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Reimer Jakob

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Jakob (Jack) Reimer (November 6, 1918 – August 3, 2005) was a Trawniki camp guard who later emigrated to the United States and became a salesman and restaurant manager.

 

Born to German Mennonite parents in Friedensdorf (now Khmelnytskyi), Ukraine, Reimer studied to be a librarian before being drafted into the Soviet Army in 1940. When Germany invaded the Soviet Union on June 22, 1941, Reimer entered combat and was captured by German forces on July 6. Two months later, he was transferred to the Trawniki concentration camp where he was trained as a camp guard.

While serving as a camp guard, Reimer participated in the liquidation of Jewish ghettos in Poland, in addition to administrative and office duties. On one occasion, Reimer fired a shot over a pit containing corpses and at least one live civilian, which would later prove pivotal in his denaturalization trial. In 1944, he received a War Meritorious Medal for his service, and was promoted to Guard First Sergeant in 1945.

In 1944, Reimer gained German citizenship after Adolf Hitler made all ethnic German military and police personnel eligible for German citizenship. He later applied for a visa to the United States in 1952 and was naturalized as a United States citizen on April 28, 1959. During his time in the United States, he worked as a Wise potato chip salesman and a restaurant manager, and lived in Brooklyn, New York. After he retired, he moved to Carmel, New York, and was living in Fort Lee, New Jersey at the time of his death.

Reimer was first investigated by American authorities in 1980 in connection with the John Demjanjuk case, but little progress was made during this initial investigation. Not until 1992, after the fall of the Soviet Union, did investigators make substantial progress. That year, the Office of Special Investigations filed a denaturalization suit against Reimer, and following a bench trial in 1998, Reimer was denaturalized on September 5, 2002. He appealed his denaturalization, but the United States Court of Appeals for the Second Circuit upheld it on January 27, 2004. In 2005, the government sought to deport Reimer, and he agreed to leave for Germany, but he died before his deportation could be completed.

 


Wallach Eli

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Eli Herschel Wallach est un acteur américain né le 7 décembre 1915 à New York aux États-Unis et mort dans cette ville le 24 juin 2014.

 

Wallach Eli

Il est surtout connu pour avoir interprété les rôles du séducteur dans Baby Doll d'Elia Kazan, de Guido dans Les Désaxés de John Huston, avec notamment une immortelle scène de rock avec Marilyn Monroe, puis plus tard celui de Tuco dans Le Bon, la Brute et le Truand. Dans une moindre mesure, il a également été remarqué dans Les Sept Mercenaires (Calvera) et Le Parrain III (Don Altobello). En France, Eli Wallach est aussi connu pour avoir joué le mafioso Frankie Scannapieco dans le Cerveau de Gérard Oury. Fils de Bertha (née Schorr) et Abraham Wallach, il a grandi dans la seule famille juive de quatre enfants vivant dans un quartier essentiellement italo-américain, celui de Red Hook à Brooklyn. Il fut diplômé de l'université du Texas à Austin et reçut un « Master of Arts » du Collège de la ville de New York. Wallach a servi en tant que sergent-chef à Hawaï dans un hôpital militaire pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a obtenu le grade de sous-lieutenant.

En 1945 il fait ses débuts au théâtre à Broadway puis l'année suivante avec la troupe itinérante de Katharine Cornell il joue dans Antoine et Cléopâtre de Shakespeare. D'autres pièces suivent comme Mister Roberts (1948), The Teahouse of the August Moon (1953), Camino Real de Tennessee Williams (1953), Major Barbara (1956), et surtout en 1951 The Rose Tatoo de Tennesee Williams, rôle avec lequel il décroche un Tony award. En 1956 il débute au cinéma dans Baby Doll d'Elia Kazan dans le rôle de Silva Vacarro, personnage de séducteur. Peu après, il est notamment remarqué dans le film de John Huston Les Désaxés (1961). Clark Gable, décédant peu après la fin du tournage, Marilyn Monroe en 1962, et Montgomery Clift en 1966, il restera le dernier survivant des quatre acteurs principaux de ce « film maudit ».

Outre ses principales prestations dans Le Bon, la Brute et le Truand et Les Sept Mercenaires, où il joue le rôle d'un méchant ambigu qui tente de pardonner aux sept héros engagés par les villageois pour le combattre, il est connu pour son rôle de Don Altobello, personnage trouble, dans Le Parrain III. En 2010, il est encore à l'affiche - à 94 ans - des films Wall Street : L'argent ne dort jamais d'Oliver Stone, The Ghost Writer de Roman Polanski et du film collectif New York, I Love You. Il a paradoxalement survécu à six des sept mercenaires dont il était pourtant le doyen (le seul autre mercenaire vivant en 2014 étant Robert Vaughn, 81 ans). Il a deux sœurs et un frère. Il est marié à l'actrice Anne Jackson depuis le 5 mars 1948, et ils ont eu trois enfants : Peter, Katherine et Roberta. Son mariage est d'ailleurs souvent cité en exemple pour sa durée : 66 ans.

En 2005, Wallach a publié son autobiographie : The Good, the Bad and Me (Le Bon, la Brute et Moi), ouvrage dans lequel il explique que ce fut pour lui un honneur de travailler avec Clint Eastwood, mais dans lequel il reproche à Sergio Leone sa négligence notoire à assurer la sécurité de ses acteurs pendant les scènes dangereuses. Il a perdu la vue de l'œil gauche des suites d'un accident vasculaire cérébral au début des années 2000.

Filmographie

  • 1956 : Baby Doll d'Elia Kazan : Silva Vacarro
  • 1958 : The Lineup de Don Siegel : danseur
  • 1958 : The Plot to Kill Stalin
  • 1960 : Les Sept Mercenaires (The Magnificent Seven) de John Sturges : Calvera
  • 1960 : Les Sept Voleurs (Seven Thieves) de Henry Hathaway : Pancho
  • 1961 : Les Désaxés (The Misfits) de John Huston : Guido
  • 1962 : Aventures de jeunesse de Martin Ritt : John
  • 1962 : La Conquête de l'Ouest (How the West Was Won) de Henry Hathaway, John Ford et George Marshall : Charlie Gant
  • 1963 : Les Vainqueurs (The Victors) de Carl Foreman : le sergent Craig
  • 1965 : Lord Jim de Richard Brooks : le Général
  • 1965 : Genghis Khan d'Henry Levin : le Chah de Khwarezm
  • 1966 : Opération opium (The Poppies Are Also Flowers) de Terence Young : Happy Locarno
  • 1966 : Comment voler un million de dollars (How to Steal a Million) de William Wyler : Davis Leland
  • 1966 : Le Bon, la Brute et le Truand (Il Buono, il brutto, il cattivo) de Sergio Leone : Tuco le « truand »
  • 1967 : The Tiger Makes Out d'Arthur Hiller : Ben Harris
  • 1968 : Les Quatre de l'Ave Maria de Giuseppe Colizzi : Cacopoulos
  • 1969 : Le Cerveau de Gérard Oury : Frankie Scannapieco
  • 1969 : L'Or de MacKenna (Mackenna's Gold) de J. Lee Thompson : Ben Baker
  • 1970 : Zigzag de Richard A. Colla : Mario Gambretti
  • 1971 : Le Roman d'un voleur de chevaux (Romance of a Horsethief) d'Abraham Polonsky : Kifke
  • 1973 : Permission d'aimer (Cinderella Liberty) de Mark Rydell : Lynn Forshay
  • 1975 : Le Blanc, le Jaune et le Noir (Il bianco, il giallo, il nero) de Sergio Corbucci : shérif Edward « Black Jack » Gideon
  • 1976 : Independence de John Huston : Benjamin Franklin
  • 1977 : La Sentinelle des maudits (The Sentinel) de Michael Winner : le détective Gatz
  • 1977 : Les Grands Fonds (The Deep) de Peter Yates : Adam Coffin
  • 1977 : La Théorie des dominos (The Domino Principle) de Stanley Kramer : le général Reser
  • 1978 : Girlfriends de Claudia Weill : Rabbi Gold
  • 1978 : Folie Folie (Movie Movie) de Stanley Donen : Vince Marlow, Pop
  • 1978 : Le Cercle de fer (Circle of Iron) de Richard Moore : l'homme-pétrole
  • 1979 : L'Arme au poing (Firepower) de Michael Winner : Sal Hyman
  • 1980 : Le Chasseur (The Hunter) de Buzz Kulik : Ritchie Blumenthal
  • 1981 : La Salamandre (The Salamander) de Peter Zinner : le général Leporello
  • 1986 : Coup double (Tough Guys) de Jeff Kanew : Leon Little
  • 1987 : Cinglée (Nuts) de Martin Ritt : Dr Herbert A. Morrison
  • 1990 : The Two Jakes de Jack Nicholson : Cotton Weinberger
  • 1990 : Le Parrain 3 (The Godfather: Part III) de Francis Ford Coppola : don Altobello
  • 1992 : Hollywood Mistress (Mistress) de Barry Primus : George Lieberhof
  • 1992 : La Loi de la nuit (Night and the City) d'Irwin Winkler : Peck
  • 1992 : Article 99 d'Howard Deutch : Sam Abrams
  • 1995 : "Two Much" de Fernando Trueba : Sheldon
  • 1996 : The Associate de Donald Petrie : Donald Fallon
  • 2000 : Au nom d'Anna (Keeping the Faith) d'Edward Norton : Rabbi Ben Lewis
  • 2003 : Mystic River de Clint Eastwood : Mr. Loonie
  • 2006 : The Holiday de Nancy Meyers : Arthur Abbott
  • 2007 : Faussaire de Lasse Hallström : Noah Dietrich
  • 2010 : The Ghost Writer de Roman Polanski : le vieil homme à Martha's Vineyard (scènes tournées en réalité en Allemagne).
  • 2010 : Wall Street : L'argent ne dort jamais de Oliver Stone : Jules Steinhardt
  • 2010 : New York, I Love You (divers réalisateurs) : Abe

Télévision

  • 1958 : Gift of the Magi de George Schaefer : narrateur
  • 1958 : Where Is Thy Brother? d'Ernest Kinoy : Dan
  • 1960 : Lullaby de Don Richardson : Johnny Horton
  • 1971 : The Typists de Glenn Jordan : Paul Cunningham
  • 1973 : Terreur dans la montagne (The Chill Factor) de Jerrold Freedman : Dr Frank Enari
  • 1974 : Indict and Convict de Boris Sagal : DeWitt Foster
  • 1974 : Houston, We've Got a Problem de Lawrence Doheny : narrateur
  • 1974 : Paradise Lost de Glenn Jordan : Leo
  • 1977 : Seventh Avenue (feuilleton) de Richard Irving et Russ Mayberry : Gus Farber
  • 1978 : Le Pirate (The Pirate) de Ken Annakin : Ben Ezra
  • 1980 : Fugitive Family de Paul Krasny : Olan Vacio
  • 1981 : The Pride of Jesse Hallam de Gary Nelson : Sal Galucci
  • 1981 : Skokie, le village de la colère (Skokie) de Herbert Wise : Bert Silverman
  • 1982 : The Wall de Robert Markowitz : Mauritzi Apt
  • 1982 : Le Chant du bourreau (The Executioner's Song) de Lawrence Schiller : oncle Vern Damico
  • 1984 : Anatomy of an Illness de Richard T. Heffron : Dr. William Hitzig
  • 1984 : Sam's Son de Michael Landon : Sam Orowitz
  • 1985 : Murder: By Reason of Insanity d'Anthony Page : Dr Huffman
  • 1985 : Embassy de Robert Michael Lewis: Joe Verga
  • 1985 : Christopher Columbus, série télévisée d'Alberto Lattuada : père Hernando DeTalavera
  • 1985 : Our Family Honor de Robert Butler et Michael Lange : Vincent Danzig
  • 1986 : Something in Common de Glenn Jordan : Norman Voss
  • 1986 : Rocket to the Moon de John Jacobs : Mr. Prince
  • 1987 : The Impossible Spy de Jim Goddard : Yacov
  • 1988 : Arabesque, épisode L'Élixir de courte vie (4-17) : Salvatori Gambini
  • 1989 : A Matter of Conscience de John Rubinstein : Ira Abrams
  • 1991 : Vendetta: Secrets of a Mafia Bride de Stuart Margolin : Frank Latella
  • 1991 : New York, police judiciaire (Law & Order), épisode La Dernière O.P.A. (2-2) : Simon Vilanis
  • 1992 : Jeux d'influence (Teamster Boss: The Jackie Presser Story) d'Alastair Reid : Bill Presser
  • 1992 : Legacy of Lies de Bradford May : Moses Resnick
  • 1993 : Vendetta 2: The New Mafia de Ralph L. Thomas : Frank Latella
  • 1998 : Naked City: Justice with a Bullet de Jeff Freilich : Deluca
  • 2000 : The Bookfair Murders de Wolfgang Panzer : Erich
  • 2002 : Monday Night Mayhem de Ernest R. Dickerson : Leonard Goldenson
  • 2002 : Urgences : Mr. Langston
  • 2003 : Whoopi, épisode Une femme américaine (1-12): Norman
  • 2005 : Character Studies : invité

 

Achour Yadh Ben

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Yadh Ben Achour, né le 1er juin 1945, est un juriste tunisien, spécialiste des théories politiques islamiques et de droit public.

 

Achour Yadh Ben

Il naît dans une famille de lettrés, de magistrats et de hauts fonctionnaires de la haute bourgeoisie tunisoise. Fils de Mohamed Fadhel Ben Achour, il a été doyen de la faculté des sciences juridiques de Tunis. Démissionnaire du Conseil constitutionnel en 1992, il a été un opposant au régime du président Zine el-Abidine Ben Ali. Considéré comme l'un de ses opposants, il critique également la révision constitutionnelle de 2002 permettant à Ben Ali de se représenter. Il enseigne à l'Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman.

Lors de la révolution tunisienne de 2011, il est nommé à la tête d'une commission de réforme des textes et des institutions, chargée de débarrasser le droit tunisien des dispositions du régime déchu de Ben Ali. Cette commission fusionne ensuite avec les révolutionnaires et représentants de partis et d'associations réunis au sein du Conseil pour la protection de la révolution pour devenir la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique2. À sa tête, il met en place les institutions chargées de veiller sur la transition démocratique en Tunisie. Il est élu membre du Comité des droits de l'homme des Nations unies le 7 mai 2012 en remplacement d'Abdelfattah Amor mort le 2 janvier.

