Quantcast
Channel: Mémoires de Guerre
Viewing all 30791 articles
Browse latest View live

Alexander Harold

$
0
0

Sir Harold Rupert Leofric George Alexander (1891 - 1969) est un maréchal de l'armée britannique, ancien Secrétaire d'État à la Défense et ancien Gouverneur général du Canada.

British Field Marshal Harold Alexander and others.

British Field Marshal Harold Alexander and others.

Il fait ses études à Harrow School et à l'Académie militaire royale de Sandhurst. Il est nommé sous-lieutenant des Irish Guards le 23 septembre 1911. Capitaine en 1915, commandant en 1917, il l combat sur le front occidental pendant la Première Guerre mondiale. Blessé deux fois, cité les 1er janvier 1916, le 4 janvier 1917 et le 27 décembre 1918. En 1916, il reçoit la Military Cross (MC), le 1er janvier, le Distinguished Service Order (DSO) le 20 octobre et la croix de Chevalier de la Légion d'honneur.

En 1919-20, il commande une brigade de l'armée lettone puis la Baltische Landeswehr durant la guerre civile contre les Bolchéviques ; cité (8/7/19, 3/2/20). Nommée lieutenant-colonel en mai 1922, il suit l'école de Guerre de Camberley (1926-27) puis le Collège impérial de Défense (1930). Colonel, il sert en Inde (1934-38) ; cité (7/2 et 8/5/36) et nommé Compagnon de l’Ordre de l'Étoile d'Inde (CSI) le 7/02/36. Il devient général de division en octobre 1937 et commande la 1re Division du corps expéditionnaire en France ; il est cité le 20 décembre 1940. Promu général de corps d'armée le 1er juillet 1940, il est chargé de prévenir un débarquement allemand sur la côte sud de l'Angleterre.

Le 17 janvier 1942, il est promu général d'armée et rejoint la Birmanie ou il organise en mars la retraite des troupes britanniques vers l'Inde ; il est cité le 28 octobre 1942 et nommé Chevalier grand-croix de l’Ordre du Bain (GCB) le 11 novembre 1942. Il est alors nommé Commandant en chef des troupes alliées en Afrique du Nord (1942-43) et, à partir de février 1943, Commandant du 15e Groupe d'armées (8e armée britannique et 1re armée américaine) durant la campagne d'Italie (1943-44). Le 4 juin 1944, il est nommé maréchal et la même année, en novembre, Commandant suprême des forces alliées en Méditerranée. Le 29 avril 1945, il reçoit la reddition de l'armée allemande sur le front italien.

Nommé Chevalier Grand Croix de l’Ordre de Saint-Michel et Saint-George (GCMG) le 20 janvier 1946, il est fait Vicomte Alexander de Tunis le 1er mars de cette année. Il devient Gouverneur général du Canada d’avril 1946 à février 1952. Il est nommé Chevalier de l’Ordre de la Jarretière (KG) le 3 décembre 1946 puis fait Comte Alexander de Tunis et Baron Rideau d’Ottawa le 14 mars 1952. Il est Secrétaire d'État à la Défense du cabinet de Winston Churchill de mars 1952 à octobre 1954. Décoré de l’Ordre du Mérite (OM) le 23 avril 1960, il devient Connétable de la Tour de Londres d’août 1960 à juillet 1965.


Auchinleck Claude

$
0
0
Claude John Eyre Auchinleck, surnommé The Auk, né le 21 juin 1884 et décédé le 23 mars 1981, était un maréchal britannique durant la Seconde Guerre mondiale. Il a reçu plusieurs médailles et titres : l'Ordre du Bain, l'Ordre de l'Empire des Indes, l'Ordre de l'étoile de l'Inde, l'Ordre du service distingué et l'Ordre de l'Empire britannique. Auchinleck est né à Aldershot en 1884.
Auchinleck Claude

Il grandit dans une famille relativement pauvre mais fut capable grâce à son sens du travail et ses aptitudes à obtenir un diplôme du Wellington College et de l'Académie royale militaire de Sandhurst. En 1904, il rejoint le 62e régiment punjabi de la British Indian Army en Inde. Cette incorporation marquera le début de sa passion pour ce pays. Quelques mois après le début de la Seconde Guerre mondiale en mai 1940, Auchinleck reçut le commandement des forces alliées en Norvège, un pays qui était déjà considéré comme perdu eu égard la rapidité de l'extension allemande. Après la chute de la Norvège en juillet 1940, il fut brièvement nommé commandant en chef du commandement du sud (officier général), puis commandant en chef de l'armée britannique en Inde.

Après les opérations en Afrique du Nord, une campagne dont l'issue était incertaine, Auchinleck remplaça en juillet 1941 le général Archibald Wavell et devint ainsi le commandant en chef des forces alliées au Moyen-Orient. Wavell prit la place d'Auchinleck à la tête de l'armée britannique en Inde. Auchinleck était basé au Caire avec une responsabilité qui ne concernait pas seulement les pays musulmans du nord de l'Afrique mais aussi l'Iran, le Moyen-Orient et la corne de l'Afrique. La 8e armée britannique qui affronta l'Afrika Korps de Rommel ainsi que l'armée italienne, fut commandée successivement par les généraux Cunningham et Ritchie.

La première offensive majeure des Britanniques, l'opération Crusader, eut lieu en novembre 1941. Le général Cunningham fut relevé de ses fonctions après avoir fait part de ses réticences suite aux premières pertes. Auchinleck demanda à ce que la bataille se poursuive. Les Britanniques parvinrent à repousser l'Afrika Korps jusqu'à El Agheila au prix de lourdes pertes. Auchinleck nomma ensuite Ritchie à la tête de la 8e armée.

Auchinleck relança les prises de décision stratégiques pour le Moyen-Orient et en même temps, il donnait des ordres concernant les opérations sur le terrain occupé par Ritchie. En janvier 1942, l'Afrika Korps réussit à reprendre le dessus en obligeant Ritchie à rebrousser chemin dans les environs de Tobrouk. L'attaque de Rommel sur Gazala le 25 mai 1942 fut un échec cuisant pour les Britanniques. Lors de la bataille de Bir Hakeim, les troupes françaises ralentirent, pendant 16 jours, l'armée allemande ce qui permit aux Britanniques de se replier vers l'Égypte et se renforcer à El Alamein.

Le 12 juin 1942, Auchinleck déclara à propos de Bir Hakeim :« Les Nations unies se doivent d'être remplies d'admiration et de reconnaissance, à l'égard de ces troupes françaises et de leur vaillant général [Kœnig] ». Tobrouk, une ville politiquement importante pour Winston Churchill mais militairement peu signifiante pour Auchinleck, tomba le 21 juin 1942. Auchinleck décida de prendre en main le commandement direct de la 8e armée pour contrer les troupes de Rommel, il essaya de résister en vain à Mersa Matruh. Ce n'est que lors de la première bataille d'El Alamein que les Britanniques réussirent à stopper l'avancée des forces de l'Axe. Auchinleck tenta de détruire les positions de l'Afrika Korps par de multiples attaques au mois de juillet et août 1942 mais ces tentatives se soldèrent par un échec.

Auchinleck voulait que la 8e armée forme des groupes de brigade mobiles, plutôt que des divisions. Cette vision était critiquée par plusieurs de ses subordonnés. Son chef d'état-major, Dorman-Smith, n'était guère apprécié des principaux commandants de la 8e armée. En tant que commandant de troupes indiennes, il avait eu à gérer des personnes issues majoritairement de l'Inde. La gestion de troupes dont les membres provenaient en grande partie de Grande-Bretagne nécessait une autre approche. En juillet 1942, Auchinleck avait perdu la confiance des commandants des pays du Commonwealth et ses relations avec les commandants britanniques devenaient de plus en plus tendues.

Comme son homologue Rommel du côté allemand, Auchinleck fut soumis à une pression politique constante de la part de Churchill. Le premier ministre voulait des résultats et une offensive efficace en Afrique du Nord. Les échecs en Égypte et en Cyrénaïque ne s'inscrivaient que difficilement dans la politique de Churchill qui voulait désespérement une victoire avant le débarquement allié en Afrique du Nord, l'opération Torch, prévue pour novembre 1942.

En août 1942, Churchill et Alan Brooke, le chef de l'état-major général impérial, se rendirent au Caire pour rencontrer Auchinleck. Il était dès lors clair qu'Auchinleck était désavoué par les hautes sphères du commandement britannique et il fut remplacé par Harold Alexander qui prit le poste de commandant en chef au Moyen-Orient. William Gott devait normalement reprendre le commandement de la 8e armée mais il fut tué en Égypte. À la mort de Gott, le lieutenant-général Bernard Montgomery fut nommé commandant de la 8e armée. La réputation d'Auchinleck souffrit de l'arrivée de Montgomery, un militaire connu pour ses opinions franches. Le rôle de Montgomery fut capital puisqu'il permit par la suite aux Alliés de remporter la victoire en Afrique du Nord.

Churchill proposa à Auchinleck de commander les forces alliées en Perse et en Irak, mais il déclina l'offre, peut-être en raison de la présence à ce poste de son ami, le général Edward Quinan. Il retourna en Inde où il passa presque une année sans véritable occupation avant de devenir en 1943 le commandant en chef de l'armée britannique en Inde. Wavell qui occupait ce poste avait été entre-temps nommé gouverneur général de l'Inde. Auchinleck continua à occuper cette fonction après la guerre.

Allant à l'encontre de ses convictions, Auchinleck prépara la création des armées indiennes et pakistanaises avant même que la partition de l'Inde ne soit effective. Celle-ci était prévue pour août 1947. En 1946, il fut promu maréchal mais refusa de prendre en charge une pairie, de crainte d'être associé à cette politique de partitionnement de l'Empire qu'il estimait être fondamentalement un déshonneur. Après s'être brouillé avec Lord Mountbatten, le dernier gouverneur de l'Inde, il abandonna son poste de commandant en chef et prit sa retraite en 1947. En 1948, il retourna en Grande-Bretagne mais n'y retrouva pas sa femme qui l'avait quitté en 1946 pour Richard Peirse.

Considéré comme quelque peu austère, il était toutefois généreux et apparaissait comme un hôte accueillant. Il fut général sur une longue période mais n'aimait pas l'apparat malgré ses fonctions. Il se voyait avant tout comme un soldat avec une intégrité à toute épreuve. Lors de sa retraite, il déménagea à Marrakech où il vécut pendant des années dans un logement modeste. Le caporal Malcom James Millward, un soldat dévoué et également ami, s'occupa du maréchal jusqu'à sa mort en 1981.

Rommel Erwin

$
0
0

Erwin Johannes Eugen Rommel (15 novembre 1891 : Heidenheim - 14 octobre 1944 : Herrlingen). Erwin Rommel est né à Heidenheim, le 15 novembre 1891. 

Rommel Erwin

D'origine bourgeoise, il est le fils d'un professeur de mathématique. Il rejoint l'armée en 1910. En 1914, au début de la Première Guerre mondiale, il n'a que 23 ans mais se révèle très vite un excellent soldat et un meneur d'hommes. Décoré de l'Ordre du Mérite, il devient après la guerre professeur à l'école de guerre de Potsdam, puis est nommé directeur de l'Ecole de Guerre de Wiener-Neustadt. Sympathisant du national-socialisme, il est nommé par Hitler, en 1938, chef d'état-major à son Quartier Général et mis, un an plus tard, à la tête de sa garde personnelle. Il est promu au rang de général de division le 1er août 1939.

Après la campagne de Pologne, il commande la 7ème division blindée lors de l'invasion de la France, entre mai et juin 1940, bien qu'il n'ait aucune expérience pratique dans la guerre des blindés. Sa division progresse très rapidement vers Lille et prend ensuite à revers la Ligne Maginot qu'elle capture en partie. Elle fut nommée la "Division fantôme", car on ne savait jamais où elle était exactement, mais elle apparaissait toujours là où on l'attendait le moins, notamment au franchissement de la Meuse, le 13 mai, qui fut un exploit tactique. Erwin Rommel est ensuite nommé commandant des forces militaires allemandes de l'Afrika Korps, pour venir en aide aux Italiens en difficulté en Libye face aux Anglais. Il réussit à retourner la situation en Afrique, où il est surnommé le Renard du désert par ses amis et ennemis, car il improvise constamment et ruse pour faire balancer le sort des combats.

Général d'armée le 30 janvier 1942, il conquiert Tobrouk le 21 juin suivant. Deux jours plus tard, il est élevé à la dignité de maréchal. Le 3 septembre 1942, Rommel tombe malade et retourne en Allemagne. Lorsqu'il revient en Afrique, la progression des Anglais est déjà considérable. Le général britannique Montgomery parvient à conquérir la ville d'El-Alamein et accule l'Afrika Korps et les Italiens à la retraite pour les prendre en tenaille avec les troupes anglo-américaines qui, depuis le 8 novembre, ont débarqué en Algérie et au Maroc. Rommel réussit à regrouper les forces allemandes sur une ligne de front dénommée Mareth, en Tunisie, mais l'opération est délicate car il manque d'hommes et de matériel.

Le 5 mars 1943, il est rappelé par Hitler et quitte l'Afrique. Ainsi, il n'assiste pas à la défaite définitive de l'Afrika Korps en Tunisie, le 13 mai 1943. Il reçoit alors un commandement en Italie, puis il est chargé de l'inspection du Mur de l'Atlantique ainsi que du commandement du groupe d'armées B, situé en Normandie, sous les ordres du Feldmarschall von Runstedt avec qui les frictions sont permanentes. Sa tâche consiste à défendre les plages d'une invasion alliée.

Lors d'une discussion avec le général Bayerlein, Rommel lui fit remarquer ceci :

Il ne s'agit plus de briser l'assaut de hordes fanatiques (les Russes) lancées en vague compactes sans égard à leurs pertes... nous devons faire face à un adversaire qui applique toute son intelligence à employer ses ressources techniques... ne recule devant aucune dépense de matériel. La fougue et la ténacité ne suffisent plus pour faire un soldat, il faut qu'il ait assez d'intelligence pour en tirer le meilleur parti, et c'est précisément ce que nos adversaires savent faire.... "(La guerre sans haine, carnets personnels de Rommel publiés en 1953 par l'historien anglais Liddell Hart, p 417).

Rommel est conscient que les premières heures de l'assaut allié seront très importantes. Cependant, le 6 juin 1944, il se trouve en Allemagne où il fête l'anniversaire de sa femme, les renseignements en sa possession indiquant clairement qu'il n'y aura pas de débarquement avant le 15. Dans la journée, il rentre à son poste de commandement à la Roche-Guyon et tente de repousser les forces débarquées à la mer, mais il sait qu'il est déjà trop tard. Le 17 juillet 1944, il est sérieusement blessé dans une attaque aérienne au dessus du village de Vimoutier. Le 20 juillet 1944 a lieu l'attentat contre Hitler. Rommel, qui n'a pu y participer personnellement mais qui y était fortement impliqué, est limogé de son poste et Hitler ne lui laisse que le choix du suicide, en lui garantissant sous cette condition la sécurité pour sa famille. Quatre jours après sa mort, le 14 octobre, l'Allemagne célèbre de grandioses funérailles en l'honneur d'un chef militaire très apprécié par le peuple et dont l'exécution aurait terni l'image de l'Etat et du parti. Il est enterré à Herrlingen.

Le 6 juin 1944 dans les camps de concentration, si près, si loin

$
0
0

Mardi 6 juin 1944: la nouvelle du débarquement allié sur les plages de Normandie est répercutée à travers toute l'Europe, soulevant un immense espoir auprès des victimes du nazisme.

 

Le 6 juin 1944 dans les camps de concentration, si près, si loinLe 6 juin 1944 dans les camps de concentration, si près, si loinLe 6 juin 1944 dans les camps de concentration, si près, si loinLe 6 juin 1944 dans les camps de concentration, si près, si loin

Le soir même, l'annonce tant attendue arrive au camp de Buchenwald, au coeur du Reich. Jacques Moalic, 21 ans, futur correspondant de l'AFP au Congo, à Alger et Hanoï, puis chef des informations générales, apprend la nouvelle avec ses camarades déportés. Il avait été arrêté en octobre 1943 par la police allemande alors qu'il tentait de rejoindre l'Angleterre. Jacques Moalic ne retrouvera la liberté qu'en avril 1945 lorsque l'armée du général Patton entre dans le camp de Buchenwald.

Pour le 50e anniversaire du débarquement, en juin 1994, il avait livré son témoignage et celui d'autres déportés.

"Camp de concentration de Buchenwald: le soleil est déjà bas quand le commando de travail "Bau drei" ("Bâtiment trois"), une trentaine de déportés, presque tous français, rentre à pied au camp...

A peine le portail de fer forgé franchi, un autre déporté français, inconnu, arrive avec un visage presque extasié et murmure, sur le ton du cri réprimé: "Ils ont débarqué. Officiel. Les Allemands l'ont confirmé".

