Sacha Guitry, de son nom complet Alexandre Georges-Pierre Guitry est un comédien, dramaturge, metteur en scène de théâtre, réalisateur et scénariste de cinéma, né le 21 février 1885 à Saint-Pétersbourg (Russie), mort le 24 juillet 1957 à Paris.
Auteur dramatique très prolifique, il a écrit plus d'une centaine de pièces de théâtre et en a adapté lui-même un grand nombre au cinéma. Interprète de la quasi-totalité de ses films, il est l'auteur d'une œuvre, riche de trente-trois films, qui comprend notamment Le Roman d'un tricheur, Désiré, Mon père avait raison, Quadrille, Ils étaient neuf célibataires, La Poison, Si Versailles m'était conté, Assassins et voleurs. Sacha Guitry est le fils de Lucien Guitry (1860 - 1925), grand comédien de théâtre, très célèbre à son époque, et de Renée Delmas dite de Pont-Jest, fille du journaliste René de Pont-Jest. Élève médiocre, Guitry se révèle très tôt brillant comédien et bien vite excellent auteur et metteur en scène. Il écrit lui-même ses propres pièces, parfois en moins de trois jours, et en assure la mise en scène et l'interprétation. Nono (1905) remporte un vif succès. L'échec de La Clef, en 1907, décourage un temps Sacha Guitry et c'est le soutien indéfectible de son grand ainé Octave Mirbeau qui lui donne le courage de continuer ; admiratif et reconnaissant, Sacha Guitry sollicite de lui une préface pour sa Petite Hollande en 1908 et, plus tard, lui consacre une pièce, Un sujet de roman, créée le 4 janvier 1924 par son père Lucien Guitry dans le rôle du grand écrivain.
Sarah Bernhardt doit être aussi de la création, dans le rôle d'Alice Regnault, mais la Divine meurt avant la première. Il écrit sur mesure pour sa deuxième épouse Yvonne Printemps plusieurs comédies musicales à très grand succès (Mozart, L’amour masqué…) et sept revues avec son ami Albert Willemetz. Homme d'esprit à l'humour caustique, c'est Sacha Guitry qui découvre et lance Raimu dans Faisons un rêve. Il fait les délices du public mais s'attire également la jalousie des critiques. Il est un peu l'opposé du théâtre du Cartel des quatre créé notamment par Louis Jouvet et Charles Dullin. Sacha Guitry utilise déjà au théâtre les techniques qu'il utilisera plus tard au cinéma : s'approprier les règles, les codes d'un genre, les détourner et les plier à son propre style.
Avec le cinéma, les rapports sont d'abord très tendus. Il fait une première tentative en 1915, en réalisant Ceux de chez nous, en réaction à un manifeste allemand exaltant la culture germanique. Il filme certains amis de son père, Rodin, Claude Monet, Anatole France, Auguste Renoir, entre autres. Il note leurs paroles et les répète durant les diffusions publiques, inventant en quelque sorte, et avant l'heure, la voix off. Comme Jouvet, il reproche au cinéma de ne pas avoir la même puissance que le théâtre et ne s'y met qu'en 1935, sous l'influence de sa jeune épouse Jacqueline Delubac. Comprenant que le cinéma permet une survie, en fixant les images sur la pellicule, il décide de mettre en boîte certaines de ses pièces de théâtre. D'abord Pasteur, écrite par Sacha pour son père Lucien Guitry et interprétée par ce dernier, pièce qui donne libre cours à sa passion pour l'histoire et les personnages historiques.
Œuvre prophétique car, dans une scène, Louis Pasteur, joué par Sacha Guitry, déclare à ses confrères : « Messieurs, je sais que je n'utilise pas le style conventionnel auquel vous êtes habitués. » Phrase lourde de sens qui semble destinée aux critiques qui le dénigrent depuis qu'il fait du théâtre. La même année, il réalise Bonne chance ! et donne le premier rôle féminin à Jacqueline Delubac. Le style de Guitry s'y affirme un peu plus. En 1936, il tourne à partir de la pièce qu'il a écrite Le Nouveau Testament. Puis, toujours en 1936, il réalise Le roman d'un tricheur, pour beaucoup son chef-d'œuvre. Dans ce film, presque sans dialogue, à l'exception de quelques scènes, Guitry met en scène l'unique roman qu'il a écrit, Mémoires d'un tricheur. Il est le narrateur du film, et déjà son goût pour les histoires contées apparaît. Si l'histoire peut sembler banale, elle est en fait un éloge du cinéma, art de l'illusion. Tout Guitry est contenu dans ses quatre premiers films : jeu avec les procédés filmiques, reconstitution d'évènements ou biographie de personnages historiques, adaptations théâtrales. De 1935 à 1937, en trois ans, Guitry réalise dix films, dont au moins trois chefs-d'œuvre.
