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Channel: Mémoires de Guerre
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Hepburn Katharine

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Katharine Houghton Hepburn, née le 12 mai 1907 à Hartford dans le Connecticut et morte le 29 juin 2003 à Old Saybrook dans le Connecticut, est une comédienne américaine. Elle fut récompensée par l'Oscar de la meilleure actrice à quatre reprises, un record inégalé, mais « Miss Kate », comme elle fut surnommée, ne prit même pas la peine de venir en chercher un.

Hepburn Katharine

Dotée d'un fort tempérament, elle refuse les conventions ; Hepburn compte parmi les grandes légendes hollywoodiennes. Éclectique et prolifique, elle excelle dans le registre de jeunes femmes loufoques ou de vieilles filles aigries (notamment dans les comédies de George Cukor et Howard Hawks) avant d'endosser le costume de souveraines d'Écosse et d'Angleterre (pour John Ford et Anthony Harvey). Elle est classée par l'American Film Institute comme la plus grande actrice de légende du cinéma américain en 1999. Elle n'a pas de lien de parenté avec Audrey Hepburn, troisième de ce même classement. Elles n'ont d'ailleurs pas la même nationalité : Audrey est anglaise alors que Katharine est américaine.

Issue d'une famille cultivée (son père était chirurgien et sa mère militante féministe) du New Jersey, « Kate » est « belle mais bêcheuse ». Seconde de six enfants, elle est d’une nature indépendante et affirme un caractère bien déterminé. Très tôt, après des études à l’Oxford School et au Bryn Mawr College, elle s’intéresse aux cours d’art dramatique. À l’âge de 19 ans, elle abandonne ses études et se rend à Baltimore dans une compagnie théâtrale, où elle commence par de petits rôles dans La Tsarine et The Cradle Snatchers puis part à New York pour monter The Big Pond mais sans grand succès. À vingt ans, elle pose nue pour un peintre. Le poète Phelps Putman dit d'elle : « Elle était l'anarchie vivante du cœur. Elle était aussi impolie que la vie et la mort. »

« Garce » — selon ses propres termes —, elle épouse par commodité un richissime homme d'affaires pour se plonger sans souci dans sa seule passion, le théâtre ; elle est pourtant mauvaise et le sait. Après sa première représentation de The Lake à Broadway, la romancière et critique Dorothy Parker écrit : « Allez donc voir Miss Hepburn décliner toute la gamme des émotions de A à B ». À la suite de cet échec elle ne retrouve plus de rôle. Mais Kate décide de s'acharner. En 1930, elle assiste à la conférence de Lee Strasberg au cours de laquelle ce dernier énonce le dogme de l'Actors Studio : « Nous jouerons toutes sortes de pièces. Nous serons tous égaux. Vedette une semaine. Simple figurant la suivante ». Kate qui possède un égo énorme et cachetonne depuis presque dix ans ne peut accepter et claque la porte du théâtre. Elle obtient enfin ses premiers succès à Broadway dans Art and Mrs Bottle en 1931 et surtout dans The Warrior’s husband (1932) dans le rôle d’Antiope, reine des Amazones où elle impressionne favorablement les critiques.

Elle décide de tenter sa chance à Hollywood. À l'époque, les nababs des studios cherchent justement une Américaine capable de concurrencer la Suédoise Greta Garbo, avec une morphologie androgyne, un visage diaphane et une personnalité raffinée. Lorsque Kate se présente, sa sveltesse et son indépendance impressionnent le puissant David Selznick (un des directeurs de la RKO à ce moment) qui lui propose son premier film, Héritage aux côtés de John Barrymore, réalisé par George Cukor, qui deviendra son réalisateur préféré. Ils tourneront sept films ensemble et plusieurs téléfilms.

