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Feder Gottfried

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Gottfried Feder (Wurtzbourg, 27 janvier 1883 – Murnau, 24 septembre 1941) a été un économiste et politicien antisémite et l’un des premiers membres clés du parti nazi allemand. 

Feder Gottfried

Il joua un rôle décisif dans la conception hitlérienne de l'économie et devint le théoricien économique du NSDAP. C'est aussi lors d'une de ses conférences en septembre 1919, qu'Adolf Hitler fit sa première apparition politique publique. Gottfried Feder est né à Würzburg, en Allemagne le 27 janvier 1883 et était le fils du fonctionnaire Hans Feder et de Mathilde Feder (née Luz). Après ses humanités à Ansbach et Munich, il fit des études d’ingénieur à Berlin et Zurich (Suisse). Diplômé, il fonda une entreprise de construction en 1908 qui fut par la suite particulièrement active en Bulgarie où elle construisit un certain nombre de bâtiments officiels. À partir de 1917, Feder étudia les sciences politiques et économiques en autodidacte ; durant la Première Guerre mondiale, il développa une hostilité marquée à l’égard des banquiers et rédigea un "Manifeste pour la rupture de l’asservissement aux intérêts" (Brechung der Zinsknechtschaft) en 1919. Cet écrit fut rapidement suivi de la fondation d’un groupe dévolu à la poursuite de ces objectifs qui réclamait la nationalisation de toutes les banques et l’abolition des intérêts bancaires, le « Deutschen Kampfbund zur Brechung der Zinsknechtschaft ».

La même année, Feder fut également impliqué avec Anton DrexlerDietrich Eckart et Karl Harrer dans la fondation du Parti ouvrier allemand (Deutsche Arbeiterpartei, DAP), qui allait plus tard se rebaptiser Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei (NSDAP). Adolf Hitler, toujours à l'armée, suivit un cours de Feder à l’été 1919. Les théories de Feder jouèrent alors un rôle essentiel dans la construction de sa Weltanschauung et Gottfried Feder devint son mentor en matière économique et financière, sujet avec lequel le caporal Hitler avoue qu'il était encore peu familiarisé. Il fut l’inspirateur de l’opposition marquée par Hitler au « capitalisme et à la finance juive ».

« Précédemment, je n'étais pas à même de reconnaître avec la clarté désirable, la distinction entre ce capital proprement dit, dernier aboutissement du travail productif, et le capital dont l'existence et la nature reposent uniquement sur la spéculation. J'en étais désormais capable grâce à un des professeurs du cours dont j'ai parlé, Gottfried Feder. Pour la première fois de ma vie, je conçus la distinction entre le capitalisme international de bourse et celui de prêt. Après avoir écouté le premier cours de Feder, l'idée me vint aussitôt que j'avais trouvé le chemin d'une condition essentielle pour la fondation d'un nouveau parti. A mes yeux, le mérite de Feder consistait en ceci, qu'avec une tranchante brutalité, il précisait le double caractère du capital : spéculatif, et lié à l'économie populaire ; et qu'il mettait à nu sa condition éternelle : l'intérêt. Ses déductions dans toutes les questions fondamentales, étaient tellement justes que ceux qui, a priori, voulaient le critiquer, en contestaient moins l'exactitude théorique qu'ils ne mettaient en doute la possibilité pratique de leur mise à exécution. Ainsi, ce qui, aux yeux des autres, était un point faible dans l'enseignement de Feder, représentait à mes yeux sa force. » Adolf HitlerMein Kampf, tome 1, chapitre VIII, p. 208-209

Les conséquences que Hitler tire de sa « formation » économique sont déterminantes :

« Lorsque j'entendis le premier cours de Gottfried Feder sur « la répudiation de la servitude de l'intérêt du capital », je compris immédiatement qu'il devait s'agir ici d'une vérité théorique d'une importance immense pour l'avenir du peuple allemand. La séparation tranchée du capital boursier d'avec l'économie nationale présentait la possibilité d'entrer en lutte contre l'internationalisation de l'économie allemande, sans toutefois menacer en même temps par le combat contre le capital les fondements d'une économie nationale indépendante. Je voyais beaucoup trop clairement dans le développement de l'Allemagne pour ne point savoir que la lutte la plus difficile devrait être menée non contre les peuples ennemis, mais contre le capital international. Dans le cours de Feder, je pressentais un puissant mot d'ordre pour cette lutte à venir. [...] La lutte contre la finance internationale et le capital de prêt est devenu le point le plus important de la lutte de la nation allemande pour son indépendance et sa liberté économique. » Adolf HitlerMein Kampf, p.212

En février 1920, avec Adolf Hitler et Anton Drexler, Feder – qui était également membre de la Société de Thulé – rédigea le Programme en 25 points qui résumait les vues du parti et introduisait ses propres opinions anticapitalistes dans le programme. Certains points, en particulier les articles 11 et 12, portent la marque de la phraséologie de Feder. Quand le document fut présenté le 24 février 1920, plus de 2 000 personnes assistaient à la réunion.

Feder prit part au putsch de la Brasserie en novembre 1923. Après l’arrestation d’Hitler, il resta l’un des dirigeants du parti et fut l'un des 12 élus du NSDAP au Reichstag en 1924. Il y resta jusqu’en 1936 et il y réclama notamment le gel des taux d’intérêt et la confiscation des biens des citoyens juifs. Il restait un des dirigeants de l’aile anti-capitaliste du NSDAP et publia plusieurs documents, notamment "Bases nationales et sociales de l’État allemand" (1920), "Das Programm der NSDAP und seine weltanschaulichen Grundlagen" (Le programme du NSDAP et la vision du monde sur laquelle il se base, 1927) et "Was will Adolf Hitler?" (Que veut Adolf Hitler ?, 1931).

Feder marqua brièvement de son empreinte la politique officielle du NSDAP en matière de politique financière, mais après qu’il fut devenu président du conseil économique du parti en 1931, ses opinions anti-capitalistes eurent pour effet de tarir en partie le support financier obtenu des grands industriels allemands. Suite aux pressions exercées par Walther Funk, Albert Voegler, Gustav KruppFriedrich FlickFritz ThyssenHjalmar Schacht et Emile Kirdorf, Hitler décida d’éloigner le parti des opinions économiques de Feder; lorsqu’il devint Reichskanzler en janvier 1933, il désigna Feder comme sous-secrétaire au ministère de l’économie en juillet. Ceci désappointa Feder qui avait espéré une fonction plus importante.

Sous le Troisième Reich, Feder continue à rédiger des livres, publiant Kampf gegen die Hochfinanz (Combat contre la haute finance, 1933) et l’antisémite Die Juden (Les Juifs, 1934); en 1934 il devint Reichskommissar (Commissaire du Reich). En 1939, il rédigea Die Neue Stadt (La nouvelle cité). Cet ouvrage peut être considéré comme un essai nazi sur la construction d’une cité-jardin. À cette occasion, il proposa de créer des villes agricoles de 20 000 habitants divisées en neufs unités autonomes et entourées de surfaces vouées à l’agriculture. Chaque ville devait être complètement autonome et autarcique ; des plans détaillés pour la vie quotidienne et les aménagements urbains étaient pris en considération.

Contrairement à d’autres théoriciens de la cité-jardin, il pensait que les régions urbaines pouvaient être réformées en subdivisant l’environnement existant en quartiers autarciques. Cette idée de créer des grappes de quartiers autonomes formant une ville de taille moyenne fut popularisée par Uzo Nishiyama au Japon. Elle serait par la suite appliquée au cours de l’ère construction de nouvelles cités japonaises. Après la Nuit des Longs Couteaux en juin 1934, au cours de laquelle les dirigeants des SA comme Ernst Röhm ou Gregor Strasser furent assassinés, Feder commença à se retirer du gouvernement, pour finir professeur honoraire à la Technische Hochschule de Berlin en décembre 1936, où il allait rester en fonction jusqu’à son décès à Murnau le 24 septembre 1941.


Strasser Otto

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Otto Johann Maximilian Strasser naquit à Windsheim en Bavière le 10 septembre 1897 et meurt 27 août 1974. 
Strasser Otto

C'était un homme politique allemand et membre de l'aile "gauche" du Parti national-socialiste des travailleurs. Né en 1897 d'un père fonctionnaire de justice de l’État bavarois bavaroise, socialiste, et chrétien : Peter Strasser ; Otto Strasser fut initié très tôt à la politique par le biais de soirées consacrées à des discussions politiques. À dix-sept ans, il fut volontaire comme simple soldat en 1914. Il fut blessé deux fois et finit la guerre avec le grade d’officier, lieutenant d'artillerie. Il fut proposé à l'ordre de Max Joseph, un distinction qui conférait la noblesse mais que l'armistice lui empêcha de recevoir. Son engagement au front nourrira ses expériences de la guerre et constitua ses premiers cheminement de sa carrière politique, en particulier à cause de l’ampleur de la défaite.

En 1919, alors que son frère Gregor s’engageait dans l’action nationaliste et militait avec Adolf Hitler, Otto Strasser, lui, partit pour Berlin où, étudiant en sciences politiques, il adhéra au Parti social-démocrate. Collaborateur du Vorwärts, le quotidien du SPD, et fondateur de l’Association universitaire des anciens combattants socialistes, il combattit, à la tête d’une centurie rouge, le putsch réactionnaire de Kapp. Il participera donc à la répression de la révolution communiste à Munich au sein du corps franc du général Ritter von Epp, ce qui manifeste une certain méfiance du bolchevisme. En avril 1920, il quitta le SPD sur sa gauche et participa aux travaux du Parti social-démocrate indépendant, important parti de gauche. Dans le cadre de ce parti, selon son biographe Günter Bartsch, il rencontra Zinoviev, avec qui il se lia et qui sut le convaincre de la validité de l’expérience révolutionnaire bolchevique en tant que telle et comme modèle d’action pour l'Allemagne, ainsi que du nécessaire rapprochement de l’Allemagne et de la Russie. Parallèlement, Strasser passa un doctorat, tout en étudiant la pensée d'Oswald Spengler et de Moeller van den Bruck, et en fréquentant les cercles jeunes-conservateurs et nationalistes.

Gregor Strasser, de son côté, s’était installé dans l’Allemagne du Nord comme organisateur régional du NSDAP. Il y avait pris conscience de la difficulté d’y développer un mouvement essentiellement raciste et nationaliste dans les conditions économiques et sociales de cette partie de l’Allemagne et du fait de l’importante implantation dans les masses du SPD et du Parti communiste d'Allemagne (KPD). Pour lui, les 25 points du programme du NSDAP étaient inadaptés, et il demanda à son frère de l’aider dans un travail d’élaboration d’une idéologie nationale-socialiste transformée et rénovée. Otto Strasser accepta avec enthousiasme. Les deux frères se répartirent alors les tâches en fonction de leurs talents : Otto devint l’idéologue et Gregor l’organisateur et le propagandiste.

En septembre 1925, ils convoquèrent un congrès à Hagen, en Westphalie, afin d’acquérir une certaine autonomie vis-à-vis de la direction de Munich. Cela se concrétisa par la création de la Communauté de travail des Gau Nord et Ouest-Allemands du NSDAP, dirigée par les Strasser, le futur chef de la SA Lutze et Goebbels, qui était de loin le plus pro-bolchevique du groupe. Cette équipe se dota d’une revue théorique, les Nationalsozialistische Briefe. Lors du congrès national du NSDAP de 1926, les Strasser présentèrent un programme alternatif à celui d’Adolf Hitler qui insistait sur la nationalisation des moyens de production, sur une réduction de la propriété privée et sur une alliance avec l’URSS. Hitler, gêné par ces opposants dans sa propre stratégie d’alliance avec les forces réactionnaires, entreprit alors de disloquer leur bloc dirigeant.

Il réussit, à la fin de 1926, à obtenir le ralliement de Joseph Goebbels, puis neutralisa Gregor Strasser en janvier 1928 en le nommant chef de l’organisation du NSDAP pour le Reich. Parallèlement, tous les cadres supérieurs du NSDAP favorables à la « gauche » du parti comme les Gauleiter de Silésie, de Poméranie et de Saxe furent exclus. Otto Strasser se retrouva donc seul avec une poignée de cadres à défendre son programme dans un Gau berlinois de surcroît dirigé par Goebbels.

La crise économique de 1929 radicalisa les positions. Hitler donna comme axes stratégiques au NSDAP le respect de la légalité institutionnelle et du principe électif, la fin de la propagande « anti-capitaliste », un rapprochement avec les conservateurs et l’Église catholique et une intensification de la lutte anti-marxiste et antisémite. Otto Strasser, lui, affirmait que la fondation du III° Reich passait nécessairement par une révolution nationale faite aux côtés des communistes. La rupture était inévitable, et le 4 juillet 1930, Strasser quitta le NSDAP pour fonder la Communauté de combat Nationale-Socialiste ou NSKD et l’hebdomadaire Die Deutsche Revolution. Il fut rejoint par 6 000 membres du parti nazi - dont les Gauleiter de Brandebourg et de Dantzig -, de la SA et de la Hitler Jugend.

En mars 1931, une crise grave toucha la SA du nord de l’Allemagne et 10 000 de ses membres, suivant leur chef régional Stennes, rompirent avec le NSDAP. En mai, ils fusionnèrent avec les partisans de Strasser pour donner naissance à la Communauté de combat nationale-socialiste d’Allemagne. Mais celle-ci se disloqua dès l’automne et connut une importante hémorragie de ses membres, qui rejoignirent directement le Parti communiste d’Allemagne. Strasser reconstitua alors la Communauté nationale-socialiste révolutionnaire et lança en parallèle un front : le Front noir. Celui-ci regroupait, outre les strasseriens, des membres du Mouvement paysan, le corps franc Les Loups Garous, la Ligue Oberland et les cercles de lecteurs de la revue Die Tat. Au plan international, les strasseriens se lièrent, en France et en Grande-Bretagne, aux « non-conformistes des années 30 » (Ordre nouveau et la revue Plan de Philippe Lamour en France, le mouvement New Britain en Grande-Bretagne), en Espagne à Lesdesma Ramos et à ses JONS. Dans la plupart des autres pays européens, ils prirent contacts avec les mouvements indépendantistes ethniques.

Dès la prise du pouvoir par Hitler, le Front noir subit une violente répression et ses membres furent envoyés dans les camps de concentration nouvellement ouverts. Cependant, de 1934 à 1938, celui-ci put maintenir une activité clandestine qui allait de la distribution de tracts et de journaux à la mise en place d’une radio pirate et à une tentative d’assassinat contre HitlerStrasser, qui avait émigré dès 1933 en Autriche, puis en Tchécoslovaquie, fut victime de plusieurs tentatives d’enlèvement et d’assassinat de la part de la Gestapo. Il dut s’enfuir au Portugal, puis aux États-Unis et enfin au Canada. Son frère Gregor fut assassiné lors de la nuit des Longs Couteaux en 1934, alors qu'il s'était retiré de la politique. Dans ce pays, lorsqu’éclata la Seconde Guerre mondiale il fut assigné à résidence dans une petite ville du Québec, et cette assignation dura jusqu’en 1954, malgré une intervention en sa faveur du Président du conseil français Robert Schuman. De plus, Strasser fut inscrit sur la liste noire des Alliés au même titre que Martin Bormann ou Adolf Eichmann et déclaré déchu de sa nationalité.

Cependant, dès 1948, d’anciens membres du Front noir créèrent en Allemagne la Ligue pour le renouveau de l’Allemagne, qui se transforma le 17 juin 1956 en Union sociale allemande. Dans cette partie de sa vie et jusqu'à son décès, le 27 août 1974, Strasser insista beaucoup sur l’unification de la Nation européenne et sur la construction d’un parti européen. À ce titre, il fut membre fondateur du Mouvement populaire européen (groupement d'extrême droite), qui préfigura Jeune Europe, et un proche de Jean Thiriart, sur lequel il eut une profonde influence.

Au niveau idéologique, Strasser prônait le retour à la terre, la dislocation de la société industrielle, le démantèlement des usines et la réduction des populations urbaines, ce qui a fait comparer ses thèses à celles des Khmers rouges ou de la Révolution culturelle chinoise Strasser proposait une démocratie basiste et la nationalisation des moyens de production. Partisan d’une Europe aux cent drapeaux, il fut l’un des premiers à s’intéresser à la coordination des nationalismes ethniques dans lesquels il voyait un outil de la réorganisation de l’Europe sur des bases ethnico-linguistiques. L’historien Louis Dupeux a écrit que Strasser « n’a rien à voir avec les valeurs de la gauche ». Les principaux livres d'Otto Strasser ont été traduits en français et sont disponibles aux Éditions Ars magna.

Böhm Karlheinz

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Karlheinz Böhm est un acteur autrichien né le 16 mars 1928 à Darmstadt (Allemagne) et mort le 29 mai 2014 à Grödig (Autriche). Il est le fils du chef d'orchestre Karl Böhm (1894-1981).

 

Böhm Karlheinz

Il est notamment connu pour avoir joué dans les années 1950 le rôle de l'empereur François-Joseph dans la série des films Sissi avec Romy Schneider. Il a ensuite connu une carrière moins conformiste en jouant dans Le Voyeur de Michael Powell et dans des films de Rainer Werner Fassbinder. Il est également le fondateur d'une association, Menschen für Menschen (de), qui lutte contre la pauvreté en Éthiopie. Né le 16 mars 1928 à Darmstadt (Allemagne), d’un père musicien mondialement célèbre et d’une mère chanteuse d’opéra Thea Linhard, Karlheinz Böhm préfère se tourner vers le cinéma pour trouver sa voie. Après un début modeste dans un film autrichien et une expérience d’assistanat auprès de Géza von Cziffra, il obtient un rôle principal auprès d’Erich von Stroheim et Hildegarde Knef dans La Mandragore. Comme Hardy Krüger, il se spécialise dans les Heimatfilme et bluettes sentimentales où il personnifie une jeunesse élégante et polie, bien éloignée de la révolte qui habitera bientôt un Horst Buchholz, jouant des médecins pour enfants incurables (Die Sonne von St Moritz) ou des officiers amoureux (Die Hexe).

