisateur Jean-Louis Richard ; elle accouche le lendemain de leur mariage de leur fils, Jérôme Duvon. Elle divorce en 1951. Cette même année, Orson Welles la remarque. Au dernier moment, elle évite de se remarier avec Teodoro Rubanis en 19661 ; puis s'établit avec le réalisateur britannique Tony Richardson.
En 1977, après un second mariage avec le réalisateur américain William Friedkin (la relation ne durera que deux ans), elle part vivre à New York et découvre le livre Solstice de Joyce Carol Oates, une histoire d'amitié entre deux femmes. Jeanne Moreau veut en faire son troisième film, après Lumière et L'Adolescente. Elle écrit le scénario avec l'auteur du livre, mais les Studios Walt Disney, qui sont contactés comme producteurs éventuels, refusent finalement, considérant qu'il s'agit d'une histoire déguisée de lesbiennes, du fait, dans le scénario, de la relation ambiguë entre les deux femmes. En octobre 1946, elle entre comme auditrice à la Comédie-Française, puis début 1947, elle passe le concours d'entrée au Conservatoire. Elle joue un petit rôle dans Le Lever de soleil. En septembre 1947, elle participe au premier festival d'Avignon, avec des petits rôles dans trois pièces (elle joue la suivante de la reine (Léone Nogarède) dans Richard II) et en décembre 1947 elle obtient le rôle de Joas dans Athalie.
Initialement à la Comédie-Française, elle débute réellement fin 1950 dans la pièce Les Caves du Vatican d'André Gide, mise en scène par Jean Meyer, dans le rôle de la petite prostituée. Ce rôle lui vaut la couverture de Paris Match et les félicitations de Paul Léautaud. En 1951, à la suite de la publication d'une photo d'elle dans la pièce Un mois à la campagne, son père la met à la porte de sa maison. Au festival d'Avignon, elle joue aussi le rôle de l'infante dans le Cid, avec Gérard Philipe, alors qu'elle aurait voulu celui de Chimène. En 1952, elle revient au festival d'Avignon avec le rôle de Nathalie d'Orange dans Le Prince de Hombourg. Elle obtient ensuite un autre rôle de prostituée dans une reprise d'Othello, avec Aimé Clariond dans le rôle titre. C'est à cette occasion qu'Orson Welles, qui prépare l'adaptation cinématographique de la pièce, la découvre.
Démissionnant de la Comédie-Française, elle rejoint le TNP de Jean Vilar, se produit au Festival d'Avignon, mais y est mal à l'aise et accepte, sur le conseil de Gérard Philipe, la proposition du Théâtre Antoine pour jouer dans la pièce L'Heure éblouissante d'Anna Bonacci (mise en scène de Fernand Ledoux), un rôle, encore une fois, de prostituée. Lors de cette pièce, elle rencontre Blaise Cendrars. Elle obtient ses premiers rôles au cinéma dans Meurtres de Richard Pottier en 1950, puis dans Touchez pas au grisbi de Jacques Becker en 1954. La même année, elle est une très sensuelle et frivole Reine Margot pour Jean Dréville. En 1956, alors qu'elle joue dans la pièce La Chatte sur un toit brûlant, elle rencontre Louis Malle qui prépare le film Ascenseur pour l'échafaud et le scénariste Roger Nimier qui lui présente Paul Morand. Cette œuvre révèle toute la subtilité de son jeu et Les Amants, qui fait scandale lors de sa sortie, lui donne l'image d'une héroïne moderne.
En 1958, lors du Festival de Cannes, elle rencontre François Truffaut qui prépare le film Jules et Jim et Henri-Pierre Roché, l'auteur, qui meurt peu après. À la suite du succès du film, elle rencontre Anaïs Nin qui veut Jeanne Moreau pour incarner son héroïne. Le film ne se fait pas, mais une solide amitié est née. Elle part en Californie pour jouer dans une série de films et, lors d'une soirée, Anaïs Nin lui présente Henry Miller qui lui dit un jour : « Surtout, ne dites jamais aux gens avec qui vous travaillez que nous sommes amis, votre réputation serait fichue ». Elle se lie aussi d'amitié avec Tennessee Williams et Peter Brook. Alors qu'elle joue dans la pièce La Chevauchée sur le lac de Constance, elle rencontre Patricia Highsmith, qui vivait près de Fontainebleau, et avec laquelle elle se lie d'amitié.
