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Bouhler Philipp

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Philipp Bouhler (né le 11 septembre 1899 à Munich - décédé le 19 mai 1945 à Dachau) était un homme politique nazi, Reichsleiter du NSDAP, Chef de la Chancellerie et SS-Obergruppenführer. Il fut également chargé par Hitler de mettre en œuvre le Programme Aktion T4.

Bouhler PhilippBouhler Philipp

Né d'un père colonel et chef de l'office de la guerre bavarois, Philipp Bouhler entre au Maximiliansgymnasium de Munich en 1909. Lorsqu'il en sort en 1912, il rejoint le corps des cadets de Bavière jusqu'en 1916. Il s'engage comme volontaire le 6 juillet 1916 dans le premier régiment d'artillerie à pied comme Fahnenjunker. Peu après son élévation au grade de lieutenant en juillet 1917, il est gravement blessé à Arras le 8 août 1917. Ses blessures lui laisseront un handicap moteur, il se fera soigner jusqu'en 1920. En 1919, il passe le Notabitur et devient membre du Deutschvölkischen Schutz- und Trutzbundes, une association nationaliste et antisémite. De 1919 à 1920, il étudie la philosophie et la germanistique à l'université de Munich mais il interrompt ses études après quatre semestres. Il travaille par intermittence jusqu'en octobre 1921 dans la maison d'édition de J.F. Lehmanns et dans une autre qui édite le magazine du Touring-Club allemand.

En novembre 1921, Bouhler travaille pour Max Amann comme rédacteur des annonces dans le Völkischer Beobachter alors publié aux éditions Franz-Eher. En juillet 1922, Bouhler devient membre du NSDAP et second chef du parti. Lors du putsch du 9 novembre 1923, Bouhler joue un rôle secondaire ; une enquête pour haute trahison est diligentée en 1924. Lorsque le NSDAP est dissous, Bouhler est à la tête de la de:Großdeutsche Volksgemeinschaft et parallèlement rédacteur du journal "Der Nationalsozialist". Lorsque le NSDAP est fondé à nouveau, il revient au sein du parti le 27 février 1925 dont il est le douzième membre. Du 27 mars 1925 au 17 novembre 1934, Bouhler est Reichsgeschäftsführer du NSDAP à Munich où il avait pour mission la coordination centrale du parti. Bien qu'il fasse partie du cercle restreint d'Adolf Hitler, il ne parvient pas à maintenir sa position de force : c'est à ses dépens que Rudolf Hess, en tant que secrétaire privé de Hitler, et Gregor Strasser, en tant que Reichsorganisationsleiter depuis 1926, ont pu assurer leurs positions dans l'appareil du parti. Entre 1926 et 1930 Bouhler travaille également pour le Illustrierter Beobachter.

Après la prise de pouvoir, Philipp Bouhler est élu au Reichstag le 5 mars 1933, un poste qu'il occupera jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le 20 avril 1933, il intègre la SS (membre n° 54 932) comme Gruppenführer. Il est promu SS-Obergruppenführer le 30 janvier 1936 et Reichsleiter du NSDAP le 2 juin 1933. Bouhler fait également partie d'autres organisations, secondaires cette fois. À partir de 1933, il est représentant de la brigade sportive motorisée de la SS au sein de la Oberste Nationale Sportbehörde für die Deutsche Kraftfahrt, membre de la Chambre de la Culture du Reich à partir du 15 novembre 1933 et de la Chambre de la Presse du Reich à partir du 19 septembre 1934. On suppose qu'il épouse en juillet 1934 une femme attirante, charmante et ambitieuse qui raviva l'intérêt que Hitler portait à Bouhler1. Le 29 août 1934, Bouhler est nommé président de la police de Munich mais n'entre jamais en service car en septembre 1934, il est appelé à Berlin pour y être le chef de la nouvelle Chancellerie du Führer. Il occupe le poste à partir du 17 novembre 1934. C'est dans ce bureau – une chancellerie privée qui avait pour but de renforcer le rôle de Führer de Hitler – que furent étudiées les demandes de grâce et les plaintes adressées à Hitler, mais également une partie de ses affaires privées.

L'intérêt de Bouhler pour la littérature et l'édition le conduit à devenir chargé des affaires culturelles à la Parteikanzler en janvier 1934. À partir d'avril 1934, Bouhler devient également président de la Parteiamtliche Prüfungskommission zum Schutze des nationalsozialistischen Schrifttums, une commission chargée de la défense des écrits national-socialistes. Cette commission contrôle les nouvelles publications ayant pour thème l'essence et les buts du mouvement national-socialiste ou ses dirigeants. Bouhler ne parvient cependant pas à obtenir un grand pouvoir de censure qu'exerçait avant tout le Ministère du Reich à l'Éducation du peuple et à la Propagande. Le 4 avril 1936, il est nommé Reichskultursenator et devient à partir du 3 décembre de l'année suivante chargé par le Führer de travailler à l'histoire du mouvement national-socialiste. Bouhler écrit de son côté plusieurs livres dont une partie est publiée à très fort tirage et également traduits dans plusieurs langues. En 1932 paraît „Adolf Hitler: Das Werden einer Volksbewegung.“, et en 1938 „Kampf um Deutschland. Ein Lesebuch für die deutsche Jugend.“. Son livre publié en 1941 „Napoleon: Kometenbahn eines Genies.“ passe pour être le livre préféré de Hitler.

À partir de juillet 1939, la Chancellerie du Führer dirigée par Bouhler joue un rôle central dans l'élaboration et la préparation de l'Action T4 qui planifiait le meurtre en masse des malades mentaux et des handicapés. C'est à la Chancellerie du Führer que furent examinées les demandes d'interdiction de mariage conformément aux Lois de Nuremberg et les stérilisations forcées ordonnées par la Gesetz zur Verhütung erbkranken Nachwuchses. D'autant plus que Hans Hefelmann avait été chargé par la Chancellerie du Führer de l'organisation de l'euthanasie des enfants. Une note de Hitler datée du 1er septembre 1939, mais probablement écrite en octobre, nomme Philipp Bouhler et le médecin de Hitler Karl Brandt comme responsables de l'euthanasie.

Bouhler a participé à des séances de préparation de l'Action T4. En janvier 1940, il est témoin dans la vieille prison de Brandebourg lorsque l'on assassine des personnes dans une chambre à gaz et par injection devant des représentants du Bureau de la Santé et des hauts fonctionnaires de l'Action T4. Malgré le fait que l'Action T4 ait été tenue secrète, le public prend connaissances des meurtres perpétrés, ce qui conduit à des actions en justice. Lothar Kreyssig, à l'époque juge de tutelle dans la ville de Brandenbourg, porte plainte contre Bouhler à l'été 1940 pour meurtre, plainte qui restera sans suite. Bouhler rencontre à plusieurs reprises le ministre de la justice Franz Gürtner et lui transmet le 27 août 1940 une note de la main de Hitler en date du 5 septembre 1940 dans lequel Bouhler est désigné comme étant le responsable de l'application du projet.

Le ministre de la propagande du Reich Joseph Goebbels note le 31 janvier 1941 dans son journal : « Ai parlé avec Bouhler de la question de la liquidation silencieuse des malades mentaux. 40 000 sont morts, 60 000 le doivent encore. C'est un travail difficile mais également nécessaire. Et il doit être fait maintenant ». Cependant, Bouhler intervient peu dans l'organisation concrète de l'Action T4 mais plutôt Viktor Brack, le représentant de Bouhler au sein de la Chancellerie du Führer, même si Bouhler signe le 30 janvier 1941 et le 10 mars 1941 des directives que les médecins de l'Action T4 ont suivies pour décider du choix des patients à tuer dans les soi-disant "expertises".

Sur l'ordre de Hitler, l'Action T4 est suspendue le 24 août 1941. En réalité, les meurtres dans les instituts de soin continuent à être perpétrés par la sous-alimentation systématique et la surdose de médicaments dans le cadre de l'Opération Brandt. Probablement plus de 100 membres du personnel de l'Action T4 furent envoyés jusqu'à l'été 1942 en Pologne dans les camps d'extermination de l'Opération Reinhard. Ce cercle de personnes se trouvait militairement sous les ordres de Odilo Globocnik mais personnellement sous les ordres de la Chancellerie du Führer. D'après les déclarations de Viktor Brack lors du Procès des médecins à Nuremberg, Bouhler et lui étaient en septembre 1941 chez Odilo Globocnik, puis en avril 1942. C'est aux alentours de 1942 que Philipp Bouhler perd de son influence. La Parteikanzlei sous la direction de Martin Bormann est désormais compétente dans des domaines où la Chancellerie du Führer l'était auparavant. La commission de contrôle des écrits nationaux-socialistes qu'il présidait est intégrée en janvier 1943 dans la charge qu'exerce Alfred Rosenberg au sein du parti. Bouhler n'est donc plus directement soumis à Hitler.

Depuis juin 1940, Bouhler s'était efforcé d'obtenir de Hitler une mission dans la politique coloniale. À partir de juin 1942, il dirige l'équipe d'intervention d'Afrique de l'Est dans l'Organisation Sisal. Bouhler ambitionnait sans doute la charge de gouverneur d'Afrique de l'Est et par la suite celle d'un ministre des colonies du Reich qui était encore à créer. Il entre cependant en conflit avec l'Organisation du NSDAP qui s'occupe de l'étranger et que dirige Ernst Wilhelm Bohle, laquelle organisation se gardait le privilège du leadership dans les colonies. Au vu du déroulement de la Seconde Guerre mondiale, les plans coloniaux restèrent du domaine de la fiction. Sur ordre de Werner Best Bouhler et Brack se rendent en janvier 1945 au Danemark pour recruter dans les troupes d'occupation allemande des soldats capables de rejoindre le front. Vers la fin de la guerre, Bouhler rejoint l'entourage de Hermann Göring qu'il suit lorsqu'il quitte Berlin en avril 1945. Le 23 avril 1945, il est arrêté sur ordre d'Hitler à Berchtesgaden par la SS et déchu de toutes ses fonctions, puis relâché après le suicide du Führer. Les troupes américaines l'arrêtent le 9 mai 1945 avec tout l'entourage de Göring dans le château Fischhorn. Bouhler est enfermé le 19 mai 1945. Lors de son transfert pour le camp d'internement qui avait été entre temps construit sur le terrain du camp de Dachau, Bouhler se suicide en ingérant une capsule de cyanure.

Décorations

  • Croix de Fer (1914) 2e classe
  • Insigne des blessés (1918) en Noir
  • Ordre du mérite militaire de Bavière de 4e classe
  • Ehrenwinkel der Alten Kämpfer
  • Croix d'honneur
  • Blutorden
  • Goldenes Parteiabzeichen der NSDAP
  • Médaille de service du NSDAP de bronze, d'argent et d'or
  • Croix du mérite de guerre de 1re et de 2e classe
  • Ehrendegen des Reichsführer-SS
  • Bague Tête de Mort des SS

 


Kreyssig Lothar

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Lothar Kreyssig (30 octobre 1898, Flöha (Saxe) - 6 Juillet 1986, Bergisch Gladbach) était un juge allemand, qui a exercé cette profession entre 1926 et 1942. 

