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Russie-Ukraine : Le Donbass éconduit Poutine

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Les leaders “fédéralistes” ont décliné l'invitation du président russe à reporter le référendum sur le statut d'autodétemination des régions du sud-est de l'Ukraine prévu le 11 mai.

 

Préparations pour le référundum pour l'indépendance de la République populaire de Crimée

Préparations pour le référundum pour l'indépendance de la République populaire de Crimée

"C'est le peuple qui décide”, ont rétorqué, “avec tout leur respect”, les leaders du mouvement prorusse de l'est de l'Ukraine à l'injonction de Vladimir Poutine de reporter la consultation du 11 mai. Le vice-président du gouvernement de la république populaire autoproclamée de Donetsk, Denis Pouchiline, a déclaré que le référendum aurait lieu et que “les bulletins étaient à l'impression”. Même réaction en provenance des leaders politiques de Lougansk et des représentants de l'Armée du Sud-Est, nom que se sont donné les formations militaires illégales de la région.

Selon Viatcheslav Ponomarev, le maire autoproclamé de Slaviansk, ville qui est actuellement toujours encerclée par l'armée ukrainienne, “tout est prêt pour le référendum, les bulletins sont imprimés et la majorité de la population votera pour la république populaire de Donetsk”, qui deviendra une région autonome. A la question : "De quel pays ?”, posée par le quotidien russe Gazeta.ru, Ponomarev a répondu, sans vouloir préciser davantage : “L'Ukraine n'existe plus.”

Le Donbass maintient le référundum

Cette décision “populaire” de maintenir la consultation a été prise après que le président ukrainien par intérim Alexandre Tourtchinov a annoncé la “poursuite de l'opération contre les forces séparatistes prorusses, indépendamment de la tenue du référendum, le 11 mai”, explique le titre. Or Vladimir Poutine, dans sa proposition du 7 mai sur le report de la consultation, avait précisé que Kiev devait stopper son “opération punitive” contre les villes de l'Est. “Le président russe a désormais l'opportunité de rejeter sur Kiev la responsabilité des événements à venir, et de dire qu'il s'en lave les mains”, analyse Gazeta.ru.

Concernant la stratégie ultérieure de la Russie, le titre estime que le Kremlin a peut-être opté pour le “scénario abkhaze et ossète”, du nom des régions sécessionnistes de Géorgie, appliqué jusqu'en 2008 : Moscou ne reconnaissait pas formellement mais soutenait officieusement ces entités, jusqu'à l'agression de Tskhinvali par la Géorgie, justifiant l'intervention de l'armée russe et la reconnaissance des républiques autoproclamées. La différence est que le séparatisme sud-oriental ukrainien ne possède pas de frontières précises.


Ukraine : Poutine parade en Crimée, des affrontements mortels frappent l'Est

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Infographie - Pour le président russe, le retour de la Crimée à la Russie rétablit la «vérité historique». Sa visite sur ce territoire est qualifiée par Kiev de «provocation»

 

Ukraine : Poutine parade en Crimée, des affrontements mortels frappent l'Est

Ukraine : Poutine parade en Crimée, des affrontements mortels frappent l'Est

Il a laissé planer le doute jusqu'au bout. Vladimir Poutine s'est finalement bien rendu en Crimée ce vendredi pour commémorer la fin de la Seconde Guerre mondiale à Sébastopol, où est stationnée la marine russe. Annoncée fin avril, le Kremlin a ensuite laissé planer le doute sur la venue du président russe dans la péninsule. Il s'agit de la première visite de Poutine en Crimée depuis son rattachement à la Russie en mars dernier.

Pour la venue de leur président, les forces stationnnées en Crimée ont mis les petits plats dans les grands en préparant un défilé naval et aérien: pas moins de treize hélicoptères et un avion cargo ont ouvert le spectacle avant les passages d'avions de chasse ou avion de ravitaillement en vol. Vladimir Poutine, debout en imperméable noir sur le pont d'une vedette blanche, avec à son côté le ministre de la Défense Sergueï Choïgou, est passé successivement devant une dizaine de navires militaires russes, congratulant grâce à un porte-voix les équipages au garde-à-vous en uniforme d'apparat, qui lui ont répondu par des «hourra, hourra, hourra» à l'unisson.

Une visite qui ne fait «qu'exacerber les tensions»

Après le défilé, le président russe a félicité les anciens combattants: «Vous avez combattu le fascisme en 1945. Vous vous êtes aussi battu pour votre liberté en 2014.» Pour Vladimir Poutine, «l'année 2014 va rester dans les annales comme l'année qui a vu les peuples qui vivent ici décider avec fermeté d'être avec la Russie, confirmant leur fidélité à la vérité historique et à la mémoire de nos ancêtres.» Il a ensuite appelé les autres pays à respecter les intérêts et les droits russes, en particulier le droit à l'auto-détermination.

Plus tôt dans la matinée, Poutine avait salué le «patriotisme» russe lors des commémorations de la fin de la Seconde Guerre mondiale sur la place Rouge, à Moscou. Lors de la parade militaire, il a salué «la force toute-puissante du patriotisme». «La volonté de fer du peuple soviétique, son courage et sa fermeté ont sauvé l'Europe de l'esclavage», a-t-il poursuivi. «C'est notre pays qui a traqué les fascistes jusque dans leur tanière, a obtenu leur défaite complète et définitive, a vaincu au prix de millions de victimes et de terribles épreuves».