Pour Roger Vadim, elle incarne un avatar de la marquise de Merteuil auprès de son compère de toujours Gérard Philipe dans Les Liaisons dangereuses 1960, transposition contemporaine du roman de Choderlos de Laclos. Elle obtient le Prix d'interprétation féminine du Festival de Cannes 1960 pour Moderato cantabile de Peter Brook, d'après Marguerite Duras. En 1961, Michelangelo Antonioni lui confie le premier rôle de La Nuit aux côtés de Marcello Mastroianni et de Monica Vitti. Eva de Joseph Losey, Le Procès d'Orson Welles et La Baie des Anges de Jacques Demy confirment sa réputation de comédienne exigeante et rigoureuse, prête à mettre son talent au service d'œuvres ambitieuses et de metteurs en scène audacieux.
1962 marque un tournant dans la carrière de Jeanne Moreau avec le film Jules et Jim de François Truffaut. Le producteur Jacques Canetti sort la bande originale du film Le tourbillon, que Jeanne interprète dans le film avec Serge Rezvani à la guitare. Le succès est immédiat. Sa carrière en tant que chanteuse démarre avec deux albums originaux de Serge Rezvani (alias Cyrus Bassiak) en 1963 et 1967, dont le fameux J'ai la mémoire qui flanche et Tout morose (accompagnée par Elek Bacsik à la guitare, et Michel Gaudry). Suivront d'autres albums dont, en 1981, l'album sur des textes du poète belge Norge (le nombril, Pas bien, etc), toujours enregistré par Jacques Canetti. En 1965, elle tourne en anglais, avec son ami Orson Welles dans son Falstaff.
Dès lors, elle ne cesse d'être sollicitée par de grands réalisateurs : Luis Buñuel (Le Journal d'une femme de chambre), Tony Richardson (Mademoiselle, Le Marin de Gibraltar) Bertrand Blier (Les Valseuses), Elia Kazan (Le Dernier Nabab), André Téchiné (Souvenirs d'en France), Rainer Werner Fassbinder (Querelle), Michel Deville (Le Paltoquet), Theo Angelopoulos (Le Pas suspendu de la cigogne), Wim Wenders (Jusqu'au bout du monde, Par delà les nuages coréalisé avec Antonioni) ou plus récemment Amos Gitaï (Désengagement, Plus tard tu comprendras). Elle a retrouvé Truffaut dans un drame policier adapté de William Irish : La mariée était en noir en 1968 et avait également retourné avec Louis Malle trois ans auparavant dans Viva María ! où elle donnait la réplique à Brigitte Bardot. Pour sa prestation, elle avait d'ailleurs remporté un BAFTA en 1967. Losey a aussi fait de nouveau appel à elle pour Monsieur Klein et La Truite.
Encouragée par Orson Welles, elle passe à la réalisation avec Lumière en 1976 et L'Adolescente en 1979. Jean-Pierre Mocky révèle ses talents comiques dans Le Miraculé avec Michel Serrault et Jean Poiret et l'adaptation de Frédéric Dard par Laurent Heynemann : La Vieille qui marchait dans la mer, lui vaut le César de la meilleure actrice en 1992. Jeanne Moreau est souvent revenue au théâtre et toujours avec des prestations mémorables comme en 1973 dans La Chevauchée sur le lac de Constance de Peter Handke. En 1986, elle triomphe dans Le Récit de la servante Zerline d'Hermann Broch pour lequel elle obtient de nombreuses distincions dont un Molière. En 1989, elle revient au festival d'Avignon dans le rôle-titre de La Célestine de Fernando de Rojas.