Forte de ses derniers succès au théâtre, l’actrice parvient à négocier un avantageux contrat. Arrivée en 1932 à Hollywood, l’actrice détonne dans cet univers très glamour par son physique, sa façon d’être et de s’habiller (pantalon et chemise désassortis). Son tempérament est à l’opposé des stéréotypes féminins de l’époque, incarnés par Greta Garbo, la femme mythifiée, Marlene Dietrich la femme fatale inaccessible, à l’érotisme trouble, ou Mae West et Jean Harlow, stars à la sexualité agressive. Elle va incarner les nouvelles héroïnes de l’écran : indépendantes et actives, affirmant leur personnalité propre, non pas dans la sécurité du mariage, mais dans la volonté d’agir de façon égale, sinon supérieure, à celle d’un homme.

Elle campe une ambitieuse aviatrice prête à tout dans Le Phalène, son second film ; une jeune fille indépendante qui renonce à l’amour pour devenir écrivain dans Les Quatre filles du docteur March ; un garçon manqué travesti en homme dans Sylvia Scarlett ; la reine Marie Stuart pour John Ford ; une militante féministe qui assume sans honte sa condition de fille-mère dans La Rebelle… Très vite, tous les producteurs, réalisateurs et vedettes, vont tomber sous son charme et seront les victimes de son caractère. Dès ses premiers films, elle donne son avis sur tout et fait preuve d’un sens artistique inné. Vedette attitrée de la RKO, elle obtient dès son troisième film l’Oscar de la meilleure actrice dans Morning Glory. Un an plus tard, en 1934, l’actrice divorcera de Ludlow Oggen Smith.

George Cukor, tout de suite fasciné par l’actrice, renouvelle leur collaboration pour Les Quatre filles du docteur March. Dès leur première rencontre naît une amitié qui durera tout au long de leur vie. Elle reçoit la toute première Coupe Volpi pour la meilleure interprétation féminine du Festival de Venise pour ce film. En 1936, elle retrouve pour la troisième fois le réalisateur George Cukor pour un film Sylvia Scarlett, où elle interprète le rôle d’un garçon manqué se transformant en jeune femme épanouie grâce à l’amour. Lourd échec critique et commercial, ce film inclassable est pourtant l'un des plus beaux films du Cukor des années trente. Mais bien que le public commence à l'aduler, beaucoup de ses films sont des fiascos et on la surnomme « poison du box-office ». Peu à peu les portes des studios se ferment.

Elle renoue pourtant avec le succès pour son dernier film à la RKO dans l’extraordinaire comédie L'Impossible Monsieur Bébé d’Howard Hawks. Cette comédie loufoque, chef-d’œuvre de la screwball comedy, restera un modèle du genre, notamment grâce au duo hors pair formé par Katharine Hepburn et Cary Grant. Après avoir racheté son contrat à la RKO, deux mille dollars, elle retrouve Cukor, son réalisateur fétiche, et Cary Grant, son partenaire de prédilection, pour une brillante comédie de la Columbia, Vacances. Ce fut un nouveau succès au box-office. Sollicitée pour le rôle tant envié de Scarlett O'Hara et pourtant bien décidée à l’obtenir, elle refuse de tourner un bout d’essai et le rôle lui échappe.

Entre-temps, Katharine se laisse séduire par le très fantasque milliardaire Howard Hughes ; amants et associés, ils vont acheter les droits de la pièce Philadelphia story et l'infatigable Kate triomphe deux années durant sur les planches. Les studios s'intéressent de nouveau à elle, mais elle fait monter les enchères et négocie durement avec Samuel Goldwyn, les frères Warner et même Louis B. Mayer. Pour son retour, elle exige George Cukor comme réalisateur, James Stewart et Cary Grant comme partenaires (cf. Indiscrétions).