Après une journée ordinaire passée à remblayer la voie ferrée qui monte de Weimar -une tâche impossible: à chaque passage d'un train, le ballast s'effondre, on relève au cric les rails, on bourre les traverses, puis survient un autre train et on recommence, le "Bau drei" étant ainsi l'incarnation moderne du mythe de Sisyphe et de l'absurdité SS - c'est la course vers le baraquement, le Block 34, où les questions fusent aux camarades rentrés auparavant: "Où? Comment"? En même temps, l'effervescence et la joie sont retenues et la consigne est: "Du calme, du sang-froid, attention, les SS vont devenir nerveux".

Dans un angle de la baraque est suspendu un haut-parleur. Il répercute les ordres des SS et, deux fois par jour, donne les communiqués du Haut Commandement de la Wehrmacht. A 12h30, une voix anonyme a annoncé que "les anglo-américains ont tenté de prendre pied en Normandie" et que "les contre-attaques sont en cours". Des noms de lieux sont cités: Saint-Lô, Caen... "Quel jour sommes-nous?", demande soudain quelqu'un. "Mardi, mardi 6 juin".

Aussitôt, malgré les consignes de calme, la même antienne revient sur toutes les lèvres: "A Noël, on est à la maison". Celui qui en douterait est "un défaitiste". L'illusion et le rêve envahissent les têtes, comme une drogue pernicieuse et souvent mortelle. En, réalité, tout à leur joie et sans le savoir, des milliers de déportés sont à des années-lumière de la délivrance...

-Extrême prudence-

"Grimaux" est l'un des rares qui aient entendu le communiqué de la Wehrmacht. Il a écouté sans sourciller. Un ou deux Français du camp savent qu'il s'appelle en réalité Christian Pineau, qu'il est l'un des chefs de la Résistance. Dans moins d'un an, il troquera son matricule 38.418 et son pseudo contre un poste de ministre socialiste dans le gouvernement du général de Gaulle.

Ce 6 juin au soir, les déportés de Buchenwald sont des privilégiés. Ailleurs, l'information ne filtre que par des voies clandestines et périlleuses.

Là, où les déportés se sont structurés, même dans les camps d'extermination comme Birkenau, des noyaux très fermés de prisonniers sont parvenus à rompre l'isolement en bricolant des appareils de réception. A Dora, où se construisent les fusées V2, raconte Jean-Michel, qui y fut enfermé, quatre détenus, trois Français et un Tchèque, employés au Revier (dispensaire) du camp, parviennent à capter, vers huit heures du matin la BBC, laquelle indique déjà que le débarquement "a réussi".

Avec une extrême prudence, des détenus profitent de leur emploi pour écouter les informations sur les postes des SS eux-mêmes. Ainsi, le matin du 6 juin à Dachau: des employés du mess des officiers apprennent le débarquement et répandent la nouvelle. Ailleurs, le bouche à oreilles joue, sans que l'on sache l'origine ou la source. A Ravensbruck, le camp des femmes, une Française, Hélène Fredin, se souvient: "Notre commando allait au travail, lorsque notre contremaître, une détenue polonaise, nous a chuchoté: les Anglais ont débarqué. Surtout, ne manifestez pas...".

Le récit de la future journaliste Brigitte Friang est pittoresque, presque incongru. Elle voit apparaître "une belle Ukrainienne", la "stubova" de la baraque (chargée de la discipline): "Dans son français amusant, elle réclame le silence. "Mesdames, annonce-t-elle, les Alliés ont débarqué en France..." Nous nous sommes toutes levées et sommes tombées dans les bras les unes des autres".

Tragique, par contre, le sort des milliers de déportés dispersés dans des commandos extérieurs, où n'existent que les barbelés, les miradors et quelques planches, où l'on creuse les tunnels, où l'on démine, où les chances de survie dépassent rarement quelques semaines. Ici, le débarquement n'est souvent qu'une rumeur entre d'autres rumeurs. A Ellrich, l'un de ces commandos meurtriers, au débouché des souterrains de Dora, Joseph Jourden, un solide Brestois, apprend le débarquement, de son kapo, Tony: "Il nous a appris que les Américains avaient débarqué, sans plus. Il ne savait ni quand, ni où...".

Bayerlein Fritz

$
0
0
Fritz Bayerlein (14 janvier 1899 - 30 janvier 1970) était un général de Panzer allemand lors de la Seconde Guerre mondiale. Fritz Bayerlein naquit à Wurtzbourg, en Bavière, en Allemagne. 
Bayerlein Fritz

Pendant la Première Guerre mondiale, il combattit dans la 9e infanterie bavaroise, en 1917, sur le front occidental. Il fut blessé et reçut une croix de fer quand il était dans le 4e régiment d'infanterie. Après la guerre, Bayerlein fut brièvement membre d'un bataillon volontaire puis fut transféré au Régiment 45 en mai 1919. Il suivit une formation d'officiers en 1921 et devint l'un des officiers de ce qui restait de l'armée allemande diminuée par le traité de Versailles: la Reichswehr. Il y atteignit le rang de commandant.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, il participa à l'invasion de la Pologne en tant qu'officier d'état-major du général Heinz Guderian. Il continua d'occuper ce poste pendant l'offensive à l'ouest et l'invasion de la France. Ses troupes traversèrent la Meuse près de Sedan, le 14 mai, et avancèrent jusqu’à ce que le général Ewald von Kleist ordonne à Guderian de stopper. L'assignation suivante de Bayerlein fut en Afrique du Nord, dans l'Afrika Korps. Au cours de la bataille d'Alam Halfa, il prit le commandement quand le général Walther Nehring fut frappé d'incapacité, le 30 août 1942. Plus tard, il servit sous Erwin Rommel et Wilhelm von Thoma. Il assumait le commandement quand les troupes britanniques capturèrent von Thoma à El Alamein, le 4 novembre. Quand Rommel quitta la Tunisie, en mars 1943, après l'échec de l'attaque de Médenine (opération Capri), Bayerlein fut nommé officier de liaison auprès du nouveau commandant italien Giovanni Messe.

Pendant ce temps, Bayerlein développa des rhumatismes musculaires et fut atteint d'une hépatite. Il fut alors envoyé en Italie pour un congé de maladie avant que les troupes allemandes en Tunisie ne se rendent le 12 mai 1943. Remis sur pied, il fut envoyé sur le front de l'Est, en octobre 1943, pour commander la 3e Panzerdivision "Berlin-Brandenburg". Il subit un encerclement soviétique à Kirovograd malgré les ordres de Hitler.

Fin 1943, il reçut de Guderian le commandement de la Panzer Lehr Division. Celle-ci se déplaça à Budapest en mars 1944. Après le débarquement en Normandie, les troupes de Bayerlein furent envoyées en France pour combattre à Caen puis près de Saint-Lo. Elles y subirent de lourdes pertes suite aux bombardements aériens durant l'opération Cobra. Plus tard, Bayerlein servit sous les ordres du général Hasso von Manteuffel, pendant l'offensive des Ardennes. Puis il prit le commandement du 53e Korps. Le 15 avril 1945, le lieutenant-général Bayerlein et ses hommes se rendirent à la 7e division blindée de l'US Army dans la Ruhr.

Il fut libéré de sa captivité le 2 avril 1947. Après la guerre, il se mit à écrire sur des sujets militaires et participa aux premières études historiques de la Seconde Guerre mondiale. Il fut également conseiller technique de la production cinématographique de J. Lee Thompson, Les Canons de Navarone. Il mourut dans sa ville natale en Bavière, en 1970.

Débarquement de 1944: le programme des festivités va s'étendre de jeudi à dimanche

$
0
0

Débarquement de Normandie - Des souvenirs, du tourisme, de la solennité et beaucoup de diplomatie. Le 70e anniversaire commémorant le débarquement allié du 6 juin 1944 en Normandie devrait dominer cette semaine avec près d'une centaine d'événements prévus du jeudi 5 au dimanche 8 juin.

 

En tout, 19 chefs d'Etat, dont Barack Obama, Vladimir Poutine et Angela Merkel, assisteront au 71e anniversaire du Débarquement

En tout, 19 chefs d'Etat, dont Barack Obama, Vladimir Poutine et Angela Merkel, assisteront au 71e anniversaire du Débarquement

Après le lancement du centenaire de la guerre de 14-18, qui sera à l'honneur lors du défilé du 14 juillet, cette nouvelle séquence mémorielle consacrée à la Seconde guerre mondiale se prolongera jusqu'au 15 août, date du débarquement de Provence.

En Normandie, l'affiche est éloquente: 19 chefs d'Etat, dont la reine d'Angleterre, Barack Obama et Vladimir Poutine sont attendus. De quoi faire affluer jusqu'à huit millions de visiteurs sur les plages du Débarquement cet été, contre environ cinq millions en temps normal. Une présence dont les retombées économiques devraient se chiffrer "en milliards d'euros", selon le secrétaire d'Etat aux Anciens combattants, Kader Arif.

JEUDI 5 JUIN: Premiers événements et rendez-vous diplomatiques

Débarquement de 1944: le programme des festivités va s'étendre de jeudi à dimanche

Journée: rendez-vous à l'Elysée. Sur fond de guerre froide sur le dossier ukrainien, François Hollande reçoit en tête à tête le président américain Barack Obama puis le président russe Vladimir Poutine pour une "rencontre informelle" autour d'un dîner. François Hollande a invité à la dernière minute le tout nouveau président ukrainien Petro Porochenko.

Journée: début de la visite d'Etat de Elizabeth II. La reine d'Angleterre Elizabeth II entame sa visite d'Etat en France accompagnée de son époux, le prince Philip, duc d’Edimbourg. Arrivée à la gare du Nord, elle se rendra à une cérémonie à l'Arc de Triomphe avant une visite au Palais de l'Elysée.

15h45: Les premiers parachutistes. A Rainville (Calvados), le prince Charles assiste au saut de 300 parachutistes britanniques, américains, canadiens et français à proximité du Pegasus Bridge, théâtre du premier fait d'arme des Alliés dans la nuit du 5 au 6 juin 1944.

22h45: 24 feux d'artifice. Tout au long de 80 km de côte, 24 feux d'artifice embrasent les plages du Débarquement.

VENDREDI 6 JUIN: LE GRAND DÉBARQUEMENT 

Débarquement de 1944: le programme des festivités va s'étendre de jeudi à dimanche

9h00: Hommage aux civils. Le président François Hollande se rend au Mémorial de Caen pour rendre hommage aux 20.000 victimes civiles de la Bataille de Normandie.

9h15: Hommage aux soldats britanniques. Un premier hommage est rendu aux soldats britanniques à la cathédrale de Bayeux, en présence du prince Charles, puis cérémonie en présence du premier ministre Manuel Valls au cimetière de Bayeux, où reposent près de 4.000 Britanniques.

11h30: Hommage aux soldats américains. François Hollande et Barack Obama se recueillent au cimetière américain de Colleville-sur-Mer (Calvados), qui compte près de 10.000 tombes. Les deux présidents se recueilleront sur les tombes des frères Roosevelt, fils du président Theodore Roosevelt

12h15: déjeuner à 19. Déjeuner des 19 chefs d'Etat et de gouvernement au Château de Bénouville, lieu symbolique de la Résistance. Outre François Hollande et Barack Obama, sont présents notamment la reine Elizabeth II d'Angleterre, le Russe Vladimir Poutine, l'Ukrainien Petro Porochenko et la chancelière allemande Angela Merkel.

14h15: Cérémonie de Sword Beach. - Les 19 se retrouvent pour une cérémonie internationale sur la plage de Sword Beach, en présence de 7.000 personnes, dont près d'un millier d'anciens combattants du Jour J, pour assister à une scénographie évoquant les événéments de 1944.

17h: Hommage aux Polonais. Le président polonais Bronislaw Komorowski et François Hollande rendent hommage aux combattants polonais au cimetière d'Urville-Langannerie, où reposent 650 militaires polonais.

SAMEDI 7 JUIN: LES FESTIVITÉS

Débarquement de 1944: le programme des festivités va s'étendre de jeudi à dimanche

16h: Show aérien de la Patrouille de France au dessus des vestiges du port artificiel d'Arromanches dans le Calvados.

17h: "Flash mob" années 1940 et grand bal de la Libération, "tenue d'époque souhaitée" à Carentan dans la Manche.

Débarquement de 1944: le programme des festivités va s'étendre de jeudi à dimanche

11h: Grande parade militaire avec 150 véhicules d'époque à Bayeux.

15h: "Tatoo", festival de musique militaire en présence de 650 musiciens de huit pays.

18h: un millier de parachutistes de nombreux pays sautent sur Sainte-Mère-Eglise, première ville de France libérée par les airs en juin 1944.

Rohde Werner

$
0
0

Rohde war Lagerarzt in Auschwitz und anderen Außenlagern von Natzweiler, bevor er der Nachfolger von SS-Arzt Dr. Steinicke wurde. 

 

Auch er galt unter den Häftlingen als berüchtigt. Seit Dezember 1945 sollte Rohde die Häftlinge in den Lagern Schömberg und Bisingen “betreuen”. Für die Gesundheit fühlte er sich jedoch nicht zuständig. Die Krankenbaracke in Bisingen war eher eine Todesbaracke, in denen die Häftlinge zu Hunderten starben.

Schwarzhüber Johann

$
0
0

Johann Schwarzhuber ( 29. August 1904 in Tutzing, Oberbayern ;  3. Mai 1947 in Hameln) war ein deutscher SS-Obersturmführer (1944) und Schutzhaftlagerführer des Männerlagers im KZ Auschwitz-Birkenau.

 

Der gelernte Buchdrucker Schwarzhuber, seit 1936 verheiratet und Vater von mindestens zwei Kindern, trat am 8. April 1933 der NSDAP (Mitgliedsnr. 1.929.969) und SS (SS-Nr. 142.388) bei. Ab dem 5. Mai 1933 war er Angehöriger der Wachmannschaft im KZ Dachau und absolvierte dort einen zweijährigen Lehrgang unter Theodor Eicke. Ab 1935 war er in Dachau Blockführer und später Rapportführer. Am 1. September 1939 wurde er in das KZ Sachsenhausen versetzt und arbeitete bereits zwei Monate später als Kommandoführer im Außenkommando Klinkerwerk.

Am 1. September 1941 wechselte er in das KZ Auschwitz, wo er zunächst wiederum Leiter eines Außenkommandos wurde. Vom 22. November 1943 bis zum November 1944 war er Schutzhaftlagerführer des Männerlagers im KZ Auschwitz-Birkenau. Von Überlebenden wird Schwarzhuber ambivalent geschildert, einerseits sind unter seiner Verantwortung Tausende Häftlinge zu Tode gekommen und andererseits soll er eine Gruppe von etwa 70 Kindern vor der Vergasung bewahrt haben, indem er sie in das Männerlager überstellte. Als Musikliebhaber protegierte er die Lagerkapelle und ließ sich oft seine Lieblingslieder vorspielen.

Am 11. November 1944 wurde Schwarzhuber wieder in das KZ Dachau versetzt und leitete diverse Kauferinger Nebenlager. Vom 12. Januar 1945 an war er Schutzhaftlagerführer im KZ Ravensbrück bis zur Auflösung des Lagers im April 1945. Unter seine Verantwortung fielen die Vergasungen, die ab Februar 1945 im KZ Ravensbrück vorgenommen wurden, und auch viele Exekutionen. Im Prozess nach Kriegsende machte Schwarzhuber folgende Aussage zu den Vergasungen in Ravensbrück:

„Zwischen 2300 und 2400 Menschen wurden in Ravensbrück vergast. Die Gaskammer war ungefähr 9 x 4,5 Meter und faßte ungefähr 150 Menschen. Die Kammer lag ungefähr 5 Meter von dem Krematorium weg. Die Gefangenen mußten sich in einem kleinen Schuppen, 3 Meter von der Gaskammer entfernt, ausziehen und wurden durch ein kleines Zimmer in den Gasraum gebracht.“

Zusammen mit dem Lagerkommandanten des KZ Ravensbrück, Fritz Suhren, sollte Schwarzhuber schließlich noch Ende April 1945 ein Auffanglager für die evakuierten Häftlinge aufbauen, was jedoch durch den Kriegsverlauf nicht mehr zustande kam.  Noch vor Kriegsende wurde Schwarzhuber von der britischen Armee verhaftet und im ersten Ravensbrück-Prozess im Hamburger Curiohaus am 3. Februar 1947 zum Tode verurteilt. Trotz eines von ihm eingebrachten Gnadengesuches wurde das Todesurteil durch Erhängen am 3. Mai 1947 vollstreckt.


Gehring Wilhelm

$
0
0

Wilhelm Gerhard Gehring (14. Januar 1901 in Osnabrück ; 24. Januar 1948 in Krakau) war ein deutscher SS-Hauptscharführer im KZ Auschwitz.