À la fin des années 1930, tout va pour le mieux dans la vie de Guitry. Le seul point noir est son divorce d'avec Jacqueline Delubac, mais il se console rapidement et épouse Geneviève de Séréville qui est la seule de ses cinq épouses à porter le nom de Guitry. À propos des femmes, Guitry a déclaré : « Les femmes, je suis contre… tout contre. » Son nom est proposé pour l'Académie française mais Guitry refuse la condition qu'on lui impose : abandonner son activité de comédien. En 1939, il est élu à l'Académie Goncourt et réalise Ils étaient neuf célibataires, avec de nombreuses vedettes dont Elvire Popesco. Guitry y traite du mariage blanc, thème éternel. Mais le film est en prise presque directe avec l'actualité car l'histoire part d'un décret qui oblige les étrangers à quitter la France. Le lendemain de la première de son film, la guerre éclate.
L'invasion allemande et l'armistice surviennent alors que Sacha Guitry est en traitement à Dax. Il est forcé d'y prolonger son séjour, dans l'attente de deux sauf-conduits pour Paris. L'un lui est destiné, l'autre est remis au philosophe Henri Bergson, souhaitant comme le dramaturge retourner à Paris. Revenu à Paris, Guitry entend y maintenir l'art et l'esprit français face aux prétentions culturelles et impérialistes des Allemands, en poursuivant ses activités d'auteur, d'acteur et de cinéaste. Il reprend notamment Pasteur, pièce qui glorifie la France en la personne de Louis Pasteur, et qui comporte des répliques clairement anti-allemandes. Pendant quatre ans, à l'écart de toute pensée politique, il continue sa vie d'homme de théâtre et de cinéma, pensant ainsi assurer la présence de l'esprit français face à l'occupant allemand. Dominique Desanti évoque « une réussite maintenue à travers l'horreur de l'occupation, comme si de préserver les succès et le luxe de Guitry était nécessaire à la survie de la France ».
Il joue de son influence pour obtenir la libération de personnalités, notamment de l'écrivain Tristan Bernard et de son épouse, et parvient à réaliser Le Destin fabuleux de Désirée Clary, autour de la célèbre fiancée de Napoléon, film qui oppose la figure de l'Empereur aux visées de l'impérialisme allemand, et Donne-moi tes yeux, « réflexion originale sur le regard masculin ». Son album 1429-1942 - De Jeanne d'Arc à Philippe Pétain conçu en 1942 et publié en 1944, catalogue des gloires françaises, historiques et artistiques, est selon ce qu'il écrit en 1947, « un véritable monument à la gloire de la France... Un cri de foi, d'amour et d'espérance, et l'on ne saurait lui attribuer sans mentir une signification politique », « Je n'en connais pas qui soit plus beau. Je n'en connais pas qui montre mieux le vrai visage de la France - et son ardente volonté de se suffire à elle-même - et de rester, seule, chez elle. L'avoir réalisé sous l'oeil de l'Occupant, cela représente un tour de force inégalé. ».
Évoquant la publication dans cet album de la célèbre lettre ouverte d'Émile Zola en faveur d'Alfred Dreyfus, J'accuse…!, reproduite dans sa publication originale de L'Aurore du 13 janvier 1898, Guitry écrit : « N'était-ce pas audacieux, provoquant même », et « avoir fait reproduire un poème de Porto-Riche, une pensée de Bergson, - avoir nommé Sarah Bernhardt et Pissaro, avoir cité Dukas, Rachel et Marcel Schwob ». Philippe Arnaud estime plutôt que « Guitry, on le sait, s'est trompé sur Pétain, et sur la nature de la seconde Guerre mondiale. De cet aveuglement, Donne-moi tes yeux donne la métaphore facile ». Lors d'un gala à l'opéra le 23 juin 1944, Guitry présente De Jeanne d'Arc à Philippe Pétain, accompagné d'un film de présentation, « sans lier le débarquement à ce que le titre de son livre peut avoir de provocateur », comme l'écrit Dominique Desanti. Ce gala fut néanmoins l'occasion d'une vente aux enchères d'un des exemplaires, dont la recette, de 400.000 francs, fut entièrement reversée à l'Union des Arts.
Le 23 août 1944, lors de la Libération de Paris, quelques heures après avoir parlé au téléphone avec son amie Arletty, il est arrêté par un groupe de résistants, agissant de leur propre initiative, qui lui reprochent son attitude à l'égard de l'occupant allemand. Il est incarcéré 60 jours sans inculpation. Il est alors dénoncé dans la presse (sur des rumeurs infondées) par des écrivains comme Pierre Descaves ou certains journalistes du Figaro (dirigé alors par Pierre Brisson, ennemi déclaré de Guitry). Le juge d'instruction, ne sachant que lui reprocher, fait paraitre dans les journaux, à deux reprises, des annonces demandant qu'on lui communique les accusations contre Guitry. Il n'obtient aucune réponse probante et classe le dossier. Guitry obtient, en 1947, un non-lieu tardif (il dira plus tard qu'il aurait préféré un procès).
