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IRAK. Obama sur le point de dévoiler un plan anti-EI

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A Bagdad, le Parlement se réunit ce lundi pour voter la confiance à un gouvernement formé par le nouveau Premier ministre Haïdar al-Abadi.

Un soldat irakien combattant les djihadistes de l'Etat islamique, le 31 août 2014

Un soldat irakien combattant les djihadistes de l'Etat islamique, le 31 août 2014

Barack Obama s'apprête à lever le voile sur sa stratégie anti-djihadiste en Irak, où l'armée américaine a élargi dimanche 7 septembre sa zone de raids aériens contre l'Etat islamique (EI) en frappant pour la première fois l'ouest du pays.

Parallèlement, le Parlement irakien se réunit ce lundi pour accorder sa confiance au nouveau gouvernement de Haïdar al-Abadi.

Le président américain prévoit de présenter mercredi dans un discours un "plan d'action" - longtemps attendu - contre l'EI, qui ne comprendra pas l'envoi de troupes au sol. Dans un entretien à la chaîne NBC diffusé dimanche, il a prévenu qu'il n'entendait pas relancer "l'équivalent de la guerre en Irak".

Il ne s'agit pas d'envoyer 100.000 soldats américains", a précisé Barack Obama, qui veut rassurer l'opinion publique deux ans et demi après le retrait des troupes américaines d'Irak.

"Nous allons faire partie d'une coalition internationale en menant des frappes aériennes en soutien au travail sur le terrain par les troupes irakiennes et kurdes, a-t-il ajouté.

"Pas de temps à perdre"

"Il n'y a pas de temps à perdre [...], l'heure est venue pour l'Amérique de montrer sa puissance et sa force", a déclaré l'influente sénatrice démocrate Dianne Feinstein.

En fin de semaine lors du sommet de l'Otan au Pays de Galles, les Américains ont pu rallier de nombreux pays occidentaux et la Turquie à leur projet de coalition contre l'EI.

Les pays arabes ont eux aussi voulu montrer leur cohésion sur la question en s'accordant à "prendre les mesures nécessaires pour affronter les groupes terroristes", dont l'EI, "au plan politique, idéologique et sécuritaire", dimanche lors d'une réunion au Caire des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe.

Les membres de l'organisation panarabe n'ont toutefois pas apporté de soutien explicite au projet de coalition international dessiné par les Etats-Unis contre l'EI, qui sème la terreur en Syrie et en Irak. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry est attendu prochainement au Moyen-Orient pour sonder les partenaires régionaux des Etats-Unis.

Frappes américaines dans l'ouest du pays

A Bagdad, le Parlement se réunit ce lundi pour voter la confiance à un gouvernement formé par le nouveau Premier ministre Haïdar al-Abadi et rassemblant toutes les composantes du pays, comme le souhaite la communauté internationale.

Sur le terrain, dans la foulée des toutes premières frappes américaines dans l'Ouest irakien effectuées dimanche dans la province à majorité sunnite d'Al-Anbar, les forces irakiennes appuyées par des tribus sunnites ont lancé une vaste offensive contre l'EI dans la région de Haditha, près d'un barrage vital sur l'Euphrate.

Jusque-là, les Etats-Unis avaient concentré leurs raids sur les positions de l'EI au nord de Bagdad, aidant l'armée appuyée par les combattants kurdes et les miliciens chiites à reprendre quelques secteurs à l'EI, principalement le barrage de Mossoul, le plus important du pays.

Ce groupe extrémiste sunnite, responsable d'atrocités en Irak mais aussi en Syrie voisine, avait pris dès janvier des secteurs de la province d'Al-Anbar, frontalière de la Syrie, et s'était emparé de nouvelles régions à la faveur de son offensive lancée le 9 juin en Irak.

Une intervention en Syrie en suspens

L'extension des frappes témoigne de la détermination des Etats-Unis à combattre l'EI, moins de trois ans après le départ des dernières troupes américaines du pays.

Outre ces raids, Washington a envoyé des armes aux forces kurdes et plus de 800 conseillers militaires et soldats pour aider l'armée et défendre le personnel américain.

C'est surtout la décapitation par l'EI de deux journalistes américains enlevés en Syrie - James Foley et Steven Sotloff - et la menace de tuer un otage britannique, filmées dans des vidéos, qui ont écoeuré la communauté internationale et l'ont poussée à agir plus rapidement.

La question d'une éventuelle intervention étrangère contre l'EI en Syrie, l'autre théatre de ses exactions, reste en suspens car les Occidentaux excluent pour le moment toute coopération avec le régime.

Ce groupe, responsable de multiples exactions - viols, exécutions, enlèvements - contre les habitants des régions qu'ils contrôlent, compte dans ses rangs des centaines de combattants européens et américains qui risquent d'exporter en Occident leurs actes de "terrorisme".


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