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Doúrou Réna

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Iríni « Réna » Doúrou née en octobre 1974) est une femme politique grecque, l'une des dirigeantes du parti politique SYRIZA

Doúrou Réna

Élue députée en 2012, elle dirige depuis le 1er septembre 2014 la plus importante région de Grèce, l'Attique. Le même jour que les élections européennes, les grecs votaient le 25 mai 2014 pour renouveler leurs maires et leurs gouverneurs de région. La candidate de SYRIZA, en obtenant 50,8% des voix, a été portée au pouvoir dans la région Attique.

 


Dragasákis Ioánnis

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Ioánnis « Yánnis » Dragasákis né le 1er janvier 1947 à Lassithi est un homme politique grec, membre du parti SYRIZA.

Dragasákis Ioánnis

Il étudie les sciences politiques et économiques. De 1989 à 1990, il est ministre dans le gouvernement de Xenophon Zolotas. Il est membre du comité central du Parti communiste de Grèce jusqu'en 1991. Il est ensuite élu député de Chania en 1989 sous l'étiquette de Synaspismós, puis en 1996 à Athènes. Portant les couleurs de SYRIZA, il est réélu en 2004 et 2007. Il est le quatrième vice-président du Parlement grec. À ce titre, il a une altercation avec le parlementaire d'Aube dorée Panagiotis Iliopoulos, qu'il expulse de la séance. Il est l'un des inspirateurs du programme économique de la gauche radicale et devient, le 26 janvier 2015, vice-Premier ministre dans le gouvernement d'Aléxis Tsípras.

Zolótas Xenophón

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Xenophón Zolótas né le 26 mars 1904 à Athènes et mort le 11 juin 2004 dans la même ville, est un économiste et homme politique grec. Il est premier ministre intérimaire de 1989 à 1990.

Zolótas Xenophón

Descendant d'une riche famille d’orfèvres originaire de Russie, Zolotas naît à Athènes en 1904. Il étudie les sciences économiques à l'université de la capitale, et plus tard à Leipzig et à Paris. En 1928, il devient professeur de sciences économiques à l'université d'Athènes, poste qu'il occupe jusqu'en 1968, quand il démissionne en signe de protestation au régime militaire qui a pris le pouvoir un an plus tôt. Zolotas est gouverneur de la Banque de Grèce en 1944 et 1945, puis de 1955 à 1967 (quand il démissionne en protestation contre le nouveau régime) et enfin entre 1974 et 1981. Membre du conseil d'administration de l'UNRRA en 1946, il occupe des postes importants au sein du Fonds monétaire international et d'autres organisations internationales entre 1946 et 1981. Il est l'auteur de nombreux papiers sur les économies grecques et internationales. Il a été considéré comme un modéré, un champion du conservatisme fiscal et de la stabilité monétaire.

En novembre 1989, quand le résultat des élections législatives ne fait ressortir aucune majorité, ni en faveur du PASOK d'Andréas Papandréou, ni en faveur du parti de la Nouvelle Démocratie de Constantinos Mitsotakis, Zolotas, alors âgé de 85 ans, accepte le poste de premier ministre intérimaire jusqu'à l'organisation d'un nouveau scrutin. Il démissionne après que les élections d'avril 1990 ont permis à Mitsotakis de gagner d'une courte tête. Véritable bourreau de travail, nageur assidu même l'hiver, il mettait un point d'honneur à nager chaque matin, alors qu'il était nonagénaire. Le 2 octobre 1959, à l'occasion d'une réunion de la BIRD à New York, il a prononcé, en anglais, un discours demeuré célèbre, ne comportant quasiment que des mots d'étymologie grecque.

Dióti Iró

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Iró Dióti née en 1979 à Athènes, est une économiste et femme politique grecque, membre du parti SYRIZA.

Elle est diplômée du département d'études internationales et européennes de l'Université Aristote de Thessalonique. Elle est membre du comité central de SYRIZA. Depuis 2012, elle est en charge de l'environnement dans le cabinet fantôme (« σκιώδης κυβέρνηση ») du parti.

Barbarousis Konstantinos

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Konstantinos Barbaroussis est un membre du Parlement hellénique représentant du parti Aube Dorée.

 

Barbarousis Konstantinos

Lors des élections législatives grecques de mai 2012, il est élu député pour la 14e législature, qui aura duré du 6 au 19 mai 2012. Lors des élections législatives grecques de juin 2012, il est réélu le 17 juin 2012 à la 15e législature. Il est à nouveau réélu lors des élections législatives du 25 janvier 2015.

Apostólou Evángelos

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Evángelos « Vangélis » Apostólou né le 28 mai 1949, est un homme politique grec, membre du parti SYRIZA.

Il étudie la sylviculture à l'université Aristote de Thessalonique. Il est membre du bureau politique du Synaspismós de 2004 à 2010. Depuis 2012, il est en charge du développement rural dans le cabinet fantôme (« σκιώδης κυβέρνηση ») de SYRIZA.

Synaspismós (SYN)

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Le Synaspismós (dont le nom entier en grec Συνασπισμός της Αριστεράς, των Κινημάτων και της Οικολογίας signifie Coalition de la gauche, des mouvements et de l’écologie et s’abrège couramment en ΣΥΝ - SYN) est un ancien parti politique grec, qui a existé de 1991 à 2013. Il est devenu en 2004 membre de la Coalition de la gauche radicale (SYRIZA), puis s'est dissous en son sein lors de la transformation de celle-ci en parti politique.

Synaspismós (SYN)

Le SYN est l'héritier direct de la coalition formée en vue des législatives de 1989 entre le Parti communiste grec (KKE, prosoviétique) et sa branche dissidente dite « de l'intérieur », favorable à l'intégration de la Grèce à l'Union européenne. Après la chute de l'Union soviétique, la gauche grecque n'est pas épargnée par la crise profonde qui frappe les formations d'obédience marxiste-léniniste dans le monde entier et l'aile dite « conservatrice » du parti prend la décision d'exclure les « réformateurs » du KKE « de l'intérieur », qui constituaient une part importante des militants et auxquels appartenaient près de 45 % des membres du comité central, dont le secrétaire général du parti de l'époque, Grigoris Farakos. Les exclus forment en 1991 un parti désormais totalement indépendant du Parti communiste et reprennent le nom de Synaspismós.

En 1993, le SYN remporte 2,94 % des voix aux législatives, score insuffisant pour obtenir un siège au Parlement. Cet échec a pour effet immédiat la démission de la présidente du parti, María Damanáki. Un an plus tard, en 1994, le SYN, présidé par Níkos Konstantópoulos, parvient néanmoins à rassembler 6,26 % des suffrages aux élections européennes, ce qui constitue son meilleur score à ce jour. Aux législatives de 1996, le SYN améliore son score de 1993 en obtenant 5,1 % des voix. Le parti traverse une crise grave après les législatives de 2000, quand un petit groupe de cadres emmenés par Nikos Bistis se prononcent en faveur d'un rapprochement stratégique avec les sociaux-démocrates du PASOK. Accusant le parti de « virage communiste », Bistis et ses partisans font sécession et fondent une nouvelle formation politique (AEKA, « Mouvement de réforme et de modernisation de la gauche »), dissoute très rapidement, au moment de l'entrée de son président dans le gouvernement de Costas Simitis. C'est en reprenant l'expression de « virage communiste » que l'ex-présidente du parti, María Damanáki, rompt avec le SYN en 2003 pour rejoindre les rangs du PASOK.

Aux législatives de 2004, le SYN s'allie avec plusieurs petits partis d'extrême-gauche (trotskystes et maoïstes entre autres) ainsi que du petit Parti écologiste-communiste (AKOA) dont il est proche depuis 2000 dans le cadre de la SYRIZA. Le Synaspismós obtient 6 députés ce qui crée des tensions dans la coalition, qu'il finit par quitter. Aux élections européennes de 2004, ces alliances sont néanmoins rompues en raison d'une nouvelle crise interne, résolue par l'élection d'un nouveau président, Alékos Alavános. En novembre 2007, ce dernier annonce qu'il quitte son poste mais conserve la direction de la SYRIZA. Il est remplacé en février 2008 par Alexis Tsipras. Afin de pouvoir bénéficier de la prime majoritaire (50 députés en plus de ceux élus à la proportionnelle intégrale) accordée aux partis politiques, et non pas aux coalitions, la nécessité de former un parti unitaire apparaît alors. Le 10 juillet 2013, la nouvelle SYRIZA décide d'une nouvelle organisation en fusionnant ses différentes composantes. Le Synaspismós est alors dissous.

Tsakalótos Efklídis

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Efklídis Tsakalótos est un économiste et homme politique grec, membre du parti SYRIZA.

Il est professeur à l'Université d'économie d'Athènes. Il fait partie de l'équipe affectée à la rédaction du programme économique de SYRIZA. Depuis 2012, il est en charge des finances dans le cabinet fantôme (« σκιώδης κυβέρνηση ») du parti.


Katroúgalos Geórgios

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Geórgios Katroúgalos né le 27 mars 1963 à Athènes) est un professeur de droit et homme politique grec membre de SYRIZA.

Georgios Katrougalos nait à Athènes le 27 mars 1963. Il fait des études de droit à l'université d'Athènes (1985), puis obtient un doctorat en droit public à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne en 1990. Il se spécialise en droit constitutionnel, et travaille ensuite pour le le CNRS et plusieurs institutions de recherche juridique grecques et internationales. Il conseille notamment le Conseil de l'Europe, et participe en 1998 à l'élaboration de la nouvelle constitution de l'Albanie, dont il publie une version grecque avec le Prof. Dimitris Tsatsos . En 2000-03, il représente la Grèce en tant que conseiller juridique au sein de la 3e commission sur les Droits de l'homme de l'Assemblée générale des Nations unies. 

