publié le 29/03/2014 à 19h12
Plusieurs centaines de personnes ont assisté samedi au crématorium d'Anvers aux funérailles de Regine Beer, une des dernières survivantes belges de l'Holocauste, décédée dimanche dernier à
l'âge de 93 ans. Au cours de la cérémonie, la défunte a été louée pour sa lutte sans relâche contre le fascisme, le racisme et la discrimination.
Durant la Deuxième Guerre mondiale, Regine Beer a été déportée vers Auschwitz-Birkenau. Elle a survécu au camp d'extermination nazi et est retournée à Anvers à
la fin du conflit mondial. Elle a longtemps gardé le silence sur son passage par le camp de la mort, mais dans les années '70, elle a commencé à partager son expérience, à des écoliers
notamment.
Les décennies qui ont suivi, elle a abordé l'horreur de l'Holocauste au cours de milliers de conférences. Pour Jos Vander Velpen, de la Ligue des droits de l'Homme, elle incarnait la lutte contre
le fascisme et le racisme. "Cinquante années durant, vous avez été une de nos voix les plus éminentes, les plus intègres et les plus incontestées en cette matière. D'autres vont maintenant
défendre vos valeurs démocratiques et antifascistes, mais vous ne tomberez pas dans l'oubli."
Regine Beer a également représenté le parti socialiste flamand au conseil communal anversois. Plusieurs représentants du sp.a étaient donc présents samedi, comme Bruno Tobback, président du
parti, Monica De Coninck, ministre de l'Emploi, ou encore Caroline Gennez et Yasmine Kherbache. La gouverneur provinciale, Cathy Berx (CD&V), l'échevin Claude Marinower (Open Vld), Peter
Mertens (PVDA) et un représentant du Roi ont également assisté à la cérémonie.
Celle-ci s'est clôturée sur le Chant des déportés, un chant de résistance apparu dans les camps. Les cendres de Regine Beer ont été dispersées au cimetière Schoonselhof.