Oberlander Helmut

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Helmut Oberlander (né en 1924) est ancien nazi allemand, résident ukrainien, naturalisé canadien considéré par le Centre Simon Wiesenthal comme un des derniers fugitifs du troisième reich. 

Oberlander Helmut

Interprète à 18 ans pour l'Einsatzkommando, quand ils entrent en Ukraine en 1941 et originaire de Halbstadt en Ukraine, il sert dans le Sicherheitsdienst de 1941 à 1943 puis le Detachement 10a de l'Einsatzgruppe D, composé de 100 à 120 hommes responsables de meurtres de Juifs, de Sinti et de Roms.

Il émigre avec sa femme Margaret en 1954 au Canada où il travaille dans la construction et vit dans le quartier de Kitchener-Waterloo dans l'Ontario. Naturalisé en 1960, la décision est révoquée en octobre 2008 et rétribuée en novembre 2009. Les poursuites recommencent en 2012. Il est le fils d'un médecin et d'une infirmière et le père d'Irène Rooney.

Elie Cassagne, héros de la guerre 14-18

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Lombez (32) - Exposition. Du 01/07/2014 au 31/07/2014. Samedi 5 juillet, à 18 heures, l'exposition «Guerre de 1914-1918» sera inaugurée à l'office de tourisme. 

 

Jean Julian, passionné d'archives, fait connaître le grand-père de son épouse, Cassagne

Jean Julian, passionné d'archives, fait connaître le grand-père de son épouse, Cassagne

Dans le cadre du centenaire de la Grande Guerre, l'office de tourisme a rassemblé des archives importantes que l'on pourra visiter du 1er au 31 juillet. Une première exposition, du 1er au 15 juillet, présente une émouvante collection : la correspondance d'Elie Cassagne, grand-père de Gisèle Julian, née Cassagne, prêtée par Jean Julian. Elie Cassagne, né à Montiron le 15 août 1883, perdit la vie au champ d'honneur le 31 janvier 1917, à Thuisy, près de Reims. Particularité, le nom de ce héros de la première guerre du XXe siècle figure sur les monuments aux morts de Montiron et de Lahas.

C'est tout à fait par hasard que Jean Julian est tombé sur le carton contenant ce trésor de mémoire, dans le grenier de la maison de famille à Lahas. Parmi ces archives familiales, outre les 148 lettres (écrites sous la censure mais déjà très émouvantes), il y avait le portrait du soldat (40 x 40), un tableau avec ses médailles militaires et des cartes postales dont Jean Julian fit une première exposition à l'office de tourisme l'an dernier.

Deuxième temps de ce mois de juillet consacré à la Grande Guerre : du 16 au 31 juillet, des photos sur le quotidien dans les tranchées, la correspondance de soldats au front, des articles de presse, rappel du souvenir de Victor-Guillaume Dauban, de Lombez, tombé en 1916 près de Verdun, mémorial de Verdun, des fiches d'état civil des morts 14-18 du canton de Lombez (un prêt de Michel Zamuner, maire de Sauveterre).

Infos au 05 62 62 37 58 ; www.lombeztourisme.com

Les combattants tourangeaux de 14-18

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Élèves, professeurs, militaires et associations locales d'anciens combattants, tous se sont réunis à l'Hôtel du Grand Commandement pour la présentation d'une plaquette réalisée par des élèves. 

 

Le colonel Philippe Pasteau

Le colonel Philippe Pasteau

L'idée est née alors que le colonel Philippe Pasteau, officier d'artillerie, membre fondateur de l'association Lien armée - Nation 37, résidant à Tours depuis 2012, avait déjà derrière lui plusieurs expériences d'activités avec les scolaires. Il avait en effet décidé d'aller à la rencontre des jeunes pour leur parler dans le cadre de l'éducation civique, de la nation, de l'armée : « A la différence de mon père, officier, qui a attendu la retraite pour s'occuper d'associations d'anciens combattants et intervenir auprès des établissements scolaires ou faire des conférences… »

Au Sénat

Il a décidé, en coordination avec les services de l'inspection académique et la Direction diocésaine, de travailler sur les combattants de la Grande Guerre avec les élèves du collège Anatole France et de l'Institution Marmoutier (3e et 1re) : « J'avais préparé un projet sur les lieux de mémoire du département puis, avec ma hiérarchie, nous avons décidé de recentrer le projet sur les soldats et les unités tourangelles. Nous avions beaucoup d'archives départementales et municipales, des photos, des témoignages écrits… Et les diverses associations d'anciens combattants nous ont beaucoup aidés. »

Régiments tourangeaux, mobilisation en Indre-et-Loire, combats des unités tourangelles, cimetières militaires locaux, tout a été minutieusement étudié… Les élèves volontaires se sont réunis pendant plusieurs semaines avec leurs professeurs d'histoire durant leurs heures de repos et ont entièrement réalisé la plaquette.

Ultime récompense, mise à part la satisfaction du travail bien fait : des élèves se rendront au Sénat pour y recevoir le Prix du Centenaire-Trophée du civisme et la plaquette sera distribuée en 7.300 exemplaires aux élèves de 3e dans les établissements du département.

en savoir plus

Philippe Pasteau a achevé ses recherches sur la Grande Guerre et la Touraine en publiant un livre (*) : « Je voulais évoquer les soldats tourangeaux et la base arrière, les familles en milieu rural ou urbain, et les femmes employées surtout dans les usines d'armement et qui ont ainsi acquis une certaine indépendance durant cette période. » Sont évoqués aussi la tragédie, la souffrance, le sacrifice, l'esprit de camaraderie de ces poilus du 66e régiment d'infanterie surnommé le « six-six », à la caserne Baraguey d'Hilliers, le 32e aux casernes Meunier et Marescot, les cyclistes fantassins de Joué-lès-Tours avec leurs vélos pliables qui effectuaient plus de 100 km/j. Les 3.400 soldats mobilisés et plus de 3.700 tués (et immédiatement remplacés). La première croix de guerre au caporal Métivier du 66e et tous les monuments aux morts, les carrés militaires et des tombes par centaines au cimetière la Salle, à celui de Sainte-Radegonde : « Ma question restant celle-ci : dans quelles conditions se ferait une mobilisation aujourd'hui et tous seraient-ils prêts, frère, père, fils, à partir à la guerre et à s'y confronter ? » conclut Philippe Pasteau.

(*) « 1914-1918 : des combattants tourangeaux ». Édition tourangelle des Sternes. Préface du général Ripoll, délégué militaire départemental. 13,80 €

14-18. Le centenaire de la Grande Guerre vu de Pressins en Isère | émission spéciale le vendredi 27 juin à 10h10

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France 3 Alpes vous propose une émission spéciale sur l'exposition "Regards de mémoire", qui se déroule jusqu'au 26 octobre 2014 à Pressins, en Isère. A voir vendredi 27 juin à 10h10.

 

Exposition Regards de mémoire à Pressins

Exposition Regards de mémoire à Pressins

En Isère, les habitants de Pressins et de 14 communes du canton de Pont-de-Beauvoisin, se mobilisent pour l’un des plus grands événements organisés en France, à l’occasion de la commémoration du centenaire de la guerre de 14-18 : la reconstitution de 200 mètres de véritables tranchées creusées sur deux hectares de champs agricoles. 16 postes militaires sont fidèlement reproduits avec mannequins, tonneaux, échelles, tôles, barbelés… des illustrations sonores et des panneaux pédagogiques, sans oublier un spectacle son et lumière en juillet. 200.000 visiteurs sont attendus.

Le pari de Serge Revel, initiateur de ce projet, ex-professeur d’université, par ailleurs vice-président du conseil général de l’Isère à l’environnement, est d’abord «de parler de la souffrance des soldats de la grande guerre, frappés dans leur chair par millions, puis de lancer un message de paix à l’intention des jeunes : la guerre, ce n’est pas de la science-fiction ni un jeu vidéo, c’est du sang et des larmes ! ».

 

Vendredi matin, Bernard Portugal, vous proposera une déambulation au coeur de ces tranchées, des lignes de front aux postes arrières, pour comprendre le quotidien des poilus.

Il recevra :

  • Serge Revel
  • Jean Guibal, Conservateur du Musée Dauphinois
  • Christian Bocuse, Président de l’association Les Historiales

quelques uns des nombreux bénévoles

L'exposition

  • "Regards de mémoire" est constitué de plus de 200 mètres de tranchées reconstituées, 10 expositions thématiques et à partir du 16 juillet un spectacle à 22h.
  • Serge Revel, passionné d'histoire, vice-président du conseil général a monté cet évènement unique, avec Christian Bocuse le président de l'association "Les Historiales".
  • Il faut compter environ deux heures pour visiter le site.

Sarajevo n’a pas besoin de ce centenaire pompeux

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La capitale bosnienne commémore le 28 juin le centenaire de l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand, l’acte déclencheur de la guerre de 14-18. Mais cela risque de rallumer des passions, qui, plus de vingt ans après la fin de la guerre de Yougoslavie, ne sont pas encore éteintes.

 

Un graffiti représentant l'assassin de l'archiduc d'Autriche-Hongrie Franz Ferdinand, Gavrilo Princip, dans une rue de Belgrade, le 26 mars 2014

Un graffiti représentant l'assassin de l'archiduc d'Autriche-Hongrie Franz Ferdinand, Gavrilo Princip, dans une rue de Belgrade, le 26 mars 2014

La commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale, que l’Europe et le monde ont décidé de nous offrir en cadeau ce 28 juin, n’est qu’une farce. C’est une expression du cynisme de l’Europe, une manière de laver sa conscience, car elle y a trahi et piétiné ses propres valeurs comme jamais. C'est en effet en Bosnie-Herzégovine qu’elle a abandonné l’idée de la société citoyenne, des droits de l’homme, de la pluralité des confessions et du multiculturalisme au profit du principe ethnique. 

Sarajevo est aujourd’hui une ville où les plus importantes institutions culturelles, celles qui ont survécu à trois guerres et à trois Etats, mettent la clé sous la porte. C’est une ville où meurent des musées qui pourraient faire la fierté du monde, ainsi que sa bibliothèque nationale, malgré la restauration spectaculaire de l’ancien bâtiment, rénové grâce à l’argent venu de l'étranger. A Sarajevo, on répartit les archives nationales selon le principe ethnique, on jette à la poubelle les films de la cinémathèque, l’université n’est plus que l’ombre de ce qu’elle a été – on achètera bientôt les diplômes au marché – tandis que le savoir et les compétences font l'objet de moqueries de la part des nouveaux riches. 

Les jeunes diplômés sont plus nombreux à quitter aujourd’hui Sarajevo que pendant la guerre ou dans l’immédiat après-guerre. C’est une ville où l’on a enterré des géants industriels connus internationalement, où les charognards se battent pour les miettes qui restent. La sélection négative y est devenue la loi. On n’y respecte guère les feux rouges, bientôt la carte d’identité ne sera plus valable dans l’autre “coin” de l’Etat, ce qui est déjà le cas avec la carte de l’assurance-maladie. 

Gavrilo Princip, héros ou terroriste ? 

Et voilà que “l’Europe” a choisi Sarajevo pour faire l’éloge d’elle-même, de ses victoires et de ses idéaux, qui ne signifient pas grand-chose sortis de cérémonies solennelles. Elle y vient répéter tel un perroquet le serment régulièrement bafoué : “Plus jamais ça”, et envoyer à la “jeune génération” un message sur les valeurs morales et culturelles qui sont désavouées quotidiennement chez nous. Et, bien évidemment, vanter sa grandeur historique dans la lutte contre les “maux planétaires”.

Comble de tout cela, on nous a jeté un os pour alimenter un peu plus nos querelles et nos guerres permanentes. Gavrilo Princip, l’assassin de l'archiduc François-Ferdinand, était-il un héros ou un terroriste ? Question capitale cent ans après les faits ? Tu parles ! Nous n’arrivons même pas à nous déterminer sur des choses bien plus importantes qui nous rongent depuis vingt ans.  

La commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale aurait pu être une affaire digne si elle était restée dans un cadre mémoriel décent. Il est évident que celle qui est en train de se transformer en bras de fer local au sujet de Gavrilo Princip est vouée à l’échec. Pis, elle risque de rallumer les passions qui ne se sont jamais éteintes. Dans un tel contexte, comment peut-on aujourd’hui célébrer à Sarajevo les valeurs de paix, de tolérance, de coexistence, celles de l’humanisme et de l’Europe ? Surtout en présence d’hommes politiques qui n'ont pas appris grand-chose des erreurs commises en Bosnie-Herzégovine et qui, chez eux, ont ouvert la porte à une droite peinte de toutes les couleurs, porteuse de promesses douteuses.


Turing Alan Mathison

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Mathématicien britannique (Londres 1912-Wilmslow, Cheshire, 1954). Il fut un brillant logicien et l'un des pionniers de l'informatique et de l'intelligence artificielle.

 

Turing Alan Mathison

Fils d'un officier de l'armée des Indes, Alan Turing, âgé d'à peine 1 an, est confié à un couple de retraités qui va l'élever, ainsi que son frère John. Sa mère part, en effet, rejoindre son père, administrateur colonial à Madras. Ses parents ne regagneront définitivement l'Angleterre qu'en 1926 (mais reverront leurs enfants chaque année lors des vacances). Réfractaire à la scolarité, le jeune Alan manifeste un désintérêt total pour les matières littéraires, mais un goût prononcé pour les disciplines scientifiques, en particulier pour la chimie, et de réelles dispositions pour les mathématiques. En 1931, il est admis au King's College de Cambridge pour y poursuivre des études de mathématiques ; il y obtient sa licence en 1934.

Ses lectures ainsi que les cours du mathématicien Max Newman (1897-1984) et de l'astrophysicien Arthur Eddington lui font découvrir les grandes questions de la science moderne. Les travaux de David Hilbert sur la recherche des fondements des mathématiques et ceux de Johann von Neumann sur les fondements mathématiques de la mécanique quantique stimulent son intérêt pour l'étude du déterminisme en physique et en mathématiques. Chargé de cours au King's College en 1935, il part l'année suivante à Princeton, aux États-Unis, préparer un doctorat de logique mathématique sous la direction d'Alonzo Church (1903-1995). Après avoir soutenu sa thèse, il regagne Cambridge, en juillet 1938.