En 2003-04, il fait partie du groupe conseillant le ministère grec des Affaires étrangères pour la rédaction de la Constitution européenne. Il est professeur de droit public à l'université Démocrite de Thrace. Lors des élections européennes de 2014 il est élu au Parlement européen, où il siège au sein de la GUE/NGL. Il quitte le Parlement européen le 26 janvier 2015 pour devenir ministre de la fonction publique et de la réforme administrative dans le gouvernement Tsipras. Il sera notamment chargé de la réalisation de la promesse de SYRIZA de réembauche massive de fonctionnaires. Il est marié à Iris Adamopoulou, avec qui il a deux filles, Chloé et Avgi.

Grèce : le bras de fer est engagé

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La Grèce a, comme annoncé, envoyé une demande d'extension de prêt de 6 mois au patron de l’Eurozone. Ce dernier a convoqué les ministres de la zone euro vendredi, alors qu’en même temps se déroulera le vote au Parlement grec sur les premières mesures sociales promises par Alexis Tsipras.

Yanis Varoufakis et Alexis Tsipras ont envoyé leurs exigences à Bruxelles

Yanis Varoufakis et Alexis Tsipras ont envoyé leurs exigences à Bruxelles

La fin de semaine s’annonce haletante pour le gouvernement grec et les ministres des Finances de la zone euro. La Grèce a, comme prévu, demandé à Bruxelles un prolongement de l’accord de prêt dont elle bénéficie pour six mois supplémentaires. Celui-ci doit se terminer le 28 février, un délai qu’Alexis Tsipras et son ministre des Finances Yanis Varoufakis jugent trop court pour présenter "un nouveau contrat pour la reprise et la croissance".

Problème, comme le souligne le journal Les Echos, l’Eurogroupe réclame en échange de cet allongement de prêt des engagements qu’Alexis Tsipras ne semble pas en mesure d’accepter. L’Eurogroupe souhaite en effet que la Grèce rembourse ses échéances dûes, qu'elle ne décide pas de réforme de façon unilatérale, qu'elle ne revienne pas en arrière sur les réformes déjà menées et n’adopte pas de mesures qui puissent faire baisser le déficit public.

Cette demande est en totale contradiction avec le calendrier politique grec étant donné que le Parlement hellène est soumis à un vote, vendredi, visant à adopter les premières mesures sociales promises dans le programme d’Alexis Tsipras. Celles-ci concernent notamment l’interdiction des saisies immobilières ou le raccordement au réseau électrique des foyers privés d’électricité pour cause d’impayés.

Pour Juncker, un compromis est possible. Pas pour l'Allemagne.

Le gouvernement grec a néanmoins joint à sa demande du prolongement de l’accord de prêt l’assurance qu’elle respectera l’équilibre budgétaire du pays : une compensation qui risque de diviser les Européens. Pour Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, la proposition d'Athènes "ouvre la voix à un compromis" mais pas pour le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, pour qui "la lettre en provenance d'Athènes n'est pas une proposition substantielle de solution". Wolfgang Schäuble avait prévenu plus tôt qu’il n’était "pas acceptable et il ne sera pas accepté qu’on se lance dans une extension de l’aide sans mise en œuvre des réformes convenues."

Les ministres des Finances de la zone euro se réuniront vendredi pour étudier l’extension du prêt, au même moment où les députés grecs se prononceront sur le vote des mesures sociales.

Varoufákis Yánis

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Yánis Varoufákis né le 24 mars 1961 à Athènes, est un économiste et homme politique grec, spécialiste de la théorie des jeux, élu député sous la bannière SYRIZA lors des élections anticipées du 25 janvier 2015, il n'est toutefois pas membre de ce parti. Il a été nommé ministre des Finances du gouvernement d'Alexis Tsípras, le 27 janvier 2015.

Varoufákis Yánis

Yánis Varoufákis est né à Athènes en 1961. Son père, George Varoufakis, chimiste, professeur d'université et président des aciéries Halyvourgiki S.A. (en), fut emprisonné et exilé à Makronissos, une île utilisée par le gouvernement d'alors, pour rééduquer politiquement ceux qui avaient combattu dans le camp communiste lors de la guerre civile de 1946-1949. Il a suivi des études de mathématique et de statistique. Durant ses études, il a eu pour professeur Peter Morali, devenu ensuite ministre du PASOK et père de l'actuel maire du Pirée Yiannis Morali. Il intègre l'université de l'Essex où il étudie l'économie mathématique et reçoit en 1987 un doctorat en économie. Avant d'obtenir son doctorat il avait déjà commencé à enseigner l'économie et l'économétrie à l'université de l'Essex et à l'université d'East Anglia (Angleterre).

En 1988, il passe une année en tant que fellow à l'université de Cambridge. De 1989 à 2000, il est chargé d'enseignement (« senior lecturer ») en théorie économique à l'université de Sydney. En 2000, il revient en Grèce où il devient professeur de théorie économique à l'université d'Athènes. En 2002, il crée le programme doctoral économique de l'université d'Athènes (UADPhilEcon), qu'il dirige jusqu'en 2008. De janvier 2004 à décembre 2006, il est conseiller économique de Geórgios Papandréou, qu'il critiquera vivement par la suite. De 2005 à 2006, il voyage avec l'artiste Danae Stratou (devenue son épouse) dans plusieurs pays. Danae Stratou crée ensuite l'œuvre CUT: 7 dividing lines, dont Varoufakis rédige le commentaire écrit. En 2010, ils fondent ensemble le projet Vital Space.

Auteur de nombreux ouvrages universitaires (théorie économique et théorie des jeux), Yanis Varoufakis écrit un ouvrage grand public après le krach de 2008, dans lequel il décrypte le mécanisme par lequel les États-Unis auraient assis leur hégémonie économique sur le monde, et comment la financiarisation de l'économie aurait conduit au Krach de 2008, qui marque, selon lui, la fin d'un monde : The Global Minotaur (Zed Books, Londres, 2011, 2013). Cet ouvrage résumant la pensée de Yanis Varoufakis a été traduit dans de nombreuses langues, notamment en français : Le Minotaure planétaire: l'ogre américain, la désunion européenne et le chaos mondial, publié aux éditions du Cercle (2014 et 2015).

À la traduction en français de sa Modeste proposition pour résoudre la crise de la zone euro (Les Petits Matins, février 2014), il reçoit le soutien de l'ancien Premier ministre Michel Rocard, qui préfacera ce petit ouvrage. En 2012, il est recruté par Gabe Newell et devient consultant du studio américain de développement de jeux vidéo Valve. Il étudie l'économie des communautés en ligne. Depuis janvier 2013 il enseigne à la Lyndon B. Johnson School of Public Affairs (en) de l'université du Texas à Austin (États-Unis). De janvier 2004 à décembre 2006, il est le conseiller économique du président du PASOK Geórgios Papandréou. Le 27 janvier 2015, il est nommé ministre des Finances dans le gouvernement Tsípras.

Dijsselbloem Jeroen

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Jeroen René Victor Anton Dijsselbloem né le 29 mars 1966 à Eindhoven (Pays-Bas), est un homme politique néerlandais membre du Parti travailliste (PvdA). Le 5 novembre 2012, il est nommé ministre des Finances. Le 21 janvier 2013, il est officiellement élu président de l'Eurogroupe.

 

Dijsselbloem Jeroen

Le 1er février 2013, Jeroen Dijsselbloem décide de nationaliser SNS Reaal, alors quatrième banque du pays, qui subit des pertes récurrentes à cause de sa filiale immobilière Property Finance, pour une somme de 3,7 milliards d'euros. Les pertes récurrentes de cette filiale Property Finance, rachetée à ABN AMRO en 2006, avaient fragilisé le groupe au point de créer une situation "dangereuse pour la stabilité financière" selon le ministre Jeroen Dijsselbloem, qui a alors affirmé "J'ai dû conclure que la nationalisation était inévitable.

Une différence majeure entre ce sauvetage et la majorité des précédents sauvetages bancaires européens est que lors du sauvetage de SNS Reeal, les actionnaires privés et les détenteurs d'obligations subordonnées à durée indéterminée sont expropriés, sans dédommagement, et les autres banques privées du pays seront mises à contribution pour un milliard d'euros. Le sauvetage par l'état se monte à 3,7 milliards d'euros, auxquels il faut rajouter selon le ministre "1,1 milliard d'euros en prêts et 5 milliards d'euros en garanties".

Knipper Olga

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Olga Leonardovna Knipper née le 21 septembre 1868 (9 septembre) à Glazov – décédée le 22 mars 1959 à Moscou. Elle était une comédienne russe, mariée à Anton Tchekhov. 

Knipper OlgaKnipper Olga

Elle était Artiste du peuple de l'URSS. Olga Knipper faisait partie des 39 membres fondateurs du Théâtre d’art de Moscou quand il fut créé par Constantin Stanislavski en 1898. Elle incarna Arkadina dans La Mouette (1898), et fut la première à jouer Macha dans Les Trois Sœurs (1901) et Lioubiov Andreïevna dans La Cerisaie (1904). Olga Knipper était mariée à Anton Tchekhov, l'auteur de ces pièces, en 1901. Knipper-Tchekhova rejoua Lioubiov Andreïevna en 1943, quand le théâtre fêta la trois centième représentation de La Cerisaie. La comédienne allemande Olga Tchekhova était sa nièce et le compositeur soviétique Lev Knipper son neveu. Olga Leonardovna Knipper est née de Leonard Knipper et de son épouse, Anna Ivanovna Salza, tout deux d'origine allemande. Au moment de la naissance d'Olga, son père, Leonard, dirigeait une usine dans une petite ville au nord-est de la Russie, appelée Glazov.