Louis B. Mayer, patron de la MGM, cède aux demandes de la star. En effet, la MGM a un grand besoin de renouveler ses stars féminines, en ce début de décennie. Greta Garbo et Norma Shearer sont sur le point de se retirer des écrans, Myrna Loy interrompt sa carrière pour travailler à la Croix-Rouge, Joan Crawford est sur la sellette et va quitter la MGM en 1943 pour la Warner. La firme du lion a absolument besoin d’une forte personnalité et Katharine Hepburn arrive à point nommé. Le film Indiscrétions est un énorme succès, elle obtient le prix de la critique new-yorkaise et une nomination aux Oscars, James Stewart recevra la précieuse statuette. En 1940, elle fait son entrée parmi les stars de la firme Metro-Goldwyn-Mayer avec un contrat de longue durée assorti de privilèges dont celui de pouvoir choisir ses partenaires.

Après le succès d’Indiscrétions et une pause de quelques mois, elle reçoit un scénario de Ring Lardner Jr., Michael Kanin et Garson Kanin, La Femme de l'année. C’est la rencontre avec Spencer Tracy, celui qui allait devenir l’homme de sa vie. Ils formeront un des couples les plus célèbres de l’histoire du cinéma et tourneront neuf films ensemble. Les films MGM suivants seront plus conventionnels malgré de grands réalisateurs comme Vincente Minnelli, Elia Kazan, Clarence Brown, Frank Capra, mais deux brillantes comédies de George Cukor, Madame porte la culotte et Mademoiselle gagne tout, écrites par Ruth Gordon et Garson Kanin (nommés les deux fois aux Oscars), donnent une nouvelle preuve de la merveilleuse complicité qu'exprimait le couple Tracy-Hepburn.

C’est aussi l’époque du Maccarthisme. Katharine, qui ne cachait pas ses opinions sur ce comité chargé d'enquêter sur les activités anti-américaines des artistes d’Hollywood, déclara notamment : « Depuis le commencement des temps, l’artiste a toujours exprimé les aspirations et les rêves du peuple. En imposant silence à un artiste, vous bâillonnez la voix la plus puissante qui soit. » Son contrat avec la MGM se termine en 1952 et Katharine retrouve son indépendance.

Après un retour à Broadway triomphal et une tournée pour une pièce de Shakespeare, Comme il vous plaira, John Huston lui propose de tourner un film avec Humphrey Bogart dans L'Odyssée de l'African Queen. Tourné en décors naturels à Biondo en République démocratique du Congo (alors Congo belge), le film fut éprouvant à cause des pénibles conditions climatiques, ce qui n’empêcha pas les deux acteurs de composer un duo haut en couleur qui fit la joie des spectateurs. Le film reçut quatre nominations aux Oscars pour John Huston, Katharine Hepburn, James Agee (scénario) et Humphrey Bogart qui obtint la précieuse statuette.

Elle retourne au théâtre dans une pièce de George Bernard Shaw, La Milliardaire puis au cinéma joue les vieilles filles dans Vacances à Venise (pour lequel elle aura sa sixième nomination aux Oscars) et Le Faiseur de pluie, retrouve Spencer Tracy pour une nouvelle comédie Une femme de tête et surtout interprète Mme Venable vieille milliardaire excentrique dans Soudain l'été dernier d’après un roman de Tennessee Williams. Le côté sulfureux du scénario et l’attitude du réalisateur, Joseph L. Mankiewicz, envers Montgomery Clift causa une atmosphère lourde durant le film. Malgré cela le film fut un triomphe, Elizabeth Taylor et Katharine Hepburn furent toutes deux citées aux Oscars.