Ce voyage est vu comme une action publique de soutien aux mouvements prorusses en Ukraine, qui demandent leur rattachement à Moscou, comme en Crimée. Les séparatistes ont annoncé jeudi maintenir le référendum d'indépendance prévu dimanche malgré l'appel à le reporter lancé par Vladimir Poutine. Cette visite sur un territoire «temporairement occupé» est une «violation flagrante de la souveraineté ukrainienne», a déclaré le ministère ukrainien des Affaires étrangères. «Une telle provocation est une autre confirmation que la Russie poursuit délibérément l'escalade des tensions dans les raltions russo-ukrainiennes.»

«Je pense que cette visite en Crimée est inappropriée», a déclaré le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen. Pour la Maison-Blanche, elle ne fait «qu'exacerber les tensions».

Nouveaux heurts dans l'Est de l'Ukraine

La situation sur le terrain reste tendue. Ce vendredi, l'opération de reconquête des forces de Kiev est toujours en cours. La télévision russe RT rapporte ainsi des heurts à Marioupol, une ville d'environ 500.000 habitants, qui se trouve à une centaine de kilomètres au sud de Donetsk. Les violences se sont produites au siège de la police et dans un bâtiment du ministère de l'Intérieur de la ville portuaire, précise l'agence. Les affrontements ont éclaté lorsque la police a tenté de reprendre le contrôle d'un commissariat. Ils ont été pris pour cibles par des tirs en provenance des rangs des séparatistes. Le ministère de l'Intérieur, à Kiev annonce la mort de 20 séparatistes et d'un policier.

Ukraine : Poutine parade en Crimée, des affrontements mortels frappent l'Est

Selon les services de sécurité ukrainiens, des «saboteurs» ont également déclenché un incendie dans la nuit de jeudi à vendredi près du centre de télévision de Kiev, qui est resté privé de courant.

Merkel Angela

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Née à l'Ouest, elle grandit à l'Est où sa famille s'installe à Quitzow en 1954, puis à Templin en 1957 ; son père, pasteur protestant, estimait que la République démocratique allemande (RDA) avait davantage besoin de pasteurs que la RFA. Elle étudie la physique à l'Université de Leipzig et entre en 1978 à l'Académie des sciences de RDA. En 1986, elle passe sa thèse de doctorat. Plutôt apolitique pendant les années passées en RDA, dont elle estime qu'elles ont « autant de valeur » que celles d'un citoyen de RFA, elle appartient à un groupe d'étudiants religieux et est favorable, dans les années 1980, à Solidarność.

Angela Merkel

Angela Merkel

Sa carrière est celle d'un outsider soudainement projeté sur le devant de la scène politique. Membre du mouvement Renouveau démocratique (1989-1990), elle est appelée par le nouveau et dernier chef de gouvernement de la République démocratique allemande, Lothar de Maizière, pour être sa porte-parole adjointe. Élue députée dès les premières élections de l'Allemagne réunifiée (décembre 1990), elle est ministre de la Condition féminine et de la Jeunesse (1991-1994), puis ministre de l'Environnement (1994-1998) dans le gouvernement Kohl.

Après avoir adhéré à la Christlich-Demokratische Union (CDU) en août 1990, elle en devient vice-présidente (1991-1998) puis secrétaire générale (1998-2000) avant de remplacer Edmund Schaüble à la présidence fédérale en avril 2000 et d'être régulièrement réélue à cette fonction depuis. En novembre 2005, à la suite de la victoire de la CDU-CSU aux élections législatives, elle est élue première chancelière d'Allemagne, succèdant à Gerhard Schröder.

À la suite de la victoire de la CDU-CSU et des libéraux du Freie Demokratische Partei (FDP) aux élections législatives de 2009, elle dirige une « coalition noire-jaune », depuis le 28 octobre 2009. Une alliance qui cependant ne tarde pas à s’effriter avec l’effondrement du FDP aux scrutins régionaux de 2011 et par les revers électoraux de la CDU – dont une défaite historique dans le Land du Bade-Wurtemberg, ravi par les Verts – un échec qui se confirme à l’issue de la plupart de ces élections malgré le ralliement de la chancelière à l’abandon progressif de l’énergie nucléaire.

Obama Barack

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Homme d'État américain (Honolulu 1961). D'origine kényane par son père, un Luo de culture musulmane mais athée venu faire ses études d'économie à l'université d'Hawaii, il est élevé par sa mère, une Américaine du Kansas qui se remarie après le départ de son conjoint pour Harvard (puis définitivement pour le Kenya) et s'établit en Indonésie. À dix ans, Barack (« béni » en arabe et en swahili) rejoint ses grands-parents maternels à Honolulu. Diplômé en sciences politiques et en relations internationales de la prestigieuse université de Columbia, il interrompt rapidement un début de carrière prometteur dans les affaires et, préférant « donner sa voix aux sans-voix », devient éducateur social dans le quartier noir défavorisé de South Side, à Chicago. 

Obama Barack Hussein

Obama Barack Hussein

C'est là qu'après trois années d'étude de droit à l'université d'Harvard (1988-1991) où il s'illustre notamment en devenant le premier rédacteur en chef afro-américain de l'éminente Harvard Law Review –, il enseigne les questions constitutionnelles à et entre dans un cabinet juridique spécialisé dans la défense des droits civiques. Son épouse depuis 1992, Michelle Robinson, avocate proche du maire de la ville, Richard M. Daley, et figure du parti démocrate, l’enracine, par sa propre histoire familiale, dans la tradition et la communauté afro-américaines, alors que le parcours du jeune homme, malgré son choix d’un travail de terrain auprès des Noirs défavorisés, l’apparente bien plus à l’immigrant qui réussit aux États-Unis. Elle l'encourage à se lancer dans une carrière politique.

