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Pendant que l'Europe agonisait, Hitler se la coulait douce !

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L'une des employées du Berghof, la résidence secondaire d'Hitler en Bavière, vient de faire des révélations inédites et surprenantes à un journal autrichien.

Hitler regardant les montagnes de l'Obersalzberg depuis le balcon de sa résidence, le Berghof

Hitler regardant les montagnes de l'Obersalzberg depuis le balcon de sa résidence, le Berghof

On savait déjà que le 6 juin 1944 - il y aura bientôt 70 ans -, lorsque les défenseurs allemands du mur de l'Atlantique ont compris, en voyant une immense armada à l'horizon, que c'était en Normandie et non dans le Pas-de-Calais que le débarquement des alliés avait lieu, personne n'osa réveiller Hitler. Parce qu'en dépit de l'urgence de la situation pour la Wehrmacht, tous ceux qui entouraient le Führer au Berghof (sa résidence secondaire) savaient qu'il ne supportait pas d'être réveillé. Et tous craignaient les accès de colère du maître de l'Allemagne, dont on n'imagine pas à quel point ils devenaient des éruptions d'une rage insensée capable de se déverser sur le premier venu. Car Hitler tenait à ses grasses matinées, dont celle qui est sans doute la dernière survivante de son repaire des Alpes bavaroises raconte qu'elles se prolongeaient régulièrement... jusqu'à deux heures de l'après-midi.

Il faut dire qu'Hitler se ménageait fréquemment un en-cas au milieu de la nuit. Il se rendait en douce dans les cuisines, où, en prévision de ses insomnies, était toujours préparé par les cuisinières ce qu'on appellerait aujourd'hui un crumble à base de pommes et de raisins secs, et que les employés du Berghof avaient fini par appeler "le gâteau du Führer".

Elizabeth Kalhammer, employée de Hitler au Berghof, témoigne

Elizabeth Kalhammer, employée de Hitler au Berghof, témoigne

Elisabeth Kalhammer avait 18 ans quand elle fut recrutée par une banale agence de l'emploi pour aller travailler au Berghof. Mais si le recruteur était quelconque, l'investigation à laquelle elle et sa famille durent se soumettre ne l'était pas. Les enquêteurs SS interrogèrent son entourage, fouillèrent son passé et celui de ses proches, perquisitionnèrent plusieurs fois la maison de ses parents à la recherche de la moindre trace de documents pouvant laisser penser qu'ils n'étaient pas de fervents nazis. Elle a raconté au journal autrichien Salzburger Nachrichten qu'elle était arrivée pour prendre son travail auprès d'Hitler un soir de 43 où il y avait sur place un grand banquet "très arrosé", précise-t-elle, en l'honneur de Benito Mussolini et de sa suite.
Inconscience

Kalhammer, qui faisait partie d'une équipe de vingt-deux employées de maison, a souvent vu Hitler, mais ne lui a jamais adressé la parole. "C'était un privilège réservé aux employées les plus anciennes", dit-elle. En revanche, elle voyait souvent Eva Braun, la compagne du Führer, celle qui devait l'accompagner jusqu'à la mort dans l'ultime retraite du Bunker de Berlin. Elle avait beaucoup d'affection pour cette femme, toujours élégante, dit-elle, toujours habillée à la dernière mode de Paris ! Les employées du Berghof la saluaient d'un "Heil, gentille dame", moins martial que le classique "Heil Hitler". De temps à autre, elles étaient invitées par Eva Braun à partager ses séances de projection privées dans la salle de cinéma personnelle d'Hitler et se voyaient remettre en cadeau à Noël... des pelotes de laine pour tricoter des chaussettes destinées aux soldats du front de l'Est.

Le plus dérangeant est peut-être qu'Elisabeth Kalhammer semble avoir traversé cette période dans une sorte de bulle préservée, sans avoir conscience des horreurs ; celles de la guerre et celles des camps, qui se passaient tout autour d'elle. Comme une autre des servantes du Berghof l'avait dit il y a quelques années à un journal britannique : "Hitler était un bon patron. Vous pouvez en dire ce que vous voulez. Même maintenant, je préfère me souvenir de ce qu'il pouvait y avoir de charmant dans sa personnalité." Ce n'est évidemment pas le souvenir qu'en ont gardé les proches des millions de victimes de la folie de cet homme.


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