Ses détracteurs oublient qu'il s'est toujours opposé à ce que ses pièces soient jouées en Allemagne. Il s'en souviendra et lorsqu'il déclare à Pauline Carton, dans le générique de La Poison, que le décor de la cellule a été réalisé à partir de ses souvenirs, on sent poindre l'amertume dans sa voix. Tentant de prendre la chose avec humour, il déclare : « La Libération ? Je peux dire que j'en ai été le premier prévenu. » Il publie, en 1947 et 1949, ses souvenirs de cette période sous forme de deux récits : Quatre ans d'occupations (un pluriel significatif) pour les années de 1940 à août 1944 et 60 jours de prison pour les deux mois pénibles et humiliants qui suivirent. Il commente, en filigrane, son comportement dans Le Diable boiteux, biographie de Talleyrand qui poursuivit son travail avec toujours comme seul but de servir la grandeur de la France.
Les années 1930 ont été des années de rêves et les années 1940 des années noires ; les années 1950 vont être une synthèse des deux décennies écoulées. Il rédige le scénario d'Adhémar ou le jouet de la fatalité mais, malade, il en confie la réalisation à Fernandel, qui a déjà réalisé un film. Devant le résultat, Guitry s'estime trahi et intente un procès à Fernandel. Procès qu'il perd. Ce film annonce la suite de l'œuvre du cinéaste. Le ton est plus mélancolique (Le comédien, Deburau, Le Trésor de Cantenac), parfois caustique (Je l'ai été trois fois, La Poison, La Vie d'un honnête homme), mais toujours comique (Toâ, Aux deux colombes, Tu m'as sauvé la vie).
Ses amis le soutiennent et la reconnaissance vient avec la commande de grosses productions historiques : Si Versailles m'était conté, Napoléon, Si Paris nous était conté. Mots d'esprits et distribution prestigieuse font le charme de ces fresques. Il n'oublie pas son arrestation et réalise le très caustique Assassins et voleurs emmené par le duo Jean Poiret-Michel Serrault et dans lequel Darry Cowl fait ses débuts avec une scène pratiquement improvisée mais hilarante. Les trois font la paire est le dernier film qu'il réalise avec l'aide de l'acteur-producteur-réalisateur Clément Duhour, car la maladie l'a beaucoup affaibli. Film-somme sur le cinéma de Guitry où l'on retrouve tout ce qui fait le sel de son œuvre : jeu avec les procédés filmiques, fidélité avec certains acteurs, humour caustique. Son testament artistique est le scénario de La Vie à deux qu'il rédige et où il refond plusieurs de ses pièces ; c'est Clément Duhour qui le réalisera après la mort du cinéaste, avec une pléiade de vedettes venues rendre hommage au maître.
Sacha Guitry tient le rôle principal de presque tous ses films. Mais il sait parfois s'effacer lorsque cela est nécessaire, comme dans le film à sketch Ils étaient neuf célibataires, avec de grands noms au générique : Saturnin Fabre, Elvire Popesco, Gaston Dubosc. L'homme est un ami fidèle et Pauline Carton est de pratiquement tous ses films, Guitry lui inventant parfois des rôles. Il confie le rôle principal de La Poison et de La Vie d'un honnête homme à Michel Simon, ainsi que celui de son dernier film Les trois font la paire que Simon n'aime pas mais qu'il accepte de jouer par amitié pour Guitry alors mourant. Acteur mais également metteur en scène, il sait détecter les nouveaux talents : Louis de Funès, Darry Cowl, Michel Serrault, Jacqueline Delubac pour ne citer que ceux-là, sont lancés par Guitry. Raimu, reconnaissant envers celui qui l'a lancé, accepte de jouer gratuitement dans Les Perles de la couronne, et Guitry écrit sur mesure, pour Fernandel, le scénario d'Adhémar. Il sollicite souvent Gaby Morlay pour jouer des pièces de théâtre, et deux de ses films.
Parmi les grands noms déjà cités, signalons également Erich Von Stroheim, Orson Welles, Jean Cocteau, Jean Gabin, Gérard Philipe, Jean Marais, Danielle Darrieux, Michèle Morgan, Pierre Larquey, Jean-Louis Barrault, Arletty, Édith Piaf, Robert Lamoureux, Yves Montand, Jean-Pierre Aumont, Luis Mariano, Jacques Varennes, Suzanne Dantès, Saturnin Fabre, Brigitte Bardot… Tout au long de son œuvre, Guitry se fait le chantre du comédien, de son père en particulier. Il réalise une biographie, Le comédien, et une adaptation théâtrale, Mon père avait raison. Pour lui, Lucien Guitry et Sarah Bernhardt sont les deux plus grands acteurs du monde et il ne manque pas de le rappeler dans les nombreux articles qu'il signe. Du reste, certains de ses films semblent être conçus pour les acteurs : Les Perles de la couronne, Ils étaient neuf célibataires, Le Trésor de Cantenac, ou encore sa trilogie historique.