L'un des problèmes qu' étudie Turing est celui, posé par Hilbert, de la possibilité pour une proposition mathématique d'être validée comme vraie ou fausse par un algorithme. Un article rédigé avant son départ aux États-Unis, mais publié seulement en janvier 1937, On Computable Numbers, with an Application to the Entscheidungsproblem (Sur les nombres calculables, avec une application au problème de la décision), constitue l'une de ses plus importantes contributions à la logique mathématique. L'auteur y élabore le concept d'une machine à calculer « universelle » (machine de Turing), qui est à la base de toutes les théories sur les automates et ouvre la voie à de nombreux développements de la théorie des algorithmes. Une opération n'est exécutable sur ordinateur que s'il existe une machine de Turing équivalente. Tous les ordinateurs étant des réalisations matérielles de cette machine universelle, Turing peut être considéré comme le fondateur de l'informatique.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Turing contribue à l'effort allié, au sein du service britannique du chiffre, en mettant au point des machines et des méthodes qui lui permettent de percer les codes secrets de la machine Enigma utilisée par la marine allemande pour communiquer avec ses sous-marins. Envoyé secrètement aux États-Unis, il travaille aux Laboratoires Bell de New York (1943), où il rencontre régulièrement Claude Elwood Shannon, l'un des fondateurs de la théorie de l'information, avec qui il évoque des projets de machines qui imiteraient le fonctionnement du cerveau humain. Après son retour en Angleterre, il conçoit et réalise une machine électronique capable de crypter la voix humaine.

En 1945, il reprend ses recherches sur la conception des machines à calculer au Laboratoire national de physique britannique. Le projet de construction d'un calculateur électronique qu'il présente en 1946 marque, avec celui proposé quelques mois auparavant aux États-Unis par John von Neumann, l'acte de naissance de l'ordinateur. En 1947, Turing retourne au King's College et prend une année sabbatique pour suivre des cours de physiologie et de neurologie. Son intérêt pour les phénomènes de croissance animale ou végétale se développe ; ils deviendront son champ de recherche à partir de 1951. À l'automne 1948, il rejoint l'équipe d'informatique de l'université de Manchester et, durant les deux années suivantes, se consacre à des travaux de programmation électronique, tout en s'intéressant à l'intelligence artificielle.

En 1951, il est élu membre de la Royal Society. Cependant, la révélation de son homosexualité va bientôt briser sa carrière. Arrêté et inculpé en 1952 à la suite d'une aventure avec un jeune homme, il évite la prison en acceptant de subir un traitement de castration chimique, mais il est écarté des grands projets gouvernementaux. Le 7 juin 1954, sa femme de ménage le trouve mort, dans son lit, et remarque une pomme à moitié mangée posée sur sa table de chevet. L'enquête établit que le fruit a macéré dans du cyanure et conclut à un suicide par empoisonnement. La mère d'Alan Turing écartera pourtant cette thèse et soutiendra celle de l'accident, en arguant que son fils avait l'habitude d'entreposer chez lui des produits chimiques sans aucune précaution.

Espagne : Juan Carlos obtient l'immunité

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En abdiquant le 18 juin, au profit de son fils Felipe, Juan Carlos, monarque d'Espagne, avait perdu son « inviolabilité » juridique. Le Parlement espagnol vient de lui accorder l'immunité.

 

Le Parlement espagnol a accordé au roi Juan Carlos son immunité juridique, jeudi

Le Parlement espagnol a accordé au roi Juan Carlos son immunité juridique, jeudi

« Considérant la dignité de la figure qu'a été le roi d'Espagne », la loi octroie désormais à Juan Carlos, qui reste roi à titre honorifique, un « aforamiento », un type d'immunité dont bénéficient les membres du gouvernement, les parlementaires, les juges et procureurs, prévoyant que seul le Tribunal suprême peut les poursuivre. Cette protection couvre également l'épouse du roi Felipe VI, la reine Letizia, leur fille aînée, la princesse Leonor et la reine Sofia, épouse de Juan Carlos.

Le projet de loi a été adopté « par 184 voix pour, 32 contre et 109 abstentions, et va passer au Sénat », a affirmé le Congrès dans un communiqué. Les députés du Parti conservateur ont voté cette mesure quasi seuls, accompagnés de deux petits partis conservateurs, l'Union du peuple de Navarre et le Forum des Asturiese.

À L'ABRI DES EXAMENS DE PATERNITÉ

Les socialistes, principal parti d'opposition, se sont abstenus, comme les nationalistes de Catalogne et des Canaries. Ils n'étaient pas contre une protection mais demandaient un débat et critiquent la voie expresse choisie par le gouvernement pour adopter cette loi « au plus vite ». Les autres partis, en majorité de gauche, ont voté contre, fustigeant une protection qui n'a plus lieu d'être, selon eux, le roi n'étant plus chef de l'Etat.

Un nouveau statut juridique a été voté en ce sens, ce qui le met notamment à l'abri de deux demandes d'examen de paternité le concernant. Un Espagnol, Alberto Sola Jimenez, et une Belge, Ingrid Jeanne Satiau, affirment l'un et l'autre être les enfants de Juan Carlos, selon les médias espagnols. Leurs demandes avaient jusque-là été rejetées du fait de l'immunité dont bénéficiait Juan Carlos en sa qualité de souverain, mais l'une d'elles est toujours examinée en appel.

Hilger Gustav

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Gustav Hilger (10. September 1886 in Moskau ; 27. Juli 1965 in München; Pseudonyme: Stephen H. Holcomb, Arthur T. Latter) war ein deutscher Diplomat. Er wurde vor allem als Mitarbeiter der deutschen Botschaft in Moskau vor dem Zweiten Weltkrieg bekannt sowie als russlandpolitischer Berater des Auswärtigen Amtes während des Krieges und der deutschen und US-amerikanischen Regierungen der 1950er und 1960er Jahre.

Reichsaußenminister v. Ribbentrop unterzeichnet am 28. September 1939 im Kreml den Grenz- und Freundschaftsvertrag zwischen der Reichsregierung und der Regierung der UdSSR. Links neben ihm der sowjetrussische Botschafter in Berlin Schkarzew, Gustav Hilger und Friedrich Gaus; dahinter (von rechts) Stalin, Außenkommissar Molotow, der sowjetische Generalstabschef und Stellvertreter des Volkskommissars für Verteidigung Schaposchnikow und der deutsche Botschafter Friedrich-Werner Graf von der Schulenburg.

Reichsaußenminister v. Ribbentrop unterzeichnet am 28. September 1939 im Kreml den Grenz- und Freundschaftsvertrag zwischen der Reichsregierung und der Regierung der UdSSR. Links neben ihm der sowjetrussische Botschafter in Berlin Schkarzew, Gustav Hilger und Friedrich Gaus; dahinter (von rechts) Stalin, Außenkommissar Molotow, der sowjetische Generalstabschef und Stellvertreter des Volkskommissars für Verteidigung Schaposchnikow und der deutsche Botschafter Friedrich-Werner Graf von der Schulenburg.

Hilger wurde 1886 als Sohn des deutschen Kaufmanns Otto Hilger (1857–1945) und seiner Gattin Luise Julie (1860–1924) in Moskau geboren, wo er den Großteil seines Lebens verbrachte. In seine „Heimat“ Deutschland kam Hilger besuchsweise erstmals 1904. Nach der Ausbildung zum Bauingenieur, die er von 1903 bis 1908 in Darmstadt absolvierte (Ingenieur-Diplom), wurde Hilger 1910 von der Firma des Armaturenfabrikanten Friedrich Hackenthal (F. Hackenthal & Co.) als ihr Vertreter in Moskau angestellt. 1912 heiratete er Marie Hackenthal (1893–1969), die Tochter seines Arbeitgebers. Aus der Ehe gingen später ein Sohn, der im Krieg starb, sowie eine Tochter, hervor. Während der Ersten Weltkrieges wurde er als „feindlicher Ausländer“ von der zaristischen Regierung in Wologda vom August 1914 bis Dezember 1917 interniert. 

Nach dem offiziellen Ende des Deutsch-Russischen Krieges im März 1918 war er ab April in der Deutschen Hauptkommission für Kriegs- und Zivilgefangene tätig. Bis zur Wiederaufnahme der diplomatischen Beziehungen zwischen Deutschland und Russland im Dezember 1922 war Hilger als Leiter der Kriegsgefangenen-Fürsorgestelle in Moskau (Beauftragter der Reichszentrale für Kriegs- und Zivilgefangene, auch Bevollmächtigter des Reiches für die Repatriierung deutscher Kriegsgefangener und Zivilinternierter) ein wichtiges Bindeglied zwischen Berlin und Moskau. In dieser Eigenschaft war Hilger in Zusammenarbeit mit dem Roten Kreuz und der Nansenhilfe mit der Organisation der Rückkehr deutscher Staatsbürger in Russland nach Deutschland befasst.

1922 kam Hilger als Kontaktperson von Kanzler Joseph Wirth, den er in der Frage der Erweiterung des deutsch-sowjetischen Handelsvertrages vom 6. Mai 1921 beriet, in engen Kontakt mit der deutschen Außenpolitik. Gustav Hilger (zweiter von Rechts) während des Besuchs des sowjetischen Außenministers Molotow in Berlin. Außerdem im Bild: Molotow (2. von Links) und Joachim von Ribbentrop (ganz rechts). 1923, nach der Aufnahme diplomatischer Beziehungen zwischen dem deutschen Reich und der Sowjetunion, wurde er an die deutsche Botschaft Moskau geholt. Dort versah er bis 1941 unter vier Botschaftern (Brockdorff-Rantzau, Herbert von Dirksen, Rudolf Nadolny und von der Schulenburg) Dienst als Beamter und stieg bis in den Rang eines Legationsrates auf. In der Zwischenkriegszeit nahm Hilger, der Deutschland als Vaterland, Russland aber als seine Heimat betrachtete, in den deutsch-sowjetischen Beziehungen der Zwischenkriegszeit eine Mittlerstellung ein. Als Anhänger des Rapallo-Kurses einer Annäherung beider Staaten und als einer der besten Kenner der sowjetischen Wirtschaftsverhältnisse (insbesondere von Industrie, Finanzen und Handel) war er maßgeblich an den Arbeiten zum deutsch-sowjetischen Wirtschaftsvertrag vom August 1939 beteiligt.

Als „Moskowite“ in den Jahren 1917 bis 1941 erlebte Hilger die brisanten politischen Ereignisse in der sowjetischen Hauptstadt aus nächster Nähe mit. So das Aufkommen des Sowjetsystems, den Tod Lenins, Aufstieg und Fall Trotzkis, den Triumph Josef Stalins, die Moskauer Schauprozesse usw. Als für Hilgers Zukunft bedeutungsvoll sollte sich die Bekanntschaft mit George Kennan und Charles Bohlen, zwei jungen Mitarbeitern der amerikanischen Botschaft in Moskau, erweisen, mit denen er sich in den Jahren vor 1941 eng anfreundete. Aufgrund seiner guten Russischkenntnisse wurde Hilger häufig als Dolmetscher zu politischen Verhandlungen und Gesprächen zwischen deutschen Diplomaten und Vertretern der sowjetischen Regierung herangezogen. In dieser Eigenschaft war Hilger auch im August 1939 als Dolmetscher an den Verhandlungen über den Deutsch-sowjetischen Nichtangriffspakt beteiligt. Als Bindeglied zwischen dem deutschen Außenminister Joachim von Ribbentrop und dem deutschen Botschafter von der Schulenburg einerseits und dem sowjetischen Diktator Josef Stalin und seinem Außenminister Wjatscheslaw Molotow andererseits übersetzte er, zusammen mit seinem sowjetischen Pendant Wladimir Pawlow, die Äußerungen beider Seiten vom Deutschen ins Russische und umgekehrt. Am 23. August nahm Hilger schließlich an der Unterzeichnung des so zustande gekommenen Nichtangriffs-Vertrages in Moskau teil. Seine Aufgabe bestand dabei vor allem darin, die sowjetische (russischsprachige) Ausfertigung des Vertragstextes ein letztes Mal Probe zu lesen, bevor die deutschen Vertreter ihre Unterschriften unter dieser affigierten.

Nach dem deutschen Überfall auf die Sowjetunion am 22. Juni 1941 erfolgte über die Türkei ein Austausch mit den im deutschen Machtbereich befindlichen sowjetischen Diplomaten samt deren Gefolgschaften. Auf diesem Wege kehrte Hilger nach Deutschland zurück. Im Juli 1941 kam Hilger in die Kanzlei von Ribbentrops, in der er zum politischen Chefberater für Ostfragen („Russlandexperte“) wurde. Während des Krieges gegen die Sowjetunion fungierte er in dieser Eigenschaft unter anderem als Verbindungsmann zwischen dem Auswärtigen Amt und den zuständigen Stellen der SS. Von den elf sogenannten „Einsatzgruppenberichten“, die zu Koordinationszwecken in den höheren Etagen der SS und den diesen analogen regulären Ministerien zirkulierten, erhielt Hilger mindestens fünf zur Lektüre. Als Vertreter des Auswärtigen Amtes war er ab 1943 mit an der Koordination der Deportation italienischer Juden beteiligt.

Als Experte für Ostfragen fiel Hilger vor allem durch seine Unterstützung für die Aufstellung der aus russischen Kriegsgefangenen bestehenden antibolschewistischen Wlassow-Armee auf. In diesem Zusammenhang nahm er 1944 an der Gründung des Komitees zur Befreiung der Völker Russlands in Prag teil. Auf Hilgers wiederholt vorgebrachte Empfehlung, dass man den Krieg im Osten nur politisch, aber nicht militärisch gewinnen könne, ging Adolf Hitler nicht ein. Die Vorstellung, dass man der sowjetischen Bevölkerung gegenüber als Befreier auftreten müsse, um sie so zum massenweisen Überlaufen auf die deutsche Seite und zum Kampf gegen das Sowjetsystem zu bewegen, lehnt Hitler im Sinne seiner rassistischen Lebensraumideologie ab.

