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Le passager de la pluie

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Années 1970 dans le sud de la France Mélancolie Mau aide sa mère Juliette au bowling qu’elle gère. Son mari Tony qui travaille comme personnel navigant dans une compagnie aérienne est absent. Ce jour là il pleut. Et par extraordinaire un homme descend du bus qui vient de Marseille. L’homme suit Melly (Mélancolie) toute la journée. Le soir rentrée chez elle, l’homme surgit dans la maison et la viole. Lorsque Melly se réveille de son évanouissement, elle va pour téléphoner à la gendarmerie mais elle renonce. Quelques instants plus tard elle s’aperçoit que l’homme n’a pas quitté la maison. Il est caché dans la cave. Melly s’empare d’un fusil et abat son violeur. Puis elle met le corps dans la voiture et s’en débarrasse dans une crique inaccessible aux promeneurs…Deux jours plus tard après une cérémonie de mariage et pendant la fête à laquelle Melly et son mari étaient invités, Dobbs un mystérieux américain s’adresse à Melly lui réclamant le sac rouge que transportait l’homme qu’elle a tué…

Le passager de la pluie de René ClémentLe passager de la pluie de René Clément

Le passager de la pluie de René Clément

Fiche technique

  • Titre : Le Passager de la pluie
  • Réalisation : René Clément
  • Scénariste : Sébastien Japrisot
  • Photographie : Andréas Winding
  • Décors : Pierre Guffroy
  • Costumes : Rosine Delamare
  • Montage : Françoise Javet
  • Musique : Francis Lai
  • Production : Serge Silberman
  • Pays d'origine : France / Italie
  • Langue : français
  • Format : Couleur (Eastmancolor) - 35 mm - Mono
  • Tourné en France et en Italie
  • Interdit à sa sortie en salles aux -12 ans
  • Genre : Film dramatique, Film policier, Thriller
  • Durée : 120 minutes (France)
  • Dates de sortie : France : 21 janvier 1970, États-Unis : 24 mai 1970, Suisse : 19 août 1970, Finlande : 18 septembre 1970

Distribution

  • Marlène Jobert : Mélancolie Mau
  • Charles Bronson (VF : John Berry) : Harry Dobbs
  • Annie Cordy : Juliette
  • Jill Ireland : Nicole
  • Ellen Bahl : Madeleine Legauff
  • Steve Eckhardt : Officier américain
  • Jean Gaven : Inspecteur Toussaint
  • Marika Green : Hôtesse de Tania
  • Corinne Marchand : Tania
  • Marc Mazza : Le passager McGuffin
  • Marcel Pérès : Patron de la station
  • Jean Piat : M. Armand
  • Gabriele Tinti : Tony Mau

Le convoi sauvage

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Le Convoi sauvage (titre original : Man in the wilderness) est un film américain réalisé par Richard C. Sarafian, sorti en 1971. En 1820, un trappeur, laissé pour mort après avoir été blessé par un grizzly, tente de survivre dans une nature hostile avec une seule idée en tête : se venger de ses ex-compagnons, menés par un capitaine visionnaire dont le navire est traîné par 22 mules à travers un territoire indien…

Le convoi sauvage de Richard C. SarafianLe convoi sauvage de Richard C. Sarafian

Le convoi sauvage de Richard C. Sarafian

Fiche technique

  • Titre original : Man in the wilderness
  • Réalisation : Richard C. Sarafian
  • Scénario : Jack DeWitt d'après une histoire de Jack DeWitt
  • Directeur de la photographie : Gerry Fisher
  • Montage : Geoffrey Foot
  • Musique : Johnny Harris
  • Costumes : Dennis Lynton Clark
  • Production : Sandy Howard
  • Genre : Western, Aventure
  • Pays : Drapeau des États-Unis États-Unis
  • Durée : 104 minutes (1 h 44)
  • Date de sortie : États-Unis : 24 novembre 1971 (New York), France : 30 mars 1972

Distribution

  • Richard Harris (VF : William Sabatier) : Zachary Bass
  • John Huston (VF : Serge Nadaud) : Capitaine Henry
  • Henry Wilcoxon : le chef indien
  • Percy Herbert : Fogarty
  • Dennis Waterman : Lowrie
  • Prunella Ransome (VF : Brigitte Morisan) : Grace
  • Sheila Raynor : la mère de Grace
  • Norman Rossington (VF : Serge Sauvion) : Ferris
  • James Doohan : Benoit
  • Bryan Marshall : Potts
  • Ben Carruthers : Longbow
  • Robert Russell : Smith
  • John Bindon : Coulter
  • Bruce M. Fischer : Wiser
  • Dean Selmier : Russell

A Paris, «l'ami» John Kerry a tenté de faire oublier le couac américain

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DIPLOMATIE Le secrétaire d'Etat a rencontré François Hollande, vendredi... 

Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a été reçu à Paris par François Hollande, le 16 janvier 2015

Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a été reçu à Paris par François Hollande, le 16 janvier 2015

Une longue étreinte un peu maladroite avec le président français, des mots simples de compassion et un périple sur les lieux des attentats à Paris: l'Américain John Kerry a multiplié vendredi hommages et gestes de solidarité avec la France endeuillée par de sanglantes attaques la semaine dernière.

Avec cette visite, assez peu protocolaire et empreinte d'émotion, le secrétaire d'Etat américain a tout fait pour faire oublier la sous-représentation de son pays à la marche historique dimanche à Paris contre le terrorisme.

«Big hug»

«Nous partageons la douleur du peuple français», a résumé Kerry, francophile et francophone, en rencontrant tôt le président François Hollande. «Je voulais être ici avec tout Paris, toute la France», a-t-il dit plus tard, lors d'une cérémonie à la mairie de Paris.

L'image de John Kerry et de François Hollande partageant un "big hug" (grosse accolade en anglais) au pied du perron de l'Elysée répond, cinq jours plus tard, à celle, non moins stupéfiante, de dizaines de dirigeants internationaux manifestant à Paris contre le terrorisme.

L'absence d'un haut responsable américain à cette marche historique - Washington n'était représenté que par son ambassadrice Jane Hartley - a provoqué une polémique outre-Atlantique, la Maison Blanche devant même faire son mea culpa en reconnaissant une erreur d'appréciation.

«C'était très bien», selon Fabius

La France, elle, n'en a pas pris ombrage. Mais «c'était bien que (John Kerry) soit là (aujourd'hui). C'était très bien», s'est félicité vendredi son homologue français Laurent Fabius, en affirmant que Kerry s'était excusé de ne pas avoir été présent à la marche de dimanche, ce que l'intéressé a démenti.

Tout ça s'est terminé en chanson lors d'une réception à la mairie de Paris, en compagnie d'Anne Hidalgo. Le chanteur américain James Taylor a interprété son tube You Have a friend, «Tu as un ami». Subtile.

Attentat de "Charlie Hebdo" : une nouvelle provocation signée Jean-Marie Le Pen

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Dans un entretien paru dans un journal russe, le président d'honneur du FN assure que l'attentat qui a frappé le journal "porte la signature de services secrets". 

"Les autorités françaises ont permis à ces crimes de se produire", lance Jean-Marie Le Pen. Pour le PS, ces propos sont insultants pour la Nation et les Français

"Les autorités françaises ont permis à ces crimes de se produire", lance Jean-Marie Le Pen. Pour le PS, ces propos sont insultants pour la Nation et les Français

Une provocation de plus. Dimanche, nous nous demandions quand Jean-Marie Le Pen allait arrêter ses fanfaronnades polémiques... Pas tout de suite, a priori ! Le président d'honneur du FN réussit même à faire de pire en pire. 

Il avait d'abord appelé à voter pour sa fille en pleine prises d'otages vendredi dernier. Il avait ensuite lancé fièrement "Je ne suis pas Charlie" samedi. Puis, il avait annoncé, sans vergogne, sa candidature aux élections régionales en pleine journée d'hommage aux victimes des attentats et qualifié de "charlots" les personnes qui manifestaient dimanche. 

Mais Jean-Marie Le Pen innove, vendredi 16 janvier, en se faisant le défenseur de la théorie du complot à propos des attentats ! Il estime ainsi, dans un entretien paru dans le journal russe "Komsomolskaïa Pravda", que l'attentat qui a frappé l'hebdomadaire satirique "Charlie Hebdo" "porte la signature de services secrets".

Pour appuyer sa "thèse", le président d'honneur du parti reprend l'un des arguments les plus ressassés des conspirationnistes : "Ces passeports oubliés des frères Kouachi me font penser à l'avion en feu du 11 septembre 2001 et du passeport appartenant au terroriste retrouvé intact comme par magie", lance Jean-Marie Le Pen, selon le quotidien russe, en référence à la carte d'identité d'un des frères Kouachi, retrouvée dans leur voiture.

On nous dit désormais que les terroristes sont des idiots et c'est pour cela qu'ils ont soi-disant laissé leurs papiers dans la voiture."

"La fusillade chez Charlie Hebdo porte la signature d'une opération de services secrets, mais nous n'en avons pas la preuve", lâche alors Jean-Marie Le Pen. "Je ne pense pas que les organisateurs de ces crimes soient les autorités françaises, mais ils ont permis à ces crimes de se produire. Ce ne sont que des suppositions."

"Je ne valide pas les retraductions"

Tollé dans les rangs de la majorité. Les déclarations de Jean-Marie Le Pen ont fait réagir le Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis qui a dénoncé "une provocation dérisoire qui porte atteinte à l'honneur de la France". 

Même réaction outrée du côté du président du groupe PS à l'Assemblée Bruno Le Roux, qui a fustigé "une insulte à la Nation et aux Français".
En proférant des théories conspirationnistes grotesques, en amnistiant les terroristes djihadistes de leur responsabilité, Monsieur Le Pen commet le scandale de trop. L'indignation ne suffit plus. Nous exigeons que le Front national s'excuse de cette indignité devant les Français et en tire toutes les conséquences."

Rien de tel pour le moment. Juste un communiqué de Jean-Marie Le Pen, contestant "les retraductions" de son interview : "Je ne valide pas les retraductions en français d'interviews déjà traduites du français en russe." Pas franchement un démenti catégorique sur le fond...

Hartley Jane D.

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Jane D. Hartley, née en 1950, est une femme d'affaires et diplomate américaine. Elle est ambassadrice des États-Unis en France (prenant officiellement ses fonctions le 31 octobre 2014).

Hartley Jane D. Hartley Jane D.

Earnest Josh

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Josh Earnest, né le 10 mars 1977, est le porte-parole de la Maison-Blanche depuis le 20 juin 2014. Il succède à Jay Carney.

Earnest JoshEarnest Josh

Fils de Jeanne et Don Earnest, Josh Earnest est né dans la ville de Kansas City, dans l'État du Missouri le 10 mars 1977. Il a suivi sa scolarité à l'école privée mixte The Barstow School . Il a étudié à l'université Rice d'où il sort diplômé en 1997 en science politique.

Carney Jay

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James "Jay" Carney (né le 22 mai 1965) est le 29e porte-parole de la Maison Blanche1. Il est la deuxième personne à occuper ce poste pendant la présidence Obama, il remplace Robert Gibbs.

Carney JayCarney Jay

Le 30 mai 2014, après la conférence de presse quotidienne, le président Obama vient annoncer la démission de Carney. Il est remplacé en juin 2014 par son adjoint, Josh Earnest.

Gibbs Robert

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Robert L. Gibbs (né le 29 mars 1971) fut le porte-parole de la Maison Blanche du début de la présidence Obama, en janvier 2009, jusqu'en février 2011.

