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Eichmann trial - Session No. 42


Eichmann trial - Session No. 20

Eichmann trial - Session No. 75

Aspects juridiques du procès Eichmann

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Green Leslie. Aspects juridiques du procès Eichmann. In: Annuaire français de droit international, volume 9, 1963. pp. 150-190. doi : 10.3406/afdi.1963.1027. Les monarques et ceux qui possèdent un pouvoir égal au leur ont le droit d'exiger des  sanctions non seulement pour des crimes dont eux ou leurs sujets sont victimes mais également pour ceux qui ne les concernent point particulièremenmt ais forment à l'égard d'une quelconque personne une violation flagrante du droit naturel ou du droit des gens.» (Grotius, De Jure Belli ac Pacts, 1625, Livre 2, Ch. 20, S. 40.1).

 

Aspects juridiques du procès Eichmann

Le Procès Eichmann

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Après la Seconde Guerre mondiale, Adolf Eichmann, qui avait dirigé le bureau des Affaires juives de l'Office central de sécurité du Reich et organisé les déportations vers Auschwitz, s'enfuit d'Autriche et parvint en Argentine, où il vécut sous le nom de Ricardo Klement. En mai 1960, des agents du Mossad, le Service de renseignement israélien, s'emparèrent d'Eichmann en Argentine et le transportèrent à Jérusalem pour qu'il soit jugé par un tribunal israélien. L'accusé témoigna à l'abri d'un box protégé par une vitre à l'épreuve des balles.

Adolf Eichmann, haut fonctionnaire SS chargé de la déportation des Juifs d’Europe. Allemagne, 1943.

Adolf Eichmann, haut fonctionnaire SS chargé de la déportation des Juifs d’Europe. Allemagne, 1943.

Le procès Eichmann suscita l'intérêt de la communauté internationale, et révéla au monde entier l'ampleur des atrocités nazies. Les témoignages de survivants de la Shoah, en particulier ceux de combattants des ghettos tel que Zivia Lubetkin, l'une des dirigeantes de l'insurrection du ghetto de Varsovie, attirèrent l'attention sur la résistance juive. Le procès permit une plus grande ouverture en Israël ; de nombreux survivants de la Shoah se sentirent enfin capables de raconter leur histoire et leurs souffrances.

L'acte d'accusation, rédigé par le procureur général d'Israël, Gideon Hausner, comportait quinze chefs d'accusation, dont ceux de crimes contre le peuple juif et de crimes contre l'humanité.

Les accusations contre Eichmann étaient multiples. Après la Conférence de Wannsee (le 20 janvier 1942), Eichmann avait coordonné les déportations de Juifs d'Allemagne et d'ailleurs en Europe de l'Ouest, du Sud et de l'Est, vers les camps de mise à mort (par le biais de ses représentants Aloïs Brunner, Theodor Dannecker, Rolf Günther et Dieter Wisliceny). Eichmann avait dressé les plans de déportation jusque dans les moindres détails. Travaillant avec d'autres organismes allemands, il géra aussi la confiscation des biens des déportés et s'assura que ses services pourraient en profiter. Il géra également des dispositions pour la déportation de dizaines de milliers de Tsiganes.

Eichmann fut aussi accusé de participation à des organisations criminelles - les Sections d'assaut (SA), les Services de sécurité (SD) et la Gestapo qui avaient été déclarées comme étant des organisations criminelles pendant le procès de Nuremberg de 1946).

Déclaré coupable de tous les chefs d'accusation, Eichmann fut condamné à mort. Il fut pendu le 1er juin 1962. Son corps fut incinéré et ses cendres dispersées dans la mer, au-delà des eaux territoriales d'Israël. 

Ce fut la seule fois dans l'histoire de l'Etat d'Israël que la peine capitale fut appliquée. Le procès Eichmann marqua un tournant dans la mémoire de la Shoah. Il permit de présenter à l'opinion internationale l'ampleur de la Shoah.

Photo d’Adolf Eichmann prise après-guerre avec sa fausse carte d’identité argentine. - The Jacob Rader Marcus Center of the American Jewish Archives

Photo d’Adolf Eichmann prise après-guerre avec sa fausse carte d’identité argentine. - The Jacob Rader Marcus Center of the American Jewish Archives

La recherche des coupables

Même après les procès de Nuremberg qui suivirent la fin de la guerre, les recherches se poursuivirent pour retrouver ceux qui avaient commis des crimes durant la Shoah. Un petit pourcentage seulement de ces criminels fut traduit devant la justice. Cependant, les crimes contre l'Humanité ont été déclarés imprescribtibles.

Le 11 mai 1960, trois membres des Services de sécurité israéliens capturèrent Adolf Eichmann près de Buenos Aires, en Argentine, où il se cachait depuis 1950. Ce fut la fin de dix ans de recherches pour capturer celui-ci, qui avait été une figure clé de la mise en oeuvre de la "Solution finale". Un tribunal israélien à Jérusalem condamna Eichmann pour de multiples accusations, et notamment pour crimes contre le peuple juif. Il fut condamné à mort et exécuté ; c'est la seule fois qu'Israël appliqua la peine de mort.

Les Etats-Unis également, par l'intermédiaire de l'office spécial d'investigation (Office of Special Investigations : OSI), au sein du Département de la Justice, traquèrent les criminels nazis. D'après la loi américaine, les tribunaux des Etats-Unis ne disposent pas de la juridiction nécessaire pour juger des personnes pour des crimes commis hors du pays, sauf si ces crimes ont été commis contre des citoyens américains. C'est pourquoi, l'OSI décida d'agir contre les criminels de guerre nazis au titre de la violation des lois américaines sur l'immigration et sur la naturalisation. En 21 ans d'existence, l'OSI enquêta sur des centaines de cas et chercha à retirer la nationalité américaine ou à expulser des Etats-Unis plus de 117 criminels de guerre nazis. La vaste majorité d'entre eux étaient des Lituaniens, des Lettons, des Ukrainiens et des Allemands de souche qui avaient émigré aux Etats-Unis peu après la guerre à partir des camps de personnes déplacées en Allemagne et en Autriche. L'OSI est toujours actif aujourd'hui.

Simon Wiesenthal, à titre privé, gère à Vienne un centre de documentation sur les criminels nazis. Parmi les principaux nazis qu'il a aidé à retrouver, se trouve Franz Stangl, qui fut le commandant des camps de Treblinka et de Sobibor, Gustav Wagner, commandant adjoint de Sobibor, Franz Muerer, commandant du ghetto de Vilno, et Karl Silberbauer, le policier qui arrêta Anne Frank.

En 1971, une autre personnalité engagée dans la chasse aux nazis, Beate Klarsfeld, retrouva Klaus Barbie ("le boucher de Lyon"), qui était le chef de la Gestapo de Lyon. Après la guerre, Barbie avait travaillé pour les renseignements militaires américains en Allemagne. En 1951, il s'était installé en Bolivie sous le pseudonyme de Klaus Altmann. Pendant son procès qui eut lieu en France en 1987, Barbie fut accusé, entre autres atrocités, d'être responsable d'une rafle contre l'UGIF (l'Union générale des Juifs de France) à Lyon, durant laquelle quelque 85 Juifs furent arrêtés et déportés au camp d'Auschwitz, situé en Pologne. Le 4 juillet 1987, Barbie fut déclaré coupable de crimes contre l'Humanité et condamné à la prison à perpétuité.

Josef Mengele, le célèbre médecin SS qui se livra à des expériences médicales sur des prisonniers à Auschwitz, fut l'objet de plusieurs décennies de recherches. En 1949, il bénéficia de l'asile en Argentine. En 1960, l'Allemagne de l'Ouest demanda son extradition. Il s'échappa vers le Brésil, et de là, put rejoindre le Paraguay. Son sort resta inconnu pendant des années. Selon certaines informations, il se serait noyé au Brésil en 1979. En 1985, l'analyse de restes humains suspectés d'être ceux de Mengele confirma qu'il était bien décédé.

La recherche et les procès des criminels de la Shoah soulevèrent des questions morales complexes, ainsi que des problèmes de droit et de juridiction internationaux. A la fin de leur vie, la grande majorité des criminels nazis avaient échappé à leur châtiment.

On estime que 5 000 criminels furent jugés sur 100 000. Paul Touvier, le chef de la Milice de Vichy, fut jugé à Versailles en 1991 et condamné à la prison à vie. En 1997, Maurice Papon, au titre de secrétaire général de la Préfecture de Gironde, qui avait ordonné quatre rafles de Juifs, fut condamné à 10 ans de prison. Il avait fait une brillante carrière jusqu'au poste de Secrétaire d'Etat au Budget.

Le banc de la défense et les avocats de la défense se consultent pendant le procès du docteur. Nuremberg, Allemagne, du 9 décembre 1946 au 20 août 1947. - US Holocaust Memorial Museum

Le banc de la défense et les avocats de la défense se consultent pendant le procès du docteur. Nuremberg, Allemagne, du 9 décembre 1946 au 20 août 1947. - US Holocaust Memorial Museum

Les procès des criminels de guerre

Au début de l’hiver 1942, les gouvernements des puissances alliées annoncèrent leur détermination de punir les criminels de guerre nazis. Le 17 décembre 1942, les dirigeants des États-Unis, de Grande-Bretagne et d’Union soviétique publièrent la première déclaration conjointe mentionnant officiellement l’extermination en masse des Juifs européens et décidant de poursuivre en justice les responsables de violences à l’encontre de populations civiles.