Kreyssig LotharKreyssig Lothar

Il est surtout réputé pour avoir été le seul magistrat à s'être opposé à la campagne d'extermination des personnes handicapées menées par les nazis, ce qu lui a coûté son poste. Après-guerre, il exerce la profession d'avocat dans la zone d'occupation soviétique puis se consacre à des activités humanitaires favorisant la réconciliation entre l'Allemagne de l'Est et l'Allemagne de l'Ouest et il occupe d'importantes responsabilités au sein de l'église protestante. Reconnu comme résistant allemand au nazisme, il décède en 1986 : plusieurs rues, lieux publics ou monuments sont dédiés à sa mémoire. Lothar Kreyssig est né à Flöha, en Saxe : son père est homme d'affaires et négociant en grains. Après ses études primaires, puis secondaires au Gymnasium de Chemnitz, il s'engage volontairement dans l'armée en 1916, au cours de la Première guerre mondiale. Pendant ses deux années de service, il combat successivement en France, dans les Balkans et en Serbie. Après la guerre, entre 1919 et 1922, il étudie le droit à Leipzig où il obtient son doctorat en 1923 ; il rejoint le tribunal régional de Chemnitz en 1926 et y devient juge en 1928.

Diekmann Adolf

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Adolf Diekmann (18 décembre 1914 - 29 juin 1944 Normandie) a laissé son nom comme Sturmbannführer commandant du 1er bataillon du régiment Der Führer de la division SS Das Reich responsable du Massacre d'Oradour-sur-Glane, tuant 642 habitants dont beaucoup d'enfants. 
Rainer Diekmann, à gauche, bébé, et son père Adolf Diekmann, l'officier SS qui a orchestré le massacre d'Oradour

Rainer Diekmann, à gauche, bébé, et son père Adolf Diekmann, l'officier SS qui a orchestré le massacre d'Oradour

Dans les rapports et écrits ultérieurs, il est souvent identifié à tort comme Otto Diekmann (ou Dickmann). Avant l'engagement de guerre, il était conférencier à la SS-Junkerschule. Adolf Diekmann et son unité ont participé à de nombreux massacres dans le Sud de la France, dont celui d'Oradour. Adolf Diekmann n'a pas pu être jugé pour ses actes au procès de Bordeaux qui débuta le 12 janvier 1953 pour statuer sur le sort des responsables du massacre d'Oradour, car il est mort sur le front de Normandie le 29 juin 1944. Sa tombe se trouve au cimetière allemand de La Cambe.

Gürtner Franz

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Franz Gürtner (26 août 1881 - 29 janvier 1941) était un ministre de la Justice allemande dans le cabinet de Adolf Hitler

Gürtner FranzGürtner Franz

Il était responsable de la coordination de la jurisprudence dans le Troisième Reich. Issu d'un milieu petit-bourgeois, juriste de for­mation, il est officier sur le front pendant la Première Guerre mondiale et conseiller au ministère de la Justice de Bavière après-guerre. Il appartient au camp conservateur, favorable à l'établissement d'un régime autoritaire. En 1922, il entre au parti bavarois du Centre et devient ministre de la Justice de Bavière. En 1932, von Papen le nomme ministre de la Justice du Reich.

Détestant la manière cruelle de la Gestapo et de la Sturmabteilung (SA) dans le traitement des prisonniers de guerre, il a protesté en vain auprès de Hitler, mais resta néanmoins dans le cabinet, dans l'espoir de pouvoir réformer selon ses idées depuis l'intérieur. Au lieu de cela, il fournira officiellement des raisons juridiques pour une série d'actions criminelles dans le cadre de la montée au pouvoir de Hitler, dont la Nuit des Longs Couteaux.

SturmAbteilung (SA)

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La Sturmabteilung (littéralement « Bataillon d’Assaut », de Sturm signifiant « orage » ou « tempête » ou militairement « assaut » et Abteilung signifiant « bataillon »), abrégée SA et traduite en français par le terme Section d'assaut, formait une organisation paramilitaire du parti nazi, le NSDAP. Les SA jouèrent un rôle important dans l'accès au pouvoir d'Adolf Hitler dans les années 1930.

Ernst RoehmErnst RoehmErnst Roehm

Ernst Roehm

La SA est le premier groupe paramilitaire Nazi à développer des titres pseudo-militaires afin de conférer des grades à ses membres. Les grades de la SA furent adoptés par de nombreux autres groupes du parti Nazi dont les SS qui étaient eux mêmes à l'origine une branche de la SA. Les SA sont souvent appelés « chemises brunes » en raison de la couleur de l'uniforme qu'ils portent à partir de 1925. C'est Gerhard Rossbach, qui à la fin de 1924 achète en Autriche à prix d'aubaine, un lot de surplus de chemises militaires tropicales de couleur brune. Un grand nombre de ces chemises devinrent disponible pour un prix modique après la guerre, ayant initialement été confectionnées pour habiller les troupes de l'Empire colonial allemand.

Lorsque le NSDAP est reconstitué et les SA réactivés en février 1925, Adolf Hitler habille ses hommes avec ces chemises rapidement disponible et fait fabriquer le reste des vêtements pour compléter l'uniforme ( hauts-de-chausses, cravates, képis ). C'est donc beaucoup plus par une circonstance de nature économique que par choix de design que le brun est adopté comme couleur officielle des SA et du parti Nazi en général. Le chef de la SA porte le titre de SA-Stabschef, c'est-à-dire chef d'état-major de la SA, car Adolf Hitler était nominalement le chef de la SA avec le titre d'Oberster SA-Führer. Le terme Sturmabteilung vient de Sturmtruppen, bataillons d'assaut spécialisés créés en 1915 sous le nom de Sturmabteilung Rohr sur le front des Vosges et utilisées par l'Allemagne lors de la Guerre de 14-18 jusqu'à la fin du conflit pour appuyer en général les grandes offensives.

Hitler a créé les SA à Munich en 1921 en réunissant d'anciens combattants, des officiers mécontents et des membres des Corps francs (chargés de la répression des révolutionnaires socialistes pendant la révolution de 1918-1919), sous l'autorité d'Ernst Röhm. Elles faisaient office de service d'ordre lors des rassemblements du parti nazi, puis prirent une importance de plus en plus grande dans l'organisation du pouvoir. Les SA furent à l'origine de nombreux actes de violences dans les années 1920, principalement lors de combats de rues contre des groupes communistes comme le Rote Frontkämpferbund (l'Union de défense du Parti communiste d'Allemagne), et furent interdites à l'issue de la tentative de putsch de Hitler le 9 novembre 1923.

La SA compte à l'origine deux tendances, celle anticapitaliste et « de gauche » de l'Allemagne du Nord, et une seconde (la base du mouvement, située à Munich) moins orientée dans ces considérations idéologiques, et qui absorbe finalement la première5. Néanmoins, notamment pour Joachim Fest, la seconde révolution prônée par la SA à partir de 1933 et jusqu'à la Nuit des Longs Couteaux s'apparente moins à un programme socialiste qu'au « désir d'individus isolés de faire fortune, ou encore de reprendre place dans la société en dehors de toute idéologie ».

L'organisation fut de nouveau autorisée en 1926 et joua un rôle grandissant. En 1933, après l'élection du NSDAP, les SA se considérèrent comme les remplaçants de la défense allemande (Reichswehr), puisque convaincus d'être les artisans de la révolution national-socialiste. Certaines tensions apparurent ainsi entre Röhm et Hitler, entre l'homme d'État et le chef d'une bande de fidèles à l'esprit révolutionnaire. Afin de faire taire les esprits réactionnaires de l'armée allemande et de rétablir l'ordre au sein du parti, Hitler, poussé par certains hauts dignitaires dont Heinrich Himmler, le Reichsführer SS, et les milieux hostiles à une seconde révolution prônée par Röhm accepte de purger la SA en faisant arrêter, lors de la Nuit des Longs Couteaux, les principaux dirigeants de la SA dont Röhm. Celui-ci est finalement abattu dans sa cellule. Après cet épisode, la SA n'a plus joué qu'un rôle marginal dans les affaires du Reich, s'illustrant néanmoins lors de la nuit de Cristal en participant aux pogroms. À partir de 1934 c'est Viktor Lutze qui dirige la SA « diminuée » jusqu'à sa mort en 1943 ; Wilhelm Scheppmann prit sa succession jusqu'à la fin de la guerre et la dissolution de la SA, en 1945.

Apres la nuit des longs couteaux, elle constitue l'essentiel des effectifs de la Panzer Grenadier Division Feldherrnhalle est crée. Celle-ci participe notamment aux combats lors des batailles de Vibebsk et de Narva, et est anéantie, en 1944, sur la Berezina. L'hymne officiel des SA était le Horst-Wessel-Lied, qui est ensuite devenu l'hymne du Parti nazi. Ce chant faisait référence, comme son nom l'indique, au jeune militant Horst Wessel élevé au rang de martyr après son assassinat en 1930. La SA fut jugée lors du Procès de Nuremberg, mais ne fut pas déclarée organisation criminelle.

Chefs
Le chef suprême des SA portait le titre de Oberster SA-Führer. Voici la liste des hommes qui ont porté ce grade

Woodward Joanne

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Joanne Woodward, née Joanne Gignilliat Trimmier Woodward, est une actrice, productrice et réalisatrice américaine née le 27 février 1930 à Thomasville (États-Unis).

Woodward Joanne

Attirée dès le plus jeune âge par le théâtre, elle fréquente les cours de l'Actors Studio. Elle participe à sa première pièce à Broadway, Picnic, à côté de Paul Newman, qui deviendra son époux. Elle joue alors beaucoup à la télévision. En 1955, elle obtient son premier rôle au cinéma (Count three and pray). Un film marque cette période : Les Trois Visages d'Ève (1957), pour lequel elle décroche l'Oscar de la meilleure actrice. Joanne Woodward participe au film réalisé par son mari : Rachel, Rachel. Le prix de la Critique New-yorkaise viendra récompenser sa prestation. Elle a été la première personne à recevoir une étoile sur le Hollywood Walk Of Fame le 9 février 1960.