Gibbs RobertGibbs Robert

Robert Gibbs est un consultant politique américain. Il fut le directeur de communication du sénateur Barack Obama puis de la campagne présidentielle de celui-ci. Gibbs, qui travaille avec Obama depuis 2004, avait été auparavant le secrétaire de presse de John Kerry lors de sa campagne présidentielle de 2004 et était spécialisé dans les campagnes sénatoriales : directeur de la communication du Comité de campagne sénatoriale démocrate et pour quatre campagnes de sénateurs démocrates, dont celle de Barack Obama dans l'Illinois en 2004 et de Fritz Hollings en 1998. 

Gibbs fut aussi le secrétaire de presse du Représentant Bob Etheridge. Il fut critiqué en 2007 pour ses relations avec le groupe 527, un groupe politique qui avait lancé une campagne de publicité négative contre le candidat démocrate à la présidentielle Howard Dean durant la campagne de 2004. Le 22 novembre 2008, Gibbs fut annoncé comme étant le porte-parole de la future administration Obama. Le 5 janvier 2011, il déclare sur CNN qu'il quittera son poste de porte-parole de la Maison-Blanche lors du prochain remaniement.


Hidalgo Anne

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Anne Hidalgo, née le 19 juin 1959 à San Fernando en Espagne, est une femme politique française. Elle est membre du Parti socialiste depuis 1994.

Hidalgo AnneHidalgo Anne

Ancienne secrétaire nationale du parti à la culture et aux médias, après avoir été chargée de la formation professionnelle et première adjointe au maire de Paris, Bertrand Delanoë depuis mars 2001, sa liste remporte l'élection municipale de mars 2014 et elle devient, le 5 avril 2014, la première femme maire de Paris. Fille de répu­bli­cains espa­gnols, Ana Hidalgo, née le 19 juin 1959 près de Cadix, en Anda­lou­sie, arrive en France avec sa famille en 1961. Ni elle ni ses parents, Anto­nio et Maria, ni sa grande sœur, Marie, ne parlent alors français. Elle gran­dit dans un quar­tier popu­laire de Lyon. En 1973 toute la famille obtient la natio­na­lité française et Ana devient Anne. Elle rêve de deve­nir danseuse étoile ou jour­na­liste mais elle choi­sit fina­le­ment d’étu­dier le droit.

Après une maîtrise de sciences sociales du travail et un DEA de droit social et syndi­cal cette travailleuse achar­née fait partie, en 1982, des rares femmes reçues au concours natio­nal de l’ins­pec­tion du travail. Elle obtient, en 1984, son premier poste d’ins­pec­trice du travail à Chevilly-Larue (Val-de-Marne), elle est la plus jeune (23 ans) à exer­cer cette fonc­tion. A cette époque, déjà, elle loge dans le 15e arron­dis­se­ment de Paris. Sept ans plus tard elle est nommée direc­trice de l'Insti­tut natio­nal du travail. Elle intègre ensuite la délé­ga­tion à la forma­tion profes­sion­nelle au minis­tère du Travail. Après un bref passage à Compa­gnie géné­rale des eaux en 1996, Anne Hidalgo, entrée au PS en 1994, fait ses premiers pas en poli­tique en 1997 auprès de Martine Aubry, comme conseillère au minis­tère de l'emploi.

C’est là qu’elle rencontre Jean-Marc Germain, égale­ment conseiller au cabi­net de la ministre. Elle est alors divor­cée et maman de deux enfants (Mathieu, né en 1986, et Elsa, en 1988). Brillant poly­tech­ni­cien, bon pianiste, cordon bleu et très brico­leur, Jean-Marc Germain possède de nombreux talents qui séduisent la conseillère minis­té­rielle. Ils ont ensemble un fils, Arthur, né en 2002. Leur mariage a été célé­bré en 2004 par le maire de Paris Bertrand Dela­noë.

Apres deux autres passages dans des cabi­nets minis­té­riels, elle se lance comme candi­date aux élec­tions des muni­ci­pales de 2001 dans 15e arron­dis­se­ment de Paris, bastion de la droite pari­sienne.Anne Hidalgo est battue au second tour mais gagne un siège au Conseil de Paris. Elu maire, Bertrand Dela­noë en fait aussi­tôt sa première adjointe. En 2004, elle devient égale­ment conseillère régio­nale d'Ile-de-France, et sera réélue à cette fonc­tion en 2010.

Toujours déter­mi­née à conqué­rir le 15e arron­dis­se­ment elle se repré­sente aux élec­tions muni­ci­pales de 2008. Elle améliore large­ment son score de 2001 mais échoue malgré tout. Elle conserve néan­moins son siège au Conseil de Paris et sa place de première adjointe. En septembre 2012, elle annonce sa déci­sion de briguer la succes­sion de Bertrand Dela­noë aux muni­ci­pales de mars 2014 à Paris. Elle remporte la victoire face à Natha­lie Kosciusko-Mori­zet le 30 mars 2014, et devient ainsi la première femme Maire de Paris.

Bertrand Yves

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Yves Bertrand, né le 25 janvier 1944 à Grasse et mort le 3 juin 2013 à Paris, est un haut fonctionnaire français. Il a dirigé les Renseignements Généraux de 1992 à 2004. 

Bertrand YvesBertrand Yves

Après des études de droit et un DES de science politique, il intègre l'école des commissaires de police. Rapidement, il rejoint les renseignements généraux (RG) où il effectue une brillante carrière de 1970 à 2004. Chef de service à Montmorency, puis à Lorient, il est rapidement nommé chef de section, directeur des ressources humaines, directeur adjoint et enfin directeur central des RG de 1992 à 2003. Il collabore étroitement aux enquêtes menant à l'arrestation des membres d'Action directe, de Khaled Kelkal et de l'assassin du préfet Claude Érignac. Il intègre ensuite l'Inspection générale de l'administration au mois de janvier 2004. Yves Bertrand et sa collaboratrice directe, le commissaire Brigitte Henri, ont fait l'objet d'une tentative complexe de déstabilisation à partir de 1995 dans le cadre d'affaires liées au financement occulte du RPR. Un ou plusieurs « corbeaux » firent parvenir à des juges d'instruction, en particulier le juge Éric Halphen, des notes blanches volées à la DCRG et divers « tuyaux » pour orienter leurs recherches. Ces documents mirent en évidence l'absence de transmission à la justice par les RG, d'informations compromettantes pour le pouvoir. Début 2006, Yves Bertrand a été suspecté d'avoir fourni de faux listings dans l'affaire Clearstream 2, ce dont il se défend. Le 16 janvier 2008, son domicile et son bureau sont perquisitionnés dans le cadre de l'affaire Clearstream. Cependant, rien en relation avec cette affaire n'a été découvert par les juges d'Huy et Pons chargés de l'enquête.

Dans son livre d'entretiens avec le journaliste Frédéric Ploquin, Yves Bertrand, ce que je n'ai pas dit dans mes carnets..., Yves Bertrand dément avoir joué le moindre rôle dans cette affaire. Il fait en revanche part de sa conviction que Nicolas Sarkozy « a été informé de cette affaire plus tôt qu'on ne le dit ». Lors de la perquisition effectuée au domicile d'Yves Bertrand, les juges chargés de l'affaire Clearstream 2, Henri Pons et Jean-Marie d'Huy, ont saisi une vingtaine de carnets de travail servant d'agenda à l'ancien directeur, datés jusqu'en 2003. Bien qu'ils soient personnels et qu'ils n'apportent aucun élément utile à l'enquête ils sont saisis et placés sous scellés, les informations qu'ils contenaient ont été divulguées dans l'hebdomadaire Le Point du 9 octobre 2008.

Mis en cause, le président Nicolas Sarkozy et l'ex-ministre et candidat à la présidentielle (en 2002) Charles Pasqua ont riposté par des dépôts de plainte. Les deux, ainsi que l'ex-premier ministre socialiste Lionel Jospin ont durement critiqué l'ex-directeur des RG. Yves Bertrand est soupçonné d’avoir constitué un « cabinet noir » au profit de Jacques Chirac et de Dominique de Villepin, sous le contrôle du « cerveau » Philippe Massoni, et dont Yves Bertrand serait l’exécutant. Dans un livre d'entretiens avec le journaliste Frédéric Ploquin, paru fin septembre 2009, et dont les bonnes feuilles ont été publiées par l'hebdomadaire Marianne, Yves Bertrand livre de nouvelles révélations sur le travail qu'il a mené à la tête des Renseignements Généraux, ainsi que sur la vie privée et le financement occulte de personnalités politiques. Il justifie son intérêt pour les « poubelles de la République » par le fait que sa mission lui imposait d'être informé des travers privés des personnalités politiques afin d'anticiper les conséquences d'un éventuel déballage sur la place publique. Il observe toutefois que les intéressés craignaient davantage les informations qu'il détenait sur les circuits de financement occulte des partis politiques et autres campagnes électorales.

Enfin, il dément avoir alimenté les médias dans le but de discréditer certains hommes politiques. Il rejette ainsi les accusations portés à son encontre dans l'Affaire Clearstream 2 (voir plus haut), les manipulations de Charles Pasqua, la révélation du passé trotskyste de Lionel Jospin, ou encore de participation à un prétendu « cabinet noir » au service de Jacques Chirac et de Dominique de Villepin. En octobre 2009, dans son livre Les carnets noirs de la République, un ancien commissaire des Renseignements généraux, Patrick Rougelet, dément partiellement ces assertions d'Yves Bertrand, en déclarant que ce dernier a bel et bien œuvré contre Lionel Jospin, notamment en instrumentalisant et en amplifiant des calomnies relatives au train de vie et à la maison sur l'île de Ré de l'ancien Premier ministre socialiste, et en essayant en vain de manipuler des journalistes, tels que Nicolas Beau du Canard enchaîné, pour les convaincre que l'accident AZF de Toulouse en 2001 est un attentat islamiste illustrant l'incapacité de Lionel Jospin à lutter contre le terrorisme et l'insécurité. Enfin, toujours selon Patrick Rougelet, Yves Bertrand aurait, à dessein, collecté en 2003 des ragots sur Cécilia Sarkozy.

Montebourg Arnaud

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Arnaud Montebourg, né le 30 octobre 1962 à Clamecy (Nièvre), est un homme politique français, membre du Parti socialiste. Il est député à l'Assemblée nationale, élu dans la sixième circonscription de Saône-et-Loire, depuis 1997. Il est également président du conseil général de Saône-et-Loire depuis le 20 mars 2008 et, depuis le Congrès de Reims, Secrétaire national du Parti socialiste à la Rénovation. Il est nommé le 16 mai 2012 ministre du Redressement productif dans le Gouvernement Jean-Marc Ayrault.

 

Montebourg Arnaud Montebourg Arnaud

Arnaud Montebourg est le fils de Michel Montebourg, fonctionnaire des Impôts, et de Leïla Ould Cadi, universitaire, professeur d'espagnol et essayiste issue, par son père, Khermiche Ould Cadi, d'une famille de walis de l'Algérie française et d'une mère normande . Il a épousé le 31 mai 1997, la veille du second tour des élections législatives qui le virent devenir député, en l'abbaye cistercienne de Valmagne, Hortense de Labriffe, née en 1968, fille du comte Antoine de Labriffe et d'Anne de Lacretelle et petite-fille par son père du comte Pierre de Labriffe – propriétaire du Château de Gambais, dans les Yvelines – et par sa mère de l'académicien Jacques de Lacretelle (1888-1985). Elle a été collaboratrice d'Édouard Balladur et de Philippe Douste-Blazy. Elle est aujourd'hui déléguée générale de l'API (Association des producteurs indépendants du cinéma français) et secrétaire générale d'Uniciné (Union des Cinémas - France). Il en divorce en 2010. Ils ont deux enfants, Paul né en 2000 et Adèle née en 2002.