Deux ans après sa naissance, Olga et sa famille partirent pour Moscou, où ils menèrent le genre de vie de la bourgeoisie cultivée. Olga grandit entre deux frères, Constantin et Vladimir, largement choyée. Elle fit sa scolarité dans une école privée pour filles, ayant des facilités en français et en allemand bien sûr, et aussi en anglais. Elle suivait des cours de musique et de chant et continua, après une scolarité rigoureuse. Olga se révéla pleine de promesses en peinture et au piano quand par exemple elle divertissait sa famille et ses amis invités à dîner. Son père tenait à ce que sa fille reçût une éducation soignée (elle avait une culture littéraire accomplie et jouait du piano à merveille), mais selon les usages de sa classe à l'époque, ne la voyait pas embrasser une carrière professionnelle. La mère d'Olga, Anna Ivanovna, chanteuse de musique de chambre et pianiste, en se mariant avait renoncé aussi à cette éventualité.

En 1894, son père meurt soudainement, Olga et sa mère, afin de rembourser ses dettes, commencèrent à donner des cours de musique et de chant pour joindre les deux bouts. Elles renvoyèrent quatre de leur cinq domestiques et déménagèrent dans un appartement plus petit. Les espoirs d'Olga de devenir actrice professionnelle étaient restés intacts et elle demeura ferme dans ses intentions, sans le consentement de sa mère, renonçant même à ses relations mondaines ce qui fut pour elle un véritable sacrifice. Elle écrivit à ce sujet : "Chaque fois dans ma vie que j'ai vraiment voulu quelque chose et ai cru en la possibilité de sa réalisation, alors j'agissais énergiquement et je réussissais toujours, sans jamais regretter mes choix" Elle s'inscrit à l'école dramatique du théâtre Maly mais n'y resta qu'un mois. Avec l'aide réticente de sa mère, Olga s'inscrit à l'école philharmonique, où elle fut l'élève du futur co-fondateur du Théâtre d’art de Moscou, Nemirovitch-Dantchenko. Nemirovitch présenta Olga, étudiante en même temps que Vsevolod Meyerhold, à Constantin Stanislavski. Nemirovitch mit Knipper et Meyerhold dans la confidence de la création d'une nouvelle compagnie de théâtre. Il leur promit de les agréger à la compagnie, qui serait selon lui une réussite. Après plusieurs semaines, un capital suffisant fut réuni afin de créer la nouvelle compagnie. La compagnie fut fondée à Pouchkino et Stanislavski, en s'adressant à Olga Knipper et aux autres membres, leur dit qu'il espérait qu'ils étaient venus pour consacrer leur vie à la création d'un "théâtre rationnel, moral, et universellement accessible en Russie."

Olga Knipper recontra l'auteur de La Mouette un 9 septembre, jour d'anniversaire de ses trente ans, lors d'une représentation de cette pièce : Anton Tchekhov était alors âgé de 38 ans. Olga Knipper et Tchekhov échangèrent nombre de télégrammes et de lettres les années suivantes, Olga devenant, en même temps, une intime de la plus jeune sœur de Tchekhov, Macha. De lettres taquines ou espiègles, elles laissèrent place à des lettres d'amour et de remords de vivre l'un sans l'autre. Le véritable caractère d'Olga transparaît dans sa correspondance : capricieuse, au caractère souvent volatile, elle fait preuve d'esprit. Pendant l'hiver 1900, Tchekhov retourne de Yalta à Moscou, avec une nouvelle pièce écrite en mémoire d'une 'chère actrice'. "Quel rôle ai-je pour vous dans "les Trois Sœurs" ? Donnez-moi dix roubles et vous l'aurez, sinon je la donnerai à une autre comédienne" écrit-il à Olga. De nombreux points communs existent entre Olga et le personnage de Macha dans Les Trois Sœurs de Tchekhov. Knipper jouait la cadette de la fratrie, la seule à être mariée des quatre, "la plus originale et talentueuse des trois sœurs. C'est le portrait d'une jeune femme cultivée et raffinée, parlant français, allemand et anglais, prodigieuse pianiste". Cela ne posait pas de problème à Olga Knipper qui possédait déjà ces talents. Olga fut louée par la critique et reçut de nombreux éloges pour son interprétation de Macha, ce qui amusait énormément Tchekhov. Elle joua aussi Éléna à partir de 1899 dans Oncle Vania.

Anton Tchekhov et Olga Knipper se marièrent le 25 mai 1901 à l'église de l'exaltation de la Croix. Ce fut un mariage secret, seules quelques personnes furent invitées dont la mère, la sœur de Tchekhov et la mère d'Olga Knipper. Beaucoup de personnes proches, d'amis et de membres des familles furent blessés de ne pas avoit été invités. Anton Tchekhov était déjà souffrant et leur mariage ne dura que trois ans : il mourut de la tuberculose en 1904. Le soir du coup d'État bolchévique, le théâtre d'Art de Moscou donnait La Cerisaie. En mai 1919, Olga Knipper pour fuir la famine était en tournée avec sa troupe à Kharkov, puis elle joua en Crimée, tenue par l'armée de Denikine, pour enfin fuir en Géorgie les bolchéviks. Elle se replia à Tiflis (la future Tbilissi ne sera prise par l'Armée rouge que plus tard), puis en tournée en Bulgarie et en Yougoslavie jusqu'au printemps 1922, lorsqu'elle rentra à Moscou en passant par l'Allemagne et la Scandinavie. Peu de temps après être arrivée, la troupe du théâtre d'Art repart, cette fois-ci officiellement, en tournée à Paris, qu'elle prise particulièrement, et ensuite aux États-Unis, qu'elle ne parvient pas à comprendre. Elle passe par Berlin à son retour, où elle rend visite à sa nièce Olga qui débutait dans le cinéma muet allemand. Olga Leonardovna Knipper-Tchekhova continua sa carrière professionnelle, remplie de succès, au théâtre d'Art de Moscou jusqu'à la fin de ses jours. Elle mourut le 22 mars 1959 à Moscou. Elle était Artiste du peuple de l'URSS.

Eitingon Nahum

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Nahum Isaakovich Eitingon, ou Naum Isaakovič Ejtingon, aussi connu sous le nom de Leonid Aleksandrovich Eitingon, né le 6 décembre 1899 à Chklow et mort le 3 mai 1981 à Moscou, est un agent des services de renseignements soviétiques (Tcheka, Guépéou puis NKVD). Il est entre autres connu pour avoir engagé Ramon Mercader qui deviendra l'assassin de Trotsky.

Eitingon Nahum Eitingon Nahum

Eitingon a fait un parcours classique de futur cadre du KGB ; la Tcheka, l'Académie militaire de l'Armée rouge puis il a été envoyé en missions dans plusieurs pays, la Turquie, les États-Unis, etc. Il parlait plusieurs langues et est resté très influent dans le régime soviétique jusqu'à la vague antisémite de 1951. Durant la Seconde Guerre mondiale, il a été affecté au NKVD. D'abord isolé dans une datcha, il a ensuite été emprisonné jusqu'en 1964.

Chapman Anna

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Anna Chapman, née le 23 février 1982 à Volgograd (Russie), est une femme d'affaires russe impliquée dans un programme d'espionnage pour le compte du service des renseignements extérieurs de la Fédération de Russie (baptisé Illegals Program par le FBI). Agent illégal jouant de ses charmes ce qui lui vaut le surnom de « nouvelle Mata Hari » ou « Mata Hari des temps modernes », elle est arrêtée le 27 juin 2010, alors qu'elle vivait à New York, Anna Chapman plaide coupable et est renvoyée en Russie le 8 juillet 2010 dans le cadre d'un échange de prisonniers entre la Russie et les États-Unis.

Chapman Anna Chapman Anna

Anna Chapman est née Anna Kouchtchenko à Volgograd. Son père, cadre du KGB, a été employé par l'ambassade de Russie à Nairobi au Kenya. Elle est diplômée en économie à l'Université russe de l'Amitié des Peuples. Anna Chapman déménage à Londres en 2000-2001 et travaille pour NetJets, Barclays Bank et pour quelques autres sociétés pour de courtes périodes. En 2001, lors d'une rave party, elle rencontre Alex Chapman, fils d'un homme d'affaires britannique. Le couple se marie peu après à Moscou et Anna Chapman reçoit la double nationalité et un passeport britannique. Après l'arrestation d'Anna Chapman à New York, Alex engage le publiciste Max Clifford et vend son histoire au Daily Telegraph. Selon Alex Chapman, vers 2003-2004, Anna devient distante et fréquente un groupe d'amis russes avec qui elle sort, sans Alex, car ils ne parlent que russe. Toujours selon Alex Chapman, il semble qu'à cette période elle ait eu accès à plus d'argent et qu'elle parlait de rencontres avec des personnes influentes. 

