Quantcast
Channel: Mémoires de Guerre
Viewing all 30791 articles
Browse latest View live

Scandale du Nigergate

0
0

Le scandale du Nigergate est un scandale politique qui vient d'Italie. Des agents italiens ont confectionné, pour le compte des autorités américaines, un dossier fictif sur l'achat présumé d'uranium (du yellowcake du Niger) par Saddam Hussein. Ce dossier a fourni la caution morale pour l'intervention américaine en Irak.

Scandale du Nigergate

En septembre 2002, alors que l'administration Bush prépare ses plans d'attaque contre l'Irak, le directeur de la CIA George Tenet et le secrétaire d'État Colin Powell affirment devant le Comité des affaires étrangères du Sénat des États-Unis que Saddam Hussein est en train d'essayer d'acheter du yellowcake au Niger. Au même moment, le gouvernement de Tony Blair prétend aussi que le dictateur irakien essaierait d'acheter de l'uranium dans un pays africain. En décembre 2002, le département d'État des États-Unis reprend cette accusation dans un rapport titré Illustrative Examples of Omissions From the Iraqi Declaration to the United Nations Security Council.

Lors de son discours sur l'état de l'Union du 28 janvier 2003, le président George W. Bush monte en épingle cette affaire, citant des sources d'intelligence britanniques : « The British government has learned that Saddam Hussein recently sought significant quantities of uranium from Africa. » Plus tard, son administration déclarera que « ces 16 mots n'auraient jamais dû être inclus » dans l'adresse à l'Union, en attribuant l'erreur à la CIA.

Cependant, trois officiels américains avaient tenté de vérifier ces allégations en février 2002. Le vice-commandant des forces armées américaines en Europe, le général Carlton W. Fulford, Jr., est allé au Niger pour rencontrer son président, Mamadou Tandja, accompagné de l'ambassadeur américain au Niger, Barbro Owens-Kirkpatrick. Il en conclut qu'il y avait peu de chances qu'une partie de l'uranium du Niger ait été diverti des filières officielles, et envoya son rapport au secrétaire du Joint Chiefs of Staff, le général Richard Myers. Owens-Kirkpatrick en tira des conclusions similaires, envoyant lui aussi un rapport au département d'État des États-Unis. En outre, selon CNN (14 mars 2003, avant l'invasion de l'Irak), l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) avait aussi jugé les documents comme étant des contrefaçons. Enfin, la CIA envoya en 2002 l'ambassadeur Joseph Wilson vérifier ces allégations. Celui-ci revient du voyage en confirmant leur fausseté, mais les agents de la CIA ont omis par la suite de transmettre cette information au directeur de l'agence.

Le 6 juillet 2003, l'Irak étant alors envahi, Joseph Wilson publie une tribune dans le New York Times, titrée What I Didn't Find in Africa, qui dévoile le mensonge de Bush lors du discours sur l'état de l'Union de 2003. Or, ces fausses accusations contre Saddam ont été le prétexte principal de la guerre en Irak. Quelques jours plus tard, le commentateur conservateur Robert Novak affirme que le choix d'envoyer Joseph Wilson n'a pas été pris par le directeur de la CIA, Georges Tenet, mais qu'il aurait été envoyé sur les conseils de sa femme, Valerie Plame, dont il dévoile l'identité comme agent de la CIA (ce qui est un crime fédéral aux États-Unis). C'est le début de l'affaire Plame-Wilson.

Selon l'enquête des journalistes italiens Giuseppe D'Avanzo et Carlo Bonini, du quotidien la Repubblica, Rocco Martino, un ancien carabinier, et collaborateur du SISMI (service de renseignement militaire) jusqu'en 1999, aurait monté le dossier. Le colonel Antonio Nucera, chef des services de contre-espionnage au SISMI et de la section dédiée à la prolifération des armes de destruction massive, a demandé à Martino de servir d'intermédiaire entre une femme appartenant à l'ambassade nigériane et le SISMI. Martino a ensuite transmis ces documents officiels et contrefaits par la suite à la journaliste Elisabetta Burba, qui les transmet elle-même, sur ordres de son rédacteur en chef au Panorama (journal détenu, via Mondadori, par Silvio Berlusconi, l'un des principaux soutiens à la guerre en Irak), à l'ambassade américaine à Rome en octobre 2002. Martino aurait lui-même eut des contacts avec les services de renseignement français, qui n'ont ni nié ni confirmé qu'il avait été une source d'information. Selon le journaliste Seymour Hersh, la contrefaçon aurait pu être un piège délibéré mis en place par certains agents de la CIA pour se venger de Dick Cheney et d'autres néoconservateurs. Cette piste a néanmoins été écartée par la suite, les documents ayant transité directement du SISMI italien à la Maison Blanche.

Dans un entretien publié le 7 avril, 2005, Vincent Cannistraro, ex-directeur des opérations contre-terroristes à la CIA et ancien directeur du Conseil de sécurité nationale sous Reagan, déclare au journaliste Ian Masters que l'ex-membre du Conseil de sécurité nationale, Michael Ledeen, qui travaillait en Italie lors des années de plomb, pouvait bien être à la source des documents contrefaits. Ledeen, qui a été un moment le conseiller principal en relations internationales pour Karl Rove, lui-même ex-éminence gris de Bush, a nié toute implication dans le scandale — l'article en question mentionne qu'il a travaillé dans le temps pour Panorama. Les informations de Cannistraro ont été confirmées le 26 juillet 2005 par son partenaire Philip Giraldi, ancien de la CIA, qui déclara à Scott Horton que les contrefaçons avaient été fabriquées par « plusieurs anciens officiers de la CIA qui sont familiers avec cette partie du monde et qui sont associées avec un certain néo-conservateur bien connu qui a des relations très proches avec l'Italie ». Lorsque Horton affirma qu'il devait s'agir de Michael Ledeen, Giraldi confirma, ajoutant que des compensations financières avaient probablement été versées.

Dans un second entretien avec Horton, Giraldi a affirmé que Michael Ledeen et d'autres anciens de la CIA ont travaillé avec l'Irakien Ahmad Chalabi et le Congrès national irakien, qui soutenaient alors les projets d'invasion de l'Irak. Néanmoins, le quotidien italien La Repubblica a publié par la suite une série d'articles affirmant que Nicolo Pollari, alors chef du SISMI, avait amené directement les contrefaçons à la Maison-Blanche suite aux refus réitérés de la CIA d'avaler cette histoire en 2001 et 2002. Le SISMI a transmis ces fausses informations à la CIA le 15 octobre 2001, ainsi qu'aux services britanniques. Le 9 septembre 2002, Pollari rencontrait à Washington Stephen Hadley, alors vice-conseiller à la sécurité nationale du président des États-Unis (cela a été confirmé par le porte-parole du Conseil de la sécurité nationale, Frederick Jones).


Myers Richard

0
0

Richard Bowman Myers (born March 1, 1942) is a retired four-star general in the United States Air Force and served as the 15th Chairman of the Joint Chiefs of Staff. As Chairman, Myers was the highest ranking uniformed officer of the United States' military forces.

Myers Richard

General Myers became the Chairman of the Joint Chiefs on October 1, 2001. In this capacity, he served as the principal military advisor to the President, the Secretary of Defense, and the National Security Council during the earliest stages of the War on Terror, including planning and execution of the 2003 invasion of Iraq. On September 30, 2005, he retired and was succeeded by General Peter Pace. His Air Force career included operational command and leadership positions in a variety of Air Force and Joint assignments.

Myers was born in Kansas City, Missouri. He graduated from Shawnee Mission North High School in 1960. He graduated from Kansas State University with a B.S. in mechanical engineering in 1965 where he was a member of Sigma Alpha Epsilon fraternity. He was commissioned by Detachment 270 of the Air Force Reserve Officer Training Corps at KSU. He graduated from Auburn University Montgomery with a M.B.A. in 1977. The General has attended the Air Command and Staff College at Maxwell Air Force Base, Alabama; the U.S. Army War College at Carlisle Barracks, Pennsylvania; and the Program for Senior Executives in National and International Security at Harvard University's John F. Kennedy School of Government.