Début 2010, la presse people révèle sa relation avec la journaliste Audrey Pulvar, présentatrice sur la chaîne d'information en continu i>Télé. Originaire de Fixin (Côte-d'Or), Arnaud Montebourg étudie au collège Marcelle Pardé à Dijon, puis au lycée Stéphen-Liégeard à Brochon (Côte-d'Or) avant d'étudier le droit en 1980 à l'Université de Dijon. C'est à cette époque qu'il milite au sein de l'Union nationale des étudiants de France et adhère au Parti socialiste. Il poursuit ses études à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne où il obtient sa licence de droit, puis entre à l'Institut d'études politiques de Paris ; il y tente le concours de l'ENA, auquel il échoue. Un peu avant son service national, il adhère au club fabiusien « Espace 89 », animé par Thierry Mandon. Arnaud Montebourg fait son service militaire au sein de la classe 85/12 du 120e régiment du train à Fontainebleau, de décembre 1985 à décembre 1986. Ce régiment était réputé pour être un vivier de recrutement pour le ministère en main-d'œuvre diplômée et gratuite. En effet au bout de deux mois, Montebourg est affecté à un standard téléphonique du XIXe arrondissement de Paris puis est employé dans un ministère pour rédiger les discours de remise de médailles et autres cérémonies d'un ministre. Il commence sa carrière professionnelle comme avocat à la Cour d'appel de Paris (en 1990). En 1993 il devient Premier secrétaire de la Conférence du stage des avocats de Paris. Il a plaidé dans plusieurs affaires qui ont marqué l'opinion publique :

  • en 1992, il plaide dans l'affaire du Carrefour du développement
  • en 1995, commis d'office il défend Christian Didier
  • en 1995, il assure la défense de Christine Villemin
  • en 1995, il assiste l'Association de défense des contribuables parisiens
  • en 1996, il défend l'Association de défense des contribuables du Doubs
  • en 1996, il défend l'affaire des "paumés de Marrakech"

Le 1er juin 1997, il est élu député de Saône-et-Loire pour le groupe socialiste. Avec Vincent Peillon, il anime la mission parlementaire d'information sur le blanchiment en Europe. Farouche opposant à l'immunité du Président de la République (en particulier vis-à-vis des affaires de malversation, affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, financement occulte du RPR, affaire des marchés publics d'Île-de-France, affaire des HLM de Paris, etc.), il propose en 2001 une résolution du Parlement tendant au renvoi de Jacques Chirac, Président de la République, devant la commission d'instruction de la Haute Cour de Justice, commission qui ne sera pas formée, entre autres après le refus du premier ministre d'alors, Lionel Jospin. Il a été rapporteur de la Commission d'enquête sur les Tribunaux de commerce présidée par François Colcombet, député de l'Allier et rapporteur de la mission anti-blanchiment de l'Assemblée nationale qui enquêta contre les paradis fiscaux en Europe présidée par Vincent Peillon.

Réélu député en 2002, il a été vice-Président de la Commission des lois pendant 5 ans. Le 12 mai 2009, il est l'un des 6 députés membres du groupe PS qui choisissent de s'abstenir lors du vote solennel du projet de Loi Hadopi à l'assemblée nationale. Depuis quelques années, il milite pour la rédaction d'une nouvelle constitution au sein de l'association Convention pour la sixième République (C6R), qu'il a fondée officiellement le 2 mai 2001, avec notamment l'éditeur et politiste Guy Birenbaum. Dans cette constitution, les pouvoirs du Président de la République seraient limités à des pouvoirs d'arbitrage, les pouvoirs de décision revenant à un Premier ministre mieux contrôlé par un Parlement aux pouvoirs renforcés. Dans cette idée, il a célébré en août 2004 à Jarnac le quarantième anniversaire de la parution du livre de François Mitterrand Le Coup d'État permanent. Il a publié, en septembre 2005, en collaboration avec le professeur de science politique Bastien François, La Constitution de la Sixième République, réconcilier les Français avec la démocratie. Pendant la campagne du référendum sur le « projet de traité établissant une Constitution pour l'Europe » (2004-2005), pourtant partisan du « non », il ne prendra pas part à la campagne comme la plupart des autres dirigeants socialistes tenants de cette position (Laurent Fabius, Henri Emmanuelli), se soumettant au résultat du référendum interne du parti socialiste.

Partisan de l'entrée de la Turquie à l'Union européenne, il a exprimé le souhait de voir la Turquie intégrer l'Union européenne sous condition de respecter les critères de Copenhague lors d'un entretien paru dans le quotidien Le Parisien daté du 10 avril 2004. Il en est de même pour certains pays des Balkans comme la Bosnie-Herzégovine ou l'Albanie. En 2002 et 2003, il co-fonde avec Vincent Peillon, julien dray et Benoît Hamon le courant Nouveau Parti socialiste qui recueillera 17% voix au Congrès de Dijon du Parti socialiste. À l'occasion de ce congrès, il est élu premier secrétaire fédéral de la fédération PS de Saône-et-Loire. Lors du Congrès du Parti socialiste au Mans le 20 novembre 2005, il refuse la synthèse générale car selon lui, elle était effectuée à vil prix, et qu'en outre elle ne comporte pas l'idée de VIe République qui lui est chère. En désaccord sur le fond avec ses anciens camarades du NPS, notamment Vincent Peillon et Henri Emmanuelli, il décide de quitter le mouvement du NPS. Le samedi 10 décembre 2005 à Paris, Arnaud Montebourg et ses amis qui se sont séparés du Nouveau Parti socialiste (NPS), ont créé au cours d'une réunion en présence de quelque deux cents personnes, dont près d'une centaine de correspondants du nouveau mouvement, un courant d'idées au sein du PS nommé Rénover maintenant.

Fin février 2006, il est la seule personnalité du Parti socialiste avec Laurent Fabius à réclamer clairement l'exclusion de Georges Frêche après les propos de ce dernier qualifiant des harkis de « sous-hommes ». De plus, il relie les dérives de M. Frêche à ce qu'il considère comme les effets pervers de la Ve République (aucun contre-pouvoir, barons locaux depuis des décennies). Électron libre au sein des majorités internes successives du Parti socialiste, il rejoint néanmoins la motion majoritaire à chaque congrès jusqu'en 2002. S'étant abstenu lors de l'adoption en bureau national du projet des socialistes pour 2007, il renonce le 13 juillet 2006 à présenter sa candidature à l'investiture socialiste pour la candidature à l'élection présidentielle de 2007, faute d'obtenir les trente signatures nécessaires de membres du conseil national du PS. Pour le Congrès de Reims en Novembre 2008, il fait contribution commune avec Pierre Moscovici et Jean Christophe Cambadélis sur la base du refus de la présidentialisation du parti et fusionne son courant Rénover maintenant avec Socialisme et démocratie. Lors du dépôt des Motions le 23 septembre, il apporte son soutien à Martine Aubry au côté de Jean-Christophe Cambadélis, pendant que Pierre Moscovici choisit de soutenir la motion de de Bertrand Delanoë.

 

Audrey Pulvar et Arnaud Montebourg, le 2 septembre 2011

Audrey Pulvar et Arnaud Montebourg, le 2 septembre 2011

Le 24 juillet 2006, il apporte officiellement son soutien à la candidature de Ségolène Royal à l'investiture du Parti socialiste pour la présidentielle de 2007. Le 2 janvier 2007, Arnaud Montebourg fait paraître dans le journal Libération un article sur l'installation de Johnny Hallyday à Gstaad et, plus largement, sur le statut supposé de paradis fiscal de la Suisse et certains pays de l'Union européenne, avec l'approbation de Ségolène Royal. Le porte-parole de la candidate se refuse ensuite à tout commentaire à la presse suisse (notamment La Liberté), mais donne une interview en podcast sur Betapolitique, où il réaffirme sa position et la radicalise. L'attaque génère une forte émotion en Suisse et dans les pays incriminés, notamment au Luxembourg qui, par le biais de Luc Frieden, réaffirme sa politique bancaire et sa solidarité avec la Suisse. Le 4 janvier 2007, Micheline Calmy-Rey, Présidente de la Confédération Helvétique, rappelle l'apport de la Suisse à la France et exige qu'on fasse preuve de respect pour sa souveraineté et son mode de taxation des résidents. L'affaire est certes comprise dans son contexte électoral, mais prend une résonance particulière si elle est mise en perspective avec les débats intervenant entre la Suisse et l'Union européenne au sujet des accords bilatéraux (fiscalité).

Porte-parole de Ségolène Royal, il présente sa démission le 18 janvier 2007 après avoir lancé une plaisanterie sur François Hollande ("Ségolène Royal n'a qu'un seul défaut. C'est son compagnon") mal perçue par Ségolène Royal. Royal préfère le suspendre symboliquement de sa fonction pendant un mois. En difficulté à l'issue du premier tour le 10 juin, ne rassemblant que 41,3 % des voix contre 44 % pour l'ancien agent de la DGSE Arnaud Danjean, il est réélu avec 50,37 % des suffrages le 17 juin. Lors d'une campagne mouvementée, il qualifie son adversaire de « barbouze en goguette » pendant un meeting à Saint-Rémy en présence de Ségolène Royal . Le soir de sa réélection, il fait cette déclaration : « Rien ne sera plus jamais comme avant au parti socialiste ! Fini le temps des éléphants révolus et place aux jeunes lions ! » . Il confirme ainsi sa volonté d'apparaitre comme leader du pôle des rénovateurs du Parti socialiste, et réussit à gagner son troisième mandat dans une circonscription plutôt portée à droite avant sa première élection et qui a voté majoritairement (53 %) pour Nicolas Sarkozy aux élections présidentielles.

Le 27 juin 2007, il est nommé par Jean-Marc Ayrault premier vice-président du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche (SRC) de l'Assemblée Nationale, chargé de la commission "prospective", directement chargé de répondre à Éric Besson, secrétaire d'État en charge de cette question. En juillet 2008, il est de nouveau candidat au poste de président de groupe. Farouche opposant au projet de réforme de la carte judiciaire, il met en difficulté le garde des sceaux Rachida Dati lors des séances de questions au gouvernement de l'assemblée nationale, allant même jusqu'à la qualifier d'« aussi stupide que sa réforme » et « d'incompétente ». Virulent, il accuse Bernard Kouchner de ne jouer qu'un « tout petit rôle de figurant ». Le 14 février 2008, il signe, avec seize autres personnalités politiques de tous bords, l'« Appel du 14 février » pour une vigilance républicaine lancé par l'hebdomadaire Marianne. Farouche partisan, et praticien pendant 11 ans, du mandat unique, il décide fin 2007, après avoir consulté sur son blog ses administrés, de se présenter à l'élection cantonale de 2008 dans le canton de Montret, et ainsi de céder à la pratique du cumul des fonctions de député et de conseiller général.