Nach dem Ende des Krieges fahndeten die Alliierten nach Hilger, den sie wegen „Folter“ suchten. Nachdem er sich am 19. Mai den US-Streitkräften in Salzburg ergeben hatte, wurde er zunächst in einem Kriegsgefangenenlager in Mannheim interniert. Zur Auswertung von erbeuteten deutschen Unterlagen über die UdSSR wurde er bald darauf in die USA nach Fort George G. Meade überstellt. Als Berater des CIA und des State Departments, des US-Außenministeriums, sollte er, insbesondere durch seine Freundschaft zu George F. Kennan und Charles Bohlen, bis zu seinem Tod Einfluss auf die Macher der amerikanischen Außenpolitik ausüben. Im Prozess gegen die Hauptkriegsverbrecher in Nürnberg trat Hilger nie auf; zwar wurde er einige Male angefordert, doch erfolgte nie eine Vorladung. So sagte in diesem Prozess am 17. April 1945 Sir David Maxwell Fyfe wörtlich: "Ich glaube, der Zeuge (Hilger) befindet sich in den Vereinigten Staaten, und es liegt ein Bericht vor, nach dem er für die Reise zu krank sein soll". Hilger dürfte sich damals schon in Silver Spring aufgehalten haben, wo er für einige Jahre lebte.

Die Bedeutung, die die US-Regierung Hilger zumaß, wird aus dem Umstand ersichtlich, dass das US-Militär seine Frau und seine Tochter, die sich bei Kriegsende in der sowjetisch besetzten Zone Deutschlands befanden, in einer Nacht- und Nebelaktion zunächst nach West-Berlin und von dort in die amerikanisch besetzte Zone und schließlich in die USA schaffte. Aussagekräftig in Hinblick auf den Wert Hilgers für die Amerikaner war dieses Unterfangen insofern, als die Umsetzung im höchsten Maße schwierig war, da Hilgers Angehörige unter ständiger Beobachtung durch die sowjetische Geheimpolizei standen. Die Sowjetunion hoffte namentlich, Hilger durch den „Köder“ seiner Familie irgendwann in ihre Zone locken und gefangen nehmen zu können, um dann entweder sein Wissen für ihre Zwecke zu nutzen, oder ihn in einen GULAG zu bringen. Bereits 1946 hatte die Sowjetunion um die Überstellung Hilgers, den sie offiziell als Kriegsverbrecher deklarierte, in ihre Gewalt ersucht.

In den USA wertete Hilger erst als Mitglied der sogenannten Gehlen-Gruppe, und später als Einzelberater für Ostfragen, für die CIA und die Ostabteilung des State Departments Material über die Sowjetunion aus, betrieb systematische Recherchen und arbeitete als Analytiker. Um seine Person vor der Öffentlichkeit abzuschirmen, gab man ihm dabei zunächst den Decknamen Stephen H. Holcomb und später Arthur T. Latter. In Bezug auf Deutschland gelangte er zu der Auffassung, dass für die Bundesrepublik Deutschland eine eigenständige Politik sachbezogener Zusammenarbeit mit der Sowjetunion nicht mehr möglich sei, dass sie vielmehr nur in Anlehnung an die Westmächte sich behaupten könne. Ein entwaffnetes, neutralisiertes Deutschland würde die Sowjetunion dazu verleiten, es auf dem Wege über eine Art Volksfrontregierung zu seinem Vasallenstaat zu machen.

In den frühen 1950er Jahren war Hilger als eine Art parteimäßiger Sonderbotschafter der CDU für Konrad Adenauer in Washington D.C. tätig. Unter öffentlichem Druck, der zustande kam, nachdem Hilgers Verstrickungen in Kriegsverbrechen während des Zweiten Weltkrieges zunehmend bekannt wurden, musste er 1953 nach Deutschland zurückkehren, absolvierte jedoch auch weiterhin häufige Besuchsreisen in die Vereinigten Staaten. Von 1953 bis 1956 war Hilger als Botschaftsrat (Berater für Ostfragen) im Deutschen Außenministerium in Bonn tätig, nachdem die Adenauer-Regierung ihn 1953 mit der Zusage, ihm bei einer Rückkehr in den Auswärtigen Dienst für drei weitere Jahre, bis 1956, sämtliche Pensionsansprüche zu erstatten, die ihm im Falle einer ununterbrochenen Tätigkeit im Auswärtigen Dienst von 1923 bis 1956 entstanden wären, zur Neuverpflichtung geködert hatte. 1957 wurde er für seine Arbeit mit dem Großen Bundesverdienstkreuz ausgezeichnet.

In den 1950er und 1960er Jahren veröffentlichte er einige Bücher zur Sowjetunion, zur Person Stalins, sowie zur zweckmäßigsten, in der Zukunft einzuschlagenden Politik dem „Osten“ gegenüber. Bei der Einschätzung der Person Hilgers wird häufig zwischen seinen (wertneutralen) handwerklichen Fähigkeiten als Diplomat einerseits - die nahezu ausnahmslos als vorzüglich bewertet werden - und der moralischen Qualität seines tatsächlichen Handelns unterschieden. Letztere ist dabei mitunter sehr umstritten. Klaus Mehnert, ein Mitarbeiter der Moskauer Botschaft erinnerte sich 1982 in einem Zeit-Artikel, dass „unsere Botschaft von den anderen Vertretungen“ besonders um drei Mitarbeiter, darunter Hilger, beneidet worden sei. Bei Historikern finden sich Urteile wie, Hilger sei „der Prototyp des technisch kompetenten, gewissenhaften“ („the prototype of the technically competent, conscientious“) Diplomaten gewesen.

Zu Hilgers moralischer Schuld im Zusammenhang mit dem Vernichtungskrieg der deutschen Wehrmacht in Osteuropa, sowie zu seiner Verstrickung in die Verfolgung von Juden und anderen Gruppen fallen die Urteile unterschiedlich aus. Festzuhalten bleibt nach Wolfe jedoch: „It is thus beyond dispute that Hilger criminally assisted in the genocide of Italy’s jews.“ Über die Entscheidung der US-Regierung, Hilger trotz seiner fragwürdigen Vergangenheit zu beschäftigten, schrieb Wolfe: „His employment during the Cold War seems a rare case where the value of the intelligence he supplied appeared to the US-government to override his warcriminal service to the Third Reich.“ George Kennan verteidigte die Rekrutierung eines ehemaligen Nazi-Funktionärs als Geheimdienstquelle indessen mit den Worten: “He was one of the few outstanding experts on Soviet economy and […] politics, had long practical experience in analyzing and estimating Soviet operations on a day-to-day basis."

Schulenburg Friedrich-Werner von der

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Le comte Friedrich-Werner von der Schulenburg est un diplomate allemand, né en 1875 et mort en 1944. 

Schulenburg Friedrich-Werner von der

Il était vice-consul à Barcelone en 1903, puis consul à Lemberg, Prague, Varsovie et à Tiflis en Géorgie en 1911. Il a été incorporé en 1914 et il a servi en tant qu'officier de liaisons avec l'armée ottomane. Il a travaillé en 1914 à la préparation de la "Légion géorgienne" qui devait servir de force de frappe turco-géorgienne contre la Russie impériale, alliée de la France et de l'Angleterre.

En 1917, il est consul à Beyrouth et Damas. On lui attribue l'idée d'attaquer Sarikamiş à la frontiere est de la Turquie pendant la Première Guerre Mondiale,via "top yolu" (ce qui veut dire la voie de cannon)où la neige ne reste pas sur terre à cause du vent, ce qui facilite la marche de l'armée; et qui conduit à la derriere des russes; mais à la fin, ce plan a viré à la catastrophe. Il était à Batoumi pendant la Conférence de Batoumi, où l'Allemagne appuya la Géorgie pendant l'avancée turque vers l'est en 1918. C'est lui qui a défendu l'indépendance de la Géorgie et sa protection par l'Empire allemand, afin de protéger le pays contre l'agression de la Turquie, laquelle était pourtant l'alliée de l'Allemagne.

Il sert au ministère des Affaires étrangères allemand sous Guillaume II, puis à l'époque de la République de Weimar, et enfin sous le Troisième Reich. Il est propriétaire du château de Falkenberg en Bavière. Ambassadeur d'Allemagne à Moscou de 1934 à 1941 et ferme partisan de la traditionnelle amitié entre l'Allemagne et la Russie prônée par Otto von Bismarck, il cherche à maintenir un modus vivendi entre Hitler et Staline. Le déclenchement le 22 juin 1941 de l'opération Barbarossa le conduit à quitter son poste et à retourner en Allemagne. Très hostile au nazisme, il est mêlé au complot ayant planifié l'attentat du 20 juillet 1944 contre Adolf Hitler.

Son nom étant cité aux côtés de son collègue l'ambassadeur von Hassell comme possible ministre des Affaires étrangères du gouvernement qui devait émerger à la suite de l'attentat. Il comparaît le 4 octobre 1944 devant le Tribunal du peuple, qui le condamne à mort. Il est pendu à Berlin le 10 novembre 1944.

Taylor Telford

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Telford Taylor (24 février 1908 - 23 mai 1998) était un avocat américain principalement connu pour son rôle dans le Conseil de Procureur lors des procès de Nuremberg après la Seconde Guerre mondiale, ainsi que pour son opposition au sénateur McCarthy dans les années 1950 et sa critique virulente de l'attitude américaine lors de la guerre du Vietnam dans les années 1970. Professeur de droit, auteur de nombreux ouvrages et ancien procureur au Tribunal de Nuremberg chargé de poursuivre les crimes de guerre, Telford Taylor est décédé le 23 mai 1998 à New York, à l’âge de 90 ans. 

Taylor Telford

Diplômé du Williams College et de la Harvard Law School, Telford Taylor a occupé un poste de juriste au sein de l’administration Roosevelt, puis a été membre du personnel du Sénat à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Au cours de ce conflit, envoyé en Europe comme officier de renseignement de l’Armée américaine, il a joué un rôle important, sur le plan diplomatique, dans l’action menée par les Alliés pour déchirer les systèmes allemands de codage des communications. À la fin de la guerre, Taylor a rejoint l’équipe des procureurs américains du Tribunal de Nuremberg. Il a d’abord été l’un des principaux adjoints de Robert Jackson, juge à la Cour suprême des États-Unis et procureur principal du Tribunal militaire international lors des procès des dirigeants allemands. Parallèlement, Taylor était aussi chef de la Division chargée de préparer les procès suivants ( Subsequent Proceedings Division ), au sein du Bureau du procureur principal américain.

Le Tribunal militaire international ayant conclu ses travaux le 1er octobre 1946 et le Juge Jackson ayant démissionné de ses fonctions le 17 octobre, Taylor a été promu au rang de général de brigade et nommé procureur principal pour les procès pour crimes de guerre intentés par la suite à des responsables importants, bien que moins haut placés, de l’Armée allemande et de l’administration civile. Taylor a conservé cette fonction tout au long de la période des procès de responsables allemands, qui s’est terminée le 14 avril 1949. Il a remis son rapport final au secrétaire de l’Armée le 15 août 1949, soit trois jours après la fin de la Conférence diplomatique qui a adopté les quatre Conventions de Genève de 1949 pour la protection des victimes de la guerre, aujourd’hui considérées comme l’un des fondements principaux du droit de la guerre.

Le Tribunal militaire international, et les quelques procès militaires qui ont précédé ses travaux, ou qui ont eu lieu en même temps, ont établi un précédent, celui de la responsabilité pénale individuelle dans les cas de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de crimes contre la paix. Néanmoins, c’est à l’action menée par le général Taylor et ses collaborateurs, ainsi que par les juges civils siégeant au sein des tribunaux militaires américains, que la discussion et l’élaboration d’un grand nombre de principes du droit de la guerre, tels que ceux de la nécessité militaire, des ordres supérieurs, de la responsabilité de la hiérarchie et de l’interdiction des représailles, ont donné corps aux principes énoncés lors des premiers procès [1 ] . Les douze procès intentés par la suite, en vertu de la Loi N° 10 du Conseil de Contrôle, à des responsables allemands — juristes et médecins, membres des SS ou de la police, industriels et financiers, maréchaux et généraux ou ministres du gouvernement — se sont terminés non seulement sur 161 condamnations (pour 199 accusés), mais aussi sur des jugements raisonnés qui se sont révélés d’une extrême utilité tout au long des années au cours desquelles ces principes ont continué à être discutés. [2 ]

Taylor a ensuite quitté l’armée et a repris la pratique du droit ainsi que l’enseignement à la Faculté de droit d e l’Université de Columbia et à la Benjamin Cardozo School of Law. Il a relaté son expérience militaire dans une trilogie d’ouvrages très appréciés, parus en anglais sous les titres de Sword and Swastika: Generals and Nazis in the Third Reich (1952), qui retrace l’histoire des Nazis et des généraux allemands jusqu’à l’automne 1939; The March of Conquest: the German Victories in Western Europe, 1940 (1958) et, enfin, The Breaking Wave: World War II in the Summer of 1940 (1967), encore considéré à ce jour comme l’une des meilleures analyses de la Bataille d’Angleterre. Taylor a ensuite publié, en 1979, Munich: The Price of Peace qui a reçu cette année là, aux États-Unis, le « National Book Critics Award » pour le meilleur ouvrage de littérature non romanesque, puis The Anato my of the Nuremberg Trials [3 ] (1992), analyse historique doublée d’un récit autobiographique qui constitue indubitablement le meilleur ouvrage jamais publié sur le Tribunal de Nuremberg et les procès des principaux accusés.

La guerre du Viet Nam, source de tant de contestation et de tant de dissensions aux États-Unis, a inspiré au Professeur Taylor Nuremberg and Vietnam: an American Tragedy (1971), livre dans lequel, en peu de pages mais avec des mots percutants, l’auteur critique un grand nombre, mais non la totalité, des aspects des opérations militaires américaines lors de ce conflit. Il critique également — à juste titre — les informations erronées données par le juge militaire au sujet de la responsabilité de la hiérarchie, lors du procès du commandant de companie de l’armée américaine impliqué dans le massacre, le 16 mars 1968, de centaines de civils à My Lai. Ces informations erronées ont débouché sur l’acquittement de l’accusé.