Pour la télévision, elle collabore notamment avec Jean Renoir (Le Petit Théâtre de Jean Renoir), Jacques Doillon (L'Arbre) et de nombreuses fois avec Josée Dayan (Balzac, Les Misérables, Les Parents terribles, Les Rois maudits). La réalisatrice lui offre d'ailleurs, pour le grand écran, le rôle de son amie Marguerite Duras dans Cet amour-là, d'après le témoignage du dernier compagnon de l'auteur. Actrice célébrée par les cinéphiles du monde entier, jouissant d'une filmographie de grand prestige, elle reçoit des mains de Sharon Stone en 1998 un hommage de l'Académie des Oscars pour l'ensemble de sa carrière. Il s'agit de la plus haute distinction délivrée par cette Académie pour une comédienne internationale, en reconnaissance de sa contribution à l'histoire du cinéma. Elle a également interprété de nombreuses chansons en français, écrites principalement par Serge Rezvani, Géo Norge, Elsa Triolet, Marguerite Duras (India Song), ainsi que certaines inspirées par la musique brésilienne composées par Antoine Duhamel sur ses propres textes.
Elle est la seule comédienne à avoir présidé deux fois le jury du Festival de Cannes : en 1975 et en 1995. Elle y a aussi été plusieurs fois maîtresse de cérémonie. Elle a également présidé l'Académie des Césars de 1986 à 1988. La filmographie de Jeanne Moreau a toujours laissé une place importante à la jeune génération de cinéastes européens. De fait, elle participe activement depuis 2003, d'abord comme présidente du jury, puis comme marraine fidèle, au Festival international des jeunes réalisateurs Premiers plans d'Angers. En 2005, en parallèle au festival Premiers plans, Jeanne Moreau crée une école de cinéma, Les Ateliers d'Angers, qui est une main tendue à la relève. Chaque année depuis 2005, cette formation accueille une vingtaine de jeunes réalisateurs européens en quête de perfectionnement en techniques cinématographiques, afin de passer du court métrage au long métrage.
En 2010, elle enregistre l'intégrale du Condamné à mort de Jean Genet, interprété avec Etienne Daho et réalisé par ce dernier, à l'occasion du centenaire de l'anniversaire de naissance de l'écrivain. Elle revient à Avignon en juillet 2011 pour interpréter avec Etienne Daho l'intégrale du Condamné à mort. En 2011 elle chante en duo avec Christian Olivier le single Emma, intégré à l'album L'an Demain des Tête Raides. Elle est promue au grade de commandeur dans l'Ordre national du Mérite début janvier 2007. Elle reçoit en 1998, des mains de Sharon Stone, un Oscar d'Honneur pour l'ensemble de sa carrière. La récompense est remise lors d'une soirée, en parallèle de la Cérémonie officielle.
En 2008, à l'occasion de ses quatre-vingts ans et de ses soixante ans passés sur le grand écran, de nombreux hommages lui sont rendus, notamment au Festival Premiers Plans d'Angers et à la Cinémathèque française. Après avoir reçu un César d'honneur en 1995, elle reçoit un Super César d'honneur lors des Césars 2008, pour consacrer sa carrière. En 2003, Jeanne Moreau fut la présidente du jury du festival international Premiers Plans d'Angers. Elle en est restée la fidèle marraine. Jeanne Moreau a assuré elle-même la direction artistique du festival, proposant, les années suivantes, des rétrospectives (Louis Malle, Ingmar Bergman). Elle retourne régulièrement à Angers pour diriger l'école de formation qu'elle a créée sous le nom « Les Ateliers d'Angers ». En 2008, Jeanne Moreau est venue au festival Premiers Plans où elle a fêté ses 60 ans de carrière et ses 80 ans.
