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Pasqua Charles

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Charles Pasqua, né le 18 avril 1927 à Grasse (Alpes-Maritimes), est un homme politique français. 

Pasqua Charles

Petit-fils de berger corse, fils d'André Pasqua, policier, et de Françoise Rinaldi, femme au foyer. Marié à Jeanne Simard, rencontrée à Grasse alors qu'elle était une jeune fille québécoise avec qui il a eu un fils, Pierre-Philippe Pasqua. Deux certificats de licence de droit. Représentant chez Ricard, puis inspecteur, directeur régional et commercial (1952-1971). Puis, importateur de boissons alcoolisées à partir de 1967. Charles Pasqua est résistant à 15 ans (pseudonyme : prairie). Il est embauché par paul ricard en janvier 1952. Il passe inspecteur des ventes en 1955, directeur régional en 1960, directeur des ventes pour la France en 1962, et directeur de l'exportation en 1963. Il est alors numéro 2 du groupe.

En 1958, il est l'un des créateurs du SAC (Service d'action civique), police privée gaulliste fortement liée au Milieu et auteur de nombreux coups de main.En 1964, il se lance dans la politique publique, créant la liste « Libre entreprise » à la chambre de commerce de Marseille. En 1967, Charles Pasqua quitte Ricard, et fonde avec des transfuges de cette société la société Euralim (Europe Alimentation) installée à Levallois-Perret pour importer la boisson Americano Gancia. En 1968, vice-président du SAC, il est élu député lors du raz-de-marée gaulliste à Clichy-Levallois, sous l'étiquette UDR.Il est organisateur en chef de la présidentielle 1981 pour Jacques Chirac, dont il a été auparvant le conseiller personnel avec Marie-France Garraud. A ce titre, il est son parrain en politique. Longtemps membre des partis gaullistes s'étant succédés au pouvoir depuis la Seconde Guerre mondiale et, à ce titre, Ministre de l'Intérieur dans le second gouvernement dirigé par Jacques Chirac puis dans le gouvernement dirigé par Édouard Balladur, il prendra le parti de ce dernier lors de l'élection présidentielle de 1995.

Il est l'auteur de la loi portant son nom, rendant plus difficile l'accès à la nationalité française. Il est ministre de l'Intérieur durant les manifestations contre la loi Devaquet, qui provoqueront la mort d'un manifestant, Malik Oussekine, le 5 décembre 1986. Suite à une relaxe de gendarmes dans une affaire de bavure en Nouvelle-Calédonie, le 22 avril 1988, pendant la campagne de la présidentielle, des militants du FLNKS attaquent la gendarmerie d'Ouvéa, tuent quatre gendarmes et prennent les autres en otages. Des négociations ont lieu pour leur libération. Charles Pasqua ordonne l'assaut, qui résulte dans la mort de deux gendarmes et 19 preneurs d'otages.  En 1991, il crée son propre mouvement : Demain la France. En 1992, il préconise le vote « NON » au référendum sur le traité de Maastricht en compagnie de Philippe Séguin et philippe de villiers. En 1995, ministre de l'Intérieur, il soutient Édouard Balladur contre Jacques Chirac qui est élu président de la République. Charles Pasqua est promu officier de la Légion d'honneur lors de la promotion du 14 juillet 1995.

La même année il introduit l'obligation de visa pour les Comoriens (archipel voisin de l'ile française de Mayotte, dans le canal du Mozambique) et procède à des déplacements forcés de cette population. Malgré de nombreuses condamnations par l'ONU (articles 7.1.d et 7.2.d des statuts de Rome : crime contre l'humanité) cette mesure est toujours en place et est, selon Survie France, à l'origine de milliers de morts suite à des traversées clandestines. Il fit liste commune avec philippe de villiers lors des élections européennes de 1999, arrive 2e derrière la liste PS mené par François Hollande, parvenant à obtenir un score supérieur à celui de la liste RPR menée par Nicolas Sarkozy. (plus de 12 % des voix). Ils fondent ensemble le Rassemblement pour la France (RPF, à ne pas confondre avec le Rassemblement du peuple français, premier parti gaulliste créé par les amis du général De Gaulle). La mésentente avec philippe de villiers s'installe peu après leur succès de 1999, jusqu'à la brouille définitive.

Charles Pasqua a longtemps été président du conseil général des Hauts-de-Seine de 1988 à 2004, fonction pour laquelle il a pressenti Nicolas Sarkozy pour lui succéder, bien que ce dernier lui ait « soufflé » la mairie de Neuilly-sur-Seine en 1983. Député au Parlement européen de 1999 à 2004 et président du groupe Union pour l'Europe des Nations, il est réélu sénateur des Hauts-de-Seine en septembre 2004. Il avait déjà occupé cette fonction du 25 septembre 1977 au 19 avril 1986, puis à partir du 11 mai 1988 au 29 avril 1993 ; il est réélu le 24 septembre 1995 jusqu'au 16 décembre 1999 .