Filmographie 

  • 1955 : Count Three and Pray de George Sherman : Lissy
  • 1956 : Baiser mortel (A Kiss before dying) de Gerd Oswald : Dorothy ('Dorie') Kingship
  • 1957 : Les Trois Visages d'Ève (The Three Faces of Eve) de Nunnally Johnson : Eve White / Eve Black / Jane
  • 1957 : Les Sensuels (No Down Payment) de Martin Ritt : Leola Boone
  • 1958 : Les Feux de l'été (The Long, Hot Summer) de Martin Ritt : Clara Varner
  • 1958 : La Brune brûlante (Rally 'Round the Flag, Boys!) de Leo McCarey : Grace Oglethorpe Bannerman
  • 1959 : Le Bruit et la fureur (The Sound and the Fury) de Martin Ritt : Quentin Compson / le narrateur
  • 1959 : L’Homme à la peau de serpent (The Fugitive Kind) de Sidney Lumet : Carol Cutrere
  • 1960 : Du haut de la terrasse (From the Terrace) de Mark Robson : Mary St.John / Mrs. Alfred Eaton
  • 1961 : Paris Blues de Martin Ritt : Lillian Corning
  • 1963 : Les Loups et l'agneau (The Stripper) de Franklin J. Schaffner : Lila Green
  • 1963 : La Fille à la casquette (A New Kind of Love) de Melville Shavelson : Samantha Blake
  • 1964 : Signpost to Murder de George Englund (en) : Molly Thomas
  • 1966 : Gros coup à Dodge City (A Big Hand for the Little Lady) de Fielder Cook : Mary
  • 1966 : L'Homme à la tête fêlée (en) (A Fine Madness) d'Irvin Kershner : Rhoda Shillitoe
  • 1968 : Rachel, Rachel de Paul Newman : Rachel Cameron
  • 1969 : Virages (Winning) de James Goldstone : Elora Capua
  • 1970 : King: A Filmed Record... Montgomery to Memphis de Sidney Lumet et Joseph L. Mankiewicz - Film documentaire : le narrateur
  • 1970 : WUSA (WUSA) de Stuart Rosenberg : Geraldine
  • 1971 : All the way home de Fred Coe - Film TV : Mary Follet
  • 1978 : See how she runs de Richard T. Heffron - Film TV : Betty Quinn
  • 1972 : De l'influence des rayons Gamma sur le comportement des marguerites (The Effect of Gamma Rays on Man-in-the-Moon Marigolds) de Paul Newman : Beatrice
  • 1973 : Summer Wishes, Winter Dreams de Gilbert Cates : Rita Walden
  • 1975 : La Toile d'araignée (The Drowning Pool) de Stuart Rosenberg : Iris Devereaux
  • 1976 : Sybil (TV) de Daniel Petrie : Dr. Cornelia Wilbur
  • 1977 : An All-Star Tribute to Elizabeth Taylor - Documentaire TV : elle-même
  • 1977 : Come back, little Sheba de Silvio Narizzano - Film TV : Lola Delaney
  • 1978 : A Salute to American Imagination - Documentaire TV : elle-même, les présentateurs
  • 1978 : See how she runs de Richard T. Heffron - Film TV : Betty Quinn
  • 1978 : A Christmas to Remember de George Englund (en) - Film TV : Mildred McCloud
  • 1979 : The Streets of L.A. de Jerrold Freedman - Film TV : Carol Schramm
  • 1980 : The Shadow Box de Paul Newman - Film TV : Beverly
  • 1981 : Crisis at Central High de Lamont Johnson - Film TV : Elizabeth Huckaby
  • 1983 : L'Affrontement (Harry and Son) de Paul Newman : Lilly
  • 1984 : Sanford Meisner: The American Theatre's Best Kept Secret - Film documentaire : elle-même
  • 1984 : TV's Funniest Gameshow Moments - Documentaire TV : elle-même
  • 1985 : Do you remember love de Jeff Bleckner - Film TV : Barbara Wyatt-Hollis
  • 1987 : La Ménagerie de verre (The Glass Menagerie) de Paul Newman : Amanda Wingfield
  • 1990 : Mr. & Mrs. Bridge de James Ivory : India Bridge
  • 1991 : Miracle on 44th Street: A Portrait of the Actors Studio - Documentaire TV : elle-même
  • 1993 : Edward R. Murrow: The Best of 'Person to Person' - Documentaire TV : elle-même
  • 1993 : Blind Spot - Film TV - Nell Harrington
  • 1993 : Le Temps de l'innocence (The Age of Innocence) de Martin Scorsese : le narrateur (voix)
  • 1993 : Liasons étrangères (Foreign Affairs) de Jim O'Brien - Film TV : Vinnie Miner
  • 1993 : Blind Spot de Michael Toshiyuki Uno - Film TV : Nell Harrington
  • 1993 : Philadelphia de Jonathan Demme : Sarah Beckett
  • 1994 : Leçons de conduite (Breathing Lessons) de John Erman - Film TV : Maggie Moran
  • 1996 : James Dean : A Portrait - Documentaire TV : elle-même
  • 2005 : Empire Falls de Fred Schepisi - Film TV : Francine Whiting

Opération Paperclip

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L’opération Paperclip (originellement appelée « Opération Overcast ») fut menée à la fin de la Seconde Guerre mondiale par l'état-major de l'armée des États-Unis afin d'exfiltrer et de recruter près de 1 500 scientifiques allemands issus du complexe militaro-industriel allemand pour lutter contre l'URSS et récupérer les armes secrètes du Troisième Reich. 

Werner Von Braun et son équipe sur la base de Fort Bliss au Texas où ils travaillaient dans les années 50 pour la recherche du département de la Défense.

Werner Von Braun et son équipe sur la base de Fort Bliss au Texas où ils travaillaient dans les années 50 pour la recherche du département de la Défense.

Ces scientifiques effectuèrent des recherches dans divers domaines, notamment sur les armes chimiques (Zyklon B), sur l'usage des psychotropes, sur la conquête spatiale, sur les missiles balistiques et sur les armes à longue portée (bombes volantes V1 et V2). Loin de les affecter à des postes subalternes, le Département de la Défense des États-Unis leur confia la direction de ses programmes de recherches. Ils furent affectés aux bases de White Sands, dans le Nouveau-Mexique, et à Fort Bliss, au Texas. Grâce en partie à l'aide de ces scientifiques, l'avancée technologique des États-Unis fut considérable pendant la guerre froide. Elle est arrêtée en 1957, lorsque l'Allemagne de l'Ouest proteste auprès du gouvernement des États-Unis qui la dépouille de ses compétences scientifiques. L'opération Paperclip sera rendue publique en 1973.

Avec l'entrée en guerre des États-Unis, est créé un camp d'internement à Fort Hunt près d'Alexandria en Virginie en 1942 pour interroger les prisonniers de guerre allemands ayant des connaissances techniques et scientifiques sur le complexe militaro-industriel allemand et ses systèmes d'armes perfectionnés tels les officiers de U-Boot, officiers de l'Afrika Korps ou scientifiques. Près de 3 400 détenus sont ainsi passés par Fort Hunt entre 1942 et 1946 ; 600 interrogateurs avaient pour mission de leur soutirer des informations, en particulier sur les avancées technologiques du Reich. Une partie de ceux-ci rejoindra la Joint Intelligence Objectives Agency chargée de l'opération Paperclip.

L'Union soviétique chercha aussi à récupérer le savoir des spécialistes allemands (surtout pour les moteurs d'avions et de fusées) encore présents sur le territoire qu'elle occupait. Ce fut le Département 7 (opérations scientifiques) qui fut chargé de l'opération. Tout d'abord, les personnels furent regroupés et purent continuer leurs recherches. Au bout d'un certain temps, ils furent tous emmenés avec leurs familles dans le cadre d'un déménagement surprise dans plusieurs villes d'Union soviétique où tout avait été préparé pour les recevoir. Ils furent cependant renvoyés en République démocratique allemande à partir de 1952 lorsque les spécialistes russes qui les entouraient eurent rattrapé leur retard technologique.

Le Royaume-Uni et la France menèrent des opérations similaires avec des moyens plus limités pour récupérer le savoir technologique de l'Allemagne. Par exemple, plusieurs installations d'essais aéronautiques furent démontées en Allemagne et reconstruites en France. Une centaine de techniciens et ingénieurs allemands du Troisième Reich travaillèrent à la mise au point des premiers moteurs à réaction de la chasse française (SNECMA Atar), du premier Airbus et des premières fusées françaises. De même, le premier hélicoptère construit dans l'usine devenue plus tard Eurocopter à Marignane, le SNCASE SE 3000, était une évolution d'un modèle récupéré en Allemagne, le Focke-Achgelis Fa 223 Drachen.

L'Argentine fut aussi dans la course et ses services secrets proposèrent à partir de 1944 à des ingénieurs allemands comme Kurt Tank, le concepteur du Focke-Wulf Fw 190, de travailler dans son industrie aéronautique. Quand le président Juan Peron perdit le pouvoir en 1955, l'équipe des anciens de Focke-Wulf se dispersa, beaucoup partant aux États-Unis ou en Inde. Tardifs, ces départs pour les États-Unis doivent être considérés comme les premiers signes des phénomènes de fuite des cerveaux.

Quelques scientifiques et responsables allemands

  • Arthur Rudolph
  • Kurt Blome, acquitté à Nuremberg
  • Major général Walter Schreiber
  • Reinhard Gehlen, maître-espion qui créa, après-guerre, l'Organisation Gehlen, ancêtre de la BND, et qui employa de nombreux anciens nazis (notamment l'historien-géographe Wilfried Krallert, chargé pendant la guerre de la coordination entre les renseignements intérieurs et extérieurs)
  • Alexander Lippisch
  • Hans von Ohain
  • Wernher von Braun
  • Bernhard Tessmann

Krallert Wilfried

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Wilfried Krallert (1912-1969) était un historien-géographe autrichien, qui fut officier de la SS avec le grade de Gruppenleiter du NSDAP. Directeur de la Fondation du Reich pour les Études Géographiques dépendante du RSHA pendant la guerre, il était également chargé de la coordination entre le renseignement intérieur et extérieur au RSHA, et travailla pour l'Organisation Gehlen, ancêtre du BND, à partir de 1952.

Krallert étudia l'histoire-géographie à l'Université de Vienne, adhérant au Parti nazi autrichien. Il fut invité, en tant qu'historien, à participer à la tentative d'assassinat du chancelier Dollfuss, mais manqua l'événement. Sous le Troisième Reich, il fut membre de la SS et travailla en tant qu'expert cartographe et « ethnographe » à la section du renseignement extérieur du RSHA (Amt VI). Il dirigea l'Institut de Wannsee d'Autriche, organisme SS chargé des études sur l'URSS. Il atteint le grade de Gruppenleiter et fut secrétaire du Kuratorium (organisme dépendant du bureau III et VI du RSHA) qui coordonnait la recherche en intelligence extérieure et intérieure.

Il dirigea la Fondation du Reich pour les Études Géographiques, créé en 1943 afin d'intégrer les différents instituts de recherche géographiques liés aux populations « ethniquement germaniques » au RSHAOffice central de la sécurité du Reich », lié aux SS). Celui-ci fut chargé d'analyser les territoires de l'Est, qualifiées par la propagande nazie de Lebensraum (« espace vital »), en établissant des statistiques sur les populations et la densité de population, etc., afin d'organiser l'aménagement du territoire conquis.