Alex et Anna divorcent en 2005 et Anna retourne en Russie en 2006 bien que selon Alex, ils restent en contact. Pour le Figaro Magazine, c'est à cette époque que la jeune Russe reçue une formation accélérée « dans ces écoles très spéciales placées sous la tutelle des services secrets. On y enseigne des disciplines comme le sang-froid, l'art de la dissimulation et de la mise en scène, sans oublier le double, voire le triple langage. Et aussi les techniques les plus sophistiquées d'interrogatoires et de pression psychologique, la maîtrise des armes (armes blanches, armes à feu), des poisons divers et de différents types de substances chimiques, bactériologiques et gazeuses. Sans oublier la science des explosifs et l'art de provoquer des accidents aux allures de faits divers et des suicides passant pour des morts naturelles. »

Après son retour en Russie en 2006, selon son ex-mari, elle commence à fréquenter un Américain aisé et déménage à New York où elle lance une activité d'agent immobilier. Elle habite alors au 20 Exchange Place, proche du quartier de Wall Street dans le Financial District de Manhattan et se décrit comme une spécialiste des start-up. Selon Alex, son entreprise était en difficulté les deux premières années avant que soudainement en 2009 elle ait 50 employés. Le profil d'Anna Chapman sur le site de réseau social LinkedIn la qualifie de CEO de PropertyFinder LLC, un site web d'immobilier international. À partir de cette période, Alex et Anna ont des contacts moins fréquents. Au moment de son arrestation, Anna était en relation avec le propriétaire de restaurant Michel Bittan.

La nature du travail d'Anna Chapman dans le cadre du service des agents illégaux russe n'est pas claire pour le grand public. Hormis son arrestation, les détails de son activité n'ont pas été révélés au public. Néanmoins, toujours selon le Figaro Magazine, c'est dans le cadre d'une mission au printemps 2009 qu'Anna Chapman est repérée. Celle-ci était alors chargée d'enquêter sur les intentions du président américain Barack Obama  sur le désarmement nucléaire iranien avant le sommet du G8. Chaque mercredi, depuis une bibliothèque de West Village, elle correspond par ordinateur avec un contact lié aux services secrets russes posté à proximité, dans une fourgonnette. C'est là que le FBI la repère et l'arrête, persuadé que l'«oiseau» s'apprête à quitter le territoire. Le FBI aurait appris son rôle, ainsi que celui des neuf autres agents, via un "haut responsable" du SVR, qui serait, d'après le magazine russe Kommersant, le colonel Chtcherbakov, "chef du département américain du service travaillant avec les agents illégaux" et donc supérieur des dix agents, se cachant actuellement aux États-Unis. Celui-ci aurait, toujours d'après le magazine russe, quitté la Russie trois jours avant la visite en juin du président russe Dmitri Medvedev aux États-Unis. Il aurait refusé une promotion au sein du SVR - probablement pour échapper au détecteur de mensonge, passage obligé vers les échelons supérieurs de la hiérarchie. Son fils, qui travaillait dans les services russes de lutte contre le trafic de drogue, avait pour sa part quitté le pays peu avant, rejoignant ainsi sa sœur qui vivait elle-même déjà aux États-Unis.

Difficile de savoir le pourquoi de cette trahison : "Nous savons qui il est et où il est. Il a trahi soit pour de l'argent, soit parce qu'il s'est fait coincer sur quelque chose", a déclaré au journal un membre de l'administration du Kremlin. Néanmoins,  "Vous ne devez pas en douter : un Mercader a d'ores et déjà été mis sur ses traces", a-t-il dit, citant le nom de l'agent espagnol du NKVD [ancêtre du KGB] qui fut chargé par Moscou d'assassiner Léon Trotsky en 1940 au Mexique. Des propos en écho à ceux du premier ministre Vladimir Poutine qui avait explicitement mis le revers des services russes sur le compte d'une"haute trahison". "Les traîtres finissent toujours mal", avait-il ajouté, dans une allusion à peine voilée aux traditions de vengeance des services secrets contre leurs transfuges. Cette affaire illustre «le processus de dégradation morale qui envahit notre pays où désormais, tout est à vendre», déplore Guennadi Goudkov, chef adjoint du comité de sécurité de la Douma, et ancien colonel du FSB (services intérieurs, ex-KGB). De telles pratiques sont néanmoins courantes: en 1985, moyennant d'importantes sommes d'argent, l'ex-chef du contre-espionnage de la CIA, Aldrich Ames avait été retourné par le KGB, en dénonçant les taupes américaines qui opéraient place Loubianka.

Chapman Anna

De source officielle, Anna Chapman travaillait dans un réseau avant qu'un agent du FBI ne la confonde dans un café Starbucks de Manhattan. L'agent du FBI lui aurait présenté un faux passeport avec l'instruction de le faire suivre à un autre espion. Il lui aurait alors demandé « êtes-vous prête pour ça ? », ce à quoi Chapman aurait répondu « bien sûr » en acceptant le passeport. Après avoir passé plusieurs coups de téléphone à son père à Moscou, Anna Chapman confie le passeport à la police mais est arrêtée peu de temps après. Cinq des dix personnes arrêtées avec elle comparaissent immédiatement devant un juge fédéral à New York. Poursuivis pour «conspiration dans le but d'agir comme agents de renseignements étrangers» ainsi que pour blanchiment d'argent, les suspects, pour la plupart d'origine russe, risquaient jusqu'à vingt-cinq ans de prison. Ils sont accusés de falsification d'identité et de tentative d'extorsion d'informations et de secrets d'État.

Suite au succès de l'opération "Ghost Stories", le FBI n'a pas hésité à déclassifier certains documents relatifs à l'enquête sur Anna Chapman. On peut ainsi retrouver sur la chaîne YouTube du service américain les vidéos relatives à l'enquête, la discussion entre l'agent du FBI et Anna Chapman] ou encore la passation d'information entre Anna Chapman et un "responsable du gouvernement russe". Dix vidéos furent ainsi mises en ligne par le FBI. Dans le contexte de la guerre tiède, le 8 juillet 2010, Anna Chapman ainsi que 9 autres personnes sont échangées dans le premier accord d'échange entre la Russie et les États-Unis depuis 24 ans contre 4 Russes accusés d'espionnage pour les États-Unis et le Royaume-Uni dont Alexandre Zaporojsky. Le cerveau supposé du groupe, Christopher Robert Metsos, est quant à lui arrêté à Chypre le 29 juin 2010 mais a disparu après sa mise en liberté sous caution. Après son arrestation par le FBI, Chapman gagne l'attention des médias. Elle est qualifiée par la presse de « beauté aux cheveux de flamme », « femme fatale », « James Bond girl des temps modernes » ou de « stunning SoHo spy ».

Les photos du profil Facebook d'Anna Chapman ont rapidement été distribuées sur Internet et plusieurs vidéos d'elle ont été diffusées sur YouTube. Des magazines ou blogs commentent son sens de la mode. Lorsque Jay Leno, dans le programme de NBC The Tonight Show with Jay Leno, demande au vice-président Joe Biden, « avons-nous des espions aussi sexys ? », celui-ci lui répond « que ce soit clair, ce n'était pas mon idée de l'expulser ! ». Un charme qu'elle affûte en 2010 dans les pages de l'édition russe de la revue masculine Maxim, que sa déclinaison française Maximal, ne déclinera pas. Des pages où elle pose pour la marque de lingerie Agent Provocateur l'incluant par la suite dans sa liste des "100 femmes russes les plus sexy" de 2010. Vladimir Poutine, dès son expulsion des États-Unis, lui promettait, ainsi qu'aux neuf autres agents dormants, « un avenir éblouissant ». Outre la couverture médiatique internationale, fait des apparitions publiques dans des lieux comme la base spatiale de Baïkonour pour y saluer les astronautes russes au départ, lance un jeu de poker pour iPhone et iPad.

En décembre 2010, elle intègre la Jeune Garde, un mouvement de jeunesse affilié au parti Russie unie34 dont elle devient une icône pour la jeunesse, aidée par la couverture médiatique nationale, et intègre sa direction dans la foulée. À la tribune, elle déclare « Nous avons dépensé tant d'énergie pour devenir une grande puissance. Nous devons nous réjouir de chaque jour qui vient, à chaque fois c'est une chance de créer quelque chose de nouveau et d'utile [...] Face à l'islamisme, il n'existe qu'un seul rempart: Poutine. » Lancement le 21 janvier 2011 de son émission «Les secrets du monde avec Anna Chapman», abordant tous les samedis les «phénomènes les plus mystérieux du monde moderne», d'après la porte-parole de la chaîne Ren TV, Marina Volodina. On y retrouvera des phénomènes russes tel que l'historique chambre d'ambre du Tsar Pierre le Grand, ou l'anecdotique cas d'Ali Yakubov, un bébé qui, sur la peau, porterait des inscriptions coraniques. Elle commence en avril 2011 une carrière de mannequin de mode en apparaissant, en costume imaginaire d'espionne au défilé des stylistes russes Ilya Shiyan et Yana Rudkovskaya, tenant en joue le chanteur russe Dima Bilan. Elle réapparaît à Antalya en tant que mannequin au Dosso Dossi Fashion Show, reprenant le nom d'une marque de couture basée en Turquie.

Le 3 juillet 2013, surfant sur la vague médiatique d'Edward Snowden et de sa demande d'asile en Russie, elle le demande via Twitter en mariage. Une romance que la jeune russe refuse d'argumenter, quittant à la vue de la question l'interview d'NBC news Today en septembre 2013. Le 10 janvier 2014, elle annonce sur son site officiel le lancement de sa propre ligne de mode à son nom. Une collection qu'elle présente comme une « arme mortelle pour la femme, faite en Russie ». Les robes droites et longues à col fermé et le texte qui les accompagne fait une large référence au folklore russe. « La collection est fondée sur des robes dans une tranche de prix et un style accessibles à pratiquement toute femme russe. » Une carrière politique n'est pas à exclure tant son rapprochement avec le parti de Poutine, mis en difficulté pour ses rumeurs de fraudes, peut être une manœuvre classique de séduction.

