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Channel: Mémoires de Guerre
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Granger Stewart

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Stewart Granger est un acteur britannique naturalisé américain, né le 6 mai 1913 à Londres et décédé d'un cancer le 16 août 1993 à Santa Monica (Californie, États-Unis).

Granger Stewart

Son vrai nom est James Lablache Stewart mais il en a changé pour ne pas être confondu avec l'acteur James Stewart. Il est l'arrière-petit-fils du chanteur d'opéra Luigi Lablache. Stewart Granger a été marié à plusieurs reprises, avec Jean Simmons en deuxièmes noces notamment, et a eu des liaisons avec Deborah Kerr et Hedy Lamarr durant son premier mariage. Granger a été un des plus grands séducteurs de l'écran, partenaire de Edwige Feuillère, Rita Hayworth, Ava Gardner, Janet Leigh, Elizabeth Taylor, Grace Kelly, Debra Paget... Héros privilégié des films d'aventures de la MGM, il a été dirigé par George Cukor, Richard Brooks (qui l'oppose à Robert Taylor) et Fritz Lang dans des œuvres plus nuancées. Il fait ses études au collège d'Epsom et se destine à la médecine. L'amour du théâtre est plus fort et il s'inscrit au cours d'art dramatique de l'école Webber-Douglas. Il débute à l'Old Vic et apparaît au cinéma dans de petits rôles dès 1933.

En 1938, il se marie avec Elspeth March (1911-1999) jusqu'en 1948. Ils eurent deux enfants : Jamie et Lindsey. Il se fait connaître en jouant sur les scènes londoniennes avec Vivien Leigh en 1937 sous le nom de Stewart Granger. Démobilisé après deux ans de guerre à la suite d'une blessure, il fait sa rentrée au théâtre en 1943 dans Gaslight avec Deborah Kerr tout en devenant l'un des jeunes premiers les plus en vue du cinéma britannique de l'époque avec son ami James Mason. Ils joueront d'ailleurs ensemble dans plusieurs films (Service secret, L'Homme en gris (1943), L'Homme fatal (1944)), dans lesquels ils sont souvent rivaux. Ils deviennent même interchangeables, l'un joue un rôle conçu pour l'autre et inversement : c'est ainsi que Stewart Granger incarne le violoniste Paganini dans L'Archet magique prévu pour James Mason.

En 1949, lorsque James Mason est sollicité par Hollywood, il reste le plus grand séducteur du cinéma anglais : un personnage romantique qu'il tempère toutefois par un naturel désabusé. En 1950, Hollywood lui fait à son tour une offre mirifique : la MGM le paie un million de dollars pour un contrat de 7 ans d'exclusivité. La gloire internationale va consacrer sa carrière. De 1950 à 1957, c'est sa grande période de triomphe : il devient une star grâce à plusieurs grands succès. Le 20 décembre 1950, il se marie avec l'actrice et sa partenaire à l'écran Jean Simmons (1929-2010) jusqu'au 12 août 1960. Ils eurent un enfant. Cette même année, il joue à nouveau avec Deborah Kerr, dans Les Mines du roi Salomon (1950). Ce film donne lieu à des rumeurs selon lesquelles lui et Deborah Kerr auraient eu une relation extra-conjugale.

Il est l'explorateur dans Au pays de la peur (1952) avec Cyd Charisse, puis le héros de Scaramouche (1952) avec Janet Leigh et Eleanor Parker et du Prisonnier de Zenda (1952) avec à nouveau Deborah Kerr dans lequel il affronte son vieux complice James Mason, il a pour partenaire Grace Kelly dans L'Emeraude tragique et Rita Hayworth dans le péplum Salomé de William Dieterle. Sa distinction aristocratique le désigne pour incarner le dandy célèbre du Beau Brummel (1954) avec Elizabeth Taylor. Les cinéastes se le disputent, Fritz Lang travaillera avec lui sur Les Contrebandiers de Moonfleet (1955) avec sa compatriote Joan Greenwood, George Cukor sur La Croisée des destins (1955) avec Ava Gardner, Richard Brooks avec La Dernière Chasse avec Robert Taylor et Debra Paget.

Cependant le comédien a mauvaise réputation à cause de son caractère irritable, difficile et capricieux. En 1956, le Daily Mirror le définit comme « l'acteur anglais le plus impopulaire d'Hollywood ». Petit à petit, cette notoriété va lui causer des problèmes pour sa carrière. Elle sera exploitée par le producteur Darryl Zanuck que Granger avait boxé parce que celui-ci voulait coucher avec son épouse Jean Simmons. Cette anecdote a été racontée par Granger lui-même et le producteur lui a dit qu'il allait briser sa carrière. Il l'a fait : après 1957, sa carrière américaine est finie. Son contrat avec la MGM se termine par 2 films médiocres et insignifiants. Depuis 1956, il est naturalisé américain mais il décide de rentrer dans son pays natal pour y apparaître dans une série de petits films qui ne sont en rien comparables à ceux qui firent sa gloire.

