Francisco Morales Bermúdez (né Lima, Pérou, le 4 octobre 1921), est un homme politique et militaire péruvien, qui fut dictateur (officiellement président de la République) de 1975 à 1980.
Il est le petit-fils du général Remigio Morales Bermúdez qui fut président de la République de 1890 à 1894. De formation militaire entamée dès l’âge de 18 ans à l’École Militaire de Chorrillos, il occupa par la suite des fonctions importantes au CAEM (Centre de Hautes Études Militaires).il parvient en fin de carrière au grade de général de division. Pendant le premier mandat du président Fernando Belaúnde Terry, en 1968, il est Ministre des Finances mais démissionne au bout de deux mois.
Après le coup d’État de 1968, sous les ordres du général Juan Velasco Alvarado, il est nommé Chef de l’État-major, une fonction qu’il exerce de 1969 à 1974. Il est président du Conseil des Ministres et tient le portefeuille du Ministère de la Guerre pendant les années 1974 et 1975 et à partir de février 1975, il est général en chef de l’Armée. C’est à ce poste qu’il prend la tête le 29 août 1975 d’un coup d’État contre le Président Juan Velasco Alvarado. Le jour suivant il s’autoproclame Président de la République.
Son régime aurait participé au moins une fois à l'Opération Condor, les services péruviens collaborant avec le Bataillon d'intelligence 601 dans l'enlèvement d'Argentins à Lima en 1980 1. Mais avec l'échec de ses réformes politiques et économiques, son gouvernement ne peut maintenir le contrôle militaire sur la société civile et se voit finalement dans l’obligation de convoquer des élections avec la participation des forces politiques du pays.
Une Assemblée Constituante est élue en 1978 qui élabore la Constitution de 1979 modifiant celle de 1933 promulguée pendant la présidence d'Oscar R. Benavides. Francisco Morales Bermudez convoque des élections pour l’année suivante. En mai 1980, les élections démocratiques portent au pouvoir Fernando Belaúnde Terry, qui assume la présidence le 28 juillet. Après la fin de sa présidence, Francisco Morales Bermudez prend du recul par rapport à la vie politique péruvienne, faisant de temps en temps des déclarations sur la situation de l’Armée. En 1985, il se présente à l’élection présidentielle mais n’obtient que 1 % des voix.