À la fin de la guerre, il fut arrêté et interné par les Britanniques, qui l'interrogèrent avant de le libérer en 1948. Selon les archives de la CIA déclassifiées par le gouvernement de Bill Clinton, certains rapports affirment qu'il travailla après-guerre pour les services de renseignement français, puis, à partir de 1952, pour l'organisation Gehlen. Selon les mêmes archives, il aurait pu travailler ensuite pour l'Office fédéral de protection de la constitution, l'équivalent du FBI. Des archives de la CIA de 1963-64 évoquent des activités suspectes pendant la guerre qui aurait pu le rendre réceptif à d'éventuelles pressions de l'URSS, mais celles-ci ne vont pas plus loin que ces conjonctures.


Cour permanente de justice internationale (CPJI)

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La Cour permanente de justice internationale (CPJI) est créée en 1922 à la suite de la Première Guerre mondiale, tout comme la Société des Nations à laquelle elle était affiliée. 

Cour permanente de justice internationale (CPJI)

C'est la deuxième instance de recours international existante, la Cour permanente d'arbitrage de La Haye ayant été créée en 1899. Elle est remplacée en 1946, après la Seconde Guerre mondiale, par la Cour internationale de justice (CIJ), un organe de l'ONU. La création d'une juridiction internationale était prévue par l'article 415 du traité de Versailles et par l'article 14 du pacte de la Société des Nations qui chargeait le Conseil de la SDN « de préparer un projet de Cour permanente de justice internationale et de le soumettre aux Membres de la Société.

Cette Cour connaîtra de tous différends d'un caractère international que les Parties lui soumettront. Elle donnera aussi des avis consultatifs sur tout différend ou tout point, dont la saisira le Conseil ou l'Assemblée ». Bien que créée à l'initiative de la Société des Nations, qui élisait d'ailleurs ses juges, la Cour permanente ne faisait pas partie de la SDN et le Statut de la CPJI n'était pas intégré au pacte de la Société des Nations.

Les juges composant la Cour permanente de justice internationale étaient élus simultanément mais indépendamment par l'Assemblée et par le Conseil de la Société des Nations, et l'ensemble des juges devait parvenir à représenter les « grandes formes de civilisation et des principaux systèmes juridiques du monde ». La première élection des juges de la CPJI, qui eut lieu le 14 septembre 1921, représentait un grand progrès du droit international étant donné que pour la première fois un tribunal international permanent réussissait à élire ses membres. Le juge suisse Max Huber fut l'une des figures essentielles du droit international public et de la CPJI et l'italien Dionisio Anzilotti a quant à lui présidé la Cour de 1928 à 1930.

Même si elle a été très décriée, son impact a été fondamental dans la mesure où elle a posé dans de nombreux cas les bases du droit international naissant : les vingts-neuf procès et les vingts-sept avis consultatif rendu par la Cour permanente de 1922 à 1940 ont effectivement permis de préciser le droit international dans de nombreux domaines alors ambiguës. Le caractère novateur de la CPJI vient notamment du fait qu'elle était un tribunal permanent organisé par un Statut et par des règles établies à l'avance, ce qui permettait une certaine homogénéisation et cohésion des décisions de la Cour. De plus, le nombre de pays reconnaissant la CPJI et la diversité des juges, issues de nombreux systèmes juridiques, a fait de la Cour permanente le tribunal le plus représentatif jamais institué jusqu'alors.

Les grands arrêts

  • « Affaire Vapeur Wimbledon », 17 août 1923 : théorie volontariste des relations internationales : « quand l'État conclut un traité et s'impose des contraintes, il ne limite pas sa souveraineté mais ne fait que l'appliquer ».
  • « Affaire Certains intérêts allemands en Haute Silésie Polonaise », 1925 : « en droit international il n'existe pas de règle du précédent ». « Les lois nationales sont de simples faits au regard du Droit International » : ce que décide un État dans son ordre juridique interne est privé et dénué de toute autorité juridique en droit international.
  • « Affaire du Lotus », 7 septembre 1927 : sur l'existence de la coutume internationale et d'une vision volontariste des relations internationales : « les règles de droit qui lient les États, sont le fruit de leur volonté, dans des conventions ou dans les usages acceptés généralement comme consacrant des principes de droit », le Droit International « impose à chaque État d’exclure, sauf l’existence d’une règle permissive contraire, tout exercice de sa puissance sur un autre État ».
  • « Affaire Concessions Mavrommatis », 1925 : la Cour a considéré que les négociations n’étaient pas un préalable à épuiser avant la saisine de la juridiction. Toutefois, le recours aux négociations est un élément important pour circonscrire de manière précise l’objet du différend.
  • « Affaire Usine de Chorzow », 1928 : entre le gouvernement d'Allemagne et le gouvernement de Pologne, obligation de réparation lors de la violation d'une obligation de droit international (dans le cas spécifique, violation de la part du gouvernement polonais des dispositions de l'art. 6 et suiv. de la Convention de Genève).

Cour de justice

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Les cours de justice sont créées par l’ordonnance du 26 juin 1944 afin de pratiquer l'épuration des collaborateurs à la Libération, après la Seconde Guerre mondiale
Cour de justice

C'est une juridiction pénale, qui fonctionne à la manière d'une cour d'assises de l'époque, c'est-à-dire sans aucun appel possible. Elle possède une chambre spéciale, la chambre civique, créée par l’ordonnance du 26 août 1944 afin de juger les collaborateurs dont les actions ne sont pas punissables pénalement. Elle met les condamnés en état d’indignité nationale, et les punit de dégradation nationale.

Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY)

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Le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY ou TPY) est une juridiction instituée le 22 février 1993 par la résolution 808 du Conseil de Sécurité de l'Organisation des Nations unies afin de poursuivre et de juger les personnes s'étant rendues coupables de violations graves du droit international humanitaire sur le territoire de l'ex-Yougoslavie à compter du 1er janvier 1991, c'est-à-dire durant les guerres en Croatie, en Bosnie-Herzégovine et au Kosovo), conformément aux dispositions de ses statuts. 

Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY)

Son siège est situé à La Haye (Pays-Bas). Les juges siègent à trois niveaux : trois Chambres de première instance : chacune composée de cinq juges depuis décembre 2009 (trois juges auparavant) ; la Chambre d'Appel : sept juges. La date exacte de création du Tribunal Pénal International pour l'ex-Yougoslavie est le 6 mai 1995, par la signature du traité de Pristina (14 pays au total). Ce n’est qu’à partir du mois d’août 1992 que l’opinion publique mondiale prend conscience de l’atrocité des actes commis en ex-Yougoslavie, grâce à des révélations dans la presse américaine. Le Conseil de Sécurité a alors demandé aux États et aux organisations intergouvernementales ou non gouvernementales de lui transmettre toute information qu’ils posséderaient sur les crimes en train d'être commis. Pendant ce temps, deux projets prennent forme : un projet italien et français qui veut l’indépendance du Tribunal pénal ; un projet russe et américain qui place le Tribunal sous autorité du Conseil de Sécurité, sans indépendance propre.

Le Conseil reçut ces deux projets et préféra le premier. Il adopta à l'unanimité, le 22 février 1993, la résolution 808 par laquelle il décida la création d’un Tribunal indépendant. Mais le statut de celui-ci n’avait pas encore été voté. Ce fut chose faite trois mois plus tard, par l’adoption le 25 mai 1993 de la résolution 827, par laquelle le Conseil de Sécurité approuva le statut du Tribunal et décida de créer un Tribunal international dans le seul but de juger les personnes présumées responsables de violations graves du droit humanitaire international commises sur le territoire de l’ex-Yougoslavie depuis le 1er janvier 1991. L'objectif de règlement du contentieux pour le TPIY et le TPIR a été fixé à 2010, quitte à déférer certains cas aux juridictions nationales.

Un long débat, qui n'est pas encore terminé, a opposé les partisans et les opposants à ce tribunal. Si l'idée, qu'un crime contre une population doit être puni est partagée, la question se pose en ce qui concerne les conflits pour lesquels cette règle sera appliquée. Ainsi, il est notable de constater que certains ont très largement critiqué ce tribunal, en demandant, puisque des crimes devaient être jugés, de s'intéresser au génocide des Amérindiens, aux guerres d'Indochine, du Viêt Nam, d'Algérie, etc. Par ailleurs, pareil tribunal n'a pas été institué pour juger des militaires américains qui auraient commis des crimes en Afghanistan ou en Irak.

Depuis la tenue de sa toute première audience, le 8 novembre 1994 (dessaisissement dans l’affaire Tadić), le Tribunal a mis en accusation un total de 161 personnes, et a clos les procédures concernant 113 d’entre elles : 9 ont été acquittées, 55 condamnées (4 sont en attente de transfert, 30 ont été transférées, 19 ont purgé leur peine, 2 condamnés sont décédés en cours d’exécution de peine), et 13 ont vu leur affaire renvoyée devant une cour de l’ex-Yougoslavie ; par ailleurs, 36 affaires ont été proclamées terminées à la suite soit du retrait de l’acte d’accusation soit du décès de l’accusé (avant ou après le transfert au Tribunal). Les procédures en cours concernent 48 accusés : 7 sont en appel, 3 ont été récemment jugés mais les délais d’appel ne sont pas échus, 26 sont en procès, 8 en phase préliminaire de procès et 4 accusés sont toujours en fuite. De plus, 24 autres individus ont été jugés pour outrage au Tribunal. Un personnage de fiction populaire serbe, Gruban Malić, accusé de viols au camp Omarska durant l'été 1992, a finalement été "relaxé" en mai 1998. La question de la compétence du Conseil de Sécurité à créer ce tribunal a été posée.

En effet, seul le chapitre VII de la Charte de l’ONU, qui fait référence à des situations qui créent une menace contre la paix et la sécurité internationales, justifie l’intervention du Conseil de Sécurité, et les articles de ce chapitre ne font pas spécialement référence à un système pénal qui pourrait être mis en place. De plus, l’article 29 stipule que « le Conseil de Sécurité peut créer les organes subsidiaires qu’il juge nécessaires à l’exercice de ses fonctions ». Or le Tribunal est un organe indépendant. L’article 41 du chapitre VII, autorise le Conseil de Sécurité « à décider quelles mesures n’impliquant pas l’emploi de la force armée doivent être prises », il peut donc suffire à créer un tribunal. Comme le Conseil de Sécurité a constaté que « la prolongation de la situation en ex-Yougoslavie crée une menace contre la paix et la sécurité internationales », le chapitre VII devient « utilisable ».

L'indépendance du tribunal est aussi parfois critiquée, ses détracteurs lui reprochant d'être financé - et donc d'une certaine sorte contrôlé - par l'OTAN. L'allocution du porte-parole de l'OTAN lors de la compagne de bombardement de 1999, Jamie Shea, prononcée lors d'une conférence de presse à Bruxelles, le 17 mai 1999, est par exemple souvent citée comme une preuve de collusion entre OTAN et le TPIY. Jamie Shea déclara notamment : « Je crois que la juge Louise Arbour commencera ses investigations quand on le lui permettra. Ce n'est pas Milosevic qui lui a donné son visa pour aller au Kosovo.