Son rôle de l'empereur François-Joseph, dans la série des Sissi avec Romy Schneider, en fait une vedette internationale. Michael Powell le choisit alors pour jouer Mark Lewis, un cameraman pervers qui tue ses modèles pour capter leur expression de terreur dans Le Voyeur (Peeping Tom). Ce chef-d'œuvre fait scandale et met un terme à sa carrière allemande qui aura duré une dizaine d'années. Böhm se retire alors en Suisse, tourne encore quelques films pour la MGM pour laquelle il était sous contrat, met en scène en 1964 l’opéra Elektra, dirigé par son père, et rejoue au théâtre à Munich et en tournée. Il semble qu'il ne trouve plus sa voie dans le monde du cinéma : il s’engage alors en politique, sympathisant avec les mouvements contestataires étudiants. Fassbinder, réalisateur contestataire lui aussi, lui offre pourtant un retour brillant au cinéma dans des rôles d’homosexuel raffiné (Le Droit du plus fort) ou d’activiste communiste (Maman Küsters s'en va au ciel), mais ces rôles éphémères ne le font pas revenir au premier plan.

Au théâtre, il crée Immanuel Kant de Thomas Bernhard et joue Le Roi Lear. Après quelques séries TV, il abandonne le métier, se consacrant depuis 1984 au problème de la faim en Éthiopie et se partageant donc entre Munich et Addis-Abeba. Son engagement en faveur d’un développement concret du pays africain lui a valu en 2007 le Prix Balzan pour l'humanité, la paix et la fraternité entre les peuples. Il meurt le 29 mai 2014 (à 86 ans) dans sa maison de Salzbourg, des suites d'une longue maladie.

 

Filmographie

  • 1948 : Der Engel mit der Posaune
  • 1949 : Höllische Liebe : Blumenbote
  • 1952 : Le Cri de l'amour (Wienerinnen)
  • 1952 : Haus des Lebens : Pit Harlacher
  • 1952 : La Mandragore (Alraune) : Frank Braun
  • 1952 : Der Weibertausch : Lorenz Holler
  • 1952 : Der Tag vor der Hochzeit
  • 1953 : Salto Mortale : Manfred
  • 1953 : Arlette conquiert Paris (Arlette erobert Paris) : Gérard Laurent
  • 1953 : Der Unsterbliche Lump : Johannes Ritter / Petroni
  • 1953 : Hochzeit auf Reisen : Dr Walter Delius
  • 1954 : Die Goldene Pest : Karl Hellmer
  • 1954 : Die Sonne von St. Moritz
  • 1954 : Die Heilige Lüge
  • 1954 : ...und ewig bleibt die Liebe : Georg
  • 1954 : Die Hexe
  • 1954 : Le Beau Danube bleu (Ewiger Walzer)
  • 1955 : Ich war ein häßliches Mädchen : Thomas
  • 1955 : Unternehmen Schlafsack : le canonnier Gravenhorst
  • 1955 : Sommarflickan : Klaus Richter
  • 1955 : Sissi, d'Ernst Marischka : l'empereur François-Joseph
  • 1955 : Dunja : Mitia
  • 1956 : Die Ehe des Dr. med. Danwitz : le Dr Danwitz
  • 1956 : Kitty à la conquête du monde (Kitty und die große Welt), d'Alfred Weidenmann : Robert Ashlin
  • 1956 : Nina, de Rudolf Jugert : Frank Wilson
  • 1956 : Sissi impératrice (Sissi - Die junge Kaiserin), d'Ernst Marischka : l'empereur François-Joseph
  • 1957 : Blaue Jungs : Alfred Hanstein
  • 1957 : Vacances au Tyrol (Das Schloß in Tirol) : Thomas Stegmann
  • 1957 : Sissi face à son destin (Sissi - Schicksalsjahre einer Kaiserin), d'Ernst Marischka : l'empereur François-Joseph
  • 1958 : Das Dreimäderlhaus : Franz Schubert
  • 1958 : Le Passager clandestin (The Stowaway), de Ralph Habib et Lee Robinson : Jean
  • 1958 : Man müßte nochmal zwanzig sein
  • 1958 : Das haut einen Seemann doch nicht um : Peter Hille
  • 1959 : Cour matiale (Kriegsgericht) : l'Oberleutnant Düren
  • 1959 : La Paloma : Robert Dahlberg
  • 1960 : Der Gauner und der liebe Gott : le Père Steiner
  • 1960 : Le Voyeur (Peeping Tom), de Michael Powell : Mark Lewis
  • 1960 : Too Hot to Handle : Robert Jouvel
  • 1962 : La Croix des vivants, de Yvan Govar : Gus
  • 1962 : Rififi à Tokyo, de Jacques Deray : Carl Mersen
  • 1962 : Les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse (Four Horsemen of the Apocalypse), de Vincente Minnelli : Heinrich von Hartrott
  • 1962 : Forever My Love : l'empereur François-Joseph (version abrégée de la trilogie des Sissi pour les États-Unis)
  • 1962 : Les Amours enchantées (The Wonderful World of the Brothers Grimm), de Henry Levin : Jacob Grimm
  • 1963 : Come Fly with Me : le baron Franz Von Elzingen
  • 1965 : L'Heure de la vérité, de Henri Calef
  • 1967 : Minuit sur le grand canal (The Venetian Affair), de Jerry Thorpe : Robert Wahl
  • 1972 : Magic Graz
  • 1973 : Schloß Hubertus : Tassilo
  • 1974 : Effi Briest, de Rainer Werner Fassbinder : Wullersdorf
  • 1975 : Le Droit du plus fort (Faustrecht der Freiheit), de Rainer Werner Fassbinder : Max
  • 1975 : Maman Küsters s'en va au ciel (Mutter Küsters' Fahrt zum Himmel), de Rainer Werner Fassbinder : Thälmann
  • 1983 : Inflation im Paradies : Guest

Télévision

  • 1958 : Examen des Lebens
  • 1961 : The Magnificent Rebel : Ludwig van Beethoven
  • 1966 : Ein Idealer Gatte : Lord Goring
  • 1969 : Traumnovelle
  • 1973 : Immobilien
  • 1974 : Martha, de Rainer Werner Fassbinder : Helmut Salomon
  • 1975 : Im Hause des Kommerzienrates
  • 1976 : Seniorenschweiz
  • 1976 : Die Tannerhütte
  • 1979 : Kur in Travemünde  : Manfred Angenendt
  • 1980 : Ringstraßenpalais (série) : Bernie

Piéplu Claude

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Claude Piéplu est un acteur français né le 9 mai 1923 à Paris 14e et mort le 24 mai 2006 à Paris 16e.

 

Piéplu Claude

Il est entre autres le célèbre narrateur de la série d'animation Les Shadoks et l'homme aux clefs d'or de la série télévisée comique Palace. Fils de cuisinier, il est engagé à quinze ans comme grouillot à la banque Vernes, où il s'amuse à observer et à imiter le personnel de l'établissement. Découvrant le théâtre à la Comédie-Française, il s'inscrit aux cours de Maurice Escande. Engagé en 1944 au théâtre des Mathurins, il joue aux côtés de Gérard Philipe et Maria Casarès. Il échoue par deux fois au concours du conservatoire de Paris. Il entre alors dans la compagnie Jacques Fabbri, qui monte, entre autres, Misère et Noblesse, Le Bon Numéro, La Jument du roi, Les Joyeuses Commères de Windsor, La Folie Rostanov… Il jouera par la suite dans près de 175 pièces de théâtre.

Son premier rôle au cinéma est dans D'hommes à hommes en 1948. On voit ensuite Claude Piéplu dans une quarantaine de films, notamment aux côtés de Louis de Funès, imposant son phrasé reconnaissable entre tous, son port distingué et son humour pince-sans-rire. Il tourne avec Costa-Gavras, Claude Chabrol, Luis Buñuel, Henri-Georges Clouzot, Julien Duvivier… Il dit se sentir à l'aise dans « l'expression aérienne et distanciée de l'humour ». Collectionneur, militant du théâtre vivant, antinucléaire, il est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence, et également membre du Conseil mondial de la paix.

Théâtre

 

  • 1945 : Tartuffe de Molière, mise en scène Marcel Herrand, théâtre des Mathurins
  • 1945 : À l'approche d'un soir du monde de Fabien Reignier, mise en scène Maurice Escande et Jacques-Henri Duval, théâtre Saint-Georges
  • 1946 : Doris de Marcel Thiébaut, mise en scène Pierre Bertin, théâtre Saint-Georges
  • 1946 : Fédérico de Prosper Mérimée
  • 1946 : Hamlet de William Shakespeare, mise en scène Jean-Louis Barrault, théâtre Marigny
  • 1947 : Le Procès d'après Franz Kafka, mise en scène Jean-Louis Barrault, théâtre Marigny
  • 1950 : Poof d'Armand Salacrou, mise en scène Yves Robert, théâtre Édouard VII
  • 1951 : Le Soulier de satin de Paul Claudel, mise en scène Jean-Louis Barrault, théâtre des Célestins
  • 1952 : Antoine et Cléopâtre de William Shakespeare, mise en scène Jean-Louis Barrault, théâtre des Célestins
  • 1956 : L'Impromptu de l'Alma d'Eugène Ionesco, mise en scène Maurice Jacquemont, studio des Champs-Elysées
  • 1956 : Misère et Noblesse d'Eduardo Scarpetta, mise en scène Jacques Fabbri, théâtre de l'Alliance française
  • 1958 : Lope de Vega de Claude Santelli, mise en scène Jacques Fabbri, théâtre de la Renaissance
  • 1959 : Sergent je vous aime d'Ira Levin, mise en scène Jacques Fabbri, théâtre Sarah-Bernhardt
  • 1959 : La Jument du roi de Jean Canolle, mise en scène Jacques Fabbri, théâtre de Paris
  • 1960 : Une demande en mariage de Simone Dubreuilh, mise en scène Michel de Ré, théâtre de l'Alliance française
  • 1961 : Brouhaha de George Tabori, mise en scène Jacques Fabbri, théâtre de la Renaissance
  • 1962 : Les Joyeuses Commères de Windsor de William Shakespeare, mise en scène Guy Lauzin, théâtre de l'Ambigu
  • 1962 : La Vénus de Milo de Jacques Deval, mise en scène Pierre Mondy, théâtre du Gymnase
  • 1962 : Les Caprices de Marianne d'Alfred de Musset, mise en scène Jean-Laurent Cochet, théâtre de l'Ambigu
  • 1962 : La Folie Rostanov d'Yves Gasc, mise en scène Maurice Guillaud, théâtre Montansier
  • 1963 : La Dame ne brûlera pas de Christopher Fry, mise en scène Pierre Franck, théâtre de l'Œuvre
  • 1964 : Zoo de Vercors, mise en scène Jean Deschamps, TNP théâtre de Chaillot
  • 1964 : Chat en poche de Georges Feydeau, mise en scène Jean-Laurent Cochet, théâtre Daunou
  • 1965 : Danton ou la Mort de la République de Romain Rolland, mise en scène Jean Deschamps, Festival du Marais-Hôtel de Béthune-Sully
  • 1966 : La prochaine fois je vous le chanterai de James Saunders, mise en scène Claude Régy, théâtre Antoine
  • 1966 : Se trouver de Luigi Pirandello, mise en scène Claude Régy, théâtre Antoine
  • 1967 : Rosencrantz et Guildenstern sont morts de Tom Stoppard, mise en scène Claude Régy, théâtre Antoine
  • 1967 : L'Anniversaire d'Harold Pinter, mise en scène Claude Régy, théâtre Antoine
  • 1968 : ...Et à la fin était le bang de René de Obaldia, mise en scène Marcel Cuvelier, théâtre des Célestins
  • 1969 : Les Grosses Têtes de Jean Poiret et Michel Serrault, mise en scène Jean Poiret et René Dupuy, théâtre de l'Athénée
  • 1969 : Le Soldat inconnu et sa femme de Peter Ustinov, mise en scène de l'auteur, Théâtre des Ambassadeurs, théâtre des Célestins
  • 1970 : Ce soir on improvise de Luigi Pirandello, mise en scène Gérard Vergez, festival d'Avignon
  • 1971 : Du côté de chez l’autre d’Alan Ayckbourn, mise scène Jean-Laurent Cochet, Théâtre de la Madeleine, théâtre des Célestins
  • 1971 : L'École des femmes de Molière, festival du Marais
  • 1973 : La Débauche de Marcel Achard, mise scène Jean Le Poulain, Théâtre de l'Œuvre
  • 1974 : Et à la fin était le bang de René de Obaldia, mise en scène Pierre Franck, théâtre de l'Atelier
  • 1975-1976 : Les Diablogues de Roland Dubillard, mise en scène Jean Chouquet, théâtre de la Michodière puis théâtre des Célestins
  • 1979 : Un habit pour l'hiver de Claude Rich, mise en scène Georges Wilson, théâtre de l'Œuvre
  • 1981 : Un habit pour l'hiver de Claude Rich, mise en scène Georges Wilson, théâtre des Célestins
  • 1986 : L'Homme gris de Marie Laberge, mise en scène Gabriel Garran, MC93 Bobigny, Petit Marigny
  • 1988 : L'Extra de Jean Larriaga, mise en scène Jacques Rosny, théâtre Tristan-Bernard
  • 1990 : Des promesses, toujours des promesses de Ron Clark et Sam Bobrick, mise en scène Philippe Ogouz, théâtre Tristan-Bernard
  • 1990 : Guerre aux asperges de Pierre Louki, mise en scène Daniel Benoin, théâtre La Bruyère
  • 1991 : Les caïmans sont des gens comme les autres de Christian Rauth et Pierre Pelot, mise en scène Jean Christian Grinevald, théâtre de la Main d'Or
  • 1996-1997 : Petites Fêlures de Claude Bourgeyx CDN de Bordeaux-Aquitaine puis théâtre Le Lucernaire, Paris.
  • 2000 : Écrits d'amour de Claude Bourgeyx, festival des jeux du Théâtre, Sarlat
  • 2001 : Rendez-vous dans cinquante ans
  • 2002 : Petites Fêlures de Claude Bourgeyx, théâtre du Rond-Point

Filmographie

 

  • 1948 : D'homme à hommes de Christian-Jaque : figuration
  • 1957 : Adorables Démons de Maurice Cloche
  • 1958 : Suivez-moi jeune homme de Guy Lefranc
  • 1959 : Du rififi chez les femmes d’Alex Joffé
  • 1960 : L'Affaire d'une nuit d’Henri Verneuil : le vendeur de Old England
  • 1960 : Le Caïd de Bernard Borderie : M. Oxner
  • 1960 : La Française et l'Amour, sketch L’adultère d’Henri Verneuil : M. Marsac
  • 1961 : La Belle Américaine de Robert Dhéry : maître Fachepot
  • 1961 : Un nommé La Rocca de Jean Becker : le directeur de la prison
  • 1962 : La Chambre ardente de Julien Duvivier : le tapissier
  • 1962 : Comment réussir en amour de Michel Boisrond : le professeur de danse
  • 1962 : Le Diable et les Dix Commandements, sketch Luxurieux point ne sera de Julien Duvivier : un vigile
  • 1963 : Le Glaive et la Balance d'André Cayatte
  • 1963 : Égypte, Ô Égypte : Un présent du fleuve, court métrage documentaire de Jacques Brissot : narrateur
  • 1964 : Faites sauter la banque de Jean Girault : le prêtre
  • 1964 : Une souris chez les hommes ou Un drôle de caïd de Jacques Poitrenaud : un inspecteur
  • 1964 : Le Gendarme de Saint-Tropez de Jean Girault : M. Boiselier
  • 1964 : Cherchez l'idole de Michel Boisrond : lui-même
  • 1965 : Les Copains d’Yves Robert : le colonel
  • 1965 : Les Pieds dans le plâtre de Jacques Fabbri et Pierre Lary : le baron
  • 1966 : La Bourse et la Vie de Jean-Pierre Mocky : M. Bertin
  • 1967 : Si j'étais un espion (Breakdown) de Bertrand Blier : M. Monteil
  • 1967 : Diaboliquement vôtre de Julien Duvivier : le décorateur
  • 1967 : L'Homme à la Buick de Gilles Grangier : le notaire
  • 1968 : L'Écume des jours de Charles Belmont : le médecin
  • 1968 : La Prisonnière d’Henri-Georges Clouzot : le père de Josée
  • 1968 : Le Diable par la queue de Philippe de Broca : M. Patin, le client assidu
  • 1969 : Hibernatus d’Édouard Molinaro : le secrétaire général
  • 1969 : Clérambard d’Yves Robert : maître Galuchon
  • 1970 : Le Pistonné de Claude Berri : le commandant
  • 1970 : Et qu'ça saute de Guy Lefranc
  • 1971 : Le drapeau noir flotte sur la marmite de Michel Audiard : Alexandre Volabruque
  • 1971 : La Coqueluche de Christian-Paul Arrighi : le commandant
  • 1972 : Jean Vilar, une belle vie, court métrage documentaire de Jacques Rutman : lui-même
  • 1972 : Le Charme discret de la bourgeoisie de Luis Buñuel : le colonel
  • 1972 : Sex shop de Claude Berri : l'officier
  • 1972 : Les Aventures de Rabbi Jacob de Gérard Oury : le commissaire Andréani
  • 1973 : Elle court, elle court la banlieue de Gérard Pirès : le directeur de l'usine
  • 1973 : Les Noces rouges de Claude Chabrol : Paul Delamare
  • 1973 : Défense de savoir de Nadine Trintignant : Descame
  • 1973 : Prêtres interdits de Denys de La Patellière : l'abbé Grégoire Ancely
  • 1974 : La Gueule de l'emploi de Jacques Rouland : le militaire
  • 1974 : Par le sang des autres de Marc Simenon : le préfet
  • 1974 : Un nuage entre les dents de Marco Pico : le directeur du journal
  • 1974 : Gross Paris de Gilles Grangier : Sam, le résistant anglais
  • 1974 : Le Fantôme de la liberté de Luis Buñuel : le commissaire de police
  • 1974 : La Moutarde me monte au nez de Claude Zidi : le docteur Hubert Durois
  • 1975 : Section spéciale de Costa-Gavras : Bénon, le président de la section spéciale
  • 1975 : C'est dur pour tout le monde de Christian Gion : Marcel
  • 1975 : Les Galettes de Pont-Aven de Joël Séria : le pèlerin / le barde breton
  • 1975 : La Meilleure Façon de marcher de Claude Miller : le directeur du camp
  • 1975 : Le Locataire de Roman Polanski : le voisin râleur
  • 1976 : Calmos de Bertrand Blier : un maquisard misogyne
  • 1976 : L'Ordinateur des pompes funèbres de Gérard Pirès : Pierre Tournier
  • 1976 : L'Apprenti salaud de Michel Deville : maître Étienne Forelon
  • 1977 : Dites-lui que je l'aime de Claude Miller : M. Chouin, le concierge
  • 1977 : Le mille-pattes fait des claquettes de Jean Girault : le capitaine Leipzig
  • 1977 : Et vive la liberté ! de Serge Korber : M. Ladenois
  • 1978 : Chaussette surprise de Jean-François Davy : le médecin-chef
  • 1978 : Vas-y maman de Nicole de Buron : l'éditeur
  • 1978 : Le Pion de Christian Gion : le censeur
  • 1978 : Le Sucre de Jacques Rouffio : le président Bérot
  • 1978 : Ils sont grands, ces petits de Joël Santoni : Arthur Palanque
  • 1980 : Le Roi et l'Oiseau (dessin animé) de Paul Grimault : le maire du palais
  • 1984 : Marie la nuit, court métrage de Jean-Claude Tourneur
  • 1986 : La Galette du roi de Jean-Michel Ribes : Lionel Costerman
  • 1986 : Beau temps mais orageux en fin de journée de Gérard Frot-Coutaz : Jacques
  • 1986 : Le Paltoquet de Michel Deville : le professeur
  • 1989 : Suivez cet avion de Patrice Ambard : le commissaire Ascar
  • 1989 : Après après-demain de Gérard Frot-Coutaz : Alex
  • 1993 : D 14 (court métrage) de Frédéric Blasco
  • 1994 : Les Faussaires de Frédéric Blum : M. Ryckmans
  • 1994 : Casque bleu de Gérard Jugnot : Pierre, le mari de Gisèle
  • 1994 : La Vienne Dynamique d'Olivier Chavarot : le passager du train - attraction pour le parc du Futuroscope
  • 1996 : Fallait pas ! de Gérard Jugnot : le père de Bernard
  • 1997 : Les Paradoxes de Buñuel, documentaire de Jorge Amat : lui-même
  • 1997 : Chapeau bas, court-métrage d'Hervé Lozac'h : M. Julien
  • 1999 : Astérix et Obélix contre César de Claude Zidi : Panoramix