Il est élu le 9 mars 2008 au premier tour, avec 54,59% de suffrages exprimés puis président du conseil général de Saône-et-Loire. Le 19 novembre 2010, il déclare être candidat aux primaires socialistes pour l'investiture à l'élection présidentielle de 2012. Le 20 novembre 2010, dans son fief électoral de Frangy-en-Bresse, en Saône-et-Loire, il déclare être candidat aux primaires socialistes pour l'investiture à l'élection présidentielle de 2012. Arnaud Montebourg a esquissé son programme dans son livre Des Idées et des Rêves. Il plaide notamment pour un « capitalisme coopératif », un système productif dans lequel la distinction entre capitalistes et travailleurs serait estompée. Les travailleurs seraient possesseurs des moyens de production. Il est aussi l'un des premiers hommes politiques de son rang à préconiser la libération généralisée des données publiques (Open Data), afin de dynamiser la création d'applications d'intérêt économique, citoyen et pour la vie quotidienne en s'inspirant de l'Open Government Initiative lancée par le président des États-Unis, Barack Obama, dès le premier jour de sa présidence (20 janvier 2009).

Au printemps 2011, il publie un essai Votez pour la démondialisation !, qui développe ses propositions portant sur la démondialisation, à partir notamment des travaux du sociologue et député philippin Walden Bello. Autour de 17 propositions, Arnaud Montebourg, après avoir présenté les effets néfastes de la mondialisation et de ses causes, appelle à une conversion écologique et sociale du système productif et à une révolution industrielle verte. Il propose aussi le « démantèlement des agences de notation privées ». Au soir du premier tour, le 9 octobre 2011, avec 17,19 % des voix, il crée la surprise en arrivant en troisième position, derrière François Hollande et Martine Aubry, devançant même Ségolène Royal, contrairement à ce que prévoyaient les sondages. Certains le considèrent comme l'arbitre du second tour. Il écrit une lettre ouverte à Martine Aubry et François Hollande pour permettre à ses partisans de choisir le candidat dont les idées sont les plus similaires aux siennes. Deux jours avant le second tour, il déclare finalement qu'il votera pour François Hollande, mais ne donne pas de consigne de vote ; après avoir expliqué qu'il aurait voté pour Martine Aubry si « elle avait été en tête », il effectue une visite à Ris-Orangis en compagnie de François Hollande.

À la suite de l'élection de François Hollande à la présidence de la République, un nouveau gouvernement est constitué autour du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, et la composition est annoncée le 16 mai 2012. Le communiqué officiel ne fait plus mention de l'Industrie pour désigner le ministère placé sous la direction d'Arnaud Montebourg, mais utilise l'expression « ministère du Redressement productif ». L'économie, les finances et le commerce extérieur, de même que l'énergie, font l'objet de ministères indépendants. Le ministre du Redressement productif est assisté par la ministre déléguée Fleur Pellerin, chargée des petites et moyennes entreprises, de l'innovation et de l’économie numérique.

Soutenant le rapport Gallois en novembre 2012, il rompt avec son image de représentant de la gauche du PS : selon son proche Paul Alliès, « Il y a une confusion qui traîne : les batailles menées à l’intérieur du PS, primaire incluse, le placent à la gauche du parti. Entre Benoît Hamon et lui, ce serait du pareil au même… Or, de la VIe République à la réindustrialisation et la démondialisation, Montebourg est sur un créneau moderniste, avec quelques classiques républicains, mais pas sur le périmètre habituel de la gauche du PS (…) À la gauche du PS, on prône le primat du social sur l’économie. Arnaud fait l’inverse : pour lui, le social passe par l’économie ». Lors du débat sur l'avenir de la sidérurgie lorraine, il a menacé de démissionner après avoir proposé sans l'obtenir une nationalisation temporaire du site Arcelor Mittal de Florange, sur le modèle de ce qu'ont réalisé les États-Unis en 2009 lors de la nationalisation de General Motors pour se prémunir de l'endettement gigantesque d’ArcelorMittal.

Fin août 2013, il déclare ne pas souhaiter se présenter à un nouveau scrutin une fois sa fonction de ministre achevée, si ce n'est l'élection présidentielle. Mi-septembre, il présente avec François Hollande les 34 « plans » industriels d'avenir sur lesquels son ministère travaille depuis un an ; cette posture de « reconquête industrielle » se substituant à son rôle de « pompier » et de frondeur à l'égard des chefs d'entreprise. Vendredi 24 janvier 2014, Arnaud Montebourg a prêté sa voix au dessin animé d’Arte : Silex and The City. Le personnage à doubler est un singe vêtu d’une marinière (en allusion à la photographie du ministre publiée en couverture du Parisien Magazine en 2012). Selon Europe 1, la séance d’enregistrement a durée 20 minutes au sein du ministère à Bercy. Le 29 janvier 2014, Arnaud Montebourg veut publier un rapport défendant une nouvelle technique d'exploitation des gaz de schiste. Le 2 avril 2014, Arnaud Montebourg devient ministre de l'économie, du redressement productif et du numérique par le gouvernement Valls. Il devra cohabiter avec Michel Sapin, à qui échoient les finances et les comptes publics.

Le mardi 27 mai 2014, Arnaud Montebourg assigne en justice le groupe de réservations hôtelières en ligne Booking devant le tribunal de commerce de Paris, dénonçant l'illégalité de certaines clauses en matière de tarifs appliqués aux hôteliers. Le 10 juillet 2014, afin de redresser l'économie de la France, Arnaud Montebourg affirme que les restrictions budgétaires sont nécessaires mais qu'il faut également relancer les investissements. Le 23 août 2014, Arnaud Montebourg appelle à un changement de cap économique. Il a en effet tenu un discours offensif, à contre-pied de celui prononcé la semaine dernière par François Hollande et Manuel Valls. Pour François Hollande, la croissance reste la priorité et Matignon n'y voit "rien de choquant". Le 25 août 2014, Arnaud Montebourg quitte le gouvernement Valls alors qu'il n'a plus d'autre mandat que celui de conseiller général de Saône-et-Loire. Arnaud Montebourg aurait déjà le regard tourné vers les présidentielles de 2017. 

Yves Bertrand, concierge de la République

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L'ancien patron des RG, proche de Jacques Chirac, a été retrouvé mort lundi à son domicile. Portrait. 

L'ancien patron des RG Yves Bertrand, retrouvé mort à son domicile le 3 juin 2013

L'ancien patron des RG Yves Bertrand, retrouvé mort à son domicile le 3 juin 2013

L'ancien directeur des Renseignements généraux (RG) Yves Bertrand, 69 ans, réputé proche de Jacques Chirac, a été retrouvé mort lundi 3 juin à son domicile parisien. Le Nouvel Observateur republie le portrait qui lui avait été consacré dans l'hebdomadaire daté du 23 octobre 2008.

Il fallait qu'un jour la foudre tombe sur lui. Il le savait. Il répétait ces derniers temps à ces proches : "Je suis resté trop longtemps à ce poste." Douze ans patron des Renseignements généraux ? Une éternité. Douze ans a "récurer les raclures de bidet", de 1992 à 2004, à fouiller les poubelles de la République, sous huit ministres de l'Intérieur. Le patron des flics surnommés les "grandes oreilles", grands spécialistes des écoutes, était un égoutier. Il le reconnaît lui-même : il faisait le sale boulot pour "protéger l'Etat".

Yves Bertrand, surnommé "le Caméléon", ou encore, en verlan, "Trambert le Petit", en référence aux rois fainéants, est aujourd'hui, à son tour, la cible de tous les journalistes d'investigation du pays, ces "scribouillards" qu'il invitait régulièrement à sa table du Régina, place Jeanne-d'Arc, à Paris, à deux pas du Louvre, pour leur ouvrir, avec l'onctuosité d'un chanoine, son "placard à secrets". Pis, il en rémunérait certains. Depuis les révélations sur ses carnets à spirale, sa vie, ironie de l'histoire, est à son tour passée au peigne fin. L'arroseur arrosé. Celui qui s'acharnait à fouiller les CV des adversaires politiques du pouvoir en place - jeunesse politique, vie privée, fortune personnelle est la cible de toutes les enquêtes. Et aussi de toutes les rumeurs. La liste est longue.

Le "Hoover français"

Comment un fils de fonctionnaire des hypothèques de Grasse et d'une fille d'immigrés italiens, né le 25 janvier 1944, a-t-il pu devenir le "Edgar Hoover français" ? Réponse : il est tombé dans la potion magique du renseignement politique tout petit. Son maître ? Raymond Marcellin, ministre de l'Intérieur du général de Gaulle, grand traqueur de gauchistes dans les années 1970. Yves Bertrand, alors tout jeune commissaire des RG, à Lorient, rencontre Marie-France, fille de la vice-présidente UDR du conseil général du Morbihan, dirigé par Marcellin. Le jeune flic entre, par alliance, dans le cercle intime du grand patron de la police gaulliste. Il est propulsé à Paris à la cellule "mouvements révolutionnaires", section chargée de démanteler les mouvements d'extrême gauche, directement rattachée au ministre. Il fait des fiches sur tous. Le danger est partout... Dès le départ, Yves Bertrand est plongé dans le grand bain de la police politique, un genre de Stasi en pays démocratique, où il n'a de comptes à rendre qu'au prince. Et, bien sûr, il y prend goût.

La suite de sa carrière ? Un modèle d'ascension dans l'ombre de l'administration. "Bertrand, au fond, n'a jamais été pour nous un flic, raconte un de ses collaborateurs dans les années 1980. C'était un fonctionnaire qui s'intéressait peu à l'opérationnel. C'était un touriste. Il faisait sa petite cuisine avec les journalistes, mais nous laissait bosser sur les mouvements terroristes." Sa seule passion ? L'information. Tout un cercle de journalistes gravitait autour de lui, attendant la becquée, le scoop souvent foireux, qu'il leur livrait avec une moue gourmande en sirotant un verre de Chivas. En privé, il a une formule assassine : "Les journalistes, c'est comme les punaises, une fois qu'on s'en est servi, on les jette." Son objectif : appâter les "punaises" pour déstabiliser les adversaires politiques du moment. Son arme absolue ? Le cynisme. Il n'hésite pas à théoriser sa méthode de travail : "Nous avons le devoir de répercuter une rumeur, avoue-t-il, fût-elle infondée ou partiellement exacte..." Traduction : pour servir les intérêts de son clan, tout est bon.

Sarkozy, la bête noire

Celui qui se présentait comme le "démineur de la République" était en fait un saboteur. Et ses victimes, aujourd'hui, le poursuivent en justice. Lionel Jospin, qui lui reproche d'avoir mené une campagne sur son passé trotskiste, sur l'achat de sa maison de l'île de Ré avec des prétendus fonds secrets, et surtout d'avoir tenté de saboter les accords de Matignon, dans le dossier corse, en montant en solo dans son dos, le 22 janvier 2000, une réunion clandestine des nationalistes avec des dirigeants du Grand Orient de France. Certains policiers le soupçonnent même d'avoir, quelques années plus tard, prévenu Jean-Hugues Colonna, père d'Yvan Colonna, de l'arrestation imminente de son fils. Yves Bertrand connaît le père Colonna depuis les années 1960, quand ils se côtoyaient à l'Ecole hôtelière de Nice, où l'un était professeur de gym et l'autre pion. Les deux hommes ont toujours gardé des liens d'amitié. Yves Bertrand ne le cache pas, mais se défend. "Aujourd'hui, on va tout me coller sur le dos, lance-t-il. Je vais être le bouc émissaire de toutes les affaires de la Ve République. Dans l'affaire Colonna, j'étais mis sur la touche par Sarkozy. Il n'avait pas confiance. Donc, je ne savais rien."