 


Triolet Elsa

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Elsa Triolet, née Elsa Kagan, est une femme de lettres et résistante française d'origine russe née le 12 septembre 1896 à Moscou, décédée le 16 juin 1970 à Saint-Arnoult-en-Yvelines. 

Triolet ElsaTriolet Elsa

Elle est également connue sous le pseudonyme de Laurent Daniel. De son vrai nom Elsa Kagan (puis Triolet de son premier mari, nom qu'elle gardera toute sa vie), elle est fille de Elena Youlevna Berman (musicienne) et de l'avocat juif Youri Alexandrovitch Kagan. Elle a pour sœur Lili Brik, dont elle est très jalouse, mais qu'elle admire en même temps. Lili rejoindra en 1905 la Révolution russe et c'est par elle qu'Elsa et Aragon auront des contacts communistes. Elle est l’amie d'enfance du linguiste Roman Jakobson, apprend le français très tôt et se lie avec le poète futuriste Vladimir Maïakovski, qui deviendra ensuite le compagnon de sa sœur, Lili Brik. En 1918, elle quitte la Russie et en 1919, elle épouse à Paris André Triolet, un officier français avec qui elle part à Tahiti pendant un an. C'est là qu'elle écrira ses premières œuvres. D'année en année, elle subira une dépression liée au climat. En effet, elle ne peut se sentir bien que dans son pays et c'est pour cela qu'elle retournera quelques années après en Europe. Elle quitte son mari en 1921. C'est dans cette période qu'elle connaîtra un temps d'errance en allant à Paris, à Berlin, mais aussi à Moscou et vivra ensuite à Londres et à Berlin.

Elle écrit plusieurs romans en russe, À Tahiti (publié en 1925 et inspiré de son séjour à Tahiti en 1919), Fraise-des-Bois (1926), Camouflage (1928). Ces œuvres ont pour beaucoup une thématique d'errance en relation avec ses années 1921 à 1928. C'est une femme qui vit dans la solitude, bien qu'elle ait été mariée et toujours très entourée. « Je vous présente donc cet (…) inspecteur des ruines, comme quelqu'un qui a été un autre moi-même. Vous lirez, si vous le voulez bien, l'histoire de sa solitude. La solitude est un fléau qui ronge les hommes, un à un ». Installée à Montparnasse en 1924, elle fréquente des écrivains surréalistes et des artistes comme Fernand Léger et Marcel Duchamp. Elle rencontre Louis Aragon en 1928 à Paris, au café La Coupole, fréquenté par beaucoup d'artistes. Elle devient sa muse. Dans les années trente, elle dessine des colliers pour la Haute couture et écrit des reportages pour des journaux russes ; elle traduit également des auteurs russes et français. Elle commence à écrire un premier roman en français, Bonsoir Thérèse, en 1938.

Elle se marie avec Aragon le 28 février 1939. Elle entre avec lui dans la Résistance, dans la zone Sud (à Lyon et dans la Drôme notamment) et contribue à faire paraître et à diffuser les journaux La Drôme en armes et Les Étoiles. Elle continue à écrire : le roman Le Cheval blanc et des nouvelles publiées aux Éditions de Minuit. Réunies sous le titre Le premier accroc coûte 200 francs (phrase qui annonçait le débarquement en Provence), ces nouvelles obtiennent le prix Goncourt 1945 au titre de l'année 1944. Elle assiste en 1946 au procès de Nuremberg sur lequel elle écrit un reportage dans Les Lettres françaises.

Appartenant au comité directeur du Comité national des écrivains (CNE), elle s’attache à promouvoir la lecture et la vente de livres dans les années cinquante. La période de la guerre lui inspire le roman L’Inspecteur des ruines, puis la menace atomique, au temps de la guerre froide, Le Cheval roux. Elle voyage beaucoup dans les pays socialistes avec Aragon, mais, si elle a conscience de l’antisémitisme qui atteint sa sœur et des crimes qui sont commis en Union soviétique (le compagnon de Lili Brik, le général Vitaliy Primakov, est exécuté par le régime stalinien), elle ne fait aucune déclaration publique sur ces événements. Elle exprime sa critique du stalinisme en 1957 dans Le Monument. Elle démissionne la même année du comité directeur du CNE, puis écrit les trois romans du cycle L’Âge de Nylon. Elle intervient activement en 1963 pour faire traduire et paraître en France le roman d’Alexandre Soljénitsyne Une journée d’Ivan Denissovitch. La façon dont la biographie de Vladimir Maïakovski était falsifiée en Union soviétique est une des raisons qui l’entraîne à écrire les romans Le Grand Jamais (1965) et Écoutez-voir (1968).

En 1966, Agnès Varda réalise un court-métrage documentaire, Elsa la rose, sur son histoire d'amour avec Aragon. Après avoir publié La Mise en mots (collection Les Sentiers de la Création, éditions Skira, 1969) et Le Rossignol se tait à l'aube (1970), Elsa Triolet meurt d'un malaise cardiaque le 16 juin 1970 dans la propriété qu’elle possède avec Aragon, le Moulin de Villeneuve, à Saint-Arnoult-en-Yvelines. Elle repose aux côtés d’Aragon, dans le parc de six hectares entourant ce vieux moulin. Sur leurs tombes, on peut lire cette phrase d’Elsa Triolet : « Quand côte à côte nous serons enfin des gisants, l'alliance de nos livres nous unira pour le meilleur et pour le pire, dans cet avenir qui était notre rêve et notre souci majeur à toi et à moi. La mort aidant, on aurait peut-être essayé, et réussi à nous séparer plus sûrement que la guerre de notre vivant, les morts sont sans défense. Alors nos livres croisés viendront, noir sur blanc la main dans la main s'opposer à ce qu'on nous arrache l'un à l'autre. ELSA » À sa mort, une tour de la Cité du Coq de Jemmapes (entité de Mons) portera son nom. L'autre étant appelée Flora Tristan.

Trotsky Léon

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Léon Trotski (ou Trotsky, voire Trotzky ou Trotzki, de son vrai nom Lev Davidovitch Bronstein, né le 7 novembre 1879 à Ianovka (Ukraine actuelle) et mort assassiné le 21 août 1940 à Mexico (Mexique) à coup de piolet par un homme de Staline, était un révolutionnaire et homme politique russo-soviétique.

Trotsky LéonTrotsky Léon

Militant marxiste, du Parti ouvrier social-démocrate de Russie puis, à partir de l'été 1917, bolchevik, il est plusieurs fois déporté en Sibérie ou exilé de Russie, et est notamment président du soviet de Pétrograd lors de la révolution russe de 1905. Principal artisan avec Lénine de la révolution d'Octobre (1917), il est le fondateur de l'Armée rouge et l'un des vainqueurs essentiels de la guerre civile russe de 1918-1921, ainsi que l'un des plus importants dirigeants du nouveau régime bolchevik. Au cours de la guerre civile, il commande l'écrasement militaire de la Makhnovchtchina, qui, en 1921, sonne le glas, en Russie soviétique, de l'anarchisme considéré comme « contre-révolutionnaire ». S'étant opposé à la bureaucratisation du régime et à Staline, ce dernier le fait chasser du gouvernement (1924) et du Parti (1927), puis l'exile en Asie centrale avant de le bannir d'URSS (1929) et de le faire traquer et assassiner par le NKVD.

À la fois orateur, théoricien, historien, mémorialiste et homme d'action, il est aussi le fondateur de la IVe Internationale (1938), et l'inspirateur commun dont se réclament toujours un certain nombre de groupes trotskistes à travers le monde. La maison des parents de Trotski à Kherson. Trotski naît dans un village du gouvernement de Kherson, en Russie du Sud, au sein d'une famille de fermiers juifs. À neuf ans, il entame des études à Odessa, puis les poursuit à Nikolaïev à l'âge de dix-sept ans. Il ne tarde pas à les abandonner, renonçant à devenir un mathématicien, sous l'influence d'un groupe populiste.

Un temps tenté par les idées populistes, qui voient dans la paysannerie russe et ses fréquentes jacqueries le ferment de la révolution future, il adhère aux positions politiques sociales-démocrates (1896). Sous le pseudonyme de Lvov, Trotski participe à la création d'une organisation révolutionnaire, en particulier par la rédaction d'articles reproduits au moyen d'un hectographe et distribués à la sortie des usines. En 1898, la police procède à des arrestations de masse durant lesquelles Trotski est arrêté. Il est transféré de prison en prison, d'abord à Nikolaïev puis à Kherson, et Odessa où il commence à étudier, dans les conditions que la prison lui permet. Trotski étudie les nombreux textes religieux à sa disposition à la bibliothèque de la prison, dont un certain nombre porte sur la franc-maçonnerie. Il s'initie également à la théorie marxiste à travers les écrits d'Antonio Labriola. Le rapprochement de Trotski du marxisme est probablement en partie lié à la relation qu'il lie avec la jeune marxiste Alexandra Lvovna. Trotski se marie avec elle en 1900 dans la prison de Moscou, pour éviter d'en être séparé, car il devait être envoyé en déportation en Sibérie à Oust-Kout. Ils ont deux filles. Ne supportant plus l'enfermement devant sa tâche à accomplir, il réussit à s'évader en 1902, en laissant sa femme et ses filles derrière lui. Lev Bronstein prend alors le pseudonyme « Trotski », d'après le nom d'un gardien de la prison d'Odessa, qu'il choisit peut-être pour dissimuler ses origines juives. Sous cette fausse identité, il émigre alors vers l'Angleterre.