Élu au Sénat de l'État de l'Illinois (1996), il se distingue à la fois par ses prises de position « libérales » (progressistes) en faveur de la couverture sociale pour les plus démunis, de la défense des homosexuels et de la lutte contre le sida, ainsi que par sa capacité à trouver des compromis avec les opposants républicains. En dépit d'un bilan plutôt flatteur, il échoue à se faire élire candidat à la Chambre des représentants contre le titulaire Bobby Rush, ancien membre des Panthères noires, lors des primaires démocrates de 2000. En 2003, il est l'un des rares hommes publics américains à participer à des manifestations pacifistes et à prendre position contre la guerre en Iraq. L'année suivante, à Boston, il ouvre la Convention du parti, qui lance officiellement la campagne de John Kerry à l'élection présidentielle, et il se fait remarquer par un discours (« The Audacity of Hope ») qui fait l'apologie du rêve américain – une Amérique généreuse, égalitaire et multiraciale – ce qui lui confère un statut de jeune espoir politique d'envergure désormais nationale. Élu sénateur des États-Unis (Illinois) dans la foulée, il annonce sa participation au prochain concours à l'investiture de sa formation depuis Springfield, ville du « grand émancipateur » Lincoln, le 10 février 2007.

Appelant au changement dans un contexte de désavœu général de l’équipe sortante, il crée la surprise et parvient à s'imposer dans les primaires après une compétition acharnée avec Hillary Clinton, initialement donnée favorite (juin 2008). Pendant l'été, il choisit un vieux routier de la politique et des affaires internationales en la personne du sénateur du Delaware, Joseph Biden comme colistier. Son charisme, le professionnalisme de son staff de campagne, le rejet de l'Administration Bush dans l'opinion et l'inquiétude grandissante des Américains devant l'ampleur d'une crise financière qui menace de dégénérer en dépression majeure lui assurent une large victoire aux élections du 4 novembre avec près de 53 % des suffrages populaires contre 46 % pour son rival, le sénateur républicain John McCain. À son entrée en fonction en tant que 44e président des États-Unis le 20 janvier 2009, il devient le premier Afro-Américain à accéder à la Maison-Blanche.

Si l’exploit de ce double et lointain héritier d’Abraham Lincoln et de Martin Luther King ne signifie pas la fin de préjugés racistes ancrés dans la société, il scelle l’avènement d’une nouvelle Amérique, beaucoup plus diverse dans sa composition, et peut-être déjà post-ethnique. À ce poste, il s'applique à affronter le violent retournement conjoncturel en obtenant du Congrès un vaste plan de soutien de l'activité de 787 milliards de dollars dès la mi-février, puis de ses partenaires internationaux du G20 réunis à Londres au début d'avril le principe d'une relance concertée à l'échelle mondiale. Soucieux d'éviter de nouvelles faillites, il donne son feu vert à la nationalisation partielle de Citigroup (février) et de General Motors, de même qu'il accepte l'absorption de Chrysler par Fiat (juin). Il œuvre à la reformulation de la politique énergétique et environnementale nationale, appelant à l'adoption de normes plus strictes d'émission de CO2, tentant de promouvoir une ambitieuse loi sur le climat et pariant sur l'« économie verte » pour alléger la dépendance pétrolière de son pays envers l'étranger et replacer l'Amérique sur le chemin d'une croissance plus durable.

Ce faisant, il se heurte aux résistances du Congrès et des lobbies, qui finissent par enterrer le projet. Dans ce contexte d’inerties et d’oppositions, l’adoption au début 2010 d’un projet phare de sa campagne, l’assurance-santé pour tous, même sous une version amendée et allégée, fait figure de victoire majeure, d’autant qu’elle est suivie en juillet par le vote d’une réforme bancaire qui renforce la réglementation du secteur et vise à limiter les risques pris par les opérateurs dans les manœuvres spéculatives. Ces succès, fruits de concessions, font néanmoins des mécontents : ils alimentent dans une partie croissante de la population un fort courant de rejet de l’État et de son intervention et déçoivent les plus militants des démocrates. De même, la stabilisation de l’économie ne satisfait guère des Américains inquiets des perspectives limitées de croissance et du niveau toujours élevé du chômage (près de 10 %), alors que la réaction tardive de l’Administration face à la marée noire qui souille au printemps et à l’été les côtes de Louisiane à la suite de l’explosion d’une plateforme pétrolière dans le Golfe, incarne à leurs yeux son impuissance.

B. Obama et son camp abordent dès lors la campagne des midterms de novembre 2010 avec de lourds handicaps, et subissent une cuisante défaite, qui les prive du contrôle de la Chambre tout en réduisant nettement leur majorité au Sénat. Le président se voit devant l’alternative suivante pour la seconde partie de son mandat : soit une partie de bras de fer avec les républicains avec comme conséquence le blocage des institutions, particulièrement dommageable en temps de crise, soit la recherche plus systématique encore de compromis, au prix de l’édulcoration de son programme et de nouvelles déceptions au sein de larges franges de ses électeurs de 2008 – autant d’obstacles sur le chemin d’une réélection en 2012. Mais auparavant, il obtient du Congrès sur le départ l’adoption de nouvelles lois, qui redorent son crédit, son image et son action : abrogation – conformément à une promesse de campagne – de la levée du tabou sur les orientations sexuelles des militaires, ratification du traité START de limitation des têtes nucléaires américano-russes, et indemnisation des dépenses de santé des agents publics ayant travaillé sur les décombres du World Trade Center de New York.

