George Tenet, de son nom complet George John Tenet, (4 janvier 1953 - ) est un ancien directeur de la CIA
Il est né dans à Flushing, un quartier du Queens, à New York. Selon les options idéologico-nationales, il est soit issu d'une famille grecque d'Albanie, soit d'origine albanaise. Nommé par le président démocrate Bill Clinton à la tête de la CIA, puis maintenu par son successeur républicain George W. Bush, il a été en poste du 11 juillet 1997 au 11 juillet 2004. Il a été remplacé pour quelques mois par John McLaughlin, son adjoint d'alors, puis par Porter Goss en septembre. George Tenet avait présenté sa démission au président des États-Unis George W. Bush le 3 juin 2004, pour des « raisons personnelles », mais sans doute à cause de l'échec de l'Agence à empêcher les attentats du 11 septembre 2001 et, plus récemment, du scandale des armes de destruction massive irakiennes. Colin Powell avait défendu leur existence à l'ONU en février 2003, sur base d'un rapport de la CIA qui s'est révélé falsifié.
Au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, George Tenet indique qu'il a rencontré à la Maison Blanche le conseiller spécial du Département de la Défense Richard Perle, qui lui aurait dit en substance que l'Irak devait payer pour ces attentats. La plupart des autres responsables rencontrés étaient également obsédés par la recherche de liens entre Saddam Hussein et Oussama Ben Laden. Tous ne cherchaient qu'un prétexte pour attaquer l'Irak et prenaient pour argent comptant les allégations de l'opposant exilé Ahmed Chalabi qui poussait à renverser le dictateur irakien.
Revenant sur le National Intelligence Estimate de la CIA qui affirmait en octobre 2002 que l'Irak possédait des armes de destruction massive, Tenet indique que l'agence a réalisé ce rapport en toute hâte afin d'influencer les élus du Congrès américain et l'opinion publique mondiale. Il reconnaît que la CIA s'est lourdement trompée, puisque aucun stock d'armes de destruction massive n'a été découvert en Irak après la chute du régime de Saddam Hussein, mais il met en cause sur ce sujet Dick Cheney qui faisait alors des déclarations allant bien au-delà des analyses fournies par l'agence de Langley, notamment sur le prétendu uranium que le président irakien aurait importé du Niger pour développer des armes nucléaires.
C'est également Dick Cheney qui, selon l'ex-patron de la CIA, a demandé dès l'automne 2001 à la National Security Agency d'augmenter la surveillance des communications téléphoniques et internet concernant l'Irak. Quant à la secrétaire d'État Condoleezza Rice, qui, avant le 11 septembre, refusait de tenir compte de ses rapports alarmants sur la menace terroriste d'Al-Qaïda, elle lui aurait demandé ensuite en personne de diffuser de fausses informations à la presse pour mettre en cause l'Irak. Malgré les fortes pressions des faucons néo-conservateurs, la CIA s'est cependant toujours refusée à affirmer que des liens existaient entre Al Qaïda et Saddam Hussein, se défend George Tenet.
Dans ses mémoires, il indique que les enveloppes contaminées au bacille du charbon envoyé fin 2001 à plusieurs personnes étaient un plan d'Al-Qaeda développé quelques mois plus tôt. Le président de l'Autorité nationale palestinienne Yasser Arafat a eu à Ramallah un entretien avec George Tenet venu au Proche-Orient pour offrir sa médiation. Les deux parties ont mené des consultations sur la formation des forces de sécurité unifiées palestiniennes. La tournée de M.Tenet a pour but principal d'aider la Palestine à rétablir la structure de sécurité et des forces de sécurités unifiées. Il s'était entretenu avec le Premier ministre israélien et avait écouté essentiellement la présentation de ce dernier sur la position et l'attitude israélienne sur la situation au Proche-Orient.
Près de trois ans après avoir quitté l'Agence centrale de renseignement (CIA) américaine, George Tenet fait un retour explosif sur la scène politique aux États-Unis. Dans ses Mémoires, At the Center of the Storm (Au cœur de la tempête), publiés lundi 30 avril 2007, il règle ses comptes avec l'administration Bush et justifie les pratiques d'interrogatoires dans les prisons secrètes de la CIA. Il évoque des complots d'Al-Qaida déjoués sous sa direction et l'arme nucléaire qui aurait été introduite aux États-Unis en attendant d'être activée sur un signal d'Oussama Ben Laden.