Avec la critique, Sacha Guitry a toujours entretenu des relations conflictuelles, et ce dès son travail au théâtre. Guitry invente un style qui lui est propre, basé sur des dialogues incisifs et percutants, souvent déclamés par lui. C'est son statut de comédien et d'auteur complet, son apparente facilité et le succès constant qu'il obtient pendant plus de vingt ans, qui le rendent insupportable aux yeux des critiques. Du reste, Guitry se venge tout au long de son œuvre et ne cesse de railler cette profession qui n'a jamais voulu faire l'effort de le comprendre. On reproche à ses films de n'être que du « théâtre filmé ». Mais Guitry, comme Marcel Pagnol, autre auteur dramatique de théâtre et de cinéma, impose son style, se construit un univers à part entière. Souvent, les critiques reprochent à Guitry de dévoiler les artéfacts du tournage. Le cinéaste, en montrant son style, appose sa griffe et empêche quiconque de le copier. Le summum est atteint avec Ils étaient neuf célibataires : à la fin du film, Guitry mélange réalité et fiction en faisant croire à « l’amant sérieux » d’Elvire Popesco que tous deux sont en train de tourner un film. La réalité va plus vite que la fiction. Et le film se fait descendre par la critique, malgré des réactions positives.
Parmi les critiques les plus virulentes, on retrouve régulièrement l'accusation de mégalomanie, de prétention. Lorsque Guitry met en scène Si Versailles m'était conté, film montrant le château de Versailles de sa naissance à nos jours, on lui reproche d'être passé à côté de son sujet et d'avoir réalisé une visite au musée Grévin. La critique démolit le film et oublie que Guitry est réalisateur avec toutes les responsabilités que cela implique, mais également scénariste, dialoguiste et acteur. Peu de cinéastes assument autant de charges. Précisons qu'Orson Welles, qui a joué dans Si Versailles m'était conté et Napoléon, considérait Guitry comme son maître. Du reste, il existe plusieurs points communs entre les deux artistes : tous deux hommes de théâtre, de radio, férus de littérature, ayant le même sens de l'humour.
Une autre hypothèse peut être envisagée pour expliquer ses rapports tendus avec la critique : la virtuosité et l'évidente facilité avec laquelle le Maître se meut dans l'univers filmique. Lorsqu'il réalise Le Destin fabuleux de Désirée Clary, il place le générique en plein milieu du film et s'offre le luxe de changer plusieurs interprètes avec une finesse rare. Du cinéma, Guitry a déclaré : « C’est une lanterne magique. L'ironie et la grâce ne devraient pas en être exclues. » Une autre anecdote résume le personnage : lors du tournage de Napoléon (film, 1955), un technicien, en visionnant les rushes, fait remarquer à Guitry que l'on voit une caméra dans le champ. Le cinéaste lui répond : « Mon ami, le public se doute bien que nous avons utilisé des caméras pour réaliser ce film. » Désinvolture, élégance, finesse et humour alliés à une solide maîtrise technique. Cela a de quoi attirer les médisances et les jalousies. Il est réhabilité par la Nouvelle Vague et François Truffaut en particulier, qui voit en lui l'auteur complet, comme Charlie Chaplin.
Malgré sa posture de misogyne, Sacha Guitry a été marié cinq fois, et uniquement avec des actrices (encore que les deux dernières ne le soient devenues qu'à son contact). On lui connaît en outre de nombreuses liaisons avec des comédiennes et artistes, parmi lesquelles la danseuse « Belle Époque » Jane Avril, la comédienne Arletty, qui a refusé de l'épouser (« J'allais pas épouser Sacha Guitry, il s'était épousé lui-même ! », cité par Francis Huster), les actrices Simone Paris (qui consacre un chapitre de ses mémoires, Paris sur l'oreiller, au récit détaillé de leur romance), Mona Goya et Yvette Lebon, etc.
Cinq épouses donc :
- Charlotte Lysès (1877 - 1956), qu'il épouse le 14 août 1907 à Honfleur, au grand dam de Lucien Guitry, ex-amant de Charlotte… Elle crée 19 pièces de son mari et reprend Nono en 1910. Séparé depuis avril 1917, le couple divorce le 17 juillet 1918.
- Il épouse Yvonne Printemps (1894-1977) à Paris le 10 avril 1919, avec comme témoins Sarah Bernhardt, Georges Feydeau, Lucien Guitry (avec qui il vient juste de se réconcilier) et Tristan Bernard. Yvonne Printemps crée 34 pièces de Sacha Guitry, en reprend 6 autres et interprète un de ses films, Un roman d'amour et d'aventures (1918). Yvonne Printemps ne sait pas être fidèle : elle a des aventures avec Jacques-Henri Lartigue, Maurice Escande, Pierre Fresnay, d'autres… Le 15 juillet 1932, Yvonne Printemps quitte Sacha Guitry pour Pierre Fresnay (lequel de son côté quitte pour elle la comédienne Berthe Bovy), mais ne l'épouse jamais. Le divorce entre Sacha et Yvonne est prononcé le 7 novembre 1934.