Puis il arrache au Grand Old Party appelé à prendre le contrôle de la Chambre et donc la maîtrise des lois budgétaires la prolongation à 13 mois des allocations chômage moyennant le report de 2 ans de la réforme fiscale des très hauts revenus qu’il projetait de mener. Comptant sur le Sénat et les attributions que la Constitution attribue à l’exécutif pour contrer les projets de casse de la réforme-santé difficilement adoptée un an plus tôt ou la remise en question de la politique environnementale que son Administration cherche à promouvoir, il parvient à s’opposer au nouveau Congrès, et notamment à la majorité des représentants républicains à partir de janvier 2011. Il sait aussi manier l'épreuve de force avec John Boehner, le nouveau Speaker, et ses collègues de la majorité, réduisant in fine en avril à 38,5 milliards de dollars, c’est-à-dire presque au tiers, les économies assignées au gouvernement fédéral pour 2011. S’il prend en mars un décret autorisant – contre ses engagements de candidat – la détention illimitée des prisonniers de Guantánamo, au grand dam des plus progressistes des démocrates, il est aussi contraint de répondre aux attaques de ses plus farouches opposants, qui remettent en doute sa nationalité américaine et l’obligent à se fendre de la publication d’un acte de naissance fin avril, alors qu’il s’apprête à réorganiser pour l’été son conseil de sécurité. La mort d’Oussama Ben Laden, tué lors d’une opération menée contre son repaire pakistanais le 1er mai, vaut à B. Obama un surcroît de popularité, et la validation de sa politique de défense, longtemps contestée.

L’été voit le président et les républicains s’empoigner au sujet de la dette publique, qui atteint son plafond autorisé. Si le premier vient finalement à bout de l’opposition acharnée des seconds, qui conduit l’agence de notation Standard and Poor’s, à dégrader le crédit du pays, le compromis dégagé ne fait que remettre à plus tard, en l’occurrence à l’extrême fin 2012, les choix difficiles : hausse des impôts, notamment des plus riches, ou baisse des dépenses publiques, en particulier des budgets sociaux. Ce modus vivendi entre parties laisse en somme aux électeurs le soin de trancher à terme entre ces deux politiques et orientations partisanes et idéologiques. Dès lors s’engage une campagne fort incertaine et très rude, mettant aux prises d’une part le président sortant, plombé par la fragilité de la reprise et le poids des attentes non tenues, mais auréolé de sa victoire contre le terroriste Ben Laden et de la validation par la Cour suprême en juin 2012 de son projet phare d’assurance santé, et d’autre part son challenger républicain, le mormon, ex-gouverneur du progressiste Massachusetts et richissime ancien gestionnaire de fonds Mitt Romney, seul rescapé de la sanglante bataille des primaires de son camp.

Avec 51 % des voix à l’échelle nationale et 332 Grands Électeurs, B. Obama remporte assez facilement la présidentielle de novembre 2012. Il est vrai qu’il doit surtout ce succès aux interrogations voire aux inquiétudes suscitées au sein d’une partie de la population (minorités, modérés, femmes notamment) par tout ou partie du projet très droitier présenté par son adversaire M. Romney. À quoi s’ajoutent une légère amélioration de la situation économique et notamment du front de l’emploi ainsi que l’efficacité de sa machine électorale, davantage en phase avec les évolutions de fond de la société américaine que celle de son concurrent.

Deuxième président démocrate à être réélu depuis 1944, il est aussi le premier Afro-Américain à être reconduit à la Maison-Blanche, ce qui confirme un peu plus, sans pour autant la sceller indubitablement, l’orientation post-ethnique prise par les États-Unis contemporains. Même s’il n’améliore pas son score de 2008 et ne parvient pas à redonner aux démocrates, dans la foulée, le contrôle de la Chambre des représentants, le parti de l’âne regagne du terrain dans les deux assemblées : d’une certaine manière, B. Obama obtient des électeurs un mandat pour mener les réformes fiscales, économiques, écologiques qu’il leur a présentées.

Or le bras de fer entre la Chambre républicaine et l’Administration ne tarde guère à s’engager à nouveau : après avoir accepté de relever à la marge l’imposition des plus riches, les représentants du Grand Old Party refusent au début mars 2013 d’aller plus avant et de transiger avec leur plan de coupes dans les dépenses fédérales. Dès lors s’enclenchent automatiquement des mesures de taille budgétaire arbitraire et massive, affectant avant tout services publics, Défense et… croissance.

Par ailleurs, les propositions présidentielles de relèvement du salaire minimum, de législation environnementale, de contrôle des armes à feu ou de régularisation des sans-papiers s’enlisent, cependant que B. Obama se trouve contraint à rouvrir l’épineux dossier de la lutte contre le terrorisme ou à réagir à une série de scandales qui ternissent la réputation des agences fédérales (fisc, agences de renseignement). En particulier, il doit répondre auprès de l’opinion comme des alliés européens des activités de surveillance de la NSA après que le lanceur d’alerte Edward Snowden en révèle l’ampleur et la nature, non sans se heurter au passage à l’opposition d’un Nicolás Maduro, Evo Morales, Daniel Ortega ou Vladimir Poutine, trop heureux de se saisir du cas de l’ex-fonctionnaire américain pour enfoncer un coin supplémentaire dans les relations qu’ils entretiennent avec les États-Unis. Puis c’est sur la Syrie de Bachar al-Assad que le président se voit acculé au recul au début de septembre, devant remiser, face à la défection britannique et à l’opposition russe, l’hypothèse d’une intervention militaire.