Télévision

 

 

  • 1953 : Le Mal de Marie d'Albert Riera
  • 1958 : Misère et Noblesse d'Eduardo Scarpetta, réalisation Marcel Bluwal
  • 1959 : Le Bon Numéro de Marcel Cravenne
  • 1960 : Le Théâtre de la jeunesse : Le Prince et le Pauvre de Mark Twain, réalisation Marcel Cravenne
  • 1961 : Le Théâtre de la jeunesse : Don Quichotte de Marcel Cravenne
  • 1961 : Les Mystères de Paris de Marcel Cravenne : Bras-Rouge
  • 1962 : Le Temps des copains de Robert Guez
  • 1962 : Le Théâtre de la jeunesse : Gargantua de Pierre Badel : Panocratès
  • 1963 : L'Enfance de Thomas Edison de Jean-Christophe Averty
  • 1963 : Le Théâtre de la jeunesse : Jean Valjean d'après Les Misérables de Victor Hugo, réalisation Alain Boudet : Thénardier
  • 1963 : Siegfried de Marcel Cravenne
  • 1963 : Le Temps des copains de Robert Guez
  • 1963 : Une lettre perdue de Jean Prat
  • 1964 : Le Théâtre de la jeunesse : Les Aventures de David Balfour d'Alain Boudet
  • 1964 : Le Théâtre de la jeunesse : Le Matelot de nulle part de Marcel Cravenne : Benjamin Franklin
  • 1964 : Le Théâtre de la jeunesse : La Sœur de Gribouille d'Yves-André Hubert : Michel et Tartolino
  • 1964 : Pas question le samedi d'Alex Joffé : Monsieur Cohen
  • 1965 : L'Affaire Caumartin Sirey de Marcel Cravenne
  • 1965 : Les Boulingrins de François Gir
  • 1966 : La Mort de Sidonie Martens de Jacques-Gérard Cornu
  • 1966 : La Surprise de l'amour de Robert Crible
  • 1967 : La guerre de Troie n'aura pas lieu de Marcel Cravenne
  • 1968 : Le Théâtre de la jeunesse : Ambroise Paré : Les Défaites d'Éric Le Hung : maître Goupil
  • 1969 : Agence Intérim, épisode Quiproquo de Marcel Moussy et Pierre Neurisse : M. Dubois
  • 1969 : Candide de Claude Santelli
  • 1969 : Que ferait donc Faber ?, série en huit épisodes de Dolorès Grassian : le représentant de farces et attrapes
  • 1970 : Les Fiancés de Loches de Pierre Badel
  • 1970 : Au théâtre ce soir : Les Joyeuses Commères de Windsor de William Shakespeare, mise en scène Jacques Fabbri, réalisation Pierre Sabbagh, théâtre Marigny : Ford
  • 1971 : Au théâtre ce soir : Misère et Noblesse d'Eduardo Scarpetta, mise en scène Jacques Fabbri, réalisation Pierre Sabbagh, théâtre Marigny : Octave
  • 1972 : La Fin et les Moyens de Paul Paviot : Étienne Varzy
  • 1973 : L'Homme assis de Jean-Marie Périer : l'homme assis
  • 1975 : Les Boulingrins de Jeannette Hubert : M. des Rillettes
  • 1975 : Poiret est à vous, documentaire d'André Flédérick : lui-même
  • 1977 : Les Folies-Offenbach de Michel Boisrond : Hippolyte de Villemessant
  • 1978 : Les Diablogues de Jeannette Hubert
  • 1978 : Le Rabat-joie de Jean Larriaga : Louis Dupon
  • 1980 : Chère Olga de Philippe Condroyer : Claude
  • 1980 : Chouette, chien, chat...show de Jacques Samyn : la chouette-hibou
  • 1980 : La Leçon de Eugène Ionesco, réalisation Jeannette Hubert
  • 1980 : À bout portant : Claude Piéplu, documentaire de Roger Sciandra : lui-même
  • 1981 : La Bataille navale de Jean-Michel Ribes
  • 1981 : L'Oiseau bleu de Gabriel Axel : le grand-père
  • 1981 : Histoire contemporaine, épisode L’Orme du mail de Michel Boisrond : M. Bergeret
  • 1981 : Histoire contemporaine, épisode Le Mannequin d'osier de Michel Boisrond : M. Bergeret
  • 1981 : Histoire contemporaine, épisode L'Anneau d'améthyste de Michel Boisrond : M. Bergeret
  • 1981 : Histoire contemporaine, épisode Monsieur Bergeret à Paris de Michel Boisrond : M. Bergeret
  • 1982 : Merci Bernard de Jean-Michel Ribes : diverses compositions
  • 1982 : La Guerre de Troie n'aura pas lieu de Raymond Rouleau : Deniokos
  • 1982 : Un habit pour l'hiver de Georges Wilson : Samuel
  • 1984 : Parlons Français de Jeannette Hubert
  • 1984 : Allô Béatrice, épisode Charmant Week-end de Jacques Besnard : De Fénix
  • 1985 : Six heures, au plus tard de Michel Boisrond : le vieil original
  • 1988 : Un coupable de Roger Hanin : M. Fiore
  • 1988 : Palace de Jean-Michel Ribes : M. Landreau, l'« homme aux clés d'or »
  • 1990 : Un film sur Georges Pérec : Te souviens-tu de Gaspard Winckler, documentaire de Catherine Binet : récitant
  • 1991 : Années de plumes, années de plomb de Nicolas Ribowski : M. Grousset
  • 1994 : Le Silence du cœur de Pierre Atkine : Henri Weber
  • 1994 : Maigret, épisode Cécile est morte de Denys de la Patellière : Charles Dandurant
  • 1994 : Le Groom de Marc Simenon
  • 1995 : Un siècle d'écrivains : Henri Michaux d'Alain Jaubert : narrateur
  • 1996 : Un amour impossible de Patrick Volson : M. Banderrat
  • 1996 : Le Voyage de Pénélope de Patrick Volson : Gaspard
  • 1996 : Les Sciences naturelles impertinentes de Jean-Louis Fournier
  • 1997 : Entre terre et mer d'Hervé Baslé : M. Louvet, l'armateur

Todd Ann E.

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Ann E. Todd est une actrice (puis musicologue) américaine, née Ann Todd Phillips le 26 août 1931 à Denver (Colorado).

 

Todd Ann E.

Née de parents musiciens (son père, Burrill Phillips (en), est compositeur, pianiste et pédagogue), elle est adoptée et élevée par ses grands-parents maternels qui ambitionnent pour elle une carrière au cinéma, à l'instar de Shirley Temple. Elle apparaît dans trente-huit films américains entre 1939 (à huit ans) et 1951, année où elle se marie avec Robert Basart (décédé en 1993), s'installe avec lui à Berkeley (Californie), et renonce définitivement à cette première carrière qui l'intéressait peu, au profit de la musicologie.

Ainsi, elle étudie l'histoire de la musique, d'abord à l'université de San Francisco durant trois ans, puis à l'université de Californie à Berkeley où, après avoir obtenu son diplôme, elle travaillera comme bibliothécaire (section Musique) durant une vingtaine d'années. Dans l'intervalle, elle fonde également une maison de publication, "Fallen Leaf Press".

Durant sa brève carrière cinématographique (elle participe également à une série télévisée de 1950 à 1953), elle est souvent créditée "Ann Todd", d'où l'adjonction du "E." dans les années 1940, afin d'éviter la confusion (régulièrement faite) avec l'actrice britannique Ann Todd.

Filmographie

 

  • 1939 : Zaza de George Cukor
  • 1939 : On demande le Docteur Kildare (Calling Dr. Kildare) d'Harold S. Bucquet
  • 1939 : The Zero Hour de Sidney Salkow
  • 1939 : Stronger than Desire de Leslie Fenton
  • 1939 : Intermezzo (Intermezzo : A Love Story) de Gregory Ratoff
  • 1939 : Bad Little Angel de Wilhelm Thiele
  • 1939 : La Tour de Londres (Tower of London) de Rowland V. Lee
  • 1939 : Femme ou Démon (Destry rides again) de George Marshall
  • 1940 : L'Oiseau bleu (The Blue Bird) de Walter Lang
  • 1940 : Granny get your Gun de George Amy
  • 1940 : La Balle magique du docteur Ehrlich (Dr. Ehrlich's Magic Bullet) de William Dieterle
  • 1940 : Little Orvie de Ray McCarey
  • 1940 : L'Étrangère (All this, and Heaven too) d'Anatole Litvak
  • 1940 : L'Odyssée des Mormons (Brigham Young) d'Henry Hathaway
  • 1940 : Keeping Company de S. Sylvan Simon
  • 1941 : Arènes sanglantes (Blood and Sand) de Rouben Mamoulian
  • 1941 : Bad Men of Missouri de Ray Enright
  • 1941 : Private Nurse de David Burton
  • 1941 : Qu'elle était verte ma vallée (How Green was my Valley) de John Ford
  • 1941 : La Rose blanche (The Men in her Life) de Gregory Ratoff
  • 1941 : Adieu jeunesse (Remember the Day) d'Henry King
  • 1941 : Crimes sans châtiment (Kings Row) de Sam Wood
  • 1942 : On the Sunny Side de Harold D. Schuster
  • 1942 : Mabok, l'éléphant du diable (Beyond the Blue Horizon) d'Alfred Santell
  • 1942 : That other Woman de Ray McCarey
  • 1942 : Other my Dead Body de Malcolm St. Clair
  • 1943 : Dixie Dugan d'Otto Brower
  • 1945 : Roughly Speaking de Michael Curtiz
  • 1945 : L'Orgueil des marines (Pride of the Marines) de Delmer Daves
  • 1946 : Le Droit d'aimer (My Reputation) de Curtis Bernhardt
  • 1946 : Le Roman d'Al Jolson (The Jolson Story) d'Alfred E. Green
  • 1946 : Margie d'Henry King
  • 1947 : Homesteaders of Paradise Valley de R. G. Springsteen
  • 1947 : Dangerous Years d'Arthur Pierson
  • 1948 : Three Daring Daughters de Fred M. Wilcox
  • 1949 : Arthur takes over de Malcolm St. Clair
  • 1949 : Cover-Up d'Alfred E. Green
  • 1951 : The Lion Hunters de Ford Beebe

Télévision

 

  • 1950-1953 : Série The Stu Erwin Show, Saisons 1 à 3, 104 épisodes : rôle de Joyce Erwin
 

Blount Lisa

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Lisa Blount, née le 1er juillet 1957 à Fayetteville, dans l'Arkansas (États-Unis), et décédée à Little Rock (Arkansas), le 25 octobre 20101, était une actrice et productrice américaine.

 

Blount Lisa

Filmographie

 

  • 1969 : Sam's Song
  • 1977 : September 30, 1955 (en) : Billie Jean Turner
  • 1981 : Réincarnations (Dead & Buried) : Girl on the Beach / Nurse Lisa
  • 1982 : Officier et gentleman (An Officer and a Gentleman) : Lynette Pomeroy
  • 1983 : Murder Me, Murder You (en) (TV) : Michelle Jameson
  • 1984 : What Waits Below (en) : Leslie Peterson
  • 1985 : La Course au bonheur (Stormin' Home) (TV) : Sissy Rigetti
  • 1985 : Le Dernier missile (Radioactive Dreams) : Miles Archer
  • 1985 : Amazonia: La jungle blanche (Inferno in diretta) : Fran Hudson
  • 1985 : Cease Fire : Paula Murphy
  • 1986 : Annihilator (TV) : Cindy
  • 1987 : Nightflyers : Audrey
  • 1987 : Prince des ténèbres (Prince of Darkness) : Catherine Danforth
  • 1988 : South of Reno : Anette Clark
  • 1988 : Unholy Matrimony (TV) : Karen Sader
  • 1989 : Out Cold : Phyllis
  • 1989 : Great Balls of Fire! : Lois Brown
  • 1989 : Vengeance aveugle (Blind Fury) : Annie Winchester
  • 1991 : Sons and Daughters (en) (série TV) : Mary Ruth Hammersmith
  • 1991 : Femme Fatale : Jenny Purge
  • 1992 : Curs en feu (en) (In Sickness and in Health) (TV) : Carmen
  • 1992 : An American Story (TV) : Becky Meadows
  • 1993 : Le Bazaar de l'épouvante (Needful Things) : Cora Rusk
  • 1994 : Stalked : Janie
  • 1994 : Consentement judiciaire (Judicial Consent) : D.A. Theresa Lewis
  • 1994 : Murder Between Friends (TV) : Janet Myers
  • 1996 : Profit (série TV) : Bobbi Stakowski
  • 1996 : Box of Moon Light : Purlene Dupre
  • 1997 : Get to the Heart: The Barbara Mandrell Story (TV) : Mary Mandrell
  • 1999 : Traffic (TV)
  • 1999 : If... Dog... Rabbit... : Sarah Cooper-Toole
  • 2002 : A.K.A. Birdseye : Vicky Sharpless
  • 2003 : Trash (série TV) : Lisa
  • 2004 : Chrystal : Chrystal
  • 2007 : Randy and the Mob : Charlotte Pearson

 

comme productrice

 

  • 2001 : The Accountant, Oscar du meilleur court-métrage de fiction 2001
  • 2004 : Chrystal
 

Bloom Verna

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Verna Bloom est une actrice américaine née le 7 août 1939 à Lynn dans le Massachusetts, 

 

Bloom Verna

Elle fut une actrice très remarquée dans les années 1970 et 1980, jouant par exemple au côté de Clint Eastwood dans L'Homme des Hautes Plaines en 1973 où encore dans La Dernière Tentation du Christ en 1988 où elle joue le rôle de Marie, la mère de Jesus.  Dans les années 1990 et 2000, ses apparitions au cinéma se feront rares, pour cause, Verna se limitera aux séries télévisées comme À la Maison-Blanche en 2003 où Docteur Quinn, femme médecin en 1993. Son mari est le scénariste et critique de films Jay Cocks.

Filmographie

 

  • 1967 : NYPD - Saison 1
  • 1969 : Children's Games de Walter Welebit
  • 1969 : Bonanza - Saison 10
  • 1969 : Medium Cool de Haskell Wexler
  • 1971 : L'Homme sans frontière de Peter Fonda
  • 1972 : Particular Men de Glenn Jordan
  • 1973 : Doc Elliot - Saison 1
  • 1973 : L'Homme des Hautes Plaines de Clint Eastwood
  • 1973 : Badge 373 de Howard W. Koch
  • 1973 : Police Story - Saisons 1 et 4
  • 1975 : The Blue Knight de J. Lee Thompson
  • 1976 : Kojak - Saison 3
  • 1977 : Gibbsville - Saison 1
  • 1977 : Visions - Saison 2
  • 1977 : Lou Grant - Saison 1
  • 1978 : Animal House de John Landis
  • 1980 : Playing for Time de Daniel Mann
  • 1982 : Honkytonk Man de Clint Eastwood
  • 1985 : Déjà Vu de Anthony B. Richmond
  • 1985 : Natty Gann de Jeremy Kagan
  • 1985 : After Hours de Martin Scorsese
  • 1985 : Promises to Keep de Noel Black
  • 1987 : Cagney et Lacey - Saison 7
  • 1988 : La Dernière Tentation du Christ de Martin Scorsese
  • 1989 : Equalizer - Saison 4
  • 1993 : Docteur Quinn, femme médecin - Saison 1
  • 2003 : À la Maison-Blanche - Saison 4

Blondell Joan

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Joan Blondell est une actrice américaine née le 30 août 1906 à New York, New York (États-Unis), décédée le 25 décembre 1979 à Santa Monica (Californie). 