La Déclaration de Moscou d’octobre 1943, signée par le président américain Franklin D. Roosevelt, le Premier ministre britannique Winston Churchill et le dirigeant soviétique Joseph Staline, stipulait qu’après l’armistice, les individus jugés responsables de crimes de guerre seraient extradés dans les pays où les actes avaient été commis, et jugés d’après les lois de la nation concernée. Les grands criminels de guerre, dont les crimes n’étaient pas circonscrits à un lieu géographique précis, seraient passibles de peines infligées conjointement par les gouvernements alliés. Le procès des principaux responsables allemands devant le Tribunal militaire international (TMI) se déroula à Nuremberg. Ce fut le plus célèbre des procès devant des juges représentant les puissances alliées.

Entre le 18 octobre 1945 et le 1er octobre 1946, le TMI jugea 22 "grands" criminels de guerre accusés de complot, de crimes contre la paix, de crimes de guerre et de crimes contre l’Humanité. Le tribunal définit les crimes contre l’Humanité comme étant des "assassinat, extermination, asservissement, déportations ou persécutions pour des raisons politiques, raciales ou religieuses". Douze des accusés reconnus coupables furent condamnés à mort, dont Hans Frank, Hermann Göring, Alfred Rosenberg et Julius Streicher. Le TMI prononça trois peines de prison à vie et quatre peines de prison allant de 10 à 20 ans. Trois des accusés furent acquittés.

 

Officiels nazis de haut rang comparaissant devant le Tribunal militaire international. Nuremberg, Allemagne, 1945

Officiels nazis de haut rang comparaissant devant le Tribunal militaire international. Nuremberg, Allemagne, 1945

Sous l’égide du TMI, les tribunaux militaires américains menèrent, à Nuremberg, douze autres procès d’officiers supérieurs allemands à Nuremberg. Ces procès sont souvent désignés collectivement par l’expression "autres procès de Nuremberg". Les membres de la Gestapo (police secrète de l’État allemand), les SS, ainsi que des industriels allemands furent jugés pour leur rôle dans l’application des lois de Nuremberg : "aryanisation", assassinats en masse de Juifs dans les camps de concentration, meurtres perpétrés par les Einsatzgruppen (unités mobiles d'extermination), déportations, travail forcé, vente de Zyklon B et expériences médicales.

L’immense majorité des procès pour crimes de guerre après 1945 impliquait des fonctionnaires et des officiers de rang inférieur : gardes et commandants des camps de concentration, policiers, membres des Einsatzgruppen et médecins qui avaient participé à des expériences médicales. Ces criminels de guerre furent jugés par des tribunaux militaires dans les zones britannique, américaine, française et soviétique de l’Allemagne et de l’Autriche occupées, ainsi qu’en Italie.

D’autres accusés furent jugés dans les pays où ils avaient commis leurs crimes. En 1947, un tribunal de Pologne condamna à mort Rudolf Hoess, le commandant du camp d’Auschwitz. des procès eurent lieu en Allemagne de l’Ouest, plusieurs Nazis furent condamnés à des peines légères, sous prétexte qu’ils avaient obéi aux ordres de leurs supérieurs, ce qui fut considéré comme une circonstance atténuante. Un certain nombre de criminels nazis reprirent rapidement une vie normale dans la société allemande, notamment dans le monde des affaires.

Les efforts des chasseurs de Nazis (comme Simon Wiesenthal et Beate Klarsfeld) ont permis la capture, l’extradition et le jugement d’un certain nombre de Nazis qui s’étaient enfuis d’Allemagne après la guerre. Le procès d’Adolf Eichmann, organisé à Jérusalem en 1961, captiva le monde entier.

De nombreux criminels de guerre ne furent cependant jamais jugés ou punis. La chasse aux criminels de guerre nazis continue, encore aujourd'hui.

Hermann Goering se tourne pour parler à Karl Doenitz lors du procès de Nuremberg. Rudolf Hess et Joachim von Ribbentrop sont assis à la gauche de Goering. Nuremberg, Allemagne, 26 novembre 1945

Hermann Goering se tourne pour parler à Karl Doenitz lors du procès de Nuremberg. Rudolf Hess et Joachim von Ribbentrop sont assis à la gauche de Goering. Nuremberg, Allemagne, 26 novembre 1945

Touvier Paul

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Paul Claude Marie Touvier, né le 3 avril 1915 à Saint-Vincent-sur-Jabron (Basses-Alpes) et mort le 17 juillet 1996 à la prison de Fresnes (Val-de-Marne), est le premier Français condamné pour crimes contre l'humanité en 1994 pour des actes commis en tant que chef de la milice lyonnaise durant la Seconde Guerre mondiale.

Touvier Paul

Issu d'une famille savoyarde ultra catholique et nationaliste de onze enfants, il est l'aîné des garçons (la mère est décédée en mettant au monde le onzième enfant). Son père s'appelait François. Paul Touvier quitte l'institution Saint-François-de-Sales de Chambéry à 16 ans pour un emploi d'expéditionnaire au PLM à Ambérieux. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, déjà veuf, il vit à Chambéry. Au sein de la 8e Division d'infanterie nord-africaine, il participe à la guerre où, à la suite du bombardement de Château-Thierry, il est retrouvé errant.

Il revient en 1940 à Chambéry occupé par les Italiens et adhère à la Légion française des combattants en octobre, en tant que responsable de quartier. La vie de Touvier prend un nouveau cours avec la création du SOL et de la Milice où l'héritage social, la notoriété combattante comptent moins que l'action et la conviction idéologique. Il bénéficie du premier stage de l'École des cadres de la Milice à Uriage où sont détectées ses qualités de policier. Il est chargé du deuxième service de la Milice en Savoie.

De la Savoie, Touvier est appelé à Lyon où il est équipier national, chef régional de la Milice (couvrant dix départements), inspecteur national et en janvier 1944 chargé de mission au secrétariat d'État au Maintien de l'ordre. La politique et la police politique apportent à Touvier la réussite sociale, des satisfactions psychologiques et des avantages matériels. Chef régional du 2e service de la Milice à Lyon en 1944, il participa à la persécution des Juifs et à la lutte contre les résistants. Le 10 janvier 1944, la Milice française de Lyon dirigée par Paul Touvier sur ordre des nazis, arrête à son domicile Victor Basch (fondateur de la ligue des droits de l'homme alors âgé de 81 ans) et l'assassine avec sa femme Ilona (Hélène). Sur son corps, les miliciens ont écrit : "le juif paie toujours". Il infiltre la Résistance, interroge des prisonniers, dirige des rafles, pille des biens et riposte à l'assassinat de Philippe Henriot en faisant fusiller sept juifs à Rillieux-la-Pape, le 29 juin 1944.

Devenu le « chef Touvier », il améliore son ordinaire grâce à des rapines et des pillages de biens juifs que lui et ses hommes « réquisitionnent ». Il fréquentera des prêtres qui ont choisi la Collaboration, dont l'abbé Stéphane Vautherin, qui s'inventera un titre d'aumônier de la Milice lyonnaise, et qui exercera son ministère auprès des tortionnaires et… des torturés. La troupe scoute qu’il fonde alors sous le titre « chevaliers de Notre-Dame » n’a aucun rapport avec « l’Ordre des chevaliers de Notre-Dame », confrérie fondée après la Libération par Gérard Lafond avec les conseils de Dom Gabriel Gontard, Abbé de Saint-Wandrille, et, depuis, érigée canoniquement à Chartres.

En août 1944, Touvier reste au siège de la Milice à Lyon, 5, impasse Cathelin. Il ne suit pas les Allemands, se croyant protégé suite à ses contacts avec la Résistance modérée. Il veut jouir d'une petite fortune mal acquise. L'abbé Stéphane Vautherin le conseille et obtient de lui la libération de prisonniers. Durant les mois de juillet et août, Touvier va libérer par petits groupes les prisonniers qui lui sont confiés, pensant ainsi accumuler les actes favorables à la Résistance.

À l'heure de la libération de Lyon, le chef du Deuxième Service de la Milice sait pourtant ce qui l'attend : lui sont reprochés, entre autres, sa probable participation à l'assassinat de Victor Basch, président de la Ligue des droits de l'homme, et de sa femme, l'exécution de sept otages juifs à Rillieux-la-Pape, des arrestations, des déportations.

Traqué, Paul Touvier, trouvera son premier refuge chez l'abbé Stéphane Vautherin, habitant sur la colline de Fourvière celui-ci le cache sous un faux plancher pendant que des résistants fouillent la maison. Il réussit à quitter la région lyonnaise, en emportant une somme d'un demi-million de francs de l'époque, provenant du Trésor de la Milice lyonnaise.

Durant ces premières semaines de fuite, Paul Touvier change pour la première fois d'identité et emprunte celle de son beau-frère Albert Gaillard. Une pension de famille (achetée 300 000 francs) offre un abri à Touvier à Montpellier. Il peut y loger sa famille qui est alors composée de son père, ses frères et soeurs, son beau-frère et son fils François, âgé de six ans. Il se retrouve ensuite à Ceignac puis à Boutencourt dans l'Oise, où des membres de sa famille sont arrêtés par les gendarmes qui ne s'intéressent pas à Touvier, lequel présente des papiers au nom de « Claude Trichet », architecte à Valence. Le 10 septembre 1946, Paul Touvier est condamné à mort par contumace par la cour de justice de Lyon, et le 4 mars 1947 à la même peine par la cour de justice de Chambéry.

