publié le 29/01/2013 à 23h20
Soixante-huit après le massacre de 642 civils par des SS, un procureur et un commissaire allemands se sont rendus dans le village martyr de Haute-Vienne.
C'est une visite lourde en symbole. Ce mardi matin, pour la première fois, des représentants de la justice allemande se sont rendus dans le village martyr français d'Oradour-sur-Glane, en Haute-Vienne, dans le cadre d'une enquête pour «crime de guerre» sur le massacre de
juin 1944.
L'enquête porte sur six suspects toujours en vie, âgés de 85 et 86 ans. Ils appartenaient à un détachement de 200 hommes de la division blindée SS Das Reich qui, le 10
juin 1944, avait massacré la population du village. Ce jour-là, seules six personnes avaient survécu à la tuerie, la plus importante perpétrée en France par les armées hitlériennes au détriment
de populations civiles. Des habitants avaient notamment été enfermés dans une église qui avait été incendiée. 247 enfants figuraient parmi les 642 victimes.