Blondell Joan Blondell Joan

Née dans une famille de comédiens, Joan est montée tôt sur les planches. En 1926 elle remporte un concours de beauté (Miss Dallas). Elle fait ses débuts au cinéma en 1930 et se fait connaitre à l'époque du Pré-Code (notamment dans L'Ange blanc où elle montre ses talents d'humour et de séduction). Ensuite, elle devint une reine des comédies musicales de la Warner Bros..

Filmographie

 

  • 1930 : Broadway's Like That
  • 1930 : The Heart Breaker
  • 1930 : The Devil's Parade
  • 1930 : The Office Wife : Katherine Murdock
  • 1930 : Sinners' Holiday : Myrtle
  • 1931 : How I Play Golf, by Bobby Jones No. 10: 'Trouble Shots' : Gallery Member
  • 1931 : Other Men's Women : Marie
  • 1931 : Millie : Angie Wickerstaff
  • 1931 : Illicit : Helen 'Duckie' Childers
  • 1931 : God's Gift to Women : Fifi
  • 1931 : L'Ennemi public (The Public Enemy) : Mamie
  • 1931 : My Past : Marion Moore
  • 1931 : Big Business Girl : Pearl
  • 1931 : L'Ange blanc (Night Nurse) : B. Maloney
  • 1931 : The Reckless Hour : Myrtle Nichols
  • 1931 : Blonde Crazy : Anne Roberts
  • 1932 : Union Depot : Ruth Collins
  • 1932 : The Greeks Had a Word for Them : Schatzi
  • 1932 : The Crowd Roars : Anne Scott
  • 1932 : The Famous Ferguson Case : Maizie Dickson
  • 1932 : Make Me a Star : 'Flips' Montague
  • 1932 : Miss Pinkerton : Nurse Adams, aka Miss Pinkerton
  • 1932 : Big City Blues : Vida Fleet
  • 1932 : Une allumette pour trois (Three on a Match) : Mary Keaton, aka Mary Bernard
  • 1932 : Nuit d'aventures (Central Park) : Dot
  • 1933 : Just Around the Corner : Mrs. Graham (court-métrage)
  • 1933 : Lawyer Man : Olga Michaels
  • 1933 : Mystérieux week-end (Broadway Bad) : Tony Landers
  • 1933 : Blondie Johnson : Blondie Johnson
  • 1933 : Chercheuses d'or de 1933 (Gold diggers of 1933) : Carol King
  • 1933 : Goodbye Again : Anne Rogers, Bixby's Secretary
  • 1933 : Prologue (Footlight Parade) : Nan Prescott
  • 1933 : Havana Widows : Mae Knight
  • 1933 : Convention City : Nancy Lorraine
  • 1934 : I've Got Your Number : Marie Lawson
  • 1934 : He Was Her Man : Rose Lawrence
  • 1934 : Smarty : Vicki Wallace Thorpe
  • 1934 : Dames : Mabel Anderson
  • 1934 : Kansas City Princess : Rosie Sturges
  • 1935 : Traveling Saleslady : Angela Twitchell
  • 1935 : Broadway Gondolier : Alice Hughes
  • 1935 : We're in the Money : Ginger Stewart
  • 1935 : Miss Pacific (Miss Pacific Fleet) : Gloria Fay
  • 1936 : Colleen : Minnie Hawkins
  • 1936 : Sons o' Guns : Yvonne
  • 1936 : Guerre au crime (Bullets or Ballots) : Lee Morgan
  • 1936 : En scène (Stage Struck) : Peggy Revere
  • 1936 : Three Men on a Horse : Mabel
  • 1936 : En parade (Gold Diggers of 1937) : Norma Perry
  • 1937 : Le Roi et la figurante (The King and the Chorus Girl) : Miss Dorothy Ellis
  • 1937 : En liberté provisoire (Back in Circulation) : Timothea 'Timmy' Blake
  • 1937 : Un homme a disparu (The Perfect Specimen) : Mona Carter
  • 1937 : Stand-In : Lester Plum
  • 1938 : Miss catastrophe (There's Always a Woman) : Sally Reardon
  • 1939 : Off the Record : Jane Morgan
  • 1939 : East Side of Heaven : Mary Wilson
  • 1939 : The Kid from Kokomo : Doris Harvey
  • 1939 : Nous irons à Paris (Good Girls Go to Paris) : Jenny Swanson
  • 1939 : L'Étonnant M. Williams (The Amazing Mr. Williams) : Maxine Carroll
  • 1940 : Two Girls on Broadway : Molly Mahoney
  • 1940 : I Want a Divorce : Geraldine 'Jerru' Brokaw
  • 1941 : Le Retour de Topper (Topper Returns) : Gail Richards
  • 1941 : Model Wife : Joan Keating Chambers
  • 1941 : Three Girls About Town : Hope Banner
  • 1942 : Lady for a Night : Jenny 'Jen' Blake Alderson
  • 1943 : Cry Havoc, de Richard Thorpe : Grace Lambert
  • 1945 : Le Lys de Brooklyn (A Tree Grows in Brooklyn) d'Elia Kazan : Sissy Edwards
  • 1945 : Don Juan Quilligan : Marjorie Mossrock
  • 1945 : L'Aventure (Adventure) : Helen Melohn
  • 1947 : L'Assassin ne pardonne pas (The Corpse Came C.O.D.) : Rosemary Durant
  • 1947 : Le Charlatan (Nightmare Alley) : Zeena Krumbein
  • 1947 : Christmas Eve : Ann Nelson
  • 1950 : On va se faire sonner les cloches (For Heaven's Sake), de George Seaton : Daphne Peters
  • 1951 : La Femme au voile bleu (The Blue Veil), de Curtis Bernhardt : Annie Rawlins
  • 1956 : The Opposite Sex : Edith Potter
  • 1957 : Lizzie (en) : Aunt Morgan
  • 1957 : Une Femme de tête (The Desk set) : Peg Costello
  • 1957 : Cette nuit ou jamais (This Could Be the Night) : Crystal St. Clair
  • 1957 : La Blonde explosive (Will Success Spoil Rock Hunter?) : Violet
  • 1961 : Angel Baby : Mollie Hays
  • 1957 : The Real McCoys (série TV) : Winifred Jordan (1963)
  • 1964 : Le Bataillon des lâches (Advance to the Rear) : Easy Jenny
  • 1965 : Kilroy (téléfilm) : Mrs Kelsey
  • 1965 : Le Kid de Cincinnati (The Cincinnati Kid) : Lady Fingers
  • 1966 : Ride Beyond Vengeance : Mrs. Lavender
  • 1966 : Baby Makes Three (TV) : Joan Terry
  • 1967 : Winchester 73 (TV) : Larouge
  • 1967 : L'Or des pistoleros (Waterhole #3) : Lavinia
  • 1968 : Micmac au Montana (Stay Away, Joe) : Glenda Callahan
  • 1968 : Kona Coast : Kittibelle Lightfoot
  • 1969 : Big Daddy
  • 1970 : The Phynx : Ruby
  • 1971 : Tueur malgré lui (Support Your Local Gunfighter) : Jenny
  • 1972 : Banyon (série TV) : Peggy Revere (1972-1973)
  • 1974 : Bobby Parker and Company (TV) : His Mother
  • 1975 : The Dead Don't Die (TV) : Levenia
  • 1975 : Winner Take All (TV) : Beverly Craig
  • 1976 : Won Ton Ton, le chien qui sauva Hollywood (Won Ton Ton, the Dog Who Saved Hollywood) de Michael Winner  : Landlady
  • 1976 : Death at Love House (TV) : Marcella Geffenhart
  • 1977 : The Baron
  • 1977 : Opening Night : Sarah Goode
  • 1978 : Grease : Vi
  • 1978 : Battered (TV) : Edna Thompson
  • 1979 : Le Champion (The Champ) : Dolly Kenyon
  • 1979 : The Rebels (TV) : Mrs. Brumple
  • 1979 : Gant d'acier (The Glove) : Mrs. Fitzgerald
  • 1981 : The Woman Inside : Aunt Coll

Clark Gable

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Having met on a film set, the matinee idol and his 'funny girl' made the perfect Hollywood couple. But their blissful marriage ended in tragedy...

 

Clark Gable

Clark Gable was born in Ohio, to William Henry Gable, an oil-well driller, and Adeline in 1901. His mother baptised him as a Catholic and died of a brain tumour when he was just seven months old.

He was heavily influenced by his stepmother Jeannie, who his dad married in 1903, as she brought Clark up to be a well-behaved and well-dressed gentleman. She also taught him how to play the piano and at the age of 13, he was the only boy in the town's Men's Band.

At the age of 16 he quit high school and was inspired to become an actor after seeing the play 'Birds of Paradise'. However, he couldn't start this career until he inherited some money at the age of 21. Following the death of his stepmother, Gable's father had financial difficulties so Clarke worked at a tire factory.

In 1924, he moved to Hollywood with his theatre coach Josephine Dillon, who was 17 years his senior. She paid to have his teeth repaired and his hair styled. She also trained him to lower his voice and achieve better body posture. In Hollywood, she became his manager and first wife.

They divorced in 1930 and Gable married Maria Langham, who was also 17 years his senior.

Famed for his charm and knowing smile, Gable worked as an extra in Hollywood before making his film debut as an archetypal villain in the western 'The Painted Desert' in 1931.

He starred in films for various companies, until he signed a contract with MGM that lasted for twenty-three years.

His on-screen appeal meant that early in his career he was playing the leading man, opposite such actresses as Joan Crawford, Jean Harlow and Greta Garbo.

The 1930s saw him at the peak of his acting ability and his popular appeal. Crawford even asked for Gable to co-star with her in the 1931 film 'Dance, Fools, Dance' while the public loved him manhandling Norma Shearer in 'Free Soul' in the same year. He attracted public acclaim for his unshaven lovemaking with Rita Hayworth in the 1932 film 'Red Dust'.

His performance in 'It Happened One Night', which was made in 1934 when MGM had loaned the actor to Columbia Studios as a punishment for refusing to make a film with MGM, earned him a 'Best Actor' Oscar, and in 1937 he was crowned King of Hollywood. Directors knew that with Clark Gable they were assured a box-office hit.

1939 saw Gable play perhaps his most famous role, Rhett Butler to Vivien Leigh's Scarlett O'Hara in the civil war epic 'Gone With The Wind'. He got to utter the famous last line, "Frankly my dear, I don't give a damn".

He divorced his second wife in 1939 after fathering a child with actress Loretta Young, with whom he appeared in 'Call of the Wild' in 1935.

The same year he married his third wife, actress Carole Lombard, and for a time they were considered the golden couple of Hollywood. Sadly, Lombard died in a plane crash in 1942.

After his service in the war, Gable returned to the big screen as a leading man. Some say that after Carole Lombard's tragic death his sadness became evident in his acting, and in the fading of his all-important smile.

Even though his work in the 1940s and 50s didn't shine in the same way as his earlier work, he continued to be a box-office draw. In 1949 he married Douglas Fairbanks' widow Silvia Ashley but they divorced in 1952.

He wed Kay Williams, who had been a former sweetheart, in 1955 and he became stepfather to her two children.

Marilyn Monroe was his last on-screen partner. His role as a troubled cowboy in 'The Misfits' in 1961 proved to be his last. Shortly after they finished filming, he died of a heart attack. His wife Kay gave birth to their first child in March 1961, after his death, and named him John Clark Gable.

Hayworth Rita

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Rita Hayworth (née Margarita Carmen Cansino le 17 octobre 1918 à New York - 14 mai 1987 à New York) est une actrice américaine. Rita Hayworth est le sex symbol féminin des années 40. Surnommée « la déesse de l’amour », elle devient une légende vivante avec son rôle principal dans le film mythique Gilda. Elle sera l’épouse d’Orson Welles avant de devenir, avec le Prince Aly Khan, une princesse des Mille et une nuits.

 

Hayworth Rita

En 1918, Rita Hayworth naît à New York sous le nom de Margarita Carmen Cansino, elle sera l’aînée d’une famille de trois enfants (deux jeunes frères). Son père, Eduardo Cansino, danseur, assez célèbre, est d’origine sévillane. Le père d’Eduardo, Don Antonio, a fondé avec ses sept enfants, un groupe de danseurs andalous populaire, les « Dancing Cansinos », le charme latin étant à la mode aux Etats-Unis. Sa mère Volga, née Haworth, elle-même danseuse, est fille d’acteurs irlandais. Margarita vit une enfance difficile entre un père strict et une mère qui deviendra alcoolique.

Dès ses premières années, elle se produit dans la troupe familiale des « Dancing Cansino ». Elle danse notamment à 4 ans en Sévillane, avec éventail et castagnettes, à l’occasion d’un récital au Carnegie Hall. « Travailler, travailler, c’est le seul mot que j’ai entendu pendant mon enfance, confiera plus tard la star Rita Hayworth. Mes parents m’ont appris à danser avant que je marche… » Son père, qu’elle admire, exige d’elle un travail intense et lui impose des cours de danse particulièrement contraignants. Mais le krach de Wall Street vient ébranler l’entente familiale, en même temps que leurs finances. Leurs spectacles ne font plus recette et le groupe se dissout. Eduardo quitte New York, entasse sa famille dans une roulotte et part au hasard des routes. Persuadé que l’avenir est aux comédies musicales, il prend la direction d’Hollywood, les latin-lovers étant toujours à la mode. Il fonde une école de danse en 1928 à l’angle de Sunset Boulevard et de Vine Boulevard et c’est un succès. Margarita y perfectionne son apprentissage et sera danseuse professionnelle dès l'âge de 12 ans.

Mais les Cansino, bohèmes dans l’âme, repartent sur les routes dans leur roulotte dès la première offre intéressante. Eduardo continue de monter des spectacles et décide de prendre sa fille, âgée de 14 ans, comme partenaire attitrée. Ils dansent des versions modernes du tango espagnol et du boléro. Elle se vieillit, il se rajeunit et passent pour un couple. Leur succès est inouï. Son père devient possessif envers sa fille et surveille de près ses relations. Margarita travaille beaucoup, jusqu’à vingt shows par semaine, dans des night-clubs à Hollywood, à Agua Calienta à la frontière du Mexique, à Santa Monica, à Long Beach… Malgré ses réticences, son père, déchiré entre l’amour de sa fille et son ambition de la voir réussir, la pousse à prendre des cours de maintien et à passer des castings.

En 1933, La Warner Bros. Pictures lui fait passer un bout d’essai mais l’écarte, la jugeant trop ronde et de front trop étroit. D’autres la trouvent trop brune ou elle n’a pas le look qui convient. C’est Winfield Sheehan, vice-président de la Fox Film Corporation, qui la remarque, séduit par son charme et son allure. Il lui fait signer un contrat, à condition qu’elle change son prénom en Rita. Rita Cansino danse dans son premier film L’enfer (1935) aux cotés de Spencer Tracy. Étouffée par son père et sa mère, devenue alcoolique, Rita commence à prendre ses distances. Elle apparaît dans plusieurs films de série B où elle incarne les filles exotiques, mexicaines, égyptiennes … Mais quand la Fox fusionne avec la 20th Century Pictures pour devenir la 20th Century Fox, le nouveau producteur en chef Darryl F. Zanuck la remplace par Loretta Young alors qu’elle devait interpréter le rôle principal du film Ramona (1936), et de plus la licencie.

C’est à ce moment qu’elle rencontre Edward C. Judson, businessman arriviste, il s’intéresse à sa carrière et va tenter de la propulser dans le cinéma. Rita, 19 ans, épouse Judson, 39 ans, en 1937, plus sans doute pour échapper à l’enfer de sa famille. Dés lors Judson va la métamorphoser … Il lui fait prendre des cours de diction, la persuade de changer totalement son « look », de se mettre à la diète, d’avoir recours à la chirurgie esthétique pour creuser l’ovale de son visage en arrachant des molaires et pour redessiner l’implantation de ses cheveux. Rita est trop brune et trop « latino » après les semaines de torture avec les séances d’électrolyse, il la teint en roux agressif.

Continuant ses plans, il la présente à Harry Cohn, le patron de la Columbia Pictures, qu’il connaît bien. Le producteur tombe sous le charme et lui fait signer un contrat de sept ans de 250 dollars par semaine, il change son nom de Cansino par le nom de sa mère, Hayworth, pour faire plus distingué (rajoutant un y, pour la distinguer de son oncle, Vinton Haworth, aussi acteur). Elle tourne ensuite dans une douzaine de films qui lui permettront d’acquérir plus de métier. Harry Cohn, réputé pour sa vulgarité, est obsédé par la jeune starlette qui refuse ses avances. Elle subira une cour empressée. Il fera même installer des micros dans sa loge pour être au courant de tous ses faits et gestes.

Rita Hayworth se fait enfin remarquer dans le film d’Howard Hawks Seuls les anges ont des ailes malgré la présence écrasante de ses deux célèbres partenaires Cary Grant et Jean Arthur qui est alors la star de la Columbia. Rebutée par la grossièreté de Cohn, Jean Arthur quittera d’ailleurs la Columbia. Rita gagne alors 2 500 dollars par semaine et cette somme sera multiplié par dix au cours des années suivantes, sa carrière démarre. Autant elle est réservée et introvertie dans sa vie privée, autant elle s’épanouit dès qu’elle se trouve sous les spotlights.

George Cukor qui lui avait fait passer des essais en 1938, la recommande à la Metro-Goldwyn-Mayer pour un rôle secondaire très glamour dans Suzanne et ses idées avec Joan Crawford. Harry Cohn la « prête » à la célèbre compagnie. Le public réagit immédiatement, à tel point que la Columbia doit tirer un grand nombre de photos publicitaires pour satisfaire ses admirateurs. Elle tournera à la Columbia deux films dont The Lady in the question de Charles Vidor qui deviendra son réalisateur fétiche et avec, pour la première fois, Glenn Ford avec qui elle tournera cinq films.