Sarkozy, le premier à avoir porté plainte contre lui. Sarkozy, la bête noire de Bertrand, qui le soupçonne de toutes les turpitudes. D'abord, d'avoir enquêté secrètement sur son patrimoine, d'avoir fouillé dans sa vie privée, en faisant courir le bruit farfelu que Cécilia avait été Coco-Girl ou même d'avoir diffusé les pires "saloperies" sur les coulisses du divorce du couple Sarkozy. Ou encore d'avoir trempé dans le montage de l'affaire Clearstream, avec toujours le même objectif, l'abattre pour laisser la voie libre à Jacques Chirac ou Dominique de Villepin pour l'élection de 2007. Ses carnets à spirale prouvent au moins qu'Yves Bertrand s'intéressait à Imad Lahoud, le présumé faussaire des listings dans lesquels apparaît Sarkozy, depuis mai 2001, et qu'il semblait bien vouloir en faire son agent. Fait troublant : il est un des premiers à avoir en main le premier listing Clearstream, pas encore trafiqué, au printemps 2003, époque où sa collaboratrice la plus proche, Brigitte Henri, surnommée "Tartine", est, coïncidence, au contact régulier de l'informaticien libanais.

Seul avec ses chats

Autre "victime" du patron des RG : Charles Pasqua. L'ancien ministre de l'Intérieur a clamé pendant trois ans que l'affaire de l'Angolagate était un montage du "Fouché de Chirac" pour l'éliminer politiquement avant l'élection présidentielle de 2002. Et la justice a fini par l'entendre. Les carnets à spirale d'Yves Bertrand ont ainsi été versés au procès de l'affaire Falcone, et ont pu éclairer ce dossier d'une toute autre lumière.

Etrange destin pour ce méridional bonhomme, veuf depuis 1992, qui, chaque soir, après avoir fourni ses petites notes blanches, plus ou moins ragoûtantes, aux puissants, rentrait seul chez lui, dans un appartement trop grand pour lui, du quartier Villiers, tout près du parc Monceau. Chaque soir, il retrouvait ses trois chats, comme le personnage de Bourvil, dans "le Cercle rouge" de Jean-Pierre Melville. "Ils sont les seuls à tout savoir", ironise-t-il. "Le Caméléon" a-t-il confié à ses compagnons de solitude les mille rumeurs qui ont couru pendant tant d'années dans son bureau du quatrième étage de la place Beauvau ? Des plus extravagantes aux plus répugnantes. En vrac, un ministre socialiste pédophile ; Tapie, commanditaire de l'assassinat de Bérégovoy ; Yvan Colonna retrouvé au Venezuela ; la piste terroriste d'AZF, à Toulouse...

Patrick Rougelet, un commissaire des RG qui a osé, dans un livre, "RG, la machine à scandales" (éditions Albin Michel), se dresser contre Bertrand, accusé d'avoir été à la tête d'un réseau de voleurs de voiture. Le flic rebelle fut révoqué. Aujourd'hui, blanchi, il attend toujours des excuses et accuse Bertrand d'avoir été à la tête de la cabale contre lui. Autre "carabistouille" du maître es renseignements : l'affaire de l'auto-stop d'Edouard Balladur. En 1995, en pleine campagne présidentielle, l'adversaire de Chirac, pour faire peuple, monte un coup médiatique : il simule une panne d'hélicoptère et fait de l'auto-stop. Bertrand mène une petite contre-enquête : la conductrice qui récupère le rival de Chirac dans sa voiture est en fait la cousine d'un député ami de Balladur. C'est Yves Bertrand qui organise les fuites dans la presse pour "plomber" l'ami de trente ans de Chirac. "Pour que cet homme seul agisse en toute impunité, dit un haut fonctionnaire, il a fallu qu'au-dessus de lui des hommes apprécient ses basses besognes et même les sollicitent. Ce sont eux les coupables. Mais pour le prouver, il faudrait fouiller les archives de plus de dix ans de magouilles. Or la broyeuse a dû marcher à fond ces derniers temps..." Saura-t-on un jour la vérité sur les bas-fonds de la République ? Ah, si les chats pouvaient parler...

Henri Brigitte

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Brigitte Henri est un commissaire de police des Renseignements généraux (DCRG). Elle fut une collaboratrice directe d'Yves Bertrand, directeur des RG de 1995 à 2004. Elle a quitté la Police en 2006 en tant que commissaire divisionnaire pour entrer dans le secteur privé.

Henri Brigitte

Chargé du recueil de renseignements sur les affaires de financement occulte du RPR, en particulier l'affaire Maillard et Duclos et l'affaire des HLM de Paris, elle fit l'objet d'une tentative complexe de déstabilisation à partir de 1995. Un ou plusieurs " corbeaux " firent parvenir à des juges d'instruction, en particulier le juge Éric Halphen, des notes blanches de la DCRG et divers " tuyaux " pour orienter leurs recherches. Ces documents mirent en évidence l'absence de transmission à la justice par les RG d'informations compromettantes pour le pouvoir. En dehors de ces affaires, elle a par ailleurs traité de nombreux dossiers de financement occulte (Gifco, les lycées d'Ile-de-France, Sawari, l'ARC, la Tour BP, Elf, etc...). 4 octobre 1995: Une première lettre postée le jour même à Créteil (Val-de-Marne)parvient au juge d'instruction Éric Halphen. Il y est question d'un commissaire des renseignements généraux (RG) (Brigitte Henri), d'un compte bancaire ouvert à l'Arab Bank de Zurich et des « magouilles » RPR. « Le commissaire en question s'appelle Mme Henri, pouvait-on lire. (…) Elle pourrait vous donner les morceaux du puzzle qui vous manquent. (…) Elle ne parlera que sous la pression. Tant qu'elle se sait protégée, elle se taira. »

Cinq lettres anonymes ont suivi, produites par le même ordinateur. Elles contiennent des détails précis sur le « commissaire Henri » et ses informateurs. Toutes suggéraient avec insistance au juge Halphen d'interroger la policière. Des missives étaient accompagnées de photocopies de rapports des RG. Le juge Halphen a convoqué le commissaire à trois reprises, les 16 novembre 1995 et 20 février et mars 1996, afin de l'interroger. Avant Éric Halphen, les juges de Bourg-en-Bresse (Ain) Philippe Assonion et Jean-Patrick Péju, avaient reçu une série de lettres comparables. Ils enquêtaient sur un dossier des fausses factures de la société Maillard et Duclos, filiale du groupe Lyonnaise des eaux-Dumez (affaire Maillard et Duclos). « Mon travail, précisait-elle au juge Assonion le 24 mars 1995, consiste à en savoir plus [sur les affaires en cours] et à en rendre compte. »

Le 4 août 1995, Brigitte Henri rentrait en voiture d'une mission sur la Côte d'Azur, un pneu de sa Renault 19 de service éclate sur l'autoroute sans provoquer d'accident. Le garagiste constate que le pneu a été entaillé au couteau. Le 8 août 1995, quatre jours plus tard, elle renonce à se rendre en voiture à Bourg-en-Bresse, où un juge l'a convoquée, et choisit le train. À son retour, sa Renault 19 se retrouve sans freins après cinq kilomètres de route. Le 23 août 1995, une lettre anonyme, postée dans le 6e arrondissement de Paris et adressée à son domicile, débute par ces mots : « Ne vous croyez pas à l'abri. Demain, après-demain, un jour, il faudra que vous parliez au juge. C'est votre survie qui est en jeu, car ceux qui vous suivent sont dangereux. Vous êtes sous étroite surveillance et ceux qui vous surveillent n'ont pas que de bonnes intentions… ».

À la fin du mois d'août 1995, le juge Assonion recevra à son tour une lettre intitulée « Chronique d'une mort annoncée ». « Dépêchez-vous si vous voulez la faire parler… », était-il notamment écrit. 29 août 1995: Alors qu'elle regagne son véhicule en sortant de la gare de Lyon, elle est agressée par deux individus qui, sans dire un mot, la frappent et lui déchirent son corsage avant de s'enfuir. Elle est dotée d'une protection permanente assurée par les policiers du RAID. 27 octobre 1995: Les vitres de sa voiture garée près de son domicile sont brisées. L'autoradio est intact. Seule la plaque de police est volée. 16 novembre 1995: Elle confie au juge Halphen: « Je crois que l'on veut m'intimider parce qu'on pense que je sais des choses sur votre affaire et celle de Bourg-en-Bresse (affaire Maillard et Duclos), et que [l'on veut] que j'aille les dire alors que j'en sais finalement bien moins que les juges. » 22 décembre 1995: La direction de la Renault 19 est faussée. 5 et 14 février 1996: Brigitte Henri se décide à déposer plainte contre X à Bourg-en-Bresse et à Nanterre pour « menaces sous conditions ». Selon Jean-Paul Cruse, journaliste à VSD, Brigitte Henri aurait été filée et traitée par Octogone, officine d'intelligence économique, proche de la nébuleuse Vivendi (in Un corbeau au cœur de l'État).

Yves Bertrand: ni pleurs, ni couronnes

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Au moment de sa mort, on va souhaiter à Yves Bertrand ancien directeur des Renseignement Généraux, un traitement plus digne que celui réservé par son service à Hassan Jandoubi une victime de l’explosion de l’usine AZF transformé par leurs soins et sans la moindre preuve en terroriste islamiste. On va de même souhaiter aux proches d’Yves Bertrand, en plus de la souffrance liée à son décès, de ne pas être désignés dans de nombreux médias comme la famille d’un terroriste responsable de l’explosion d’une usine ayant fait trente morts, plusieurs milliers de blessés et détruit ou endommagé des milliers de logements. A commencer par ceux de leurs voisins.

Yves Bertrand: ni pleurs, ni couronnes

En instrumentalisant, d’abord à des fins politiques partisanes, puis au service des intérêts de la défense de Total, la mort d’un  ouvrier innocent qui avait pour seul tort de porter un nom à consonance maghrébine, l’ancien directeur des RG a montré qu’il n’était pas au service de l’Etat, mais bien le défenseur des intérêts d’un clan. Sur ce plan, il a parfaitement adhéré aux mœurs du RPR en général et de la chiraquie en particulier. A l’occasion de la sortie d’un livre dont le titre (1) est une merveille dans le genre promesse qui ne sera pas tenue, j’avais écrit le texte ci-dessous. In mémoriam d’un homme, mais surtout d’une époque que l’on aimerait révolue.

Ignorant comme beaucoup ce qu’avait noté Yves Bertrand, dernier directeur central des Renseignements Généraux, dans ses carnets,  on n’en était que plus impatient de découvrir le livre(1) renfermant « tout ce qu’il n’a pas pu ou pas voulu y consigner » comme l’écrit  Fréderic Ploquin, grand reporter à Marianne et co-signataire de l’ouvrage. L’intégrale d’une carrière, en quelque sorte.

On ne cachera pas le scepticisme que nous inspirait cette promesse de « tout » dire. Non par mauvais esprit. Pour de vagues raisons toutes bêtes, liées à quelques lois ou règlements administratifs de ce pays concernant la fonction publique et à fortiori la police. Liées à l’obligation de réserve, au secret qui, bizarrement, peut s’attacher aux fonctions qui ont été les siennes. On aurait pu invoquer d’autres raisons, est ce bien nécessaire ?   