- Il se marie avec la jeune Jacqueline Delubac (1907-1997), de 22 ans sa cadette, le 21 février 1935 à Paris. Comme il a 50 ans, il annonce leur mariage en déclarant : « J'ai le double de son âge, il est donc juste qu'elle soit ma moitié », rajeunissant légèrement et galamment la mariée (et dès lors, pour la beauté du mot et l'exactitude des comptes, Jacqueline prétendra être née en 1910 et non en 1907). Elle joue 23 pièces de son mari, dont 10 créations et 13 reprises à Paris et en tournée, et interprète 11 de ses films. Séparés depuis le 15 décembre 1938, les deux époux divorcent le 5 avril 1939.
- Son mariage avec Geneviève de Séréville (1914-1963) est célébré les 4 et 5 juillet 1939 à Fontenay-le-Fleury. Geneviève crée 5 pièces de son mari à Paris, en reprend 4 autres à Paris ou en tournée et interprète 5 de ses films. Le couple se sépare en avril 1944 et leur divorce est prononcé le 25 juillet 1949.
- Il épouse enfin Lana Marconi (1917-1990) le 25 novembre 1949 à Paris. Elle crée 7 pièces de son mari, en reprend 2 autres et interprète 13 de ses films.
Guitry a souvent évoqué sa prédilection pour les femmes : « La vie sans femme me paraît impossible ; je n'ai jamais été seul, la solitude c'est être loin des femmes », mais il s'est acquis une réputation de misogyne que bien des répliques de ses pièces semblent confirmer. Ses épouses, cependant, qui lui ont reproché bien des choses, ne lui ont jamais fait le reproche d'être misogyne mais évoquent au contraire son amour pour les femmes, sa séduction et sa finesse. Dans Faut-il épouser Sacha Guitry ?, Jacqueline Delubac écrit: « À la femme il refuse la logique de l'esprit, pas celle du sexe ! Traduction : il ne suffit pas que la femme dispose, il faut qu'elle propose. C'est le caprice de Sacha de tout attendre du caprice des femmes » ; et plus loin : « Sacha, tu es un diable électrique ! Tu connais les escaliers cachotiers du cœur ! Les drôles de coin ! ». Geneviève de Séréville, dans Sacha Guitry mon mari, évoque les causeries de Sacha sur l'amour et les femmes et avance une hypothèse : « Parler des femmes et de l'amour n'est-il pas devenu, pour lui, une sorte de jonglerie dans laquelle son cœur ne joue aucun rôle, mais seulement son aisance dans l'ironie, son goût excessif du paradoxe ».
Avec les salves de misogynie de quelques-unes de ses pièces, Guitry se venge sans doute, avec des mots, des infidélités, des maux, que certaines de ses compagnes ont pu lui faire subir, Yvonne Printemps notamment. Mais Dominique Desanti, dans la biographie qu'elle lui a consacrée, remarque aussi, à propos de N'écoutez pas Mesdames, pièce tissée de railleries contre les femmes : « Sous les répliques spirituelles court l'angoisse de l'homme vieillissant face à une femme trop jeune qui lui échappe… ce qu'il trouve à la fois insupportable et naturel ».
Guitry lui se justifie en disant : « Tout ce mal que je pense et que je dis des femmes, je le pense et je le dis, je ne le pense et je ne le dis que des personnes qui me plaisent ou qui m'ont plu ». Ce n'est d'ailleurs pas tant avec les femmes qu'il a un problème, qu'avec le mariage : « Le mariage, c'est résoudre à deux les problèmes que l'on n'aurait pas eu tout seul ». La séduction a certainement pour lui plus de charme que le quotidien à deux. Il écrit cependant : « Il faut courtiser sa femme comme si jamais on ne l'avait eue… il faut se la prendre à soi-même ».
Si l'on peut citer bien des répliques et des "bons (?) mots" misogynes dans ses pièces et dans ses causeries, aucun témoignage ne donne d'exemple de propos semblables dans l'intimité et encore moins de gestes ou d'attitudes qui pourrait laisser penser que l'homme Sacha Guitry ait été un misogyne. Selon Francis Huster, fin connaisseur de Sacha : « On dit souvent que Guitry est misogyne ; c'est n'importe quoi. Dans ses pièces, c'est l'homme qui trompe, pas la femme. Il était fou des femmes. Elles n'ont malheureusement jamais été folles de lui. Peut-être parce qu'il n'a jamais su les entendre, même s'il savait leur parler.