J’ai eu le grand plaisir, à plus d’une dizaine d’occasions, de prendre place aux côtés du Professeur Taylor lors de conférences prononcées devant des officiers de l’armée américaine, dans différentes écoles militaires. Entre nous, les points de divergence étaient bien moins nombreux que les points sur lesquels nos opinions concordaient et nos rares désaccords n’étaient jamais réellement importants. J’avais, pour Taylor, un très grand respect et je m’incline devant l’expérience et les connaissances immenses de ce gentleman .

Certes, Taylor n’avait pas toujours raison. Par exemple, lors de la deuxième série de procès de Nuremberg, il a tenté de faire admettre que la condamnation, en décembre 1945, du général Tomoyuki Yamashita par un tribunal militaire américain siégeant aux Philippines appuyait la thèse en faveur de la stricte responsabilité des commandants pour les crimes commis par leurs subordonnés ; l’argument de Taylor a été rejeté par les tribunaux [4 ] . Lors de la dernière conférence à laquelle nous avons participé ensemble, en 1992, Taylor a laissé entendre que la nécessité militaire pourrait autoriser l’exécution de prisonniers de guerre capturés par une patrouille ennemie opérant très à l’intérieur des lignes ennemies. Or, un tel acte constituerait à la fois une violation de l’article 13 et une infraction grave au sens de l’article 130 de la IIIe Convention de Genève. Néanmoins, Taylor a consacré, avec talent, tant d’années de sa vie au service de la nation et il avait un tel respect du droit de la guerre que nous ne saurions lui tenir rigueur de deux impairs, qui n’ont provoqué aucune souffrance et qui, comparés à l’inestimable contribution apportée par Taylor, paraissent bien peu de chose.

Notes:  

1. Voir Trials of war criminals before the Nuremberg Military Tribunals under Control Council Law No. 10, 15 volumes, 1946-1951.

2. Outre son rapport officiel et les cas officiels, voir T. Taylor, « Nuremberg Trials — War Crimes and International Law », International Conciliation , No. 450, avril 1949, pp. 241 à 371.

3. Publié en français en 1995 (Éditions du Seuil) sous le titre « Telford Taylor, Procureur à Nuremberg ».

4. Voir, par exemple, États-Unis contre von Leeb (The « High Command Case »), op. cit. note 1, vol. XI, 1948, pp. 510-511 et 544.

3ème Conférence de Moscou

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La Troisième conférence de Moscou eut lieu du 18 octobre au 11 novembre 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale

3ème Conférence de Moscou

Les participants furent les ministres des affaires étrangères de la Grande-Bretagne (Anthony Eden), des États-Unis (Cordell Hull) et de l'Union soviétique (Vyacheslav Molotov). Elle déboucha sur la Déclaration de Moscou, qui proclama comme nulle et non-advenue l'annexion de l'Autriche par l'Allemagne en 1938 (l'Anschluss), et appela à la création, dès que possible, d'« une organisation générale fondée sur le principe d’une égale souveraineté de tous les États pacifiques », et la création de la Commission Consultative européenne (European Advisory Commission). Il y fut également décidé d'engager des poursuites judiciaires contre les dirigeants du Reich. Cette décision publique permit la promulgation le 8 août 1945 du Statut de Nuremberg qui prévoyait une série de peines contre les accusés au procès de Nuremberg et de contourner le problème de non-retroactivité de la loi pénale, principe universel de droit.

Procès Katzenberger

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Le Procès Katzenberger est un procès-spectacle nazi de triste notoriété. Lehmann (Leo) Katzenberger, un homme d'affaires juif, membre éminent de la communauté juive de Nuremberg, accusé d'avoir eu une liaison avec une jeune femme "aryenne" est condamné à mort le 14 mars 1942. 

Oswald Rothaug Lehmann (Leo) Katzenberger et

Oswald Rothaug Lehmann (Leo) Katzenberger et

Le juge qui a présidé le tribunal, a été jugé après la guerre au procès des juges à Nuremberg pour crimes de guerre et condamné à la prison à vie. Leo Katzenberger, né le 28 novembre 1873 à Maßbach près de Bad Kissingen, possède, avec deux de ses frères, un important commerce en gros de chaussures sous le nom de Springmann-Schuhwarenhaus, ainsi qu'une trentaine de magasins de détail de chaussures en Allemagne du sud. Ses activités ont prospéré jusqu'à la nuit de Cristal de novembre 1938. Il est aussi très impliqué dans la communauté juive de Nuremberg et depuis 1939, préside l'Organisation culturelle juive de Nuremberg.

Depuis 1932, il loue à Irene Seiler (née Scheffler), la fille d'une de ses relations d'affaires, un petit appartement dans une des maisons que possèdent les Katzenberger, située à côté des bureaux de sa société. Pendant des années, les commérages locaux ont propagé le bruit que Seiler et Leo Katzenberger avaient une liaison. Suite à la dénonciation par Paul Kleylein, un orthopédiste, et sa femme Betty, Leo Katzenberger est arrêté le 18 mars 1941 et inculpé par le procureur Hermann Markl, pour relations sexuelles extraconjugales avec Irene, une non-Juive, en vertu des lois de Nuremberg sur la pureté du sang (Blutschutzgesetz). Leo Katzenberger va constamment réfuter toutes ces accusations, ainsi qu'Irene, qui niera sous serment toute relation sexuelle avec Leo, affirmant que leurs relations étaient celles de père à fille. Le juge des investigations conclura dans un premier temps qu'il n'y a aucune évidence probante pour aller au procès. Les investigations attirent cependant l'attention du juge Oswald Rothaug, connu pour sa sévérité, et nazi virulent, qui s'arrange pour que l'affaire lui soit attribuée. Il voit tout de suite la publicité qu'un tel procès pourrait produire pour affirmer son engagement nazi et favoriser sa carrière. Il envoie ainsi des invitations pour le procès à tous les nazis influents de Nuremberg.

Aucune preuve concluante que Leo Katzenberger et Seiler aient eu des relations sexuelles ni que celles-ci pourraient avoir continué jusqu'à et pendant la Seconde Guerre mondiale, n'est produite durant le procès, A l'époque, la sentence pour avoir enfreint la loi de la Rassenschutzgesetz (Loi sur la pureté de la race) entraîne une condamnation à la prison pour plusieurs années, mais nullement la peine de mort. Le juge Rothaug pour sa décision appliquera la Volkschädlingsgesetz (Loi de l'ennemi public), loi utilisée en période de guerre contre les auteurs de crime. En se fondant sur un seul témoin qui certifie avoir vu Katzenberger quitter l'appartement de Seiler quand il faisait déjà noir, Rothaug applique cette loi pour condamner à mort Katzenberger. Leo Katzenberger est guillotiné à la prison de Stadelheim de Munich le 2 juin 1942. Irene Seiler est condamnée pour parjure pour avoir nié avoir eu une liaison et condamnée à deux ans d'emprisonnement, selon les vœux d'Hitler, qui voulait que les femmes ayant enfreint les lois de protection raciale soit condamnée pour parjure ou obstruction à la justice.

Même parmi certains officiels nazis, la ténuité des motifs ayant conduit à condamner à mort Katzenberger pose problème. Oswald Rothaug est muté à Berlin en 1943, au poste de procureur d'État, car le ministre de la justice le considère comme inapte à être juge. En 1947, après la Seconde Guerre mondiale, il est jugé par les Américains pour crime de guerre au procès des juges à Nuremberg, en partie pour son rôle dans le procès Katzenberger. Il est condamné à la prison à vie, mais relâché en décembre 1956 pour raison de santé. Il meurt à Cologne en 1967 à l'âge de 70 ans. Le procès Katzenberger est un cas extrême montrant comment l'antisémitisme a corrompu la justice dans l'Allemagne nazie.


Procès Flick

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Le Procès Flick a été le cinquième des douze procès pour crimes de guerre fait par les autorités américaines dans leur zone d'occupation en Allemagne à Nuremberg après la fin de la Seconde Guerre mondiale
Procès Flick
Le procès contre Flick Kommanditgesellschaft est le premier des trois procès industriels, les deux autres étant contre IG Farben et Krupp.

Les accusés
 

 

Presse et Histoire

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La presse, dans nos têtes et dans les faits, est associée à la démocratie. Or ce lien ne va pas de soi. Libération, Le Parisien, Le Figaro, L’Équipe, Le JDD, Le Progrès de Lyon, L’Est républicain, Le Monde, Le Réveil de Mauriac, Ouest-France, Sud-Ouest, Le Dauphiné libéré, Le Petit Bleu d’Agen, La Voix du Nord et tant d’autres… avec la multiplicité de ses titres qui racontent déjà une histoire, la presse fascine. Parce que, quotidiennement, avec le journal, c’est un nouveau monde qui s’écrit. Parce qu’il n’y a rien de plus précieux que cette denrée essentielle – l’information – qui, d’un jour sur l’autre, se périme. Il y a tant de raisons d’aimer la presse qu’on n’en finirait pas de détailler la liste de ses mérites et – pourquoi pas ? – de ses écarts et de ses erreurs…

La Presse

La Presse

C’est seulement ainsi, dans cette dynamique, que le passé éclaire et sert le présent, sans être, comme l’écrivait Nietzsche, « cette exposition universelle » où l’homme moderne « se promène en spectateur ». Car l’hypothèse de la « fin des journaux », pour reprendre le titre de l’essai récent de Bernard Poulet, ne fait pas disparaître pour autant la « fabrique de l’information », et plus fondamentalement, dans nos écosystèmes européens, la nécessité d’une presse jouant un rôle déterminant dans l’exercice du gouvernement du peuple par le peuple.

Contribuer à faire naître un sentiment collectif

Cette relation de la presse à la démocratie n’est pas une partie, ni même l’essentiel en effet, la presse écrite ne se résume pas, loin de là, aux pages politiques. Le sport, le fait divers, la culture, les petites annonces, et bien d’autres rubriques font circuler un flux magmatique, large et régulier, d’informations qui construisent un système de références communes, une cité de papier. Le déploiement de documents de tous ordres (unes historiques, manuscrits, maquettes, affiches, matériel publicitaire, photographies…) éclaire cette première fonction politique de la presse : contribuer à faire naître un sentiment collectif, en donnant à entendre le bourdonnement des sociétés humaines, en donnant à voir le mouvement brownien des milliers d’individus dont les trajectoires se croisent, s’échangent ou s’entrechoquent.

Du village au territoire national, la presse anime, dans un monde globalisé, le sentiment d’appartenance à la localité. Mais ce n’est là qu’un mirage mouvant de la cité. C’est d’un point fixe – la relation à la démocratie – qu’il faut partir pour donner sens à ce monde commun chaque matin imprimé, chaque soir périmé. Et ce, avec une urgence qu’inspirent, dans notre période cyclonique, l’emballement et la multiplication des événements qui, dans certaines parties du monde, renversent les dictatures et les régimes autoritaires, et dans d’autres, mettent à l’épreuve les vieilles démocraties occidentales. Au milieu de ce réveil de l’histoire, la presse, en dépit de ses difficultés, retrouve une centralité inédite. Face aux nouveaux médias – comme les réseaux sociaux qui continuent d’accompagner les mouvements contestataires dans les pays arabes – la presse écrite récupère, en partie, des prérogatives qu’on lui avait cru perdues. La photographie de Kadhafi mort aurait-elle été diffusée comme elle l’a été, sans le filtre critique – cette fonction de gatekeeper – de professionnels de la presse qui ont interrogé, recoupé puis validé ce document « sauvage », livré sans les métadonnées (légendes, auteur, situation…) qui en autorisent d’ordinaire le déchiffrement ?

Une démocratie d’expression

La presse, dans nos têtes et dans les faits, est associée à la démocratie. Ce lien ne va pas de soi ; il y a, dans le monde, de nombreux pays où la presse prospère dans des environnements non démocratiques. D’où nous vient donc cette idée singulière ? Pour la mémoire collective, de cet événement spectaculaire : le « J’accuse » de Zola, publié à la une de L’Aurore le 13 janvier 1898, et qui confirme avec éclat, au cœur de l’affaire Dreyfus, la capacité de la presse à s’opposer de manière frontale au pouvoir. Mais l’idée s’enracine plus profondément dans l’histoire, dès l’Ancien Régime, autour des lectures publiques de journaux qui permettent la formation progressive d’une véritable opinion publique. La libéralisation cathartique de la parole, en 1789, ouvre l’ère de la multiplication des « feuilles » : le gouvernement du peuple par le peuple dote ainsi d’un outil d’influence publique tous ceux qui se réclament de lui. L’Ami du peuple de Marat, Le Père Duchesne de Hébert, et bien d’autres supports, deviennent les auxiliaires des politiques. Presse d’idées et du débat public. Mais si la période révolutionnaire ouvre, pour les politiques, un espace d’expression écrite – écho de toutes les discursivités qui traversent la société – le XIXe siècle lève le rideau sur un espace social de réception renouvelé.

L’image, d’abord, à laquelle on prête un pouvoir de conversion autant que d’information, s’invite dans les journaux. Ensuite, les progrès de l’alphabétisation élargissent considérablement la sphère d’influence potentielle de la presse. Lancé en 1863, Le Petit Journal, dont la formule, conçue pour une clientèle nouvelle et populaire, repose sur la chronique, le roman feuilleton et le fait divers, donne le coup d’envoi au développement de la presse de masse. Un nouveau régime de l’opinion peut se mettre en place. La Belle Époque voit naître le journalisme de terrain, qui s’épanouit dans les années 1930 et qui, à travers des reportages comme ceux de Georges Le Fèvre publiés par Le Journal (et rassemblés en un livre intitulé Je suis un gueux), donne la parole aux « sans-voix » de la société. Avec ce type de reportages, s’affirme une démocratie d’expression qui élargit son assiette. Cette attention descendante au terrain doit-elle être mise en relation avec ce mouvement parallèle qui, dans la pensée politique, rapatrie sur terre ce qui – autorité, pouvoir, vie meilleure – était jusqu’alors logé dans l’au-delà ?

C’est dans ce contexte que ces nouveaux acteurs de la vie publique – les journalistes – suscitent la curiosité. Balzac les a épinglés en entomologiste ; et à l’autre bout du temps, Debray verra en eux, dans un XXe siècle finissant, les apôtres du nouvel évangile du réel : « L’activité de journaliste représente le sommet de la fonction intellectuelle, par laquelle l’esprit humain accède à ce que Hegel appelait “la dignité du réel effectif”, en s’élevant par degrés de l’abstraction au concret. » Qui peut douter alors que la lecture du journal a été (et demeure) un des ressorts majeurs de la démocratie – « une sorte de prière du matin réaliste » selon les mots de Hegel ? Sans doute ces représentations correspondent-elles aux temps des démocraties naissantes, et sont-elles excessives. Mais elles n’en dessinent pas moins, en Europe, l’épure d’un modèle comme il a été rêvé, voilà deux cents ans.