Filmographie
- 1949 : Dernier Amour de Jean Stelli : Michèle
- 1950 : Meurtres ? de Richard Pottier : Martine Annequin
- 1950 : Pigalle-Saint-Germain-des-Prés d'André Berthomieu : Paquerette
- 1951 : Avignon, bastion de Provence, court-métrage de Jean Cuenet
- 1951 : L'Homme de ma vie de Guy Lefranc : Suzanne Dubreuil, la fille de Madeleine
- 1952 : Il est minuit, Docteur Schweitzer d'André Haguet : Marie Winter
- 1952 : Dortoir des grandes d'Henri Decoin : Julie, la serveuse
- 1953 : Julietta de Marc Allégret : Rosie Facibey
- 1953 : Touchez pas au grisbi de Jacques Becker : Josy, la petite amie de Riton
- 1954 : La Reine Margot de Jean Dréville : Marguerite de Valois
- 1954 : Secrets d'alcôve d' Henri Decoin : Jeanne Plisson dans le sketch : Le billet de logement
- 1954 : Les Intrigantes d' Henri Decoin : Mona Rémi
- 1955 : Gas-oil de Gilles Grangier : Alice, l'institutrice et compagne de Jean
- 1955 : Les Hommes en blanc de Ralph Habib : Marianne Déjazet
- 1955 : M'sieur La Caille d'André Pergament : Fernande, une respectueuse
- 1956 : Le Salaire du péché de Denys de La Patellière : Angèle Ribot
- 1956 : Jusqu'au dernier de Pierre Billon : Gina, la danseuse
- 1957 : Ascenseur pour l'échafaud de Louis Malle, avec ce film qui reçut le prix Louis-Delluc, elle accède au statut de star.
- 1957 : Les Louves ou Démoniaque de Luis Saslavsky : Agnès Vanaux
- 1957 : Trois jours à vivre de Gilles Grangier : Jean Fortin
- 1957 : L'Étrange Monsieur Steve de Raymond Bailly : Florence, la femme de M. Steve
- 1957 : Échec au porteur de Gilles Grangier : Jacqueline Tourieu
- 1957 : Le Dos au mur d' Édouard Molinaro : Gloria Decret
- 1958 : Les Amants de Louis Malle : Jeanne Tournier
- 1959 : Les Liaisons dangereuses 1960 de Roger Vadim : Juliette Valmont/de Merteuil
- 1959 : Les Quatre Cents Coups de François Truffaut : La jeune femme au petit chien, apparition
- 1960 : Le Dialogue des Carmélites de Philippe Agostini et Raymond Leopold Bruckberger : Mère Marie de l'incarnation
- 1960 : Moderato cantabile de Peter Brook : Anne Desbarèdes
- 1960 : Cinq femmes marquées (Five Branded Women), (Jovenka e le altre) de Martin Ritt : Ljuba
- 1961 : La Nuit (La Notte) de Michelangelo Antonioni : Lidia
- 1961 : Une femme est une femme de Jean-Luc Godard : Une femme au bar, apparition
- 1962 : Jules et Jim de François Truffaut : Catherine + la chanson Le tourbillon
- 1962 : Eva (Eva) de Joseph Losey : Eve Olivier
- 1962 : Le Procès d' Orson Welles : Mlle Marika Burnstner
- 1963 : La Baie des Anges de Jacques Demy : Jackie Demaistre
- 1963 : Les Vainqueurs (The Victors) de Carl Foreman : Une femme Française
- 1963 : Le Feu follet de Louis Malle : Jeanne
- 1964 : Peau de banane de Marcel Ophüls : Cathy
- 1964 : Mata Hari de Jean-Louis Richard : Margaretha Geertruida « Grietje » Zelle, dite « Mata Hari », agent d'espionnage
- 1964 : Le Train (The Train) de John Frankenheimer : Christine
- 1964 : Le Journal d'une femme de chambre de Luis Buñuel : Célestine, la femme de chambre
- 1965 : La Rolls-Royce jaune (The Yellow Rolls-Royce) d'Anthony Asquith : La marquise de Frinton
- 1965 : Viva María! de Louis Malle : Maria 1 + chansons : Ah ! les petites femmes de Paris, Paris, Paris
- 1966 : Le Plus Vieux Métier du monde de Philippe de Broca : Mlle Mimi dans le sketch
- 1966 : Mademoiselle de Tony Richardson : Mademoiselle
- 1966 : Falstaff (Campanadas a media noche) d'Orson Welles : Doll Tearsheet
- 1967 : La mariée était en noir de François Truffaut : Julie Kohler
- 1967 : La Grande Catherine (Great Catherine) de Gordon Flemyng : La grande Catherine
- 1967 : Dead Reckoning - The Deep, Direction Toward death - Film inachevé d'Orson Welles : Ruth Warriner
- 1967 : Le Marin de Gibraltar (The Sailor from Gibraltar) de Tony Richardson : Anna
- 1968 : Une histoire immortelle (The Immortal Story) d'Orson Welles : Virginie Ducrot
- 1969 : Monte Walsh de William A. Fraker : Martine Bernard
- 1969 : Le Corps de Diane de Jean-Louis Richard : Diane
- 1969 : Le Petit Théâtre de Jean Renoir de Jean Renoir : La chanteuse dans le sketch : Quand l'amour meurt - Film pour la télévision sorti en salles.