Théâtre
- Le Page, opéra-bouffe en un acte et en vers, musique de Ludo Ratz (théâtre des Mathurins, 1902)
- Yves le fou, « pastorale tragique » en un acte (Pont-Aven, 1903)
- Le KWTZ, « drame passionnel » en un acte (théâtre des Capucines, 1905)
- Nono, comédie en trois actes (théâtre des Mathurins, 1905)
- Le Cocu qui faillit tout gâter, comédie en un acte et en vers (théâtre Antoine, 1905)
- Un étrange point d'honneur, comédie en un acte et deux tableaux (Tréteau-Royal, 4 rue de Caumartin, 1906)
- Chez les Zoaques, comédie en trois actes (théâtre Antoine, 1906)
- Les Nuées, comédie en quatre actes d'après Aristophane (théâtre des Arts, 1906)
- L'Escalier de service ou Dolly, comédie en deux actes (casino de Monte-Carlo, 1907)
- La Clef, comédie en quatre actes (théâtre Réjane, 1907)
- La Partie de dominos, comédie en deux actes (Tréteau-Royal, 1907)
- Petite Hollande, comédie en trois actes (théâtre de l'Odéon, 1908)
- Le Scandale de Monte-Carlo, comédie en trois actes (théâtre du Gymnase, 1908)
- Le Mufle, comédie en deux actes (théâtre Antoine, 1908)
- Après, revue en un acte (théâtre Michel, 1908)
- Tell père, Tell fils, opéra-bouffe en un acte, musique de Tiarko Richepin (théâtre Mévisto, 1909)
- La 33e ou Pour épater ta mère, comédie en un acte (casino de Trouville, 1909)
- C'te pucelle d'Adèle, comédie en un acte et deux tableaux (concert de la Gaîté-Rochechouart, 1909)
- Tout est sauvé, fors l'honneur, comédie en un acte (théâtre de Moscou, 1910)
- Le Veilleur de nuit, comédie en trois actes (théâtre Michel, 1911)
- Mésaventure amoureuse ou l'Argent, comédie en un acte (théâtre Femina, 1911)
- Un beau mariage, comédie en trois actes (théâtre de la Renaissance, 1911)
- Un type dans le genre de Napoléon, comédie en un acte (Automobile Club de France, 1911)
- Jean III ou l'Irrésistible Vocation du fils Mondoucet, comédie en trois actes (Comédie-Royale, 1912)
- Pas complet, comédie-bouffe en deux actes (théâtre Marigny, 1912)
- La Prise de Berg-Op-Zoom, comédie en quatre actes (théâtre du Vaudeville, 1912)
- On passe dans trois jours, comédie en un acte (1913)
- La Pèlerine écossaise, comédie en trois actes (théâtre des Bouffes-Parisiens, 1914)
- Deux couverts, comédie en un acte (Comédie-Française, 1914)
- La Jalousie, comédie en trois actes (théâtre des Bouffes-Parisiens, 1915)
- Il faut l'avoir !, revue en deux actes et un prologue (théâtre du Palais-Royal, 1915)
- Une vilaine femme brune, comédie en un acte (théâtre des Variétés, 1915)
- Faisons un rêve, comédie en quatre actes (théâtre des Bouffes-Parisiens, 1916)
- Jean de La Fontaine, comédie en quatre actes (théâtre des Bouffes-Parisiens, 1916)
- Un soir quand on est seul, comédie en un acte et en vers libres (théâtre des Bouffes-Parisiens, 1917)
- Chez la reine Isabeau, comédie en un acte (théâtre des Bouffes-Parisiens, 1917)
- L'Illusionniste, comédie en trois actes (théâtre des Bouffes-Parisiens, 1917)
- Deburau, comédie en quatre actes et un prologue (théâtre du Vaudeville, 1918)
- La Revue de Paris, revue en quatre actes (théâtre du Vaudeville, 1918)
- Pasteur, pièce en cinq actes (théâtre du Vaudeville, 1919)
- Le Mari, la Femme et l'Amant, comédie en trois actes (théâtre du Vaudeville, 1919)
- Mon père avait raison, comédie en trois actes (théâtre de la Porte-Saint-Martin, 1919)
- Béranger, comédie en trois actes et un prologue (théâtre de la Porte-Saint-Martin, 1920)
- Je t'aime, comédie en cinq actes (théâtre Édouard VII, 1920)
- Comment on écrit l'histoire, comédie en deux actes (théâtre Sarah-Bernhardt, 1920)
- Le Comédien, comédie en quatre actes (théâtre Édouard VII, 1921)
- Le Grand Duc, comédie en trois actes (théâtre Édouard VII, 1921)
- Jacqueline, pièce en trois actes d'après Henri Duvernois (théâtre Édouard VII, 1921)
- Chez Jean de La Fontaine, comédie en un acte et en vers (Opéra de Paris, 1922)
- Une petite main qui se place, comédie en trois actes et un épilogue (théâtre Édouard VII, 1922)