La presse écrite connaît des difficultés économiques, notamment du fait de la concurrence, déjà ancienne, des moyens audiovisuels et de celle, plus récente, de l’internet. Elle tente de répondre à ces défis sur le terrain des nouvelles technologies de l’information et de la communication.

La presse française, malgré ses 8,3 milliards d’exemplaires de journaux ou de périodiques édités annuellement, est en butte à de sérieux problèmes : érosion de la diffusion de la presse payante, juste contrebalancée par la montée en puissance des journaux gratuits ; concurrence des médias audiovisuels et, de plus en plus, de l’internet, qui la menace à la fois parce que ces médias proposent eux aussi des contenus informatifs parfois gratuits et parce qu’ils sont en rivalité dans la recherche de ressources publicitaires.

Du fait du rôle social et politique de la presse en matière d’information et de diffusion des idées, les enjeux de cette crise ne sont pas seulement économiques. Les récentes évolutions peuvent mettre en péril le pluralisme de la presse et affaiblir ses fonctions propres de réflexion sur l’actualité au-delà de l’immédiateté.

La presse tente de répondre à ces défis, notamment par la mise en ligne de tout ou partie de ses informations (sites gratuits, payants ou mixtes) ou en proposant de nouvelles fonctions sur la toile, comme les « blogs » consacrés à l’actualité. Trouvera-t-elle ainsi les moyens pour continuer à jouer son rôle de « quatrième pouvoir » ?

Histoire chronologique de la Presse

1631 - 30 mai
La Gazette, le premier journal français

 

  • Le médecin du roi Théophraste Renaudot obtient du ministre Richelieu le monopole de la presse. Il lance la feuille d'information hebdomadaire La Gazette qui tire son nom de "gazetta", une monnaie qui équivaut à Venise au prix d'un journal. La Gazette sera l'organe officieux du pouvoir, Louis XIII y écrira régulièrement. Un prix littéraire, le prix Renaudot, fondé en 1925, perpétue la mémoire du fondateur de la presse française.

   
1653 - 25 octobre
Mort de Théophraste Renaudot

 

  • Théophraste Renaudot meurt le 25 octobre 1653 à Paris. Médecin et journaliste, il est célèbre pour avoir développé la presse en France, en créant notamment le périodique "La Gazette" en 1631. En 1628, il crée le « bureau d'adresse » où sont déposées les offres et les demandes d'emploi, devenant ainsi le pionnier des petites annonces. Il s'investit également dans l'aide aux miséreux en tant que « commissaire aux pauvres du royaume ». Le prix littéraire Renaudot porte son nom depuis 1925.

   
1777 - 1 janvier
Le premier quotidien paraît en France

 

  • Imprimé sur quatre pages, « le Journal de Paris » est publié pour la première fois. Il est fondé par Antoine Cadet de Vaux, Coranrez et Dussieux et traite principalement d’événements culturels et de faits divers. Il remportera un succès important auprès de la population parisienne et suivra assidûment les événements de la Révolution.

   
1788 - 1 janvier
La naissance du « Times »

 

  • Fondé quelques années plus tôt par John Walter, « The London Daily Universal Register » devient « The Times ». Ce quotidien d’information britannique dispose d’une influence considérable sur le pays et dans les domaines politiques, économiques et culturels. Il rencontrera quelques difficultés dans la deuxième moitié du XIXe siècle mais sera rapidement relancé par Lord Northcliffe, son nouveau propriétaire. Il devra faire face à une nouvelle crise dans les années 1960, avant d’être racheté par Rupert Murdoch.

   
1789 - 24 août
La liberté de la presse

 

  • L'article 11 de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen affirme : "la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement (...)". La presse ne sera pleinement libre qu'entre 1789 et 1792. Ensuite, elle sera contrôlée par le gouvernement. Il faudra attendre la loi du 29 juillet 1881 pour que soit garantit l'indépendance des médias.

   
1789 - 12 septembre
Premier numéro de « l’Ami du peuple »

 

  • Le révolutionnaire Jean-Paul Marat fonde le journal « l’Ami du peuple ». Ces quelques pages sont particulièrement polémiques vis-à-vis du gouvernement français. Ses idées radicales encouragent souvent le recours à la violence. Beaucoup lui reprocheront, plus tard, d’être responsable de l’exécution des Girondins. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il sera assassiné. Son journal disparaîtra avec lui.

   
1812   
Invention de la presse cylindrique

 

  • Les allemands Friedrich Koenig et Andreas Bauer inventent la presse cylindrique. Les différents procédés de l’imprimerie sont ainsi réunis en une seule fonction. Deux ans plus tard, les deux inventeurs mettent au point une presse spéciale destinée au journal britannique « The Times ». Le rendement des tirages sera alors considérablement augmenté.

   
1819 - juin
Assouplissement de la liberté de la presse

 

  • Les avancées libérales et la naissance de véritables débats parlementaires au sein de la Chambre des députés assouplissent le climat politique en France. C’est dans le cadre de cet apaisement et de stabilisation du régime que la loi De Serre restaure la liberté de la presse. Mise à mal lors de la "Terreur blanche", celle-ci ne sera désormais plus soumise à des règles spécifiques. Autrement dit, la loi De Serre supprime les délits propres à la presse, abolissant de fait la censure. Les journaux pourront ainsi être créés sur simple déclaration et versement d’une caution. Toutefois la presse reste soumise aux délits communs tels que la diffamation, l’outrage aux bonnes mœurs ou encore l’offense au roi.

   
1820 - 31 mars
Premières restrictions de la liberté de la presse

 

  • L’assassinat du duc de Berry plonge la France dans une période de réaction et la première traduction de ce climat concerne la presse. Moins d’un an après sa libéralisation et moins de deux mois après la mort du duc, les Ultras deviennent très influents et obtiennent le musellement de la presse. Ainsi, avec la loi qui suivra en 1822, le « délit d’opinion » est créé tandis qu’il sera désormais possible de punir un journal pour son « esprit ». Il faudra également une autorisation préalable pour diffuser un journal.

   
1826 - 15 janvier
Première édition du "Figaro"

 

  • Le chansonnier Maurice Alhoy et le romancier Etienne Arago fondent "Le Figaro". L'édition est hebdomadaire et compte 4 pages. Le journal deviendra "Le Figaro quotidien" le 16 novembre 1866.

   
1827 - 24 juin
Rejet de la loi "Justice et amour"

 

  • La loi "Justice et amour", destinée à définitivement museler la presse française est mise en échec par la Chambre des députés. Les royalistes modérés s’avèrent de plus en plus hostiles à un gouvernement qui refuse d’être en phase avec la société post-révolutionnaire et qui rêve encore au retour d’un régime digne de Louis XIV. Menée par Chateaubriand, qui ne partage pourtant pas tout à fait les aspirations des Libéraux, cette fronde achève de déstabiliser le pouvoir. Pour rétablir l’ordre, Charles X décidera de dissoudre la Chambre, mais cela ne sauvera pas Villèle qui ne lui survivra pas longtemps.

   
1829 -1 août
Premier tirage de « la Revue des Deux Mondes »

 

  • François Buloz fonde « la Revue des Deux Mondes », dans l’espoir d’apporter à la France une vision plus moderne du monde. Elle propose en effet des textes ouverts sur le reste de la planète et notamment sur l’Europe. Malgré la censure, elle parviendra toujours à diffuser implicitement ses idées politiques. Les plus belles plumes de l’époque en signeront les articles (Balzac, Stendhal, Chateaubriand...). Baudelaire y publiera d’ailleurs ses « Fleurs du mal » pour la première fois. Au fil du temps, son influence s’étendra sur la France entière, puis sur toute l’Europe.

   
1835 - 22 octobre
Création de l'AFP

 

La français Charles-Louis Havas crée la première agence d'information mondiale sous le nom: "Agence des feuilles politiques, correspondance générale." Les nouvelles en provenance des journaux étrangers sont envoyées par pigeon voyageur et traduites dès leur arrivées à Paris.

   
1836 - 16 juin
Émile de Girardin fonde « la Presse »

 

  • Le premier numéro du quotidien « la Presse » sort en kiosque. Son créateur, Émile de Girardin, fait appel à des annonceurs afin de diminuer le coût de l’abonnement. Il est ainsi le premier à lancer le journal bon marché en France et sera considéré comme le fondateur de la presse moderne.

   
1845   
Construction de la presse rotative

 

  • La presse rotative est conçue par l’américain Richard Hoe. Son système de rouleaux cylindriques allié à un mouvement rotatif permet une impression beaucoup plus massive que son ancêtre, la presse cylindrique. Elle améliorera ainsi d’avantage le rendement de production des journaux périodiques.

   
1848 - mai
Fondation de l’Associated Press

 

  • Six journaux américains s’associent pour donner naissance à la plus importante agence de presse des États-Unis. Leur objectif est de réunir leurs sources d’informations internationales afin de diminuer les coûts télégraphiques. L’année suivante, l’AP ouvrira son premier poste d’information au Canada. La mise en place du câble trans-atlantique quelques années plus tard lui permettra de se développer plus rapidement et de devenir l'une des plus importantes agences de presse du monde.

   
1851 - 19 septembre
Premier numéro du New-York Times

 

  • Le célèbre quotidien américain voit le jour sous le nom "New-York Daily Times". Il passera en couleurs le 16 octobre 1997.

   
1851 - octobre
Paul Julius Reuter fonde son agence de presse

 

  • L’agence Reuter est fondée à Londres dans le but de diffuser des informations financières entre la capitale britannique et Paris. Son initiateur fut un proche collaborateur de Charles-Louis Havas, fondateur de l’AFP. Au siècle suivant, elle jouira d’une influence considérable dans le domaine de la presse internationale, tant écrite que télévisuelle.

   
1863 - 1 février
Naissance du « Petit Journal »

 

  • Moïse Polydore Millaud fonde « le Petit Journal », un quotidien français populaire qui atteindra le million d’exemplaires au début des années 1890. Plus tard, le journal imaginera la course automobile reliant Paris et Rouen, organisant ainsi la première compétition du genre en France. Incapable de s’adapter à l’évolution du monde, il disparaîtra finalement en 1944.

   
1866 - 16 novembre
L'hebdomadaire le Figaro devient un quotidien

 

  • Repris en 1854 par Hippolyte de Willemessant après des débuts difficiles, Le Figaro se porte plutôt bien et décide de passer au format quotidien. Il accueille à cette période des écrivains et des chroniqueurs célèbres tels que Zola, Vallès ou Dumas père, et a fortement innové avec des brèves, une rubrique nécrologie… Soutenant l’Empire, puis réclamant la Restauration, le journal est orienté plutôt à droite.


1881 - 29 juillet
Loi sur la liberté de la presse

 

  • La IIIème République vote la loi sur la liberté de la presse, dont l'article Ier affirme : "l'imprimerie et la librairie sont libres". L'article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 stipulait que "tout citoyen peut parler, écrire, imprimer librement".

   
1884 - 21 juin
Première parution du « Matin »

 

  • Le journal français « le Matin » sort dans les kiosques. Il est fondé par Alfred Edwards et ne tarde pas à susciter l’intérêt des lecteurs. Vendu à cinq centimes, comme ses concurrents « le Journal », « le Petit Journal » et « le Petit Parisien », il se développera rapidement. Au début du siècle suivant, il compte parmi ses plumes le reporter Gaston Leroux, qui rapportera son aventure arctique en compagnie d’Otto Nordenskjöld. Le journal disparaîtra finalement au lendemain de la Libération.

   
1885 - 12 mai
Invention de la linotype

 

  • L'horloger américain d'origine allemande, Ottmar Mergenthaler, reçoit un brevet pour l'invention de la première composeuse mécanique, la linotype. Depuis l'invention de l'imprimerie par l'allemand Gutenberg (1440), les typographes doivent composer les textes entièrement à la main, caractère par caractère. La linotype permet au compositeur de frapper directement ses textes sur un clavier. Elle sera employée la première fois par Le New York Tribune en 1886. Ce système sera le plus utilisé pour la composition des journaux jusqu'au années 70.

   
1888 - 25 juillet
Jean Dupuy prend la direction du "Petit parisien"

 

  • Paul Piégut, le propriétaire du « Petit parisien », décède et Jean Dupuy en prend la direction. Il offre alors un nouveau souffle au quotidien, qui voit ses tirages augmenter considérablement. Il sera classé parmi les quatre principaux journaux français de la fin du siècle (avec "le Matin", "le Journal", "le Petit Journal"). Sa notoriété est telle, qu’elle aboutira à la création d’un important groupe de presse. Comme ses grands concurrents, il disparaîtra à la fin de la Seconde guerre mondiale.

   
1888 - octobre
Sortie du premier numéro de « National Geographic »

 

  • Créée quelques mois plus tôt, la société américaine homonyme fonde la revue « National Geographic ». Elle vise à diffuser des connaissances géographiques du monde. Le mensuel se destine aux membres de l’Association et présente les objectifs de la société. Au cours des années suivantes, il s’étendra rapidement à un plus vaste public et à de plus vastes domaines.

   
1892   
Lancement du magazine « Vogue »

 

  • Condé Nast fonde le magazine de mode « Vogue » aux Etats-Unis. Très vite, il est diffusé dans le monde entier. Il paraît dans les kiosques britanniques dès 1916 tandis que les parisiennes devront attendre 1921 avant de pouvoir en bénéficier. Cette expansion se poursuivra en Europe dans les années 1960. Vogue deviendra l’un des principaux magazines de référence dans le domaine de la mode. La société américaine Condé Nast Publications lancera en 2005 « Men’s Vogue », uniquement consacré à la gent masculine.

   
1892 - 28 septembre
« Le Journal » sort dans les kiosques

 

  • Fernand Xau fonde le « le Journal » dans une perspective littéraire. Vendu à prix modique, le quotidien se destine au petit peuple parisien et remporte rapidement le succès escompté. Il s’appuiera sur l’édition de feuilletons, dont certains seront rédigés par Barrès, Zola ou encore par Alphonse Allais. Une fois encore dans l’histoire de la presse, les bouleversements politiques et culturels liés à la Seconde guerre mondiale lui seront fatal.