Affaires politico-financières

Charles Pasqua a été mis en cause dans plusieurs affaires politico-financières depuis les années 2000. Il a été relaxé dans six d'entre elles et condamné à de la prison avec sursis deux fois.

Affaire du siège de GEC-Alsthom Transport

Le 17 juillet 2009, cette affaire est renvoyée devant la Cour de justice de la République, seule juridiction habilitée à enquêter et à juger des délits commis par un ministre dans l'exercice de ses fonctions16. Le 30 avril 2010, Charles Pasqua est relaxé des accusations de « complicité et recel d'abus de biens sociaux ».

Affaire de la Sofremi

Dans l'affaire de la Sofremi, le juge d'instruction Philippe Courroye s'est dessaisi au profit de la Cour de justice de la République (CJR). Ce renvoi a été confirmé par la Cour de cassation le 17 juillet 2009. Le 29 avril 2010, l'avocat général requiert quatre ans de prison dont deux avec sursis assortis d'une peine d'inéligibilité à l'encontre de Charles Pasqua, précisant que « ce grand ministre n’a pu résister à l’opportunité de favoriser ceux qui lui étaient chers ». Il indique néanmoins qu'il n'a montré « aucune âpreté personnelle au gain, ni aucune volonté d’enrichissement crapuleux ». Le lendemain, il est condamné à une année de prison avec sursis.

Affaire du casino d'Annemasse

La justice reproche à l’ancien ministre de l'Intérieur d'Édouard Balladur d'avoir bénéficié de 7,5 millions de francs (1,14 million d'euros) pour sa campagne électorale européenne de 1999, issus de la vente du casino d’Annemasse, dont il avait autorisé l'exploitation en 1994, en tant que ministre de tutelle, contre l'avis de la commission supérieure des jeux. Son pourvoi en cassation ayant été rejeté le 8 avril 2010, Charles Pasqua est définitivement condamné à 18 mois de prison avec sursis dans l’affaire du casino d'Annemasse, pour « faux, financement illégal de campagne et abus de confiance ». Il s'agit de sa première condamnation définitive. Le sénateur des Hauts-de-Seine fait par ailleurs l’objet, dans ce même dossier, d'un renvoi devant la Cour de justice de la République (CJR). Le 30 avril 2010, Charles Pasqua est relaxé des accusations de « corruption passive par une personne dépositaire de l'autorité publique ».

Volet français de l'affaire pétrole contre nourriture

Dans cette affaire et selon un rapport de synthèse du 5 avril 2006 de la brigade de répression de la délinquance économique (BRDE), Charles Pasqua aurait bénéficié « d'environ 12 millions de barils » dans le cadre de trois contrats signés en 1999, correspondant aux phases 6, 7 et 8 du programme « Pétrole contre nourriture », qui en comptait treize. Il est mis en examen pour « trafic d'influence aggravé » et « corruption d'agent public étranger ». En 2011, Charles Pasqua est renvoyé devant le tribunal correctionnel de Paris.

Affaire de la Fondation Hamon

Depuis mai 2006, Charles Pasqua est mis en examen pour « prise illégale d'intérêt ». Le conseil général des Hauts-de-Seine, dont il était président aurait versé 750 000 euros à la fondation d'art contemporain Hamon.

Affaire des ventes d'armes à l'Angola

Le tribunal correctionnel de Paris condamne Charles Pasqua, le 27 octobre 2009, à un an de prison ferme et deux ans de sursis accompagnés de 100 000 euros d'amende pour « trafic d'influence ». Le 29 avril 2011, la cour d'appel de Paris le relaxe finalement des chefs de trafic d'influence passif et de recel d'abus de biens sociaux.

Affaire Thinet

Dans le cadre des affaire ELF, notamment dans l'Affaire Thinet, Charles Pasqua est cité au titre de président du conseil général des Haut-de-Seine. Il bénéficie d'une relaxe dans cette affaire.

Autres affaires

Charles Pasqua a également été cité dans d'autres affaires, comme :

 

  • le financement occulte du ministère de l'Intérieur et de l'Union des groupements d'achats publics ;
  • « Recel d'abus de biens sociaux » pour l'association France Afrique Orient qui aurait bénéficié gratuitement de locaux situés boulevard La Tour-Maubourg à Paris.

 


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