On a pu se faire une idée du degré de fiabilité des affirmations de l’homme qui pendant douze ans a été à la tête des RG « ce service mythique » (sic) en lisant la version qu’il donne de son rôle dans la propagation de l’hypothèse de l’attentat à la suite de l’explosion de l’usine AZF. Yves Bertrand affirme ceci : « Nos fonctionnaires avaient été intrigués par la disparition d’un Maghrébin dont on disait qu’il enfilait les slips les uns sur les autres à la façon de certains martyrs islamistes ». 

Passons aux faits. Le Maghrébin qui, le vendredi 21 septembre, jour de l’explosion, portait plusieurs sous vêtements s’appelle Hassan Jandoubi. Il est mort à son poste de travail, à quelques dizaines de mètres du hangar qui a explosé. Son corps a été trouvé et sorti des gravats dès l’après midi. Le lendemain en fin de matinée, un médecin légiste a procédé à l’examen du corps en présence de policiers du SRPJ. Les sous vêtement ont été découverts à cette occasion. Résumons : Jandoubi est mort le 21 septembre. Son corps est examiné le 22 et autopsié le 23. Il n’a jamais disparu. Ni de son vivant, ni après sa mort. Qui plus est, aucun maghrébin n’a disparu dans cette affaire.

Bilan : Yves Bertrand  empile une information totalement fausse  (la disparition)  une imprécision bien pratique (on disait , qui on ?), un fait constaté sorti de son contexte (les sous vêtements)  pour finir par une pure affabulation (la façon de s’habiller de certains martyrs islamistes). Autrement dit, sur le plan des faits, un impressionnant sans faute. En tout cas traduite en français courant sa phrase a de bonnes chances d’être comprise comme : un arabe habillé comme un terroriste a pris la fuit après l’attentat. Un sens pour le moins éloigné des faits mais tout à fait cohérent avec l’appui constant des RG et de leur directeur, avec une thèse maison, celle de l’attentat terroriste. 

La fameuse note blanche des renseignements généraux qui a lancé la thèse de l’attentat, lui a donné la crédibilité d’un document provenant d’un service de l’Etat est datée du 3 octobre 2001. Treize jours après l’explosion, et la découverte du corps de Jandoubi, dix jours après son autopsie. Autant dire qu’il a fallu un certain temps à « nos fonctionnaires pour être intrigués » par une disparition qui n’a jamais eu lieu.  

Toutes les allégations contenues dans les trois pages de cette note ont fait l’objet d’investigations du SRPJ de Toulouse dans le cadre de l’instruction. Pas une n’a été confirmée. La plupart étaient ridicules. Elles ont pourtant créé des ennuis à des innocents et fait souffrir leur famille. Ce document qualifié de « note de travail faite dans l’urgence » par Joël Bouchité alors patron des RG Toulousains, lors de son audition le 30 avril  2009 devant le tribunal correctionnel,  n’a pas été inutile, bien au contraire. Il a rendu d’immenses services à la défense du groupe Total. Une fuite dans la presse a permis très vite de faire prospérer la thèse de l’attentat. Quel journal bénéficie le premier de ce scoop  et sera invité le soir même pour que nul n’en ignore au journal de vingt heures de TF1 ? Valeurs actuelles dont le directeur délégué de la rédaction, « Eric Branca est un intime et la plume d’Yves Bertrand » révèlera plus tard  Nicolas Beau, rédacteur en chef du site bakchich, à l’époque journaliste au Canard Enchaîné. 

La thèse a été livrée clé en main avec une preuve ficelée dans un raisonnement imparable et mensonger : C’est forcément un attentat puisque la  piste de l’acte terroriste a été volontairement négligée et enterrée par décision des plus hautes autorités de l’Etat. Du beau boulot.

Dans cette manipulation, Hassan Jandoubi, le maghrébin n’a pas disparu. Au contraire il a été omniprésent. « Le 23 septembre il était inconnu des renseignements généraux, dix jours plus tard c’était un terroriste » a ironisé devant le tribunal  Fréderic Malon, le commissaire qui a dirigé l’enquête du SRPJ de Toulouse. Son nom, sa mémoire, son cadavre, ont été utilisés à l’encontre des faits, des analyses, des enquêtes, dans des articles, des livres et les plaidoiries de la défense jusqu’au dernier jour du procès. Avec un cynisme que l’on laisse à chacun le soin de qualifier. Bien plus que quatre sous vêtements, son véritable tort aura été de porter un nom d’origine maghrébine.

Sur tout cela, comme sur la façon dont la note blanche a atterri dans la presse, en commençant par celle d’extrême droite, Yves Bertrand n’a rien à dire. D’ailleurs la question ne lui est pas posée. Des tas d’autres questions viennent à l’esprit, mais au final,  une semble s’imposer plus que les autres. Pourquoi dans les autres quatre cents pages du livre, Yves Bertrand serait il plus fiable que dans celle consacrée à l’explosion de l’usine AZF ? Oui, Pourquoi ?

PS : « Contrairement à d’autres, je sais faire la différence entre les trotskistes, les libertaires et les situationnistes » affirme le retraité de la police page 272 pour illustrer sa connaissance des milieux gauchistes. Cinq pages plus loin il confond la Ligue Communiste Révolutionnaire et la Gauche Prolétarienne. La première, et non pas la seconde, a bien été dissoute par Raymond Marcellin ministre de l’intérieur  le 23 juin 1973 à la suite de l’attaque d’un meeting du mouvement d’extrême droite Ordre Nouveau. La Gauche Prolétarienne, contrairement à ce qu’ affirme Yves Bertrand s’est auto dissoute.

1) Ce que je n’ai pas dit dans mes carnets… entretien avec Frédéric Ploquin Fayard éditeur

L'ex-patron des RG Yves Bertrand est mort

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L'ancien directeur des Renseignements généraux (RG) Yves Bertrand, 69 ans, a été retrouvé mort lundi à son domicile parisien. Son corps a été découvert par sa concierge dans son appartement du VIIIe arrondissement, mais les causes du décès ne pouvaient être précisées lundi soir.

L'ex-patron des RG Yves Bertrand est mort

Celui qui s'est toujours décrit comme un «démineur de la République» et un homme de l'ombre s'était notamment rendu célèbre avec la publication dans la presse de ses fameux «carnets», ces manuscrits où il rapportait rumeurs et ragots de la Vème République.

A la tête des Renseignements généraux pendant douze ans

Proche de l'ex-président de la République Jacques Chirac, Yves Bertrand était entré dans la police en 1970 et était devenu en 1992 patron des Renseignements généraux, qu'il a dirigés pendant près de 12 ans, jusqu'en 2004, sous huit ministres de l'Intérieur.

Yves Bertrand s'était présenté comme une «victime» après la divulgation de ses carnets, des «brouillons» selon lui. Ces vingt-trois cahiers à spirale, couvrant les années 1998 à 2003, ont été publiés en 2008, après avoir été saisis dans le cadre de l'enquête Clearstream, alors qu'il avait quitté les RG. Yves Bertrand y avait consigné tout au long de sa carrière nombre d'indiscrétions et de rumeurs des affaires politico-financières de la Vème République, la vie privée et publique du Tout-Paris et des hommes politiques.

Il était très en froid avec Nicolas Sarkozy qui l'a soupçonné d'avoir joué un rôle dans cette affaire Clearstream. L'ex-président de la République avait d'ailleurs porté plainte contre lui à la suite de la publication de certains passages de ses carnets le concernant.

En 2011, il avait fait un pas vers le Front National en déclarant que Marine Le Pen était «quelqu'un de respectable», estimant qu'elle était «victime d'une diabolisation injuste et absurde à cause de son nom».


Mort d'Yves Bertrand, l'homme aux carnets de l'affaire Clearstream

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Ancien directeur des RG entre 1992 et 2004, figure centrale du procès Clearstream, il a été retrouvé mort lundi à son domicile.

 

L'ancien directeur central des Renseignements généraux (RG) Yves Bertrand pose, le 21 janvier 2009 à Paris

L'ancien directeur central des Renseignements généraux (RG) Yves Bertrand pose, le 21 janvier 2009 à Paris

Yves Bertrand, 69 ans, inamovible «patron» des RG de 1992 à 2004, retrouvé mort lundi à son domicile parisien, s’est rendu célèbre avec la publication dans la presse de ses carnets manuscrits dans lesquels il rapportait rumeurs et ragots de la Ve République.

Proche de l’ex-président de la République Jacques Chirac, il était entré dans la police en 1970 et était devenu en 1992 patron des Renseignements généraux, qu’il a dirigés sous huit ministres de l’Intérieur. Il s’est toujours décrit comme un «démineur de la République» et un homme de l’ombre. Arborant volontiers un air bougon «avec des yeux derrière le crâne», selon un proche, il a été détesté par plusieurs hommes d’Etat, qui ont vainement tenté d’obtenir sa tête, juges ou policiers. Mais il a été vénéré par autant d’autres, comme Jean-Pierre Chevènement, sous le gouvernement Jospin, Jacques Chirac ou Dominique de Villepin.

Il s’est rendu célèbre malgré lui lorsque ses 23 cahiers à spirale ont été publiés dans la presse en 2008 après avoir été saisis dans le cadre de l’enquête Clearstream, alors qu’il avait quitté les RG. Il était très en froid avec Nicolas Sarkozy, qui l’a soupçonné d’avoir joué un rôle dans cette affaire. L’ex-président avait d’ailleurs porté plainte contre lui à la suite de la publication de certains passages de ses carnets le concernant.

Couvrant les années 1998-2003, Yves Bertrand y avait consigné tout au long de sa carrière nombre d’indiscrétions et de rumeurs sur des affaires politico-financières de la Ve République, la vie privée et publique du Tout-Paris et des hommes politiques. Il s’était présenté comme une «victime» après la divulgation de ses carnets, des «brouillons» selon lui, dont il a toujours demandé, en vain, la restitution.

«Je sais rien mais je dirai (presque) tout»

Au cœur des affaires et des secrets de l’Etat, petits et grands, la carrière de l’ex-directeur des RG a toujours senti le soufre. L’ancien Premier ministre Lionel Jospin, cité dans ses fameux carnets, l’avait ainsi accusé d’être un «amateur de basse police», le qualifiant de «nuisible» et assurant qu’il a été longtemps protégé par Jacques Chirac.

«Les RG ont été une police politique mais pas au sens totalitaire du terme», s’était défendu Yves Bertrand auprès de l’AFP lors de la sortie de ses mémoires, en 2007, dont le titre, Je sais rien mais je dirai (presque) tout, résumait à lui seul l’ambiguïté du personnage.

«Les RG sont les yeux et les oreilles du gouvernement, ils doivent lui fournir des renseignements de qualité, plaidait alors Yves Bertrand. Je n’étais pas l’homme capable de faire sauter la République que l’on a souvent décrit, en raison des informations que j’étais supposé détenir, mais un serviteur.»

Né le 25 janvier 1944 à Grasse (Alpes-Maritimes), il était devenu commissaire de police en 1968 après sa licence en droit, puis commissaire principal en 1975  et divisionnaire en 1982. En 1992, il devenait chef du service central des renseignements généraux à la direction générale de la police nationale et, trois ans plus tard, directeur des services actifs de la police nationale, directeur central des RG. De 1999 à 2001, il était parallèlement directeur du cabinet du directeur général de la police nationale (Patrice Bergougnoux).

Yves Bertrand, qui revendiquait l’histoire parfois trouble des RG mais aussi ses succès comme la traque contre les terroristes de tout poil, a fait valoir ses droits à la retraite en 2009. En 2011, il avait fait un pas vers le Front national en déclarant que Marine Le Pen était «quelqu’un de respectable», estimant qu’elle était «victime d’une diabolisation injuste et absurde à cause de son nom».