Après les années cinquante, ses apparitions pour le grand écran se font plus rares mais sont toujours saluées aussi bien par la critique, le public que par les professionnels comme le prouvent les louanges qu'elle reçoit pour le film de Sydney Lumet en 1962 : Long voyage vers la nuit, écrit par Eugene O'Neill, qui lui vaut le Prix d'interprétation à Cannes. Elle continuera de plus, toujours avec bonheur, les incursions au théâtre notamment dans des pièces de Shakespeare et même dans la comédie musicale avec Coco, sur la vie de la couturière Coco Chanel. Elle recevra encore trois Oscars, à savoir deux consécutifs en 1968 et en 1969 et un en 1982. Ils ont distingué ses interprétations dans la comédie de mœurs Devine qui vient dîner ? de Stanley Kramer (son dernier film avec Spencer Tracy), Le Lion en hiver d'Anthony Harvey où elle joue Aliénor d'Aquitaine (elle obtint le prix ex æquo avec Barbra Streisand dans Funny Girl), puis enfin La Maison du lac de Mark Rydell, l'un de ses derniers rôles au cinéma, où elle et Henry Fonda campent un couple d'octogénaires qui voit débarquer dans sa maison de campagne sa fille, jouée par Jane Fonda, venue avec un nouveau compagnon et le fils de celui-ci. Bien que les quatre Oscars de sa carrière, glanés sur une cinquantaine d'années et sur douze nominations, aient fait d'elle la comédienne la plus récompensée à Hollywood, elle ne s'est jamais déplacée pour les accepter au cours des différentes cérémonies. Sa seule et unique apparition aux Oscars date de 1974 : elle y a remis le Prix Irving G. Thalberg au producteur Lawrence Weingarten.

Elle tourne encore quelques films notamment dans un truculent duo avec John Wayne Une bible et un fusil et deux téléfilms avec son pygmalion George Cukor. De comédies romantiques à des rôles de vieilles filles privées d'amour, elle a régné quatre décennies sur Hollywood avant de se retirer à New York. Katharine Hepburn est décédée le 29 juin 2003 à l'âge de 96 ans pendant son sommeil. Elle a imposé au cinéma son inimitable style fait de désinvolture, de malice, d'indépendance, d'avant-garde, de provocation, d'impertinence, et son verbe émaillé de traits d'esprit.

Au début des années 1940, Kate rencontre le grand amour de sa vie, Spencer Tracy. Lors de leur première rencontre, elle s'écria : « Oh, Monsieur Tracy, mais je suis vraiment trop grande pour vous ! » À quoi Tracy répliqua : « Ce n’est pas grave, ma chère, j’aurai vite fait de vous rendre votre vraie dimension. » Elle a dit également de lui qu'il était « bon comme une pomme de terre au four ». Une profonde intimité les unit tout de suite. Ils vécurent, clandestinement, vingt ans de passion adultère (Tracy n'ayant jamais voulu divorcer de sa femme) et elle tourna avec lui neuf films, dont La Femme de l'année, Madame porte la culotte et Devine qui vient dîner ?. Tracy meurt en 1967.