Si, comme nous le souhaitons, elle bénéficie d'un accès libre, ce sera grâce à l'OTAN, qui est une organisation amie du tribunal et qui a détenu les personnes accusés de crimes de guerre en Bosnie. […] Les pays de l'OTAN sont ceux qui ont fourni les fonds pour créer le tribunal - nous sommes surtout des financiers - et bien sûr pour former une seconde chambre, de telle sorte que les jugements puissent être accélérés, aussi laissez-moi vous assurer que nous et le tribunal sommes unis dans cette affaire : nous voulons voir les criminels de guerre traînés en justice et je suis sûr que quand Louise Arbour ira au Kosovo et examinera les faits, elle accusera des Yougoslaves, et personne d'autre me semble-t-il pour l'instant. »

Ce sont surtout les pays du Tiers-Monde qui se sont montrés en désaccord avec le fait que seul le Conseil de Sécurité décide de la création de ce Tribunal. Ils ont insisté pour que l’Assemblée générale soit associée d’une manière ou d’une autre à cette création. La plupart de ces pays ont en effet demandé que le statut du Tribunal soit également soumis au vote de l’Assemblée. Les membres du Conseil n’ont pas satisfait à cette demande. On peut penser que c’est à cause du temps qu’aurait pris le vote, surtout si les membres de l’Assemblée avaient voulu apporter des modifications au statut, le projet aurait dû être revu et cela aurait donc retardé la mise en place du Tribunal. Cependant, c’est à l’Assemblée générale de choisir les juges qui le composent et de voter son budget, ce qui lui donne un pouvoir de contrôle non négligeable sur son fonctionnement.

Il semble que la création du Tribunal par l’Assemblée générale ou par un traité aurait posé plus de problème. En effet, l’Assemblée générale a la compétence de créer un organe judiciaire mais elle ne peut pas imposer aux États d’y avoir recours, elle peut seulement le leur « recommander ». Seule l’intervention du Conseil permettait d’imposer aux États la remise des accusés et la collaboration avec le procureur pour la recherche des preuves. Si le tribunal avait dû être créé par un traité, les États directement concernés auraient dû le ratifier également, sinon la création n’aurait pas eu de raison d’être. Le refus des Républiques d’ex-Yougoslavie aurait donc été fatal au Tribunal et à l’envie mondiale de juger les personnes présumées responsables de crimes. Mais la principale raison était qu’il eût fallu beaucoup de temps pour obtenir un nombre suffisant de ratifications et le but du TPIY était de rétablir la paix en ex-Yougoslavie au plus vite.

Le TPIY est très différent du Tribunal de Nuremberg. En effet, ce ne sont pas les vainqueurs du conflit qui ont décidé de juger les responsables de celui-ci mais la communauté internationale. Le TPIY de La Haye, créé pour juger les personnes présumées responsables de violations graves du Droit international humanitaire juge les actes « dirigés contre des personnes ou des biens protégés aux termes des dispositions de la Convention de Genève pertinente », et en particulier :

  • L’homicide intentionnel ;
  • La torture ou les traitements inhumains, y compris les expériences biologiques ;
  • Le fait de causer intentionnellement de grandes souffrances ou de porter des atteintes graves à l’intégrité physique ou à la santé ;
  • La destruction et l’appropriation de biens non justifiées par des nécessités militaires et exécutées sur une grande échelle de façon illicite et arbitraire ;
  • Le fait de contraindre un prisonnier de guerre ou un civil à servir dans les forces armées de la puissance ennemie ;
  • Le fait de priver un prisonnier de guerre ou un civil de son droit d’être jugé régulièrement et impartialement ;
  • L’expulsion ou le transfert illégal d’un civil ou sa détention illégale ;
  • La prise de civils en otages.

Il peut poursuivre ceux qui commettent des violations des lois ou coutumes de la guerre, comprenant, sans y être limité les actions suivantes :

  • L’emploi d’armes toxiques ou d’autres armes conçues pour causer des souffrances inutiles
  • La destruction sans motif des villes et des villages ou la dévastation que ne justifient pas les exigences militaires ;
  • L’attaque ou le bombardement, par quelque moyen que ce soit, de villes, villages, habitations ou bâtiments non défendus ;
  • La saisie, la destruction ou l’endommagement délibérés d’édifices consacrés à la religion, à la bienfaisance et à l’enseignement, aux arts et aux sciences, à des monuments historiques, à des œuvres d’art et à des œuvres de caractère scientifique ;
  • Le pillage de biens publics ou privés.

Il est compétent pour poursuivre et juger les auteurs de génocide défini comme l’un ou plusieurs des actes suivants (« commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel »).

  • Meurtre de membres du groupe ;
  • Atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe ;
  • Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ;
  • Mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ;
  • Transfert forcé d’enfants du groupe à un autre groupe.

Sont également punissables par le tribunal :

  • L’entente en vue de commettre le génocide ;
  • L’incitation directe et publique à commettre le génocide ;
  • La tentative de génocide ;
  • La complicité dans le génocide.​

La définition du génocide reprend celle de l’article 2 de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948. Elle englobe « tout acte commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux ».

Ce tribunal est habilité à juger les personnes présumées responsables de crimes contre l’humanité, qu’ils aient été commis au cours d’un conflit armé (international ou interne), ou dirigés contre une population civile quelle qu’elle soit. Ces crimes sont :

  • Assassinat ;
  • Extermination ;
  • Réduction en esclavage ;
  • Expulsion ;
  • Emprisonnement ;
  • Torture ;
  • Viol ;
  • Persécutions pour des raisons politiques, raciales et religieuses ;
  • Autres actes inhumains.​

Le Tribunal international a uniquement compétence à l’égard des personnes physiques conformément aux dispositions de son statut. («§ ratione personae » , art 6) L'article 7 les précise comme suit « Quiconque a planifié, incité à commettre, ordonné, commis ou de toute autre manière aidé et encouragé à planifier, préparer ou exécuter un crime visé aux articles 2 à 5 du présent statut est individuellement responsable du dit crime (contre l’humanité)». La « qualité officielle » d’un accusé (Chef d’État ou de gouvernement, haut fonctionnaire..) ne l’exonère pas de sa responsabilité pénale, ni n’est un motif de diminution de la peine. si l’un des actes visés aux articles 2 à 5 du statut du tribunal a été commis par un subordonné, son supérieur n’est pas dégagé de sa responsabilité pénale « s’il savait ou avait des raisons de savoir que le subordonné s’apprêtait à commettre cet acte ou l’avait fait et que le supérieur n’a pas pris les mesures nécessaires et raisonnables pour empêcher que ledit acte ne soit commis ou en punir les auteurs ». un accusé agissant « en exécution d’un ordre d’un gouvernement ou d’un supérieur » n’est pas exonéré de sa responsabilité pénale, et ce fait ne peut être considéré comme un motif de diminution de la peine si le Tribunal international l’estime conforme à la justice.

L’article 10 (Non bis in idem) précise que « Nul ne peut être traduit devant une juridiction nationale » pour « graves violations du droit international humanitaire » (…)s’il a déjà été jugé par le Tribunal international pour ces mêmes faits. » De plus, « Quiconque a été traduit devant une juridiction nationale pour des faits constituant de graves violations du droit international humanitaire ne peut subséquemment être traduit devant le Tribunal international que si :

  • Le fait pour lequel il a été jugé était qualifié crime de droit commun ;
  • La juridiction nationale n’a pas statué de façon impartiale ou indépendante, la procédure engagée devant elle visait à soustraire l’accusé à sa responsabilité pénale internationale, ou la poursuite n’a pas été exercée avec diligence.​

Le Tribunal international tient compte de la mesure dans laquelle cette personne a déjà purgé toute peine qui pourrait lui avoir été infligée par une juridiction nationale pour le même fait. L'article 8 précise la compétence ratione loci et la compétence ratione temporis : elle s’étend respectivement au territoire de l’ancienne République fédérative socialiste de Yougoslavie (dont l’espace terrestre, l’espace aérien et les eaux territoriales), et à la période commençant au 1er janvier 1991. Le Tribunal international a la primauté sur les juridictions nationales précise l’article. (A tout moment de la procédure, il peut demander officiellement aux juridictions nationales de se dessaisir en sa faveur..).

Le Tribunal compte trois organes : les Chambres, le Bureau du Procureur et le Greffe. Les Chambres sont composées de juges indépendants, ressortissants d’États différents. Les juges élus par l’Assemblée générale sur une liste faite par le Conseil de sécurité doivent être de haute moralité, impartiaux, intègres, compétents en droit pénal et international, notamment en droit international humanitaire et des droits de l’homme et posséder les qualifications requises dans leurs pays, pour être nommés aux plus hautes fonctions judiciaires. Chaque état-membre de l’ONU ou y ayant une mission d’observation permanente peut présenter deux candidatures de juges, le Conseil de sécurité retenant une liste de 22 à 33 candidats en veillant à « assurer une représentation adéquate des principaux systèmes juridiques du monde ». L’Assemblée générale de l’ONU élit (pour quatre ans, rééligibles) sur cette liste les 11 juges du Tribunal international. Ces juges élisent le président et adoptent un règlement.

Le procureur est indépendant au sein du tribunal et est responsable de l’instruction des dossiers et de l’exercice de la poursuite contre les auteurs de violations graves du droit international humanitaire commises sur le territoire de l’ex-Yougoslavie depuis le 1er janvier 1991. « Il ne sollicite ni ne reçoit d’instructions d’aucun gouvernement ni d’aucune autre source ». Il ouvre une information d’office ou sur la foi des renseignements qu’il a évalué après les avoir obtenus « de toutes sources, notamment des gouvernements, des organes de l’Organisation des Nations unies, des organisations intergouvernementales et non gouvernementales ». Il peut interroger les suspects, les victimes et les témoins, réunir des preuves et instruire. Il peut demander le concours des autorités de l’État concerné. Depuis le 1er janvier 2008, la fonction de procureur, précédemment exercée depuis 1999 par Carla Del Ponte, est assurée par le Belge Serge Brammertz.

Le suspect interrogé a le droit à un traducteur et au conseil de son choix, rémunéré par le tribunal s’il le faut. Si « au vu des présomptions », le procureur établit un acte d’accusation argumenté, le juge de la Chambre de première instance examine cet acte et le confirme ou le rejette. S’il a confirmé l’acte, le juge, sur réquisition du procureur, décerne les ordonnances et mandats d’arrêt, de détention, d’amener ou de remise de personnes et toutes autres ordonnances nécessaires pour la conduite du procès qui doit être « équitable et rapide », conforme aux « règles de procédure et de preuve », les droits de l’accusé étant pleinement respectés et la protection des victimes et des témoins dûment assurée.