«Marianne» exhume des carnets secrets de l'ex-chef des RG Yves Bertrand

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L'ancien directeur des Renseignements généraux, décédé au début du mois, avait pour habitude de raconter son quotidien dans des calepins. L'hebdomadaire publie les bonnes feuilles de quatre d'entre eux.

L'ancien "patron" des Renseignements généraux (RG) Yves Bertrand, le 21 janvier 2009 à Paris

L'ancien "patron" des Renseignements généraux (RG) Yves Bertrand, le 21 janvier 2009 à Paris

Quatre «carnets secrets» de l’ancien «patron» des Renseignements généraux (RG) Yves Bertrand, décédé le 3 juin, rapportant rumeurs et ragots comme ceux ayant défrayé la chronique en 2008, sont exhumés dans l’hebdomadaire Marianne à paraître samedi.

Ces «carnets» de notes manuscrites à spirales, comme les 23 autres ayant rendu célèbre Yves Bertrand en 2008 et qui avaient provoqué l’ouverture d’une enquête judiciaire et des plaintes, couvrent une période allant de 1997 à 2000.

L’ancien directeur des RG y consigne par écrit son quotidien sur les affaires politico-financières ou terroristes du moment comme il l’avait fait au long de sa carrière dévoilant petits et grands secrets de la Vème République, souvent des rumeurs et des ragots.

Les carnets publiés en 2008 dans la presse avaient été saisis par la justice lors d’affaires retentissantes et avaient suscité de vives réactions dans la classe politique. Quatre y avaient échappé et, cachés dans sa cuisine par l’ancien policier, ont été confiés de son vivant «en mains propres» par Yves Bertrand au journaliste de Marianne Frédéric Ploquin, selon l’hebdomadaire qui en publie de bonnes feuilles.

Le premier carnet couvre une période 1997-1998. Il affirme qu’un ancien procureur de la République médiatique avait un chauffeur payé par un conseil général et s’intéresse aux affaires du moment, Elf et HLM de Paris. Il évoque aussi la Corse et le terrorisme basque ou islamiste. Alfred Sirven (ex dirigeant d’Elf) a agi «sur instruction» écrit  Bertrand. La juge Eva Joly veut «faire sauter Chirac», juge ce proche de l’ancien chef de l’Etat.

Le second carnet est de 1998 et évoque un «transfert du jihad en France». A propos de la Corse il parle du préfet Claude Erignac, qui sera assassiné, «inquiet et nerveux» ou du scandale de la Mnef et de vente d’armes sur un bateau d’un ex élu emblématique du sud de la France.

Le troisième se déroule en 1999 et livre le nom d’un présumé faux facturier, une affaire dans laquelle est cité un actuel grand dirigeant d’entreprise. Le quatrième carnet va de 1999 à 2000. Y apparait «DSK» dans l’affaire Elf.

«People» et autres politiques de tous bords sont très présents dans ces notes au premier rang desquels Bernard tapie et les présumés «réseaux» de Charles Pasqua, ancien ministre de l’Intérieur.

Les 23 carnets de Bertrand se sont retrouvés au confluent de plusieurs dossiers politico-judicaires en 2008 dont les affaires Clearstream et de l’Angolagate. Yves Bertrand y consignait ragots, rumeurs et renseignements. Plusieurs personnalités citées avaient porté plainte contre lui dont Sarkozy. Yves Bertrand, 69 ans, inamovible «patron» des RG de 1992 à 2004, a été retrouvé mort le 3 juin à son domicile parisien, sans doute d’une crise cardiaque.

Proche de l’ex-président de la République Jacques Chirac, il était entré dans la police en 1970 et était devenu en 1992 patron des RG qu’il a dirigés sous huit ministres de l’Intérieur. Il s’est toujours décrit comme un «démineur de la République» et un homme de l’ombre. Il avait demandé en vain la restitution de ses carnets, des «brouillons», avait-il dit à l’AFP.

Ministre pédophile : Yves Bertrand patron des RG et l’Express l’avaient dit avant Luc Ferry !

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Heureusement que les preuves sont encore disponibles : les voilà ! Sinon Luc Ferry serait encore seul face au lynchage que lui réservent la gauche et la droite depuis qu’il a parlé de cette affaire d’un ancien ministre français pédophile qui aurait été pris à Marrakech en flagrant délit puis exfiltré en douce. Depuis, tout le monde lui tombe dessus d’abord la droite car le premier ministre de l’époque qui aurait donné l’info à Luc Ferry serait Raffarin, et l’ancien ministre, un homme de gauche ; bilan l’UMPS lui tombe dessus ! avec tous leurs relais dans les media. Ainsi on a pu voir, le Ferry poursuivi par la presse comme un criminel qui aurait jeté un pavé dans la mare alors que tout le monde savait !

 

Ministre pédophile : Yves Bertrand patron des RG et l’Express l’avaient dit avant Luc Ferry !

La preuve ! En deux clics, je tombe sur cette interview d'Yves Bertrand grand patron des RG qui dit clairement lors de cette émission sur RMC « Les Grandes Gueules », que deux magistrats lui ont parlé de l’affaire, datant des années 80, d’un ministre de la république pédophile mais qu’ils n’étaient pas saisis de l’affaire. Mr Bertrand dit qu’il a informé ses « supérieurs » mais que rien n’a été fait. Les journalistes ébahis disent en clair que l’affaire a été tout simplement étouffée ! Mr Bertrand ne disant mot consent !

« Yves Bertrand fut l’un des hommes les plus puissants de France. Directeur Central des Renseignements Généraux de 1992 à 2004, il exerça ses fonctions sous l’autorité d’une dizaine de ministres. Cette longévité exceptionnelle à un poste aussi sensible fut longtemps considérée comme suspecte par ses détracteurs. En effet, la Direction des RG – véritable police politique au service du pouvoir en place – représente un poste hautement stratégique voué par définition à évoluer au rythme de l’alternance politique. Homme de l’ombre par excellence, et malgré sa réputation sulfureuse, Yves Bertrand sut très habilement gagner la confiance de François Mitterrand puis de Jacques Chirac… »

C’est pas fini ! Pendant qu’on poursuit Luc Ferry qui, lui, n’a donné aucun nom, on oublie que l’Express dès le 22-09-2005 disait quasiment la même chose en citant le nom de Jack Lang en toutes lettres au sujet de ces rumeurs !

« …à l'approche de la présidentielle de 2002, quelques chiraquiens racontent une arrestation de Jack Lang au Maroc, dans une affaire de mœurs, suivie d'une exfiltration discrète organisée par l'Elysée… »

Que penser de cette phrase reprise à l’époque partout :

« Jack Lang qui déclarait le 31 janvier 1991 : " la sexualité puérile est encore un continent interdit, aux découvreurs du XXI siècle d’en aborder les rivages…"

Toujours dans l’Express de l’époque, qui pourtant publiait un papier pro-Jack, on peut lire aussi ceci :

 « En 1996, un « blanc » - document non signé - des Renseignements généraux fait allusion à une vraie affaire de pédophilie survenue en 1988 dans le sud-est de la France et évoque, avec force détails scabreux, le couple Lang, citant des écoutes téléphoniques que personne n'a jamais entendues et qui ont été, selon la note… détruites depuis. »

Comment avec tout ceci, l’UMPS peuvent-ils jouer aux innocents et traiter Luc Ferry comme un inconscient qui vit des rumeurs et les propage alors que le patron des RG ne dit pas le contraire ! et que tout-Paris sait qu’il existerait bien un ancien ministre pédophile ! Reste une question : Est-ce de Jack Lang qu’il s’agit ?

Luc Ferry ferait-il face à la confrérie des salauds de l’omerta parisienne ?

Décès de l'ex-patron des RG Yves Bertrand, proche de Jacques Chirac

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DISPARITION - L'ancien directeur des Renseignements généraux (RG) Yves Bertrand, 69 ans, proche de Jacques Chirac, a été retrouvé mort lundi 3 juin à son domicile parisien. Son corps a été découvert par sa concierge dans son appartement du VIIIe arrondissement, a précisé une source à l'AFP. Les causes du décès n'ont pas été précisées.

Décès de l'ex-patron des RG Yves Bertrand, proche de Jacques Chirac

Proche de l'ex-président de la République Jacques Chirac, il était entré dans la police en 1970 et était devenu en 1992 patron des Renseignements généraux, qu'il a dirigés pendant près de 12 ans, jusqu'en 2004, sous huit ministres de l'Intérieur.

Celui qui s'est toujours décrit comme un "démineur de la République", mais que certains surnommaient "le concierge de la République", un homme de l'ombre, s'est rendu célèbre avec la publication dans la presse de ses fameux "carnets", ces manuscrits où il rapportait rumeurs et ragots de la Vème République. "J'ai toujours eu un faible pour les petites portes : c'est ma façon d'accéder aux grandes", disait-il, rappelle Marianne.net. 

Ces vingt-trois cahiers à spirale, couvrant les années 1998 à 2003, ont été publiés en 2008, après avoir été saisis dans le cadre de l'enquête Clearstream, alors qu'il avait quitté les RG. Yves Bertrand y avait consigné tout au long de sa carrière nombre d'indiscrétions et de rumeurs des affaires politico-financières de la Vème République, la vie privée et publique du Tout-Paris et des hommes politiques.

Il était très en froid avec Nicolas Sarkozy qui l'a soupçonné d'avoir joué un rôle dans cette affaire Clearstream. L'ex-président de la République avait d'ailleurs porté plainte contre lui à la suite de la publication de certains passages de ses carnets le concernant. Yves Bertrand s'était présenté comme une "victime" après la divulgation de ses carnets, des "brouillons" selon lui.

"La réputation noire que l’on m’a faite ne correspond pas à ce que je suis. J’ai fait mon métier aux RG depuis 1970. Et pendant tout ce temps, on n’a jamais traité cette maison d’officine, de coups tordus. Toute cette histoire, ça fait vraiment roman de gare qu’on jette à la poubelle une fois arrivé à destination", a indiqué Yves Bertrand, cité par Rue89, qui lui consacrait un portrait en 2008.

Avec des amis à gauche comme à droite, Yves Bertrand a marqué par sa longévité à la tête des services de renseignement. "Je faisais mon métier, je rendais compte. Je suis resté trop longtemps, sans doute. En cohabitation, c’est toujours compliqué, mais je suis fier d’avoir servi un président de la République élu au suffrage universel... ", disait-il.

En 2011, il avait fait un pas vers le Front National en déclarant que Marine Le Pen était "quelqu'un de respectable", estimant qu'elle était "victime d'une diabolisation injuste et absurde à cause de son nom".

« Carnets noirs » de l’ex-patron des RG : Yves Bertrand parle

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Attaqué par Sarkozy après la diffusion de notes compromettantes dans Le Point, Yves Bertand se défend sur Rue89. Portrait.

Manifestation anti-CPE à Paris le 28 mars 2006

Manifestation anti-CPE à Paris le 28 mars 2006

Le message est passé, discrètement et fermement : Yves Bertrand ne doit pas remettre les pieds place Beauvau. « Je vais le fendre en deux », aurait ajouté, en privé, Nicolas Sarkozy. A quelques semaines de la retraite, l’ancien patron des RG ne pourra plus offrir à ses visiteurs du soir -souvent journalistes- le traditionnel verre de l’amitié. Celui qui fut l’homme le plus informé de France est donc passé, du jour au lendemain, du statut de haut fonctionnaire redouté pour sa connaissance des réseaux à celui de « fonctionnaire nuisible », comme l’a dit Lionel Jospin. Machiavel du renseignement intérieur ou bouc émissaire ? « Je faisais mon métier », déclare-t-il dans un entretien à Rue89. Quelques coups tordus en prime.