En juillet 1947, il est arrêté à Paris, où il a tenté quelques vols à main armée (dont un dans une boulangerie), et comploté avec d'autres rescapés de l'épuration, avant d'être dénoncé. Devant les policiers qui l'interrogent, le double condamné à mort trahit ses amis, dont Stéphane Vautherin. À la fin des interrogatoires, avant d'être expédié devant le peloton d'exécution à Lyon, il s'évade dans des conditions rocambolesques ou en bénéficiant de complicités.

Le fugitif frappe à la porte des églises : d'abord Sainte-Clotilde, puis Saint-François-Xavier et l'Abbaye de la Source, chez le père dom Olph Gaillard (bénédictin). On perd sa trace. En août 1947, dans une chapelle de la rue Monsieur-le-Prince, il est marié clandestinement à une jeune femme de vingt et un an, Monique Berthet, qu'il a rencontrée à Paris, par l'abbé Pierre Duben, aumônier des prisons. Deux enfants naîtront : Chantal en 1948 et Pierre en 1950. Ce mariage, non précédé du mariage civil, est donc nul juridiquement.

Dans les années 1950, il se cache à Chambéry, dans la maison familiale des Charmettes, sous une fausse identité et avec le soutien de certains milieux catholiques. Il y trouve le soutien de l'abbé Tissot, premier vicaire de la cathédrale. Le curé de la paroisse du Sacré Cœur, le père Eugène Morel-Chevillet lui apporte aide et assistance. Lorsqu'un danger semble menacer la famille, toujours recherchée, elle trouve refuge auprès du clergé régulier (séjour à l'abbaye d'Hautecombe, en Savoie, au couvent des dominicains d'Éveux, à la chartreuse de Portes, dans l'Ain, l'abbaye Saint-Pierre de Solesmes, en Sarthe…). Il rencontrera et travaillera pour Jacques Brel au milieu des années 1960, notamment en produisant avec lui un disque chez Philips intitulé « L'amour et la vie ». Consacré à l'éducation sexuelle, le disque obtient un énorme succès.

Les années passent, et pour l'ancien condamné à mort, en 1967, arrive l'heure de la prescription de ses condamnations. Il reste cependant, et ceci pour la vie, sous le coup d'une interdiction de séjour dans la région de Lyon et de la confiscation de tous ses biens. Durant des années, Touvier va consacrer son énergie, et ses relations ecclésiastiques pour obtenir sa grâce auprès du Président de la République avec la volonté de recueillir sa part d'héritage, ce que les peines accessoires lui interdisent.

L'élément clé de cette opération sera Monseigneur Charles Duquaire, ancien secrétaire du diocèse de Lyon, et proche collaborateur du cardinal Jean-Marie Villot. La rencontre a lieu en 1957, par l'intermédiaire de l'abbé Duben. Ému par l'histoire de la famille, il va faire de la grâce de Paul Touvier la grande affaire de sa vie (avec lui le père Blaise Arminjon, provincial des jésuites qui entretient avec Paul Touvier une correspondance suivie, et dom André Poisson, supérieur de la Grande Chartreuse). Une partie du lobby catholique, qui soutient Paul Touvier, parviendra à obtenir une grâce du président Georges Pompidou le 23 novembre 1971.

Cette mesure est rendue publique par L'Express dont un journaliste, Jacques Derogy, enquête de longue date autour du fugitif, et déclenche une tempête. Des victimes déposent de nouvelles plaintes pour crimes contre l'humanité, crimes déclarés imprescriptibles. Les associations de résistants portent plainte en novembre 1973 contre Touvier pour complicité de crime contre l'humanité, ce que justifient l'assassinat des époux Basch et la fusillade de juifs à Rillieux-la-Pape. Menacé de mort par les résistants et craignant l'arrestation, Paul Touvier disparaît de nouveau.

On le retrouve dans de nombreux couvents ou monastères, qui recevront la visite de la famille en fuite. La Grande Chartreuse dans l'Isère, emploie en 1972 un secrétaire qui se fait appeler Paul Berthet, du nom de sa femme. Il est accueilli quelques jours à titre d’hôte, selon la tradition bénédictine, dans plusieurs abbayes dont Solesmes, Fontgombault, Hautecombe, mais il n’a jamais été reçu à Wisques. Les Touvier ne cessent de changer de lieu, vivant dans la crainte d’une trahison. Les juges d'instruction Martine Anzani, puis Claude Grellier croiront plusieurs fois avoir localisé les fugitifs.

L'instruction officielle débute en 1979 et c'est le 27 novembre 1981 qu'un mandat d'arrêt est déposé contre lui. Paul Touvier fera paraître en 1984 dans Le Dauphiné libéré des remerciements nécrologiques suite à son pseudo-décès pour tenter de faire diversion mais les poursuites restent ouvertes. Devant l'insuccès de la police à retrouver Touvier, c'est la gendarmerie qui est assignée par le juge d'instruction Claude Grellier à reprendre l'enquête début 1988. La persévérance d'un officier de gendarmerie, Jean-Louis Recordon, féru d'histoire et passionné par cette traque hors du commun, aura finalement raison de ce réseau de complicité.

Le 15 mars 1989, une enquête du Canard enchaîné met en cause les Chevaliers de Notre-Dame, fondés par Dom Gérard Lafond, et fait l’amalgame avec la troupe scoute de Stéphane Vautherin. Le journal satirique rappelle que le père de Gérard, Jean Lafond, ancien directeur du Journal de Rouen, a été accusé de « collaboration » à la Libération, comme toute la Presse de l’époque, omettant d’ajouter qu’il a été acquitté ensuite par le Tribunal militaire de Metz, et que son autre fils, Étienne Lafond, commandeur de la Légion d’honneur au titre de la Résistance (réseau Alliance), est ancien déporté à Elrich. L’Ordre des chevaliers de Notre-Dame est à l’origine d’une association autonome, la Fraternité Notre-Dame de la Merci pour l’aide aux prisonniers et à leurs familles. C’est à ce titre que le président de cette association, Jean Pierre Lefebvre (ancien Waffen SS de la division Charlemagne), a aidé financièrement Touvier et sa famille, mais sans jamais pourvoir à son hébergement.

Avec l'accord du juge Jean-Pierre Getti, le colonel Recordon placera sous écoutes téléphoniques les principaux dirigeants des Chevaliers de Notre-Dame, y ajoutant Gérard Lafond, devenu en décembre 1985 supérieur, puis père abbé de Wisques, dans le Pas-de-Calais, et qui, depuis cette date, ne joue plus aucun rôle actif au sein de l’Ordre qu’il a fondé, ainsi que Jean-Pierre Lefebvre, ancien de la division Charlemagne devenu par la suite un chrétien fervent, visiteur de prison et président de l’Association N-D. de la Merci à Paris. Suite à l'article du « Canard enchaîné », et au trouble provoqué par cette affaire parmi les chevaliers de Notre-Dame, les gendarmes engrangent assez d'informations pour passer à l'action.

Le 22 mai 1989, l'abbaye de Wisques est investie, mais ils n’y découvrent aucune trace de Touvier, puis le domicile de Jean-Pierre Lefebvre. En suivant la piste de l’argent versé par la Fraternité N-D. de la Merci, les gendarmes remontent à Geneviève Penou, qui fut la secrétaire de l'abbé Duben (qui maria l'ancien milicien). Geneviève Penou est responsable de « l'aumônerie de l'éducation spécialisée », un organisme rattaché à la conférence des évêques et logé par le Secours catholique. Les enquêteurs se rendent au monastère traditionaliste de Saint-Michel-en-Brenne, où une partie des bagages de Touvier se trouve encore. Il est finalement arrêté le 24 mai 1989 au Prieuré Saint-Joseph, à Nice. Les deux derniers lieux sont très liés au mouvement intégriste, conservateur, et traditionaliste de Mgr Marcel Lefebvre: la fraternité sacerdotale Saint-Pie-X. Ceci permet de défendre à tort la thèse d'un soutien des seuls catholiques ultra et catholiques intégristes à la cause de Paul Touvier.

Suite à cette arrestation, la défense de Paul Touvier est confiée à Maître Jacques Trémolet de Villers (un ancien collaborateur de Jean-Louis Tixier-Vignancour). Le 13 août 1992 la chambre d'accusation conclut par un non-lieu qui suscite une vive émotion. Le procureur général de Paris, Pierre Truche, forme un pourvoi devant la Cour de cassation qui casse cet arrêt de non-lieu le 27 novembre. La Cour d'assises des Yvelines juge Touvier et le condamne à la réclusion criminelle à perpétuité le 19 avril 1994. Le procès Touvier est l'un des quatre procès filmés en vertu de la loi du 11 juillet 1985 tendant à la constitution d'archives audiovisuelles de la Justice.

Il meurt à la prison de Fresnes le 17 juillet 1996, à l'âge de 81 ans. Le 25 juillet, une messe est célébrée en son honneur à Paris dans l'Église Saint-Nicolas-du-Chardonnet. Le prêtre Philippe Laguérie y a exprimé son soutien à l'ancien milicien en fustigeant la Ve République, les médias, la partie civile, la LICRA, etc. Touvier est présenté comme une « âme délicate, sensible et nuancée ». Le prêtre a aussi encensé le jugement de « Dieu qui l'a rappelé à Lui » pour mieux dénigrer la justice des Hommes qui ne savent pas pardonner.