   
1894 - 1 novembre
La Libre Parole médiatise l'affaire Dreyfus

 

  • Alors que le journal "le Figaro" a eu des renseignements dès le 28 octobre sur l’arrestation d’un officier de l’armée pour trahison, il dévoile le nom de Dreyfus. Son concurrent d’extrême droite, "La Libre Parole", titre le même jour sur cette culpabilité. Vitrine française de l’antisémitisme, le journal de Drumont met immédiatement l’accent sur l’origine juive d’Alfred Dreyfus et en fait un argument a priori de sa culpabilité. Mieux, misant sur une théorie du complot, "La Libre Parole" affirme que l’Etat souhaite étouffer l’affaire parce que Dreyfus est juif. L’emballement de la presse, et notamment chez les nationalistes, monarchistes et catholiques ne tardera pas.

   
1907 - septembre
Gaston Leroux donne naissance à Rouletabille

 

  • Gaston Leroux publie « le Mystère de la chambre jaune », où il met en scène Joseph Rouletabille, un journaliste et reporter. En imaginant ce personnage, Gaston Leroux annonce les prémices du journalisme d’investigation. Depuis quelques années, il parcourt lui-même le monde dans le but de couvrir les événements importants. Il sera ainsi considéré comme l’un des premiers grands reporters français.

   
1911   
La fondation du futur « Sun »

 

  • Le journal « The Daily Herald » est publié pour la première fois par l’International Publishing Corporation. Il rencontre un succès considérable mais les années 1960 ne lui seront pas bénéfiques. Il changera donc de présentation et de titre pour devenir « The Sun ». Rupert Murdoch l’ajoutera à sa collection de presse quelques années plus tard. Le quotidien misera de plus en plus sur la provocation et l’illustration pour finalement devenir l’un des principaux journaux britanniques populaires.

   
1915 - 10 septembre
Création du "Canard Enchainé"

 

  • La propagande guerrière et la censure exaspèrent les pacifistes Maurice et Jeanne Maréchal qui fondent "Le Canard enchaîné". La parution sera interrompue en octobre mais reprendra à partir de juillet. Parmi les premiers collaborateurs du "Canard" : Anatole France, Tristan Bernard ou Jean Cocteau.

   
1919 - 12 octobre
La censure est levée un an après la fin de la guerre

 

  • Le sénat français ratifie le traité de paix du 11 novembre, un an après sa signature. La censure préventive qui avait été instaurée par le ministère de la Guerre le 4 août 1914, est levée.

   
1926 - avril
Le premier magazine américain de science-fiction paraît

 

  • Hugo Gernsback lance, aux Etats-Unis, le magazine Amazing Stories afin de promouvoir la science par le biais de la fiction. Admiratif face aux œuvres de Jules Verne et de H. G. Wells, il désire publier des textes où évoluent des univers inconnus, souvent gouvernés par les évolutions scientifiques. Directeur du magazine jusqu’en 1929, il créera le terme de "scientifiction", peu à peu transformé en "science-fiction".

   
1937   
Lancement de « Marie-Claire »

 

  • Jean-Prouvost lance l’hebdomadaire « Marie-Claire ». Quelques rubriques de son quotidien « Paris Soir » étaient déjà destinées aux femmes avant qu’il ne leur consacre entièrement un magazine. La gent féminine est immédiatement séduite par le concept mais la guerre interrompra les tirages. Ils ne seront repris qu’en 1954, et l’hebdomadaire deviendra mensuel.

   
1944 - 18 décembre
Le Monde en kiosque

 

  • Conformément aux souhaits du général de Gaulle, le premier numéro du quotidien du soir "Le Monde" sort en kiosque. Le chef du gouvernement provisoire souhaite voir s'implanter un organe de presse de référence dans la presse nationale d'après-guerre. Il confie la direction du "Monde" à Hubert Beuve-Méry, René Courtin et Franck Brentano.

   
1945 - octobre
La Fondation des "Temps modernes"

 

  • Avec l’aide de Simone de Beauvoir et de Maurice Merleau-Ponty, Jean-Paul Sartre publie le premier numéro de la revue "les Temps modernes". Littéraire, culturelle, politique et philosophique, ce mensuel montre clairement ses engagements politiques et deviendra la revue privilégiée des intellectuels de gauche.

   
1945 - 21 novembre
Premier numéro de "Elle"

 

  • Hélène Gordon-Lazareff lance un nouveau magazine féminin: "Elle". La journaliste avait précédemment travaillé aux Etats-Unis pour "Marie-Claire". L'édition est hebdomadaire et compte 24 pages. Hélène Gordon-Lazareff sera la première à introduire la photo couleur dans un magazine français.

   
1946 - 28 février
Premier numéro de L'Equipe

 

  • Le quotidien sportif "L'Equipe" succède à "L'Auto-Vélo" créé en 1900 par Henri Desgranges et interdit de publication à la Libération. Jacques Goddet, le directeur de l'édition, use de ses relations avec la résistance pour réhabiliter le journal sous une autre forme. "L'Equipe" est d'abord publié trois fois par semaine. A partir de 1948, il deviendra quotidien. Il sera racheté par le groupe Amaury en 1968.

   
1946 - 26 septembre
Premier numéro du « Journal de Tintin »

 

  • L’hebdomadaire de bande dessinée destiné aux enfants comme aux adultes sort en kiosque. Il est fondé par l’artiste franco-belge Hergé, père de Tintin. Accompagné des plus grands de la bande dessinée, il proposera à ses lecteurs les aventures de « Blake et Mortimer », d’ « Alix » ou encore de « Ric Hochet ». Le journal disparaîtra définitivement en 1993.

   
1947 - 4 janvier
Sortie du magazine « Der Spiegel »

 

  • Rudolf Augstein crée l’hebdomadaire allemand « Der Spiegel ». Le magazine est issu du contexte de l’après guerre. Sous l’impulsion des Britanniques occupant l’Allemagne, le journal « Diese Woche » sortit dans les kiosques quelques mois plus tôt. Rudolf Augstein en prit le contrôle et le renomma. Il en sera l’éditeur et le rédacteur en chef jusqu’à sa mort. « Der Spiegel » restera connu pour ses investigations politiques et ses propensions à dénoncer les scandales.


1949 - 29 mars
Fondation de "Paris-Match"

 

  • L'homme d'affaires français Jean Prouvost lance une nouvelle formule du journal sportif "Match" qu'il a racheté en 1938. Le nouveau magazine d'actualité s'appelle désormais "Paris-Match". Son contenu est largement inspiré de la revue américaine "Life". Le premier ministre britannique Winston Churchill est en couverture du premier numéro.

   
1950 - 13 avril
« L’Observateur » sort en kiosque

 

  • Gilles Martinet, Roger Stéphane et Claude Bourdet donnent naissance au premier numéro de « l’Observateur ». Ce dernier troquera son nom contre celui de « l’Observateur aujourd’hui », puis de « France observateur ». Fortement engagé à gauche, le journal regorge d’articles polémiques sur le gouvernement français. Malheureusement, les esprits militants d’autrefois sont moins virulents et le journal rencontrera d’importantes difficultés financières. Il sera malgré tout sauvé en devenant « le Nouvel Observateur ».

   
1953 - 16 mai
L'Express sort en kiosque

 

  • Jean-Jacques Servan-Schreiber et Françoise Giroud créent L'Express, un supplément hebdomadaire du quotidien Les Echos. En 1964, sur l'exemple du Time, il changera de look et deviendra un "newsmagazine" généraliste à succès. En 1970, lors du départ de Servan-Schreiber pour devenir secrétaire général du Parti radical, des journalistes quitteront la rédaction et fonderont un concurrent, Le Point. L'Express affiche aujourd'hui un tirage de 600 000 exemplaires.

   
1964 - 19 novembre
Premier tirage du « Nouvel Obs »

 

  • Claude Perdriel relance le magazine déficitaire « France Observateur » et le renomme en conséquence « le Nouvel Observateur ». Il conservera ses tendances socialistes et remportera un succès quasi-immédiat. Il parviendra en effet à s’adapter à une société en pleine évolution, tant au niveau politique que culturel. Toujours dans un esprit contestataire, il publiera quelques années plus tard le « Manifeste des 343 », en faveur de l’avortement.

   
1970 - 17 novembre
Hara-Kiri disparaît des kiosques

 

  • Le journal créé dix ans plus tôt par le professeur Choron subit une énième interdiction. Misant sur la provocation, ce dernier s’est encore illustré dernièrement en titrant « Bal tragique à Colombey : 1 mort ». Cette approche ironique de la mort de De Gaulle et du traitement journalistique de la tragédie du dancing de Saint-Laurent-du-Pont dépasse les bornes aux yeux de la censure. Hara-Kiri disparaît ainsi en tant que quotidien, mais il paraîtra encore jusqu’en 1985 en tant que mensuel.

   
1972 - 25 septembre
« Le Point » sort en kiosque

 

  • Le premier numéro du « Point » est publié. Ce magazine d’information français est créé par plusieurs anciens journalistes de « l’Express ». En désaccord avec leur directeur, Jean-Jacques Servan-Schreiber, ces derniers s’étaient décidés à quitter la rédaction pour fonder leur propre hebdomadaire. Soutenus financièrement par le groupe Hachette, ils atteignent leurs objectifs. Il faudra à peine trois ans au magazine pour assurer un seuil de rentabilité correct.

   
1973 - 18 avril
Lancement de Libération

 

  • Le 1er numéro du quotidien de gauche Libération est publié sous la direction de Jean-Paul Sartre et Serge July. Original par son mode de gestion (égalité pour tout le personnel) et sa ligne rédactionnelle ("l'indépendance à tout prix"), il sera vite confronté à de graves problèmes financiers et d'organisation. Il fermera en 1981 et réapparaîtra quelques mois plus tard, modernisé mais plus classique. Libération bénéficie aujourd'hui d'une diffusion de près de 170 000 exemplaires.

   
1979 - 1 avril
Parution du premier numéro de « Gai Pied »

 

  • Jean le Bitoux fonde le magazine français homosexuel « Gai Pied ». Au cœur d’un contexte politique difficile, il parviendra à publier ses rubriques jusqu’en 1992. Le magazine jouera un rôle essentiel dans la libération des homosexuels en France. Trois ans après sa disparition, le mensuel « Têtu » reprendra le flambeau avec succès.

   
1981
Rupert Murdoch achète « The Times »

 

  • Milliardaire américain et magnat des médias, Rupert Murdoch fait l’acquisition du journal britannique « The Times ». Originaire d’Australie, il commença sa carrière en acquérrant plusieurs périodiques australiens. Il possède déjà aux États-Unis le « New-York Post », le « New York Magazine », « The Village Voice » et « New West », avant de s’attaquer à la presse britannique. Quatre ans plus tard, il adoptera la nationalité américaine afin de poursuivre ses acquisitions médiatiques, qui engloberont très vite l’édition et la télévision.

   
1990 - novembre
Une ouverture sur le monde proposée par « Courrier international »

 

  • L’hebdomadaire « Courrier international » sort en kiosque. Il propose la traduction française d’articles de presse issus du monde entier et tente de représenter les différentes cultures de la planète. Malgré quelques difficultés financières, le succès est rapide. Des éditions semblables paraîtront ailleurs dans le monde.

   
1998 - 8 juin
Time magazine désigne Martha Graham "danseuse du siècle"

 

  • Dans son numéro de juin, Time magazine classe la danseuse Martha Graham parmi les 100 personnalités les plus influentes du XXème siècle. L’artiste, décédée 7 ans plus tôt, a marqué le siècle en renouvelant la danse moderne. Elle a innové notamment par sa recherche dans les mouvements corporels et par sa mise en valeur des angularités du corps. Time lui décerne également le titre de "danseuse du siècle".

   
2001 - 19 mai
L'Humanité ouvre son capital

 

  • En grande difficulté financière, le journal l’Humanité est contraint de se restructurer et d’ouvrir soixante pour cent de son capital. Quotidien des socialistes lors de sa fondation puis organe du Parti communiste (PCF), cette action paraît très symbolique et est à l'image de la perte de puissance des idées communistes. Le PCF ne garde donc que quarante pour cent des parts et devient par là plus indépendant.

   
2002 - 18 février
Apparition de la presse gratuite d’information en France

 

  • Métro France distribue à Paris le premier quotidien national gratuit. Intitulé « Metro », le journal est largement rentabilisé par les annonceurs et mis à disposition de manière stratégique près des transports en commun. Le journal couvrira peu à peu la quasi-totalité des grandes villes de France. Seulement un mois après son lancement, il sera concurrencé par le « 20 minutes », détenu par le groupe norvégien Schibsted et par Ouest-France.

   
2006 - 7 novembre
Mort du journaliste Servan-Schreiber

 

  • Le journaliste Jean-Jacques Servan-Schreiber meurt à Fécamp, en Haute-Normandie. Dans les années 1950, il avait fondé le magazine hebdomadaire "l’Express", en compagnie de Françoise Giroud puis s’était intéressé à la politique. Président du Parti radical dans les années 1970, brièvement ministre des Réformes en 1974, il avait aussi été directeur du Centre mondial de l’informatique. Enfin, il avait également écrit quelques essais, dont le "Défi américain" (1967).

Procès Milch

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Le Procès Milch (officiellement The United States of America vs. Erhard Milch) a été le deuxième des douze procès pour crimes de guerre fait par les autorités américaines dans leur zone d'occupation en Allemagne à Nuremberg après la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Erhard Milch et Wolfram von Richthofen

Erhard Milch et Wolfram von Richthofen

Dans ce procès, l'ancien maréchal de la Luftwaffe Erhard Milch a été accusé d'avoir commis des crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

Les accusés

Camp de Ravensbrück

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Ravensbrück est un village d'Allemagne situé à 80 km au nord de Berlin. De 1934 à 1945, le régime nazi y établit un camp de concentration spécialement réservé aux femmes et dans lequel vécurent aussi des enfants. 