- Le Blanc et le Noir, comédie en quatre actes (théâtre des Variétés, 1922)
- Un sujet de roman, pièce en quatre actes (théâtre Édouard VII, 1923)
- L'Amour masqué, comédie musicale en trois actes, musique d'André Messager (théâtre Édouard VII, 1923)
- Un phénomène, « parade » en un acte et en vers (théâtre de l'Alhambra, 1923)
- Le Lion et la poule, comédie en trois actes (théâtre Édouard VII, 1923)
- L'Accroche-cœur, comédie en trois actes (théâtre de l'Étoile, 1923)
- Revue de Printemps, fantaisie-revue en trois actes et dix-neuf tableaux28 (théâtre de l'Étoile, 1924)
- Une étoile nouvelle, comédie en trois actes (théâtre Édouard VII, 1924)
- On ne joue pas pour s'amuser, comédie en cinq actes (théâtre Édouard VII, 1925)
- Mozart, comédie musicale en trois actes, musique de Reynaldo Hahn (théâtre Édouard VII, 1925)
- Vive la République !, revue en deux actes et vingt tableaux28 (théâtre Marigny, 1926)
- À vol d'oiseau, revue en deux actes, cinq parties et trois cents tableaux28 (théâtre Édouard VII, 1926)
- Était-ce un rêve ? ou Une comédie nouvelle, comédie en deux actes (1926)
- Désiré, comédie en trois actes (théâtre Édouard VII, 1927)
- Un miracle, comédie en quatre actes (théâtre des Variétés, 1927)
- Mariette ou Comment on écrit l'histoire, comédie musicale en quatre actes, musique d'Oscar Straus (théâtre Édouard VII, 1928)
- Charles Lindbergh, féerie en trois actes et dix-huit tableaux (théâtre du Châtelet, 1928)
- Histoires de France, pièce en quatorze tableaux, dessins, croquis et caricatures (théâtre Pigalle, 1929)
- La Troisième Chambre, comédie en quatre actes d'Albert Willemetz (théâtre de la Madeleine, 1929)
- Chez George Washington, à Mount Vernon, à-propos en un acte, musique de Henri Büsser (théâtre des Champs-Élysées, 1930)
- Et vive le théâtre, revue en deux actes et quinze tableaux (théâtre de la Madeleine, 1930)
- Deauville sous Napoléon III, à-propos en un acte (théâtre Pigalle, 1930)
- Frans Hals ou l'Admiration, comédie en trois actes (théâtre de la Madeleine, 1931)
- Sa dernière volonté ou l'Optique du théâtre, comédie en deux actes (théâtre de la Madeleine, 1931)
- Une revue (Exposition de Noirs) ou La Revue coloniale, revue en un acte (théâtre de la Madeleine, 1931)
- Un chagrin ou Chagrin d'amour, prétexte musical en un acte (1931)
- Monsieur Prudhomme a-t-il vécu ?, pièce en deux actes (théâtre de la Madeleine, 1931)
- Villa à vendre, comédie en un acte (théâtre de la Madeleine, 1931)
- La SADMP, opéra-bouffe en un acte, musique de Louis Beydts (théâtre de la Madeleine, 1931)33
- Tout commence par des chansons, à-propos en un acte et en vers libres (Moulin de la chanson, 1931)
- Mon double et ma moitié, comédie en trois actes (théâtre de la Madeleine, 1931)
- Les Desseins de la providence, comédie en deux actes (théâtre de la Madeleine, 1932)
- Le Voyage de Tchong-Li, « légende » en trois tableaux (théâtre de la Madeleine, 1932)
- Françoise, pièce en trois actes (théâtre de la Madeleine, 1932)
- La Nuit d'avril, à-propos en un acte et en vers (théâtre de la Madeleine, 1932)
- Châteaux en Espagne, comédie en quatre actes (théâtre des Variétés, 1933)
- Adam et Ève, pièce en deux tableaux (Comédie-Française, 1933)
- Ô mon bel inconnu, comédie musicale en trois actes, musique de Reynaldo Hahn (théâtre des Bouffes-Parisiens, 1933)
- Maîtresses de rois, fantaisie en cinq tableaux (Casino de Paris, 1933)
- Un tour au paradis, comédie en quatre actes (théâtre de la Michodière, 1933)
- Le Renard et la Grenouille, comédie en un acte (théâtre de la Michodière, 1933)
- Florestan Ier, prince de Monaco, opérette en trois actes et six tableaux28, musique de Werner R. Heymann (théâtre des Variétés, 1933)
- L’École des philosophes, à-propos en un acte (Palais des beaux-arts de Bruxelles, 1933)
- Son père et lui, pièce en quatre tableaux (Opéra de Lyon, 1934)
- Le Nouveau Testament, comédie en quatre actes (théâtre de la Madeleine, 1934)