Günther Rolf

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Rolf Günther né le 13 janvier 1913 à Erfurt en Allemagne mort en 1945 à Ebensee est un membre du parti nazi, un SS-Sturmbannführer, haut-fonctionnaire du RSHA dans le département de la Gestapo (AMT IV). 

Günther Rolf

En 1929 à l'age de seize ans, il entre dans la SA. Il est recruté par Adolf Eichmann pour diriger le referat IV-B-4a (évacuations), division du bureau des affaires juives de la Gestapo chargée de l'organisation de la déportation des communautés juives d'Europe occidentale vers les camps de concentration et d'extermination nazis en Pologne occupée pendant la Seconde guerre mondiale.

Son rôle central dans la Shoah était, avec son adjoint Novak chef de la section transports, de réquisitionner les trains de déportés. Le point de départ et le point d'arrivée communiqués, le Ministère des transports leur transmettait l'horaire du convoi. Les trains spéciaux (sonderzüge) étaient préparés par Otto Stange membre du referat 21 (dirigé par Paul Schnell) de la division des opérations de la Reichsbahn (dirigée par Gustav Dill). Le bureau régional d'opération (generalbetriebsleitung Ost) finalisait l'affectation des wagons et la programmation des passagers puis le bureau de district assemblait le train.

En aout 1942, il charge le professeur Wilhelm Pfannenstiel et Kurt Gerstein, chef du service SS de désinfection, de faire une inspection générale des camps d'extermination de l'opération Reinhardt (Belzec, Sobibor, Treblinka) dans le but de substituer au mode de mise à mort par monoxyde de carbone le Zyklon B jugé plus efficace. Le 27 octobre 1942 il participe à la troisième conférence sur la Solution finale présidée par Eichmann consacrée à la stérilisation des Mischlinge (enfants issus de mariages mixtes entre Juifs et non-Juifs).

Frank Hans

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Hans Michael Frank (Karlsruhe 23 mai 1900 – Nuremberg 16 octobre 1946). Reichsleiter du parti nazi et ministre du Troisième Reich, Gouverneur général en Pologne. 

Frank Hans

Né en 1900, il est encore étudiant à Munich lorsqu'il adhère à un groupement d'extrême droite antisémite (la Société Thulé) et milite dans un groupe paramilitaire, antirépublicain (Freikorps Epp). En 1923, il devient membre du parti nazi, le NSDAP, et participe, dans les rangs des SA, à la tentative de putsch de Hitler à Munich. Docteur en droit et avocat, il prête son concours à de nombreux « camarades » du parti nazi pendant la République de Weimar et accomplit, entre autres, des recherches pour retracer l'arbre généalogique « aryen » de Hitler.

En 1933, il devient ministre de justice en Bavière et, en 1934, ministre du Reich sans portefeuille – mais restera dépourvu d'influence politique notable jusqu'en 1939. En revanche, sa carrière de juriste trouve son apothéose dans sa présidence de l'Académie de droit allemand de 1934 à 1941, pendant laquelle il veut refondre le droit allemand à travers le prisme du national-socialisme. Hans Frank est alors connu pour son caractère despotique et lunatique passant de la grande sentimentalité à la brutalité extrême. En sa qualité d'homme du parti, il peut, s'il le faut parler le langage de la rue au peuple. En octobre 1939, il devient le gouverneur général des Provinces polonaises occupées, poste dans lequel il dépend directement de Hitler.

Il lutte farouchement face à Himmler pour ne pas être dépouillé de son pouvoir. En effet, Himmler, suivant le plan d'Heydrich a décidé dès l'automne 1939 de la déportation des Juifs des territoires polonais incorporés au Reich vers le gouvernement général, soit 600 000 Juifs s'ajoutant au 1,4 million vivant déjà sous son autorité. Si dans un premier temps, Frank suit le mouvement, il proteste dès janvier 1940 contre l'« invasion » forcée dont il est la victime. En effet, il ne sait que faire des Juifs qui arrivent sur son territoire. Il parvient à faire cesser cette première déportation en attendant une meilleure « prise en charge » de la question juive. En octobre 1941, Frank préside toute une série de réunions avec les responsables locaux pour étudier les différents moyens de se débarrasser des Juifs du gouvernement général. Une solution envisagée est la déportation des Juifs en URSS. Mais Alfred Rosenberg, responsable des territoires occupés en URSS refuse énergiquement.

Certains collaborateurs de Frank proposent de laisser mourir de faim les habitants des ghettos. Finalement, en décembre 1941, les SS expérimentent près de Lublin le gazage des individus. Le gouvernement général de la Pologne, destiné à devenir après la guerre une terre de colonisation germanique, est transformé en un vaste réservoir de main-d'œuvre pour l'industrie de guerre du Reich. C'est ici que quatre des six camps d'extermination du système concentrationnaire nazi sont mis en place : MajdanekTreblinkaSobibor et Belzec. Auschwitz-Birkenau et Chelmno sont construits, eux, un peu plus à l'ouest, dans les provinces de Haute Silésie Orientale et du Warthegau en Pologne annexée par le Troisième Reich. Hans Frank poursuit trois objectifs majeurs :
 

  • l'extermination des Juifs,
  • l'élimination des élites polonaises
  • et le pillage économique du pays au profit de l'industrie allemande.Dès 1940, il est responsable de l'assassinat de plusieurs milliers de Polonais.


Par ailleurs, il introduit des mesures antijuives, aboutissant, dans une première étape, à la création de ghettos, notamment de celui de Varsovie. Cela lui vaut son surnom de « bourreau de la Pologne ». Antisémite et partisan de la solution finale, Hans Frank se trouve pourtant isolé à partir de 1942, à la suite d'une rivalité soutenue avec Himmler. Il tombe en disgrâce auprès de Hitler qui le démet de toutes ses fonctions au sein du parti – mais le maintient à la tête du gouvernement général malgré la volonté exprimée de Frank de démissionner. En mai 1945, Hans Frank est arrêté par les Alliés et tente vainement de se suicider. Lors du procès de Nuremberg, Frank, entre-temps revenu au catholicisme de sa jeunesse, s'avoue coupable. Il est condamné à la peine de mort pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité et pendu le 16 octobre 1946. Son journal de service en 42 volumes, dont l'original se trouve à Varsovie, constitue une source historique importante. 


Jodl Alfred

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Alfred Josef Ferdinand Jodl (né Alfred Baumgärtler le 10 mai 1890 à Wurtzbourg - mort le 16 octobre 1946 à Nüremberg) était un officier de l'armée allemande (Generaloberst à partir de 1944) et chef de l'état-major de la Wehrmacht dans le Commandement supérieur de la Wehrmacht pendant la Seconde Guerre mondiale ; à ce titre, il prit une part importante dans la planification des opérations militaires allemandes. Jodl fit partie des 24 accusés devant le Tribunal militaire international de Nuremberg ; jugé coupable des quatre chefs d'accusation le 1er octobre 1946, il fut exécuté par pendaison. 

Jodl Alfred

Alfred Jodl, né Baumgärtler est le fils de Johannes Jodl, capitaine d'artillerie bavarois et de Therese Baumgärtler. Son père descend d'une famille de militaires bavaroise d'origine tyrolienne, sa mère est fille de paysans. En raison de la différence de classe sociale, les parents d'Alfred Jodl ne se marient qu'en 1899, après que Johannes Jodl a quitté l'armée et ce n'est qu'à ce moment qu'Alfred prend le nom de Jodl. Il grandit avec son frère cadet Ferdinand il a également trois sœurs qui meurent en bas âge. Alfred Jodl fréquente des écoles à Landau et Munich. Il poursuit ensuite ses études au Theresien Gymnasium de Munich jusqu'à l'âge de treize ans, puis s'engage, en 1903, dans le Corps des cadets bavarois. Il n'obtient son Abitur qu'en 1910 à l'âge de vingt ans à cause de ses résultats inégaux ; par la suite, il fait partie des meilleurs éléments de sa promotion. En juillet de la même année, Jodl intègre le IVe régiment bavarois d'artillerie de ligne d'Augsbourg en tant qu'aspirant.

De 1911 à 1912, il est envoyé à l'École militaire de Bavière à Munich ; après son retour au IVe régiment d'artillerie de ligne, il est nommé lieutenant le 28 octobre 1912. En septembre 1913, il épouse Irma Gräfin von Bullion avec qui il reste marié jusqu'à la mort de celle-ci, le 18 avril 1944. Le couple n'a pas d'enfant. Au début de la Première Guerre mondiale, Jodl prend part avec son unité à la bataille de Sarrebourg du 20 août 1914 et est blessé à la cuisse le 24 août ; sa blessure lui vaut la Croix de fer deuxième classe. Ce n'est qu'en mars 1915 qu'il peut reprendre le combat. En 1916, Jodl est promu Premier lieutenant et envoyé sur le front de l'est à la fin de l'année où il est commandant de batterie au 72e régiment royal hongrois de canons de ligne en 1917. Au début de l'année 1918, il est renvoyé sur le front de l'ouest en tant qu'officier d'état-major. Il se voit décerner le 3 mai la Croix de fer première classe. Après l'armistice, Jodl reste dans l'armée et en juin 1919 il est nommé chef de batterie au 22e régiment léger d'artillerie. Le 1er octobre 1919, il est incorporé dans la Reichswehr et envoyé au 21e régiment d'artillerie de la Reichswehr basé à Landsberg am Lech.