En état d’arrestation, l’accusé est présumé innocent jusqu’à ce que sa culpabilité ait été établie conformément aux dispositions du statut du tribunal. Il est informé des chefs d’accusation, déféré au Tribunal international qui lui lit l’acte d’accusation, s’assure du respect de ses droits, vérifie qu’il a compris le contenu de l’acte d’accusation et lui ordonne de plaider coupable ou non coupable. La date du procès est alors fixée, avec des audiences publiques sauf si la Chambre de première instance décide le huis clos (conformément à ses règles de procédure et de preuve). L’accusé a le droit de ne pas être forcé de témoigner contre lui-même ou de ne pas s’avouer coupable. Les victimes et témoins ont droit à une protection (tenue d’audiences à huis clos, protection de l’identité, etc.).

La Chambre de première instance prononce (en audience publique et à la majorité des juges de cette Chambre) les sentences, les peines et sanctions, écrites et motivées (avec éventuellement l’adjonction d’opinions individuelles ou dissidentes). Cette Chambre ne fixe que des peines d’emprisonnement (sur la base de la grille générale des peines d’emprisonnement des tribunaux de l’ex-Yougoslavie), en tenant compte de la gravité de l’infraction et de la situation personnelle du condamné. La Chambre de 1re instance peut aussi ordonner la restitution aux propriétaires légitimes de biens et ressources spoliés.

La Chambre d’appel traite des recours déposés par les condamnés ou par le Procureur, relatifs aux erreurs sur un point de droit, erreur de fait ayant entrainé une erreur judiciaire . Elle peut confirmer, annuler ou réviser les décisions de première instance. Un fait nouveau, après le procès en 1re instance ou en appel, autorise une demande en révision de la sentence. L’emprisonnement se fait dans un État désigné par le Tribunal et choisi parmi des états acceptant de recevoir le condamné. La peine est effectuée conformément aux règles nationales, mais sous contrôle du Tribunal international qui donne un avis sur les grâces ou commutation de peine possibles dans le pays de l’emprisonnement. Les États aident « sans retard » le Tribunal international à la recherche et au jugement des personnes accusées d’avoir commis des violations graves du droit international humanitaire.

La Convention du 13 février 1946 sur les privilèges et immunités des Nations unies s’applique au Tribunal international, aux juges, au procureur et à son personnel ainsi qu’au greffier et à son personnel qui bénéficient donc des facilités accordés aux agents diplomatiques, conformément au droit international. Les articles des statuts du TPIY font expressément référence aux « personnes présumées responsables » et non aux États, car la philosophie générale du Tribunal pénal international est de punir les responsabilités individuelles. Le TPIY recherche essentiellement les personnes de haut rang soupçonnées de porter une lourde responsabilité dans les crimes commis en ex-Yougoslavie, mais le TPI de La Haye qui devait agir rapidement a eu des difficulté à obtenir la coopération de certains États pour rechercher et arrêter certains accusés.

Ce type de tribunal semble aussi être un lieu et moment important de (re)constitution de la mémoire de faits généralement cachés par les auteurs de crimes, ce qui peut aider à apaiser les tensions bloquant un vrai retour de la paix. Le problème de l'ensemble des séquelles de guerre autres qu'économiques, semble ainsi pouvoir, à l'avenir, trouver à être mieux traité par le droit international, parce que moins « indicible ». Suite au cas du TPIY, les polémologues et spécialistes en victimologie suivent avec intérêt les efforts du TPIR et également sa contribution, par la possibilité qu'on les victimes de parler, à aider au travail de deuil et d'apaisement des populations concernées. Certaines personnalités, groupes ou ONG environnementalistes ont évoqué l'intérêt qu'il y aurait à ce que la compétence des tribunaux internationaux puisse être étendue aux crimes contre l'environnement, en tant qu'ils peuvent être en quelque sorte considérés comme des sortes de crimes différés, contre l'humanité future.

Le manque de moyens et de juges, le temps pris par les traductions, sont également source de retard et de difficulté d'instruction, évoqués par les membres du tribunal et leurs rapports à l'ONU, le travail de ces tribunaux est un travail de longue haleine, dont le bilan définitif ne peut déjà être produit. Une autre critique formulée est celle du du problème des pressions externes auxquelles ont été soumis les juges ou les témoins. Ainsi, selon un des anciens procureurs du tribunal lui-même – en l'occurrence Carla del Ponte – « certains juges du Tribunal pour l'ex-Yougoslavie avaient peur que les Albanais viennent eux-mêmes s'occuper d'eux ». De même, lors du procès de l'ancien commandant de l’UÇK et ancien premier ministre du Kosovo, Ramush Haradinaj, accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, ce ne sont pas moins de neuf témoins – dont trois protégés par la MINUK – qui ont été assassinés ou sont morts dans des conditions suspectes, le procès s'étant finalement soldé par un acquittement.

Le 14 septembre 2009, Florence Hartmann, l'ancienne porte-parole de Carla Del Ponte, a été condamnée par le TPIY pour « divulgation d'informations concernant des décisions confidentielles du TPIY ». Ces décisions portaient sur un accord entre le TPIY et la Serbie visant à cacher des preuves cruciales de l’implication de la "République fédérale de Yougoslavie" dans le massacre de Srebrenica, afin d’éviter une condamnation de la République de Serbie comme état successeur par la Cour internationale de justice. La question se pose de la compatibilité de cette condamnation avec les règles de procédure du Tribunal, ainsi qu'avec la Convention Européenne des Droits de l'homme. En 2010, une enquête a été ouverte sur des pressions (chantage, menaces, pot-de-vin etc) de la part du tribunal, notamment son procureur Carla del Ponte, sur les témoins à charge lors du procès de Vojislav Šešelj.

Indignité nationale

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À la suite de la Seconde Guerre mondiale, la France connut une période d'épuration. Durant cette période, des juridictions d'exceptions furent constituées et des peines nouvelles furent créées. Ainsi, l'Ordonnance du 26 août 1944, remplacée par celle du 26 décembre 1944, prévoit le crime d'indignité nationale, puni par la dégradation nationale.

Indignité nationale

Éléments constitutifs du crime

Le crime d'indignité nationale consiste à avoir « postérieurement au 16 juin 1940, soit sciemment apporté en France ou à l'étranger une aide directe ou indirecte à l'Allemagne ou à ses alliés, soit porté atteinte à l'unité de la nation ou à la liberté des Français, ou à l'égalité entre ceux-ci » (ordonnance du 26 décembre 1944).

Au vu de l'ordonnance du 26 décembre 1944, l'adhésion à certains partis ou mouvements (Milice, LVF, PPF, etc.), la participation à certains actes (expositions en faveur de l'Allemagne ou de ses doctrines) ou l'exercice de certaines fonctions (emplois supérieurs dans les services de propagande, au commissariat général aux questions juives, etc.) relèvent notamment du crime d'indignité nationale.

Juridictions compétentes

La qualification juridique du fait d'indignité nationale pouvait être retenue à titre accessoire (moins souvent à titre principal) par la Haute Cour de justice ou les cours de justice compétentes pour des actes de collaboration punis par les textes de droit commun, ou à titre principal par les chambres civiques rattachées aux cours de justice, pour les actes de collaboration non punis par les textes de droit commun. Elle pouvait être suspendue si le condamné se réhabilitait par des actions de guerre ou de résistance.

Voie de recours

Pourvoi en cassation pour le motif d'atteinte aux droits essentiels de la défense (le pourvoi n'est pas suspensif). L'indignité nationale est punie de la peine de la dégradation nationale à perpétuité ou à temps (5 ans et plus). La dégradation nationale entraine la mise au ban du condamné. Il perd bon nombre de droits :

  • exclusion du droit de vote ;
  • inéligibilité ;
  • exclusion des fonctions publiques ou semi-publiques ;
  • perte du rang dans les forces armées et du droit à porter des décorations ;
  • exclusion des fonctions de direction dans les entreprises, les banques, la presse et la radio, de toutes fonctions dans des syndicats et organisations professionnelles, des professions juridiques, de l'enseignement, du journalisme, de l'Institut ;
  • interdiction de garder ou porter des armes.​

Le tribunal peut ajouter des interdictions de séjour et la confiscation de tout ou partie des biens. Le versement des retraites est suspendu. 50 223 cas de dégradation nationale (dont 3 578 par les cours de justice et 46 645 par les chambres civiques), 3 184 peines suspendues « pour faits de résistance ». 4 évêques démis de leur siège.

Eweler Ruth

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Ruth Eweler, née à Eiringhausen (Plettenberg) le 19 mars 1913 et morte à Berlin-Steglitz le 1er octobre 1947, est une actrice allemande.

Elisabeth Wendt, Ruth Eweler, Menschen, Tiere, Sensationen

Elisabeth Wendt, Ruth Eweler, Menschen, Tiere, Sensationen

Ruth Eweler est apparue dans de nombreux films dans les années 1930 et 1940, tenant notamment le premier rôle féminin dans le film de 1937 La Fille du samouraï, une co-production germano-japonaise.

 

 

Filmographie 

  • 1935 : Les Deux Rois (Der alte und der junge König, Friedrichs des Großen Jugend) de Hans Steinhoff
  • 1937 : La Fille du samouraï d'Arnold Fanck et Mansaku Itami

Sur les chemins de la mémoire

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La commémoration du sacrifice d’aviateurs français et alliés pendant la Seconde Guerre mondiale a eu lieu dimanche.

Élus et anciens combattants ont participé à la cérémonie

Élus et anciens combattants ont participé à la cérémonie

La météo a été au rendez-vous des chemins de la mémoire, dimanche dernier. Les hymnes nationaux ont raisonné, que ce soit à Écurat, Nieul-les-Saintes ou Saint-Vaize. Des Anglais aux Français, en passant par les Américains, nul n'a été oublié. Les chemins de la mémoire commémorent, tous les ans, le sacrifice des aviateurs français et alliés pendant la guerre de 39-45.

Comme les autres années, des véhicules d'époque ont formé un convoi qui a parcouru la campagne saintongeaise. « Nous avons eu l'honneur, pour Écurat, où a eu lieu le crash d'un avion de la RAF (Royal Air Force) de recevoir l'Air Commodore John Mass qui était venu en France pour les cérémonies du Débarquement. Il a déposé une belle gerbe rouge. À cette occasion, il lui a été remis un “coffret reliquaire” contenant des fragments du Mosquito du 151ème escadron », informe Michel Souris, l'un des organisateurs de cette journée.

De l'émotion

Très touché par cette démarche, John Mass a promis que ces éléments de Mosquito seront donnés au Musée de Londres où « ils figureront en bonne place ». Une délégation de la Royal Air Force Association était aussi présente. Un second « coffret reliquaire » a été remis à un mécanicien travaillant sur un Mosquito moderne construit par des passionnés. Il s'agit de Thierry Huc, un ancien mécanicien de l'armée de l'air.

« Sur le deuxième lieu de mémoire, à Nieul-les-Saintes, malgré quelques gouttes, la participation de tous a encore bien montré le bien-fondé de ce cheminement. Une panne de sono a permis à l'assemblée d'entonner La Marseillaise a capella », raconte Michel Souris.