General Myers entered the Air Force in 1965 through the Reserve Officer Training Corps program. He received pilot training from 1965 to 1966 at Vance Air Force Base, Oklahoma. Myers is a command pilot with more than 4,100 flying hours in the T-33 Shooting Star, C-37, C-21, F-4, F-15 Eagle and F-16 Fighting Falcon, including 600 combat hours in the F-4. Prior to becoming Chairman, he served as the Vice Chairman of the Joint Chiefs of Staff from March 2000 to September 2001. As Vice Chairman, General Myers served as the Chairman of the Joint Requirements Oversight Council, Vice Chairman of the Defense Acquisition Board, and as a member of the National Security Council Deputies Committee and the Nuclear Weapons Council. In addition, he acted for the Chairman in all aspects of the Planning, Programming and Budgeting System including participation in the Defense Resources Board.

From August 1998 to February 2000, General Myers was Commander in Chief of the North American Aerospace Defense Command and U.S. Space Command; Commander of the Air Force Space Command; and Department of Defense manager of the space transportation system contingency support at Peterson Air Force Base, Colorado. As commander, General Myers was responsible for defending America through space and intercontinental ballistic missile operations. Prior to assuming that position, he was Commander, Pacific Air Forces, Hickam Air Force Base, Hawaii, from July 1997 to July 1998. From July 1996 to July 1997 he served as Assistant to the Chairman of the Joint Chiefs of Staff at the Pentagon; and from November 1993 to June 1996 General Myers was Commander of U.S. Forces Japan and 5th Air Force at Yokota Air Base, Japan.

He was the acting chairman of the Joint Chiefs of Staff (CJCS) during the September 11th, 2001, terror attacks because CJCS Shelton was en route to Europe. However, at the time the Pentagon was attacked, he was on Capitol Hill and not in the Pentagon. He did leave Capitol Hill and spent the remainder of the day in the Pentagon. His office was not damaged during the attack. He officially took position as Chairman of the Joint Chiefs of Staff (CJCS) on October 1, 2001. he served as the principal military advisor to the President, the Secretary of Defense, and the National Security Council during the earliest stages of the War on Terror, including planning of the War in Afghanistan and planning and execution of the 2003 invasion of Iraq.

Guantanamo Review Task Force

0
0

The Guantanamo Review Task Force was created by Executive Order 13492 issued by President of the United States Barack Obama on January 22, 2009, his second full day in office. United States Attorney General Eric Holder announced Matthew G. Olsen as Executive Director of the task force on February 20, 2009. The task force was charged with determining which Guantánamo detainees can be transferred (released), which can be prosecuted for crimes they may have committed, and, if neither of those is possible, recommending other lawful means for disposition of the detainees.

Eric Holder and Matthew G. OlsenEric Holder and Matthew G. Olsen

Eric Holder and Matthew G. Olsen

The task force was an inter-agency task force, with the U.S. Department of Justice coordinating the efforts of officials from the U.S. Department of Defense, the U.S. Department of State, and the Department of Homeland Security. The final report was issued January 22, 2010, but not publicly released until May 28, 2010. The Washington Post reported that the "administration sat on the report in the wake of the attempted bombing of a Detroit-bound airliner on Christmas Day because there was little public or congressional appetite for further discussion of its plan to close the military detention center."

Of the 240 detainees considered, the report recommended that 126 detainees should be transferred to their home country or to another country that was willing to accept them, 36 be prosecuted in either federal court or a military commission, 48 be held indefinitely under the laws of war and 30 Yemenis should be approved for transfer if security conditions in Yemen improved. As of May 2014, 149 detainees remain at Guantanamo. Congressional Representative Frank Wolf criticized the task force claiming it was subjected to political interference from the White House. On September 21, 2012, the United States Department of Justice published a list of the names of 55 Guantanamo captives who had been cleared for release. Danica Coto of the Associated Press reported that the publication of the names surprised human rights workers who had been seeking this information through Freedom of Information Act requests

Carol Rosenberg, writing in the Miami Herald, reported that State Department officials had confirmed a 56 man's name had been left off the list, even though he too had been cleared for release, because his name was under seal. She reported that now that the captives's names have been published, the secrecy agreement their lawyers signed would no longer prevent them from contacting third countries to seek asylum themselves. Fausto Biloslavo, writing in the Italian newspaper Il Giornale told his readers about six Guantanamo captives, who had lived in Italy, and might be transferred to Italy. Those six men were Al Khadr Abdallah Muhammad Al-Yafi, Adel Bin Ahmed Bin Ibrahim Hkiml, Ridah Bin Saleh al-Yazidi, Yunis Abdurrahman Shokuri, Abdul Bin Mohammed Bin Abess Ourgy, and Bensayah Belkacem.

Current Guantanamo Bay Detainee-Petitioners Approved For Transfer (Sept. 21, 2012) - ISN Detainee’s Name Civil

  • ISN 34 Al Khadr Abdallah Muhammad Al-Yafi 05-CV-2386
  • ISN 35 Idris Ahmad Abdu Qadir Idris 09-CV-0745
  • ISN 36 Ibrahim Othman Ibrahim Idris 05-CV-1555
  • ISN 38 Ridah Bin Saleh Al-Yazidi 07-CV-2337
  • ISN 152 Asim Thabit Abdullah Al-Khalaqi 05-CV-0999
  • ISN 153 Fayiz Ahmad Yahia Suleiman 10-CV-1411
  • ISN 163 Khalid Abd Elgabar Mohammed Othman 05-CV-2088
  • ISN 168 Adel Al-Hakeemy 05-CV-0429
  • ISN 170 Sharif Al-Sanani 05-CV-2386
  • ISN 174 Hisham Sliti 05-CV-0429
  • ISN 189 Falen Gherebi 04-CV-1164
  • ISN 197 Younous Chekkouri 05-CV-0329
  • ISN 200 Saad Al-Qahtani 05-CV-2384
  • ISN 224 Mahmoud Al-Shubati 07-CV-2338
  • ISN 238 Nabil Said Hadjarab 05-CV-1504
  • ISN 239 Shaker Aamer 04-CV-2215
  • ISN 249 Mohammed Abdullah Mohammed Ba Odah 06-CV-1668
  • ISN 254 Muhammed Ali Husayn Khunaina 05-CV-2223
  • ISN 255 Said Muhammad Salih Hatim 05-CV-1429
  • ISN 257 Omar Hamzayavich Abdulayev 05-CV-2386
  • ISN 259 Fadhel Hussein Saleh Hentif 06-CV-1766
  • ISN 275 Abdul Sabour 05-CV-1509
  • ISN 280 Khalid Ali 05-CV-1509
  • ISN 282 Sabir Osman 05-CV-1509
  • ISN 288 Motai Saib 05-CV-1353
  • ISN 290 Ahmed Bin Saleh Bel Bacha 05-CV-2349
  • ISN 309 Muieen Adeen Al-Sattar 08-CV-1236
  • ISN 326 Ahmed Adnan Ahjam 09-CV-0745
  • ISN 327 Ali Al Shaaban 05-CV-0892
  • ISN 329 Abdul Hadi Omar Mahmoud Faraj 05-CV-1490
  • ISN 502 Abdul Bin Mohammed Ourgy 05-CV-1497
  • ISN 511 Suleiman Awadh Bin Aqil Al-Nahdi 05-CV-0280
  • ISN 553 Abdulkhaliq Ahmed Al-Baidhani 04-CV-1194
  • ISN 554 Fahmi Salem Al-Assani 05-CV-0280
  • ISN 564 Jalal Bin Amer Awad 04-CV-1194
  • ISN 566 Mansour Mohamed Mutaya Ali 08-CV-1233
  • ISN 570 Sabry Mohammed 05-CV-2385
  • ISN 572 Saleh Mohammad Seleh Al-Thabbi 05-CV-2104
  • ISN 574 Hamood Abdullah Hamood 06-CV-1767
  • ISN 575 Saad Nasir Mukbl Al-Azani 08-CV-2019
  • ISN 680 Emad Abdallah Hassan 04-CV-1194
  • ISN 684 Mohammed Abdullah Taha Mattan 09-CV-0745
  • ISN 686 Abdel Ghaib Ahmad Hakim 05-CV-2199
  • ISN 689 Mohammed Ahmed Salam Al-Khateeb 09-CV-0745
  • ISN 690 Abdul Qader Ahmed Hussein 05-CV-2104
  • ISN 691 Mohammed Al-Zarnouqi 06-CV-1767
  • ISN 722 Jihad Dhiab 05-CV-1457
  • ISN 757 Ahmed Abdel Aziz 05-CV-0492
  • ISN 894 Mohammed Abdul Rahman 05-CV-0359
  • ISN 899 Shawali Khan 08-CV-1101
  • ISN 928 Khiali Gul 05-CV-0877
  • ISN 934 Abdul Ghani 09-CV-0904
  • ISN 1015 Hussain Salem Mohammad Almerfedi 05-CV-1645
  • ISN 1103 Mohammad Zahir 05-CV-2367
  • ISN 10001 Belkacem Bensayah 04-CV-1166