En juillet 1921, Jodl est promu Rittmeister et participe alors au Führergehilfenlehrgang I à Munich. Il fait partie des dix meilleurs de sa promotion et devient chef de batterie au 21e régiment d'artillerie. Le 1e octobre 1923, il participe de nouveau au Führergehilfenlehrgang II à Berlin. Il y fait la connaissance d'Adolf Hitler. La même année, il est promu capitaine. En mai 1924, Jodl est envoyé au Ministère de l'Armée à Berlin et en octobre, il devient officier d'état-major à la 7ème division de Munich où il commande jusqu'en 1927. Au 1e octobre 1927, il devient chef de la 5e batterie du 7ème régiment d'artillerie. De 1928 à 1932, il est professeur de tactique et d'histoire militaire. Le 1e février 1932, il est promu major et le 1e juin 1932, il est chef de groupe dans la section d'opération au sein de l'office des troupes du Ministère de l'Armée. Le 20 juin 1935, Jodl devient chef de la section de défense du territoire du Wehrmachtführungsamt (WFA) et le 1e août 1935, il est promu colonel.

En février/mars 1938, à la suite de l'Affaire Blomberg-Fritsch, la tête de la Wehrmacht est reformée et le commandement supérieur de la Wehrmacht (Oberkommando der Wehrmacht (OKW) fondé. On y retrouve des nationaux-socialistes auquel le régime peut faire confiance. Le WFA avec Jodl à sa tête devient alors une partie de l'OKW et est directement subordonné à Keitel. Conformément au roulement, Jodl change de poste le 1e octobre 1938 pour devenir commandant d'artillerie à la 44ème division. C'est Walter Warlimont, ancien adjoint de Jodl, qui reprend le poste de Jodl. Après six mois dans le service des troupes, Jodl est nommé Generalmajor le 1e avril 1939. Il était prévu qu'il reprenne en octobre de la même année le commandement de la 4e division de montagne. Mais en raison de la mobilisation du 30 septembre 1939, il est rappelé à son ancien poste de chef du Wehrmachtführungsamt (qui devient en 1940 le Wehrmachtführungsstab).Ce n'est qu'après le début de la Campagne de Pologne, le 3 septembre 1939, que Jodl rencontre pour la première fois personnellement Adolf Hitler lors d'un trajet sur le front. Alors que la guerre contre la Pologne avait été planifiée par l'Oberkommando des Heeres (OKH), l'attaque du Danemark et de la Norvège (Opération Weserübung) est quant à elle planifiée sur l'ordre d'Hitler.

Plus tard, toutes les opérations à l'ouest et au nord de l'Afrique sont guidées par l'OKW, seul le front de l'est reste sous le contrôle de l'OKH. Après la vague de promotions qui a suivi la victoire sur la France, Jodl est promu le 19 juillet 1940 général de l'artillerie. Il saute alors le rang de Lieutenant général. Par la suite, Jodl s'occupe très rapidement de la préparation de plan en vue d'une campagne contre l'Union soviétique et la directive no 21 du 18 décembre 1940, connue sous le nom d'Opération Barbarossa, qui prévoit l'attaque de l'URSS vient de Jodl et de ses collaborateurs au sein de l'état-major de la Wehrmacht. En mars 1941, Jodl dit aux Einsatzgruppen de rendre « inoffensifs » des commissaires soviétiques et des « chefs bolchéviques » sans hésiter sur le territoire d'opérations - c'est le Kommissarbefehl. Les Einsatzgruppen commettent par la suite des crimes de guerre d'une grande ampleur.

En 1942, Hitler planifie de remplacer Jodl par le général Friedrich Paulus étant donné que Jodl avait protégé les responsables de l'armée du Caucase contre Hitler en affirmant que ces derniers avaient suivi les ordres du Führer. Après la débâcle de Stalingrad, ce projet ne refait jamais surface. Jodl est également responsable de la déportation des Juifs d'Europe dans les camps de la mort. À l'automne 1943, sur une note du chef de la Wehrmacht au Danemark Hermann von Hanneken qui ne voulait pas que l'état d'urgence soit utilisé comme prétexte à la déportation des Juifs, Jodl marque « Ce sont des nécessités nationales. ». Le 30 janvier 1944, le jour anniversaire de l'arrivée au pouvoir d'Hitler, Jodl est promu Generaloberst. Peu de temps après, le 18 avril 1944, sa femme Irma meurt à Königsberg.

Lors de l'attentat contre Hitler le 20 juillet 1944, Jodl est légèrement blessé. Le 7 mars 1945, Jodl épouse Luise Katharina von Benda (née en 1905 - morte en 1998), une amie de sa première femme et ancienne secrétaire au sein de l'OKH. Ce mariage reste également sans enfant. Le 7 mai 1945, Jodl signe à Reims en tant que mandataire du nouveau chef de l'État Doenitz la capitulation sans condition de la Wehrmacht. Ce n'est qu'après la capitulation que Jodl reçoit du Grand-Amiral Doenitz le 10 mai 1945 la 865e feuille de chêne pour la Ritterkreuz des Eisernen Kreuzes. Après que le Generalfeldmarschall Wilhelm Keitel est arrêté par les Alliés le 13 mai 1945, Jodl se voit confier les dossiers du chef de l'OKW. Le 23 mai 1945, Jodl est arrêté par les troupes britanniques avec les membres du gouvernement et fait prisonnier de guerre. Au procès de Nuremberg, Jodl est accusé de quatre chefs d'accusation et déclaré coupable au terme de près d'un an de procédure. Il est exécuté par pendaison. Sa condamnation reste controversée même parmi les Alliés. Pour le juge français Henri Donnedieu de Vabres, le jugement est caduc.

Ce sont les professeurs Franz Exner et Hermann Jahrreiss qui défendent Jodl. Ce dernier avait en outre demandé en vain - tout comme Keitel - à ne pas être exécuté par pendaison mais de mourir fusillé. Le 16 octobre 1946, Jodl est exécuté. Son corps est incinéré sous le faux nom d'Archibold K. Struthers et ses cendres dispersées vers minuit dans l'Isar. Luise von Benda, la seconde femme de Jodl, s'efforce d'obtenir la réhabilitation de son mari et parvient à faire ouvrir une procédure au tribunal chargé de la dénazification à Munich. Jodl est innocenté et le tribunal déclare que si Jodl avait été encore vivant, il n'aurait été classé ni dans le groupe 1 (coupables majeurs), ni dans le groupe 2 (coupables). Le recouvrement partiel ou total de la succession serait également à envisager. L'accusation renonce alors à tout recours et le jugement est prononcé le 2 mars 1953.

La décision du tribunal et la réhabilitation de Jodl ne sont toutefois pas acceptées par les autorités d'occupation américaines et le haut-commissaire américain parvient à faire casser le jugement. Avec pour justification le fait que le jugement du tribunal allait à l'encontre du jugement de Nuremberg, il est levé par le tribunal de dénazification. Après qu'il a été clair que la veuve de Jodl n'a pas lancé la procédure pour en obtenir un profit personnel, Luise Jodl et le représentant des Américains parviennent à se mettre d'accord sur le fait que la succession soit débloquée et que la demande de pension déposée soit acceptée, sans que le jugement de Nuremberg soit remis en cause. En raison de cet accord passé discrètement, le ministre bavarois pour la libération politique révoque le 3 septembre 1953 le jugement du 2 mars 1953. Encore aujourd'hui, une inscription sur la tombe de la famille Jodl sur l'île Frauenchiemsee rappelle la mémoire d'Alfred Jodl.

Seyss-Inquart Arthur

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Arthur Seyss-Inquart, né le 22 juillet 1892 et mort par pendaison le 16 octobre 1946, était un homme politique autrichien, partisan du national-socialisme, qui favorisa l'Anschluss en 1938, et fut gouverneur des Pays-Bas pendant la Seconde Guerre mondiale

Seyss-Inquart Arthur

Né à Stonařov, en Moravie, Arthur Seyss-Inquart s'établit comme avocat à Vienne en 1921. Il commença à militer très tôt pour l'Anschluss, terme qui désigne le rattachement de l'Autriche à l'Allemagne, au nom d'une culture germanique commune. Fondateur du parti national-socialiste autrichien, entretenant des liens très étroits avec son homologue allemand, il fut imposé au chancelier Schuschnigg — convoqué par Hitler à Berchtesgaden — comme ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, le 15 février 1938.

Dans la logique du « protocole Hossbach », qui, dès 1937, prévoyait d'instaurer la Grande Allemagne, Hitler multiplia les pressions sur le gouvernement autrichien et obtint la démission de Schuschnigg. Seyss-Inquart, qui le remplaça immédiatement à la Chancellerie, fit alors appel au Reich et, le 12 mars, les troupes allemandes entrèrent dans Vienne, où elles reçurent un accueil triomphal.

Nommé peu après gouverneur de l'Autriche (Reichstatthalter), puis représentant du gouverneur général de Pologne, Hans Frank, à Cracovie (1939), il fut nommé le 18 mai 1940 commissaire du Reich dans les Pays-Bas occupés. Fidèle exécutant, il mena alors une politique combinant pillage économique, persécutions raciales et déportations. Arrêté à la Libération, il fut condamné à mort lors du procès de Nuremberg pour crimes contre la paix, crimes de guerre et crimes contre l'humanité et exécuté peu après par pendaison.