Harry Cohn est maintenant sûr de la valeur de Rita. Ne sachant encore très bien comment l’employer, il continue de la « prêter » à d’autres compagnies plus célèbres. La Warner Bros pour deux films dont The Strawberry Blonde de Raoul Walsh, avec James Cagney et Olivia de Havilland, qui obtient un vif succès. La Warner essaye d’ailleurs de racheter le contrat de Rita à la Columbia, en vain. La 20 th Century Fox pour Arènes sanglantes film en Technicolor, avec Tyrone Power et Linda Darnell. Rouben Mamoulian, le réalisateur a pourtant auditionné plus de 30 actrices pour le rôle de Doña Sol, mais il finit par exiger de Darryl Zanuk qu’il fasse venir Rita au casting. Dès qu’il la voit, il sait que c’est elle. Rita y réalise une magnifique performance. Elle fait la couverture de tous les magazines et la une des quotidiens, Rita Hayworth est désormais lancée. Zanuck la réclamera encore, persuadé maintenant de son impact auprès du public dans Mon amie Sally d’Irving Cummings avec Victor Mature, avec qui elle aura une liaison, et pour Six destins de Julien Duvivier.

L’actrice se remet à la danse pour des comédies musicales comme Musique dans mon cœur et tourne dans deux petits bijoux avec Fred Astaire, L'Amour vient en dansant et Ô toi ma charmante. L’alchimie électrique des deux interprètes touche le public et à la grande joie des spectateurs, le couple explose littéralement l’écran. En 1941, grâce à une photo parue en couverture dans Life magazine, elle obtient une popularité considérable auprès des GI américains engagés dans la Seconde Guerre mondiale. C’est le règne des pin-up girls et Rita sera, avec Betty Grable, sans doute la plus populaire auprès de ces soldats qui épinglent les photos de leur star aux murs de leurs chambrées. Rita participera en 1943, à des visites de bases militaires et hôpitaux et à une immense tournée pour soutenir le moral des troupes (On la voit en particulier en compagnie de Marlène Dietrich). Elle divorcera entre-temps (22 mai 1942) d’un Edward Judson devenu menaçant, violent et d’une jalousie maladive.

Orson Welles, acteur et réalisateur de génie, est subjugué également par la célèbre photo de Life et entreprend de séduire « la plus belle femme des Etats-Unis. » La star succombe à la passion et la détermination de Welles et ils se marient à la sauvette le 7 septembre 1943. Malgré ses réticences, elle suit Orson à Washington lors de ses campagnes électorales. Elle tourne alors, dans une comédie musicale La Reine de Broadway avec Gene Kelly. À sa sortie en 1944, le film est un succès sans précédent qui lui vaudra, cette fois, la renommée internationale. Ce film, précurseur des grands films musicaux des années cinquante, mettra en valeur les véritables qualités de danseuse de Rita et révélera les talents de chorégraphe de Gene Kelly (et de Stanley Donen), notamment dans le fameux numéro « The alter ego dance » où il danse avec lui-même. Elle tournera encore deux films musicaux, Cette nuit est toujours de Victor Saville (1945), et L'Étoile des étoiles d’Alexander Hall (1947). Jusqu’à la fin des années cinquante, quel que soit le genre de ses films, le public attendra « son » numéro musical. Malheureusement, elle n’a pas beaucoup de voix et toutes ses chansons sont doublées, un secret que la Columbia gardera jalousement.

Puis vint l’apothéose, la bombe Gilda, film phare dans la carrière de Rita. Incarnation de la femme fatale, Rita Hayworth atteint son apogée dans ce film noir, de Charles Vidor, son réalisateur fétiche. Dans une scène, devenue morceau d’anthologie, Gilda vêtue d’un fourreau noir retire ses longs gants en chantant l’incendiaire chanson « Put the blame on mame », elle entrera à jamais dans la légende et ce « strip tease » suggéré, sera un des sommets de l’érotisme au cinéma. Son image sera collée sur une des premières bombes atomiques, baptisée Gilda, larguée le 1er juillet 1946 sur l’atoll de Bikini. Rita dira : « Je hais la guerre ; toute cette histoire autour de cette bombe me rend profondément malade. »

Malgré la naissance de sa première fille, Rebecca, le mariage de Rita et d’Orson bat de l’aile. Alors qu’ils sont en instance de divorce, Orson Welles lui offre, comme un cadeau de rupture, son meilleur film La Dame de Shanghai. Aux journalistes qui lui demande pourquoi ce film, elle répond « Je le devais à Orson ». Au plus grand effroi et fureur de Cohn, Welles fit couper la flamboyante chevelure de Rita et la teint en blonde. Désastre financier, certainement imputable au fait qu’il s’agisse d’une œuvre d’auteur et non d’un film spécialement construit autour de la star. Le final du film sera une autre séquence d’anthologie : l’extraordinaire scène de massacre dans un labyrinthe de miroirs où Elsa Bannister (Rita Hayworth) agonisera au milieu de ses reflets multipliés par les débris de glaces effondrées sous le choc des balles. Elle dira d’Orson Welles « Il est entré dans ma vie comme une fusée lançant des comètes de feu ». Le divorce est prononcé le 10 novembre 1947.

Après Gilda, les cachets de Rita sont considérables. Elle crée la Beckworth Corporation Production (Beckworth : association des noms Becky et Hayworth) et produira deux films Les Amours de Carmen et L’affaire de Trinidad. Rita Hayworth décide, en 1948, de partir quelques temps en Europe. Le 3 juillet, lors d’une fête à Cannes donnée par Elsa Maxwell, célébre chroniqueuse américaine, Rita est présentée au prince Aly Khan. Un an plus tard, le 27 mai, au terme d’une liaison placée sous le feu des tabloïds, Rita Hayworth devient princesse et se marie à Vallauris dans un faste purement hollywoodien. Elle aura une deuxième fille de cette union, Yasmina. Elle séjourne alors souvent à Cannes, dans la villa qu'y possède son mari (le Château de l'Horizon). Mais le conte de fées est de courte durée. Rita qui voulait fuir Hollywood retrouve d’autres fastes encore plus contraignants et de plus, elle subit les tendances polygames de son mari, ce qui la blesse profondément. Le couple divorce en 1953.

Elle fait son retour à Hollywood en 1952 dans L’Affaire de Trinidad. Ce film est lancé comme un nouveau Gilda, mais le charme n’agit pas. Sa popularité est toujours importante, elle aborde le genre biblique dans Salomé, beau succès commercial, où elle danse voluptueusement la danse des sept voiles et elle est toujours aussi sensuelle dans le film La Belle du Pacifique. Elle se retire à nouveau durant quelques années, qui seront marquées par un quatrième mariage désastreux (1953) avec Dick Haymes, ancien chanteur des orchestres de Benny Goodman et de Jimmy Dorsey, qui deviendra violent avec elle, ils finissent par divorcer fin 1955. Elle refuse, pendant cette période, le rôle de Maria Vargas dans La Comtesse aux pieds nus, qui lui rappelle trop sa vie personnelle.

Elle revient au cinéma en 1957 pour L'Enfer des tropiques avec Robert Mitchum et remporte encore de grands succès dans d’excellents films comme La Blonde ou la rousse son dernier film à la Columbia, Tables séparées, Ceux de Cordura. Elle épouse en 1958, son cinquième mari, James Hill, rencontré lors du tournage de La Blonde ou la rousse et dont elle divorce très rapidement en 1961. Son déclin est amorcé et les années soixante voient son penchant pour l’alcool se répercuter fâcheusement sur son physique. Après quelques films mineurs, elle fera encore de belles compositions dans Le Plus grand cirque du monde avec John Wayne, dans Piège au grisbi où elle retrouve son partenaire et ami Glenn Ford et dans La Route de Salina pour le rôle d’une mère infortunée propriétaire d’un bar où elle montra encore ses réelles qualités d’actrice. Elle disparaît des écrans suite à La Colère de Dieu où son ami Robert Mitchum l’impose dans le rôle de Senora de la Plata. En 1980, un médecin diagnostique chez la star la maladie d'Alzheimer. En 1981, elle est placée sous la tutelle d’une de ses deux filles, la princesse Yasmina Aga Khan. Rita Hayworth s’éteint à New York le 14 mai 1987.

Filmographie

  • 1935 : L'Enfer (Dantes inferno) d'Harry Lachmann : Une danseuse
  • 1935 : Under the Pampas Moon de James Tinling : Carmen
  • 1935 : Charlie Chan en Égypte (Charlie Chan in Egypt) de Louis King : Nayda
  • 1935 : Paddy O'Day de Lewis Seiler : Tamara Petrovitch
  • 1936 : Human Cargo d'Allan Dwan : Carmen
  • 1936 : Le Danseur pirate (Dancing Pirate) de Lloyd Corrigan : Une danseuse (non créditée)
  • 1936 : Meet Nero Wolfe d'Herbert Biberman : Maria Maringola
  • 1936 : Rebellion de Lynn Shores : Paula Castillo
  • 1937 : Old Louisiana d'Irvin V. Willat : Angela Gonzales
  • 1937 : Hit the Saddle de Mack V. Wright : Rita
  • 1937 : Trouble in Texas de Robert N. Bradbury : Carmen Serano
  • 1937 : Criminels de l'air (Criminals of the air) de Charles C. Coleman : Rita
  • 1937 : Girls can play de Lambert Hillyer : Sue Collins
  • 1937 : The Game that kills de D. Ross Lederman : Betty Holland
  • 1937 : Paid to Dance de Charles C. Coleman : Betty Morgan
  • 1937 : Le Fantôme du cirque (The Shadow) de Charles C. Coleman : Marie Gillespie
  • 1938 : Who killed Gail Preston ? de Leon Barsha : Gail Preston
  • 1938 : Special inspector de Leon Barsha : Patricia Lane
  • 1938 : Miss Catastrophe (There's Always a Woman) d'Alexander Hall : Mary
  • 1938 : Convicted de Leon Barsha : Jerry Wheeler
  • 1938 : Juvenile court de D. Ross Lederman : Marcia Adams
  • 1938 : The Renegade Ranger de David Howard : Mary
  • 1939 : Homicide Bureau de Charles C. Coleman : J.G. Bliss
  • 1939 : The Lone Wolf Spy Hunt de Peter Godfrey : Karen
  • 1939 : Seuls les anges ont des ailes (Only angels have wings) de Howard Hawks : Judy McPherson
  • 1940 : Musique dans mon cœur (Music in my heart) de Joseph Santley : Patricia Patsy O'Malley
  • 1940 : Blondie on a Budget de Frank R. Strayer : Patricia Patsy O'Malley
  • 1940 : Suzanne et ses idées (Susan and God) de George Cukor : Leonora Stubbs
  • 1940 : The Lady in question de Charles Vidor : Natalie Roguin
  • 1940 : L'Ange de Broadway (Angels over Broadway) de Ben Hecht et Lee Garmes : Nina Barone
  • 1941 : The Strawberry Blonde de Raoul Walsh : Virginia Brush
  • 1941 : Affectionately Yours de Lloyd Bacon : Irene Malcom
  • 1941 : Arènes sanglantes (Blood and sand) de Rouben Mamoulian : Dona Sol des Muire
  • 1941 : L'Amour vient en dansant (You'll never get rich) de Sidney Lanfield : Sheila Winthrop
  • 1942 : Mon amie Sally (My Gal Sal) de Irving Cummings : Sally Elliot
  • 1942 : Six destins (Tales of Manhattan) de Julien Duvivier : Ethel Halloway
  • 1942 : Ô toi ma charmante (You were never lovelier) de William A. Seiter : Maria Acuña
  • 1944 : La Reine de Broadway (Cover girl) de Charles Vidor : Rusty Parker
  • 1945 : Cette nuit et toujours (Tonight and every night) de Victor Saville : Rosalind Bruce
  • 1946 : Gilda, film de Charles Vidor : Gilda Mundson Farell
  • 1947 : L'Étoile des étoiles (Down to Earth) de Alexander Hall : Kitty Pendelton/Terpsichore
  • 1948 : La Dame de Shanghai (The lady From Shanghai) de Orson Welles : Elsa « Rosalie » Bannister
  • 1948 : Les Amours de Carmen (The Loves of Carmen) de Charles Vidor : Carmen Garcia
  • 1952 : Champagne safari de Jackson Leighter - Documentaire
  • 1952 : L'Affaire de Trinidad (Affair of Trinidad) de Vincent Sherman : Chris Emery
  • 1953 : Salomé (Salome) de William Dieterle : Princesse Salomé
  • 1953 : La Belle du Pacifique (Miss Sadie Thompson) de Curtis Bernhardt : Sadie Thompson
  • 1957 : L'Enfer des tropiques (Fire down bellow) de Robert Parrish : Irena
  • 1957 : La Blonde ou la rousse (Pal Joey) de George Sidney : Vera Simpson
  • 1959 : Tables séparées (Separate tables) de Delbert Mann : Ann Shankland
  • 1959 : Ceux de Cordura (They came to Cordura) de Robert Rossen : Adelaide Geary
  • 1959 : Du sang en première page (The Story on page one) de Clifford Odets : Josephine « Jo » Brown Morris
  • 1962 : Les Joyeux Voleurs (The Happy Thieves) de George Marshall : Eve Lewis
  • 1964 : Le Plus Grand Cirque du monde (Circus World) de Henry Hathaway : Lili Alfredo
  • 1965 : Piège au grisbi (The Money trap) de Burt Kennedy : Rosalie Kelly
  • 1966 : Opération opium (The Poppies Are Also Flowers) de Terence Young : Monique Markos
  • 1967 : Peyrol le boucanier (The Rover) de Terence Young : Aunt Caterina
  • 1969 : Le Bâtard (I Bastardi) de Duccio Tessari : Martha
  • 1970 : Sur la route de Salina (Road to Salina) de Georges Lautner : Mara
  • 1971 : The Naked Zoo de William Grefe : Mrs Golden
  • 1972 : La Colère de Dieu de Ralph Nelson : Senora de la Plata

Dean Martin

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This legendary singer was christened Dino Paul Crocetti, and was the younger son of two Italian immigrants; his older brother was called Bill. Being born into an Italian immigrant family, Dino only spoke Italian at home and was teased a great deal at school on account of his poor English and strong Italian accent.

 

Dean Martin

Young Dino wasn’t hugely gifted academically and dropped out of school at the age of 16, when he went to work in the local steel mills. As a teenager, he tried his hand at boxing, and fought several amateur bouts under the sporting name of “Kid Crochet”. He also turned his hand to several part-time jobs that weren’t totally legal. This was also the era of Prohibition, and young Dino supplemented his income by delivering bootleg liquor! Eventually, he found work as a croupier in a local nightclub and began to make connections with the network of club owners throughout the Midwest.

Martin began his singing career at the age of 17, singing in local nightclubs near his home town in Ohio. He dreamed of making the big time as a stage singer, just like his showbiz idol, Bing Crosby. Whilst he was singing with a local group called the Ernie McKay band, a bandleader called Sammy Watkins noticed him, and hired him to be his own band’s lead vocalist. Martin began touring with Watkins in 1938, changing his name to Dean Martin in 1940. By 1943, he’d moved to New York and had been given an exclusive contract singing at the Riobamba Room. Before long, he’d also secured his own fifteen-minute programme broadcasting from Radio City, entitled 'Songs By Dean Martin'. New Yorkers warmed to Martin’s relaxed, mellow singing style and laid-back charm, and by 1946, he‘d recorded four songs with Diamond Records.

Despite his good looks and undoubted singing ability, major success and the “big time” still lay beyond Martin’s reach. His early years as an entertainer were arduous and tough. In 1946, he succeeded in releasing his first single, 'Which Way Did My Heart Go?', and he also met up with another young wannabe showbiz star, a comedian called Jerry Lewis. The two performers soon became friends.

Later that same year, Jerry Lewis was playing at a club called The 500 in Atlantic City when another act on the programme suddenly dropped out. Jerry Lewis suggested that his new pal Dean Martin should step in and the manager agreed. To begin with, Martin and Jerry performed separately, but one night they decided to abandon their normal routine and teamed up in a kind of Mutt-and-Jeff-style twosome that proved to be wildly popular with the club’s clientele. News of their act spread like wildfire through Atlantic City’s Boardwalk, and within weeks, their salary had risen to $5,000 per week. By the end of the 1940s, Martin and Jerry had become the most popular comedy team in America, and a movie offer from Paramount in Hollywood was the next exciting offer in the pipeline.

The Martin-Lewis comedy duo made their movie debut in 1949, in a film called 'My Friend Irma'. The films that Martin and Jerry made together followed the same basic format as their highly successful stage act, with Martin playing the cool, sophisticated “straight guy” who’s forced to endure the knockabout pranks and antics of the clown-like Jerry Lewis. The Martin-Lewis combo proved to be a great hit with cinema-going audiences - so much so that they received much bigger roles in the film’s sequel, 'My Friend Irma Goes West', which was released in 1950. Dean Martin and Jerry Lewis earned top star billing with their next film, 'At War With The Army', which came out in 1951. Interestingly, the movie critics were quick to ridicule and belittle the by-now famous duo, but movie-going audiences simply clamoured for more and more.

Altogether, Dean Martin and Jerry Lewis made 13 comedy features for Paramount, including 'Jumping Jacks' (1952), 'Scared Stiff' (1953) and 'Artists and Models' (1955). Maybe it was a case of “familiarity breeds contempt”, but by 1956, when Dean and Jerry made their last movie together, a film called 'Hollywood or Bust', directed by Frank Tashlin, their friendship had deteriorated significantly. Their farewell concert took place on 25 July 1956; by coincidence, this was also the 10th anniversary of their first show together - but by now, the two men were barely even on speaking terms.

In the wake of the break-up of the Martin-Lewis combo, showbiz critics and journalists were largely of the opinion that Jerry Lewis would continue to attract billing, whilst Dean Martin’s career would falter. Martin was quick to prove them wrong. In fact, he turned out to be skilled at combining a top-flight singing career with movie stardom, to an extent that has rarely been equalled. Martin enjoyed a huge hit in 1953 with his song, 'That’s Amore' - a classic number that’s been associated with him ever since. With the advent of rock’n’roll, however, in the 1950s, the future of easy-listening crooners like Martin looked uncertain; but he remained undeterred. In 1958, he returned to the big screen, appearing in the 1958 drama, 'The Young Lions', co-starring with Marlon Brando and Montgomery Clift. This movie represented a significant departure from Martin’s earlier comic roles, and clearly showed his ability as a straight dramatic actor.