La nouvelle épreuve de force qui se noue entre la Chambre et la Maison-Blanche à propos du plan santé universelle que les plus radicaux des républicains veulent enterrer à l’occasion du vote du budget et du replafonnement de la dette à la fin du mois conduit, faute de concessions de part et d’autre, à la fermeture partielle du gouvernement pendant plus de deux semaines. Mais si B. Obama sort par le haut de ce blocage des institutions, son Administration doit bientôt faire face aux multiples ratés de la mise en œuvre informatique de ce programme, discréditant à la fois sa politique, son équipe, et même sa personne…

En politique étrangère, prévaut le changement dans la continuité. Barack Obama s'attache en priorité à redorer l'image fortement détériorée des États-Unis dans le monde. Ses premiers gestes de président visent à tirer un trait sur le passif des années Bush Jr. et à amorcer le désengagement du pays de ses zones d’intervention militaire : sans remettre en cause la lutte contre le terrorisme, le nouvel hôte de la Maison-Blanche condamne officiellement l'usage de la torture et des prisons secrètes, de même qu'il affiche – avec une certaine précipitation – son intention de fermer rapidement le centre de détention de Guantánamo : vœu pieux, comme en témoignent l’imbroglio juridique dans lequel se débat son Administration et le décret qu’il signe en mars 2011 autorisant la détention illimitée in situ des prisonniers restants. Et s'il souhaite accélérer le retrait des troupes d'Iraq (effectif à la fin 2011), c'est pour les redéployer en partie sur le théâtre afghan (continûment renforcé dès février 2009 jusqu'à ce qu'à partir de la mi-2011 s'amorce un progressif désengagement.

À plusieurs reprises dans de grands discours (à Ankara en avril 2009, puis au Caire en juin), il s'emploie à donner des signes de respect et en somme des gages à la « rue arabe ». Il associe le geste à la parole echarchant à se saisir du dossier proche-oriental, non sans faire montre d'une plus grande fermeté envers l'allié israélien. Il se prononce également en faveur de l'engagement d'un dialogue voire de l'assouplissement des relations avec des puissances jusque-là considérées comme hostiles, tels l'Iran, la Russie, le Venezuela, ou encore Cuba. Et, prenant en compte la restructuration en cours des équilibres à l'échelle de la planète au même titre que l'amoindrissement relatif de la place des États-Unis dans le concert mondial, il plaide pour un nouveau multilatéralisme et la lutte contre la prolifération nucléaire (discours prononcé à Prague en 2009, suivi de la signature d’un nouveau traité START avec la Russie en mars 2010 et de la révision consécutive de la politique nucléaire du pays). C'est d'ailleurs cette question qui nourrit la première « crise » internationale à laquelle il se trouve confronté, à savoir la reprise, dès le début d'avril, des essais balistiques puis atomiques de la Corée du Nord, avant qu'à l'occasion de l'élection présidentielle contestée du 12 juin 2009 ne se rouvre le contentieux iranien.

C’est pour ces efforts « en faveur du renforcement de la diplomatie et de la coopération internationale entre les peuples » qu’il se voit attribuer, à la surprise générale, le prix Nobel de la paix en octobre 2010, devenant par là-même le troisième président américain en exercice à recevoir cette distinction. Malgré ces initiatives, il peine à traduire en actes gestes et paroles : la crise politique de 2010 en Iraq se double d’une recrudescence de la violence, cependant que sur le front afghan la situation s’aggrave, que la situation au Pakistan ne manque pas d’inquiéter, que les menaces terroristes demeurent, et que, par ailleurs, le dossier iranien reste très largement en panne – au moins jusqu'à l'arrivée au pouvoir à Téhéran du modéré Rohani en juin 2013. L'Administration ne parvient pas non plus à rouvrir le dialogue israélo-palestinien, pourtant jugé crucial dans la résorption des conflits de la région, et doit vite se résigner à l’idée d’un gel du dossier. Et elle rencontre la méfiance sourde puis l’hostilité d'un Kremlin repassé en 2012 dans les mains de Vladimir Poutine. Entre Moscou et Washington, la question syrienne dès 2012 puis l’affaire Snowden en 2013 s’ajoutent bientôt à une longue liste de différends.

Les conférences internationales – comme les G20 de Pittsburg en septembre 2009 ou de Séoul en novembre 2010, ou encore le sommet de Copenhague sur le climat en décembre 2009 – voient les positions américaines se heurter à celles de la Chine, et se soldent par autant d’échecs. D’où, progressivement, l’abandon de l’axe Washington-Pékin initialement privilégié, au profit notamment d’un rapprochement avec New Delhi, initié par G. W. Bush. À bien des égards par conséquent, la ligne du réalisme politique finit par l’emporter sur la remise en cause plutôt systématique des orientations passées.

À nouveau, le président Obama se voit contraint de seconder Séoul face aux offensives de Pyongyang dans la mer Jaune à la fin novembre 2010, menant conjointement avec la marine sud-coréenne des opérations destinées à intimider le voisin du Nord et à faire cesser son bombardement de l’île de Yongpyong. Mais la Corée du Nord s’emploie à défier Washington et le monde occidental, procédant à des tirs de missile balistique au cours de l’année 2012 puis à une explosion nucléaire en février 2013 et à toutes sortes de menaces militaires par la suite.