Funk Walther

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Walter Emanuel Funk (Trakehnen, 18 août 1890 - Düsseldorf, 31 mai 1960) était un haut fonctionnaire nazi. 

Funk Walther

Né à Trakehnen (aujourd'hui Iasnaïa Poliana), il fait des études de droit et d'économie à l'université de Berlin puis à celle de Leipzig. Il s'engage dans l'infanterie en 1914, mais est démobilisé en 1916 pour problèmes de santé. Il travailla alors comme journaliste dans divers journaux avant d'être nommé, en 1922, rédacteur en chef de la Berliner Börsenzeitung, une parution traitant de questions économiques.

Démissionnant de ce poste en 1931, il rejoint le NSDAP et est élu député au Reichstag l'année suivante. Après l'arrivée des nazis au pouvoir, il fut secrétaire d'État au ministère de la Propagande, ministre des Affaires économiques dans le cabinet de Adolf Hitler de 1937 à 1945 et président de la Reichsbank à partir de janvier 1939.

Jugé coupable de crime contre la paix, crime de guerre et crime contre l'humanité, notamment pour avoir accepté l'or extorqué par les SS dans les coffres de la  Reichsbank, il fut condamné à l'emprisonnement à perpétuité lors du procès de Nuremberg, et fut libéré de la prison de Spandau pour raisons de santé en 1957.

Raeder Erich

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Erich Raeder, né le 24 avril 1876 à Wandsbek (région de Hambourg, Allemagne), mort le 6 novembre 1960 à Kiel, officier général de la Kriegsmarine (marine allemande) pendant le Troisième Reich. 

Raeder Erich

Ancien officier du yacht de Guillaume II, il est nommé amiral en 1928. Il est l'un des artisans du renouveau de la marine allemande, notamment du plan Z. Nommé commandant en chef de celle-ci en 1938, il devient grand amiral (grossadmiral) en 1939. C'est à ce titre qu'il supervise l’occupation de la Norvège par la Wehrmacht en 1940. Il finira par démissionner de ses fonctions le 30 janvier 1943, suite à de sérieuses divergences d'opinion avec Hitler ; en effet, il était contre l'opération Barbarossa (l'invasion par le troisième Reich de l'URSS).

Il se verra condamné à l'emprisonnement à perpétuité lors du premier procès des chefs nazis à Nuremberg en 1946 pour plan concerté ou complot, crimes contre la paix, crimes de guerre et crimes contre l'humanité, en particulier pour son rôle dans l'invasion de la Norvège et du Danemark, et purgera sa peine à la prison de Spandau. Il sera finalement libéré pour des raisons de santé en 1955.

Fritzsche Hans

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Hans Fritzsche est né le 21 avril 1900. Journaliste dès 1923, il a mis en place une émission de radio hebdomadaire intitulée "Hans Fritzsche parle”. 

Fritzsche Hans

En 1932, il a été nommé à la tête du service des nouvelles télégraphiques, une agence gouvernementale. Lorsqu'en 1933 les nazis ont intégré ce service dans le ministère de la propagande, Fritzsche est devenu membre du parti national-socialiste et a rejoint le ministère. En 1938, Fritzsche est devenu directeur de la section de la presse et contrôlait quelque 2300 journaux quotidiens. Au mois de novembre 1942, il a été promu chef de la section de radiodiffusion au ministère de la propagande et assistait aux conférences quotidiennes que Goebbels tenait avec ses collaborateurs.

Selon l'acte d'accusation, Fritzsche a utilisé ses différentes positions et son influence personnelle pour disséminer et exploiter les doctrines des conspirateurs nazis, telles que figurant dans le chef d'accusation n° 1. Il lui est également reproché d'avoir soutenu, encouragé et incité à la commission de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité au sens des chefs d'inculpation n° 3 et 4, en particulier en ce qui eut trait aux mesures anti-juives et à l'exploitation impitoyable des territoires occupés. Hans Fritzsche a été arrêté par l'armée soviétique le 2 mai 1945.

Papen Franz von

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Franz Joseph Hermann Michael Maria von Papen (1879-1969) fut un officier et homme politique allemand. 

Papen Franz von

Fils de propriétaire terrien, il naît à Werl en Westphalie le 29 octobre 1879. Après un entraînement militaire dans la cavalerie, von Papen commence une carrière diplomatique en tant qu'attaché militaire à Washington et Mexico. En 1915 il est rappelé en Allemagne et prend part à la Première Guerre mondiale sur le front ouest. En 1917, il est officier d'état-major sur le front est. Après la Première Guerre mondiale, il se tourne vers la politique et s'engage dans le parti catholique, le Zentrum, pour en devenir le chef de file et le chancelier. Chancelier du Reich de juin 1932 à décembre 1932, vice-chancelier (Vizekanzler) d'Adolf Hitler du 30 janvier 1933 au 7 août 1934, puis ambassadeur à Vienne en 1934, puis à Ankara de 1939 à 1944. Monarchiste à l'origine, catholique conservateur, il fut exclu du Zentrum pour avoir provoqué la chute du gouvernement Brüning, il aida Adolf Hitler à accéder au pouvoir, puis soutint sa politique extérieure.

Jugé, il fut acquitté par le Tribunal de Nuremberg en 1946, devant lequel il était accusé de plan concerté ou complot et de crimes contre la paix, mais fut condamné peu après par les tribunaux de dénazification. Il fut libéré en 1949. Ami personnel de plusieurs papes : Ambrogio Ratti (futur Pie XI), connu pendant la République de Weimar, Eugenio Pacelli, (futur Pie XII), connu alors qu'il était nonce en Allemagne, Angelo Roncalli (futur Jean XXIII) alors qu'ils étaient tous deux en poste à Ankara pendant la guerre). Il fut nommé par Pie XI Chambellan du pape. Pie XII ne renouvela pas le titre et refusa qu'il soit nommé ambassadeur par l'Allemagne auprès de lui.

Le titre lui fut attribué de nouveau en 1959 par Jean XXIII. Dans son livre L’orage approche, Winston Churchill raconte que Hitler nomma Franz von Papen ambassadeur à Vienne pour « miner la position des personnalités marquantes de la politique autrichienne, ou les gagner à la cause allemande ». Churchill cite l’ambassadeur américain à Vienne, qui aurait dit : « De la façon la plus impudente et la plus cynique, [...] Papen précisa [...] qu’il avait l’intention de jouer sur sa réputation de bon catholique pour influencer certains Autrichiens comme le cardinal Innitzer ».

Après que l’Autriche eut capitulé et que les sections d’assaut de Hitler furent entrées au pas de l’oie à Vienne, le cardinal Innitzer ordonna que toutes les églises d’Autriche arborent le drapeau à croix gammée, fassent sonner les cloches et prient pour Adolf Hitler pour célébrer son anniversaire. Dans son ouvrage historique Le IIIe Reich — Des origines à la chute, William L. Shirer écrit que von Papen a été « plus responsable de l’avènement de Hitler que tout autre Allemand ». En janvier 1933, l’ancien chancelier allemand Kurt von Schleicher avait dit au sujet de von Papen : « C’est le genre de traître à côté de qui Judas Iscariote fait figure de saint. ».

Cette opinion, sur le rôle prépondérant de Von Papen dans l'avènement politique du nazisme, est partagée par Joachim C. Fest (1926-2006), journaliste et célèbre historien allemand, notamment dans son ouvrage référence " Les maitres du IIIe Reich". Il meurt à Obersasbach, en Allemagne, le 2 mai 1969.

Schacht Hjalmar

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Hjalmar Horace Greeley Schacht, né à Tinglev (aujourd'hui au Danemark) le 22 janvier 1877 et mort à Munich le 3 juin 1970, est un financier allemand, créateur du Reichsmark (1924), président de la Reichsbank (1933-1938) et ministre de l'économie du Troisième Reich (1934-1937). 
 

Hjalmar Schacht and his wife Manci during the hearing in the trial court II in Stuttgart on 09 April 1947

Hjalmar Schacht and his wife Manci during the hearing in the trial court II in Stuttgart on 09 April 1947

Après une carrière dans des banques privées, Schacht contribue à réduire l'inflation et à stabiliser le mark lorsqu'il est commissaire à la monnaie du Reich à la fin de 1923. Il devient président de la Reichsbank, à la demande de Friedrich Ebert, président de la République, et de Gustav Stresemann. Il contribue à l'élaboration du plan Young, destiné à réduire les réparations de guerre auxquelles l'Allemagne est astreinte après la Première Guerre mondiale. Mais, en raison de désaccords majeurs sur la mise en place de ce plan avec le gouvernement de coalition de Hermann Müller, il démissionne de la Reichsbank en mars 1930. Il se brouille avec le chancelier Heinrich Brüning (Zentrum) et se rapproche de la NSDAP entre 1930 et 1932, sans pour autant adhérer au parti nazi.

Quelques mois avant l'accession d'Adolf Hitler au pouvoir, il aide le nazi Wilhelm Kepler à organiser une pétition d'industriels réclamant au président Hindenburg la nomination de Hitler comme chancelier. Au pouvoir, Hitler nomme Schacht président de la Reichsbank, puis ministre de l'Économie en 1934. En tant que ministre, il développe une politique mercantiliste. Comme président de la Reichsbank, il organise de fait l'insolvabilité de l'Allemagne vis-à-vis de l'extérieur et le financement des grands travaux puis du réarmement allemand.

