Omar Nelson Bradley (12 février 1893 à Clark (Missouri) - 8 avril 1981) était un militaire américain. Il fut l'un des principaux chefs de l'armée américaine sur les théâtres nord-africain et européen durant la Seconde Guerre mondiale.
The day after the Allied invasion of France,Gen. Omar Bradley and Maj. Gen. Ralph Royce of 9th Air Corps check map as Bradley's aide, Maj. Hanson, indicates direction(rudeerude)
Il fut élevé au grade de General of the Army (cinq étoiles) et le premier chef d'état-major inter-armes des États-Unis du 16 août 1949 au 15 août 1953. Il sort de l'Académie militaire de West Point en 1915 et rejoint le 14e régiment d'infanterie qui garde la frontière avec le Mexique puis obtient le grade de capitaine cette même année. Il doit s'embarquer pour l'Europe avec la 19e division d'infanterie mais la pandémie de grippe espagnole puis l'armistice l'en empêchent. Entre les deux guerres, il enseigne les mathématiques à West Point et est promu major en 1924. Après un bref séjour à Hawaii il étudie à l'école de commandement général à Fort Leavenworth de 1928 à 1929. À partir de cette année, il retourne enseigner à West Point. Élevé au grade de lieutenant-colonel en 1936, il travaille au département de la guerre à partir de 1938.
En février 1941 il est promu brigadier-général et obtient le commandement de Fort Benning en Georgie. En février 1942 il prend le commandement de la 82e division d'infanterie (avant sa conversion en division parachutiste) avant de passer en juin à la 28e. En raison de l'empathie qu'il suscitait auprès des soldats, il a parfois été surnommé GI General. Il ne reçoit pas d'affectation au front avant 1943, lors de l'opération Torch il sert sous les ordres de Dwight D. Eisenhower. Il est nommé chef du IIe corps en avril et le commande lors des batailles finales d'avril et mai 1943. Il conduit ensuite son corps en Sicile en juillet 1943.
Pendant la préparation de la bataille de Normandie, il est choisi pour commander l'important premier groupe d'armées. Lors de l'opération Overlord (Débarquement de Normandie), il dirige trois corps sur les missions Utah Beach et Omaha beach. En juillet 1944, il planifie l'Opération Cobra qui est le début de la percée à partir des plages (percée d'Avranches). En août 1944, le tout nouveau 12e groupe d'armée est renforcé pour atteindre 900 000 hommes. Bradley utilise cette force sans précédent pour réaliser un plan ambitieux d'encerclement des forces allemandes en Normandie, les piégeant dans la poche de Chambois (ou poche de Falaise). Les armées allemandes subissent un affaiblissement considérable, bien que l’opération soit partiellement réussie. Les alliés atteignent la ligne Siegfried à la fin septembre 1944 et s'arrêtent. Les troupes sous le commandement de Bradley et de son subordonné, George Patton, subissent l'essentiel du choc initial lors de la bataille des Ardennes, puis font refluer la contre-attaque allemande.
Bradley utilise la faiblesse de l'adversaire après la reprise des combats pour enfoncer les défenses allemandes et traverser le Rhin et prendre le cœur industriel de la Ruhr. La prise chanceuse du pont de Remagen est rapidement exploitée amenant un énorme mouvement en tenailles qui permet la capture de 300 000 prisonniers. Lorsque son groupe rencontre l'Armée rouge près de l'Elbe, à la mi-avril 1945, il est composé de quatre armées (1re, 3e, 9e et 15e) pour un total dépassant 1,3 million d'hommes. Omar Bradley et ses troupes ont libéré le camp d'extermination de Mauthausen le 5 mai 1945. Bradley est à la tête de l'administration des vétérans pendant deux ans après la guerre.
Il est fait chef d'état-major en 1949 et premier coordinateur des forces armées. Le 21 septembre 1950, il est nommé général à cinq étoiles, le cinquième homme à atteindre ce rang. À ce grade, il gère le début de la guerre froide et de la guerre de Corée. Il prend sa retraite militaire en août 1953. Il devient ensuite membre de divers conseils d'administrations de sociétés importantes. Il publie ses mémoires en 1951 sous le titre Une histoire de soldat, où il se montre critique vis-à-vis du commandant britannique Bernard Montgomery. Comme un général cinq étoiles est toujours membre de l'armée des États-Unis d'Amérique, il passe ses dernières années dans le centre médical William Beaumont à Fort Bliss, Texas. Il repose au cimetière d'Arlington.