C'est à Londres qu'il rencontre Lénine dont il a entendu pour la première fois parler en 1900 et dont il a commencé à lire le traité politique Que faire ? peu avant son évasion de Sibérie. Lénine le fait entrer dans le comité de rédaction du journal Iskra (L'Étincelle), par cooptation. À la fin de 1902, au congrès de Londres du POSDR qui voit la scission entre bolcheviks et mencheviks, sa position conciliatrice le pousse à se rallier brièvement aux mencheviks. Il rompt dès septembre 1904 avec cette minorité, qui ne recherche pas la réunification, et garde également ses distances vis-à-vis de Lénine, lui reprochant ses méthodes autoritaires et son attitude, qu'il qualifie de « jacobine ». Il conserve cette position intermédiaire mais isolée durant treize années, cherchant à fusionner les deux courants de la social-démocratie. Ce n'est qu'après la révolution de Février 1917 qu'il adhère au parti bolchevik et affirme que sa position conciliatrice d'alors était erronée.

En 1905, lors de la première révolution russe, il devient, à l'âge de 26 ans, vice-président puis président du soviet de Saint-Pétersbourg, soviet composé en majorité de mencheviks. Au cours de la répression de la révolution de 1905, environ un an après celle-ci, il est condamné avec quinze autres personnes à la déportation. Cependant, il s'évade durant le voyage vers la Sibérie et entame alors son second exil. C'est à ce moment qu'avec Alexander Helphand (aussi connu sous le pseudonyme de « Parvus ») il formule la théorie de la révolution permanente : analysant la situation dans les pays « arriérés » comme la Russie, il pronostique l'impossibilité d'une révolution « bourgeoise » apportant un régime démocratique et liquidant le féodalisme. Pour lui, la faiblesse de la bourgeoisie russe ne lui permettrait pas d'effectuer ces tâches et d'instaurer le capitalisme, et c'est la classe ouvrière qui devrait prendre en main la destinée du pays pour passer directement du féodalisme au socialisme, sans passer par le capitalisme.

Fondateur du journal Pravda en 1912 à Vienne, où il fait par ailleurs connaissance avec Adolf Joffe, il se pose en défenseur de l'unité de l'ensemble des sociaux-démocrates, toutes tendances confondues, y compris les plus radicales. Cela lui vaut de vives tensions avec Lénine. Il organise, en août de la même année, une conférence pour l'unification, en réponse à la conférence de Prague ; mais les bolcheviks refusent d'y participer. Trotski quitte le « bloc d'août » peu de temps après. Au début de la Première Guerre mondiale, alors que la grande majorité des partis sociaux-démocrates de la IIe Internationale succombent au nationalisme et soutiennent leurs gouvernements respectifs dans la guerre (vote des crédits de guerre, et parfois participation gouvernementale), Trotski fait partie des socialistes qui continuent à dénoncer le caractère impérialiste de la guerre, avec entre autres Lénine, le parti bolchevik et les mencheviks internationalistes, la tendance de Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg dans le SPD en Allemagne (Ligue spartakiste), Pierre Monatte et Alfred Rosmer issus de la CGT ainsi que des minoritaires de la SFIO en France, le Parti socialiste de Serbie, le Sociaal-Democratische Partij des Pays-Bas, et la minorité du Parti social-démocrate d'Autriche autour de Max Adler. Il travaille un temps pour le quotidien Nache Slovo (« Notre Parole »), dont il est un collaborateur à Paris, tout en étant en relation avec l'organisation interrayons de Saint-Pétersbourg.

Le 5 septembre 1915, à l'initiative du socialiste suisse Grimm, se tient à Zimmerwald une conférence socialiste internationale contre la guerre, à laquelle participe Trotski et dont il est chargé de rédiger le manifeste. Avec celle de Kienthal qui se tient en 1916, Trotski contribue au rassemblement de ceux qu'on appelle alors les internationalistes ou Zimmerwaldiens et qui formeront pour la plupart en 1919 la IIIe Internationale, dite aussi Internationale communiste. Arrêté, puis expulsé de France en septembre 1916, il est conduit à Irun, en Espagne. Là, il est arrêté par la police espagnole et embarqué de force avec sa famille pour les États-Unis. Installé à New York à partir de janvier 1917, il contribue au journal Novy Mir (« Nouveau Monde »). Après la révolution de Février 1917, Trotski décide de retourner en Russie en mai 1917. D'après Jennings C Wise, ce serait à l'aide du président américain Woodrow Wilson, qu'il obtient un passeport américain, qui lui permet d'arriver en Russie.

Il est d'accord avec les « thèses d'avril » de Lénine, qu'il considère comme un signal de ralliement à ses propres idées de « révolution permanente ». Il a alors abandonné l'espoir de parvenir à une union générale de tous les courants, mais continue cependant à travailler sur la fusion de l'organisation interrayons et des bolcheviks. Lorsque le congrès d'unification a lieu, en août 1917, il est arrêté et emprisonné par le gouvernement provisoire. Malgré sa détention, il est élu au Comité central par le congrès. Libéré suite au putsch avorté du Général Kornilov, il devient président du soviet de Petrograd en septembre et du Comité militaire révolutionnaire en octobre, devenant l'un des principaux dirigeants bolcheviks de la révolution d'Octobre. Il réorganise l'Armée rouge, qu'il a fondée le 23 février 1918, en instaurant la conscription en pleine attaque des pays occidentaux sur le territoire russe. La nuit du 11 au 12 avril 1918, en période de Guerre civile russe et d'offensive des armées blanches, une action dirigée contre les anarchistes russes (qualifiés d'« anarcho-bandits ») par le pouvoir bolchévique dont Trotski s'occupe personnellement lui fera dire : « Enfin, le pouvoir soviétique débarrasse, avec un balai de fer, la Russie de l'anarchisme ! » Il occupe ensuite le poste de commissaire du peuple aux affaires étrangères jusqu'en 1918, duquel il démissionne après avoir signé les accords de Brest-Litovsk. Il devient ensuite commissaire à la guerre de 1918 à 1925, durant la guerre civile. Il organise les opérations militaires et intervient sur tous les fronts à bord de son train blindé. En parallèle, il fait partie du Bureau politique de 1919 à 1927.

En 1920 (notamment lors du IXe congrès du parti), afin de pallier la situation économique catastrophique de l'URSS, Trotski propose la militarisation provisoire du travail : selon lui, cette mesure était rendue nécessaire par le contexte de la guerre civile et de la révolution mondiale. Il posait déjà cette alternative en 1917 : « Ou bien la Révolution russe soulèvera le tourbillon de la lutte en Occident, ou bien les capitalistes de tous les pays étoufferont notre révolution. » Dans cette vision, toute grève est considérée comme une désertion, et toute revendication est considérée comme une insubordination. En 1923, Lénine et Trotski, constatant la bureaucratisation du régime issu de la révolution, entrent en conflit avec la troïka Zinoviev-Kamenev-Staline. Dans son livre Cours nouveau, il analyse l'évolution du parti bolchevik et propose des mesures pour limiter la tendance à la bureaucratisation qui se fait jour, en assurant une plus grande démocratie au sein du parti.

La mort de Lénine permet à la bureaucratie de s'imposer malgré la formation de l'opposition de gauche internationale. Il se rapproche tactiquement, à partir de 1926, de Zinoviev et de Kamenev dans l'opposition unifiée et dirige avec eux un courant qui s'oppose à Staline. Cette opposition lui vaut d'être exclu du parti en 1927, et d'être déporté à Alma-Ata. Selon Trotski, la bureaucratisation du régime est due à la situation particulière de la Russie : la révolution y a vaincu, mais dans un pays arriéré, isolé après l'échec des révolutions, épuisé par la guerre, manquant de tout, une couche bureaucratique s'est constituée sur la base de la ruine du pays. Staline finit par le faire expulser d'URSS en 1929, pendant que la répression s'abat sur ses partisans, qui sont envoyés au Goulag. Durant cet exil, il écrit de nombreux ouvrages et continue à militer pour le communisme et la révolution internationale.

En février 1929, Trotski est conduit à Constantinople où il remet aux autorités turques une lettre déclarant qu'il est venu contre son gré, après quelque temps passé dans l'ambassade soviétique il effectue plusieurs déménagements et finit par être placé en résidence surveillée sur l’île de Büyükada de l'archipel des Îles des Princes (Prinkipo) au large de Constantinople. Il publie un bulletin mensuel d'opposition en langue russe dès juillet 1929. En avril 1930, il organise une conférence qui déboucha sur la mise en place d'un secrétariat international provisoire de l'opposition communiste. Après quatre années passées en Turquie, il séjourne en France de juillet 1933 à juin 1935, puis expulsé à nouveau, il trouve refuge en Norvège. Son fils Sergueï Sedov, resté en URSS, sera tué au cours des Grandes Purges staliniennes des années 1930, de même que son gendre Platon Ivanovich Volkov et sa belle-mère Alexandra Sokolovskaya. La fille de Trotski, Zinaida Volkova, sera autorisée en 1931 à le rejoindre, en emmenant son fils, mais en laissant sa fille derrière elle en URSS. Le petit-fils de Trotski ne reverra sa sœur que plusieurs décennies plus tard, peu de temps avant le décès de cette dernière.

