Avocate et femme politique française (La Goulette, Tunisie, 1927).
Avocate à Tunis (1949) puis à Paris (1956), elle défend le F.L.N. algérien et conseille diverses personnalités (Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Françoise Sagan). Signataire en 1971 du Manifeste des 343 femmes qui déclarent avoir avorté, elle fonde la même année, avec notamment Simone de Beauvoir et Jean Rostand, le mouvement féministe « Choisir-La cause des femmes », qui organise, en 1972, le retentissant procès de Bobigny, où est jugée une mineure qui s’est fait avorter après un viol. Ces combats aboutiront à la loi Veil de 1975 sur l’interruption volontaire de grossesse.
Élue députée apparentée socialiste (juin 1981-septembre 1984), Gisèle Halimi poursuit son action en faveur des femmes. En avril 1985, elle est nommée ambassadrice-déléguée permanente de la France auprès de l’Unesco. En 1989, elle sera nommée conseiller spécial de la Délégation française à l’Assemblée générale de l’O.N.U., à New York. Auteure notamment de la Cause des femmes (1973 ; nouvelle édition 1992), de la Nouvelle Cause des femmes (1997), d’Avocate irrespectueuse (2002), elle a également rédigé le « Rapport de la commission pour la parité entre les femmes et les hommes dans la vie politique » (1999).