« Sur la dernière commune, à Saint-Vaize, nous nous sommes rendus à quelques mètres du point de chute d'un avion français dans lequel deux hommes sont morts carbonisés vifs », poursuit le Saintais. Un « cadeau » souvenir a été offert au maire, Michel Roux. Il s'agit d'une photo de militaires hospitalisés à Saintes, sur laquelle on reconnaît Pierre Dubois qui fut blessé dans ce crash. Les chemins de la mémoire portent bien leur nom.

Ewert Renate

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Renate Ewert, née le 9 novembre 1935 à Königsberg (capitale, à l'époque, de la Prusse-Orientale, aujourd'hui Kaliningrad, ville de Russie) et morte le 4 décembre 1966 à Munich (Allemagne), est une actrice allemande.

Ewert Renate

Filmographie

  • 1959 : J'irai cracher sur vos tombes de Michel Gast : Sylvia Shannon
  • 1962 : Le Livre de San Michele (Axel Munthe, der Arzt von San Michele) de Giorgio Capitani, Rudolf Jugert et Georg Marischka : une patiente
  • 1963 : L'Appartement des filles de Michel Deville : Lolotte
  • 1964 : Échappement libre de Jean Becker : la comtesse avec Mario
  • 1964 : Angélique Marquise des Anges de Bernard Borderie : Margot

 


Flickenschildt Elisabeth

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Elisabeth Ida Marie Flickenschildt (née le 16 mars 1905 à Hambourg et morte le 26 octobre 1977 (à 72 ans) à Stade) est une actrice et productrice allemande. Elle joue dans de nombreux films entre 1935 et 1976. Elisabeth Flickenschildt est décorée de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne.

Flickenschildt Elisabeth

Filmographie 

  • 1939 : La Lutte héroïque (Robert Koch, der Bekämpfer des Todes)
  • 1940 : Le Renard de Glenarvon (Der Fuchs von Glenarvon)
  • 1941 : Le Président Krüger (Ohm Krüger soit Oncle Krüger)
  • 1942 : Le Grand Roi (Der Große König)
  • 1942 : Rembrandt
  • 1943 : Jeune fille sans famille (Altes Herz wird wieder jung)
  • 1949 : Eine Große Liebe
  • 1952 : Toxi
  • 1957 : Pour l'amour d'une reine (Herrscher ohne Krone)
  • 1960 : Faust
  • 1960 : Mrs. Warren's Profession
  • 1962 : Le Requin harponne Scotland Yard (Das Gasthaus an der Themse / The Inn on the River)
  • 1963 : Das indische Tuch
  • 1964 : Einer Frisst den anderen
  • 1965 : Un milliard dans un billard
  • 1976 : Nuit d'or

Florin Elfriede

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Elfriede Florin, née le 26 mars 1912 à Düsseldorf et morte le 7 mars 2006 à Berlin, était une actrice allemande. 

Florin Elfriede

Elle suit les cours d'art dramatique de Louise Dumont à Düsseldorf de 1929 à 1931 tout en tenant ses premiers rôles au théâtre dès 1930 où elle effectuera l'essentiel de sa carrière ainsi qu'à la télévision. Au cinéma, c'est à deux coproductions européennes (notamment avec la France) qu'elle devra ses rôles notables : Soetkin dans Les Aventures de Till l'espiègle de Gérard Philipe et Joris Ivens en 1956 et la Thénardier dans Les Misérables de Jean-Paul Le Chanois en 1958. Elle était mariée avec le dramaturge allemand Walter Schmitt dont elle a eu une fille, l'actrice Walfriede Schmitt (née en 1943).

Froboess Cornelia

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Cornelia Froboess (née le 28 octobre 1943 à Wriezen) est une chanteuse de schlager devenue une actrice allemande.

Froboess Cornelia

Le compositeur Gerhard Froboess et sa femme Margaretha, alors enceinte, fuient les bombardements sur Berlin en se réfugiant à Wriezen où naît Conny. Elle commence sa carrière en 1951 avec Pack die Badehose ein, une chanson que son père a écrite pour le chœur d'enfants du Schöneberger Sängerknaben (de) mais que les responsables ont refusée. Elle devient une enfant star. De 1959 à 1963, elle prend des cours de théâtre avec Marlise Ludwig (de) à Berlin. En 1962, elle interprète Zwei kleine Italiener qui devient numéro un des ventes et lui permet de représenter l'Allemagne au Concours Eurovision de la chanson 1962. Elle fait ce titre, même en néerlandais (Twee petit Italianen), italien (Un bacio all 'italiana) et en anglais (Gino).

Quand le rock'n'roll arrive en Allemagne, elle prend le surnom de Conny pour des titres mélangés avec le schlager comme I Love You Baby, Lippenstift Am Jacket ou Teenager Melodie. Elle fait des duos avec Peter Alexander, Rex Gildo, Will Brandes (de) ou Peter Kraus. Son autre succès est Lady Sunshine und Mister Moon qu'elle chante aussi en néerlandais (Lady Sunshine en Mister Moon) ou en français (On peut bien dire). Mais peu à peu elle retire de la chanson au milieu des années 1960. Elle publie son dernier disque en 1967.

Sa carrière musicale l'a amenée à une carrière dans le cinéma. Outre les autres jeunes stars de la chanson allemande, elle joue entre autres avec Peter Weck. Elle joue avec Peter Kraus un couple dans Conny und Peter machen Musik (de) qui est le plus grand succès de 1960. Ils jouent les adolescents idéaux, sages, gentils et chastes. Puis elle se consacre à la même période au théâtre. Le 3 août 1967, elle épouse Hellmuth Matiasek (de), ancien directeur du Staatstheater Braunschweig (de) et qui deviendra celui du Staatstheater am Gärtnerplatz de Munich, avec qui elle aura une fille et un fils. De 1972 à 2001, elle est un membre sociétaire de la Kammerspiele à Munich. Elle reste populaire grâce à son rôle dans la série Praxis Bülowbogen dans les années 1980. En 2010, elle fait partie du jury du 60e festival du film de Berlin. 

Filmographie

  • 1951: Sündige Grenze
  • 1952: Drei Tage Angst
  • 1952: Ideale Frau gesucht
  • 1952: Eine nette Bescherung (TV)
  • 1954: An jedem Finger zehn
  • 1954: Große Star-Parade (de)
  • 1955: Laß die Sonne wieder scheinen
  • 1958: Der lachende Vagabund (de)
  • 1958: Wenn die Conny mit dem Peter
  • 1959: Hula-Hopp, Conny (de)
  • 1959: Wenn das mein großer Bruder wüßte (de)
  • 1959: Ja, so ein Mädchen mit sechzehn
  • 1960: Meine Nichte tut das nicht
  • 1960: Conny und Peter machen Musik (de)
  • 1960: Schlagerraketen – Festival der Herzen
  • 1960: Mein Mann, das Wirtschaftswunder (de)
  • 1961: Junge Leute brauchen Liebe (de)
  • 1961: Mariandl (de)
  • 1961: Le Rêve de Lieschen Mueller
  • 1962: Le Caporal épinglé
  • 1962: L'Oiseleur (de)
  • 1962: Mariandls Heimkehr (de)
  • 1963: Der Musterknabe (de)
  • 1963: Sophienlund (TV)
  • 1963: Ist Geraldine ein Engel? (de)
  • 1964: Hilfe, meine Braut klaut (de)
  • 1965: Wahn oder Der Teufel in Boston (TV)
  • 1965: Ein Wintermärchen (TV)
  • 1966: Wo wir fröhlich gewesen sind (TV)
  • 1966: Bei Pfeiffers ist Ball (TV)
  • 1967: Die Schule der Frauen (TV)
  • 1967: Im Ballhaus ist Musike – Ein Altberliner Tanzvergnügen (TV)
  • 1967: Rheinsberg (de)
  • 1968: Mathilde Möring (TV)
  • 1968: Im Ballhaus wird geschwoft (TV)
  • 1968: Die Wilde (TV)
  • 1969: Der Bürger als Edelmann (TV)
  • 1970: Der schwarze Graf (Série TV)
  • 1971: Der Wald (TV)
  • 1971: Der Kommissar (Série TV, un épisode)
  • 1972: Weh dem, der lügt (TV)
  • 1973: Liebe mit 50 (TV)
  • 1973: Crazy – total verrückt (de)
  • 1974: Auguste Bolte (TV)
  • 1975: Glückliche Reise (TV)
  • 1975: Polly oder Die Bataille am Bluewater Creek (TV)
  • 1977: Polizeiinspektion 1 (de) (Série TV, un épisode)
  • 1978: Die literarische Filmerzählung: Geschichte einer Liebe (TV)
  • 1977–1993: Inspecteur Derrick (Série TV, six épisodes)
  • 1979: Noch ’ne Oper (TV)
  • 1979: Balthasar im Stau (TV)
  • 1980: Der Regenmacher (TV)
  • 1980–2010: Le Renard (Série TV, trois épisodes)
  • 1981: Das Käthchen von Heilbronn oder: Die Feuerprobe (TV)
  • 1982: Le Secret de Veronika Voss
  • 1983: Un cas pour deux (Série TV, un épisode)
  • 1986: Der Sommer des Samurai (de)
  • 1988: Faust – Vom Himmel durch die Welt zur Hölle (de)
  • 1990: Der kleine Prinz (TV)
  • 1994: Praxis Bülowbogen (de) (Série TV, onze épisodes)
  • 1994: Alles außer Mord! (Série TV, un épisode)
  • 1994: 1945 (TV)
  • 1994: Tag der Abrechnung – Der Amokläufer von Euskirchen (de)
  • 1994: Section K3 (de) (Série TV, un épisode)
  • 1995: Fesseln (TV)
  • 1996: Angst hat eine kalte Hand (TV)
  • 1996: Der Sohn des Babymachers (TV)
  • 1996: Rex, chien flic (Série TV, un épisode)
  • 1997: Paradis express
  • 1997: Koerbers Akte: Kleines Mädchen – großes Geld (TV)
  • 1997: Koerbers Akte: Tödliches Ultimatum (TV)
  • 1998: Wolff, police criminelle (Série TV, un épisode)
  • 1999, 2004: Siska (Série TV, deux épisodes)
  • 2000: Hirnschal gegen Hitler (TV)
  • 2000: Mon frère, cet idiot
  • 2000: Polizeiruf 110: Totenstille (TV)
  • 2000: Tatort: Mord am Fluss (TV)
  • 2001: Anwalt Abel (de) (Série TV, un épisode)
  • 2003: Die Wilden Kerle (de)
  • 2004: Die eine oder die andere (TV)
  • 2004: Stärker als der Tod (TV)
  • 2004: Villa Henriette (de)
  • 2009: Soko brigade des stups (SOKO 5113) (Série TV, un épisode)
  • 2010: Die Schwester (TV)
  • 2011: Eine halbe Ewigkeit (de) (TV)
  • 2013: Ostwind 

Vantchnadze Nato

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La princesse Natalia Gueorguievna Andronikova, née le 14 juin 1904 à Varsovie et morte le 4 juin 1953, est une actrice géorgienne et soviétique connue au cinéma sous le pseudonyme de Nato Vantchnadze.