Pendant son séjour en France, une fausse information, diffusée aux derniers jours de 1934, sous la plume de Georges Lecomte, membre de l’Académie française, s’est peu à peu transformée en rumeur : Trotski aurait alors trouvé refuge en Corrèze (région qui « renferme », selon l’auteur, « un matériel destiné à armer les réfugiés espagnols, lesquels entraînent des troupes du Front social au maniement révolutionnaire »), et notamment dans la ville de Tulle, dont la manufacture d’armes intéresserait particulièrement le révolutionnaire en exil. Et Georges Lecomte de révéler que cet « indésirable » « abandonne deux fois par mois sa retraite pour venir, au vu et au su du gouvernement, converser avec Blum, Bergery, Doriot et les fusilleurs du 6 février ». Il tient avec eux des « réunions où l’on élabore un coup de force contre la Patrie ». On verra d’ailleurs réapparaître ce « ragot » dans divers ouvrages, notamment dans les Secrets de Jeunesse d’Edwy Plenel, livre dans lequel le journaliste prend au sérieux ce « séjour » imaginaire avec une simple réserve distante et s’interroge : « L’un des mystères de ce séjour, dont je n’ai pu encore trouver la clé, est cette halte incertaine du Vieux en Corrèze, fin décembre 1934, début janvier 1935. Vacances, repos, rendez-vous, discussions ? Je ne sais. ».

Le seul élément vrai dans ce récit, qui ressuscite le mythe du complot judéo-bolcheviquo-maçonnique, est qu’il y a dans la région quelques dizaines d’ouvriers anarchistes espagnols rescapés de la répression sanglante qui a décimé la grève générale des mineurs des Asturies en octobre 1934 et qui ne se livrent à aucun maniement d’armes. Tout le reste est du mauvais roman-feuilleton, ce qui agite pourtant les représentants du pouvoir. Gilbert et Yannick Beaubatie, respectivement historien et philosophe, ont retracé, dans un ouvrage intitulé Trotsky en Corrèze, la « généalogie » de cette « rumeur ».

Toute sa vie, Léon Trotski continua à défendre les acquis de la révolution russe et l'« État ouvrier » qui en est issu, tout en dénonçant ce qu'il appelle une monstrueuse dégénérescence bureaucratique. Selon lui, la bureaucratie russe est une couche sociale parasitaire, qui étouffe le pays en prélevant une part des richesses, et dont Staline est le représentant politique et le défenseur. Devant la montée du fascisme en Italie, puis du nazisme en Allemagne, il préconise la constitution de fronts uniques de la part de toutes les organisations ouvrières, malgré leurs divergences. Il n'est pas écouté et la politique de Staline aboutit à l'écrasement de la mouvance communiste allemande, la plus puissante et la plus organisée du monde. Après 1934, Staline finira par imposer la création de Fronts populaires. Avec la révolution espagnole, les partisans de l'opposition sont massacrés par milliers. Les procès de Moscou se tiennent en août 1936 et aboutissent à l'exécution des principaux accusés : il en fut l'un des rares absents. Accompagné par le policier norvégien Jonas Lie, il quitte la Norvège en septembre 1936, pour aller s'installer au Mexique grâce au président Lazaro Cardenas, où il est accueilli dans la « Maison bleue » des peintres Diego Rivera et Frida Kahlo. Il a une liaison passionnée avec cette dernière, qui lui dédie même un tableau : Autoportrait dédié à Léon Trotski.

Les travaux de Trotski quant à l'organisation de l'opposition de gauche débouchent sur la création de la IVe Internationale le 3 septembre 1938 avec 25 délégués, représentant 11 pays. À son activité militante peut être associée celle de son fils Lev Sedov. Trotski est mortellement blessé le 20 août 1940 à Mexico, dans le quartier de Coyoacán, d'un coup de piolet dans l'arrière du crâne par un agent de Staline (Jacques Mornard ou Franck Jackson, de son vrai nom Ramón Mercader). Son meurtrier est arrêté par Joseph Hansen et Charles Cornell, deux militants américains qui lui servaient de gardes du corps et de secrétaires. Ce dernier est présent au moment du meurtre mais ne réussit pas à l'empêcher. Ramón Mercader sera par la suite remis à la police mexicaine et condamné à vingt ans de réclusion, peine maximale alors en vigueur au Mexique. Il sera décoré de l'ordre de Lénine en URSS. Avant de succomber à ses blessures, Trotski put encore confier : « Dites à nos amis : Je suis sûr de la victoire de la IVe Internationale. ».

Zaporojsky Alexandre

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Alexandre Zaporojsky est un ancien officier supérieur du Service des renseignements extérieurs (SVR). Il y a été colonel et chef du Premier Département de la Direction du contre-espionnage extérieur du SVR. Arrêté en novembre 2001 par les Russes, il fut condamné en 2003 pour haute trahison, puis libéré en juillet 2010 dans le cadre d'un échange d'espions entre les États-Unis et la Russie.

C'est après avoir quitté le SVR en 1997 et être devenu un transfuge que Zaporojsky vit aux États-Unis, dans l’État du Maryland et travaille comme expert à la sécurité dans une PME « Water Shipping Company ». Il est arrêté le 9 novembre 2001 à son arrivée à Moscou des États-Unis. Les détails de son arrestation restent toujours confidentiels, ce qui a favorisé l'apparition de différentes versions des faits à propos de son enlèvement secret, au nez et à la barbe du FBI et de son exfiltration forcée vers la Russie. Il est condamné le 11 juin 2003 par une Cour militaire de Russie à dix-huit ans de prison ferme pour haute trahison, à la fin d'un procès à huis clos. 

Il a été libéré à l'occasion d'un échange d'espions en 2010 (en) de quatre citoyens russe travaillant pour l'Ouest contre 10 illégaux russe arrêté aux États-Unis le 9 juillet 2010. La firme américaine spécialisée dans les renseignements Stratfor affirma que Zaporojski avait été l'un des agents doubles ayant donné des informations aux Américains permettant la capture de Robert Hanssen ainsi que celle d'Aldrich Ames, deux des agents doubles présentés comme les espions les plus importants arrêtés par les États-Unis dans les années 1990 et 2000.

Hanssen Robert

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Robert Philip Hanssen, né le 18 avril 1944 à Chicago aux États-Unis, était un agent double américain du FBI, condamné en 2002 à la prison à vie pour espionnage au profit de l'URSS et de la Russie.

Hanssen Robert

Né dans une famille d'origine danoise polonaise et allemande, son père, officier de police à Chicago, exerce de la violence psychologique pendant son enfance. Diplômé d'un baccalauréat universitaire en chimie en 1966 puis d'un MBA en comptabilité et en système d'information en 1971, il travaille dans une entreprise de comptabilité avant de rejoindre la Chicago Police Department où il se spécialise dans l'enquête des affaires internes et la juricomptabilité. Il devient le 12 janvier 1976 agent du FBI où il rejoint rapidement les services du contre-espionnage grâce à ses talents d'informaticien hors pair. Il est dès cette époque surnommé le « croque-mort » à cause de son teint cireux, de sa tenue quotidienne en complet noir et son absence de sourire.

En 1989, Hanssen compromet l'enquête du FBI (en la révélant au KGB) sur Felix Bloch (en), diplomate américain en poste à Berlin et, entre 1981 et 1987, à Vienne où il est directeur du secteur économique de l'ambassade puis premier secrétaire de l'ambassade dirigée alors par Ronald Lauder. L'affaire Felix Bloch est révélée par la chaîne ABC en juillet 1989 lors d'une reconstitution trompeuse, ce qui contraint Bloch à démissionner de son poste au Département d'État en 1990 au prétexte qu'il représente un risque pour la sécurité nationale, sans qu'il soit pour autant poursuivi.

Arrêté le 18 février 2001 à Foxstone Park, près de son domicile à Vienna, en Virginie, il a été inculpé de vente de secrets à Moscou contre 1,4 million de dollars en liquide et des diamants sur une période de 15 ans. Sa trahison a été décrite à l'époque par le département américain de la Justice « potentiellement le pire des désastres de l'histoire américaine du renseignement ». Le 10 mai 2002, en échange de sa coopération avec les autorités américaines (donnant notamment le nom de trois officiers du KGB en poste aux États-Unis), il évita la peine de mort et fut condamné à la prison à vie. Hanssen purge actuellement sa peine dans le pénitencier fédéral de très haute sécurité d'ADX Florence à Florence dans le Colorado. Hanssen passe 23 heures par jour absolument seul, à l'écart des autres détenus.

À l'occasion d'un échange d'espions en 2010, la firme américaine spécialisée dans les renseignements Stratfor rapporta qu'une rumeur disait que l'un d'entre eux, Alexandre Zaporojsky, avait donné des informations aux Américains ayant contribué à l'arrestation d'Aldrich Ames et Robert Hanssen. Hanssen épouse en 1968 une femme dévote, Bernadette « Bonnie » Wauck, avec qui il fonde une famille nombreuse. Luthérien, il se convertit à la religion catholique de sa femme, dont il devient un pratiquant fervent. Il est par ailleurs, selon certains, un membre surnuméraire de l'Opus Dei.

Ames Aldrich

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Aldrich Hazen Ames est un citoyen américain né le 16 juin 1941 à River Falls dans le Wisconsin. Officier de la CIA depuis 1962, il est devenu entre 1985 et 1994, date de son arrestation par le FBI, un agent double pour le compte du KGB soviétique puis du Service des renseignements extérieurs de la Fédération de Russie (SVR). Le 22 février 1994, il fut condamné à perpétuité pour espionnage .