Kirby John

0
0

John Kirby grew up in St. Petersburg, Florida.  He graduated from the University of South Florida in 1985 with a B.A. in History, working part-time in the Sports Department of the St. Petersburg Times.

Kirby John

John was commissioned in September1986 after completing Officer Candidate School.  At sea, he has served aboard the guided missile frigate USS Aubrey Fitch (FFG-34) as Electrical Officer, Assistant Navigator and Communications Officer.  He also served as Public Affairs Officer aboard the aircraft carrier USS Forrestal (CV-59) and on the staff of the Commander, U.S. Second Fleet, embarked aboard the command and control ship USS Mount Whitney (LCC-20).

Ashore, John completed tours as an instructor at the U.S. Naval Academy; and as Public Affairs Officer with the Navy Flight Demonstration Squadron (Blue Angels), and with the staffs of the Chief of Naval Personnel, the Commander, U.S. Naval Forces Europe and the Chief of Naval Operations.  He served as Editor-in-Chief of the Navy’s Flagship monthly magazine, All Hands, from 1997-1999.

John holds a M.S. in International Relations from Troy State University and an M.A. in National Security and Strategic Studies from the Naval War College. His most recent assignment was as the Special Assistant for Public Affairs to the Chairman of the Joint Chiefs of Staff.

Les pays de l'Otan démentent toute aide létale à l'Ukraine

0
0

Plusieurs pays de l'Otan ont démenti dimanche les affirmations d'un conseiller du président ukrainien selon lesquelles cinq Etats membres de l'Alliance avaient accepté de fournir des armes à l'Ukraine.

Dans le sud de Marioupol dimanche

Dans le sud de Marioupol dimanche

Plusieurs pays de l'Otan ont démenti dimanche les affirmations d'un conseiller du président ukrainien Petro Porochenko selon lesquelles cinq Etats membres de l'Alliance atlantique, dont la France, avaient accepté de fournir des armes et une assistance militaire à l'Ukraine. "Cette information est inexacte. L'Italie, avec d'autres pays de l'UE et de l'Otan, prépare une aide militaire non létale, comme des gilets pare-balles et des casques pour l'Ukraine", a dit un représentant du ministère italien de la Défense. "Aucune offre d'assistance létale n'a été faite à l'Ukraine", a dit un haut responsable américain.

Plus tôt dimanche, un conseiller du président ukrainien Petro Porochenko avait indiqué sur sa page Facebook : "Lors du sommet de l'Otan, des accords ont été conclus sur la fourniture de conseillers militaires et d'équipements d'armements modernes par les Etats-Unis, la France, l'Italie, la Pologne et la Norvège". Le conseiller Iouri Lissenko n'a pas fourni de détails supplémentaires.

Une fausse annonce exprès ?

Petro Porochenko avait assisté au sommet des pays alliés qui se sont réunis pendant deux jours cette semaine à Newport au Pays de Galles. Les responsables de l'Otan avaient expliqué que l'Alliance ne fournirait pas d'armes à l'Ukraine qui ne fait pas partie de l'organisation mais que les Etats membres pouvaient prendre cette initiative à titre individuel.

L'annonce faite par Iouri Litsenko pourrait avoir été dictée par des raisons de politique intérieure afin d'illustrer un certain degré d'engagement de l'Otan auprès de l'Ukraine.

L’Ukraine est notre problème, il est plus que temps de l’admettre

0
0

La stratégie adoptée par Vladimir Poutine en Ukraine nous conduit à penser en termes de guerre froide. Mais nos divisions et nos peurs nous condamnent à l’impuissance. Ce qui se joue à Kiev est pourtant l’avenir de l’Europe.

 

L’Ukraine est notre problème, il est plus que temps de l’admettre

Un cessez-le-feu fragile ne modifie en rien le défi auquel nous devons faire face en Ukraine et que l’on pourrait résumer en ces termes. Comment contenir l’instinct révisionniste d’un ex-empire qui joue de l’humiliation avec un habile mélange de ruse et de brutalité ?

Dans la crise ukrainienne, il est presque trop facile d’énumérer les faiblesses structurelles de l’Union européenne et des Etats-Unis. A bien des égards, les sanctions économiques sont « un village Potemkine ». Elles ne peuvent à elles seules dissuader Moscou. Nous faisons appel à la rationalité économique au moment où Poutine se drape derrière un nationalisme tout aussi ombrageux qu’anachronique. Que peut la raison face à la passion, surtout quand celle-ci dispose à son service de toutes les armes de la propagande ? Il y a de fait une inadéquation totale entre les armes que nous brandissons – les sanctions – et la nature même de la crise. Mais ce divorce est le reflet de notre embarras et, au-delà, en réalité de notre impuissance, et plus profondément encore pour la majorité des pays de l’Union, sinon pour les Etats-Unis, de notre manque d’intérêt. Personne ne veut mourir pour Donetsk, ni pour Odessa, pas même pour Kiev. Hier, dans le cadre de la guerre froide, au lendemain de l’invasion de Prague par les troupes soviétiques, notre politique avait consisté à « ne rien faire, bien sûr », alors même que la menace soviétique était perçue comme le danger principal, sinon unique. Aujourd’hui, et c’est peut-être la meilleure carte de Moscou dans sa partie d’échecs avec les démocraties occidentales, l’adversaire a les yeux largement tournés ailleurs. La menace du terrorisme islamique au Moyen-Orient et en Afrique ne nous touche-t-elle pas plus directement ? La Russie, comme l’URSS hier, recrute peut-être des agents d’influence dans notre camp, mais pas de futurs apprentis terroristes, qui constituent comme une version sinistre des « brigades internationales » derrière un drapeau noir qui n’est plus celui de l’anarchie, mais celui de la barbarie.

Dans ce contexte, nos divisions sont trop profondes, notre intérêt trop distant, nos peurs trop grandes. Il suffit de regarder les journaux télévisés européens. En France, on parle avant tout de la crise intérieure française, en Grande-Bretagne de l’Ecosse à la veille du référendum. Seule l’Allemagne, parmi les grands d’Europe (avec la Pologne, bien sûr), consacre ses gros titres à la crise à l’est de notre continent : histoire et géographie obligent !

