Un convoi de plusieurs véhicules saoudiens a été attaqué, dans la soirée de dimanche 17 août à Paris, par un commando armé. Au total, le « préjudice déclaré » est de 250 000 euros, et des « documents sensibles » ont également été dérobés, a indiqué une source policière, confirmant une information du Parisien. Ces véhicules appartiendraient à un prince d'Arabie saoudite.
Selon les mêmes sources, le convoi, composé d'une dizaine de voitures, était parti de l'hôtel George-V sur les Champs-Elysées et se rendait à l'aéroport du Bourget. Il a été attaqué entre 21 et 22 heures au niveau de la porte de la Chapelle, dans le XVIIIe arrondissement de Paris.
Les malfaiteurs, « de cinq à 8 braqueurs », se sont emparés d'u véhicule de tpete, un monospace Mercedes qui roulait sur le périphérique nord de Paris avec trois occupants à bord. Les trois hommes ont été relâchés un peu plus loin, et le véhicule a été ensuite retrouvé brûlé. Deux billets de 500 euros, des documents en langue arabe et des médicaments ont été retrouvés à proximité des deux épaves, selon une source policière.
« ILS ÉTAIENT MANIFESTEMENT INFORMÉS »
« C'est assez inédit comme braquage, ils étaient manifestement informés, c'est vrai que c'est assez rare comme mode opératoire », a réagi une source policière, précisant qu'aucun des auteurs du braquage n'avait été interpellé dans l'immédiat. Aucun blessé n'est à déplorer.
Selon le Parisien, les agresseurs, munis de fusils d'assaut de type kalachnikov, se sont également emparés de documents dits « sensibles ». « Il faut savoir ce qui était visé, l'argent ou les documents », a insisté Nicolas Comte, secrétaire général d'Unité-SGP, le premier syndicat de gardiens de la paix.
« ASSEZ AGUERRIS »
« S'ils étaient à la recherche de documents sensibles, l'affaire change de nature. On ne serait alors plus face à du grand banditisme, mais à quelque chose de plus complexe », a confié un enquêteur. Les premiers éléments recueillis accréditent la thèse de braqueurs « assez aguerris », et manifestement « au courant de ce qu'ils allaient trouver en s'attaquant à cette voiture et non aux autres », a-t-il expliqué.
L'ambassade saoudienne n'a pas commenté ces informations. L'enquête a été confiée à la BRB, la brigade de répression du banditisme, de la police judiciaire parisienne. Il s'agit d'une « attaque inacceptable » pour laquelle une enquête a été ouverte, a de son côté réagi le Quai d'Orsay.