Si les fuites de Wikileaks, rendant publics quelque 250 000 télégrammes du Département d’État, sont en partie à l’origine des soulèvements du Maghreb, le président tarde à prendre la mesure du vent de changement qui souffle sur la région et craint avant tout la répétition d’un scénario à l’iranienne. Certes, il salue dès le 14 janvier le départ du président tunisien Ben Ali, mais hésite sur la conduite à tenir envers le fidèle Hosni Moubarak qu’il finit par lâcher en février. Il se voit obligé de s’engager dans une opération armée de l’OTAN en soutien aux rebelles libyens contre le colonel Kadhafi en mars, et se contente ensuite de condamner la répression à l’œuvre par les autorités en Syrie, mais aussi au Yémen et à Bahreïn – des États-pivots dans la lutte menée contre al-Qaida. Barack Obama peut toutefois s’enorgueillir d’avoir porté un coup sérieux à l’organisation terroriste lors de la liquidation de son chef dans son repaire pakistanais le 1er mai par un commando américain. Non sans voir se détériorer davantage les relations entretenues avec les autorités d’Islamabad. Maintenues, ces opérations de traque et d’élimination des chefs d’al-Qaida ou des groupes talibans vont à l’encontre de la politique de dialogue et de réconciliation nationale menée par le nouveau Premier ministre Nawaz Sharif à partir de l’été 2013, fragilisant un peu plus l’entente entre les deux pays…

Au même moment, la condamnation de la répression des opposants islamistes par le nouveau pouvoir militaire égyptien amoindrit l'influence de Washington sur son ancien allié du Caire. Et les révélations faites en parallèle par E. Snowden sur l’ampleur et la nature des activités d’espionnage opérées par la NSA ternissent auprès des opinions publiques des amis européens l’image des États-Unis, alors même que ceux-ci s’emploient à négocier auprès de l’UE un ambitieux traité de libre-échange. C’est donc toujours un pays influent aux destinées duquel préside B. Obama, mais aussi une puissance plus que jamais empêtrée dans des alliances contradictoires et les réalités complexes d’un monde en profond changement…

Vladimir Poutine participera aux cérémonies du Débarquement en Normandie

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Malgré les vives tensions entre les Occidentaux et la Russie sur l’Ukraine, le président russe, Vladimir Poutine, participera, le 6 juin, aux célébrations du 70e anniversaire du débarquement allié en Normandie, selon l’Elysée. « Le président russe a donné une réponse positive à l’invitation de François Hollande et a confirmé sa venue en France » pour ces célébrations, a affirmé au Monde, jeudi 8 mai, un conseiller du chef de l'Etat.

Vladimir Poutine participera aux cérémonies du Débarquement en Normandie

Vladimir Poutine participera aux cérémonies du Débarquement en Normandie

« Il y avait encore une incertitude jusqu’à ces derniers jours, mais le doute n’est désormais plus permis », a souligné ce proche de M. Hollande, en dévoilant que le président français avait adressé un courrier à son homologue russe, le 2 mai, dans lequel il lui avait renouvelé son invitation à se rendre aux cérémonies en Normandie. Pour sa part, l’ambassadeur russe en France, Alexandre Orlov, a été catégorique. Vladimir Poutine « viendra le 6 juin, il sera en Normandie », a-t-il déclaré, jeudi.

Toutefois, le Kremlin n’a toujours pas officiellement confirmé la venue du président russe. L’ampleur de la crise en Ukraine a alimenté les interrogations sur la présence de M. Poutine, d’autant que le quotidien progouvernemental Izvestia a indiqué, mardi, que la décision n’avait pas été prise, en citant Dmitri Peskov, le porte-parole du président russe.

« BONNE NOUVELLE », POUR LA CHANCELIÈRE ANGELA MERKEL

La chancelière allemande, Angela Merkel, a, elle aussi, contribué à semer le doute. Tout en qualifiant, jeudi, de « bonne nouvelle » la participation de M. Poutine aux commémorations en Normandie, elle a laissé entendre que l’incertitude était encore de mise. « Il faut attendre le 6 juin, il peut se passer encore beaucoup de choses d’ici là », a-t-elle déclaré, en faisant allusion au conflit en Ukraine.

De son côté, François Hollande a réitéré, jeudi, l’invitation qu’il avait déjà formulée publiquement, en mars, au président russe. « On peut avoir des différends avec Vladimir Poutine en ce moment (…), mais je n’oublierai jamais que le peuple russe a donné des millions de vies pour que nous soyons libres », a-t-il souligné, en marge des commémorations du 8 mai 1945 à Paris. « C’est pourquoi j’ai dit à Vladimir Poutine, comme représentant du peuple russe, qu’il était le bienvenu pour ces cérémonies. »

La présence de M. Poutine aux côtés de seize autres chefs d’Etat en Normandie s’annonce comme un exercice diplomatique périlleux. Ce rendez-vous hautement symbolique interviendra dans la foulée d’une rebuffade des Occidentaux vis-à-vis du Kremlin. Les pays du G7 doivent, en effet, se réunir, les 4 et 5 juin, à Bruxelles, en remplacement d’un G8 initialement prévu à Sotchi, annulé après l’annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée par la Russie.

Signe des tensions qui entourent ce déplacement : les Etats-Unis ont indiqué, jeudi, que le président Barack Obama ne prévoyait pas de rencontre en tête à tête avec Vladimir Poutine lors des commémorations du Débarquement.

Schmidt Helmut

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Helmut Heinrich Waldemar Schmidt, né le 23 décembre 1918 à Hambourg, est un homme politique allemand membre du Parti social-démocrate (SPD). 

Schmidt Helmut

Porté à la présidence du groupe SPD au Bundestag en 1967, il renonce à ce poste deux ans plus tard pour devenir le premier social-démocrate au poste de ministre fédéral de la Défense d'Allemagne de l'Ouest. En 1972, Willy Brandt le nomme ministre fédéral de l'Économie et des Finances, mais le ministère de l'Économie reprend son autonomie dès la fin de cette année.