« Que voulez-vous, on ne va quand même pas faire la guerre à la Russie pour l’Ukraine ! » A l’université d’été du Medef cette année, je me suis retrouvé à débattre dans une table ronde avec des intervenants qui mettaient l’accent, le premier sur le fait que « l’Ukraine n’était pas notre problème » et le second sur « l’étroitesse des liens entre la Russie et l’Europe » et donc la différence fondamentale qui pouvait exister entre les Etats-Unis et nous sur cette question.

Rien ne serait certes pire que de nous laisser à nouveau entraîner à promettre à l’Ukraine ce que l’on ne tiendra pas. Il n’y a pas de consensus en Europe aujourd’hui sur l’entrée de l’Ukraine dans l’Union européenne, et encore moins dans l’Otan, même si Moscou fait tout pour nous faire changer de position. Il n’existe pas non plus de consensus pour livrer des armes à l’Ukraine, même si la menace de telles livraisons peut devenir nécessaire dans une négociation politique musclée avec Poutine.

Car nous ne sommes pas condamnés à l’impuissance et à la résignation face à l’application par Moscou d’une version moderne de la stratégie du salami des temps soviétiques, sinon de celle pratiquée par l’Allemagne nazie avant 1939 : après la Géorgie et l’Ukraine, qui demain ? Certains commentateurs vont jusqu’à craindre que la Russie ne rêve de revenir aux frontières de l’Europe d’avant 1989…

Une guerre « hybride »

La situation n’est pas désespérée pour peu que nous fassions preuve de lucidité, d’imagination et d’un minimum de courage. La lucidité consiste à lutter contre la propagande et le mensonge systématique dont fait preuve Moscou. La Russie mène en Ukraine une guerre dite « hybride », avec des « volontaires » qui ont tout des qualités des régiments de son armée – armements inclus –, à l’exception des uniformes.

Renforcer la protection des états Baltes et des autres membres de l’Otan qui se trouvent à l’est et au centre de l’Europe est le minimum que l’on puisse attendre des pays de l’Alliance : les décisions prises à Newport doivent être mises en œuvre sur le terrain.

Poutine nous condamne par son attitude à penser en termes de guerre froide. Il faut donc nous inscrire dans la durée face à un régime qui ne nous offre pas d’autres choix, mais qui – plus encore que l’URSS d’hier – est beaucoup plus faible qu’il ne veut le laisser entendre. Moscou a pu satisfaire à court terme le nationalisme de ses citoyens en grignotant des bouts de Géorgie puis d’Ukraine. Mais s’il veut continuer à « détricoter » le système de sécurité sur lequel est basée l’Europe depuis 1991, Poutine doit savoir qu’il risque de se retrouver bien seul, avec une économie chancelante. L’Union européenne a-t-elle enfin pris conscience de ce qui est en jeu ? Il ne s’agit pas seulement en effet d’éviter que la loi du plus fort ne s’applique sur le continent européen.

Contrairement à ce que peuvent dire certains, l’Ukraine est notre problème, elle est même le problème central de l’Europe aujourd’hui, avec la montée des populismes. Dans les deux cas, ce qui est en jeu, en effet, c’est l’avenir de la démocratie, à l’extérieur comme à l’intérieur de l’Union.

Dominique Moïsi

Dominique Moïsi, professeur au King’s College de Londres, est conseiller spécial à l’Ifri.

USA: la police enquête sur la mort de Joan Rivers

0
0

La cause "naturelle" de la mort n'a pas été avérée; des milliers de stars et de proches aux funérailles.

USA: la police enquête sur la mort de Joan Rivers

La police new-yorkaise enquête sur la mort de l'actrice américaine Joan Rivers, a rapporté le Hollywood Reporter samedi.

"Nous enquêtons sur plusieurs pistes possibles, autres que la cause naturelle", a déclaré une source au journal américain, ajoutant que la mort naturelle n'est pas la seule option possible.

Après une première autopsie, des tests supplémentaires ont été nécessaires afin de déterminer la véritable cause de la mort de Rivers selon le Bureau de médecine légale de New-York.

L'actrice et animatrice de télévision américaine Joan Rivers est morte jeudi à l'âge de 81 ans à New York où elle était hospitalisée depuis une semaine après une crise cardiaque, a annoncé sa famille.

"C'est avec une grande tristesse que je vous annonce la mort de ma mère, Joan Rivers. Elle s'est éteinte dans la paix à 13h17 (17h17 GMT) entourée de sa famille et de ses proches", a annoncé sa fille Melissa Rivers dans un communiqué.

Selon les médias locaux, elle avait été plongée dans un coma artificiel après son arrivée à l'hôpital, à la suite d'un arrêt cardiaque et respiratoire. Sa fille avait implicitement confirmé en fin de semaine dernière qu'elle n'était pas consciente. L'arrêt cardiaque a eu lieu alors que la comédienne, très populaire aux Etats-Unis, se trouvait dans un cabinet médical de quartier pour une intervention visant à vérifier ses cordes vocales.

Joan Rivers, comédienne, auteure et animatrice de télévision, est connue autant pour son humour acerbe et ses critiques des célébrités que pour ses multiples opérations de chirurgie esthétique dont elle plaisante volontiers.

Fervente supportrice d'Israël

De son vrai nom Joan Alexandra Molinsky, détentrice de son étoile sur le célèbre Walk of Fame d'Hollywood, l'actrice a joué entre autres dans "Once Upon a Coffee House" en 1965, "La folle histoire de l'espace" en 1987 ou encore "Iron Man 3" en 2013, où elle joue son propre rôle dans son émission de télévision.

Joan Rivers est également une fervente supportrice d'Israël et l'avait notamment démontré en défendant l'Etat hébreu dans une vidéo postée sur Youtube où elle critiquait le Hamas et l'actrice Selena Gomez pour avoir rendu public son soutien aux Palestiniens de Gaza.

Des stars comme Sarah Jessica Parker, Donald Trump, Kathy Griffin et Whoopi Goldberg étaient présentes à l'enterrement de la star à New York dimanche, à peine deux ans après avoir écrit ses "voeux de funérailles". La star avait en effet écrit qu'elle espérait que "tout Hollywood pleurerait". "Pas seulement des sermons de rabbins, je veux entendre Meryl Streep pleurer, avec 5 accents différents", avait écrit Rivers en 2012.

IRAK. Obama sur le point de dévoiler un plan anti-EI

0
0

A Bagdad, le Parlement se réunit ce lundi pour voter la confiance à un gouvernement formé par le nouveau Premier ministre Haïdar al-Abadi.

Un soldat irakien combattant les djihadistes de l'Etat islamique, le 31 août 2014

Un soldat irakien combattant les djihadistes de l'Etat islamique, le 31 août 2014

Barack Obama s'apprête à lever le voile sur sa stratégie anti-djihadiste en Irak, où l'armée américaine a élargi dimanche 7 septembre sa zone de raids aériens contre l'Etat islamique (EI) en frappant pour la première fois l'ouest du pays.

Parallèlement, le Parlement irakien se réunit ce lundi pour accorder sa confiance au nouveau gouvernement de Haïdar al-Abadi.

Le président américain prévoit de présenter mercredi dans un discours un "plan d'action" - longtemps attendu - contre l'EI, qui ne comprendra pas l'envoi de troupes au sol. Dans un entretien à la chaîne NBC diffusé dimanche, il a prévenu qu'il n'entendait pas relancer "l'équivalent de la guerre en Irak".

Il ne s'agit pas d'envoyer 100.000 soldats américains", a précisé Barack Obama, qui veut rassurer l'opinion publique deux ans et demi après le retrait des troupes américaines d'Irak.

"Nous allons faire partie d'une coalition internationale en menant des frappes aériennes en soutien au travail sur le terrain par les troupes irakiennes et kurdes, a-t-il ajouté.