- Mon ami Pierrot, « légende musicale » en un acte et deux tableaux, musique de Sam Barlow (Opéra-Comique, 1935)
- Quand jouons-nous la comédie ?, comédie en trois actes, un prologue et un épilogue (théâtre de la Madeleine, 1935)
- La Fin du monde, comédie en cinq actes (théâtre de la Madeleine, 1935)
- Le Saut périlleux, drame en un acte (New York, 1936)
- Geneviève, comédie en cinq actes (théâtre de la Madeleine, 1936)
- Le Mot de Cambronne, comédie en un acte et en vers (théâtre de la Madeleine, 1936)
- Crions-le sur les toits, « revue publicitaire » en deux actes et quinze tableaux, musique d'Arthur Honegger, Adolphe Borchard et Guy Lafarge (théâtre des Champs-Élysées, 1937)
- Quadrille, comédie en six actes (théâtre de la Madeleine, 1937)
- Dieu sauve le Roy, à-propos en un acte (palais de l’Élysée, 1938)
- Un monde fou, comédie en quatre actes (théâtre de la Madeleine, 1938)
- You're Telling Me (ou Honni soit qui mal y pense), à-propos « franco-anglais » en un acte42 (Londres, 1939)
- Une paire de gifles, comédie en un acte (1939)
- Une lettre bien tapée, comédie en un acte (1939)
- Fausse Alerte, à-propos en un acte (1939)
- Florence, comédie en trois actes et un prologue (théâtre de la Madeleine, 1939)
- L’École du mensonge, comédie en un acte (ABC de Genève, 1940)
- Cigales et Fourmis, à-propos en un acte (Cercle interallié, 1940)
- Le Bien-Aimé, comédie en trois actes « mais en plusieurs tableaux » (théâtre de la Madeleine, 1940)
- Mon auguste grand-père ou La Preuve par sept, comédie en cinq actes (1941)
- Vive l'Empereur ! ou le Soir d'Austerlitz, comédie en cinq actes (théâtre de la Madeleine, 1941)
- N'écoutez pas, mesdames !, comédie en trois actes (théâtre de la Madeleine, 1942)
- Courteline au travail, à-propos en un acte (Comédie-Française, 1943)
- Je sais que tu es dans la salle, à-propos en un acte (Comédie-Française, 1943)
- Dix mots d'anglais, comédie « en plusieurs actes » (1946)
- Talleyrand ou le Diable boiteux, pièce en trois actes et neuf tableaux (théâtre Édouard VII, 1948)
- Aux deux colombes, comédie en trois actes (théâtre des Variétés, 1948)
- Toâ, comédie en quatre actes (théâtre du Gymnase, 1949)
- Tu m'as sauvé la vie, comédie en quatre actes (théâtre des Variétés, 1949)
- Beaumarchais, comédie en deux actes et dix-neuf tableaux (1950)
- Constance (1950)
- Une folie (théâtre des Variétés, 1951)
- Palsambleu, comédie en quatre actes (théâtre des Variétés, 1953)
- Madame Bergeret, pièce en un acte et deux tableaux (1960, posth.)
Filmographie
- 1914 : Oscar rencontre Mlle Mamageot Film de famille inédit de 3 min
- 1915 : Ceux de chez nous, documentaire
- 1922 : Une petite main qui se place
- 1934 : Dîner de gala aux ambassadeurs (court métrage)
- 1935 : Pasteur
- 1935 : Bonne chance !
- 1936 : Le Nouveau Testament
- 1936 : Le Roman d'un tricheur
- 1936 : Mon père avait raison
- 1936 : Faisons un rêve
- 1937 : Le Mot de Cambronne (moyen métrage)
- 1937 : Désiré
- 1937 : Les Perles de la Couronne
- 1937 : Quadrille
- 1938 : Remontons les Champs-Élysées
- 1939 : Ils étaient neuf célibataires
- 1941 : Le Destin fabuleux de Désirée Clary
- 1942 : La Loi du 21 juin 1907 (court métrage)
- 1943 : Donne-moi tes yeux
- 1943 : La Malibran
- 1944 : De Jeanne d'Arc à Philippe Pétain (adaptation du livre éponyme)
- 1947 : Le Comédien
- 1948 : Le Diable boiteux
- 1949 : Aux deux colombes
- 1949 : Toâ
- 1950 : Tu m'as sauvé la vie
- 1950 : Le Trésor de Cantenac
- 1951 : Deburau
- 1951 : La Poison
- 1952 : Je l'ai été trois fois
- 1953 : La Vie d'un honnête homme
- 1953 : Si Versailles m'était conté...
- 1955 : Napoléon
- 1955 : Si Paris nous était conté
- 1957 : Assassins et Voleurs
- 1957 : Les trois font la paire
En tant que scénariste
- Le Blanc et le Noir (1931) de Robert Florey et Marc Allégret d'après sa pièce
- L'Accroche-cœur (1938) de Pierre Caron d'après sa pièce
- Adhémar ou le Jouet de la fatalité (1951) de Fernandel