 

Gehring war von Beruf Schlosser. Er trat nach der Machtübergabe an die Nationalsozialisten 1933 der NSDAP und 1934 der SS bei. Er gehörte von 1936 bis Ende 1941 der Lager-SS des KZ Sachsenhausen an und war zwischenzeitlich von 1939 bis 1941 im Sachsenhausener Außenkommando Wewelsburg eingesetzt.

Im Januar 1942 wurde er in das KZ Auschwitz versetzt, wo er zunächst beim Kommandanturstab tätig war. Ab Ende März 1942 war er Aufseher im Block 11, des Stammlagers des KZ Auschwitz, wo sich das Lagergefängnis befand. Er gehörte zu den SS-Männern, die an der Schwarzen Wand Häftlinge erschossen. Ab 1944 war er Blockführer im KZ Monowitz. Am 18. Juli 1944 löste er Josef Remmele als Lagerführer des KZ Eintrachthütte ab, einem Außenlager des KZ Auschwitz, und blieb in dieser Funktion bis zur Evakuierung des KZ Auschwitz im Januar 1945.

Nach dem Ende des Zweiten Weltkrieges wurde Gehring im Krakauer Auschwitzprozess am 22. Dezember 1947 zum Tode durch den Strang verurteilt. Laut dem Urteil misshandelte er Häftlinge teils so schwer, das „man seine Opfer manchmal sogar direkt ins Leichenhaus bringen musste“. Er wurde im Januar 1948 hingerichtet.

Helmersen Erwin von

$
0
0

Erwin von Helmersen ( 4. November 1914 in Bremen ;  12. April 1949 in Krakau) war ein deutscher SS-Hauptsturmführer (1944) und als Lagerarzt im KZ Auschwitz-Birkenau eingesetzt.

Erwin von Helmersen war Angehöriger des Adelsgeschlechts von Helmersen. Er studierte nach dem Abschluss seiner Schullaufbahn in den 1930er Jahren Medizin an der Universität Bonn. 1933 trat er der SA und 1937 der NSDAP (Mitgliedsnr. 4.194.453) bei. Im Nationalsozialistischen Studentenbund war er Mitarbeiter im Amt für politische Erziehung und wurde in der Folge dessen Leiter. Seine dem Wehrdienst vorstehende Arbeitspflicht leistete er wahrscheinlich ab Mitte der 1930er Jahre beim Reichsarbeitsdienst ab. Der SS (SS-Nr. 372.240) trat er 1940 bei. 

Nach Ausbruch des Zweiten Weltkrieges war er als Arzt bei dem 301. Infanterie-Regiment beziehungsweise dem 3. Sanitätsbataillon Berlin eingesetzt. Ab Dezember 1942 arbeitete er im SS-Lazarett Berlin-Lichterfelde und war Doktorand bei Fritz Lenz am Kaiser-Wilhelm-Institut für Anthropologie, menschliche Erblehre und Eugenik (KWI-A) in Berlin-Dahlem. Mit der Dissertation: Die Nachkommenschaft einer armenischen Familie in einem deutschen Siedlungsdorf in der Bukowina wurde Helmersen im August 1943 promoviert. 

Von August 1943 bis Oktober 1944 war von Helmersen als Lagerarzt im KZ Auschwitz-Birkenau eingesetzt, wo er unter anderem im „Zigeunerlager“ tätig war. Helmersen soll in Auschwitz-Birkenau an Selektionen von kranken Häftlingen für die Gaskammer und an den Sterilisierungsversuchen von Carl Clauberg teilgenommen haben. Nach Oktober 1944 war er beim SS-Fallschirmjäger-Bataillon 500 und im SS-Lazarett Prag eingesetzt. Nach Kriegsende befand sich von Helmersen in amerikanischer Internierung. Am 14. Oktober 1947 wurde er nach Polen überstellt. Vom Bezirksgericht in Krakau wurde er am 17. Januar 1949 zum Tode verurteilt und am 12. April 1949 hingerichtet.

Fields Gracie

$
0
0

Dame Gracie Fields, de son vrai nom Grace Stansfield (Rochdale, 9 janvier 1898 - Capri, 27 septembre 1979) (DBE), est une chanteuse et une actrice de music-hall et de cinéma britanno-italienne. 

Fields Gracie

Dans les années 1920, elle commence une carrière théâtrale et discographique qui rencontre un grand succès. Dans les années 1930, elle débute une carrière cinématographique en Angleterre, puis aux États-Unis. Elle se consacre également à des œuvres de charité. Elle est distinguée à ce titre et élevée dans le Très vénérable ordre de Saint-Jean ainsi qu'à l'Ordre de l'Empire britannique.

Le 26 juillet 1936, est affrété par l'actrice Gracie Fields un navire portant son nom, pour offrir un voyage aux orphelins, dont elle s'occupe, de Bournemouth à Brighton. En 1940, elle se marie avec le cinéaste italien Monty Banks. En 1956, elle tourne dans la série télévisée Miss Marple d'Agatha Christie. Elle meurt à Capri en 1979 à l'âge de 81 ans.

Filmographie
 

  • 1938 : C'était son homme (We're Going to Be Rich), de Monty Banks
  • 1943 : Le Cabaret des étoiles (Stage Door Canteen) de Frank Borzage

O'Hara Maureen

$
0
0

Maureen O'Hara (née Maureen Fitzsimons) est une actrice irlandaise née à Dublin le 17 août 1920. 

O'Hara Maureen

Elle débute avec L'auberge de la Jamaïque et Quasimodo où elle partage l'affiche avec Charles Laughton. Prise sous contrat par la RKO (qui la cèdera bientôt à la Fox), elle commence une carrière à Hollywood ; elle a 19 ans. Aux États-Unis, elle tourne beaucoup, notamment sous la direction de John Ford en compagnie de John Wayne (L'Homme tranquille ou Rio Grande). Maureen O’Hara est la fille d'une comédienne et chanteuse irlandaise, très tôt, elle suit les conseils de sa mère et prend des leçons de diction et de danse. Possédant une voix de soprano, elle rêvera longtemps d’une carrière de cantatrice. Son père, Charles FitzSimons, gère une entreprise à Dublin, il est également propriétaire d’une équipe de football « Le Shamrock Rovers ».

Maureen O'Hara dès l’âge de dix ans participe à un show radiophonique. Puis elle se forme au théâtre et à 15 ans elle intègre le prestigieux Abbey Theatre en Irlande où elle pratique le théâtre classique et l'opéra. Son père ne croit pas aux aspirations de sa fille et insiste pour qu’elle apprenne un métier. Elle prend des cours de comptabilité et de dactylo, une compétence qui s’avérera bien utile quand John Ford lui demandera de taper ses notes et le script lors de la mise en chantier de L'Homme tranquille. Elle est remarquée dans une interprétation d’une pièce de Shakespeare par Harry Richman, un chanteur populaire de music-hall américain. Il la recommande dans un de ses films, pour un petit rôle, Kicking the Moon Around (1938) comédie musicale de Walter Forde.

Le célèbre acteur Charles Laughton la remarque également dans un bout d’essai et est tout de suite séduit par le charisme de l’Irlandaise, ses yeux verts et sa flamboyante chevelure rousse. Il la présente à son associé Erich Pommer le producteur et lui fait signer un contrat de sept ans dans leur société de production Mayflower Pictures Corporation. Sur les conseils de Pommer, Maureen Fitzsimons change son nom en O’Hara. Elle est tout de suite dirigée aux côtés de Charles Laughton par Alfred Hitchcock, dans sa dernière réalisation britannique, L'auberge de la Jamaïque. Film d’aventures maritimes qui remporte un grand succès commercial malgré de mauvaises critiques. Enthousiasmé par sa prestation, Charles Laughton déclara qu’elle avait fini par voler la vedette à tous les acteurs et que non seulement c’était une comédienne mais de plus une très bonne actrice, il embarque avec la jeune actrice sur le Queen Mary et appareille pour l’Amérique, direction Hollywood pour tourner un nouveau film pour la RKO.

Laughton est désigné pour incarner le Bossu de Notre-Dame et Maureen est proposée par l’acteur pour interprèter le rôle d’Esméralda dans une super production particulièrement coûteuse Quasimodo d'après le roman Notre-Dame de Paris de Victor Hugo, remarquable adaptation dirigée par William Dieterle. La RKO fit construire d’immenses studios et Van Nest Polglase, le décorateur, reconstitua la façade de Notre-Dame et tout un quartier médiéval avec trois mille cinq cents figurants en costumes. Le film est un nouveau succès. La société de production RKO rachète alors le contrat de Maureen O’Hara à Charles Laughton. Profitant du talent de chanteuse et de danseuse de l’actrice, la RKO l’emploie dans divers films musicaux comme Dance, Girl, Dance ou They Met in Argentina mais malgré ses capacités pour la comédie musicale elle ne sera que très rarement employée dans ce genre.

Son prochain film va être décisif pour la suite de sa carrière. L’attention d’un grand réalisateur, John Ford, va se porter vers cette rousse aux yeux verts qui lui rappelle ses origines irlandaises. John Ford vient de reprendre les rênes d’un film commencé par William Wyler et choisit Maureen O’hara pour interpréter le rôle d’Angharad dans Qu'elle était verte ma vallée à la place de Katharine Hepburn et de Gene Tierney alors pressenties. Ce bouleversant hommage d’une communauté de mineurs gallois, révèle la véritable nature passionnée et volontaire de l’actrice. Maureen O’Hara trouvera ses meilleurs rôles dans les films de John Ford et tournera avec lui quatre autres films. Elle est désormais star à la 20th Century Fox qui a racheté son contrat à la RKO.

Son tempérament et ses aptitudes sportives cultivées pendant l’enfance lui valent d’être spécialisée dans de nombreux films d’aventures exotiques et de films de cape et épée. Magnifiquement mise en valeur par la couleur elle sera surnommée « La Reine du Technicolor » et un journaliste écrira  : « photographiée en Technicolor, Maureen O'Hara est plus éblouissante qu'un coucher de soleil ». Elle sera remarquable dans un des meilleurs films de pirates de toute l’histoire du cinéma Le Cygne noir d'Henry King. Elle sera encore au cœur de la piraterie avec des films comme Pavillon noir, Tripoli ou À l'abordage ou l’épée à la main en fille d’Athos dans Les Fils des Mousquetaires, elle jouera les princesses exotiques dans des fantaisies orientales Sinbad le marin, Bagdad ou Flame of Araby. Beaucoup de ses films auront des connotations exotiques  : Les Rivages de Tripoli, Aventure en Libye, Kangaroo, Malaga, L'Homme de Lisbonne, Notre Agent à La Havane...

De tous ces films, bien souvent tournés avec des réalisateurs médiocres et sur des scénarios légers certains sont des classiques du genre. Comme Le Cygne noir, premier film de pirates entièrement en couleurs (Technicolor), où elle est aux côtés de Tyrone Power digne successeur d’Errol Flynn et de son Capitaine Blood et de George Sanders remarquable en « méchant » arborant tignasse et barbe rousses. La RKO fait souvent appel à elle, notamment pour un autre classique de films de pirates, Pavillon noir. Maureen demande Frank Borzage comme metteur en scène après un rendez-vous manqué en 1944 pour le film Till we meet again.C’est son retour à l’écran après une absence causée par sa maternité et la naissance de sa fille Bronwyn. À la fois exercice de style et œuvre de commande, Pavillon noir est conduit par l’enthousiasme communicatif des interprètes et la réalisation flamboyante de Borzage rehaussée par le Technicolor. Couvert d’éloges, il reçoit un accueil triomphal du public et les recettes sauveront momentanément la RKO alors en difficulté.

Elle fait désormais partie des plus célèbres rousses d’Hollywood aux côtés de Rita Hayworth et de Susan Hayward. Pendant vingt ans Maureen O’Hara va tourner énormément, elle enchaîne film sur film et ne fera pas que des films d’aventures. Après sa composition dramatique de Qu'elle était verte ma vallée, elle joue dans plusieurs drames dont Aventure en Libye et La Fière Créole de John M. Stahl qui la dirigera trois fois,Vivre libre avec son ami Charles Laughton, réalisé par Jean Renoir alors exilé aux Etats-Unis. La RKO « emprunte » à nouveau la vedette à la Fox pour Secret de femme, un mélodrame mis en scène par Nicholas Ray, alors à ses débuts, mais le film est accueilli par les sarcasmes des critiques et s’avère décevant. En 1944, elle tourne son premier Western, Buffalo Bill de William A. Wellman, un genre qu’elle pratiquera fréquemment dans les années 1950.

Mais c’est avec un film auquel personne ne croit qu’elle va connaître un de ses plus grands succès populaires. Le Miracle de la 34ème rue, comédie sentimentale qui raconte avec une gentillesse et un optimisme à la Capra l’histoire d’un vieil homme (Edmund Gwenn) qui prétend être le Père Noël. Succès retentissant, le film recevra 3 oscars et sera l’un des plus programmés de la télévision américaine à l’occasion des fêtes de Noël. Après cette décennie variée et marquée par de grands réalisateurs comme Henry Hathaway, Henry King, John M. Stahl, Jean Renoir, William Wellman, Frank Borzage, Nicholas Ray... Maureen O’Hara va aborder les années 1950 avec son réalisateur fétiche John Ford. Il va lui offrir avec les personnages de Kathleen, Mary Kate, Mary et Min ses plus beaux rôles qui donneront au réalisateur une brillante période de maturité dans ses portraits féminins.

Depuis l’expérience heureuse de Qu'elle était verte ma vallée, l’équipe du film se retrouve chaque année autour de John Ford. Un lien fort presque familial continuait à unir les interprètes du film et Maureen a même prénommé sa fille, Bronwyn, comme celui du rôle que tenait Anna Lee dans le film. De son côté, John Ford a toujours dans l’idée de retravailler avec son Angharad de Qu'elle était verte ma vallée. Un projet lui tient d’ailleurs particulièrement à cœur. Depuis 1936, il a acquis les droits d’une nouvelle de Maurice Walsh, The Quiet Man, qu’il n’arrive pas à monter faute de producteur désireux de le financer et très vite il voit John Wayne et Maureen O’Hara comme les meilleurs interprètes capables de jouer les rôles principaux mais la production s’éternise à se monter.

Entre-temps, John Ford monte une pièce de Maxwell Anderson What Price Glory en 1949 pour un spectacle de bienfaisance donné pour les vétérans décorés de la Purple Heart,décoration attribuée aux blessés de guerre (Military Order of the Purple Heart). Il réunit une partie de sa « famille » cinématographique John Wayne, Maureen O’Hara, George O'Brien, Ward Bond, Harry Carey Jr.... mais également Gregory Peck pour quelques représentations en février/mars 1949. À son grand mécontentement, Ford ne peut pas reprendre John Wayne et Maureen O’Hara pour l’adaptation filmée en 1952 de What Price Glory. De même pour sa comédie Planqué malgré lui où Maureen avait été le premier choix du réalisateur, la 20th Century Fox lui préférant pour les deux films une nouvelle venue, Corinne Calvet, avec qui Ford s’entendra mal.