"Pas de temps à perdre"

"Il n'y a pas de temps à perdre [...], l'heure est venue pour l'Amérique de montrer sa puissance et sa force", a déclaré l'influente sénatrice démocrate Dianne Feinstein.

En fin de semaine lors du sommet de l'Otan au Pays de Galles, les Américains ont pu rallier de nombreux pays occidentaux et la Turquie à leur projet de coalition contre l'EI.

Les pays arabes ont eux aussi voulu montrer leur cohésion sur la question en s'accordant à "prendre les mesures nécessaires pour affronter les groupes terroristes", dont l'EI, "au plan politique, idéologique et sécuritaire", dimanche lors d'une réunion au Caire des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe.

Les membres de l'organisation panarabe n'ont toutefois pas apporté de soutien explicite au projet de coalition international dessiné par les Etats-Unis contre l'EI, qui sème la terreur en Syrie et en Irak. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry est attendu prochainement au Moyen-Orient pour sonder les partenaires régionaux des Etats-Unis.

Frappes américaines dans l'ouest du pays

A Bagdad, le Parlement se réunit ce lundi pour voter la confiance à un gouvernement formé par le nouveau Premier ministre Haïdar al-Abadi et rassemblant toutes les composantes du pays, comme le souhaite la communauté internationale.

Sur le terrain, dans la foulée des toutes premières frappes américaines dans l'Ouest irakien effectuées dimanche dans la province à majorité sunnite d'Al-Anbar, les forces irakiennes appuyées par des tribus sunnites ont lancé une vaste offensive contre l'EI dans la région de Haditha, près d'un barrage vital sur l'Euphrate.

Jusque-là, les Etats-Unis avaient concentré leurs raids sur les positions de l'EI au nord de Bagdad, aidant l'armée appuyée par les combattants kurdes et les miliciens chiites à reprendre quelques secteurs à l'EI, principalement le barrage de Mossoul, le plus important du pays.

Ce groupe extrémiste sunnite, responsable d'atrocités en Irak mais aussi en Syrie voisine, avait pris dès janvier des secteurs de la province d'Al-Anbar, frontalière de la Syrie, et s'était emparé de nouvelles régions à la faveur de son offensive lancée le 9 juin en Irak.

Une intervention en Syrie en suspens

L'extension des frappes témoigne de la détermination des Etats-Unis à combattre l'EI, moins de trois ans après le départ des dernières troupes américaines du pays.

Outre ces raids, Washington a envoyé des armes aux forces kurdes et plus de 800 conseillers militaires et soldats pour aider l'armée et défendre le personnel américain.

C'est surtout la décapitation par l'EI de deux journalistes américains enlevés en Syrie - James Foley et Steven Sotloff - et la menace de tuer un otage britannique, filmées dans des vidéos, qui ont écoeuré la communauté internationale et l'ont poussée à agir plus rapidement.

La question d'une éventuelle intervention étrangère contre l'EI en Syrie, l'autre théatre de ses exactions, reste en suspens car les Occidentaux excluent pour le moment toute coopération avec le régime.

Ce groupe, responsable de multiples exactions - viols, exécutions, enlèvements - contre les habitants des régions qu'ils contrôlent, compte dans ses rangs des centaines de combattants européens et américains qui risquent d'exporter en Occident leurs actes de "terrorisme".


Le cheikh d'Al-Azhar qualifie de "criminels" les jihadistes de l'EI

0
0

"Ces criminels souillent l'image de l'islam et des musulmans dans le monde", a-t-il ajouté.

Le cheikh Ahmed al-Tayeb

Le cheikh Ahmed al-Tayeb

Le cheikh d'Al-Azhar en Egypte, l'une des plus prestigieuses institutions de l'islam sunnite, a condamné lundi 8 septembre les jihadistes de l'Etat islamique (EI), les qualifiant de "criminels qui souillent l'image de l'islam et des musulmans".

Ces déclarations du cheikh Ahmed al-Tayeb interviennent un jour après que les pays arabes sont convenus de faire face au groupe jihadiste sunnite qui a déclaré un "califat islamique" sur les territoires qu'il contrôle en Irak et en Syrie.

"Ces criminels souillent l'image de l'islam et des musulmans dans le monde de manière alarmante", a indiqué cheikh Tayeb.

Vers une coalition internationale

"Ces groupes terroristes fondamentalistes, quels que soient leurs noms, ainsi que leurs soutiens, sont des créations coloniales qui servent le sionisme dans son complot visant à détruire le monde arabe", a-t-il ajouté.

Devant la progression de l'EI dans le nord irakien, les Etats-Unis ont commencé à mener le 8 août des raids aériens contre ses positions, en appui aux forces kurdes et fédérales, et cherchent maintenant à mettre en place une coalition internationale pour défaire le groupe jihadiste.

Le président américain Barack Obama a annoncé dimanche qu'il présenterait mercredi un "plan d'action" contre l'EI, qui ne comprendra pas l'envoi de troupes au sol.

En Ukraine, la société civile défie le cynisme de Poutine

0
0

Le cessez-le-feu conclu vendredi 5 septembre à Minsk avec les séparatistes prorusses des républiques autoproclamées de Donetsk et de Louhansk n'a duré que vingt-quatre heures. Dans la nuit de samedi à dimanche, leurs tirs d'artillerie lourde ont repris aux abords du port de Marioupol, sur la mer d'Azov.

En Ukraine, la société civile défie le cynisme de Poutine

A Kiev, cet accord fut reçu comme un mal nécessaire. Il s'agissait d'éviter de nouvelles victimes civiles et militaires, de libérer les soldats prisonniers, mais aussi de rassurer Berlin, Bruxelles et Washington – dont les préférences vont vers une solution diplomatique à la guerre, quel qu'en soit le prix à payer pour l'Ukraine – et enfin de laisser l'armée en lambeaux se ressourcer. Rares étaient cependant ceux qui croyaient que le cessez-le-feu allait durer. Beaucoup étaient en colère face au cynisme de la Russie, cet agresseur qui agit sous l'anonymat.

En effet, Moscou privilégie des modes opératoires de contournement pour déstabiliser l'Ukraine. Des citoyens russes, d'anciens militaires ou agents des services de sécurité, qui avaient combattu dans d'autres guerres, prêtent main forte aux séparatistes du Donbass. Pour le Kremlin, il s'agit de simples volontaires. Beaucoup ont été recrutés par des bureaux de recensement militaire, ces relais locaux du ministère de la défense russe. Lorsqu'à la mi-août des soldats contractuels russes avaient été faits prisonniers dans le Donbass sont exhibés par Kiev, M. Poutine nie. Pour lui, ces militaires « se seraient égarés », alors qu'ils étaient en exercice militaire. Le Kremlin récuse aussi les accusations de fourniture d'armes lourdes et de chars aux séparatistes qui n'avaient pourtant que des fusils mitrailleurs.

Enfin, le cynisme de M. Poutine révolte parce qu'il demande la reconnaissance des républiques autoproclamées du Donbass sous forme d'un Etat jusque-là inconnu, « Novorossia » ou « Nouvelle Russie ». Une commande d'Etat a même été placée auprès des historiens russes pour en écrire l'histoire officielle. D'autres régions du sud-est de l'Ukraine, telles Kharkiv, Dniepropetrovsk ou Odessa, peuplées, entre autres, de Russes et de russophones, auraient vocation à y adhérer à terme. Cette confusion entre populations russes et russophones souligne leur proximité avec la Russie et la responsabilité pour celle-ci de les protéger.