En 1964, il se marie une dernière fois avec Caroline LeCerf jusqu'en 1969. Ils eurent une fille : Samantha. Le comédien accepte de tourner dans des petites coproductions européennes qui achèvent de ternir sa réputation. Il retrouve néanmoins un regain de popularité aux États-Unis au début des années 1970 en étant le héros d'un feuilleton TV : The Men from Shiloh. L'acteur a toujours avoué sa préférence pour le théâtre. En ce qui concerne sa carrière cinématographique, il est fort sévère : « J'ai joué dans une quantité de films, » confiait-il en 1970 dans une interview à un grand hebdomadaire américain ; « certains exécrables, d'autres supportables. Mais je n'ai jamais fait un film dont je sois fier… ». Stewart Granger est mort le 16 août 1993 d'un cancer à Santa Monica, en Californie.

Filmographie

  • 1939 : So this is London (en), de Thornton Freeland
  • 1942 : Service secret (Secret Mission), de Harold French
  • 1943 : L'Homme en gris (The Man in grey), de Leslie Arliss
  • 1944 : Love Story, de Leslie Arliss
  • 1944 : L'Homme fatal (Fanny by gaslight), d'Anthony Asquith
  • 1945 : La Madone aux deux visages (en) (Madonna of the Seven Moons), de Arthur Crabtree
  • 1945 : Un soir de rixe (en) (Waterloo Road), de Sidney Gilliat
  • 1945 : César et Cléopâtre (Caesar and Cleopatra), de Gabriel Pascal
  • 1947 : Jusqu'à ce que mort s'ensuive (Blanche Fury), de Marc Allégret
  • 1948 : Sarabande (en) (Saraband for dead lovers), de Basil Dearden
  • 1948 : Les Ennemis amoureux (Woman Hater), de Terence Young
  • 1949 : Adam et Evelyne (en) (Adam and Evelyne) de Harold French
  • 1950 : Les Mines du roi Salomon (King Solomon's mines), de Compton Bennett
  • 1951 : Trois troupiers (Soldiers Three), de Tay Garnett
  • 1952 : Au pays de la peur (The wild north), d' Andrew Marton
  • 1952 : Miracle à Tunis (The Light Touch) de Richard Brooks
  • 1952 : Scaramouche, de George Sidney
  • 1952 : Le Prisonnier de Zenda (The Prisoner of Zenda), de Richard Thorpe
  • 1953 : Salomé (Salome), de William Dieterle
  • 1953 : La Reine vierge (Young Bess), de George Sidney
  • 1953 : La Perle noire (All the brothers were valiant), de Richard Thorpe
  • 1954 : Le Beau Brummel (Beau Brummell), de Curtis Bernhardt
  • 1954 : L'Émeraude tragique (Green Fire), de Andrew Marton
  • 1955 : Les Contrebandiers de Moonfleet (Moonfleet), de Fritz Lang
  • 1955 : Des pas dans le brouillard (Steps in the Fog), de Arthur Lubin
  • 1956 : La Dernière Chasse (The Last Hunt), de Richard Brooks
  • 1956 : La Croisée des destins (Bhowani Junction), de George Cukor
  • 1957 : La Petite Hutte (The Little Hut) de Mark Robson
  • 1958 : Harry Black et le tigre (en) (Harry Black and the tiger), de Hugo Fregonese
  • 1960 : Le Grand Sam (North to Alaska), de Henry Hathaway
  • 1961 : Scotland Yard contre X (en) (The Secret Partner), de Basil Dearden
  • 1962 : Sodome et Gomorrhe (Sodom and Gomorrah), de Robert Aldrich
  • 1962 : Héros sans retour (Marcia o crepa) de Frank Wisbar
  • 1962 : Le Mercenaire (La Congiura dei Dieci)
  • 1963 : Le Jour le plus court (Il Giorno più corto), de Sergio Corbucci
  • 1964 : L'Invasion secrète (The Secret invasion), de Roger Corman
  • 1964 : Parmi les vautours (Unter Geiern), d' Alfred Vohrer
  • 1965 : L'appât de l'or noir (Der Ölprinz) de Harald Philipp
  • 1966 : Le Carnaval des barbouzes (Gern hab'ich frauen gekitt), de Alberto Cardone, Louis Soulanes, Sheldon Reynolds et Robert Lynn
  • 1966 : La Planque (The Trygon Factor), de Cyril Frankel
  • 1967 : Le Dernier Safari (The Last Safari), d'Henry Hathaway
  • 1978 : Les Oies sauvages (The Wild Geese), de Andrew V. McLaglen
  • 1982 : The Royal Romance of Charles and Diana de Peter Levin (TV)

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