Vantchnadze Nato

Seconde d'une famille de quatre enfants, Natalia Gueorguievna Andronikova est la fille du colonel de hussards Gueorgui Alexandrovitch Andronikov (1875-1911) et de Iekaterina Semionovna Slivistkoaïa (1877-1947)1. Elle est la descendante d'une longue lignée de princes de Kakhétie, les Andronikachvili, eux-mêmes descendants d'Andronic Ier Comnène. Sa sœur cadette, la princesse Kira Gueorguievna Andronikova est également actrice de cinéma. Eldar Nikolaïevitch Chenguelaïa, fils aîné de la princesse Natalia Gueorguievna Andronikova. Natalia Gueorguievna Andronikova épouse le prince Merab Nikolaïevitch Vatchnaze.

Divorcée, elle épouse le réalisateur et scénariste soviétique Nikolaï Mikhaïlovitch Chenguelaïa (1903-1943). De cette union naissent Eldar Nikolaïevitch Chenguelaïa en 1933, qui devient cinéaste et enseignant, et Gueorgui Nikolaïevitch Chenguelaïa en 1937, lui aussi cinéaste. Divorcée, Natalia Andronikova épouse le capitaine Anatoli Alexeïevitch Katcharava (1910-1982). En 1919, la jeune Natalia travaille à l'usine Prométhée (usine de pierre naturelle). En 1923, le réalisateur Chakro Berishvili découvre sa photo dans un studio à Tbilissi. Subjugué par la beauté de la jeune princesse, il s'enquiert de l'adresse de la jeune femme auprès du photographe et se rend à Gourjaani, en Kakhétie, la ville où réside Natalia Andronikova et lui offre deux rôles dans ces prochains films : Arsen le voleur (1923) réalisé par Vladimir Barski (1889-1936) et Le Parricide (1923) du réalisateur arménien Alexandre Bek-Nazarian (1891-1965). En 1924, elle joue sous la direction du réalisateur géorgien Ivan Nikolaïevitch Perestiani (1870-1959) dans le film Trois vies. Très vite, elle acquiert une grande renommée en Géorgie mais également en URSS. 

Cette femme d'une grande beauté fait la une de tous les magazines de l'époque. Elle tient souvent des rôles d'ingénue, une femme passionnée et innocente. En 1926, Le théâtre et le metteur en scène Konstantin Alexandrovitch Mardjanov (1872-1933) offrent à Nato Vantchnadze deux rôles difficiles dans deux œuvres cinématographiques, Le Taon et Amok adaptés des ouvrages de la romancière irlandaise Ethel Lilian Voynich et le second du romancier autrichien Stefan Zweig. Ces deux œuvres apportent à la princesse une renommée internationale. Dans le film gremano-soviétique Le Cadavre vivant, elle joue le rôle d'une gitane nommée Macha. Ce film est adapté du roman de Léon Tolstoï publié en 1900 après le décès de l'écrivain russe. Nato Vantchnadze fut avec l'acteur Igor Vladimirovitch Ilinski (1901-1987) l'une des grandes stars du cinéma muet soviétique. Ses rôles au cinéma furent différents des personnages interprétés par les autres actrices de l'époque 1920. 

La plupart des actrices soviétiques de cette époque furent reléguées dans des rôles de prolétariennes ou d'héroïne traditionnelle du cinéma. L'actrice géorgienne joua des rôles de femmes à la beauté sensuelle, les réalisateurs de ses films jouèrent certainement avec son magnifique physique de géorgienne. Fait inhabituel dans le cinéma soviétique, la plupart des films tournés par Nato Vantchnadze furent des mélodrames brûlants dans lesquels elle joua avec passion et émotion. Dans ses Mémoires, l'écrivaine russe, Ievguena Solomonovna Ginzbourg (1904-1977) l'a décrivit comme une colombe héroïne ou comme une éternelle victime. L'écrivain Viktor Borisovitch Chklovski l'a décrivit « comme une actrice du style américain car sa valeur réside dans la pureté de l'archétype ethnographique »

Lors de l'apparition du cinéma parlant, Nato Vantchnadze décide d'arrêter momentanément sa carrière. Sur les conseils de Grigori Mikhaïlovitch Kozintsev elle se rend à Moscou et travaille comme assistante-réalisatrice avec l'une des pionnières du cinéma soviétique, Esfir Ilinitchna Choub (1894-1959). De retour en Géorgie, Nato Vachnadze débuta une seconde carrière au cinéma, en 1934, elle tourna dans plusieurs films parlants comme : La Dernière Croisade et sous la direction de Mikhaïl Editcherovitch Tchaoureli (1874-1974), La Dernière mascarade Elle tourna également sous la direction de son second époux, Nikolaï Mikhaïlovitch Chenguelaïa dont Gioulli, un film muet de 1927 et La Vallée de l'or en 1937. Les Conquérants des sommets du réalisateur David Rondeli fut son dernier film (1952).

En 1935, il lui fut remis le titre honorifique d'Artiste émérite de Géorgie, en outre, elle fut décorée de la Médaille d'honneur. En 1941, Nato Vachnadze reçut le Prix d'Artiste du Peuple de la République socialiste soviétique de Géorgie et le Prix Staline. Le titre d'Artiste émérite d'URSS lui fut décerné. Elle fut décorée de l'Ordre du Drapeau rouge du Travail. En 1943, elle devint membre du Parti communiste de l'Union soviétique. Le 14 juin 1953, Nato Vachnadze trouve la mort dans un accident d'avion sur la ligne Moscou-Tbilissi. Selon certaines sources, l'avion aurait été frappé par la foudre.

Filmographie

  • Le directeur de théâtre géorgien Konstantin Alexandrovitch Mardjanov (1872-1933.
  • 1923 : Arsen le Bandit, elle joua le rôle de Neno sous la direction de Vladimir Barski.
  • 1923 : Patricide, elle joua le rôle de Nounou sous la direction d'Alexandre Bek-Nazarian.
  • 1924 : Trois Vies, elle joua le rôle d'Esma sous la direction de Ivan Nikolaïevitch Perestiani.
  • 1924 : Le procès du meurtre de Tariel Mklavadze, elle joua le rôle de Despina sous la direction de Ivan Nikolaïevitch Perestiani
  • 1925 : Qui est le coupable ?, elle joua le rôle de Pati sous la direction de Alexandre Tsoutsounava.
  • 1925 : Cauchemars du passé, sous la direction de Vladimir Barski.
  • 1926 : Le Taon, dans lequel elle joua le rôle de Jema sous la direction de Konstantin Alexandrovitch Mardjanov.
  • 1926 : Natella, dans lequel elle joua le rôle de Natella sous la direction d'Alexandre Bek-Nazarian.
  • 1927 : Amok, dans lequel elle joua le rôle de femme sous la direction de Konstantin Alexandrovitch Mardjanov.
  • 1927 : Guioulli dans lequel elle joua le rôle de Guioulli sous la direction de Nikolaï Mikhaïlovitch Chenguelaïa.
  • 1928 : Le Cadavre vivant dans lequel elle joua le rôle de Macha sous la direction de Fiodor Alexandrovitch Otsep (1895-1949).
  • 1930 : Quartiers de banlieue dans lequel elle joua le rôle de Dora sous la direction de Grigori Zinovievitch Gritcher-Tcherikover (1883-1945).
  • 1931 : La brigade de fer dans lequel elle joua le rôle de Macha sous la direction de Dmitri Ivanovitch Vasiliev (1900-1984).
  • 1934 : Les dernières croisades dans lequel elle joua le rôle de Tsitsia sous la direction de Semion Vissarionovitch Dolidze (1903-1983).
  • 1934 : La Dernière Mascarade dans lequel elle joua le rôle de Tamara sous la direction de Mikhaïl Editcherovitch Tchaoureli.
  • 1937 : La Vallée de l'or dans lequel elle joua le rôle de Nani sous la direction de Nikolaï Mikhaïlovitch Chenguelaïa.
  • 1937 : Arsen dans lequel elle joua le rôle de Neno sous la direction de Mikhaïl Editcherovitch Tchaoureli.
  • 1939 : Patrie dans lequel elle joua le rôle de Natella sous la direction de Diomide Antadze et Nikolaï Mikhaïlovitch Chenguelaïa.
  • 1940 : La Fille de Khidobani dans lequel elle joua le rôle de Gviristine sous la direction de Diomide Antadze.
  • 1941 : Kadjana dans lequel elle joua le rôle de Marta sous la direction de Konstantin Konstantinovitch Pipinachvili (1912-1969).
  • 1943 : Il sera de retour dans lequel elle joua le rôle de Manana sous la direction de Diomide Antadze et de Nikolaï Mikhaïlovitch Chenguelaïa.
  • 1947 : Un berceau pour un poète dans lequel elle joua le rôle de Mano sous la direction de Konstantin Konstantinovitch Pipinachvili.
  • 1948 : Keto et Kote dans lequel elle dansa dans la dernière scène sous la direction de Vakhtang Balerianovitch Tabliachvili (1913-2002).
  • 1952 : Les Conquérants des sommets dans lequel elle joua le rôle de Ielizaveta Lamidze sous la direction de David Rondeli.

Niksic Nermin

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Nermin Nikšić (27 December 1960) is Bosnian politician who serves as Prime Minister of the Federation of Bosnia and Herzegovina.

Niksic Nermin

Nikšić was born in Konjic in 1960. His father is Džemal and mother Amila. He attended elementary and high school in his birth town. He graduated from Faculty of Law of University of Mostar in 1986. From 1988 he was employed in Konjic where he worked as clerk of town planning, construction and housing and communal services, market and catering inspector. From 1990 until 1992 he was Head of the Inspection. In 1993, Nikšić joined to the Social Democratic Party of Bosnia and Herzegovina. Year later he became president of the SDP in Konjic. During the Bosnian War he served as assistant to the commander of the 7th Brigade for legal jobs and assistant to the commander of the 43rd Brigade for moral.

From 1995 until 1998 he was Vice President of the Executive Committee of the Municipality of Konjic, and from 1998 until 2000 he was Head of General Administration, Housing and Communal Services and Inspections. In 2000 he was named Deputy Mayor of Konjic, but he soon resigned since he became member of the House of Representatives of Bosnia and Herzegovina. From 2002 until 2006 he was vice president of the SDP clup in the parliament. In 2004 Nikšić became president of the SDP BiH in Herzegovina-Neretva Canton. In November 2006 he was president of the SDP parliamentary club. In January 2007 Nikšić become General Secretary of the SDP BiH.

In March 2011, after shorter political crisis in Bosnia and Herzegovina, he was named Prime Minister of the Federation of Bosnia and Herzegovina. Political crisis occurred after the elections when major parties were unable to have an agreement to form the new government. Nikšić is married to Nadja and he has two children, daughter Najra and son Haris.

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