C'est dans ce contexte de guerre « anonyme » qu'il faut comprendre la radicalisation de la société ukrainienne et une évolution en cours de ses préférences géopolitiques et sécuritaires. D'après les récentes enquêtes d'opinion, 44 % d'Ukrainiens souhaitent l'adhésion à l'OTAN, alors que 35 % sont contre. Ce ratio était inverse il y a encore six mois. L'Alliance atlantique est ainsi perçue, pour la première fois depuis des années, comme la seule à même d'aider l'Ukraine à faire face à la Russie. Et c'est l'effet pervers de l'agression militaire russe. Du côté de l'OTAN, la réponse est tiède. Au dernier sommet de l'Alliance, qui s'est tenu à Newport (Royaume-Uni), les 4 et 5 septembre, il a été décidé d'accorder une assistance militaro-technique à l'Ukraine, mais de ne pas engager d'opération militaire sur son sol.

Entre-temps, la guerre apporte son lot de victimes : près de 2 600 morts, dont 900 militaires, d'après un bilan provisoire. La guerre pousse les civils à fuir les zones des combats pour se retrouver à des centaines de kilomètres de chez eux, sans toit ni travail. Le Haut Commissariat aux refugiés de l'ONU dénombre près de 230 000 et 300 000 déplacés internes en Ukraine et 283 065 refugiés dans les Etats voisins. Enfin, ceux qui restent, n'ayant pas les moyens de fuir, vivent exposés à des bombardements de part et d'autre et passent des semaines reclus dans des caves d'immeubles, privés d'eau, manquant de nourriture, sans gaz ni électricité.

UN ETAT EN MIETTES

Les métastases de la guerre se propagent partout en Ukraine. Les paysages en sont transfigurés. Des barrages de sécurité sont élevés aux abords des villes et des infrastructures stratégiques dans l'est et au sud. Des tranchées sont creusées pour empêcher l'éventuelle avancée des chars russes ou des séparatistes. Dans le Donbass, des infrastructures routières sont en ruine. Des immeubles d'habitation affichent des façades criblées de balles, des vitres soufflées, des trous béants. Les champs sont minés. Face aux risques d'obus ou de mines non explosés, une campagne de sensibilisation a été lancée, le 1er septembre, dans près de 2 000 écoles de la région.

Enfin, la guerre mobilise ceux qui restent à l'arrière. A Kharkiv, Kiev ou Lviv, les volontaires sont légion à collecter des fonds, acheter des provisions, des munitions ou encore des médicaments pour l'armée. Tout le monde connaît maintenant en Ukraine le nom de « Celox », ce produit coagulant d'urgence qui arrête les hémorragies artérielles ou veineuses fatales et qui peut sauver des vies de soldats.

En l'absence de confiance dans les circuits officiels, ces volontaires acheminent eux-mêmes ces produits dans la zone de guerre. A bien des égards, ils remplacent l'Etat ukrainien. Rongé par la corruption de ses élites, celui-ci est en miettes. Les caisses sont vides, l'armée est en déroute et les frontières sont poreuses, avec une présence militaire ennemie sur son sol. Mis à part ces Ukrainiens mobilisés, qui voudrait aujourd'hui de cet Etat en guerre ?

Ioulia Shukan (Maître de conférences à l'université Paris-Ouest-Nanterre-la Défense et chercheuse à l’Institut des sciences sociales du politique) 

Domröse Hans-Lothar

0
0

General Hans-Lothar Domröse (born 28 December 1952) is a senior German Army officer who currently serves as Commander, Allied Joint Force Command Brunssum.

Domröse Hans-Lothar

Domröse joined the German Bundeswehr in 1973, serving as a Second lieutenant in the Panzergrenadierbataillon 23 (Mechanised Infantry Battalion 23). He studied Economic and Organisational Sciences at the Bundeswehr University of Hamburg, and upon his graduation in 1977 joined the Mechanised Infantry Battalion 82, serving as a platoon commander. In 1979 Domröse was appointed as an Intelligence Officer, and in 1980 became commander of the 2nd Company, Mechanised Infantry Battalion 82.

Between 1984 and 1986 he attended the Command and General Staff Officer Course at the Bundeswehr Command and Staff College in Hamburg. When he graduated Domröse became the Assistant Chief of Staff at the Headquarters of the 11th Armoured Division. In 1988 he was appointed assistant Chief of Staff at the headquarters of the 31st Mechanised Infantry Brigade. In 1989 Domröse was made personal assistant to the Head of Division II (foreign and security policy) in the Federal Chancellery in Bonn. Domröse was appointed commander of Airborne Infantry Battalion 313 between 1991 and 1993. He then served in Bonn as a desk officer in the Policy Planning staff of the Federal Ministry of Defence.

He was a Section Chief at NATO HQ in 1995, and in 1998 was assigned as Chief of Staff, Military District Command VII / 13th Mechanised Infantry Division in Leipzig. In 1999, Domröse was deployed to Prizren, Kosovo as Chief of Staff, Multinational Brigade South of the 3rd Operational Contingent KFOR. Between 2000 and 2003 he served as Commander of the 41st Mechanised Infantry Brigade in Torgelow with the rank of Colonel. Domröse was then appointed head of the German team at CENTCOM in Tampa, Florida before returning to the Federal Ministry of Defence as Deputy Chief of Armed Forces Staff.

In 2006 Domröse was assigned as commander of Special Operations Division in Regensburg. In 2008 he was deployed to Afghanistan as the Chief of Staff ISAF HQ in Kabul. Following his preparation for his next assignment at the Army Forces Command in Koblenz, he took over the command for the Eurocorps in Strasbourg in 2009. In 2011 Domröse was made the German Military Representative MC/NATO and EU in Brussels. He assumed command of Allied Joint Force Command Brunssum on 14 December 2012. General Hans-Lothar Domröse is married to Christina and has two grown-up sons.

Le sommet de l’OTAN marqué par la confrontation avec la Russie

0
0

Les 28 pays membres de l’OTAN ont envoyé un dur message au président Vladimir Poutine. Ils ont souhaité renforcer leur soutien à l’Ukraine, sans pourtant lui offrir à nouveau une perspective d’adhésion. De nouvelles sanctions contre la Russie pourraient être décidées vendredi.

Les membres de l’OTAN ont envoyé un message fort à Moscou

Les membres de l’OTAN ont envoyé un message fort à Moscou

« Apaisement ? » « Désescalade ? ». En dépit de la fragile p erspective d’un cessez-le-feu entre rebelles de l’est de l’Ukraine et le gouvernement de Kiev, la détente avec la Russie n’était pas au rendez-vous du sommet bi-annuel de l’OTAN qui se tient, jeudi et vendredi, à Newport au Pays de Galles. Dans un climat tendu face à la multiplication des conflits armés dans le monde et de la multiplication des actes de terrorisme, les 28 pays membres de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord -tout en exprimant des nuances vis-à-vis de Moscou- ont exprimé des doutes sur la volonté du président russe Vladimir Poutine d’encourager un plan de paix entre les rebelles pro-russes dans l’est de l’Ukraine et le nouveau pouvoir à Kiev.

Le secrétaire général de l’OTAN Anders Fogh Rasmussen qui conduit son dernier sommet avant de laisser fin septembre les rennes de l’organisation au Norvégien Jens Stoltenberg, a parlé, dans ses propos liminaires, « d’agression » et même « d’attaque » de la Russie contre l’Ukraine, un partenaire de l’OTAN sans en être membre. Plus tard, il a ajouté que la Russie n'avait "pas fait un seul geste pour rendre la paix possible".

Pour nombre de participants et de chefs militaires de l’Alliance Atlantique, il s’agit désormais de voir réellement sur le terrain si la volonté affichée par Moscou de parvenir à une paix entre rebelles et le gouvernement ukrainien, est bien réelle. Mais on en doutait encore jeudi à Newport.

D’après des estimations de l’OTAN citées par l’agence Reuters, Moscou aurait dépêché « plusieurs milliers d’hommes » ainsi que des centaines de chars et de véhicules blindés, plus au moins 20.000 soldats russes à la frontière. Pour le général américain Philip Breedlove, commandant suprême des forces de l’OTAN, les propositions de Vladimir Poutine pour un plan de paix « ne sont pas très crédibles ».