Néanmoins Rio Grande (1950), L'Homme tranquille (1952), Ce n'est qu'un au revoir (1955, où Tyrone Power remplace exceptionnellement John Wayne) et L'aigle vole au soleil (1957) constituent un cycle inégalé, entre action et humour, où l'Irlande et l'armée se disputent la vedette. Maureen O'Hara été mariée avec : George H. Brown (1939-1941), William Houston Price (1941-1953), une fille : Bronwyn FitzSimons Price, Général Charles F. Blair, Jr. (en) (1968-1978). Elle a eu une relation avec Enrique Parra (banquier et homme politique mexicain) de 1953 à 1967.

videoFilmographie
 

  • 1938 : Kicking the Moon Around de Walter Ford
  • 1939 : My Irish Molly d'Alex Bryce : Eileen O'Shea
  • 1939 : La Taverne de la Jamaïque ou L'Auberge de la Jamaïque (Jamaica Inn) d' Alfred Hitchcock : Mary Yellen
  • 1939 : Quasimodo (The Hunchback of Notre-Dame) de William Dieterle : Esmeralda
  • 1940 : A Bill of Divorcement de John Farrow : Sydney Fairfield
  • 1940 : Dance, Girl, Dance de Dorothy Arzner : Judy O'Brien
  • 1941 : Idylle en Argentine (They Met in Argentina) de Leslie Goodwins et Jack Hively : Lolita O'Shea
  • 1941 : Qu'elle était verte ma vallée (How Green Was My Valley) de John Ford : Angharad Morgan
  • 1942 : Les Rivages de Tripoli (To the Shores of Tripoli) de H. Bruce Humberstone : Mary Carter
  • 1942 : Ten Gentlemen from West Point d'Henry Hathaway : Carolyn Bainbridge
  • 1942 : Le Cygne noir (The Black Swan) d'Henry King : Lady Margaret Denby
  • 1943 : Aventure en Libye (The Immortal Sergeant) de John M. Stahl : Valentine Lee
  • 1943 : Vivre libre (This Land Is Mine) de Jean Renoir : Louise Martin
  • 1943 : Nid d'espions (The Fallen Sparrow) de Richard Wallace : Toni Donne
  • 1944 : Buffalo Bill de William A. Wellman : Louisa Frederici Cody
  • 1945 : Pavillon noir (The Spanish Main) de Frank Borzage : Contessa Francesca
  • 1946 : Voyage sentimental (Sentimental Journey) de Walter Lang : Julie Beck / Weatherly
  • 1946 : Voulez-vous m'aimer ? (Do You Love Me?) de Gregory Ratoff : Katherine 'Kitten' Hilliard
  • 1947 : Sinbad le marin (Sinbad the Sailor) de Richard Wallace : Shireen
  • 1947 : L'Amour au trot (The Homestretch) de H. Bruce Humberstone : Leslie Hale
  • 1947 : Le Miracle de la 34ème rue (Miracle on 34th Street) de George Seaton : Doris Walker
  • 1947 : La Fière Créole (The Foxes of Harrow) de John M. Stahl : Odalie 'Lilli' D'Arceneaux
  • 1948 : Bonne à tout faire (Sitting Pretty) de Walter Lang : Tacey King
  • 1949 : Secret de femme (A Woman's Secret) de Nicholas Ray : Marian Washburn
  • 1949 : Britannia Mews de Jean Negulesco : Adelaide 'Addie' Culver
  • 1949 : Father Was a Fullback de John M. Stahl : Elizabeth Cooper
  • 1949 : Bagdad de Charles Lamont : Princess Marjan
  • 1950 : Sur le territoire des Comanches (Comanche Territory) de George Sherman : Katie Howard
  • 1950 : Tripoli (Tripoli) de Will Price : Countess D'Arneau
  • 1950 : Rio Grande de John Ford : Mrs. Kathleen Yorke
  • 1951 : Les Frères Barberousse (Flame of Araby) de Charles Lamont : Princess Tanya
  • 1952 : Les Fils des Mousquetaires (At Sword's Point) de Lewis Allen : Claire - la fille d'Athos
  • 1952 : La Loi du fouet (Kangaroo) de Lewis Milestone : Dell McGuire
  • 1952 : L'Homme tranquille (The Quiet Man) de John Ford : Mary Kate Danaher
  • 1952 : À l'abordage (Against All Flags) de George Sherman : Prudence 'Spitfire' Stevens
  • 1953 : La Belle rousse du Wyoming (The Redhead from Wyoming) de Lee Sholem : Kate Maxwell
  • 1953 : À l'assaut du Fort Clark (War Arrow) de George Sherman : Elaine Corwin
  • 1954 : La rousse mène l'enquête (Malaga) de Richard Sale : Joanna Dana
  • 1955 : Ce n'est qu'un au revoir (The Long Gray Line) de John Ford : Mary O'Donnell
  • 1955 : Le Brave et la Belle (The Magnificent matador) de Budd Boetticher : Karen Harrison
  • 1955 : Madame de Coventry (Lady Godiva of Coventry) de Arthur Lubin : Lady Godiva
  • 1956 : L'Homme de Lisbonne (Lisbon) de Ray Milland : Sylvia Merrill
  • 1956 : Everything But the Truth de Jerry Hopper : Joan Madison
  • 1957 : L'aigle vole au soleil (The Wings of Eagles) de John Ford : Min Wead
  • 1959 : Notre Agent à La Havane (Our Man in Havana) de Carol Reed : Beatrice Severn
  • 1960 : Mrs. Miniver de Marc Daniels TV : Mrs. Miniver
  • 1960 : DuPont Show of the Month de Marc Daniels TV : Lady Marguerite Blakeney
  • 1961 : New Mexico (The Deadly Companions) de Sam Peckinpah : Kit Tilden
  • 1961 : La Fiancée de papa (The Parent Trap) de David Swift : Margaret "Maggie" McKendrick
  • 1962 : M. Hobbs prend des vacances (Mr. Hobbs Takes a Vacation) de Henry Koster : Peggy Hobbs
  • 1963 : La Montagne des neuf Spencer (Spencer's Mountain) de Delmer Daves : Olivia Spencer
  • 1963 : Le Grand McLintock (McLintock) d'Andrew V. McLaglen : Katherine Gilhooley McLintock
  • 1963 : Hallmark Hall of Fame de George Schaefer TV : Susanna Cibber
  • 1965 : La Bataille de la Villa Fiorita (The Battle of the Villa Fiorita) de Delmer Daves : Moira
  • 1966 : Rancho Bravo (The Rare Breed) d'Andrew V. McLaglen : Martha Price
  • 1966 : The Garry Moore Show TV : Sara Longstreet
  • 1967 : Off to See the Wizard : Mother Goose
  • 1970 : How Do I Love Thee? de Michael Gordon : Elsie Waltz
  • 1971 : Big Jake de George Sherman et John Wayne : Martha McCandles
  • 1973 : Le poney rouge (The Red Pony) de Robert Totten TV : Ruth Tiflin
  • 1991 : Ta mère ou moi (Only the Lonely) de Chris Columbus : Rose Muldoon
  • 1995 : The Christmas Box de Marcus Cole TV : Mary Parkin
  • 1998 : Un taxi pour le Canada (Cab to Canada) de Christopher Leitch TV : Katherine Eure
  • 1998 : Une dernière danse (The Last Dance) de Kevin Dowling TV : Helen Parker

Temple Shirley

$
0
0

Shirley Temple est une actrice et diplomate américaine, née le 23 avril 1928 à Santa Monica en Californie et morte le 10 février 2014 à Woodside, Californie. 

Temple Shirley

Elle tient une place à part dans l'histoire du cinéma : elle est en effet la première enfant-star à avoir connu une renommée internationale, due en grande partie à sa longue filmographie. Elle fut une véritable icône dans l'Amérique des années 1930 et 1940. Après sa carrière d'actrice, elle devient diplomate. Shirley Temple et Eddie Cantor coupant le gâteau d'anniversaire du président Franklin Delano Roosevelt en 1937. Cette petite fille native de Santa Monica a joué dans plus de 40 films pendant les années 1930. On la remarque pour son talent dès l'âge de cinq ans : elle mémorisait parfaitement les pas de danse.

Shirley Temple commença sa carrière à l'âge de trois ans, paraissant dans deux séries de productions à petit budget. Elle signa avec Fox à la fin de 1933 après sa parution dans Stand Up and Cheer avec James Dunn. Son contrat fut prolongé plusieurs fois de 1933 à 1935, et elle fut prêtée à Paramount Pictures en 1934 pour jouer dans une série de films bien réussis. Pendant quatre ans, les États-Unis se passionnèrent pour ses films. Du marchandising à son effigie fut produit pendant ces années mythiques. Elle fut la première récipiendaire de l'Oscar pour jeunes acteurs et apparaît à cette occasion dans le livre Guinness des records.

Le rôle de Dorothy dans Le Magicien d'Oz, joué par Judy Garland, lui était originellement destiné. D'une grande sagesse et entourée d'une famille honnête, elle mit fin à sa carrière vers l'âge de 20 ans, sentant que son avenir était ailleurs qu'à Hollywood. Elle s'est mariée à l'acteur John Agar en 1945 à l'âge de 17 ans, et le couple eut une fille appelée Linda Susan Agar (qui prit le nom de Black par la suite) en 1948. Ils divorcèrent en 1950, date à laquelle elle rencontra l'homme d'affaires Charlie Black, qu'elle épousa et dont elle prit le nom. À leur rencontre, M. Black avoua qu'il n'avait jamais vu ses films. Avec M. Black, elle eut deux enfants : Lori et Charlie. Elle resta avec lui jusqu'à son décès d'un syndrome myélodysplasique le 4 août 2005.

Après sa carrière dans le cinéma, elle s'est impliquée en politique, dans le Parti républicain. Elle est nommée, en 1969, déléguée des États-Unis aux Nations Unies par le président Richard Nixon. En 1974 et 1975, elle est membre du comité de direction de la Walt Disney Company. Elle fut ambassadrice au Ghana (1974-1976), puis en Tchécoslovaquie (1989-1992). Ayant vécu la révolution de velours, elle décrit cela comme « le meilleur travail qu'elle ait jamais eu ». En 1976, elle est devenue la première femme à être chef de protocole du département d'État des États-Unis. Son autobiographie, intitulée Child Star: An Autobiography, a été publiée en 1988. Elle habite maintenant à Woodside, au sud de San Francisco, en Californie.

videoFilmographie
 

  • 1932 : Kid's Last Stand : Une fille
  • 1932 : Runt Page : Lulu Parsnips
  • 1932 : War Babies : Charmaine
  • 1932 : The Red-Haired Alibi : Gloria Shelton
  • 1932 : Pie Covered Wagon : Shirley
  • 1933 : Glad Rags to Riches : Nell / La Belle Diaperina
  • 1933 : Kid in Hollywood : Morelegs Sweettrick
  • 1933 : Out All Night : Une enfant
  • 1932 : The Kid's Last Fight : Shirley
  • 1933 : Polly Tix in Washington : Polly Tix
  • 1933 : Dora's Dunking Doughnuts : Shirley
  • 1933 : Jusqu'au dernier homme (To the Last Man) : Mary Stanley
  • 1933 : Kid 'in' Africa : Madame Cradlebait
  • 1933 : Merrily Yours : Mary Lou Rogers
  • 1933 : What's to Do? : Mary Lou Rogers
  • 1934 : Pardon My Pups : Mary Lou Rogers
  • 1934 : Carolina : Joan Connelly
  • 1933 : As the Earth Turns : Une enfant
  • 1934 : Managed Money : Mary Lou
  • 1934 : Stand Up and Cheer! : Shirley Dugan
  • 1934 : Premier amour (Change of Heart) : Shirley, la fille dans l'avion
  • 1934 : Petite Miss (Little Miss Marker) : Marthy Jane, Little Miss Marker
  • 1934 : Now I'll Tell : Mary Doran
  • 1934 : La P'tite Shirley (Baby Take a Bow) : Shirley Ellison
  • 1934 : C'est pour toujours (Now and Forever) : Penelope 'Penny' Day
  • 1934 : Shirley aviatrice (Bright Eyes) : Shirley Blake
  • 1935 : Le Petit Colonel (The Little Colonel) : Miss Lloyd Sherman
  • 1935 : Our Little Girl : Molly Middleton
  • 1935 : Boucles d'or (Curly Top) : Elizabeth Blair
  • 1935 : La Fille rebelle (The Littlest Rebel) : Virginia 'Virgie' Cary
  • 1936 : Capitaine Janvier (Captain January) : Helen ('Star')
  • 1936 : Pauvre petite fille riche (Poor Little Rich Girl) : Barbara Barry
  • 1936 : Fossettes (Dimples) : Sylvia 'Dimples' Dolores Appleby
  • 1936 : Ching-Ching (Stowaway) : Barbara 'Ching-Ching' Stewart
  • 1937 : La Mascotte du régiment (Wee Willie Winkie) : Priscilla Williams
  • 1937 : Heidi : Heidi
  • 1938 : Mam'zelle vedette (Rebecca of Sunnybrook Farm) : Rebecca Winstead
  • 1938 : Hôtel à vendre (Little Miss Broadway) : Betsy Brown / Shea
  • 1938 : La Vie en rose (Just Around the Corner) : Penny Hale
  • 1939 : Petite Princesse (The Little Princess) : Sara Crewe
  • 1939 : Susannah (Susannah of the Mounties) : Susannah Sheldon
  • 1940 : L'Oiseau bleu (The Blue Bird) : Mytyl
  • 1940 : Jeunesse (Young People) : Wendy Ballantine
  • 1941 : Kathleen : Kathleen Davis
  • 1942 : Miss Annie Rooney : Annie Rooney
  • 1944 : Depuis ton départ (Since You Went Away) : Bridget 'Brig' Hilton
  • 1944 : Étranges vacances (I'll Be Seeing You) : Barbara Marshall
  • 1945 : L'Apprentie amoureuse (Kiss and Tell) : Corliss Archer
  • 1946 : American Creed
  • 1947 : Sérénade à Mexico (Honeymoon) : Barbara Olmstead
  • 1947 : Deux sœurs vivaient en paix (The Bachelor and the Bobby-Soxer) : Susan
  • 1947 : Scandale en Floride (That Hagen Girl) : Mary Hagen
  • 1948 : Le Massacre de Fort Apache (Fort Apache) : Philadelphia Thursday
  • 1949 : M. Belvedere au collège (Mr. Belvedere Goes to College) : Ellen Baker
  • 1949 : Adventure in Baltimore : Dinah Sheldon
  • 1949 : The Story of Seabiscuit : Margaret O'Hara / Knowles
  • 1949 : A Kiss for Corliss : Corliss Archer


Télévision3Télévision
 

  • 1958-1961 : Shirley Temple's Storybook (Série TV) : Hôte / Narratrice / Plusieurs rôles
  • 1963 : The Red Skelton Show (Série TV) : Une débutante

Havilland Olivia de

$
0
0

Olivia Mary de Havilland, née le 1er juillet 1916 à Tokyo, est une actrice américaine d'origine anglaise. Olivia est la fille de parents anglais, l'avocat Walter De Havilland et l'actrice Lillian Fontaine. Sa sœur n'est autre que Joan Fontaine (née en 1917). Son père est le demi-frère de Charles de Havilland, père de Sir Geoffrey de Havilland, pionnier de l'aviation, fondateur de la De Havilland Aircraft Company. La famille De Havilland déménagea de Tokyo lorsque Olivia avait deux ans, pour s'installer à Saratoga, en Californie. Elle alla à l'école de Los Gatos High School et le couvent de Notre Dame à Belmont.

Havilland Olivia de

Sa carrière démarra dans Alibi Ike avec Joe E. Brown en 1935. Elle apparaît par le rôle de Hermia dans Le Songe d'une nuit d'été (A Midsummer Night's Dream), sa première pièce de théâtre, à l'Hollywood Bowl. On fit ensuite de cette pièce un film avec la même distribution. De Havilland partagea l'affiche avec Errol Flynn dans de nombreux films populaires tels que Capitaine Blood (Capitain Blood), La Charge de la brigade légère (The Charge of the Light Brigade) en 1936, et devint Dame Mariane dans Les Aventures de Robin des Bois (The Adventure of Robin Hood) en 1938. Elle prête ses traits à Melanie Wilkes dans Autant en Emporte le Vent (Gone with the Wind) en 1939, et en reçoit une nomination pour l'oscar de la meilleure actrice dans un second rôle (que Hattie McDaniel jouant Mama dans le même film, remportera).

En 1941, elle est naturalisée citoyenne américaine. Elle et sa sœur sont chacune sélectionnées pour l'oscar de la meilleure actrice en 1942. Ce fut Joan qui l'emporta pour son rôle dans Soupçons (Suspicion) d'Alfred Hitchcock face à la candidature de sa sœur pour Par la porte d'or (Hold Back the Dawn). Le biographe Charles Higham décrivant les évènements de cette cérémonie, déclara que Fontaine s'avançant pour recevoir sa récompense, a singulièrement rejeté les tentatives de félicitations que voulait lui adresser Olivia, et que celle-ci fut blessée et embarrassée par un tel comportement. Il expliqua que les sœurs avaient une relation compliquée, et que bien que toutes deux aient refusé de commenter l'incident, déclara que cet épisode était le catalyseur de ce qui se veut être deux vies remplies de querelles. Les deux femmes sont restées en mauvais termes depuis ce jour.

Pendant la même époque, Olivia devint de plus en plus frustrée par les rôles qui lui étaient assignés. Elle estima être capable de jouer d'autres rôles que les sages demoiselles en détresse stéréotypées et commença à rejeter les scénarios proposés pour ce type de personnages. À cause de la loi permettant aux studios de suspendre les contrats des acteurs en cas de rejet d'un rôle, la période de suspension fut ajoutée à la durée du contrat. En théorie, ceci permettait à un studio de maintenir indéfiniment son contrôle sur un contractuel. Rares furent ceux qui essayèrent de modifier le système ; Bette Davis, avec qui elle était amie, intenta un infructueux procès à la Warner Bros. durant les années 1930. N'acceptant plus cette situation, Olivia De Havilland leur en intenta un dans les années 1940 et celui-ci porta ses fruits ; de ce fait, le pouvoir des studios fut réduit et étendit la liberté des acteurs. Cette décision fut l'un des actes légaux les plus importants et de plus grande envergure jusqu'alors à Hollywood. Le courage d'Olivia en intentant ce procès lui valut le respect et l'admiration de ses collègues.