Around the same time, he was also approached by NBC to host 'The Dean Martin Show', a series of TV specials. Both these solo productions were hugely successful, squashing once and for all the allegations that Martin was incapable of making a successful solo career: another classic hit single, 'Volare', helped to firmly establish him as a multi-faceted performer. After all, who else, with the possible exception of Frank Sinatra, could claim to have achieved major success simultaneously as a recording artists, a movie actor, a TV star, and also as a live stage performer?

Astonishingly, even greater success was still to come. Early in 1959, he appeared in a movie with Frank Sinatra called 'Some Came Running', which was an overnight sensation with movie-going audiences. The film also led to the formation of the circle of celebrities that came to be known as The Rat Pack, which consisted of Dean Martin, Frank Sinatra, Sammy Davis Jr, Peter Lawford and Joey Bishop. The group was named in honour of the Holmby Hills Rat Pack, a former drinking club that had grown up around the screen idol, Humphrey Bogart. The new-style Rat Pack set new standards in performing, and soon became renowned for their high-living lifestyle, their association with the future president, John F. Kennedy, and, it was rumoured, for their alleged connections with organised crime and the underworld.

string of hit movies starring various members of the Rat Pack followed, including the classic 'Rio Bravo' (1959), serving to forge ever stronger links between the artists in the group. Dean Martin became Sinatra’s closest associate; Martin even abandoned his recording label, Capitol, in favour of Frank Sinatra’s recording label, Reprise. In 1960, the various members of the Rat Pack teamed up in the movie 'Ocean’s Eleven', which filmed in Las Vegas and took over the Sands each night of filming. The Rat Pack also starred in a film called 'Sergeants 3', in 1962. In 1963, various members of the group were filming a movie called 'Robin and the Seven Hoods' when the news came through that President John F. Kennedy had been assassinated, which cast a shadow over the whole group and its lifestyle. The pace of social change quickened soon afterwards, and with the dawning of America’s involvement in Vietnam, the easy-living, hard-drinking ethos of the Rat Pack began to fall from favour.

The Rat Pack played a hugely important part in Dean Martin’s career, yet despite its decline, his career continued to flourish. Even at the height of Beatlemania in 1964, the silver-tongued crooner succeeded in scoring a No. 1 with another classic song, 'Everybody Loves Somebody'. Also in 1964, he starred in the Billy Wilder movie, 'Kiss me Stupid', where he played a hard-drinking, but loveable womaniser. Some critics commented on how true to life Martin’s part in Kiss Me Stupid was, since the character he was playing was said to be very much like himself. In 1965, he accepted an offer from NBC to host his own weekly variety series, called 'The Dean Martin Show'. It was a massive success, and ran for nine seasons, which led on to the various 'Celebrity Roast' specials that were hugely popular during the 1970s. He continued to produce a string of hit songs, including such classics as 'Mambo Italiano' and 'Everybody Loves Somebody Sometimes'.

Dean Martin also managed to retain his successful movie career, and starred as secret agent Matt Helm in a series of spy spoof films. But by the later 1970s, Martin’s health began to falter, and he cut back on his acting and TV work in order to focus largely on live performing in clubs and casinos.

Martin married three times and was father to no less than eight children. He married Elizabeth Anne MacDonald in October 1941, and divorced her in 1949. He then married Jeanne Martin in 1949, and was again divorced in 1973. Finally, he married Catherine Hawn in 1973, but by 1976, he was single again. Dean’s family was struck by tragedy in 1987, when his son Dean Paul was killed in an air crash. From this point onwards, he withdrew into seclusion, even calling off plans for a planned Rat Pack reunion tour with Frank Sinatra and Sammy Davis Jr. in 1988. Dean Martin died on 25 December, 1995. He is buried at Westwood Memorial park in Los Angeles. The inscription on his tombstone reads: “Everybody Loves Somebody Sometime.”

Dorothy Dandridge

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Under the guidance of her mother, an entertainer herself, Dorothy and her sister began performing in black Baptist churches throughout the country. As the 1930s depression worsened, Dorothy and her family moved to Los Angeles, where they had hopes of finding better work.

 

Dorothy Dandridge

Dorothy Dandridge was born on 9 November 1922 to a cabinetmaker and minister father and an aspiring entertainer mother. Her parents separated shortly before her birth. Her mother Ruby created an act for her two young daughters Dorothy and Vivien and called them 'The Wonder Children'. They toured the southern US for five years, rarely attending school, before moving to California when their work dried up during the Great Depression.

Dandridge's first part was a small role in the Marx Brothers comedy, 'A Day at the Races', in 1937. As a black woman in a very prejudiced society, Dandridge did not have access to roles that were readily available to her white counterparts, and she did not appear in another film until 1940’s 'Four Shall Die'.

Her next few roles in the early 1940s included films such as 'Bahama Passage', 'Drums of the Congo', and 'Change of Heart'.

On 6 September 1942, Dandridge married entertainer and dancer Harold Nicolas, giving birth to her only child Harolyn on 2 September 1943. Her daughter was born with brain damage and the couple divorced in 1951.

Not only was she a talented actress but she could also sing, as evidenced in films such as 'Atlantic City' and 'Pillow to Post', and she went on to become the headline act in the best hotel nightclubs in New York, Miami, Chicago, and Las Vegas. She may have been allowed to sing in these hotels, but because of segregation, she couldn't stay there.

In 1951, Dandridge played Melmendi, Queen of the Ashuba in her comeback film 'Tarzan's Peril'. Although it was just a small role she met music manager Earl Mills at a party who promised to kick-start her singing career. She said she preferred to focus on making films but still signed Mills as her agent.

Despite being billed second in the 1952 film 'Harlem Globetrotters', Dandridge mainly toured nightclubs singing until she signed a three-film deal with 20th Century Fox in 1954.

 

In 1954, Dandridge appeared in the all-black production of 'Carmen Jones', in the title role. She garnered an Academy Award nomination becoming the first African-American to receive a Best Actress nomination, but did not secure another movie role until she appeared in 'Tamango', an Italian film, in 1956.

In 1958, she starred in thriller 'The Decks Ran Red' with James Mason. It only enjoyed minor success at the box office but is now considered a Dandridge 'cult classic'.

She made six more motion pictures, of which 'Island in the Sun' and 'Porgy and Bess', for which she was nominated for an Oscar despite the film failing at the box office, were probably the best. Her last was 'The Murder Men' (1961).

Dandridge's life went downhill, with a poor second marriage to Jack Denison (her first was to Harold Nicholas), financial woes, and a problem with alcohol. She married Denison in 1959 but they divorced following allegations of domestic violence. Dandridge then found she had been swindled out of $150,000 by those handling her finances and owed $139,000 in back taxes.

Forced to sell her home and move into a small flat and after sending her daughter to a state mental institution, she suffered a nervous breakdown. Mills was planning her comeback but she was found dead in her West Hollywood apartment on 8 September 1965, of barbiturate poisoning.

Years passed before the entertainment industry recognised Dandridge's legacy to the world of entertainment. Since the 1980s, Jada Pinkett Smith, Halle Berry, Janet Jackson and Whitney Houston have all acknowledged Dandridge's contribution to the role of African-Americans in films.

In 1999, Berry played the lead in 'Introducing Dorothy Dandridge' for which she won an Emmy. She also paid tribute to the late actress in her Oscar acceptance speech for her role in 'Monster's Ball'.

Dandridge has now been given a star on the Hollywood Walk of Fame for her achievements.

Henry Fonda

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Henry Fonda began his acting career with the Omaha Community Playhouse, a local amateur theatre troupe directed by Dorothy Brando (mother of Marlon Brando).

 

Henry Fonda

He moved to the Cape Cod University Players and later to Broadway, to expand his theatrical career from 1926 to 1934.

In 1931, he married Margaret Sullavan but they separated and were divorced by 1933.

His first major roles on Broadway included 'New Faces of America' and 'The Farmer Takes a Wife'. The latter play was transferred to the screen in 1935, and marked the beginning of Fonda's Hollywood career.

The following year, he married Frances Seymour Fonda, with whom he had two children: Jane and Peter Fonda, who also went on to become screen stars. They had met on the set of his film 'Wings of the Morning' (1937), which was the first film recorded in Technicolor.

In August 1949, Fonda told Frances he wanted a divorce so he could remarry as their 13 years of marriage had not been happy for him. She went in Austen Riggs Psychiatric hospital for treatment in 1950 and committed suicide on 14 April 1950. Fonda held a private funeral for her.

Fonda married Susan Blanchard later that year. He had been having an affair with the 21-year-old since 1948. They adopted Amy Fishman (born 1953) together before divorcing.

He then married Italian countess Afdera Franchetti in 1957 but this also ended in divorce in 1961. Soon after, he wed Shirlee Mae Adams and they were together until his death.

He is most remembered for his roles as Abe Lincoln in 'Young Mr. Lincoln' (1939) and Tom Joad in 'The Grapes of Wrath' (1940), for which he received an Academy Award Nomination.

He gave one of his best performances as a hired killer, in Sergio Leone's 'Once Upon a Time in the West', in 1968.

During a Barbara Walters interview, Jane Fonda claimed that her father was deeply in love with Lucille Ball and that the two were "very close" during the filming of 'Yours, Mine and Ours' in 1968.

More recently, Fonda received an Academy Award for Best Actor, for his role as Norman Thayer, in 'On Golden Pond', in 1981. At the age of 76, he became the oldest man at the time to win this accolade.

Fonda's hobby was making model airplanes and kites, and he was famously honest and self-effacing. He once said, "I hope you won't be disappointed. You see I am not a very interesting person. I haven't ever done anything except be other people. I ain't really Henry Fonda!"

Henry Fonda is considered one of Hollywood's old-time legends, and was a friend and contemporary of James Stewart, John Ford and Joshua Logan, with a career which spanned almost 50 years in film and television.

He died of a heart-attack in 1982. His wife and two children were by his side when he died.

In the years since his death, Fonda has become more highly regarded as an actor than during his lifetime. In May 2005, the centenary of his birth, the United States Post Office released a Henry Fonda stamp.

John Wayne

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The Duke, from the youthful hired gun of 'stagecoach' to the oscar-winning legend of 'true grit' - Hollywood's greatest westernstar.

 

John Wayne

Born Marion Michael Morrison, John Wayne moved with his family to California when he was young due to his father, Clyde's, lung condition. Wayne spent his youth ranching near the Mojave Desert, and often rode a horse to school. He took the nickname "The Duke" from the family's pet dog. When he was not accepted into the US Naval Academy, he attended the University of Southern California on a football scholarship.

Wayne got his first job in movies as a prop man, in exchange for football tickets. He was cast in his first leading role in 1929 in the movie 'The Big Trail'. After nearly ten years of appearing in small western and action films, during which time he took the name John Wayne, he gained prominence almost overnight when John Ford cast him in the lead role of 'Stagecoach'.

Soon Wayne was in demand for lead roles, and he continuously appeared in movies until the mid-1970s, usually appearing as a tough, idealized cowboy or military man. Among some of his more memorable films are 'Fort Apache', 'Rio Grande', 'Rio Bravo', and 'The Alamo'. He won an Academy Award in 1969 for best actor, for his portrayal of Rooster Cogburn, in 'True Grit'.

His anti-Communist sentiments led Wayne to help found the Motion Picture Alliance for the Preservation of American Ideals in 1944. The organisation worked to exclude those on the political left from the industry.

In general, Wayne's tough guy image was just that, an image. He insisted that it was mostly a gimmick that he decided to adopt early in his career to overcome a lack of acting training.

After his death from lung and stomach cancer in 1979, a Congressional medal was created in Wayne's honour.

King Rollin

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Rollin W. King (April 10, 1931 – June 26, 2014) was an American businessman who was co-founder and former Director of Southwest Airlines.

King Rollin

Rollin W. King was the Founder and first President of Southwest Airlines Co. and the only Director to serve from 1968 for just under 40 years until his retirement at age 75. He served on the Executive Committee and Audit Committee during that time. After leaving the management of the airline Mr. King engaged in Executive education and consulting as the principal of Rollin King Associates from January 1, 1989 until his retirement on December 31, 1995, and subsequently he has been principally engaged in private investments. Rollin W. King hired now famous attorney Herbert Kelleher to manage legal affairs for him as was needed. At the time, there was a conversation in which Rollin proposed the idea for what would eventually become Southwest Airlines

A direct quote in the Dallas Morning News disputes the entire "business plan on a cocktail napkin" notion, but King agreed with the reporter of the story that it did make for a great story. It is not widely known, but in 1968 Kelleher tried to talk King out of the idea of starting an airline.

From 1968 until 1970 King was responsible for recruiting a Board of Directors, writing the business plan, and raising the money necessary to fund the company's activities aimed at becoming certified by the State of Texas to provide airline service between Dallas, Houston and San Antonio. He died in San Antonio peacefully on June 26 2014 and was attended funeral by Gary C.Kelly as well as the other Person on Southwest Airlines.


Southwest Airlines

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Southwest Airlines NYSE : LUV (code AITA : WN ; code OACI : SWA) est la première compagnie aérienne à bas prix américaine, fondée le 18 juin 1971, à Dallas, au Texas par Rollin King et Herb Kelleher.

Rollin King

Rollin King

Southwest Airlines succéda en 1971 à Air Southwest. La compagnie fit son premier vol le 18 juin 1971 entre l'aéroport de Dallas Love Field et San Antonio. En 1974 une grave crise de trésorerie, la compagnie lancer un vaste programme de gains de productivité (Début du low cost). Depuis les années 1980, la compagnie s'est fortement développée grâce à l'accroissement de son réseau mais également grâce à différentes acquisitions (Morris Air, TranStar Airlines, ATA Airlines) faisant d'elle en 2010 le premier transporteur aérien américain (101 millions de passagers) avec plus de 3200 vols quotidiens.

Le 27 septembre 2010, Southwest a annoncé l'acquisition de la compagnie AirTran Airways. À terme, cette acquisition portera la flotte à 685 appareils. Southwest Airlines dessert 96 villes dans 41 États. En octobre 2013, Southwest Airlines exploitait 576 avions. Elle possède la plus grande flotte au monde de Boeing 737. Ces données ne prenne pas compte de la flotte d'AirTran.

Rondot Philippe

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Philippe Rondot, né le 5 octobre 1936 à Nancy, est un général de division français. À la retraite depuis janvier 2005, il est un « vétéran » du renseignement français. Il a travaillé à la fois pour la DST et à la DGSE, deux services traditionnellement rivaux, et fut le conseiller pour le renseignement et les opérations spéciales (CROS) de différents ministres de la Défense de droite ou de gauche (Alain Richard, Pierre Joxe et Michèle Alliot-Marie). Spécialiste du monde arabe, il est également l'auteur de plusieurs ouvrages sur le Moyen-Orient, il fut aussi membre de l'IFRI et l'auteur de plusieurs articles dans le journal Le Monde.

 

Rondot Philippe

Il est le principal acteur de l'arrestation du terroriste Carlos au Soudan en 1994. Philippe Rondot, né en 1936 à Nancy, est le fils du général Pierre Rondot. Saint-Cyrien et ancien commando parachutiste, il est docteur en sociologie politique. Philippe Rondot entre en 1965 dans les services spéciaux, où il est officier au service action du SDECE (l'ancêtre de la Direction générale de la sécurité extérieure). En 1975. Alors capitaine, chef de poste adjoint du SDECE à Bucarest, il disparaît pendant trois jours sans donner le moindre signe de vie, alors qu'un agent dans sa position est censé rendre compte de son emploi du temps heure par heure. Rondot a été ensuite « mis en sommeil ». Soupçonné d'avoir été surpris par les services roumains en situation compromettante et d'avoir été "retourné", il subira un interrogatoire mené par le Colonel André Camus (décédé en 1987), chef du département "P" (chargé de "débriefer" les "tauPes"), lequel déclara plus tard à Pierre Siramy (ancien cadre DGSE) qui le rapporte dans ses mémoires1 que Rondot avait été "approché" par la Securitate pendant son "absence". Les services roumains auraient disposé de trois photos pour le faire chanter. Faute d’avoir pu justifier cette absence, il doit rapidement quitter le SDECE.

En 1981, il rejoint la DST, le contre-espionnage français. En 1986, il aurait joué un rôle important dans la libération des otages français au Liban. En 1990, il exfiltre personnellement Michel Aoun de Beyrouth. Entre 1991 et 1993, il participa à la création de la Direction du renseignement militaire (DRM) au cabinet du ministre de la défense Pierre Joxe. En 2001-2002, il est chargé d'identifier les auteurs d'une enquête de la DGSE et/ou de la DST sur des comptes bancaires supposés de Jacques Chirac au Liban et au Japon. La DGSE se serait contentée de recueillir les déclarations d'un correspondant au Japon. En juillet 2002, les résultats de cette enquête conduisent au remplacement de Jean-Claude Cousseran par Pierre Brochand à la tête de la DGSE et de Jean-Jacques Pascal par Pierre de Bousquet de Florian à la tête de la DST. Philippe Rondot fut chargé de la coordination du renseignement au cabinet du ministère de la défense de 1997 au 31 décembre 2005, date de sa retraite. Il était à ce titre le « conseiller pour le renseignement et les opérations spéciales » (CROS) du ministre de la défense, Alain Richard puis Michèle Alliot-Marie.

En 1994, il est le principal acteur de la capture du terroriste Ilich Ramírez Sánchez (dit Carlos) au Soudan (Carlos a porté plainte contre lui, le 28 juin 2006, pour « enlèvement et séquestration »). Il participe à la libération de plusieurs otages en Libye et, plus récemment, en Irak. En 1996, il tente sans succès de faire libérer les sept moines du monastère de Tibhirine en Algérie qui seront finalement assassinés et participe activement à renforcer les relations entre les services algériens et français. Philippe Rondot fut un des témoins-clés de l'affaire Clearstream, qui portait sur la falsification de listings de la compagnie de clearing bancaire Clearstream. Il fut l'un des témoins entendus par les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons dans l'affaire Clearstream.

