Mary Jane West naît à Woodhaven, une petite ville de la classe moyenne située dans le Queens, quartier de New York. Elle déménage successivement dans différents endroits du
Williamsburg & Greenpoint à Brooklyn, où elle suit une scolarité à l'Erasmus Hall High School. Elle est la fille de John Patrick West (1865–1935) et Matilda "Tillie" Delker-Doelger
(1870–1944). Elle a une sœur et un frère, nommés Mildred Katherine « Beverly » West (1898–1982) et John Edwin West (1900–1964). Son père était un boxeur du nom de Battlin' Jack West qui a ensuite
préféré exercer la fonction de policier.
Il a d'ailleurs fini par devenir détective et a fondé sa propre agence. Sa mère était mannequin et fabricante de corsets. La famille était protestante, en dépit des origines juives de la mère,
bavaroise. C'est une femme libre qui s'est affirmée dans ses choix et sa carrière, fortement désapprouvés par sa grand-mère paternelle, Irlandaise d'origine romaine et très catholique. Mae West
commence sa carrière à l'âge de 5 ans.
En référence à sa généreuse poitrine, les aviateurs américains de la Seconde Guerre mondiale avaient surnommé Mae West leurs gilets de sauvetage. Ceux-ci fonctionnaient en se gonflant d'air
comprimé et en donnant à leur torse un volume supplémentaire… De nos jours les gilets de sauvetage gonflables sont encore appelés couramment des Mae West, même en dehors des pays anglophones. Au
musée Dalí de Figueres (Catalogne), une salle porte son nom. Vu du bon endroit, le mobilier de cette salle représente son visage. Elle fait donc figure de mythe de l'entre-deux-guerres selon
Salvador Dalí. Mae West possédait un physique bien à elle qu'elle mettait en valeur avec des idées… bien à elle. Outre le port de corsets serrés afin d'affiner sa taille importante, elle avait
aussi pour habitude d'utiliser des talons de 20 cm. Elle avait même inventé un balancement de hanches particulier afin de parvenir à tenir en équilibre sur ces talons immenses.
Une phrase fétiche de Mae West, qui révèle son caractère affirmé : « Entre deux maux, je choisis toujours celui que je n’ai pas encore essayé. » Écrivant souvent les scénarios de ses films, Mae
avait une technique maligne et efficace afin d'échapper à la censure : elle ajoutait des dialogues tellement crus qu'elle était certaine que les censeurs les ôteraient et qu'en comparaison, ils
trouveraient le reste du scénario acceptable. En 1999 l'American Film Institute la classe quinzième dans sa liste des meilleures actrices de tous les temps.
Filmographie
- 1932 : Nuit après nuit (Night After Night) de Archie Mayo
- 1933 : Lady Lou (She Done Him Wrong) de Lowell Sherman
- 1933 : Je ne suis pas un ange (I'm No Angel) de Wesley Ruggles
- 1934 : Ce n'est pas un péché (Belle of the Nineties) de Leo McCarey
- 1935 : Je veux être une Lady (Goin' To Town) de Alexander Hall
- 1936 : Annie du Klondike (Klondike Annie) de Raoul Walsh
- 1936 : Go West, Young Man de Henry Hathaway
- 1937 : Fifi peau de pêche (Every Day's a Holiday ) d'A. Edward Sutherland
- 1940 : Mon petit poussin chéri (My Little Chickadee) d'Edward F. Cline
- 1943 : The Heat's on de Gregory Ratoff
- 1970 : Myra Breckinridge de Michael Sarne
- 1978 : Sextette de Ken Hughes