La qualité et la variété de ses rôles commence à s'améliorer. Après trois années d'absence, elle fait son retour dans À chacun son destin (1946). Dans le rôle d'une mère qui, pendant la Seconde Guerre mondiale, tente de retrouver son fils, elle obtient l'oscar de la meilleure actrice. Les critiques sont élogieuses envers ses nouveaux rôles. James Agee, dans sa critique de La Double Enigme, note qu'elle est « l'une des plus jolies femmes dans les films. Elle ne possède pas un talent remarquable mais son jeu est sérieux, calme, minutieux et bien soutenu... un vrai plaisir à contempler. » Les critiques sont unanimes quant à sa prestation dans La Fosse aux serpents (1948). Ce film est l'un des premiers à tenter de réaliser un portrait réaliste de la maladie mentale et Olivia de Havilland est louée pour sa volonté de jouer un personnage totalement dénué de glamour et d'être confrontée à tant de sujets controversés. Elle remporte un deuxième oscar pour L'Héritière en 1950. Son interprétation d'une jeune fille riche qui prend conscience que seul son argent intéresse ses soupirants est, selon les critiques, « remarquable » et « à glacer le sang. »

Elle tourne de moins en moins de films à partir des années 1950. Elle refuse le rôle de Blanche Dubois dans Un tramway nommé Désir parce que « je venais de donner naissance à mon fils et je ne pouvais plus le faire » et non parce qu'elle aurait trouvé le script immoral comme cela a été rapporté. Le rôle est finalement attribué à sa partenaire d'Autant en emporte le vent, Vivien Leigh, pour lequel elle remporte un oscar. Elle est nommée pour un Golden Globe pour sa performance dans Ma cousine Rachel (1952) aux côtés de Richard Burton. Elle est ensuite dirigée par Terence Young dans La Princesse d'Eboli (1955) et Stanley Kramer dans Pour que vivent les hommes (également en 1955) où elle donne la réplique à Robert Mitchum et Frank Sinatra. En 1964, elle joue, dans le thriller Une femme dans une cage, une femme handicapée persécutée par un groupe de jeunes. La même année, elle donne la réplique à Bette Davis qui la choisit pour succéder à Joan Crawford dans Chut... chut, chère Charlotte. En 1965, elle devint la première femme à être présidente du jury au Festival de Cannes.

Vivant à Paris depuis 1953, elle vit à l'écart du monde du cinéma. Elle a déclaré travailler sur une autobiographie. Elle présenta la 75e cérémonie des oscars en 2003. Turner Classic Movies a diffusé un documentaire rétrospectif nommé Melanie Remembers et dans lequel Olivia de Havilland est interviewée pour le 65e anniversaire de la sortie de Autant en emporte le vent. À 88 ans, elle se remémore tous les détails de son casting (elle était en contrat avec la Warner qui refusait d'abord de la prêter à Selznick) et du tournage. Elle reçoit la Légion d'honneur le 9 septembre 2010. Lors de la cérémonie des César du 25 février 2011 au théâtre du Châtelet où elle est présente, la profession du cinéma lui rend hommage par une ovation debout.

Olivia de Havilland épouse en 1946 le romancier américain Marcus Goodrich. Elle donne naissance à un fils Benjamin (1949-1991) qui devint mathématicien. Elle divorce en 1954 et épouse en secondes noces, en 1955, en Sologne, le journaliste français Pierre Paul Galante dont elle divorce en 1979. De cette union naitra Gisèle, née en 1956, qui se consacre au journalisme.

videoFilmographie
 

  • 1935 : Alibi Ike de Ray Enright : Dolly Stevens
  • 1935 : Tête chaude (The Irish in Us) de Lloyd Bacon : Lucille Jackson
  • 1935 : Le Songe d'une nuit d'été (A Midsummer Night's Dream) de William Dieterle et Max Reinhardt : Hermia
  • 1935 : Capitaine Blood (Captain Blood) de Michael Curtiz : Arabella Bishop
  • 1935 : A Dream Comes True de George Bilson (Court-métrage) : Elle-même
  • 1936 : Anthony Adverse de Mervyn LeRoy : Angela Giuseppe
  • 1936 : La Charge de la brigade légère (The Charge of the Light Brigade) de Michael Curtiz : Elsa Campbell
  • 1936 : The Making of a Great Motion Picture (court-métrage) : Elle-même
  • 1937 : Une journée de printemps (Call It a Day) de Archie Mayo : Catherine « Cath » Hilton
  • 1937 : L'Aventure de minuit (It's Love I'm After) de Archie Mayo : Marcia West
  • 1937 : Le Grand Garrick (The Great Garrick) de James Whale  : Germaine de la Corbe
  • 1938 : La Bataille de l'or (Gold Is Where You Find It) de Michael Curtiz : Serena « Sprat » Ferris
  • 1938 : Les Aventures de Robin des Bois (The Adventures of Robin Hood) de Michael Curtiz : Dame Marianne
  • 1938 : Quatre au paradis (Four's a Crowd) de Michael Curtiz : Lorri Dillingwell
  • 1938 : Une enfant terrible (Hard to Get) de Ray Enright : Margaret « Maggie » Richards
  • 1939 : A Day at Santa Anita (Court-métrage) de Crane Wilbur : Elle-même
  • 1939 : Les Ailes de la flotte (Wings of the Navy) de Lloyd Bacon : Irene Dale
  • 1939 : Les Conquérants (Dodge City) de Michael Curtiz : Abbie Irving
  • 1939 : La Vie privée d'Élisabeth d'Angleterre (The Private Lives of Elizabeth and Essex) de Michael Curtiz : Lady Penelope Gray
  • 1939 : Autant en emporte le vent (Gone with the Wind) de Victor Fleming : Melanie Hamilton
  • 1939 : Raffles, gentleman cambrioleur (Raffles) de Sam Wood : Gwen
  • 1940 : My Love Came Back de Curtis Bernhardt : Amelia Cornell
  • 1940 : La Piste de Santa Fe (Santa Fe Trail) de Michael Curtiz : Kit Carson Holliday
  • 1941 : The Strawberry Blonde de Raoul Walsh : Amy Lind Grimes
  • 1941 : Par la porte d'or (Hold Back the Dawn) de Mitchell Leisen : Emily Agnes « Emmy » Brown
  • 1941 : La Charge fantastique (They Died with Their Boots On) de Raoul Walsh : Elizabeth Bacon
  • 1942 : The Male Animal de Elliott Nugent : Ellen Turner
  • 1942 : L'amour n'est pas en jeu (In this our life) de John Huston : Roy Timberlake Kingsmill
  • 1943 : Show Business at War (Court-métrage) de Louis De Rochemont : Elle-même
  • 1943 : La Petite Exilée (Princess O'Rourke) de Norman Krasna : Princesse Maria
  • 1943 : Remerciez votre bonne étoile (Thank Your Lucky Stars) de David Butler : Elle-même
  • 1943 : L'Exubérante Smoky (Government Girl) de Dudley Nichols : Elizabeth « Smokey » Allard
  • 1946 : À chacun son destin (To Each His Own) de Mitchell Leisen : Miss Josephine Norris
  • 1946 : La Vie passionnée des sœurs Brontë Devotion de Curtis Bernhardt : Charlotte Brontë
  • 1946 : Champagne pour deux (The Well-Groomed Bride) de Sidney Lanfield : Margie Dawson
  • 1946 : La Double Enigme (The Dark Mirror) de Robert Siodmak : Terry/Ruth Collins
  • 1948 : La Fosse aux serpents (The Snake Pit) de Anatole Litvak : Virginia Stuart Cunningham
  • 1949 : L'Héritière (The Heiress) de William Wyler : Catherine Sloper
  • 1952 : Ma cousine Rachel (My Cousin Rachel) de Henry Koster : Rachel
  • 1955 : La Princesse d'Eboli (That Lady) de Terence Young : Ana de Mendoza
  • 1955 : Pour que vivent les hommes (Not as a Stranger) de Stanley Kramer : Kristina Hedvigson
  • 1956 : La Fille de l'ambassadeur (The Ambassador's Daughter) de Norman Krasna : Joan Fisk
  • 1958 : Le Fier Rebelle (The Proud Rebel) de Michael Curtiz : Linnett Moore
  • 1959 : La nuit est mon ennemie (Libel) de Anthony Asquith : Lady Margaret Loddon
  • 1962 : Lumière sur la piazza (Light in the Piazza) de Guy Green : Meg Johnson
  • 1964 : Une femme dans une cage (Lady in a Cage) de Walter Grauman : Cornelia Hilyard
  • 1964 : Chut... chut, chère Charlotte (Hush… Hush, Sweet Charlotte) de Robert Aldrich : Miriam Deering
  • 1970 : Les Derniers Aventuriers (The Adventurers) de Lewis Gilbert : Deborah Hadley
  • 1972 : Jeanne, papesse du diable (Pope Joan) de Michael Anderson : Mère supérieure
  • 1977 : Les Naufragés du 747 (Airport '77) de Jerry Jameson : Emily Livingston
  • 1978 : L'Inévitable Catastrophe (The Swarm) de Irwin Allen : Maureen Schuster
  • 1979 : Le Cinquième Mousquetaire (The Fifth Musketeer) de Ken Annakin : La Reine mère
  • 2009 : I Remember Better When I Paint (Documentaire) de Eric Ellena et Berna Huebner : Narratrice


Télévision3Télévision
 

  • 1965 : La Grande Vallée (The Big Valley) (Série TV) : Mme Hadley
  • 1966 : ABC Stage 67 (Série TV) : Ellie Thompson
  • 1968 : The Danny Thomas Hour (Série TV) : Deborah Rubin
  • 1972 : L'Enterrée Vive (The Screaming Woman) (Téléfilm) : Laura Wynant
  • 1979 : Racines: les Nouvelles génération (Roots: The Next Generations) (Série TV) : Mme Warner
  • 1981 : La croisière s'amuse (The Love Boat) (Série TV) : Tante Hilly
  • 1982 : Un meurtre est-il facile ? (Murder Is Easy) (Téléfilm) : Honoria Waynflete
  • 1982 : The Royal Romance of Charles and Diana (Téléfilm) : La Reine mère
  • 1986 : Nord et Sud 2 (North and South II) (Feuilleton TV) : Mme Neal
  • 1986 : Anastasia : Le Mystère d'Anna (Anastasia: The Mystery of Anna) (Téléfilm) : L'impératrice douairière Maria Fedorovna
  • 1988 : The Woman He Loved (Téléfilm) : Tante Bessie Merryman

Lamarr Hedy

$
0
0

Hedy Lamarr est une actrice, productrice et inventeur américaine née Hedwig Eva Maria Kiesler d'une famille juive le 9 novembre 1914 à Vienne (Autriche-Hongrie), décédée le 19 janvier 2000 à Altamonte Springs (près d'Orlando, Comté d'Orange (Floride)). 

Lamarr Hedy

En plus de sa carrière cinématographique H. Lamarr est connue comme ayant, sous le nom de Hedy Kiesler Markey et avec son ami le compositeur George Antheil, déposé le brevet d'un système de codage des transmissions appelé étalement de spectre, proposé alors pour le radio-guidage des torpilles américaines durant la Seconde Guerre mondiale, bien qu'il ne fut pas appliqué (Brevet des USA 2,292,387).

La technique réapparut dans le domaine militaire dans les années 1960. De nos jours elle est par exemple utilisée par les systèmes de positionnement par satellites (GPS, GLONASS), les liaisons cryptées militaires, les communications de la Navette Spatiale avec le sol, et plus récemment dans les liaisons sans fil Wi-Fi.

Anecdotes : Hedy Lamarr est la première actrice à s'être mise nue au cinéma. C'était dans le film tchèque Extase de 1933, antérieur à sa carrière hollywoodienne. Le docteur Isaac Kleiner, personnage fictif présent dans le jeu vidéo Half-Life 2, a nottamment surnommé son crabe de tête apprivoisé « Lamarr ». Il l'appelle parfois « Hedy ». Citation : « Any girl can be glamorous, all you have to do is stand still and look stupid. » (« N'importe quelle fille peut avoir l'air glamour, tout ce que vous avez à faire est de rester immobile et de prendre un air idiot »).

videoFilmographie

Actrice

 

  • 1930 : Geld auf der Straße : Young Girl at Night Club Table
  • 1931 : Tempête dans un verre d'eau (Die Blumenfrau von Lindenau) : Secretary
  • 1931 : Die Koffer des Herrn O.F. : Helene, the Mayor's Daughter
  • 1932 : Man braucht kein Geld : Käthe Brandt
  • 1933 : Extase : Eva Hermann
  • 1938 : Casbah (Algiers) : Gaby
  • 1939 : La Dame des tropiques (Lady of the Tropics) : Manon deVargnes Carey, aka Kira Kim
  • 1940 : I Take This Woman : Georgi Gragore Decker
  • 1940 : La Fièvre du pétrole (Boom Town) : Karen Vanmeer
  • 1940 : Camarade X : Golubka, aka Theodore Yahupitz and Lizvanetchka 'Lizzie'
  • 1941 : Viens avec moi (Come Live with Me) : Johnny Jones
  • 1941 : La Danseuse des Folies Ziegfeld (Ziegfeld Girl) : Mrs. Sandra Kolter
  • 1941 : H.M. Pulham, Esq. : Marvin Myles Ransome
  • 1942 : Tortilla Flat : Dolores Ramirez
  • 1942 : Carrefours (Crossroads) : Lucienne Talbot
  • 1942 : Tondelayo (White Cargo) : Tondelayo
  • 1944 : Le Corps céleste (The Heavenly Body) : Vicky Whitley
  • 1944 : Les Conspirateurs (The Conspirators) : Irene Von Mohr
  • 1944 : Angoisse (Experiment Perilous) : Allida Bederaux
  • 1945 : Her Highness and the Bellboy : Princess Veronica
  • 1946 : Le Démon de la chair (The Strange Woman) : Jenny Hager
  • 1947 : Dishonored Lady : Madeleine Damien
  • 1948 : Vivons un peu (Let's Live a Little) : Dr. J.O. Loring
  • 1949 : Samson et Dalila (Samson and Delilah) : Delilah
  • 1950 : La Dame sans passeport (A Lady Without Passport) : Marianne Lorress
  • 1950 : Terre damnée (Copper Canyon) : Lisa Roselle
  • 1951 : Espionne de mon cœur (My Favorite Spy) : Lily Dalbray
  • 1954 : L'Eterna femmina
  • 1954 : L'Amante di Paride : Hedy Windsor / Helen of Troy / Empress Josephine / Geneviève de Brabant
  • 1957 : The Story of Mankind : Joan of Arc
  • 1958 : The Female Animal : Vanessa Windsor


comme productrice
 

  • 1946 : Le Démon de la chair (The Strange Woman)

Mandl Friedrich

$
0
0

Friedrich Mandl (né le 9 février 1900 à Vienne – mort le 8 septembre 1977 à Vienne) fut le président de Hirtenberger Patronen-Fabrik à Hirtenberg, une firme autrichienne d'armement fondée par son père, Alexander Mandl.

 

Friedrich Mandl et Hedy LamarrFriedrich Mandl et Hedy Lamarr

Friedrich Mandl et Hedy Lamarr

Mandl était un fasciste de premier plan, mais plutôt attachés à l’austrofascisme et au fascisme italien qu’au nazisme. Dans les années 1930, il devint proche du prince Ernst Rüdiger Starhemberg, commandant de l'armée privée fasciste autrichienne ("Heimwehr"), auxquels il fournit des armes et des munitions. De 1933 à 1937, Mandl fut marié à l'actrice juive Hedwige "Hedy" Kiesler, qui deviendra plus tard connu sous le nom Hedy Lamarr à Hollywood. La rumeur veut que Mandl ait tenté de mettre un terme à sa carrière d'actrice et d'acheter tous les copies du film célèbre Ecstase (1933), où elle apparaissait nue.

Après l’intégration de l'Autriche dans l'Allemagne nazie avec l'Anschluss de 1938, les biens de Mandl qui restaient : qui n'avaient pas encore été transférée à un propriétaire suisse furent saisis, car il avait soutenu l’austrofascisme séparatiste et parce que son père était juif. En dépit de l'origine juive de Mandl, son épouse d'alors Hedy Lamarr écrivit dans son autobiographie « Ecstasy and Me » que le dictateur italien Benito Mussolini et le dictateur allemand Adolf Hitler assistaient aux fêtes données par Mandl. Lamarr décrivit Mandl comme la contrôlant, et a écrivit qu'elle ne s'échappa que grâce à un déguisement de femme de chambre et à son exil à Paris, où elle a obtint le divorce. Jusqu'en 1940, Mandl essaya d'établir un contact avec l’administration d’Hermann Göring, afin de fournir à l'Allemagne du fer.