Une plainte de Nicolas Sarkozy

Yves Bertrand s’est réfugié en province. Mercredi après-midi, il a essuyé un nouvel affront du gouvernement. Le ministère de l’Intérieur refuse de prendre en charge sa « protection juridique », comme il l’avait fait demander la veille par son avocat. L’ancien directeur des RG va donc devoir se défendre seul face à la plainte pour « dénonciation calomnieuse, faux et usage » déposée par l’avocat de Nicolas Sarkozy. Après trente-huit ans de maison, le coup est rude. Il encaisse :

« La réputation noire que l’on m’a faite ne correspond pas à ce que je suis. J’ai fait mon métier aux RG depuis 1970. Et pendant tout ce temps, on n’a jamais traité cette maison d’officine, de coups tordus. Toute cette histoire, ça fait vraiment roman de gare qu’on jette à la poubelle une fois arrivé à destination. »

Mis en cause par le chef de l’Etat après la publication d’extraits de ses carnets de note dans Le Point, Yves Bertrand se défend :

« Je faisais mon métier, je rendais compte. Je suis resté trop longtemps, sans doute. En cohabitation, c’est toujours compliqué, mais je suis fier d’avoir servi un président de la République élu au suffrage universel... »

Douze ans à la tête des « grandes oreilles », une longévité exceptionnelle à ce poste. Peut-être parce qu’il ne fut pas le mauvais professionnel du renseignement décrit aujourd’hui par ses accusateurs.

Rencontre décisive : Marcellin, le « vrai Fouché »

Yves Bertrand est né le 25 janvier 1944 à Grasse, comme Charles Pasqua, mais seize ans plus tard. Suivant la tradition familiale -son père est policier-, il fait des études de droit à Aix-en-Provence, où il croise en première année Jean-Charles Marchiani. Puis il entre à l’Ecole des commissaires de police, pour en sortir deux ans plus tard, en 1969, choisissant d’emblée les Renseignements généraux (RG). Un choix logique pour cet homme roué. Après un premier poste à Montmorency, il débarque à Lorient. Etape essentielle, car il y croise le chemin de Raymond Marcellin, élu local et très redouté ministre de l’Intérieur (1968-1974), celui que le général de Gaulle salua à sa nomination d’un « Enfin, Fouché, le vrai ! ». Il rencontre aussi celle qui devient sa femme : Marie-France Court, fille de la vice-présidente du conseil général du Morbihan, « très proche de Raymond Marcellin », ajoute-il. Sa carrière s’accélère : retour à Paris, où il participe à la chasse aux groupuscules extrémistes, de droite et de gauche, à la section Mouvements révolutionnaires, de 1973 à 1975. Il est alors en phase avec les présupposés idéologiques de sa mission, pas vraiment progressistes. Par nécessité, il a des contacts fréquents avec les responsables du Service d’action civique (SAC), Charles Pasqua et Jacques Foccart. La tâche est complexe, car il faut à la fois purger les rangs de la police de l’influence du SAC et lutter contre les gauchistes :

« Ces mouvements dissous en 1968, comme la Gauche prolétarienne, se sont ensuite retrouvés dans des groupes autonomes, puis dans Action directe. Ce sont alors des mouvements radicaux, dont certains membres ont plus tard sombré dans le terrorisme. »

Yves Bertrand grimpe très vite dans la hiérarchie des RG ; il affine ses réseaux à la direction centrale en s’occupant des questions de personnel. Décembre 1983, traversée du désert : il est envoyé trois ans à la Police de l’air et des frontières (PAF). Une fois Charles Pasqua nommé ministre, au printemps 1986, il revient en fanfare comme chef d’Etat-major de la DCRG. Nommé contrôleur général en 1989, il est numéro 2 des RG sous l’autorité du préfet Jacques Fournet. En 1992, après vingt-deux ans de bons et loyaux services, il accède enfin à la direction du service, l’oeil et les oreilles du pouvoir. Au quatrième étage du ministère, avec vue sur les jardins de l’hôtel particulier. 1992, c’est aussi l’année où Yves Bertrand perd sa femme, foudroyée par un cancer. Il est inconsolable, se noie dans le travail et gagne alors, avec son air triste, un surnom : le « Grincheux ».

Nommé par la gauche, confirmé par la droite

Pour comprendre ses douze ans de règne –sous huit ministres de l’Intérieur-, il faut relever qu’Yves Bertrand a d’abord été nommé par la gauche, sous l’éphèmère Philippe Marchand. Pourquoi ? Il esquive :

« J’ai toujours été un fonctionnaire qui a servi l’Etat. Les socialistes le savaient. »

Un an plus tard, la cohabitation s’installe avec Charles Pasqua, son mentor, qui retrouve la place Beauvau. Yves Bertrand se retrouve alors plongé dans les remous de la lutte au couteau qui oppose bientôt Balladuriens et Chiraquiens. Le marigot dans lequel il plonge, en 1994-95, est celui des circuits financiers du RPR. En particulier ceux qui s’alimentent aux très juteuses affaires immobilières des Hauts-de-Seine, le département de Charles Pasqua. Dès son entrée en fonction, Bertrand a lancé la commissaire Brigitte Henri, l’une de ses meilleures enquêtrices, sur la piste des pots-de-vin versés par les entreprises du BTP pour finir sur de discrets comptes bancaires suisses. Les notes du commissaire Henri s’accumulent. En pleine tourmente des affaires, Yves Bertrand fait le choix du candidat Chirac, en fournissant déjà la machine à scuds politico-judiciaires, par l’entremise des enquêtes de Brigitte Henri. Cela lui assure de franchir sans encombre l’alternance entre la gauche et la droite. Jacques Chirac, lâché par la plupart de ses soutiens, a apprécié les coups de pouce. Il ne l’oubliera pas. En 1997, re-belote pour ce Méridionnal qui n’a jamais perdu l’accent du midi. Il faut s’accrocher au poste. L’exercice n’est pas difficile avec Jean-Pierre Chevènement. Les deux hommes ont des atomes crochus. Ces derniers jours, l’ancien ministre de l’Intérieur est d’ailleurs l’un des rares politiques à avoir pris sa défense, dans Le Monde :

« Tout ça, ce sont des histoires de corneculs. Ces carnets saisis dans une soupente étaient à usage personnel, ils ne méritent pas que Sarkozy et Jospin s’y attardent. (...) Mais est-ce que l’on veut que le gouvernement ait des oreilles ou pas ? Je n’ai jamais discrédité personne à partir de ces notes. Les choses se sont gâtées quand certains ont voulu les utiliser... »

Chevènement se trompe : les carnets noirs n’étaient pas dans une « soupente », mais sur une étagère, soigneusement rangés derrière la boite des trois chats qui occupent l’appartement parisien où Yves Bertrand collectionne les gravures anciennes :

« J’ai commencé à rédiger ces carnets de brouillon en 1979, quand j’étais à la direction du personnel. Mais j’insiste, c’était des brouillons, à caractère privé. »

Sous-entendu : en aucun cas des documents officiels ayant pu servir à monter un « chantier », une opération de manipulation.

La bataille pour l’Elysée préparée bien en amont

A force, c’est devenu une habitude. En fin de journée, le patron des RG reçoit dans son bureau aux portes capitonnées toujours ouvertes. Il offre à ses visiteurs un whisky et quelques tuyaux, parfois crevés, souvent utiles pour les faits-diversiers. Si l’auteur de ces lignes n’a pas été invité, une poignée de journalistes sont des habitués des lieux. Certains ne s’en cachent pas, d’autres auraient des raisons d’oublier cette période où il s’agit de relayer, sans toujours les vérifier, les infos d’Yves Bertrand. D’autres encore, auraient accepté des enveloppes d’argent frais. Accusation invérifiable par nature, qu’il réfute :

« C’est totalement faux. J’en voyais beaucoup des journalistes, mais les payer, non. C’est totalement diffamatoire. J’ai payé des indics, oui, mais pas des journalistes. »

Passant la plupart de son temps place Beauvau, le patron du renseignement intérieur a fort à faire avec le nouveau locataire, Daniel Vaillant. En 2001, ce fidèle de Lionel Jospin réclame sa tête. Il lui propose une place à l’Inspection générale, le cimetière des vieux flics. Daniel Vaillant, toujours dans Le Monde :

« Je ne l’ai vu seul qu’une seule fois. Je le revois transpirant dans sa chemise bleue. Il me répond qu’il est d’accord en me faisant le signe sur sa poitrine qu’il voulait être officier de la Légion d’honneur. »

Jacques Chirac s’oppose à son éviction. L’équipe Bertrand repart pour un tour. A partir de 2001 se profile une nouvelle bataille pour l’Elysée. Là encore, il fait le choix de Jacques Chirac, s’évertuant à torpiller les candidatures Pasqua et Jospin. Pour le premier, il nourrit l’enquête du juge Philippe Courroye sur les ventes d’armes à l’Angola ; pour le second, il distille les petits secrets sur son passé trotskyste. Ses souvenirs des années 70 sont alors précieux. L’un de ses affidés, le journaliste Jean-Paul Cruse, écrit même une biographie sur le passé trotskyste du camarade « Michel », qui ne trouve pas d’éditeur. Jospin et Pasqua conservent une sévère rancune à son endroit, ils l’ont rappelé ces derniers jours.

L’équipe Sarkozy ou le purgatoire du « Grincheux »

Le purgatoire commence après la réélection de mai 2002 et la nomination de Nicolas Sarkozy comme premier flic de France. La nouvelle équipe du ministre se méfie de ce pilier de la maison Poulaga. Cécilia Sarkozy -officiellement chef de cabinet- ne l’aime pas, préférant traiter avec « Bernard ». Bernard Squarcini, l’adjoint de Bertrand, d’origine corse, rogne petit à petit sur les compétences du patron. Un jeu de pouvoir qui ne sera pas sans conséquences sur le traitement des gros dossiers du moment, notamment l’affaire de l’assassinat du préfet Erignac, chacun lançant ses équipes sur des pistes plus ou moins farfelues. Débarqué en 2004, vraisemblablement à cause de l’affaire Clearstream 2, il doit désormais affronter l’ire de Nicolas Sarkozy, qui l’a toujours soupçonné de jouer le jeu de Dominique de Villepin et de l’Elysée. Yves Bertrand s’occupe de ses deux enfants et petit-enfants. Son fils, gardien de la paix, a eu un grave accident où il fut grièvement brûlé. Son bureau est désormais au fond d’un couloir. Au fur et à mesure des évolutions de l’enquête sur les faux listings des bénéficiaires présumés de la chambre de compensation luxembourgeoise Clearstream, l’Inspecteur général sent l’étau se resserrer. Aussi, lorsque les juges d’Huy et Pons, chargés de l’enquête, saisissent les fameux carnets noirs à son domicile en janvier 2008, ils découvrent une version expurgée des mémoires du « cabinet noir » de la République. Mémoire balisée aux années 1998-2003. Une simple tranche de vie du « Grincheux ». Dont l’intéressé n’a jamais dit qu’elle ne contenait que des vérités. 

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