Petro Porochenko annonce un prochain cessez-le-feu

Pour sa part, le président ukrainien pro-occidental Petro Porochenko qui a eu des entretiens à Newport avec Barack Obama, François Hollande, David Cameron, Angela Merkel et Matteo Renzi avant la tenue d’une commission OTAN-Ukraine, a annoncé prévoir la conclusion d’un plan prévoyant un cessez-le-feu dans l’est de l’Ukraine.

Selon des propos rapportés depuis Kiev, ce projet pourrait être signé vendredi à Minsk lors d’une rencontre du « groupe de contact » qui comprend des représentants de Kiev, de Moscou et de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Une signature qui est conditionnée à la présence de représentants des rebelles irrédentistes dans la capitale biélorusse. En tout cas, comme l’a dit Fogh Anders Rasmussen, l’OTAN est bien décidée à augmenter sa coopération avec l’Ukraine notamment en multipliant les exercices conjoints et n’exclut pas d’autres élargissements, comme pour le Montenegro.

Nouvelles sanctions contre la Russie  ?

L’Union européenne est également prête à hausser le ton. Avant de rencontrer son homologue ukrainien, le président français ainsi que le conseil européen, réuni au niveau des Ambassadeurs à Bruxelles, doit annoncer vendredi de nouvelles sanctions contre la Russie et un plan pour les mettre en oeuvre « s’il n’y avait pas de progrès ». « Mais tout va dépendre de ces prochaines heures », a-t-il ajouté dans une référence à la rencontre de Minsk. Avant ces sanctions, François Hollande avait décidé de « suspendre » la livraison du premier navire de classe Mistral, le Vladivostok, à la Russie. « Ce contrat n’est pas suspendu ni rompu mais la livraison du bateau sera fonction de ce qui va se passer dans les prochaines semaines », a-t-il dit jeudi à Newport. L’intention de la France est d’envoyer « ce message clair parce que nous voulons qu’il y ait une issue » au conflit en respectant « l’intégrité de l’Ukraine » et en obtenant le départ des forces « qui ne doivent pas y être ».

L’Ukraine n’est pas le seul sujet d’inquiétude des 28. Le président Barack Obama veut ainsi proposer aux alliés de bâtir une coalition pour éliminer l’Etat islamique qui fait régner la terreur en Irak et en Syrie et qui vient d’exécuter deux journalistes américains et menace d’exécuter un reporter britannique. Mais il n’est pas certain que la majorité des alliés suivent les Etats-Unis dans ce qui pourrait apparaître comme une nouvelle guerre d’Irak, après l’opération britanno-américaine de 2003 qui s’est achevée dix ans après sur un terrible revers. 

Al-Tayeb Ahmed

0
0

The Grand Imam of Al-Azhar, also known as Grand Sheikh of Al-Azhar, is a respectable prestigious Sunni Islam title and a prominent official title in Egypt, and is considered by some Muslims to be the highest authority in Sunni Islamic thought and Islamic jurisprudence and holds a great influence on followers of the theological Ash'ari and Maturidi traditions world wide. 

Al-Tayeb Ahmed

The grand imam supervises on al-Azhar Mosque and by extension Al-Azhar University and is responsible for the official religious matter aside with the grand mufti of Egypt. The current Grand Imam of Al-Azhar is Mohamed Ahmed el-Tayeb. The title of the Grand Imam of Al-Azhar was officially established in 1961, but since the 14th century the head of Al-Azhar, Al-Azhar University, the holder of that position was granted the title of Mushrif of Al-Azhar then later a Nazir of Al-Azhar and in Ottoman Empire the Grand Sheikh of Al-Azhar. Today the holder of the Grand Imam of Al-Azhar title, also carries the title of the Grand Sheikh.

Zebari Hoshyar

0
0

Hoshyar Zebari (né en 1953), est un homme politique Kurde. Il est Ministre des Affaires étrangères de l'Irak depuis septembre 2003.

Zebari Hoshyar

Stoltenberg Jens

0
0

Jens Stoltenberg, né le 16 mars 1959 à Oslo, est un homme politique norvégien, membre du Parti travailliste norvégien (AP) et ministre d'État de mars 2000 à octobre 2001, puis du 17 octobre 2005 au 16 octobre 2013. Il est élu secrétaire général de l'OTAN le 28 mars 2014 en remplacement de Anders Fogh Rasmussen et prendra ses fonctions le 1er octobre 2014.

Stoltenberg Jens

Les ancêtres de Jens Stoltenberg sont arrivés en Norvège au xviie siècle, en provenance du Schleswig-Holstein, alors sous domination danoise, tout comme la Norvège. Jens fréquente les hautes sphères de la politique norvégienne dès son plus jeune âge. Sa mère Karin Stoltenberg (en) était secrétaire d'État tandis que son père Thorvald Stoltenberg était l'un des hommes politiques les plus influents de Norvège, plusieurs fois ministre. Jens lui-même est marié à la diplomate Ingrid Schulerud ; ils ont deux enfants. Jens Stoltenberg poursuit ses études secondaires à l'école de la cathédrale d'Oslo. Il sort diplômé en économie de l'Université d'Oslo en 1987. Il travaille ensuite comme journaliste.

Jens Stoltenberg baigne donc très tôt dans la politique et devient le chef de l'organisation des jeunes travaillistes (Ligue des jeunes travaillistes ou Arbeidernes Ungdomsfylking) entre 1985 et 1989. Il est ensuite élu en 1990 à la tête de la branche osloïte du parti travailliste. En 1992, Stoltenberg rentre au parlement norvégien (Storting) en 1993 pour la circonscription d'Oslo. Mais la même année, pourtant soutenu par la présidente sortante du parti, il échoue à conquérir la présidence du parti travailliste face à Thorbjørn Jagland. Stoltenberg peaufine son image de « Tony Blair norvégien » en grimpant rapidement vers les ministères les plus importants : ministre de l'Industrie et de l'Energie de 1993 à 1996, puis ministre des Finances de 1996 à 1997. Le parti travailliste perd les élections en 1997 et Stoltenberg se retrouve dans l'opposition aux chrétiens-populaires.

Les travaillistes remportent les élections en mars 2000 et il accède au poste de ministre d'État. Il est très critiqué à l'intérieur de son parti pendant son mandat pour la politique libérale qu'il mène. Ses privatisations d'entreprises nationales ainsi que de services publics, sa « modernisation » du système de santé public passent mal dans l'électorat traditionnel des travaillistes. Lors des législatives du 10 septembre 2001, le parti est lourdement battu, réalisant un de ses plus faibles scores avec seulement 24 % des voix. Les travaillistes se livrent à une lutte des chefs entre Thorbjørn Jagland et Jens Stoltenberg. Ce dernier, qui représente la droite du parti, l'emporte et devient président du parti en novembre 2002.

Lors des législatives du 12 septembre 2005, il est réélu député au Storting pour la circonscription d'Oslo. La victoire de la coalition rouge-verte entre les centristes, les socialistes et les travaillistes lors de ces législatives permet à Stoltenberg de revenir au poste de ministre d'État le 17 octobre. D'après la liste arrêtée au 11 novembre 2003, il est membre du Comité d'orientation scientifique de l'association fondée par Michel Rocard et Dominique Strauss-Kahn, À gauche en Europe. Le 22 juillet 2011, il est directement visé par une bombe devant le bâtiment du chef de gouvernement, puis par la fusillade du rassemblement d'été des jeunes de son parti. Absent du bureau, il est rapidement mis à l'abri, et ne devait se rendre au rassemblement que le lendemain, il n'est pas touché par ces attentats. Stoltenberg et son parti sont battus lors des Élections législatives norvégiennes de 2013. Il démissionne de la présidence du parti travailliste et est remplacé par Jonas Gahr Støre, élu en juin 2014.

