Le Cercle Proudhon est un groupe de réflexion à la confluence du mouvement nationaliste et du mouvement syndicaliste.
Sous la présidence de Charles Maurras de l'Action française (AF), la première réunion se tient le 17 novembre 1911. Le Cercle explora les possibilités de concilier le syndicalisme révolutionnaire et le monarchisme. Dès janvier 1912, les travaux sont publiés dans les cahiers éponymes au rythme d’un cahier par trimestre. Leur parution cesse à l’été 1914. Les principaux intervenants étaient Édouard Berth, ami de Georges Sorel ; le jeune Camelot du Roi Henri Lagrange, Georges Valois et Gilbert Maire. Dans son livre L’Action française et la religion catholique (1913), Maurras explique comment et sur quelles bases s'est fondé, à l'Action française, le Cercle Proudhon : « Les Français qui se sont réunis pour fonder le Cercle Proudhon sont tous nationalistes. Le patron qu'ils ont choisi pour leur assemblée leur a fait rencontrer d'autres Français, qui ne sont pas nationalistes, qui ne sont pas royalistes, et qui se joignent à eux pour participer à la vie du Cercle et à la rédaction des Cahiers.
Le groupe initial comprend des hommes d'origines diverses, de conditions différentes, qui n'ont point d'aspirations politiques communes, et qui exposeront librement leurs vues dans les Cahiers. Mais, républicains fédéralistes, nationalistes intégraux et syndicalistes, ayant résolu le problème politique ou l'éloignant de leur pensée, tous sont également passionnés par l'organisation de la Cité française selon des principes empruntés à la tradition française, qu'ils retrouvent dans l'œuvre proudhonienne et dans les mouvements syndicalistes contemporains... ». Le cercle publiait un bulletin intitulé : les Cahiers du Cercle Proudhon et la Nouvelle Librairie nationale avait publié quelques volumes dans une collection du « Cercle Proudhon ». Selon l’historien Zeev Sternhell, le cercle Proudhon et Georges Sorel sont à l'origine du corpus idéologique fasciste. Cette thèse de « préfascisme » est contestée par Alain de Benoist dans sa préface à la nouvelle édition des Cahiers du Cercle Proudhon.