Filmographie

  • Indiscrétions (1940)
  • Le Cabaret des étoiles (1943)
  • 1932 : Héritage (A Bill of divorcement) de George Cukor
  • 1933 : Le Phalène (Christopher strong) de Dorothy Arzner
  • 1933 : Morning Glory de Lowell Sherman
  • 1933 : Les Quatre filles du docteur March (Little women) de George Cukor
  • 1934 : Mademoiselle Hicks (Spitfire) de John Cromwell
  • 1934 : The Little Minister de Richard Wallace
  • 1935 : Cœurs brisés (Break of Hearts) de Philip Moeller
  • 1935 : Sylvia Scarlett de George Cukor
  • 1935 : Désirs secrets (Alice Adams) de George Stevens
  • 1936 : Marie Stuart (Mary of Scotland) de John Ford
  • 1936 : La Rebelle (A woman rebels) de Mark Sandrich
  • 1937 : Pour un baiser (Quality street) de George Stevens
  • 1937 : Pension d'artistes (Stage Door) de Gregory LaCava
  • 1938 : L'Impossible Monsieur Bébé (Bringing up Baby) de Howard Hawks
  • 1938 : Vacances (Holiday) de George Cukor
  • 1940 : Indiscrétions de George Cukor
  • 1942 : La Femme de l'année (Woman of the year) de George Stevens
  • 1943 : La Flamme sacrée (Keeper of the flame) de George Stevens
  • 1943 : Le Cabaret des étoiles (Stage Door Canteen) de Frank Borzage (apparition)
  • 1944 : Les Fils du dragon (Dragon seed) de Jack Conway et Harold S. Bucquet
  • 1945 : Sans amour (Without love) de Harold S. Bucquet
  • 1946 : Lame de fond (Undercurrent) de Vincente Minnelli
  • 1947 : Le Maître de la prairie (Sea of grass) d'Elia Kazan
  • 1947 : Passion immortelle (Song of love) de Clarence Brown
  • 1948 : L'Enjeu (State of the Union) de Frank Capra
  • 1949 : Madame porte la culotte (Adam's Rib) de George Cukor
  • 1951 : L'Odyssée de l'African Queen (The African Queen) de John Huston
  • 1952 : Mademoiselle gagne tout (Pat and Mike) de George Cukor a
  • 1955 : Vacances à Venise (Summertime) de David Lean
  • 1956 : Le Faiseur de pluie (The Rainmaker) de Joseph Anthony
  • 1956 : Whisky, vodka et jupon de fer (The Iron petticoat) de Ralph Thomas
  • 1957 : Une Femme de tête (The Desk set) de Walter Lang
  • 1959 : Soudain l’été dernier (Suddenly last summer) de Joseph L. Mankiewicz
  • 1962 : Long voyage vers la nuit (Long days journey into night) de Sidney Lumet
  • 1967 : Devine qui vient dîner ? (Guess who's coming to dinner) de Stanley Kramer
  • 1968 : Le Lion en hiver (The Lion in winter) de Anthony Harvey
  • 1969 : La Folle de Chaillot (The Madwoman of Chaillot) de Bryan Forbes
  • 1971 : Les Troyennes (The Trojan women) de Michael Cacoyannis
  • 1973 : A Delicate Balance de Tony Richardson
  • 1973 : La Ménagerie de verre (The Glass Menagerie) (TV) de Anthony Harvey
  • 1975 : Une bible et un fusil (Rooster Cogburn) de Stuart Millar
  • 1975 : Il neige au printemps (Love Among the Ruins) (TV) de George Cukor
  • 1978 : Olly, Olly, Oxen Free de Richard A. Colla
  • 1979 : Le Blé est vert (The Corn Is Green) (TV) de George Cukor
  • 1981 : La Maison du lac (On Golden Pond) de Mark Rydell
  • 1984 : Grace Quigley de Anthony Harvey
  • 1986 : Mrs. Delafield Wants to Marry (TV) de George Schaefer
  • 1988 : Laura Lansing Slept Here (TV) de George Schaefer
  • 1992 : Un homme au grenier (The Man Upstairs) (TV) de George Schaefer
  • 1994 : Un amour oublié (This Can't Be Love) (TV) de Anthony Harvey
  • 1994 : Rendez-vous avec le destin (Love affair) de Glenn Gordon Caron
  • 1994 : One Christmas (TV) de Tony Bill

Théâtre

  • The Czarina (1928)
  • The Cradle Snatchers (1928)
  • The Big Pond (1928)
  • Night Hostess (1928)
  • These Days (1928)
  • Holiday (1928)
  • A Month in the Country (1930)
  • A Romantic Young Lady (1930)
  • The Admirable Crichton (1930)
  • Art and Mrs. Bottle (1930)
  • Just Married (1931)
  • It's a Wise Child (1931)
  • Alias the Deacon (1931)
  • The Cat and the Canary (1931)
  • Let Us Be Gay (1931)
  • The Man Who Came Back (1931)
  • The Warrior's Husband (1932)
  • The Bride the Sun Shines On (1932)
  • The Lake (en) (1934)
  • Jane Eyre (1936-1937)
  • The Philadelphia Story (1938)
  • Without Love (1942)
  • As You Like It (1950)
  • The Millionairess (1952)
  • The Merchant of Venice, Measure for Measure et The Taming of the Shrew (1955)
  • The Merchant of Venice et Much Ado About Nothing (1957)
  • Antony and Cleopatra et Twelfth Night (1960)
  • Coco (1969)
  • A Matter of Gravity (1976)
  • The West Side Waltz (1981)

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