Camp de Ravensbrück

Le camp fut construit sur les bords du lac de Schwedtsee, en face de la ville de Fürstenberg/Havel, dans une zone de dunes et de marécages du nord du Brandebourg. Succédant en 1939 au camp de Lichtenburg, il devint rapidement le centre de détention de femmes le plus important du pays : au moins 132 000 femmes et enfants y furent déportés, dont 90 000 furent exterminés. Le camp a fourni en main-d'œuvre féminine l'ensemble des industries d'armement allemandes et les mines de sel, sur place ou au sein de l'une des 70 antennes disséminées de la mer Baltique à la Bavière. Les détenues provenaient de tous les pays d'Europe occupés par l'Allemagne, le plus grand groupe national étant composé de polonaises. À partir d'avril 1941, des hommes ont été enfermés dans un camp annexe.

Les premières prisonnières, environ 900, furent transférées du camp de Lichtenburg en Saxe. À la fin de l'année 1942, la population carcérale était passée à 10 000, pour atteindre plus de 45 000 en janvier 1945. Parmi elles, des enfants arrivés avec leurs mères juives ou roms, ou nés sur place. Leur nombre augmenta considérablement entre avril et octobre 1944 ; une première vague fut composée d'enfants tziganes amenés avec leurs mères après la fermeture du camp rom d'Auschwitz, suivie par les enfants polonais du ghetto de Varsovie après l'échec de l'insurrection, puis par ceux du ghetto de Budapest suite à la fermeture de ce dernier. La plupart moururent de dénutrition.

Les détenues portaient un triangle coloré selon leur catégorie, une lettre au centre indiquant leur nationalité : rouge pour les prisonnières politiques, jaune pour les juives, vert pour les criminelles de droit commun, violet pour les Témoins de Jéhovah, noir pour les Tziganes et les prostituées, etc. Certaines avaient le crâne rasé à l'arrivée, ce qui ne fut toutefois jamais le cas des aryennes. Entre 1942 et 1943, pratiquement tous les prisonnières juives furent envoyés à Auschwitz dans le cadre de la Solution finale. Une liste, quoique incomplète, établie par l'administration du camp, énumérant 25 028 noms de femmes envoyées à Ravensbrück, fait état de

 

  • 24,9 % de Polonaises,
  • 19,9 % d'Allemandes,
  • 15,1 % de Juives,
  • 15 % de Russes,
  • 7,3 % de Françaises,
  • 5,4 % de Tziganes et
  • 12,4 % d'autres origines

 

réparties dans les catégories suivantes :

 

  • 83,54 % de politiques,
  • 12,35 % d'anti-sociaux,
  • 2,02 % de criminels,
  • 1,11 % de Témoins de Jéhovah,
  • 0,78 % de « hontes de la race » et
  • 0,2 % d'autres cas

 

Cette liste est l'un des rares documents sauvés de la destruction qui précéda la fuite des SS devant les forces alliées par les Mury, un groupe clandestin de scouts polonaises formé au camp dans le but de fournir de la nourriture et des soins médicaux aux détenus les plus faibles. Les prisonnières de Ravensbrück étaient l'objet d'abus permanents, battues, astreintes au travail et assassinées lorsqu'elles n'en étaient plus capables, pour un acte de rébellion ou sans raison particulière. Jusqu'en 1942, les prisonnières jugées inaptes au travail étaient tuées par balle. Elles furent ensuite transférées à Auschwitz et vers d'autres centres d'extermination. Plusieurs furent exécutées à l'infirmerie du camp par injection létale.

À partir de l'été 1942, des expériences médicales furent menées sur au moins 86 détenues, dont 74 polonaises. La première série porta sur l'efficacité des sulfamidés dans le traitement des blessés de guerre, la seconde sur la régénération des os, muscles et nerfs et la possibilité de transplanter des os. Cinq en moururent, six furent exécutées souffrant de blessures non guéries et la plupart des survivantes gardèrent des séquelles à vie. Quatre d'entre elles témoignèrent lors du procès des médecins en 1946. En janvier 1945, entre 120 et 140 femmes tziganes furent stérilisées après s'être vu promettre d'être libérées si elles consentaient à l'opération.

Les corps des détenues décédées étaient brûlés au crématorium situé près de Fürstenberg jusqu'en 1943, date à laquelle les autorités SS construisirent un four crématoire à proximité du camp. À l'automne 1944 vint s'y ajouter une chambre à gaz. Plusieurs milliers de détenues y furent exécutées juste avant la libération du camp en avril 1945. Les derniers assassinats se produisirent le 25 avril, avec onze détenues employées au crématorium exécutées par empoisonnement. Quand l'Armée rouge arriva le 30 avril 1945, il ne restait que 3 500 femmes et 300 hommes non évacués. Les SS avaient entraîné les détenues capables de marcher, environ 20 000, dans une marche forcée vers le nord du Mecklembourg après en avoir confié 7 000 à des délégués de la Croix-Rouge suédoise et danoise. Ils furent interceptés après quelques heures par une unité d'éclaireurs russes.

Personnalités détenues à Ravensbrück

 

  • Yvonne de Komornicka, Capitaine "Kléber", chef du R.O.P et "Combat", Nuit et brouillard
  • Geneviève de Gaulle-Anthonioz
  • Odette Sansom, agent franco-britannique du Special Operations Executive
  • Violette Szabo, agent franco-britannique du Special Operations Executive
  • Denise Bloch, agent française du Special Operations Executive
  • Lilian Rolfe, agent franco-britannique du Special Operations Executive
  • Brigitte Friang
  • Marie-Claude Vaillant-Couturier
  • Thérèse Ménot
  • Germaine Tillion, ethnologue et résistante du Groupe du musée de l'Homme.
  • Jane Sivadon (Combat Zone Nord)
  • Maisie et Isabelle Renault sœurs de Gilbert Renault dit "Le colonel Remy"
  • Paule Bernard née Dupont
  • Juliette Gaubry
  • Raymonde Belot
  • Margarete Buber-Neumann, communiste allemande
  • Milena Jesenská, journaliste, amie de Franz Kafka
  • Denise (« miarka ») Weil Vernay
  • Odette Renée Bonnat (« allaire »)
  • Marie-José Chombart de Lauwe, résistante du réseau "Georges France 31"
  • Suzanne Wilborts, résistante du réseau, "la Bande à Sidonie" et "Georges France 31"
  • Suzanne Hiltermann (Touty), résistante appartenant au réseau Dutch-Paris
  • Jacqueline Péry
  • Simone Souloumiac, résistante, membre du réseau Charette
  • Jeannette L'Herminier (sœur de Jean L'Herminier, officier de marine ayant quitté Toulon à bord de son sous-marin Casablanca, en 1942, alors que la flotte se sabordait)
  • Ginette Virmont, épouse Sochet (rescapée, Grand Officier de la Légion d'Honneur 2008)
  • Marie Skobtsov (8/12/1891 à Riga - 31/03/1945 à Ravensbrück)
  • Annie de Montfort (1897-1944), résistante et écrivain français
  • Lise London
  • Renée Hogge, compagne du chef de la résistance Robert Beck
  • Madeleine Martinache, avocate, résistante, rescapée, puis députée du Nord
  • Yvette Lundy, institutrice de la Marne déportée pour avoir réalisé de faux papiers, elle a inspiré le personnage de Mademoiselle Lundi dans le film Liberté de Tony Gatlif
  • Sœur Marcelle Baverez.
  • Denise Lauvergnat (Combat Zone Nord)
  • Anne-Marie Boumier (Combat Zone Nord)
  • Adzire Lindemann (Combat Zone Nord)
  • Hélène Vautrin (Combat Zone Nord)
  • Gilberte Bonneau du Martray
  • Béatrix de Toulouse-Lautrec, auteure du témoignage "J'ai eu 20 ans à Ravensbrück"
  • Ginette Kahn-Bernheim (arrêtée et déportée sous le nom de Calas), membre du réseau de résistance Brutus
  • Yvonne Abbas
  • Nadia Stiers (née Reznik en 1903 à Hâncești, Roumanie) communiste belge
  • Catherine Dior, résistante, sœur du couturier Christian Dior
  • Alice Yahiel (1893-1985) et Simone Jacques-Yahiel, membres du Réseau Simon Brandy
  • Noëlla Rouget, résistante française arrêtée le 23 juin 1943 (1920-)


Camp des hommes
 

  • Edmond Lailler


Commandants du camp

 

  • Max Koegel, officier SS Hauptsturmfuhrer, commandant du camp de son ouverture le 18 mai 1939 avec le transfert de 867 femmes depuis le camp de concentration de Lichtenburg, jusqu'en Aout 1942. Il dirigea ensuite le camp d'extermination de Majdanek à côté de Lublin puis du camp de concentration de Flossenbürg. Il mit fin à ses jours en prison, après sa capture en Bavière en Juin 19463.
  • Fritz Suhren, officier SS de la Schutzstaffel, commandant du camp d'Aout 1942 à Avril 1945. Sa politique fut d'exterminer les femmes par le travail, les mauvais traitements et le moins de nourriture possible.Il mit des prisonnières à disposition du médecin d'Himmler le Dr. Karl Gebhardt pour des expérimentations médicales, et des stérilisations de Tziganes. Après s'être échappé des américains et une longue fuite, il fut capturé en 1949, jugé par un tribunal militaire, puis pendu à côté de Baden-Baden le 12 juin 1950.


À côté du personnel masculin, environ 150 femmes SS furent assignées à la surveillance des détenues. Pendant les six ans de fonctionnement du camp, 4 000 surveillantes (Aufseherinnen) y furent formées sous la responsabilité de :
 

  • Oberaufseherin Johanna Langefeld (Mai 1939 – mars 1942) et son assistante Emma Zimmer (décembre 1940– octobre 1942)
  • Oberaufseherin Maria Mandl (mars – octobre 1942)
  • Johanna Langefeld, entre temps à Auschwitz (octobre 1942 – avril 1943)
  • Oberaufseherin Anna Klein-Plaubel avec Dorothea Binz comme adjointe (décembre 1943 – décembre 1944)
  • Oberaufseherin Luise Brunner, avec Dorothea Binz comme adjointe (décembre 1944 – avril 1945)
  • En 1973, Hermine Braunsteiner fut extradée par les États-Unis vers l'Allemagne pour y répondre de crimes de guerre. En 2006, Elfriede Rinkel fut expulsée à l'âge de 84 ans après avoir vécu à San Francisco depuis 1959.
  • Herta Oberheuser, médecin.



En 1959, le Mémorial national de Ravensbrück fut créé. Un musée a été aménagé dans les cellules mêmes d'internement. Il évoque avec réalisme le fonctionnement et la vie du camp. À côté, on peut voir les fours crématoires et le couloir des exécutions. Un monument commémoratif a été érigé sur la berge du lac.

Certaines formes d'art se sont développées dans le camp de concentration de Ravensbrück, malgré les circonstances. Citons quelques artistes les plus représentatives de ce camp : Violette Lecoq, France Audoul, Charlotte Delbo, Berika, Félicie Mertens, Aat Breur-Hibma et Germaine Tillion avec son opérette Le Verfügbar aux enfers.

Camp de Lichtenburg

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Le camp de concentration de Lichtenburg était un camp de concentration situé dans un château du XVIe siècle à Prettin (Land de Saxe-Anhalt). Déjà à partir de 1812, il servait de pénitencier et en 1928, il fut fermé pour cause d'état sanitaire insuffisant et de bâtiments en mauvais état. 

Camp de Lichtenburg

Le camp de concentration de Lichtenburg a une importance historique car il était un des premiers camps de concentration ayant eu une fonction provisoire dans le système concentrationnaire de l'état Nazi. Le 13 juin 1933, il devint un « camp de concentration pour hommes en détention provisoire ». Le plus ancien détenu, Wolfgang Langhoff, y entrait le 6 décembre 1933. Ensuite, il y eut environ 70 % de détenus communistes, 20 % de détenus socialistes (comme Ernst Reuter) et 10 % de détenus politiques non affiliés à un parti. D'abord la surveillance incomba à la police, à partir de la mi-août les SS la remplacèrent. En 1934, Arthur Liebehenschel en fut l'adjudant et dès le 1er juin 1934, il fut sous les ordres du camp de Dachau. À partir de cette même année, la chasse aux homosexuels en plein jour commença et après les décrets des Lois raciales de Nüremberg en septembre 1935 (à cause de la « Honte raciale ») des détenus juifs y furent incarcérés.

À la suite de la construction des camps de Sachsenhausen et de Buchenwald, le camp des hommes fut dissout en août 1937 et remplacé à partir de décembre 1937 par un camp de femmes. Le 15 décembre 1937, les 200 premières détenues arrivèrent du camp de femmes du camp de concentration de Moringen. Jusqu'en 1939, 1415 femmes y furent détenues et immatriculées. À côté des détenus politiques, qui pour une partie y étaient déjà incarcérés depuis 1933, renforcés depuis 1935 par les « Scrutateurs de la Bible » plus connus sous le nom de Témoins de Jéhovah, d'émigrantes rapatriées et, à cause de la « Honte raciale », des femmes d'origine juive pourchassées, de prétendues asociales et des criminelles de droit commun furent déportées dans ce camp.

En octobre 1938, Maria Mandel fut intégrée dans le personnel de ce camp comme Aufseherin. Elle y travailla avec environ 50 autres femmes qui comme elle appartenaient toutes à la SS. En mai 1939, elle fut envoyée avec d'autres gardiennes dans le camp nouvellement ouvert du camp de concentration de Ravensbrück près de Berlin. Les détenues les suivirent la même année dans ce même camp. Les SS occupèrent le château de 1940 à 1945. Ce camp abritait l'Inspection des camps de concentration et notamment la réunion des Stabsführers et des représentants des Inspecteurs des camps de concentration dans la salle de la galerie.

En 1995, l'association du camp dut lutter pour la conservation de ce site historique. Au début de l'été 2000, le KZ de Lichtenburg, comme propriété d'État, devait être vendu par la Direction Financière Supérieure de l'État fédéral de Magdebourg. Sous le slogan « Camp de concentration à vendre », une protestation nationale et internationale se manifesta. La question fut posée au Bundestag. En novembre 2004, le problème du site historique fut posé à nouveau. C'est seulement après des protestations massives que le gouvernement du Land de Saxe-Anhalt éclaircit sa position en annonçant clairement qu'il participerait financièrement au site et à son fonctionnement.

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