Jens Stoltenberg a été choisi le 28 mars 2014 pour devenir secrétaire général de l'OTAN, en remplacement du danois Anders Fogh Rasmussen, avec entre autres le soutien de la France, de l'Allemagne, du Royaume-Uni et des États-Unis. Il a été préféré au polonais Radoslaw Sikorski et au belge Pieter De Crem. Selon le commentateur norvégien Gunnar Stavrum, le choix de Stoltenberg s'expliquerait par le fait que « les grands pays de l’Otan souhaitent un secrétaire général prêt au compromis » dans le contexte de la crise de Crimée.


Ukraine. Libération "de 1.200 personnes capturées" par les rebelles

0
0

Depuis le début du cessez-le feu avec les rebelles, "nous avons réussi à libérer 1.200 de nos prisonniers", déclare le président ukrainien Petro Porochenko en visite à Marioupol.

Le président ukrainien Petro Porochenko, à Marioupol dans l'est de l'Ukraine, le 8 septembre 2014

Le président ukrainien Petro Porochenko, à Marioupol dans l'est de l'Ukraine, le 8 septembre 2014

Le président ukrainien Petro Porochenko a annoncé lundi au cours d'une visite à Marioupol, où les rebelles pro-russes affrontent l'armée depuis plusieurs jours en dépit de la trêve, la libération de 1.200 personnes capturées par les rebelles.

Depuis le début du cessez-le feu avec les rebelles vendredi soir, "nous avons réussi à libérer 1.200 de nos prisonniers", a déclaré le chef de l'Etat, cité par l'agence de presse Interfax-Ukraine, sans préciser s'il s'agissait d'un échange de prisonniers avec les rebelles prévu par l'accord conclu à Minsk.

"Ils pensaient qu'ils m'effrayeraient"

Le président a tweeté à son arrivée que les rebelles pro-russes avaient commencé à tirer sur des postes de contrôle à la périphérie de Marioupol en apprenant qu'il devait se rendre pour la première fois dans ce port stratégique depuis le début du conflit : "Ils pensaient qu'ils m'effrayeraient. Mais personne n'a peur d'eux", a-t-il écrit.

"Ceci est notre terre ukrainienne, nous ne la donnerons à personne", a-t-il également tweeté. Portant l'uniforme militaire, Petro Porochenko a chanté l'hymne national ukrainien à son arrivée à Marioupol, dernière grande ville de l'Est sous contrôle ukrainien.

Ukraine. Libération "de 1.200 personnes capturées" par les rebelles

Petro Porochenko a estimé qu'il était impossible de sortir victorieux du conflit dans l'est de l'Ukraine, opposant l'armée aux rebelles prorusses, "par les seuls moyens militaires", appelant à un retrait des troupes russes.

"Il est impossible de sortir victorieux du conflit par les seuls moyens militaires. Plus on augmente la pression, plus il y a de troupes russes sur notre territoire", a-t-il dit. Pour obtenir la paix, a-t-il ajouté, il faut un "retrait des troupes étrangères et la fermeture de la frontière et dans une semaine, nous trouverons un compromis". 

Réunion extraordinaire des ambassadeurs de l'UE

Les ambassadeurs des 28 pays de l'UE ont été convoqués pour une réunion extraordinaire lundi à 18 heures en France sur les sanctions économiques contre la Russie, que l'UE devait en principe avaliser, a-t-on appris lundi de sources européennes.

La réunion doit porter "sur les modalités d'application des sanctions", censées entrer en vigueur avec leur publication prévue mardi au Journal officiel de l'Union européenne, a précisé une source européenne, en l'absence apparente de consensus sur la question.

Ces derniers jours et en dépit du cessez-le-feu, des combats ont éclaté en plusieurs points proches de Marioupol entre les insurgés et les forces ukrainiennes qui ont repoussé leurs attaques, selon l'armée.

Une femme a été tuée par des tirs dans la nuit de samedi à dimanche et trois autres personnes ont été blessées.

 

Ukraine : Porochenko annonce la libération par les rebelles de 1 200 prisonniers

0
0

Le président ukrainien, en uniforme militaire, marchant dans les rues de Marioupol avant d'entamer l'hymne national : l'image est forte, alors que les rebelles prorusses affrontent l'armée ukrainienne depuis plusieurs jours en dépit de la trêve dans ce port stratégique, dernière grande ville de l'Est sous contrôle ukrainien.

 

Un tank de l'armée ukrainienne aux abords de la ville portuaire de Marioupol, le 6 septembre

Un tank de l'armée ukrainienne aux abords de la ville portuaire de Marioupol, le 6 septembre

En marge de cette visite, lundi 8 septembre, Petro Porochenko a annoncé la libération prochaine de 1 200 personnes capturées par les rebelles. Il n'a pas précisé toutefois s'il s'agissait d'un échange de prisonniers prévu par l'accord conclu à Minsk, capitale de la Biélorussie. Il a également lancé un nouvel appel à destination de la Russie pour qu'elle retire ses troupes : 

« Il est impossible de sortir victorieux du conflit par les seuls moyens militaires. Plus on augmente la pression, plus il y a de troupes russes sur notre territoire (...).  Si l'on veut le moyen le plus rapide pour obtenir la paix et la stabilité ici, c'est très simple : retrait des troupes étrangères et fermeture de la frontière. »

UNE FEMME TUÉE PAR DES TIRS

A son arrivée, le président avait fait savoir sur Twitter que les rebelles prorusses avaient commencé à tirer sur des postes de contrôle à la périphérie de Marioupol. « Ils pensaient qu'ils m'effraieraient. Mais personne n'a peur d'eux, a asséné le président ukrainien. Ceci est notre terre ukrainienne, nous ne la donnerons à personne ».

Marioupol et ses environs ont été le théâtre de nouveaux affrontements ce week-end. Une femme a été tuée par des tirs dans la nuit de samedi à dimanche et trois autres personnes blessées. Malgré ces violences, le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, a annoncé dimanche que l'Union européenne pourrait revenir sur les nouvelles sanctions contre la Russie si le cessez-le-feu est « durable » et si des négociations de paix commencent.

Makovitch Vladimir

0
0

Vladimir Makovitch est un président du Conseil suprême de la République populaire de Donetsk.

Soupçonné d'être impliqué dans la mort d'Anatoli Klian, il est arrêté le 4 juillet 2014. Après que Denis Pouchiline se soit réfugié à Moscou et ait démissionné le 18 juillet, il assure l'intérim de ses fonctions de président du Conseil suprême de la République populaire de Donetsk, jusqu'au 25 juillet 2014 où Boris Litvinov est élu en remplacement.

 

Litvinov Boris

0
0

Boris Alexeïevitch Livitnov, né le 13 janvier 1954, est le président du Conseil suprême de la « République populaire de Donetsk ».

Litvinov Boris

Membre du Parti communiste de l'Union soviétique depuis 1979 (puis du parti communiste d'Ukraine) Boris Litvinov est élu président du Conseil suprême de la « République populaire de Donetsk » le 25 juillet 2014.

Plotnitski Igor

0
0

Igor Venediktovitch Plotnitski, né le 26 juin 1964 à Louhansk, est un dirigeant de la république autoproclamée de Lougansk, ministre de la défense de mai à août 2014 puis président.

Plotnitski Igor

Officier de réserve de l’armée rouge, il se lance dans les activités commerciales après la chute de l’Union soviétique. En 2004, il rejoint l’inspection régionale des droits de consommateurs. Après la déclaration d’indépendance de la République populaire de Lougansk, Plotnitski s’engage au côté des séparatistes et devient, le 21 mai, le ministre de la défense de la république autoproclamée. Le 14 août 2014, Valéri Bolotov, président de la RPL, annonce sa démission et son remplacement par Igor Plotnitski.

Viewing all 30791 articles
Browse latest View live




Latest Images