En 1974, il succède à Willy Brandt comme chancelier fédéral, et occupe ce poste jusqu'au départ des libéraux de sa coalition, en 1982. Avec huit ans et quatre mois, il détient le record de longévité parmi les trois chanceliers issus du SPD. En 1953, il fut élu au Parlement ouest-allemand sous l'étiquette social-démocrate. De 1969 à 1972, il occupa les fonctions de ministre de la Défense nationale dans le gouvernement de Willy Brandt et fut ministre de l'Économie et des Finances de 1972 à 1974, avant de devenir chancelier fédéral de 1974 à 1982. Il avait pris le relais du chancelier Willy Brandt, contraint à la démission après un scandale d'espionnage impliquant un de ses conseillers.

Sa formule « les profits d'aujourd'hui font les investissements de demain et les emplois d'après-demain » est restée célèbre. Helmut Schmidt avait et a encore une bonne entente personnelle avec Valéry Giscard d'Estaing, président de la République française de huit ans son cadet mais ayant gouverné la France quand lui gouvernait l'Allemagne (1974-1981).

Il dut quitter la chancellerie après que le Parti libéral, membre de sa coalition, mené par son ministre des Affaires étrangères Hans-Dietrich Genscher, eut choisi un renversement d'alliance en apportant son soutien au chrétien-démocrate Helmut Kohl. Depuis la fin de sa carrière politique, Schmidt travaille comme chroniqueur pour l'hebdomadaire Die Zeit et comme écrivain et journaliste. Il publie des livres politiques et s'intéresse de près à la vie politique et sociale allemande. Il était un membre du Bohemian Club.

Schmidt Heinz

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Heinz Schmidt (né le 20 avril 1920 et disparu le 5 septembre 1943) est un pilote de chasse allemand de la célèbre JG 52 durant la Seconde Guerre mondiale. Il était titulaire de 173 victoire aériennes avant sa disparition. 

Schmidt Heinz

Heinz Schmidt entre dans la Luftwaffe en novembre 1938 à 18 ans. Il n'est encore que simple Gefreiter quand en août 1940, il rejoint la 4./JG 52 commandé par Johannes Steinhoff en pleine bataille d'Angleterre. Le succès n'est pas encore au rendez-vous pour le jeune pilote durant cette période, pas plus lors du printemps suivant. Comme beaucoup d'autre, c'est seulement avec le transfert de son groupe sur le front de l'Est en juin 1941 que le jeune Schmidt pourra connaître le succès.

Entre-temps nommé Feldwebel (1er avril 1941), il doit néanmoins apprendre à maîtriser son anxiété au combat. Il descend son premier adversaire le 26 juin, et deux autres les 3 et 5 juillet. Mais il est lui-même abattu le 12 août à plus de 70 km derrière les lignes ennemies. Dans les six jours qui suivent, il réussit à percer jusqu'aux troupes allemandes en se cachant et en fuyant l'armée rouge. Il est alors reçu avec grand soulagement par ses compagnons qui le croyaient disparu à jamais. Schmidt devient un as (5 victoires) le 26 août et est promu Oberfeldwebel. Tirant les leçons de sa mésaventure du 12 août, il est maintenant plus tacticien que jamais.

Résultat, son nombre de victoires ne va cesser de croître toujours un peu plus. Après 14 victoires à fin de l'année 1941, Schmidt devient le 1er février 1942 Leutnant. Les succès de la JG 52 vont alors bon train dés le début de l'année 1942, les pilotes des trois groupes (chef d'escadrille comme les sous-officiers) remportant victoires sur victoires. Schmidt participe grandement à ces succès. Le 1er juillet, il prend provisoirement la tête de la 5./JG 52.

C'est une période phare qui s'ouvre alors pour Schmidt. En à peine quelques semaines, le nouveau chef d'escadrille va en pleine bataille de Stalingrad, doubler son palmarès ! Du 21 au 25 août, soit cinq jours de combats seulement, il descend 21 adversaires, dont sept le 24 août. Un jour avant, il recevait en même temps que trois autres pilotes de l'escadre, la Croix de Chevalier, après avoir franchi les 50 victoires. Les feuilles de chêne viennent le 16 septembre 1942 après avoir dépasser la barre magique des 100 victoires. C'est le 4e as de la JG 52 à atteindre ce score après Hermann Graf, Adolf Dickfeld et Johannes Steinhoff.

Il quitte le front le 30 septembre et après deux mois et demi de repos, Heinz Schmidt rempile en décembre et remporte à cette occasion 16 victoires en vingt jours. Le 15 janvier 1943 en plein hiver russe, Schmidt est à nouveau abattu en territoire hostile mais il en sort une fois de plus en parvenant à échapper à l'ennemi et à revenir au bercail. Rebelote à la mi-février où l'as Allemand rentre après deux jours d'une cavale difficile (il dut marcher à travers la mer d'Azov gelée, l'épaule blessée.

Après une longue convalescence, Heinz Schmidt devient Staffelkapitän de la 6./JG 52 le 24 mai 1943, officiellement le 23 juillet. Mai, juin et juillet sont cependant peu prolifiques. A cette époque, le II./JG 52 n'est pas engagé dans la bataille de Koursk contrairement aux deux autres groupes. Cantonné dans la tête de pont du Kouban, le II./JG 52 va néanmoins couvrir la retraites forces allemandes au cours du mois d'août. Ce dernier semble porter chance à Schmidt qui comme un an auparavant, va connaître un succès surprenant : pas moins de 38 victoires.