Ses carnets personnels furent saisis lors d'une perquisition à son domicile. Leur contenu divulgué par la presse mit en position difficile le Premier ministre Dominique de Villepin. Ces notes, dans lesquelles il a tout consigné, sont partiellement classées secret défense, et sont aujourd'hui déclassifiées. Le général Rondot, responsable des services secrets français, avait pour habitude de relater de son écriture manuscrite ses actions et ses conversations dans des petits carnets. Il codifiait également les personnes concernés ne les citant pas directement : ainsi le Premier ministre est abrégé en PM, le président de la République en PR, Imad Lahoud en Mahdi, etc. Selon Libération du 13 juillet 2007, la pratique des carnets à spirale du général Rondot témoigne d'une « graphomanie incongrue »..

Les investigations judiciaires sur le PDA HP iPAQ de l'ex-agent secret des renseignements ont également permis de mettre la main sur de nouvelles notes sur l'affaire Clearstream 24. Cet assistant personnel, saisi lors d'une précédente perquisition, révèle que certaines notes compromettantes pour Jacques Chirac et Dominique de Villepin ont été effacées de la mémoire flash du PDA. D'après le magazine Paris Match le général Philippe Rondot a déclaré aux juges que l'effacement de ces notes émanait d'une consigne de l'ancien premier ministre Dominique de Villepin. Stéphanie Queroy, qui est à la fois la nièce et l'assistante du général Rondot, a confirmé le 4 juillet 2007 devant les enquêteurs le contenu de ces notes qu'elle a tapées et que ces notes avaient été effacées à la demande de Dominique de Villepin. La saisie de ces notes a révélé d'autres affaires sans rapport avec ces faux listings, notamment des documents des services secrets français faisant état de l'existence d'un compte bancaire détenu par Jacques Chirac au Japon, crédité de 300 millions de francs (près de 46 millions d'euros). Cette divulgation relança l'affaire des comptes japonais de Jacques Chirac à la Tokyo Sowa Bank. Les juges d'Huy et Pons ne sont toutefois saisis que de l'affaire des faux listings.

Selon Le Canard enchaîné du 23 mai 2007, des documents nouveaux saisis chez le général Rondot, versés récemment au dossier, accréditeraient l'existence du compte bancaire en question. Il s'agit d'une chemise intitulée « affaire japonaise », de deux autres appelées « PR1 » et « PR2 » (pour « président de la République »), contenant des messages de la DGSE et de relevés bancaires japonais. Des notes évoquent « à tort ou à raison » l'ancien président de la Polynésie française Gaston Flosse, ami personnel de Jacques Chirac. Le parquet de Paris aurait tenu une réunion lundi 21 mai 2007 pour examiner les conséquences possibles de ces éléments nouveaux.  Lors d'une première audition comme simple témoin le 28 mars 2006, Philippe Rondot a indiqué aux juges avoir été chargé en janvier 2004 par Dominique de Villepin, alors ministre des affaires étrangères, d'enquêter sur des noms et des numéros de comptes qui figuraient sur des listings de Clearstream. Le général citait le nom de Jacques Chirac comme celui qui aurait donné des « instructions » à Dominique de Villepin sur les vérifications à effectuer.

Le général Rondot fut de nouveau entendu comme témoin assisté par les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons dans le cadre de l'affaire Clearstream 2 le 22 mai 2007, le 11 juin et le 26 juin 2007.  Au cours de l'interrogatoire du 22 mai 2006, l'officier a été questionné sur la réunion du 9 janvier 2004 dans le bureau de Dominique de Villepin, alors ministre des affaires étrangères, au cours de laquelle ce dernier l'avait chargé d'une enquête secrète de « vérification » sur les listings truqués de Clearstream. Les magistrats cherchent à connaître le rôle de Dominique de Villepin dans cette affaire. Le général Rondot a également été interrogé sur l'affaire du compte japonais de Jacques Chirac (présumé) évoquée dans ses notes, dont plusieurs ont été récemment jointes au dossier.

Gergorin Jean-Louis

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Jean-Louis Gergorin (né en 1946) est un ancien diplomate et homme d'affaires français. Polytechnicien et énarque, il était, avant l'affaire Clearstream 2, directeur de la coordination stratégique (en anglais : Executive Vice President Strategic Coordination) du groupe EADS.

 

Gergorin Jean-Louis

Ancien élève de l'École polytechnique (promotion 1966). Ancien élève de l'ENA. Promotion 1972 "Charles-de-Gaulle" (avec Alain Juppé, Dominique Perben, Louis Gallois, Jean-Cyril Spinetta, Jérôme Clément). Début 1970 : Il rejoint le Conseil d'État à sa sortie de l'ENA. Il entre à la RAND Corporation (Santa Monica, Californie) proche des conservateurs américains et du complexe militaro-industriel américain. 1973-1984 : Il dirige le Centre d'analyse et de prévision (CAP) du ministère des affaires étrangères avec Thierry de Montbrial. Il a alors comme subordonné le jeune diplomate Dominique de Villepin et y fait la connaissance du futur général Philippe Rondot et de Philippe Delmas, futur dirigeant d'Airbus. Il passe l'alternance de 1981 sans encombre et rencontre Régis Debray, François Mitterrand (1983) et Hubert Védrine (1984). Il tisse des liens très étroits avec Claude Cheysson. En 1979, il y fait la connaissance du général Philippe Rondot, spécialiste du renseignement militaire. "J'ai même le souvenir que c'est Gergorin, que j'estimais, qui avait fortement appuyé la proposition d'intégrer Rondot à la DST", en 1986, dit Yves Bonnet, ancien directeur de la DST. En 1981, il recrute Dominique de Villepin, issu de la direction des affaires africaines et malgaches.

En septembre 1984, il intègre le groupe Matra. Il est directeur de la stratégie du groupe et conseiller spécial de Jean-Luc Lagardère. Il est un des collaborateurs directs de Jean-Luc Lagardère et participe à l'essor du groupe Matra. Il participera à ce titre aux conflits contre le concurrent Thomson (devenu Thales) dirigé alors par Alain Gomez. Un de ces conflits se déroule de 1992 à 1997, lorsque Thomson, peu après la fusion contestée avec Hachette et le fiasco de la Cinq, aurait monté avec la complicité d'un intermédiaire et avocat américain d'origine chinoise, William Lee, une opération de déstabilisation du groupe Lagardère, dite opération « Couper les ailes de l'oiseau ». Il s'agissait pour Thomson de couper Matra sur plusieurs marchés d'armement avec Taïwan (frégates Lafayette, avions Mirage 2000, missiles). Dans cette affaire, il fut accusé d'avoir acheté les services de la DST pour 300 000 francs en liquide livrés dans un sac de sport (ce qu'il niera toujours).

Young Leader de la French American foundation en 1994. À la fin des années 1990, il est l'artisan avec Philippe Camus de la fusion entre Aérospatiale et Matra puis de la création d'EADS et de la société intégrée Airbus. Jean-Louis Gergorin joue également un rôle majeur dans le rapprochement avec les Allemands, qui permet, en 2000, la fusion des activités de Matra-Aérospatiale avec Dasà et l'espagnol Casa. Il est un honorable correspondant des services de renseignement français (DGSE et DST). À la mort de Jean-Luc Lagardère, en mars 2003, Jean-Louis Gergorin est persuadé qu'il s'agit d'un assassinat. Une enquête préliminaire demandée par le procureur de la République de Paris est classée sans suite. En mai 2003, il participe, avec Philippe Camus et Thierry de Montbrial, à la réunion du groupe Bilderberg au château de Versailles. Il fut directeur de la coordination stratégique chez EADS depuis 2000 et membre du comité exécutif d'EADS. Il était à ce titre responsable de l'intelligence économique.

Dans les guerres de pouvoir au sein d'EADS, il soutint Philippe Camus contre Noël Forgeard, alors patron d'Airbus dans la course à la présidence française du groupe d'aéronautique EADS. Pendant deux ans, les couples Philippe Camus-Jean-Louis Gergorin et Noël Forgeard-Philippe Delmas vont s'opposer par presse interposée. Maître de conférences à l'Institut d'études politiques de Paris, il est également membre du conseil d'administration de l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) et du très élitiste club Le Siècle. Ami proche de Dominique de Villepin, Jean-Louis Gergorin a été fait officier de l'ordre national du Mérite par Dominique de Villepin dans son bureau en avril 2004. Il est membre du comité exécutif de l’Institut international d'études stratégiques (IIES). Il est chevalier de la Légion d’honneur et officier de l’ordre du Mérite.

Jean-Louis Gergorin et l'informaticien Imad Lahoud ont été présentés dans des notes d'analyse de la DST (Direction de la surveillance du territoire) comme les possibles délateurs dans l'affaire Clearstream 2 sans que des preuves soient apportées. La DST évoque comme motif un conflit entre Jean-Louis Gergorin et Philippe Delmas, alors numéro deux d'Airbus. L'avocat de M. Gergorin, Paul-Albert Iweins, dénonce l'exploitation de ces notes « basées sur des rumeurs et des articles de presse » et évoque également « l'hypothèse d'une manipulation montée contre son client ». Familier des milieux du renseignement, M. Gergorin aurait présenté Imad Lahoud au général Philippe Rondot. Il l'aurait également fait recruter à EADS en mars-juin 2003. Dans le cadre de cette affaire, son bureau à EADS et son domicile font l'objet d'une perquisition début avril 2006. Son domicile a déjà été perquisitionné une première fois en avril 2005. D'autres dirigeants d'EADS ont vu leur bureau perquisitionné début avril 2006, comme Noël Forgeard, vice-président du groupe, et Gustav Humbert, PDG d'Airbus.

En janvier 2004, Jean-Louis Gergorin aurait remis les listings Clearstream à Dominique de Villepin, alors ministre des Affaires étrangères, Ce dernier aurait alors commandé une enquête au général Philippe Rondot, proche conseiller de Michèle Alliot-Marie. Les démarches de M. Gergorin intervenaient alors qu'une guerre de succession se déroulait à EADS entre Philippe Camus, son supérieur, et Noël Forgeard. Dans son édition du 10 mai 2006, l'hebdomadaire satirique Le Canard enchaîné affirme que le numéro deux d'EADS (Jean-Louis Gergorin) est l'auteur de la première lettre anonyme adressée au juge Renaud Van Ruymbeke en mai 2004. Celle-ci ne contenait pas de noms de personnalités politiques. M. Gergorin et l'avocat Thibault de Montbrial ont rencontré secrètement le 30 avril 2004 le juge Van Ruymbeke pour lui livrer les pseudo-informations sur les listings informatiques. Selon lui, des personnalités du monde entier détenaient des comptes chez Clearstream, crédités de sommes d'origine frauduleuse. M. Gergorin aurait refusé que l'entretien avec le juge soit enregistré en procédure et que les listings lui soient remis officiellement, en prétextant qu'il craignait pour sa vie. Quelques jours plus tard, le 3 mai 2004, le juge recevait une lettre des mains de Thibault de Montbrial reprenant les informations livrées par Gergorin.

En juin 2004, deux autres courriers et un CD-ROM réellement anonymes ceux-là, reprennent les pseudo-informations livrées lors de l'entretien et livrent de nombreux noms de personnalités : politiques (dont Nicolas Sarkozy), haute police, industrie de l'armement, ministère de la Défense. Le Canard enchaîné dit ignorer si ces lettres proviennent de la même main. M. Gergorin est, le 10 mai 2006 déchargé à sa demande de ses fonctions au sein du groupe EADS afin, dit-il, de pouvoir mieux se défendre dans cette affaire. Les 18 et 19 mai 2006, dans des interviews parus dans la presse, il reconnaît avoir rencontré le juge Renaud Van Ruymbeke et lui avoir adressé deux lettres sous le couvert de l'anonymat en accord avec celui-ci. Suite à ses déclarations, Noël Forgeard, président exécutif d'EADS, demande qu'une procédure de licenciement soit engagée à l'encontre de Jean-Louis Gergorin. Selon Airy Routier1, Jean-Louis Gergorin est allé fin mai 2006 rencontrer l'intermédiaire anglo-irakien Nadhmi Auchi à Londres quelques jours avant sa garde à vue et sa mise en examen, le 2 juin 2006 ; il est laissé en liberté sous contrôle judiciaire. Selon le Parisien du 7 juin 2006, tous les magistrats2 du pôle financier, en particulier son chef, Catherine Pignon, s'étaient prononcés pour son incarcération. Pour les magistrats, il était en effet nécessaire que M. Gergorin soit écroué « au moins le temps de la garde à vue d'Imad Lahoud », permettant une confrontation « à chaud » des deux protagonistes de l'affaire Clearstream 2.

C'est le procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin, qui ordonne au parquet de requérir pour un simple contrôle judiciaire. De ce fait, François Foulon, son adjoint, a dû soutenir cette ligne alors que Catherine Pignon aurait refusé de soutenir cette option devant le juge des libertés. « Un ordre est-il venu de plus haut pour ne pas envoyer Gergorin à la Santé ? », s'interroge Le Parisien. En effet, le procureur de la République de Paris est soumis à la hiérarchie politique de la Chancellerie, c’est-à-dire la direction des affaires criminelles et des grâces du ministère de la Justice et du Garde des Sceaux Pascal Clément. Au cours d'auditions qui ont lieu en juillet 2007, et à la suite de la reconstitution de notes ayant transité sur l'ordinateur du général Rondot, M. Gergorin dévoile n'avoir agi que sur ordre de Dominique de Villepin, celui-ci se réclamant alors d'instructions du Président de la République Jacques Chirac. Il en résulte un recentrage de l'enquête autour de l'ex-Premier ministre, passé depuis peu du statut de membre du gouvernement à celui de simple citoyen avec la formation d'un nouveau gouvernement consécutif à l'élection de Nicolas Sarkozy — lui-même constitué partie civile dans ce dossier —, et aboutissant dans des délais extrêmement rapides à la mise en examen de l'ancien Premier ministre sous pas moins de quatre chefs d'accusation différents. Lundi 27 août 2007, ce dernier annonce renoncer au bénéfice de son audition par la Cour de Justice de la République.

Le 20 octobre 2009, le procureur de la République requiert 18 mois de prison ferme et 45 000 € d'amende à l'encontre de Jean-Louis Gergorin. Le 28 janvier 2010, il est reconnu coupable de dénonciation calomnieuse, usage de faux, recel d'abus de confiance et vol, et condamné à 3 ans de prison dont 15 mois de prison ferme et 40 000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Paris3. Il fait appel de la décision. Le 14 septembre 2011, il est condamné à 6 mois ferme4.Son pourvoi a été rejeté par la Cour de cassation le 27 février 2013. Jean-Louis Gergorin publie en mars 2007 un livre intitulé Rapacités, dans lequel il revient sur son rôle dans les affaires Clearstream, démonte un mécanisme financier sophistiqué qui aurait pu servir à effectuer à une certaine époque des transactions douteuses au sein de la chambre de compensation (mécanisme qui n'a plus cours aujourd'hui).

Il y relate les résultats de l'enquête personnelle qu'il a menée avec la collaboration de Sophie Coignard sur le rôle de l'argent sale dans l'économie et la géopolitique mondiale, tant lors du blanchiment d'argent que lors d'opérations qui consistent à noircir de l'argent propre (noircissement d'argent), c’est-à-dire à extraire celui-ci de circuits économiques transparents pour financer les activités illégales, comme la corruption politique, le terrorisme ou la prolifération nucléaire. Il attire notamment l'attention sur la criminalisation avérée de pans entiers du système financier contemporain via le recours extrêmement fréquent aux services des paradis fiscaux dans le but de combiner souplesse, intraçabilité et anonymat des transactions illicites. Selon l'auteur, ces pratiques se répandent à un point tel qu'elles représentent aujourd'hui un risque de déstabilisation pour les démocraties et leurs économies. La maîtrise de la corruption endémique qui gangrène le système financier mondial serait donc l'un des enjeux majeurs de la géopolitique du xxie siècle.

Joxe Pierre

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Pierre Joxe, né le 28 novembre 1934 dans le 1er arrondissement de Paris, est un homme politique français. Ancien ministre socialiste, notamment à l'Intérieur et à la Défense, et ancien Premier président de la Cour des comptes, Pierre Joxe est membre du Conseil constitutionnel de 2001 à 2010. Il est avocat au barreau de Paris depuis 2010 où il défend les droits des mineurs.

 

Joxe Pierre

Pierre Joxe, frère d'Alain Joxe, est le fils de Louis Joxe, ancien ministre du général de Gaulle, le petit-fils de l'essayiste Daniel Halévy et l'arrière-petit-fils de l'académicien Ludovic Halévy. Titulaire d'une licence de droit, il intègre en juin 1960 l’ENA (promotion Albert Camus, 1962). Il entre en juin 1962 à la Cour des comptes en tant qu'auditeur de 2e classe, puis de 1re classe en 1963, jusqu'à sa mise en disponibilité en 1967. Entre temps, il est rapporteur de la commission nationale d'aménagement du territoire au Commissariat général au Plan en 1963, près la commission de vérification des comptes des entreprises publiques en janvier 1965, et du comité des entreprises publiques en mars 1966. Il est également maître de conférences à l'Institut d'études politiques de Paris de 1963 à 1973. Entre 1967 et 1970, il est chargé de mission à la direction de la coopération scientifique et technique au ministère des Affaires étrangères.

Engagé auprès de François Mitterrand au sein de la Convention des institutions républicaines, il le suit au Parti socialiste du congrès d'Épinay, et intègre le comité directeur en 1971. Dès lors, il fait partie pour un quart de siècle de la garde rapprochée du numéro un socialiste. Il est chargé par celui-ci de recruter des cadres pour le Parti socialiste qui en manque fortement. Pierre Joxe se tourne alors vers l'Organisation communiste internationaliste et pousse notamment l'énarque Lionel Jospin dans la hiérarchie du parti. Joxe consacre un ouvrage, Pourquoi Mitterrand ?, paru en 2006, au rôle de celui-ci dans l'évolution de la gauche vers le pouvoir.

Passé conseiller référendaire de 2e classe en mai 1968, il réintègre la Cour des comptes en 1970, jusqu'à son élection comme député de la 5e circonscription de Saône-et-Loire en mars 1973. En août suivant se tient la première édition de la Fête de la rose de Frangy-en-Bresse. S'en suit son entrée au conseil général de Saône-et-Loire pour le canton de Chalon-sur-Saône en septembre suivant. Il est ensuite élu troisième adjoint au maire de Chalon-sur-Saône à la suite des élections municipales de 1977, parlementaire européen en novembre 1977, et réélu à l'Assemblée nationale en mars 1978, où il devient vice-président du groupe socialiste. Entre 1979 et 1982, il préside le Conseil régional de Bourgogne.