Ames AldrichAmes Aldrich

Aldrich Ames (surnommé "Rick" Ames), a très tôt ressenti le désir d'être un agent de la CIA. Son père, lui-même agent, alors en poste à Rangoon (Birmanie), lui a servi de modèle. Très jeune, il a commencé à se former au complexe de « la Ferme », où étaient formés les futurs agents de la centrale américaine. Et c'est là, raconte-t-il, « qu'on lui a raconté qu'il faisait partie d'un service d'élite, vital à la survie des États-Unis ... et que l'on était autorisé à mentir, tricher et tromper ». Entré en 1962 à la CIA, Aldrich Ames gravit lentement les échelons, d'abord à Langley au siège de la centrale puis à l'étranger en tant qu'officier traitant. De 1969 à 1972, Ames fut d'abord en poste en Turquie, se mariant avec Nancy Segebarth, elle aussi au service de la CIA. Il infiltra alors le Devrimci Gençlik (ou Dev-Genç) en recrutant le camarade de chambre de Deniz Gezmiş (pendu en 1972), et obtenant en échange de 75 $ le nom des membres du groupe. Il rentra ensuite au quartier général de la CIA où il fut affecté à la Division URSS-Europe de l'Est de la Direction des Opérations de la CIA.

À ce titre, il eut donc à s'intéresser, directement ou indirectement, à plusieurs informateurs soviétiques importants tels qu'Alexandre Ogorodnik, fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères recruté à Bogota (arrêté le 21 juin 1977 à Moscou par le KGB, Ogorodnik se suicida en avalant une capsule de poison) ou bien encore Arkady Chevtchenko, numéro 2 de la représentation soviétique à l'ONU, qui fit défection en 1978. Ames bénéficia alors d'une nouvelle promotion avec sa mutation à la station de la CIA à New York. Puis, de 1981 à 1983, il est envoyé à Mexico. À son retour, il est nommé chef de section à la division contre-espionnage pour le département Europe de l’Est-URSS, puis officier de la CIA à Rome à partir de 1986 jusqu'en 1989. Les promotions s'enchaînent : de chef de la section Europe de l’Ouest à la Division Union Soviétique/Europe de l’Est de la Direction des Opérations de la CIA à son retour de Rome, il devient chef de la section Tchécoslovaquie de décembre 1989 à août 1990. De septembre 1990 à août 1991, il est membre du groupe chargé de l'analyse concernant l'URSS au centre de contre-espionnage (Counterintelligence center) de la CIA, puis chef du groupe de travail sur le KGB de septembre à novembre 1991. À partir de décembre 1991 et jusqu'à son interpellation, Ames travaille au centre anti-drogue (Counter-narcotics Center) de la CIA.

Sa carrière d'agent double commence dès 1985. Avec plus d'attention, ses collègues auraient dû détecter certains signes avant-coureurs. Alors en poste à Mexico, Ames avait divorcé et fait la connaissance de Mme Rosario Casas, citoyenne colombienne devenue une informatrice rétribuée de la CIA. Il accumulait les dettes de jeu et buvait beaucoup trop. Toutefois, jamais aucune enquête de routine ne fut lancée. À Washington, Ames franchit le pas. En avril 1985, il prend contact avec les représentants du KGB camouflés parmi le personnel diplomatique en poste. En échange de 50 000 $, il leur fournit 3 noms d'agents doubles travaillant pour la CIA. Devant l'importance de leur recrue, le KGB lui fournira un contact (Sergueï Chuvakhin) spécialement chargé de récupérer les sacs contenant les documents et disquettes qu'Ames leur transmet. Dès lors, Ames dans ses différentes affectations ne cesse de transmettre à Moscou de nouvelles informations. Cette source sera tellement précieuse à leurs yeux que le KGB n'hésitera pas à lui verser, en liquide ou en diamants, la somme totale de 4,6 millions de dollars ainsi qu'un terrain au bord d'une rivière pour y faire construire plus tard une datcha !

Une nouvelle fois, la sécurité interne de la CIA ne détecte rien. Deux passages au détecteur de mensonge ne mettent pas à jour d'infraction aux règles. Et pourtant, les éléments à charge devenaient de plus en plus importants : son train de vie excédant largement son salaire annuel officiel de 60 000 dollars américains. En effet, on note parmi ses dépenses :

  • Une maison de 540 000 dollars à Arlington (Virginie), payée en espèces ;
  • Une voiture Jaguar d'une valeur de 60 000 dollars ;
  • Des factures mensuelles de communications téléphonique de plus de 6 000 dollars, comprenant de nombreux appels fait par son épouse, dont la famille habitait Bogota.
  • A ceux qui s'étonnaient du train de vie affiché et assumé par Ames, celui-ci répondait que sa femme avait fait un héritage en Colombie.

Il semble que Ames ne fut démasqué que grâce à la trahison d'un officier du SVR. Baptisé du nom de code « Avenger », cet officier informa la CIA en 1993 de la présence d'une taupe au sein de l'Agence et donna assez de détails pour orienter l'enquête sur Ames. Avenger aurait également orienté la CIA vers un autre officier russe, qui donna à la CIA le fichier du SVR sur une autre taupe, Robert Hanssen en novembre 2000. Le SVR connaîtrait l'identité d'Avenger et de l'autre agent russe, mais leurs noms n'ont pas été dévoilés publiquement. A l'occasion d'un échange d'espions en 2010, la firme américaine spécialisée dans les renseignements Stratfor (en) rapporta qu'une rumeur disait que l'un d'entre eux, Alexandre Zaporojsky, avait donné des informations aux Américains ayant contribué à l'arrestation d'Aldrich Ames et Robert Hanssen. Boite aux lettres de remplacement de celle utilisée par Aldrich Ames : Une barre horizontale à la craie au-dessus du logo USPS, pour signaler une rencontre souhaitée. La boîte originale a servi de pièce à conviction, depuis elle est exposée dans un musée. Aldrich Ames a révélé nombre d'opérations menées par la CIA ciblant l'URSS, permettant au KGB de démasquer nombre de citoyens soviétiques travaillant pour la CIA. Citons notamment :

  • en réalité Sacha Jomov, un haut responsable de la section américaine du contre-espionnage du KGB qui avait contacté la CIA en 1987. Ames fournira à ses officiers traitants du KGB des informations permettant de le démasquer. Il s'avérera ensuite que Jomov a été sciemment envoyé par le KGB pour intoxiquer la CIA.
  • Guennadi Smetanine, colonel du GRU, le service de renseignement militaire soviétique, qui avait contacté la CIA à Lisbonne en 1983. Il sera interpellé fin 1985, condamné à mort et exécuté.
  • Dmitri Polyakov, général du GRU qui avait été recruté par le FBI en 1961. Interpellé le 7 juillet 1986, condamné à mort et exécuté.
  • Sergey Fedorenko, diplomate, recruté en 1973 par la CIA à New York. Il s'enfuira en 1990 aux États-Unis.
  • Guennadi Varennik, colonel de la division des illégaux de la station du KGB à Bonn, qui avait contacté début 1985 un officier de la CIA. Arrêté fin 1985, condamné à mort et executé.
  • Alexandre Baranov, stagiaire au consulat soviétique de Surabaï, en Indonésie, rappelé en mars 1986 en URSS et interrogé par le KGB. Considérant qu’il n'a pas fourni à la CIA d'informations entraînant des dégâts pour la sécurité, il n'a pas été poursuivi à l'issue de son interrogatoire.
  • membre des services secrets bulgares qui contacta la station de la CIA à Rome quand Ames était en poste là-bas. Il n'a apparemment pas été arrêté.
  • Sergey Vorontsov, major du KGB pour Moscou et sa région, qui avait contacté la CIA à Moscou durant l'été 1984. Interpellé début 1986, condamné à mort et executé.
  • Valery Martinov, sous-colonel de la Division renseignement scientifique et technologique du KGB à Washington . Rappelé en URSS fin 1985, arrêté, condamné à mort et executé.
  • un scientifique soviétique qu'Ames a traité quand il était en poste à New York. Cette personne n'a pas fait l'objet de poursuites par le KGB pour des raisons inconnues.

On peut rajouter à cela l'arrestation en 1985 du scientifique Adolf Tolkachev qui sera exécuté en septembre 1986. Plus grave encore, il aurait dénoncé une des plus importantes taupes recrutées par le MI6 britannique, Oleg Gordievsky, résident de la station de Londres. Arrêté puis interrogé à Moscou, il parviendra à s'enfuir malgré tout. On peut y adjoindre les deux opérations suivantes :

  • GTTAW, la mise sur écoute des lignes téléphoniques d'un institut spécialisé dans les lasers et basé en banlieue de Moscou à Troïtsk.
  • GTABSORB, l'envoi depuis le Japon vers l'Allemagne de l'Ouest d'un conteneur contenant du matériel de haute technologie pour déterminer les installations nucléaires soviétiques, le conteneur transitant par le territoire de l'URSS.

Les remous de l'affaire Ames ont été nombreux. la CIA est publiquement humiliée. Elle a abrité en son sein une taupe de haut niveau et ne l'a jamais détectée. Les dégâts sont immenses. Pendant plusieurs années, elle restera aveugle en URSS et devra compter sur ses alliés pour obtenir des informations. Son directeur de l'époque, James Woolsey doit démissionner. Ames est le second agent double à être arrêté. Un autre cas, celui de l'agent Edward Lee Howard, a déjà provoqué des remous. Le pire sans doute est que la sécurité interne n'ayant rien détecté en dépit de nombreuses recherches, c'est le FBI qui, en reprenant toute l'enquête depuis le départ, récolte les lauriers et prend sa revanche sur sa rivale (victoire de courte durée car bientôt éclatera l'affaire Robert Hanssen).

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