Parmi ses créations les plus spectaculaires, il y a les bons MEFO. En janvier 1937, Schacht est décoré de la médaille d'or d'honneur du parti. Il démissionne en novembre 1937, à cause de différends portant notamment sur l'importance des dépenses militaires, qui créent de l'inflation, et de relations conflictuelles avec Hermann Goering. Il conserve son poste à la tête de la Reichsbank jusqu'en 1939 et est ministre sans portefeuille jusqu'en 1943, titre essentiellement honorifique. Accusé d'être impliqué dans l'attentat du 20 juillet 1944 contre Hitler, Schacht est interné dans divers camps de concentration (notamment Ravensbruck et Dachau) jusqu'à la fin de la guerre. Libéré par les Alliés, il figure parmi les accusés du procès de Nuremberg où il est accusé de plan concerté ou complot et de crimes contre la paix, pour sa contribution à préparer l'économie allemande à la guerre.

Parmi les accusés, il obtient les meilleurs résultats aux tests de QI (143) préparés par le psychiatre de la prison. Il est acquitté et relâché en 1946, mais est à nouveau jugé par plusieurs tribunaux allemands de dénazification à partir de 1946. Si le premier d'entre eux l'a condamné à une peine de huit ans de travaux forcés, les autres l'ont classé en catégorie 5 (relaxé pour faits de résistance). Relâché en 1948, sa dénazification est achevée en 1950. A partir de cette date, il devient conseiller financier pour des pays en voie de développement. Au sein de la République fédérale d'Allemagne, il est maintenu à l'écart du pouvoir par Konrad Adenauer mais entretient une activité de conférencier, intervenant régulièrement auprès du parti conservateur bavarois, la CSU.


Adolf Hitler: Billionaire Tax Dodger?

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Documentary claims he was both secret billionaire, tax evader

 

The Hitler family won't receive royalties for the use of this image

The Hitler family won't receive royalties for the use of this image

(Newser) – Amid Adolf Hitler's staggeringly horrific crimes against humanity, some pretty heavy-duty tax evasion appears to have been overlooked, a new British documentary set to air Friday finds. The Hunt for Hitler's Missing Millions argues that the Fuhrer had plenty of money-making schemes, the Mirror reports: He copyrighted his own image, allowing him to rake in royalties from stamps sold bearing his image; was paid for public speeches; and made at least $1 million a year in royalties from Mein Kampf, thanks in part to the fact that a copy was given to all German couples on their wedding day. The documentary makers believe that Hitler owed at least $3 million in back taxes (in today's dollars) by 1938—though tax authorities were presumably a little reluctant to launch an investigation.

"Hitler's actual tax records survive and suggest that he was a 'cash-in-hand' businessman and a serial tax evader. He owed the German taxman a small fortune when he became supreme leader in 1933," one of the documentary makers tells the Daily Mail. The unpaid taxes added to a secret fortune that Hitler's Fortune author Chris Whetton, a contributor to the documentary, believes added up to more than a billion Reichsmarks, or more than $6 billion in today's money, at its apex. Hitler "felt paying taxes was beneath him," says Whetton, who believes Hitler's billions could still be stashed in secret accounts. (It's not the only claim of secret Nazi riches.)

The Dec. 30 1938 file photo shows German Chancellor Adolf Hitler and his personal representative Rudolf Hess, right, during a parade in Berlin, Germany, on Dec. 30, 1938

The Dec. 30 1938 file photo shows German Chancellor Adolf Hitler and his personal representative Rudolf Hess, right, during a parade in Berlin, Germany, on Dec. 30, 1938

Poutine comparé à Hitler et Staline par la présidente lituanienne

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La présidente lituanienne Dalia Grybauskaite ferait mieux de garantir les droits des minorités ethniques dans son propre pays au lieu de coller des étiquettes aux personnalités politiques, a déclaré lundi à RIA Novosti un diplomate russe haut placé.

 

Dalia Grybauskaitė

Dalia Grybauskaitė

« Tout porte à croire que Mme Grybauskaite n’a pas perdu l’habitude soviétique de mettre des étiquettes sans aller au fond des choses. Plutôt que d’affirmer sa pseudo-préoccupation face au sort des ethnies dans d’autres pays, la présidente lituanienne devrait remplir ses obligations en matière de protection des droits des individus appartenant à des nationalités différentes dans son propre pays », a déclaré l’interlocuteur de l’agence, en commentant les propos tenus par la dirigeante lituanienne sur la politique du président russe Vladimir Poutine en Ukraine. 

Dans une interview publiée lundi par le magazine allemand Focus, la présidente lituanienne Dalia Grybauskaite a comparé la politique de Vladimir Poutine dans la crise ukrainienne à celle d’Hitler et de Staline.

La fortune cachée d'Hitler : le dictateur nazi devait près de 2 millions de dollars au fisc allemand

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Dans le documentaire "The Hunt For Hitler's Missing Millions", Herman Rothman, un juif allemand qui coopérait avec les services secrets britanniques pendant la Seconde Guerre mondiale, raconte pour la première fois comment il a découvert le testament secret d'Hitler.

 

The Hunt For Hitler's Missing Millions

The Hunt For Hitler's Missing Millions

Au cours de sa vie, Adolf Hitler a amassé une énorme fortune. Des royalties touchées sur son droit à l'image... aux 1,75 millions de dollars de taxes sur le revenu qu'il n'a jamais voulu payer, le Führer a accumulé une impressionante somme dans un compte secret, dont la somme avoisinerait les 3,6 milliards d'euros. Dans le documentaire "The Hunt For Hitler's Missing Millions", Herman Rothman, un juif allemand qui coopérait avec les services secrets britanniques pendant la Seconde Guerre mondiale, raconte pour la première fois comment il a découvert le testament secret d'Hitler, preuve de son immense fortune.

Après le suicide d'Hitler dans son bunker en 1945, Rothman et l'un de ses collègues ont aperçu un homme qu'ils soupçonnaient d'être un nazi en fuite. Interpellés par la forme inhabituelle de la veste de l'individu, ils ont mis la main sur son contenu : un document comprenant les dernières volontés d'Hitler et son testament. Rothman a immédiatement traduit ce document, qui avait été écrit peu de temps avant la mort d'Hitler, le 29 avril 1945. La première partie était une diatribe du dictateur contre les juifs, qu'il accuse d'être à l'origine de la guerre. La seconde, une tentative pour cacher l'étendue de sa richesse : selon les réalisateurs du documentaire, "ce qui en émerge est le portrait d'un investisseur intelligent, astucieux manager de liquide et amoureux de l'argent".

Quand il est devenu Führer en 1933, Hitler devait déjà une petite fortune au fisc allemand. "Hitler avait d'autres façons ingénieuses d'obtenir de l'argent. Le film montre comment, lui et ses conseillers, ont réussi à vendre ses droits d'image et comment il s'est entrainé lui-même à apparaitre publiquement et à donner des discours, pour lesquels il était payé". Selon un contributeur du documentaire, le Docteur Cris Whetton, qui a écrit un ouvrage sur les finances d'Hitler, la fortune de ce dernier s'élèverait à 3,6 milliards de dollars actuels. Cette somme provient en grande partie des exemplaires de Mein Kampf offerts par l'Etat aux couples lors de leur mariage, pour lesquels Hitler recevait toujours des royalties.

Grybauskaitė Dalia

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Dalia Grybauskaitė, née le 1er mars 1956 à Vilnius, alors en République socialiste soviétique de Lituanie, est une femme d'État lituanienne. Elle est présidente de la République depuis le 12 juillet 2009.

 

Grybauskaitė Dalia

Économiste de formation, elle occupe, au cours des années 1990, plusieurs postes dans la fonction publique et la diplomatie lituaniennes avant d'être nommée en 2001 ministre des Finances. Elle quitte le gouvernement en 2004 pour devenir la première commissaire européenne lituanienne, alors en tandem avec Viviane Reding au portefeuille de l'Éducation. Elle est choisie quelques mois plus tard pour s'occuper de celui de la Programmation financière et du Budget. En 2009, Dalia Grybauskaitė décide de se présenter à l'élection présidentielle de Lituanie, qu'elle remporte dès le premier tour, le 17 mai, avec 69 % des voix. Elle démissionne de la Commission européenne le 1er juillet, et prête serment le 12 juillet, devant le Seimas, devenant ainsi la première femme investie de la charge présidentielle.

Après avoir suivi ses études secondaires à Salomėja Nėris, Dalia Grybauskaitė rejoint la Russie en 1976 afin d'y étudier la politique économique à l'université de Léningrad, tout en travaillant dans une usine de fourrure toute proche. Elle achève son cursus en 1983 et retourne alors à Vilnius où elle travaille quelques mois comme secrétaire à l'Académie des sciences, avant d'être nommé directrice de la division de l'agriculture à l'école supérieure du Parti communiste de l'Union soviétique de Vilnius. Elle renonce à ce poste en 1984, et devient en 1985 lectrice de politique économique et d'histoire mondiale de la monnaie au département de la politique économique. Elle défend en 1988 une thèse devant l'Académie des sciences publiques de Moscou, le diplôme qui lui est délivré en retour étant considéré depuis 1993 comme un doctorat de sciences sociales par les autorités lituaniennes.

