publié le 28/01/2012 à 11h16
« On n’est pas là pour mettre le doigt dans le furoncle et remuer la merde ! » Et voilà pourquoi, formulé de façon élégante, Olivier Marchal a refusé d’évoquer dans son dernier film, "Les
Lyonnais", l’assassinat du juge Renaud… Un assassinat où pourtant, ses héros, les membres du fameux gang des
Lyonnais, ont joué un rôle notoire. Et peut-être même le premier…
Mais comment s’étonner de l’attitude de ce cinéaste et ancien policier alors que, curieusement, diverses sources essaient
aujourd’hui d’évacuer la dimension politique de cette affaire, le premier assassinat d’un magistrat en France depuis la Libération ? Ainsi un « grand flic » à la retraite, Charles Pelligrini,
ancien patron de l’Office centrale de Répression du banditisme, peut-il écrire : " à mon avis l’erreur a été de focaliser sur une seule piste [la piste politique]. Peut-être que finalement la
vérité est moins compliquée. Le juge Renaud a peut-être tout simplement été flingué par des petits voyous
désireux de monter en grade en liquidant la Terreur du Milieu lyonnais ?"
Il ne serait donc plus question de financement de parti politique ni même d’impliquer le SAC, ce
service d’ordre gaulliste qui avait la particularité de servir de base arrière à bon nombre de malfrats… Bref, fermons le ban puisque sept juges d’instruction se sont épuisés en vain à rechercher
la vérité.
Mais ce n’est pas l’avis de Monsieur X qui, il y a bien longtemps, m’avait déjà parlé de l’assassinat de François
Renaud, commis à Lyon en juillet 1975. Retour sur une enquête avortée. Ou sabotée.
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1975, l'assassinat du juge Renaud
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