- 1970 : Alex in Wonderland de Paul Mazursky : Elle-même
- 1970 : Les Héritiers (Os herdeiros) de Carlos Diegues : Jeanne[réf. nécessaire]
- 1970 : Henri Langlois - court métrage, documentaire - de Roberto Guerra et Elia Hershon : Elle-même
- 1971 : Comptes à rebours de Roger Pigaut : Madeleine
- 1971 : The Other Side of the Wind - Film resté inachevé - d' Orson Welles : Apparition
- 1971 : Côté cours, côté champs - court métrage - de Guy Gilles : La femme avec le petit chien
- 1972 : Chère Louise de Philippe de Broca : Louise
- 1972 : L'Humeur vagabonde d' Édouard Luntz : Myriam Bingeot
- 1972 : Absences répétées de Guy Gilles : Apparition + Chansons
- 1973 : Jeanne la Française (Joanna Francesa) de Carlos Diegues : Jeanne, la Française4
- 1973 : Je t'aime de Pierre Duceppe : Elisa Boussac
- 1973 : Nathalie Granger de Marguerite Duras : L'autre femme
- 1974 : Les Valseuses de Bertrand Blier : Jeanne Pirolle
- 1974 : La Race des seigneurs de Pierre Granier-Deferre : Renée Vibert
- 1974 : Une légende, une vie : Citizen Welles - documentaire - de Maurice Frydland : Apparition
- 1975 : Le Jardin qui bascule de Guy Gilles : Maria + musique
- 1975 : Hu-Man de Jérôme Laperrousaz : Sylviana
- 1975 : Souvenirs d'en France d'André Téchiné : Berthe
- 1976 : Lumière de Jeanne Moreau : Sarah + scénario et dialogue.
- 1976 : Monsieur Klein de Joseph Losey : Florence
- 1976 : Le Dernier Nabab (The Last Tycoon) d' Elia Kazan : Didi
- 1976 : Chroniques de France : Jeanne Moreau - court métrage, documentaire - de Renaud de Dancourt : Elle-même
- 1980 : Chansons souvenirs - court métrage - de Robert Salis : Apparition
- 1981 : Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable (Your ticket is not longer valid) de George Kaczender : Lily Marlène, la tenancière de maison close
- 1981 : Plein sud de Luc Béraud : Hélène
- 1982 : Mille milliards de dollars d' Henri Verneuil : Mme Benoit-Lambert
- 1982 : La Truite de Joseph Losey : Lou
- 1982 : Querelle (Querelle - Ein Pakt mit dem Teufel, basé sur le roman Querelle de Brest) de Rainer Werner Fassbinder : Lysiane
- 1982 : Der Bauer von Babylon - court métrage, documentaire - de Dieter Schidor : Elle-même
- 1983 : Lillian Gish (A Salute to Lillian Gish) - documentaire inédit en France - de Jeanne Moreau : Seulement la réalisation
- 1983 : Jean-Louis Barrault, un homme de théâtre - documentaire - de Muriel Balasch : Elle-même
- 1985 : François Simon, la présence - documentaire - d'Ana Simon et Louis Mouchet : Apparition
- 1986 : Sauve-toi, Lola de Michel Drach : Marie-Aude Schneider
- 1986 : Le Paltoquet de Michel Deville : La tenancière
- 1987 : Le Miraculé de Jean-Pierre Mocky : Sabine dite « La major » + chansons
- 1987 : Remake d'Ansano Giannarelli : Elle-même
- 1988 : La Nuit de l'océan d'Antoine Perset : Hélène Sauveterre
- 1989 : Jour après jour d'Alain Attal : Janine Weisman
- 1989 : Orson Welles, stories from a life in film - documentaire - de Leslie Megahey : Apparition