Mandl déménagea ensuite au Brésil puis en Argentine, où il acquit la nationalité et où il se remaria. En Argentine, il a servi comme conseiller auprès de Juan Perón et se lança dans la production de films. Il fonda également une nouvelle entreprise de fabrication d’avions, Industria y Metalúrgica Plástica Argentina. Mandl devint un des principaux membres des cercles sociaux de l'Argentine. Il acquit des résidences à Mar del Plata, un château à Córdoba et un petit hôtel à Buenos Aires. Il travailla en étroite collaboration avec le designer français Jean-Michel Frank, qui était alors directeur artistique de Comte SA. qui produisit la plupart des meubles de Mandl.

Après la guerre, il revint en Autriche. Mandl se maria pour la dernière fois avec Monika Brücklmeier, fille de Eduard Brücklmeier, un complice du complot du 20 juillet visant à assassiner Adolf Hitler, exécuté pour son implication.

Peron Juan

$
0
0

Juan Domingo Perón (8 octobre 1895 - 1er juillet 1974) est un militaire argentin et un homme politique qui a été président de la nation argentine du 4 juin 1946 au 21 septembre 1955 et du 12 octobre 1973 à sa mort le 1er juillet 1974, date à laquelle lui succède sa troisième épouse Isabel Martínez de Perón. Il a également été secrétaire-adjoint à la guerre, secrétaire au travail et à la santé ainsi que vice-président et secrétaire à la guerre dans de précédents gouvernements militaires entre 1943 et 1945. 

Peron Juan

Né dans une petite ville près de Lobos (province de Buenos Aires), il est le fils de Mario Tomás Perón, fermier, et de Juana Sosa. Il entre à l'école militaire à l'âge de 10 ans, puis au Collège militaire de la nation quatre ans plus tard, en 1910. Il en ressort à 20 ans, progressant rapidement dans la hiérarchie. Vers la fin des années 1930 (la « décennie infâme »), il est observateur militaire dans l'Italie fasciste. Lors de son séjour, il assiste à des cours de philosophie politique et intègre les conceptions fascistes et corporatistes dans son idéologie déjà marquée par l'antilibéralisme et le nationalisme économique, nationalisme qui était conjugué, avec l'yrigoyénisme des années 1920, à l'anti-impérialisme.

C'est aussi en Italie qu'il comprend l'importance de la mobilisation des masses et de leur intégration dans le jeu politique, ainsi que la priorité accordée à l'union syndicale comme fédératrice de la classe ouvrière. Pourtant, Perón n'assimile de l'expérience italienne que ce qu'il considère utile : son idéologie est déjà nettement formée avant son voyage. Héritier surtout de la vision de la doctrine sociale de l'Église, qui demande la conciliation des intérêts des patrons et des ouvriers et condamnait le libéralisme et le capitalisme comme philosophies de vie, Perón est alors déjà partisan de la création d'une forme de corporatisme catholique et médiéval, à l'instar de ce que le franquisme et l'Estado Novo de Salazar, au Portugal, semblent mettre en place à la même époque.

Perón se marie avec Aurelia Tizón le 5 janvier 1929, qui décède neuf ans plus tard d'un cancer de l'utérus. Sa nouvelle femme, María Eva Duarte de Perón (1919-26 juillet 1952) se marie avec lui le 10 décembre 1945 et devient rapidement extrêmement populaire. Surnommée Evita, elle contribue à attirer davantage de soutien des milieux ouvriers (les descamisados ou « va nu-pieds ») et des femmes envers le régime. Elle mourra également d'un cancer de l'utérus en 1952 à l'âge de 33 ans. Perón est réélu en 1951, mais les problèmes économiques, la suspicion de corruption généralisée ainsi que le conflit avec l'Église catholique romaine en raison de la direction laïque prise par le régime finissent par unir l'opposition et contribuent à sa chute avec le coup d'État militaire de septembre 1955, autoproclamé de la « Révolution libératrice ». Le cadavre d'Evita est alors inhumé clandestinement en Italie, par le général Aramburu, avec l'aide du Vatican, tandis que le péronisme et le Parti justicialiste sont interdits, et le seront jusqu'aux élections de 1973, conduisant à d'importantes crises politiques.

Il s'exile à tour de rôle au Paraguay, au Venezuela, au Panama, en République dominicaine et s'installe quelque temps à Madrid. En 1961, il se remarie à la chanteuse de cabaret María Estela Martínez, qui devient sa troisième épouse. Le 4 juin 1943, il est, en tant que colonel, une personnalité significative dans le coup d'État militaire organisé par le GOU (qui signifie "Groupe des Officiers Unis", il s'agit d'une loge secrète à l'intérieur de l'armée) contre le gouvernement civil de Ramón Castillo. Initialement secrétaire-adjoint à la guerre sous le général Pedro Ramírez, il devient secrétaire au travail et à la santé en (novembre 1943) puis vice-président et secrétaire à la guerre sous le général Edelmiro Julian Farrell (février 1944).

Sa politique en faveur des ouvriers et la manifestation de ses ambitions personnelles l'opposent à une partie des militaires appuyée par les grands propriétaires terriens. Il est poussé à la démission le 9 octobre 1945. Perón est arrêté peu après, mais des manifestations de masse organisées par le syndicat CGT poussent ses geôliers à le relâcher le 17 octobre 1945 après une manifestation de plusieurs centaines de milliers de personnes (les « descamisados ») dans la place principale de la capitale, la Plaza de Mayo. Événement fondateur du péronisme, ce jour, commémoré par la suite, prend le nom du « Jour de la loyauté ».

María Eva Duarte et Juan Peron

María Eva Duarte et Juan Peron

Bien que la majorité des radicaux fût fortement opposée aux péronistes (la foule était traitée avec des injures animalières), une partie réformiste décide de soutenir ce mouvement, créant l'Unión Cívica Radical Junta Renovadora. En revanche, les partis communiste (à l'exception de Rodolfo Puiggrós, qui fonde le Mouvement ouvrier communiste), socialiste, démocrate national et Parti démocrate progressiste (Argentine) (conservateurs) font front commun contre Perón, soutenus par l'organisation patronale FUA et les Etats-Unis. Malgré l'opposition ouverte des USA (et l'ingérence dans la campagne électorale de l'ambassadeur US Spruille Braden aidé de son assistant Gustavo Duran) , le soutien populaire dont il bénéficie alors lui permet d'emporter la présidence avec 56 % des suffrages lors des élections du 24 février 1946. Le péronisme se définit alors en tant que « justicialisme », mélange de nationalisme et de populisme. Perón appuie les revendications sociales et ouvrières, et rejette la tutelle américaine ou britannique tout en cherchant à engager le pays vers une modernisation.

Son mode de gouvernement a été rapproché par ses adversaires du fascisme, notamment par son culte de la personnalité. Toutefois, à la différence majeure du fascisme, le régime péroniste a maintenu le multipartisme, ce qui en soi interdit de l'assimiler aux régimes fascistes. Il fut plébiscité de façon permanente entre 1945 et 1955 à travers des élections présidentielles, régionales ou municipales qui confirmaient presque tous les deux ans l'appui massif des électeurs au régime. Malgré des tentations de dérive autoritaire de la part du régime, la Constitution est respectée tout comme la séparation entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire.

La Déclaration de 1947, fondatrice de l'Organisation démocrate-chrétienne d'Amérique (ODCA), se réfère ainsi implicitement au péronisme lorsqu'elle critique le néo-fascisme ; de façon peut-être ironique, l'ODCA, tout comme le péronisme, prétend alors définir une « troisième voie » entre capitalisme et communisme, ce qui en fait des rivaux évidents. À l'inverse, l'abbé intégriste Julio Meinvielle, antisémite et proche du national-catholicisme, considère que le régime de Perón prépare la voie au communisme, en raison de la politique sociale : Meinvielle compare ainsi le général à Kerenski ou Alcalá-Zamora.

Appelé le « Conducteur » (Conductor), son pouvoir aura connu un succès large à l'étranger dans le contexte de la décolonisation et de l'émancipation du Tiers-Monde via la création du mouvement non-aligné. Evita Péron déclare alors: « Dieu est argentin… et c'est pourquoi il nous a envoyé Perón ». Fortement influencé par la doctrine sociale de l'Église et notamment par les encycliques Rerum Novarum de 1891 et Quadragesimo Anno de 1931, Perón a poursuivi des politiques dont le but était de donner plus de poids politique et économique à la classe ouvrière. Il a permis l'explosion du nombre d'ouvriers syndiqués et a aidé à la création de la puissante Confederación General del Trabajo, CGT (Confédération Générale du Travail, fondée la première fois en 1930). Il appelait cette politique la « troisième voie » entre le capitalisme et le communisme bien qu'il ait été fortement anti-américain et anti-britannique. Malgré ses ressemblances avec certains points de la doctrine sociale de l'Église et surtout de la démocratie chrétienne, le péronisme s'en distingue nettement, à la fois par son mode de gouvernement autoritaire, et aussi en raison du conflit avec l'Église dans lequel s'engage Perón à partir de 1954.

Perón a également mené une politique ambitieuse d'industrialisation du pays : en 1947, il annonce le premier plan quinquennal pour permettre le développement des nouvelles industries nationalisées. Il démarre aussi le programme nucléaire national. Des militaires organisent un putsch le 16 juin 1955: le bombardement de la Plaza de Mayo, s'il ne réussit pas à faire tomber Perón, fait plus de 300 morts. Trois mois plus tard, un putsch réussi, la dite Revolución Libertadora, renverse le général, remplacé par le général Eduardo Lonardi. Le nouveau régime est d'inspiration national-catholique. L'Argentine des années 1950 et années 1960 a été marquée par de fréquents changements de gouvernements (huit chefs d'Etat de 1955 à 1973), une faible croissance économique, une continuelle pression sociale et deux dictatures militaires (« Révolution libératrice » de 1955-58 et « Révolution argentine » de 1966-1973). Les gouvernements successifs échouent à relever l'économie et à réprimer la résistance péroniste, particulièrement forte dans les secteurs de la Jeunesse péroniste, tandis que les formations spéciales du péronisme, soutenues par Perón (Montoneros, Forces armées péronistes, Forces armées révolutionnaires, etc.) s'étaient lancées dans la lutte armée contre la dictature de la « Révolution argentine ».

La situation sociale s'aggravant, notamment après le Cordobazo, équivalent du mai 68 français, le général Alejandro Lanusse prit le pouvoir en mars 1971 et, cédant à la pression populaire et politique (appel conjoint des partis politiques de la Hora del Pueblo (en)) promet de restaurer la démocratie, en lançant le « Grand Accord National ». De son exil en Espagne, Perón manifeste son soutien à ses alliés de gauche. Il revient une première fois en Argentine en novembre 1972, pour une durée d'un mois, dans un avion affrété par la Fiat, qui en le soutenant espère qu'il puisse rétablir l'ordre nécessaire aux affaires. Le 11 mars 1973, des élections se tiennent, mais Perón en ayant été exclu, les suffrages se portent sur son « remplaçant » Héctor José Cámpora, élu président. Il s'agit des premières élections présidentielles « sans proscription des secteurs majoritaires ni limitation grave des libertés civiques » depuis 1946.

En juin 1973, Peron revient définitivement d'exil, dans un avion de nouveau affrété par la Fiat, en compagnie d'Hector Campora et de Luchino Revelli-Beaumont, directeur de Fiat-Argentine (kidnappé en 1977 à Paris). De fête espérée, son retour se transforme en tragédie, avec le massacre d'Ezeiza durant lequel l'extrême-droite péroniste tire sur la foule réunie pour accueillir le caudillo. Campora démissionne en juillet 1973 ouvrant la voie à de nouvelles élections. Peron devient président pour la troisième fois en octobre 1973 avec son épouse Isabel comme vice-présidente. Le nouveau régime de Perón a été perturbé par le conflit qui opposait ses partisans de gauche et ses partisans de droite. Lui-même se tournant de plus en plus vers une politique de droite, les actes terroristes ont commencé à se multiplier.

En matière de politique extérieure, Perón a pris position en faveur d'une troisième voie entre le capitalisme et le socialisme. Il laissait entendre qu'il ne s'alignerait pas de façon automatique ni avec les États-Unis ni avec l'Union soviétique. Simultanément, des controverses éclatent entre historiens au sujet de l'accueil accordé par l'Argentine à des anciens nazis à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le péronisme avait organisé un réseau de réception d'anciens officiers et scientifiques du régime nazi, en fournissant des passeports argentins.

Perón meurt le 1er juillet 1974, moins d'un an après son retour au pouvoir et sa femme, Isabel Martínez de Perón lui succède, mais les problèmes demeurent. Elle est écartée du pouvoir le 24 mars 1976 par une junte militaire dirigée par le général Jorge Rafael Videla. Perón a été inhumé au cimetière de la Chacarita de Buenos Aires. Sa tombe a été profanée en 1987 et ses deux mains sont volées5. Aujourd'hui encore, on ne sait toujours pas qui est à l'origine de ce geste, ni quelle en est la signification. Cependant, les tortures perpétrées à l'égard des opposants politiques durant ses mandats pourraient avoir incité ces actes. Son corps a été transporté le 17 octobre 2006 à San Vicente, à 52 km de Buenos Aires, où il possédait une résidence, transformée depuis en musée.

Ekberg Anita

$
0
0

Anita Ekberg, de son vrai nom Kerstin Anita Marianne Ekberg est un mannequin et une actrice suédoise, née le 29 septembre 1931 à Malmö. 

Ekberg Anita

Dotée d'une plastique dite « spectaculaire » (Bob Hope écrira à propos d'elle que ses parents mériteraient le Prix Nobel d'architecture), elle était surnommée « l'iceberg ». Élue Miss Suède en 1950, Anita Ekberg échoue au concours de Miss Univers, mais signe un contrat de mannequin aux États-Unis.

Elle débute pour les studios Universal dans des rôles mineurs. Après cinq années à Hollywood, elle tourne en Italie dans La dolce vita, film de Federico Fellini qui lance véritablement sa carrière. Elle reste dans la mémoire des cinéphiles pour la fameuse scène du bain dans la fontaine de Trevi, à Rome, dans le film La dolce vita de Federico Fellini.

Elle se fait aussi remarque pour son rôle de modèle vantant les mérites du lait sur un panneau publicitaire dans La Tentation du docteur Antonio, un sketch du film Boccace 70. En novembre 1961, elle pose pour le magazine Playboy. En 1987, Anita Ekberg joue son propre rôle dans Intervista, de Fellini, confirmant ainsi les propos de Roger Ebert, critique de film, qui écrivit un jour qu'Anita Ekberg « était la seule personne capable de jouer son personnage ».