En 1991, Grybauskaitė complète sa formation par un cursus spécial dédié aux cadres dispensé par la Edmund A. Walsh School of Foreign Service de l'université de Georgetown. Elle est nommée peu après directrice de programme au sein du bureau du Premier ministre, pour quelques mois, et directrice du département européen du ministère des Relations économiques internationales jusqu'en 1993. Directrice du département des relations économiques du ministère des Affaires étrangères de 1993 à 1994, elle est ensuite choisie comme envoyée extraordinaire et ministre plénipotentiaire au sein de la mission lituanienne auprès de l'Union européenne (UE). Dalia Grybauskaitė est alors adjointe au négociateur en chef de l'accord de stabilisation et d'association (ASA). Elle poursuit en 1996 sa carrière diplomatique lorsqu'elle rejoint l'ambassade de Lituanie aux États-Unis d'Amérique, là encore avec le rang de ministre plénipotentiaire. Elle renonce à ce poste en 1999 pour entrer en politique.

En 1999, elle est nommée vice-ministre des Finances chargée des affaires internationales, étant alors responsable des contacts entre son pays, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international. Elle change de département ministériel un an plus tard et devient vice-ministre des Affaires étrangères, occupant le poste d'adjointe au chef de la délégation lituanienne dans les négociations d'adhésion à l'UE. Elle est désignée ministre des Finances le 4 juillet 2001 dans le premier cabinet du social-démocrate Algirdas Brazauskas. Lorsque la Lituanie adhère à l'Union européenne (UE), elle démissionne du gouvernement afin de rejoindre la Commission européenne pour y représenter son pays. Jusqu'à la fin du mandat de la commission dirigée par l'économiste italien Romano Prodi, chacun des dix nouveaux commissaires est jumelé avec un autre, et elle se retrouve à travailler en tandem avec Viviane Reding au poste de commissaire à l'Éducation et à la Culture. Elle obtient le portefeuille de la Programmation financière et du Budget le 22 novembre 2004, lors de l'investiture de la nouvelle équipe exécutive conduite par José Manuel Durão Barroso. Désignée « commissaire européenne de l'année » en 2005, elle s'est montrée très critique envers le budget de l'Union européenne, dont elle n'a dit qu'il n'est pas « un budget pour le XXIe siècle ». En 2008, elle a présenté un projet de budget dont le premier poste de dépense était le soutien à la croissance économique et l'emploi, au lieu de l'agriculture, une première.

Grybauskaitė annonce le 26 février 2009 sa candidature à l'élection présidentielle du 17 mai suivant1, se disant préoccupée par la situation économique de la Lituanie. Indépendante de tout parti, soutenue toutefois par l'Union patriotique (TS-LKD) du Premier ministre Andrius Kubilius et l'Union centriste et libérale (LiCS), membre de la coalition gouvernementale de centre-droit, elle est la grande favorite des sondages tout au long de la campagne, sa popularité se basant notamment sur une image de probité et de statut extérieur au jeu politique. Elle s'impose dès le premier tour, le 17 mai 2010, avec 69,04 % des voix pour une participation de 51,71 %. Elle est alors la première femme élue à ce poste, et la présidente la mieux élue de l'histoire du pays. Dalia Grybauskaitė prête serment devant le Seimas le 12 juillet 2009, cinq jours après avoir démissionné de la Commission européenne. Dans son discours d'investiture, la présidente Grybauskaitė appelle à « libérer le potentiel de l'économie familiale et des petites entreprises » et à « achever les réformes indéfiniment sans fin de la santé, l'éducation et l'assistance ». Selon un sondage publié la semaine de son investiture à la présidence, la nouvelle chef de l'État recueille 88 % d'opinions favorables.

L'une des premières grandes décisions de la nouvelle présidente de la République est la diminution immédiate de moitié de son salaire. Le 24 septembre 2010, la présidente Grybauskaitė prononce un discours tenu devant la 65e Assemblée générale de l'ONU, pour la première fois depuis son accession à la présidence de la République de Lituanie. Au cours de cette allocution, la chef de l'État lituanien affirme que l'égalité des sexes, l'environnement et la paix sont une priorité pour la Lituanie. Elle est élevée à la dignité de grand officier de l'ordre de Saint-Charles par le prince Albert II de Monaco le 15 octobre 2012. Elle reçoit en 2013 le Prix international Charlemagne d'Aix-la-Chapelle. Le 11 septembre 2013, elle reçoit en privé le 14e dalaï-lama en visite en Lituanie. Surnommée la « Dame de fer », elle est auréolée par sa fermeté à l'égard de la Russie au cours de la crise ukrainienne de 2014, Moscou étant accusé d'hégémonie en Europe de l'Est. Son principal rôle étant constitutionnellement de diriger la politique étrangère de son pays, elles plaide pour le renforcement des liens entre l'UE et les autres anciennes possessions soviétiques en Europe ; à ce titre, elle accueille en avril de la même année des troupes américaines en Lituanie, l'OTAN renforçant pour sa part sa présence dans les pays baltes.

Lors de l'élection présidentielle des 11 et 25 mai 2014, elle se présente et sollicite un second mandat, avec le soutien de l'Union patriotique - Chrétiens-démocrates lituaniens, désormais dans l'opposition. En tête de tous les sondages, elle remporte au premier tour 611 293 voix, soit 340 000 de moins qu'en 2009. Ce score lui accorde 46,61 % des suffrages exprimés, ce qui la contraint à passer par un second tour, au cours duquel elle se trouvera opposé au candidat social-démocrate Zigmantas Balčytis, qu'elle devance largement avec 430 000 voix d'avance. Le 25 mai suivant, Dalia Grybauskaitė est réélue présidente de la République. Elle remporte 700 647 voix, soit 59,05 %, dans le cadre d'une participation en nette baisse. Là où elle progresse de 90 000 suffrages, son adversaire en attire 304 000 de plus, mais reste loin derrière avec 486 000 voix. Dalia Grybauskaitė est la fille de Polikarpas Grybauskas, électricien, puis chauffeur, et de Vitalija Korsakaitė, qui occupait un emploi de vendeuse. Internationale lituanienne de basket-ball en catégorie junior dans sa jeunesse, elle est ceinture noire de karaté. Elle parle anglais, russe, polonais et français. Dalia Grybauskaitė n'est pas mariée et n'a pas eu d'enfants.

Direktorengalerie Dr. Paul Otto Schmidt (1899-1970)

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Gesandter a.D., Dolmetscher für das Auswärtige Amt ab 1923 - Chefdolmetscher der Reichsregierung 1924-1945

 

 

Direktorengalerie Dr. Paul Otto Schmidt (1899-1970)
  • 23.06.1899 Geboren in Berlin, dort auch aufgewachsen
  • 1917/18 Soldat im Ersten Weltkrieg an der Westfront, Verwundung,
  • danach Studium der neueren Sprachen in Berlin, dort zugleich Arbeit für eine amerikanische Zeitungsagentur
  • ab 1921 Teilnahme an Kursen des Auswärtigen Amts zur Ausbildung von Konferenzdolmetschern, herausragend seine Gedächtnisleistung
  • Juli 1923, während der Examensvorbereitungen, erster Auftrag vom Sprachendienst des AA, und zwar am Ständigen Internationalen Gerichtshof in Den Haag
  • Nach den Universitätsexamina ab 1924 Übernahme ins Auswärtige Amt, unter Stresemann Aufstieg zum Chefdolmetscher, bei allen wichtigen internationalen Konferenzen im Einsatz
  • 1933 Legationssekretär, 1935 Legationsrat, 1938 Gesandter
  • 1940 Ministerialdirigent, Gesandter 1.Klasse
  • Dolmetscher u.a. auf der Münchner Konferenz 1938, bei Gesprächen zwischen Hitler und Chamberlain, bei Unterzeichnung des Waffenstillstands mit Frankreich 1940   
  • Mai 1945 Inhaftierung durch die Amerikaner, Haftentlassung 1948
  • Befragung als Zeuge bei den Nürnberger Kriegsverbrecherprozessen
  • 1950 Entlastung durch Entscheid der Spruchkammer Miesbach
  • Tätigkeit als Übersetzer
  • ab WS 1952/53 Rektor des Sprachen- und Dolmetscher-Instituts München
  • 01.03.1967 Verzicht auf erneute Kandidatur (aus Altersgründen), Ausscheiden aus der Institutsleitung und aus dem Lehrkörper, Wahl zum Ehrenvorsitzenden des Trägervereins, Kooptation ins Kuratorium
  • 21.04.1970 Verstorben in Gmund am Tegernsee

„Dr. Paul Schmidt mußte nach dem Zusammenbruch des Dritten Reiches den Auswärtigen Dienst verlassen und sah seine Tätigkeit am Institut zunächst wohl nur als Übergangslösung bis zu seiner erhofften Wiedereinstellung im Auswärtigen Amt. Er blieb aber fast 15 Jahre (1952 – 1967) Rektor und hat vor allem durch seine phänomenale Fertigkeit im Dolmetschen und durch seine außergewöhnlichen didaktischen Fähigkeiten dem Institut seine wesentliche Prägung als eine der führenden Ausbildungsstätten für Konferenzdolmetscher gegeben. Noch heute stellt die Post Briefe zu, die an die ‚Schmidt Schule' in München adressiert sind.“ (Heinz Graf in der Festschrift zur 40-Jahr-Feier)

Dr. Paul Otto Schmidts Erinnerungen erschienen unter den Titeln: Statist auf diplomatischer Bühne (1949) und Statist auf der Galerie (1951)

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