- 1990 : Nikita de Luc Besson : Amande, une instructrice du centre
- 1990 : Alberto Express d'Arthur Joffé : La baronne
- 1990 : La Femme fardée de José Pinheiro : La Doria
- 1991 : La Vieille qui marchait dans la mer de Laurent Heynemann : Lady M
- 1991 : Jusqu'au bout du monde (Bis an Ende der Welt) de Wim Wenders : Edith Farber
- 1991 : Le Pas suspendu de la cigogne (To meteoro vima tou pelargou) de Theo Angelopoulos : La femme
- 1991 : Anna Karamazoff de Roustam Khamdamov : La femme
- 1992 : Cœur de métisse (Map of the Human Heart) de Vincent Ward : Sœur Bainville
- 1992 : À demain de Didier Martiny : Tété
- 1992 : L'Absence (Die Abwesenheit) de Peter Handke : La femme de l'écrivain
- 1992 : Les Arpenteurs de Montmartre de Boris Eustache : Uniquement interprète des chansons
- 1993 : Je m'appelle Victor de Guy Jacques : Rose
- 1993 : Un certain jour de Juin (A Foreign Field) de Charles Sturridge : Angélique
- 1993 : François Truffaut, portraits volés - documentaire - de Serge Toubiana et Michel Pascal : Témoignage
- 1995 : Les Cent et Une Nuits de Simon Cinéma d'Agnès Varda : La première ex-épouse de Mr Cinéma
- 1995 : Par delà les nuages (Al di la delle nuvole) de Michelangelo Antonioni et Wim Wenders : L'amie
- 1995 : Faire un film, pour moi c'est vivre d'Erica Antonioni : Elle-même
- 1995 : I Love You, I Love You Not de Billy Hopkins : Nana
- 1995 : L'Univers de Jacques Demy - documentaire - d'Agnès Varda : Elle-même
- 1997 : La Propriétaire (The proprietor) d' Ismail Merchant : Adrienne Mark, romancière
- 1997 : Un amour de sorcière de René Manzor : Eglantine
- 1997 : Amour et Confusions de Patrick Braoudé : Libra
- 1998 : À tout jamais (Ever after) d' Andy Tennant : La grande dame
- 2000 : Lisa de Pierre Grimblat : Lisa, âgée + chanson : L'homme d'amour
- 2000 : Le Manuscrit du prince (Il manoscrito del principe) de Roberto Andò : Alessandra Wolf
- 2000 : Les Femmes de Fassbinder (Fassbinder woman - Fur mich gab's nur noch Fassbinder) - documentaire de Rosa von Praunheim : Elle-même
- 2002 : Cet amour-là de Josée Dayan : Marguerite Duras
- 2002 : The Will to Resist de James Newton : Johanna 1989
- 2002 : La Petite Prairie aux bouleaux de Marceline Loridan : Elle est uniquement la scénariste du film.
- 2004 : Akoibon d'Édouard Baer : Mme Paule
- 2005 : Le Temps qui reste de François Ozon : Laura
- 2005 : Go West d'Ahmed Imamovic : La journaliste
- 2006 : Sortie de clown - court métrage - de Nabil Ben Yadir
- 2006 : Roméo et Juliette d'Yves Desgagnés : Laurence
- 2007 : Chacun son cinéma : épisode Trois minutes de Théo Angelopoulos
- 2007 : Désengagement d'Amos Gitai : Françoise
- 2009 : Plus tard tu comprendras d'Amos Gitai : Rivka
- 2009 : Visages de Tsai Ming-liang
- 2012 : Gebo et l'ombre de Manoel de Oliveira
- 2012 : Une Estonienne à Paris de Ilmar Raag
- 2015 : Le Talent de mes amis d'Alex Lutz
Réalisatrice
- 1976 : Lumière, (également actrice)
- 1979 : L'Adolescente (réalisation, scénario, adaptation et dialogue)