En 2011, l'actrice vit dans une maison pour personnes âgées et n'est plus visitée que par quelques voisins et les services sociaux. Dans le besoin, elle doit demander une aide financière à la fondation Federico Fellini. Le 22 mai 1956, Anita Ekberg se marie à Florence avec l'acteur britannique Anthony Steel. Ils divorceront en 1959, et Steel se remariera en 1964 avec Hannerl Melcher (Miss Autriche 1957). Le 9 avril 1963, elle épouse l'acteur Rik Van Nutter à Viganello (Suisse), dont elle divorcera en 1970.

videoFilmographie
 

  • 1953 : Deux nigauds chez Vénus (Abbott and Costello Go to Mars) de Charles Lamont : La garde vénusienne
  • 1953 : Le Gentilhomme de la Louisiane (The Mississippi Gambler), de Rudolph Maté : Une domestique
  • 1953 : La Légende de l'épée magique (The Golden Blade), de Nathan Juran
  • 1955 : L'Allée sanglante (Blood Alley) de William A. Wellman : Wei Ling
  • 1955 : Artistes et Modèles (Artists and Models), de Frank Tashlin : Anita
  • 1956 : Un vrai cinglé de cinéma (Hollywood or Bust), de Frank Tashlin : Anita
  • 1956 : Guerre et paix (War and Peace), de King Vidor : Helena Kuragina
  • 1956 : Man in the Vault : Flo Randall
  • 1956 : Les Échappés du néant (Back from Eternity), de John Farrow : Rena
  • 1957 : Zarak le valeureux de Terence Young : Salma
  • 1957 : Police internationale (Interpol) : Gina Broger
  • 1957 : Valérie : Valérie Horvat
  • 1958 : Signes particuliers: néant (The Man Inside), de John Gilling : Trudie Hall
  • 1958 : À Paris tous les deux (Paris Holiday) de Gerd Oswald : Zara
  • 1958 : Screaming Mimi de Gerd Oswald : Virgina Wilson/Yolanda Lange
  • 1959 : Sous le signe de Rome (Nel segno di Roma), de Guido Brignone : Zenobia, reine de Palmire
  • 1960 : La dolce vita de Federico Fellini : Sylvia
  • 1960 : Les trois etc. du colonel (Le Tre Eccetera Del Colennello) : Georgina
  • 1960 : Le dernier train de Shanghai (Apocalisse Sul Fiume Giallo) : Miss Dorothy Simmons
  • 1961 : Les Mongols (I Mongoli), de André De Toth et Leopoldo Savona : Hulina
  • 1961 : A porte chiuse de Dino Risi : Olga Duvovich
  • 1962 : Boccace 70 (Boccaccio '70), de Federico Fellini et Luchino Visconti : Anita
  • 1963 : Quatre du Texas (4 for Texas), de Robert Aldrich : Elya Carlson
  • 1963 : Appelez-moi chef (Call me Bwana), de Gordon Douglas : Luba
  • 1964 : Lo que el sexo se llevó de Massimo Mida
  • 1965 : ABC contre Hercule Poirot (The Alphabet Murders) : Amanda Béatrice Cross
  • 1965 : Belles d'un soir (Das Liebekarussell) : Lolita Young
  • 1966 : Comment j'ai appris à aimer les femmes (Das Gewisse Etwas der Frauen), de Luciano Salce : Margaret Joyce
  • 1966 : Tiens bon la rampe, Jerry (Way... Way Out), de Gordon Douglas : Anna Soblova
  • 1966 : Scusi, lei è favorevole o contrario ? d'Alberto Sordi : Baronne Olga
  • 1967 : Sept fois femme (Woman Times Seven) de Vittorio De Sica : Claudia
  • 1967 : Le Cobra de Mario Sequi : Lou
  • 1967 : La Sfinge d'Oro : Paulette
  • 1968 : Cronica de un Atraco : Bessie
  • 1969 : Mardi, c'est donc la Belgique (If it's Tuesday, this must be Belgium), de Mel Ferrer et Mel Stuart : Interprète
  • 1969 : La Mort sonne deux fois (Blonde Köder für den Mörder), de Harald Philipp : Sophia Ferretti
  • 1969 : Malenka d'Amando de Ossorio : Malenka/Sylvia Morel
  • 1969 : Un Sudario a la medida de José Maria Elorrieta : Jacqueline Monnard
  • 1970 : Le divorce (Il Divorzio) : Flavia
  • 1972 : La Longue Chevauchée de la vengeance (La Lunga cavalcata della vendetta), de Tanio Boccia : Jane
  • 1972 : Northeast of Seoul : Katherine
  • 1978 : La Petite Sœur du diable (Suor Omicidi), de Giulio Berruti : Sœur Gertrude
  • 1980 : Nom de code: S.H.E. : Dr. Else Biebling
  • 1982 : Cicciabomba : Baronne Judith von Kemp
  • 1987 : Intervista de Federico Fellini : Elle-même
  • 1991 : Il Conte Max : Marika
  • 1992 : Ambrogio : Clarice
  • 1997 : Bambola de Bigas Luna : Mamma Greta
  • 1998 : Le Nain rouge de Yvan Le Moine : Paolo Bendoni


Télévision3Télévision
 

  • 1953 : Private Secretary (Série TV) : La tueuse
  • 1955 : Casablanca (Série TV) : Katrina Jorgenson
  • 1979 : L'or des Amazones (Gold of the Amazon Women) (Téléfilm) : Reine Na-Eela
  • 1988 : Quando Ancora Non C'erano i Beatles (Téléfilm) : La pianiste
  • 1996 : La Signora Della Citta (Téléfilm)
  • 2002 : Il Bello Delle Donne (Série TV) : Ingrid

D-Day

$
0
0

L’opération Neptune est le nom de code donné au débarquement en Normandie des troupes alliées en juin 1944 lors de la Seconde Guerre mondiale. Il précède la bataille de Normandie. C'est la phase d'assaut de l'opération Overlord qui vise à créer une tête de pont alliée de grande échelle dans le nord-ouest de l'Europe et l'ouverture d'un nouveau front à l'Ouest. 

 

D-Day

Cette opération incluait de nombreux mouvements : la traversée de la Manche par plusieurs milliers de navires ; les opérations aéroportées la nuit précédente ; les bombardements préparatoires aériens et navals des défenses côtières allemandes ; le parachutage de milliers d'Américains au matin du 6 juin ; le débarquement des troupes sur les plages (d'ouest en est) d'Utah Beach et Omaha Beach (plus la prise de la pointe du Hoc) pour les Américains et Gold Beach, Juno Beach pour les Canadiens et Sword Beach pour les Anglo-Canadiens et Français libres des commandos Kieffer.

Une fois les plages prises, l'opération se poursuit par la jonction des forces de débarquement et l'établissement d'une tête de pont sur la côte normande puis l'acheminement d'hommes et de matériels supplémentaires. Les jours suivants voient la mise en place des structures logistiques (ports, oléoduc (PLUTO)) pour le ravitaillement du front et le débarquement de troupes supplémentaires. L'opération cesse officiellement le 30 juin 1944. Bien qu'il soit quelquefois affirmé que l'opération Neptune ne fut que la partie navale de l'opération Overlord, elle-même souvent limitée au seul débarquement allié et à l'établissement des têtes de pont sur la côte normande, les sources historiques établissent clairement que l'opération Neptune est la partie débarquement et établissement d'une tête de pont côtière au sein de la plus vaste opération Overlord qui visait quant à elle à l'établissement d'une tête de pont de plus grande échelle dans le Nord-Ouest de l'Europe.

Avant et durant l'opération Neptune eut lieu l'opération Fortitude, nom de code collectif des opérations de désinformation et de diversion des Alliés dont le but était double : d'abord dissimuler à l'état-major allemand le lieu réel du débarquement en Europe du Nord-ouest ; ensuite, une fois le débarquement de Normandie effectué, faire croire qu'il ne s'agissait que d'un débarquement secondaire de diversion. Le premier objectif tactique était d'éviter un renforcement des défenses, ainsi qu'une concentration de troupes en Normandie. Il s'agissait ensuite d'éviter une arrivée trop rapide des renforts allemands dans les premiers jours suivants le débarquement. En particulier, il fallait tenir à l'écart les unités blindées de la XVe armée stationnées dans le Pas-de-Calais avant que les Alliés aient pu établir une tête de pont suffisamment solide.

L'opération Fortitude comprit deux volets : l'opération Skye (britannique) : British Fourth Army, armée fictive basée à Édimbourg et en Irlande du Nord pour faire croire à un débarquement en Norvège ; l'opération Quicksilver (américaine) : First United States Army Group (FUSAG), groupe d'armées fictif commandé par le général Patton pour faire croire à un débarquement dans le nord de la France.

Le commandement général de la Force navale expéditionnaire alliée, incluant le transport des troupes et l'appui feu naval sur les côtes est assuré par l'amiral britannique Sir Bertram Ramsay qui a été le responsable de la planification du débarquement en Afrique du Nord en 1942 et dont l'une des deux flottes participa au débarquement en Sicile l'année suivante. Cette force navale était divisée en deux Naval Task Forces : une occidentale commandée par le contre-amiral américain Alan Kirk ; une orientale commandée par le contre-amiral britannique Sir Philip Vian, vétéran du débarquement en Italie.

La flotte d'invasion était composée de 6 939 navires (1 213 navires de guerre, 4 126 navires de transport et 1 600 navires de soutien dont de nombreux navires marchands) provenant de huit marines différentes (principalement l'US Navy et la Royal Navy mais également plusieurs navires des flottes de pays du Commonwealth, de l'Armée française de la Libération, de la marine royale norvégienne, des navires polonais, néerlandais ou danois). La mise en place de cette énorme flotte s'effectua dans tous les ports de la côte sud de l'Angleterre, de Plymouth jusqu’à Newhaven, dont il a fallu compléter les installations par 130 embarcadères supplémentaires.

Déplacer cette armada exigea la définition de quatre passages maritimes depuis les ports britanniques jusqu’à un carrefour au centre de la Manche appelé Spout ou Piccadilly Circus. De cette zone d'un diamètre de 10 milles marins, dix chenaux (2 par plage d'assaut) nettoyés par des dragueurs de mines et balisés de bouées lumineuses permettent aux bateaux (navires de ligne, chalands) d'arriver jusqu'aux 5 plages de débarquement. Les navires se positionnent à environ 10 milles au large des plages entre 2 h 0 et 3 h 0 du matin le 6 juin. Une part importante de l'opération Neptune était la protection des voies utilisées par les navires alliés et des plages contre la Kriegsmarine. Cela fut confié à la Royal Navy Home Fleet. Les Alliés percevaient deux menaces maritimes allemandes importantes :

L'attaque par de gros navires de surface stationnés en Norvège et en mer Baltique. Cette menace était sans doute surévaluée par les Alliés qui ne réalisaient pas, avant juin 1944, la grande faiblesse de la marine de surface allemande dont certains navires n'étaient pas en état de combattre, manquaient de carburant et les équipages d'entraînement, ces gros navires ne s'aventurant plus guère en mer (le Tirpitz réfugié dans un fjord de Norvège, un croiseur de bataille, le Gneisenau, hors d'état de combattre en réalité, les cuirassés de poche Admiral Scheer et Lützow et à cinq croiseurs). Le gros de la Home Fleet était rassemblé en mer du Nord, avec des navires de ligne récents et les porte-avions que l'Amirauté n'avait pas voulu engager dans la Manche à cause de la menace des mines. Elle devait s'opposer le cas échéant à une éventuelle sortie des forces navales de surface allemandes. Le canal de Kiel en mer du Nord avait aussi été miné préventivement (opération Bravado).

La seconde menace était les U-boots en provenance de l'Atlantique. Une surveillance aérienne fut mise en place à partir de trois petits porte-avions d'escorte et par le Costal Command de la RAF maintenant un cordon de sécurité jusqu’à très à l'ouest de la pointe des Cornouailles (Land's End). Quelques U-boots furent repérés mais sans représenter de réels dangers. Une troisième menace existait toutefois avec les unités de S-Boot, mais avec 20 vedettes lance torpilles opérationnelles en Manche et 9 en mer du Nord, c'était bien peu devant l'armada alliée. D'autres efforts furent faits pour sécuriser l'approche occidentale de la Manche contre des forces navales allemandes venant de Bretagne ou de la côte atlantique. Des champs de mines furent posés (opération Maple) pour forcer les navires ennemis à sortir hors de leur zone de protection aérienne et à se trouver dans des zones où les destroyers alliés pouvaient les attaquer. L'activité navale ennemie fut mineure mais le 4 juillet, quatre destroyers allemands furent coulés ou forcés de rejoindre Brest.

Le Pas-de-Calais fut fermé par des champs de mines, des patrouilles navales et aériennes, des contrôles radar et des bombardements efficaces des ports ennemis de la zone réduisant les risques de raids allemands. Les forces navales allemandes de la zone étaient d'ailleurs assez faibles mais pouvaient être renforcées depuis la mer Baltique. Mais cette flotte devait surtout servir à protéger le Pas-de-Calais où les Allemands attendaient le débarquement et aucune tentative de forcer le blocus allié ne se produisit dans ce secteur. La couverture navale fut un succès, plus de 300 destroyers et escorteurs étaient chargés à l'entrée de la Manche de refouler les bâtiments légers et les U-boots allemands. Il n'y eut pas d'attaque par ces derniers et seulement quelques tentatives par des navires allemands de surface, sans conséquences sur la flotte alliée. Les seules pertes de navires en mer furent le fait de mines ou de rares excursions aériennes allemandes après le 6 juin.

Il était assuré par les deux Task forces (Forces opérationnelles) :

  • La Western Task Force (occidentale) de l'US Navy. Elle réunissait 1 700 navires de débarquement, appuyés par 3 cuirassés, 9 croiseurs, dont ceux de l'Armée française de la Libération, le Georges Leygues et le Montcalm, 1 canonnière, 19 destroyers et plusieurs dizaines d'escorteurs et dragueurs.
  • L'Eastern Task Force (orientale) de la Royal Navy. Elle alignait 2426 navires de débarquement, 2 cuirassés, 11 croiseurs, 1 canonnière et 37 destroyers dont La Combattante des ex-forces navales françaises libres et plusieurs dizaines de bâtiments légers.

Les forces alliées réservèrent à l'appui feu direct des plages de débarquement un ensemble impressionnant de 5 cuirassés, 20 croiseurs, 148 destroyers et près de 350 chalands de débarquement équipés pour la circonstance de roquettes, de canons ou de pièces antiaériennes pour le soutien direct et l'appui feu des troupes au plus près des plages de débarquement. Cet appui-feu des bâtiments alliés se poursuivit les jours suivants, même une fois les plages prises, principalement pour réduire des batteries, de l'artillerie ou des unités allemandes situées plus à l'intérieur des terres, le feu étant alors déclenché sur demande des troupes alliées au sol.

Il était assuré par les deux Task forces (Forces opérationnelles) :

  • La Western Task Force (occidentale) de l'US Navy. Elle réunissait 1 700 navires de débarquement, appuyés par 3 cuirassés, 9 croiseurs, dont ceux de l'Armée française de la Libération, le Georges Leygues et le Montcalm, 1 canonnière, 19 destroyers et plusieurs dizaines d'escorteurs et dragueurs.
  • L'Eastern Task Force (orientale) de la Royal Navy. Elle alignait 2426 navires de débarquement, 2 cuirassés, 11 croiseurs, 1 canonnière et 37 destroyers dont La Combattante des ex-forces navales françaises libres et plusieurs dizaines de bâtiments légers.

Les forces alliées réservèrent à l'appui feu direct des plages de débarquement un ensemble impressionnant de 5 cuirassés, 20 croiseurs, 148 destroyers et près de 350 chalands de débarquement équipés pour la circonstance de roquettes, de canons ou de pièces antiaériennes pour le soutien direct et l'appui feu des troupes au plus près des plages de débarquement. Cet appui-feu des bâtiments alliés se poursuivit les jours suivants, même une fois les plages prises, principalement pour réduire des batteries, de l'artillerie ou des unités allemandes situées plus à l'intérieur des terres, le feu étant alors déclenché sur demande des troupes alliées au sol. L'aviation alliée apportait aussi son appui à l'opération Neptune. En assurant une couverture constante au-dessus de la flotte de débarquement et des plages, et surtout en complétant la préparation navale par un tapis de 4 000 tonnes de bombes sur les principaux sites de débarquement (avec plus ou moins de succès, très efficaces à Utah Beach mais un échec à Omaha Beach).

Pour le jour J, l'Air Chief Marshall Robert Mallory disposait de 7 500 avions de reconnaissance, chasseurs et bombardiers légers, qui, le cas échéant, pouvaient être renforcés par 3 500 avions de l'aviation de bombardement stratégique du Bomber Command. Les Alliés ne disposeront de leur première piste d'aviation en Normandie que le 12 juin près d'Utah Beach, la prise de Caen et de l'aérodrome de Carpiquet dans les premiers jours de la bataille ayant échoué (Voir bataille de Caen). Au début de l'opération Neptune, se déroula l'opération Gambit quand les sous-marins miniatures britanniques, les 2 X-Craft, vinrent se mettre en position près des plages pour guider la flotte d'invasion. Les troupes d'assaut débarquèrent sur les 5 plages, désignées par les noms de code devenus célèbres : SWORD BEACH, JUNO BEACH, GOLD BEACH, OMAHA BEACH, et UTAH BEACH.

L'ordre de bataille était approximativement le suivant :

  • Le 1st Special Service Brigade comprenant les commandos britanniques No. 3, No. 4, No. 6 et No. 45 (RM) débarquent à Ouistreham dans le secteur Queen Red (à l'extrême gauche). Les hommes du No.Commando 4 sont renforcées par le 1st Troop et le 8e Troop (dont les 177 fusiliers marins français du commandant Kieffer) des 10e commandos interalliés.
  • La 3e division d'infanterie britannique et la 27e brigade cuirassée à Sword Beach, de Ouistreham à Lion-sur-Mer.
  • 41e (RM) commando (de la 4e Special Service Brigade avec les 46e (RM), 47e (RM) et 48 e(RM) commandos), débarque à la droite de Sword Beach.
  • La 3e division d'infanterie et la 2e brigade blindée de l'armée Canadienne, la 2de brigade cuirassée et le 48e (RM) commando à Juno Beach, entre Saint-Aubin-sur-Mer et Courseulles-sur-Mer.
  • Le 46e (RM) commando à Juno doit escalader la falaise à gauche de l'estuaire de l'Orne et y détruire une batterie (la puissance de feu de cette batterie étant apparue comme négligeable, le 46e commando est mis de côté comme une réserve flottante et débarque à Jour J+1).
  • La 50e division britannique et la 8e brigade cuirassée à Gold Beach, de La Rivière à Arromanches.
  • Le 47e (RM) commando sur le flanc Ouest de Gold beach.
  • Le 5e Corps US (1re division d'infanterie et 29e division d'infanterie) de l'US Army à Omaha Beach, de Sainte-Honorine-des-Pertes à Vierville-sur-Mer.
  • Le 2e bataillon de rangers US à la pointe du Hoc.
  • Le 7e corps US (4e division d'infanterie plus d'autres éléments) à Utah Beach, autour de Pouppeville et La Madeleine.