L'élection de François Mitterrand à la présidentielle de 1981, lui permet d'occuper les plus hautes fonctions de la République. Ministre de l'Industrie de mai à juin 1981, il préside le groupe socialiste à l’Assemblée nationale entre 1981 et 1984, date où il est rappelé au gouvernement comme ministre de l'Intérieur et de la décentralisation. Entre 1983 et 1984, il est aussi auditeur à l'Institut des hautes études de la défense nationale (36e session). Lors de l'affaire du Rainbow Warrior, Pierre Joxe lance une enquête de police et organise la fuite des informations dans la presse. Ces fuites permettent à l'enquête néo-zélandaise de progresser très rapidement et déclenchent un important scandale médiatique. Selon un des participants de l'opération, Pierre Joxe aurait ainsi cherché à se débarrasser de Charles Hernu, ministre de la Défense, alors proche de Mitterrand, et rival politique au sein du gouvernement. Le 20 septembre, Charles Hernu est contraint de démissionner et l'amiral Pierre Lacoste, patron de la DGSE, est limogé.

Retrouvant après les législatives de 1986, son mandat de député et la présidence du groupe socialiste, mais quittant son ministère à cause de la cohabitation, il se réinstalle place Beauvau en 1988, où il mène une modernisation de la police, par sa professionnalisation et sa départementalisation, ainsi que la généralisation de l'outil informatique et le développement de la police scientifique. Soutenant l'idée d'une spécificité de la Corse dans la République, il met également en place le « statut Joxe » pour la Corse, voté en 1991, instituant la collectivité territoriale de Corse qui acquiert plus d'autonomie vis-à-vis de Paris. Après la démission de Jean-Pierre Chevènement en janvier 1991, il est nommé ministre de la Défense, par la volonté présidentielle, alors que la France est engagée dans la deuxième guerre du Golfe. Candidat à la mairie de Paris aux municipales de 1989 dans le 12e arrondissement de Paris, il est élu conseiller de Paris, et siège au conseil régional d'Île-de-France à partir de mars 1992.

Artisan de la contribution « Mermaz » préparatoire au congrès de Rennes du PS (1990) visant à éviter le « schisme » mitterrandien entre jospiniens et fabiusiens, avec notamment Charles Hernu et Jacques Delors, il réussit à fédérer autour de lui les socialistes du 12e arrondissement, notamment Philippe Farine (1917-2006) ancien député MRP et catholique, la majorité du PS parisien, notamment autour du courant fabiusien, mais aussi la génération militante issue des mouvements étudiants trotskystes des années 1970, tout particulièrement Jean-Marie Le Guen (premier secrétaire fédéral, ancien dirigeant du Cosef), Jean-Christophe Cambadélis (député de Paris en 1988 ancien dirigeant étudiant de l'OCI) et Dominique Losay (ancien dirigeant étudiant de la Ligue communiste révolutionnaire).

À la suite de la profanation du cimetière juif de Carpentras en 1990, Jean-Marie Le Pen, reprenant les propos d'Yves Bertrand, ancien chef des Renseignements généraux, accuse Pierre Joxe d'avoir instrumentalisé l'émoi suscité par cette découverte et d'avoir voulu impliquer le Front National dans cette affaire afin d'empêcher toute alliance entre le parti frontiste et le RPR. Le 10 mars 1993, à l'approche des législatives, il retrouve son corps d'origine, en étant nommé premier président de la Cour des comptes par le Conseil des ministres sur proposition de Michel Sapin, ministre de l'Économie et des Finances, et quitte ses mandats politiques. Un temps pressenti pour être le candidat socialiste à l’élection présidentielle de 1995, il milite pour Jacques Delors qui y renonce5. En février 2001, il quitte la tête de la Cour des comptes pour siéger comme son père, entre 1977 à 1989, au Conseil constitutionnel, nommé pour neuf ans le 26 février 2001 par le président de l'Assemblée nationale Raymond Forni, et prête serment le 12 mars suivant devant le président de la République.

Il est actuellement vice-président trésorier de l'IFRI et président de l'Association France-Algérie. Membre depuis le 24 mai 2005 du Comité d'honneur du bicentenaire de la Cour des comptes, il est également président de la Fondation pour le Protestantisme et vice-président du bureau de l'Association des amis de l'Institut François-Mitterrand. Il préside également l'Écomusée de la Bresse Bourguignonne (Château de Pierre de Bresse, musée de l'Imprimerie...). Il est par ailleurs considéré comme un « parrain » d'Arnaud Montebourg, comme lui député de Saône-et-Loire. Le 29 novembre 2008, il participe au meeting de lancement du Parti de gauche créé par Marc Dolez et Jean-Luc Mélenchon.

Quelques semaines avant la fin de son mandat au Conseil Constitutionnel, Pierre Joxe rompt avec son devoir de réserve, en publiant son ouvrage Cas de conscience, pour lequel il a reçu le prix Jean-Zay. Il y explique qu'en 2004, à l'occasion de l'adoption de la Loi Perben II du 9 mars 2004, il a « failli démissionner du Conseil tant la décision sur la garde à vue des mineurs [lui] semblait choquante sur le plan juridique. » Il fait à cette occasion la démonstration de la nécessité « et de sa volonté, manifestée par les annexes de l'ouvrage » de publier des « opinions différentes », par lesquelles les membres du Conseil constitutionnel tiendraient des argumentations divergentes de celle retenue par la majorité du Conseil. Ce principe n'existe pas en France mais il est en vigueur à la Cour suprême des États-Unis, ainsi que dans les cours constitutionnelles allemande ou espagnole. Inscrit comme avocat au barreau de Paris depuis mars 2010, il se consacre désormais au droit pénal des mineurs. Mélomane et musicien (pianiste), il a appris le violoncelle à 60 ans pour pouvoir jouer les suites de Bach. Sa grand-mère (cousine de Bizet) était une pianiste et lui a appris le piano.

Direction de la Surveillance du Territoire (DST)

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La Direction de la surveillance du territoire (DST) était un service de renseignements du ministère de l'Intérieur, au sein de la direction générale de la police nationale, chargé historiquement du contre-espionnage en France. 

Roger Wybot

Roger Wybot

Cette dernière compétence n’était plus la seule qui était confiée à la DST ; depuis la disparition du bloc soviétique, s’y ajoutaient la lutte anti-terroriste, la lutte contre la prolifération (matériels sensibles ou militaires) et la protection du patrimoine économique et scientifique français. Cette dernière spécialité relève de l’intelligence économique. Elle était membre de la communauté française de renseignement. Elle constituait sans doute la structure la moins visible et l'une des plus discrètes de la police nationale. C'est que la mission de contre-espionnage civil et militaire qui lui était dévolue ne concerne pas le grand public et requiert une confidentialité particulière. L'identité des personnels ainsi que la nature des opérations auxquelles ils participaient relèvent d'ailleurs du secret-Défense et du confidentiel Défense.

Le 1er juillet 2008, la DST a fusionné avec la Direction centrale des Renseignements généraux au sein d'une nouvelle direction qui a pris le nom de : Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). La Surveillance du Territoire (ST) est un service de police qui fut créé en 1934 par le gouvernement de Gaston Doumergue et renforcé en 1937 par le Front populaire. Il a permis l'arrestation de nombreux espions allemands pendant la Seconde Guerre mondiale. Plusieurs de ses membres rejoindront d'ailleurs la Résistance. La DST succède à la ST par une ordonnance du 16 novembre 1944, signée du général de Gaulle et relative à l'organisation du ministère de l'Intérieur, que vint compléter un arrêté du 22 novembre 1944. Elle est confiée à Roger Wybot, qui avait dirigé à Londres, à partir de décembre 1941, la section de contre-espionnage du Bureau central de renseignements et d'action (BCRA).

Le Général de Gaulle établit la DST cette même année, fixant ses attributions et ses structures internes. Selon Phillipe Bernert, la création de la direction marquait une petite révolution car, pour la première fois en France, le contre-espionnage échappait au contrôle de l'armée. Roger Wybot prit soin de lui assurer une indépendance totale et mit l'accent sur l'exploitation du renseignement qu'il confia à un service de documentation créé à son initiative. La tâche dévolue aux "documentalistes" de ce service nouveau et interne à la DST consistait principalement à exploiter les informations transmises par les agents de terrain et à mettre à jour un fichier nominatif. Il leur revenait en outre d'identifier par recoupement les résidents étrangers suspectés de se livrer à des activités d'espionnage et de terrorisme ainsi que, en cas d'arrestation d'un suspect, de préparer les schémas d'interrogatoires. Les succès majeurs de la DST furent l'exploitation de Farewell et l'arrestation du terroriste international Ilich Ramírez Sánchez dit Carlos.

Dernièrement, les grandes missions de la DST étaient le contre-espionnage intérieur, la protection du patrimoine industriel, scientifique et technologique ainsi que la lutte contre le terrorisme intérieur. La DST s'articulait autour de quatre grandes divisions :
 

  • Division de la surveillance du Monde musulman et contre-terrorisme,
  • Division sécurité, protection du patrimoine et prolifération,
  • Division contre-espionnage intérieur,
  • Division des services techniques et de l'informatique.


Les liens traditionnels que la France entretient avec l'Afrique, le Proche-Orient et le Moyen-Orient avaient contribué à faire de la DST l'un des services de renseignements occidentaux les plus performants en matière de contre-terrorisme islamiste radical. La DST assurait des missions se rapportant à la défense, dirigées sur la recherche, la prévention et la lutte contre toutes les activités inspirées ou soutenues par des puissances étrangères et de nature à menacer la sécurité et la souveraineté du pays et de son patrimoine à tous les niveaux. Elle est organisée en services centraux (de compétence nationale) et en services territoriaux. Elle entretenait également des antennes dans certains pays étrangers.

La DST avait en charge la police des communications radio (PCR), c'est-à-dire la recherche d'émetteurs clandestins grâce à des stations d'écoute. Un plan national des fréquences est programmé sur un ordinateur, et toute émission non répertoriée provoque ainsi un état d'alerte. Il est alors procédé à l'enregistrement du contenu de l'émission puis à sa localisation. La DST de par ses attributions était chargée de protéger les entreprises françaises contre l'espionnage économique, scientifique et industriel. Ces cas d'espionnage se sont considérablement développés au cours des dernières années, ils constituent désormais 60% des cas détectés, contre 40% pour l'espionnage politique, diplomatique et de défense. Un nombre important d'entreprises françaises font l'objet d'espionnage de la part de puissances étrangères.

Le siège de la DST se trouve au 84, rue de Villiers à Levallois-Perret, depuis qu'elle a quitté en 2007 le siège historique du 7, rue Nélaton à Paris. L'organisation exacte et l'identité des agents qui y travaillent sont couverts par le secret défense (avis du Conseil d'État du 19 juillet et du 29 août 1974). Ses effectifs étaient de 1 419 fonctionnaires au 1er janvier 2000. Depuis le 11 septembre 2001, les effectifs et les moyens mis en œuvre dans la lutte anti-terroriste ont augmenté de façon significative : avant sa fusion en 2008 avec la DCRG au sein de la nouvelle DCRI, les effectifs de la DST étaient compris entre 1 800 et 2 000 fonctionnaires, personnel administratif inclus.

La DST dépendait du Premier ministre, via le ministre de l'Intérieur, mais aussi de la Direction générale de la police nationale (DGPN). Parmi les autres services centraux, on trouvait un service de documentation et d'exploitation qui assurait la centralisation de tous les renseignements recueillis par les fonctionnaires du service et qui bénéficiait de sections spécialisées en province. Le but de ce service était d'assurer un contrôle total des documents liés aux informateurs et aux agents (simples ou doubles), depuis leur recrutement jusqu'à la cessation de leurs rapports avec le service. En ce qui concerne les activités dans le domaine de l'informatique, la DST a aussi créé un département des systèmes informatiques en 1986.

Le 27 juin 1975, la division Moyen-Orient de la DST s'est vu attribuer des moyens humains et matériels supplémentaires afin de lui permettre de s'impliquer plus sérieusement dans les affaires de terrorisme. Elle disposait ainsi de moyens plus importants que les autres divisions de la DST : voitures rapides, matériel de photographie très sophistiqué pour l'époque, et des moyens permettant de réaliser des écoutes téléphoniques, des récepteurs et émetteurs pour marquer et suivre des véhicules ou des personnes. Ces techniques étaient à l'avant-garde de nombre de services de contre-espionnage en Europe et dans le monde à cette époque. Il existait une antenne de la DST par région militaire et par zone de défense répartie sur l'ensemble du territoire :
 

  • Direction régionale Lille
  • Direction régionale Rennes
  • Direction régionale Bordeaux
  • Direction régionale Marseille
  • Direction régionale Metz
  • Direction régionale Lyon
  • Direction régionale Tours
  • Détachement Antilles-Guyane
  • Détachement Réunion
  • Détachement Polynésie
  • Détachement Nouvelle Calédonie


La DST bénéficiait d'un groupe d'opérateurs du RAID. Les fonctionnaires de ce corps d'élite de la police nationale assistaient les enquêteurs de la DST pour les interpellations et leurs protections depuis 1987. Ainsi, dans Paris et en Île-de-France, le RAID entretenait une astreinte pour la DST de 8 à 24 opérateurs du groupement d'intervention, pour sécuriser les lieux et procéder à l'effraction et à l'interpellation des individus incriminés. Pour les directions régionales en province, la DST était aidée et soutenue par les groupes d'intervention de la police nationale (GIPN) et par les BREC (devenues BRI) de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) décentralisées au niveau des Services régionaux de police judiciaire (SRPJ) pour les mêmes tâches de sécurité et de protection que le groupement d'intervention RAID.

Directeurs

 

  • Roger Wybot (1944 - 1959)
  • Gabriel Eriau (1959 - 1961)
  • Daniel Doustin (1961 - 1964)
  • Tony Roche (1964 - 1967)
  • Jean Rochet (1967 - 1972)
  • Henri Biard (1972 - 1974)
  • Jacques Chartron (1974 - 1975)
  • Marcel Chalet (novembre 1975 - novembre 1982)
  • Yves Bonnet (1982 - 1985)
  • Rémy Pautrat (août 1985 - avril 1986)
  • Bernard Gérard (avril 1986 - mai 1990)
  • Jacques Fournet (23 mai 1990 - 5 octobre 1993)
  • Philippe Parant (6 octobre 1993 - 28 août 1997)
  • Jean-Jacques Pascal (29 août 1997 - 3 juillet 2002)
  • Pierre de Bousquet de Florian (4 juillet 2002 - 15 juillet 2007)
  • Bernard Squarcini (16 juillet 2007 - 1er juillet 2008 ; directeur central du renseignement intérieur à partir du 2 juillet 2008)


Affaire du Canard enchaîné

Le 3 décembre 1973, des agents de la DST, déguisés en plombiers, ont été surpris en train d'installer un micro espion dans les bureaux du journal Le Canard enchaîné.

Affaire Farewell

Qui était Farewell ? On présente généralement Vladimir Ippolitovitch Vetrov comme un étudiant doué, fréquentant assidûment les salles de sport et en outre père de famille attentionné. Toutes ces qualités le firent remarquer par les sergents recruteurs du KGB qui écumaient régulièrement les campus moscovites à la recherche de nouveaux talents. Ayant intégré les rangs de la principale centrale d'espionnage soviétique, sa carrière le vit tout d'abord opérer en France où il se montra à son avantage. Il séjourna ensuite au Canada avant de se voir attribuer un poste d'analyste à Moscou, affectation qu'il ressentit comme un désaveu.

Il en conçut une certaine rancœur qui déborda tant dans sa vie professionnelle que dans sa vie personnelle : naguère officier de renseignement émérite, il finit par douter de tout, y compris de lui-même. La suite fut ainsi résumée par Serguei Kostine : Vladimir Ippolitovitch Vetrov se décide à faire le saut : au printemps 1980, il contacte le contre-espionnage français, la DST.

L'aventure commence. Vetrov devint Farewell. Il semble que, dès le départ, le Soviétique entendait agir dans la durée, il se préoccupait donc en priorité de sa sécurité personnelle et tenant les services occidentaux d'espionnage extérieur comme tous pénétrés par le KGB, il les évita soigneusement. Ayant en outre résidé dans la capitale française, il connaissait bien les méthodes de la DST. Enfin Vetrov avait été en relation avec un Français répondant au nom de Jacques Prévost qui assurait le suivi des contrats signés par Thomson-CSF en Union soviétique notamment dans le domaine des télécommunications.

Contredisant les propos tenus par Marcel Chalet, la DST s'avéra tétanisée par la crainte des opérations de manipulation dans la mise en œuvre desquelles les Soviétiques étaient passés maîtres. Cependant, et sur l'insistance de l'officier du KGB, le service français demanda à un cadre commercial d'une grande entreprise d'accepter de jouer au cheval de Troie. Ce que livra Vladimir Ippolitovitch Vetrov à l'espion de rencontre acheva de convaincre les fins limiers du contre-espionnage : c'était des informations de tout premier ordre. Au point, quelques mois plus tard , d'avoir inspiré à Ronald Reagan ce jugement aussi dithyrambique que lapidaire : « c'est l'une des plus grandes affaires d'espionnage du XXe siècle ».

Effectivement le bilan apparaît exceptionnel : selon Marcel Chalet, Vladimir Ippolitovitch Vetrov dit Farewell a remis exactement 2997 pages de documents émanant pour la plupart du KGB, la majeure partie de ses documents est frappée du cachet indiquant le niveau de classification maximal, Farewell a aussi donné à la DST la liste d'environ 250 noms de membres de ligne X du KGB, c'est-à-dire les officiers de renseignement chargés de recueillir les renseignements scientifiques et techniques à travers le monde, et de 170 agents du KGB appartenant à d'autres directions du KGB et du GRU. Le 5 avril 1983, la France demanda à 47 Soviétiques de quitter le territoire, sur ce total 40 étaient investis de fonctions diplomatiques, deux exerçaient le métier de journaliste et cinq officiaient dans différents organismes commerciaux.

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