L'opération Neptune ne se limita pas seulement au transport des troupes d'assaut. Elle assura le ravitaillement des têtes de pont. Ce qui était une source d'ennui pour l'état-major allié à cause de l'absence de port en eau profonde disponible dans les premiers jours de la bataille de Normandie. Les Alliés ne pouvaient disposer que des petits ports de pêche de Port-en-Bessin et Courseulles dont la capacité d'accueil était minime, ce qui limitait l'ampleur du débarquement. Pour résoudre ce problème, les Alliés conçurent d'« apporter leur port avec eux ». Quinze jours après le débarquement, débuta la mise en place de deux ports artificiels, les Mulberries face aux plages de Saint-Laurent-sur-Mer (Mulberry A, port américain) et d'Arromanches (Mulberry B, port britannique). Ces deux ports devaient être capables de permettre le débarquement de 6 500 véhicules et 40 000 tonnes d'approvisionnement par semaine. Une tempête détruisit le Mulberry A américain et endommagea le Mulberry B britannique et dans les faits, la majeure partie du débarquement du matériel et des troupes continua à se faire par les plages et par l'utilisation intensive et plus qu'initialement prévu des petits ports côtiers et ce jusqu’à la prise et la remise en marche du port de Cherbourg pour pouvoir acheminer du carburant, des munitions et des soldats en renfort.

L'approvisionnement en carburant était un des éléments vitaux de la réussite de l'opération Overlord. Les Alliés avaient estimé leurs besoins à 15 000 tonnes à J+41 (soit le 15 juillet) pour approvisionner en essence les 200 000 véhicules qui auraient déjà été débarqués2 mais également l'avgas des avions ou le mazout des navires de la zone. Pendant les 10 premiers jours, les Alliés faisaient échouer sur les plages des LCT remplis de jerricans d'essence. En parallèle, deux points d'ancrage pour pétroliers étaient installés au large de Sainte-Honorine-des-Pertes et reliés à la côte et au mont Cauvin par des tuyaux souples. Un terminal pétrolier sommaire était installé le long des jetées de Port-en-Bessin et relié lui aussi au Mont-Cauvin par un oléoduc.

À partir du 15 juillet, ces systèmes d'approvisionnement dit mineurs devaient être remplacés par des systèmes de plus grand échelle à partir du port de Cherbourg reconquis. Le terminal pétrolier d'avant-guerre de la marine nationale de la digue de Querqueville devait être remis en marche avec l'accostage de gros pétroliers mais surtout avec la mise en place d'un oléoduc sous la Manche. Mais les importantes destructions allemandes du port ne permirent au premier pétrolier allié de n'accoster à Querqueville que le 25 juillet et la mise en place de l'oléoduc fut elle aussi retardée. Il s'agissait de dérouler entre l'île de Wight et Querqueville, soit une centaine de kilomètres, dix tuyaux souples sous la mer (Pipe-Lines Under The Ocean ou PLUTO), ce qui n'avait encore jamais été fait dans l'Histoire2. Initialement, le premier tuyau devait entrer en fonctionnement le 18 juin, soit 12 jours après le débarquement. Mais la prise de Cherbourg plus tardive, le long nettoyage des eaux du port et le mauvais temps retardèrent sa mise en service de 6 semaines et il ne put rentrer en fonction qu'au début du mois d'août. Néanmoins, le manque de carburant ne se fit pas trop sentir, le front ne progressant pas ou peu.

Le fonctionnement de PLUTO se révéla également insuffisant, chaque tuyau ne fournissant pas les 300 tonnes/jour initialement prévues, obligeant les Alliés à poursuivre des débarquement de carburant sur les plages, à décharger dans le port de Courseulles-sur-Mer et à continuer de faire fonctionner le terminal de Port-en-Bessin. Par la suite, avec l'avancée des Américains, PLUTO fut prolongé par un oléoduc terrestre jusqu'à Avranches. Au mois d'aout, il sera redirigé vers la Seine et Paris. 7500 sapeurs américains aidés de 1500 prisonniers de guerre allemands participeront aux travaux de cet oléoduc.

D-DayD-Day

Effectifs engagés

  • 287 000 - Nombre de personnels embarqués à bord des navires alliés le Jour J
  • 156 115 - Nombre de soldats et parachutistes alliés engagés en Normandie le 6 juin 1944 à minuit
  • 132 000 - Nombre de soldats alliés ayant débarqué le 6 juin 1944 à minuit
  • 25 000 - Nombre de marins alliés engagés dans le cadre de l'opération Neptune
  • 73 000 - Nombre de soldats britanniques ayant débarqué le 6 juin 1944 à minuit
  • 59 000 - Nombre de soldats américains ayant débarqué le 6 juin 1944 à minuit
  • 40 000 - Nombre de soldats allemands répartis sur les secteurs de débarquement
  • 34 250 - Nombre de soldats américains débarqués à Omaha Beach le 6 juin 1944 à minuit
  • 28 845 - Nombre de soldats britanniques débarqués à Sword Beach le 6 juin 1944 à minuit
  • 24 970 - Nombre de soldats britanniques débarqués à Gold Beach le 6 juin 1944 à minuit
  • 23 250 - Nombre de soldats américains débarqués à Utah Beach le 6 juin 1944 à minuit
  • 21 400 - Nombre de soldats canadiens débarqués à Juno Beach le 6 juin 1944 à minuit
  • 15 500 - Nombre d'Américains parachutés le 6 juin 1944 à minuit
  • 7 900 - Nombre de Britanniques parachutés le 6 juin 1944 à minuit
  • 360 - Nombre de parachutistes éclaireurs alliés (Pathfinders) largués au-dessus de la Normandie
  • 225 - Nombre de Rangers américains du 2ème bataillon engagés à la Pointe du Hoc le 6 juin 1944
  • 177 - Nombre de soldats du commando français Kieffer ayant débarqué sur Sword Beach
  • 15 - Nombre de nations et régions différentes engagées dans les forces alliées pour l'opération Overlord
  • Matériel déployés
  • 200 000 - Nombre d'obstacles de plage installés par les Allemands le long du Mur de l'Atlantique
  • 200 000 - Nombre de véhicules alliés de toutes sortes débarqués en Normandie le 6 juin 1944 à minuit
  • 11 590 - Nombre d'appareils alliés (chasseurs, bombardiers, transport, reconnaissance et planeurs)
  • 10 395 - Tonnage de bombes alliées larguées sur la Normandie toute la journée du 6 juin 1944
  • 9 500 - Nombre d'avions alliés d'attaque et d'appui en vol le Jour J
  • 7 616 - Tonnage de bombes alliées larguées sur la Normandie dans la nuit du 5 au 6 juin 1944
  • 6 939 - Nombre total de navires déployés lors de l'opération Neptune
  • 3 200 - Nombre de véhicules débarqués sur Juno Beach le Jour J
  • 2 218 - Nombre de bombardiers alliés engagés dans la nuit du 5 au 6 juin 1944
  • 1 900 - Nombre d'avions et de planeurs alliés utilisés dans la nuit du 5 au 6 juin 1944
  • 1 742 - Véhicules américains débarqués à Utah Beach le Jour J
  • 1 695 - Tonnage de matériel débarqué par les Américains à Utah Beach
  • 832 - Nombre d'avions Douglas C-47 Dakota engagés dans la nuit du 5 au 6 juin 1944
  • 815 - Nombre d'appareils des forces aériennes allemandes (Luftwaffe) disponibles le Jour J
  • 200 - Nombre de bâtiments de guerre ayant participé au bombardement naval du 6 juin 1944 (cuirassés, monitors, croiseurs et destroyers)

Pertes humaines

  • 10 500 - Nombre de pertes alliées le 6 juin à minuit (tués, blessés, disparus, prisonniers)
  • 10 000 - Estimation du nombre de pertes allemandes le 6 juin 1944 à minuit
  • 6 000 - Pertes américaines le Jour J
  • 3 800 - Nombre de militaires alliés tués dans le cadre de l'opération Neptune 6 juin 1944 à minuit
  • 2 500 - Pertes américaines sur la plage d'Omaha le Jour J
  • 1 063 - Pertes canadiennes sur la plage de Juno le Jour J
  • 708 - Blessés et disparus canadiens sur la plage de Juno le Jour J
  • 630 - Pertes britanniques sur la plage de Sword le Jour J
  • 413 - Pertes britanniques sur la plage de Gold le Jour J
  • 355 - Nombre de soldats canadiens tués sur la plage de Juno le Jour J
  • 197 - Pertes américaines sur la plage d'Utah le Jour J
  • 41- Pertes françaises du commando Kieffer le 6 juin 1944 à minuit
  • 31 - Nombre de blessés du commando Kieffer pendant le Jour J
  • 10 - Nombre de tués du commando Kieffer (2 officiers, 8 commandos) pendant le Jour J

Pertes matérielles

  • 120 -Nombre de navires alliés endommagés (du 6 au 30 juin 1944)
  • 59 - Nombre de navires alliés coulés (du 6 au 30 juin 1944)
  • 27 - Nombre de chars amphibies américains coulés à Omaha Beach le Jour J (sur 32 engagés)
  • Missions effectuées
  • 11 085 - Nombre de missions effectuées par les forces aériennes alliées le 6 juin 1944
  • 10 750 - Nombre de sorties (aller-retour) de l'aviation alliée pendant les 24 heures du Jour J- Nombre de sortie de la Luftwaffe (armée de l'air allemande) le 6 juin 1944

Au cinéma

  • Le Bataillon du ciel, d'Alexandre Esway, d'après le livre de Joseph Kessel, 1947
  • Le Jour le plus long (The Longest Day), de Ken Annakin, Andrew Marton, Bernhard Wicki, Gerd Oswald et Darryl F. Zanuck, 1962
  • Au delà de la gloire (The Big Red One), de Samuel Fuller 1980
  • Un Jour avant l'aube, de Jacques Ertaud, 1994
  • Il faut sauver le soldat Ryan (Saving Private Ryan) de Steven Spielberg, 1998
  • Band of Brothers, série télévisée produite par Steven Spielberg et Tom Hanks, 2001
  • Au début de X-Men Origins: Wolverine, lorsque Logan et Victor Creed vivent un bon nombre de guerres
  • Ike. Opération Overlord (Ike: Countdown to D-Day) de Robert Harmon, 2004

Le roi d'Espagne, Juan Carlos, abdique au nom du « renouveau »

$
0
0

Trente-neuf ans après avoir accédé au trône, le roi d'Espagne, Juan Carlos, 76 ans, a annoncé, lundi 2 juin, sa décision d'abdiquer de la couronne. L'information avait été dévoilée dans un premier temps le lundi 2 juin au matin par le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, lors d'une conférence de presse convoquée en urgence au palais de la Moncloa, à Madrid, l'équivalent de l'hôtel de Matignon (le lieu de travail du chef du gouvernement français).

 

Le prince Felipe prendra la succession de son père, le roi Juan Carlos

Le prince Felipe prendra la succession de son père, le roi Juan Carlos

Le roi s'est ensuite adressé à 13 heures, à la télévision et à la radio espagnole, pour expliquer les raisons d'une décision motivée par le besoin de « renouveau » du pays. 

Pendant sa déclaration, il a évoqué plusieurs fois une « génération nouvelle, plus jeune, avec de nouvelles énergies, qui est décidée à prendre en main avec détermination les transformations et les réformes que la conjoncture actuelle appelle, pour affronter [...] les défis de demain ».

UNE LOI AVANT LE COURONNEMENT DE FELIPE

Cette nouvelle génération est incarnée par son fils, le prince Felipe des Asturies, 46 ans, son successeur désigné au trône. Juan Carlos a évoqué un fils « qui incarne la stabilité, un des éléments-clés de l'identité de l'institution monarchique ». A propos de Felipe, le roi a ajouté qu'il avait « la maturité, la prépation et le sens des responsabilités nécessaires pour assumer en toute confiance le rôle de chef de l'Etat ».

Plus tôt, Mariano Rajoy avait, quant à lui, rendu hommage à un prince qui s'était « préparé pendant vingt ans », assurant qu'il savait qu'il serait « à la hauteur des attentes ».

Le processus d'abdication et l'accession au trône du futur souverain l'approbation d'une « loi organique » sera cependant nécessaire, a indiqué le chef du gouvernement, qui a annoncé la convocation d'un « conseil des ministres extraordinaire », qui aura lieu mardi.

UNE FIGURE DE LA TRANSITION DÉMOCRATIQUE

« C'est une figure historique, étroitement liée à l'histoire espagnole, qui abdique aujourd'hui », a par ailleurs commenté Mariano Rajoy, saluant, dans une très courte allocution, « le plus grand promoteur de notre démocratie ». François Hollande, qui s'est entretenu lundi matin avec Juan Carlos, a, lui aussi, rendu hommage à l'« artisan de la transition après la dictature franquiste » qui, « durant près de trente-neuf années de règne, a incarné l'Espagne démocratique ».

Désigné comme dauphin par Francisco Franco, Juan Carlos était monté sur le trône à la mort du dictateur, en novembre 1975, bâtissant sa popularité sur sa capacité à mener la transition démocratique. Le roi s'était imposé comme le héros de ce moment de l'histoire le 23 février 1981. Dans un message télévisé resté gravé dans les mémoires, il avait ce jour-là ordonné aux officiers putschistes de la garde civile qui occupaient le Parlement de rentrer dans leurs casernes, déjouant ainsi la tentative de coup d'Etat menée par le lieutenant-colonel Antonio Tejero.

Né en exil en 1938, Juan Carlos devient l'héritier de Franco avant d'engager un processus de transition démocratique à la mort du dictateur. Retour en images sur sa vie de prince en exil, d'officier et de roi d'Espagne, jusqu'à son abdication, lundi.Né en exil en 1938, Juan Carlos devient l'héritier de Franco avant d'engager un processus de transition démocratique à la mort du dictateur. Retour en images sur sa vie de prince en exil, d'officier et de roi d'Espagne, jusqu'à son abdication, lundi.Né en exil en 1938, Juan Carlos devient l'héritier de Franco avant d'engager un processus de transition démocratique à la mort du dictateur. Retour en images sur sa vie de prince en exil, d'officier et de roi d'Espagne, jusqu'à son abdication, lundi.Né en exil en 1938, Juan Carlos devient l'héritier de Franco avant d'engager un processus de transition démocratique à la mort du dictateur. Retour en images sur sa vie de prince en exil, d'officier et de roi d'Espagne, jusqu'à son abdication, lundi.Né en exil en 1938, Juan Carlos devient l'héritier de Franco avant d'engager un processus de transition démocratique à la mort du dictateur. Retour en images sur sa vie de prince en exil, d'officier et de roi d'Espagne, jusqu'à son abdication, lundi.Né en exil en 1938, Juan Carlos devient l'héritier de Franco avant d'engager un processus de transition démocratique à la mort du dictateur. Retour en images sur sa vie de prince en exil, d'officier et de roi d'Espagne, jusqu'à son abdication, lundi.Né en exil en 1938, Juan Carlos devient l'héritier de Franco avant d'engager un processus de transition démocratique à la mort du dictateur. Retour en images sur sa vie de prince en exil, d'officier et de roi d'Espagne, jusqu'à son abdication, lundi.Né en exil en 1938, Juan Carlos devient l'héritier de Franco avant d'engager un processus de transition démocratique à la mort du dictateur. Retour en images sur sa vie de prince en exil, d'officier et de roi d'Espagne, jusqu'à son abdication, lundi.Né en exil en 1938, Juan Carlos devient l'héritier de Franco avant d'engager un processus de transition démocratique à la mort du dictateur. Retour en images sur sa vie de prince en exil, d'officier et de roi d'Espagne, jusqu'à son abdication, lundi.Né en exil en 1938, Juan Carlos devient l'héritier de Franco avant d'engager un processus de transition démocratique à la mort du dictateur. Retour en images sur sa vie de prince en exil, d'officier et de roi d'Espagne, jusqu'à son abdication, lundi.

Né en exil en 1938, Juan Carlos devient l'héritier de Franco avant d'engager un processus de transition démocratique à la mort du dictateur. Retour en images sur sa vie de prince en exil, d'officier et de roi d'Espagne, jusqu'à son abdication, lundi.

La fin de son règne aura cependant été marquée par une chute de popularité en raison de la multiplication d'affaires touchant la famille royale : un détournement présumé de fonds publics par le gendre du roi, Iñaki Urdangarin ; la partie de chasse à l'éléphant à laquelle Juan Carlos participa au Botswana ; ou encore l'existence d'une mystérieuse « amie » du roi, l'ancienne princesse allemande Corinna zu Sayn-Wittgenstein.

Viewing all 30791 articles
Browse latest View live




Latest Images