Le 5 septembre, l'Oberleutnant Heinz Schmidt décolle pour une mission mais ne rentre pas à la base. Ses camarades d'escadrille, habitués au fait de ne pas le voir revenir à l'heure, ne s'inquiètent pas. Pourtant, cette fois, la chance semble l'avoir abandonné car plus personne ne le reverra. Le mystère reste entier mais il est probable que son Bf 109G6 "7 jaune'" ai été abattu par erreur par un pilote de la chasse hongroise, les Hongrois combattaient aux côtés des Allemands en Russie. Depuis lors, Schmidt est porté disparu. Heinz Schmidt a eu une carrière courte mais brillante. En seulement deux ans et demi de combats, il a effectué 712 missions et a remporté 173 victoires aériennes, toutes à l'Est. Il sera le plus grand as de la JG 52 à ne pas survivre à la guerre.

Schmidt Heinz

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Heinz Schmidt (né le 20 avril 1920 et disparu le 5 septembre 1943) est un pilote de chasse allemand de la célèbre JG 52 durant la Seconde Guerre mondiale. Il était titulaire de 173 victoire aériennes avant sa disparition. 

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Heinz Schmidt entre dans la Luftwaffe en novembre 1938 à 18 ans. Il n'est encore que simple Gefreiter quand en août 1940, il rejoint la 4./JG 52 commandé par Johannes Steinhoff en pleine bataille d'Angleterre. Le succès n'est pas encore au rendez-vous pour le jeune pilote durant cette période, pas plus lors du printemps suivant. Comme beaucoup d'autre, c'est seulement avec le transfert de son groupe sur le front de l'Est en juin 1941 que le jeune Schmidt pourra connaître le succès.

Entre-temps nommé Feldwebel (1er avril 1941), il doit néanmoins apprendre à maîtriser son anxiété au combat. Il descend son premier adversaire le 26 juin, et deux autres les 3 et 5 juillet. Mais il est lui-même abattu le 12 août à plus de 70 km derrière les lignes ennemies. Dans les six jours qui suivent, il réussit à percer jusqu'aux troupes allemandes en se cachant et en fuyant l'armée rouge. Il est alors reçu avec grand soulagement par ses compagnons qui le croyaient disparu à jamais. Schmidt devient un as (5 victoires) le 26 août et est promu Oberfeldwebel. Tirant les leçons de sa mésaventure du 12 août, il est maintenant plus tacticien que jamais.

Résultat, son nombre de victoires ne va cesser de croître toujours un peu plus. Après 14 victoires à fin de l'année 1941, Schmidt devient le 1er février 1942 Leutnant. Les succès de la JG 52 vont alors bon train dés le début de l'année 1942, les pilotes des trois groupes (chef d'escadrille comme les sous-officiers) remportant victoires sur victoires. Schmidt participe grandement à ces succès. Le 1er juillet, il prend provisoirement la tête de la 5./JG 52.

C'est une période phare qui s'ouvre alors pour Schmidt. En à peine quelques semaines, le nouveau chef d'escadrille va en pleine bataille de Stalingrad, doubler son palmarès ! Du 21 au 25 août, soit cinq jours de combats seulement, il descend 21 adversaires, dont sept le 24 août. Un jour avant, il recevait en même temps que trois autres pilotes de l'escadre, la Croix de Chevalier, après avoir franchi les 50 victoires. Les feuilles de chêne viennent le 16 septembre 1942 après avoir dépasser la barre magique des 100 victoires. C'est le 4e as de la JG 52 à atteindre ce score après Hermann Graf, Adolf Dickfeld et Johannes Steinhoff.

Il quitte le front le 30 septembre et après deux mois et demi de repos, Heinz Schmidt rempile en décembre et remporte à cette occasion 16 victoires en vingt jours. Le 15 janvier 1943 en plein hiver russe, Schmidt est à nouveau abattu en territoire hostile mais il en sort une fois de plus en parvenant à échapper à l'ennemi et à revenir au bercail. Rebelote à la mi-février où l'as Allemand rentre après deux jours d'une cavale difficile (il dut marcher à travers la mer d'Azov gelée, l'épaule blessée.

Après une longue convalescence, Heinz Schmidt devient Staffelkapitän de la 6./JG 52 le 24 mai 1943, officiellement le 23 juillet. Mai, juin et juillet sont cependant peu prolifiques. A cette époque, le II./JG 52 n'est pas engagé dans la bataille de Koursk contrairement aux deux autres groupes. Cantonné dans la tête de pont du Kouban, le II./JG 52 va néanmoins couvrir la retraites forces allemandes au cours du mois d'août. Ce dernier semble porter chance à Schmidt qui comme un an auparavant, va connaître un succès surprenant : pas moins de 38 victoires.

Le 5 septembre, l'Oberleutnant Heinz Schmidt décolle pour une mission mais ne rentre pas à la base. Ses camarades d'escadrille, habitués au fait de ne pas le voir revenir à l'heure, ne s'inquiètent pas. Pourtant, cette fois, la chance semble l'avoir abandonné car plus personne ne le reverra. Le mystère reste entier mais il est probable que son Bf 109G6 "7 jaune'" ai été abattu par erreur par un pilote de la chasse hongroise, les Hongrois combattaient aux côtés des Allemands en Russie. Depuis lors, Schmidt est porté disparu. Heinz Schmidt a eu une carrière courte mais brillante. En seulement deux ans et demi de combats, il a effectué 712 missions et a remporté 173 victoires aériennes, toutes à l'Est. Il sera le plus grand as de la JG 52 à ne pas survivre à la guerre.


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Heinz Schmidt (né le 20 avril 1920 et disparu le 5 septembre 1943) est un pilote de chasse allemand de la célèbre JG 52 durant la Seconde Guerre mondiale. Il était titulaire de 173 victoire aériennes avant sa disparition. 

Schmidt Heinz

Heinz Schmidt entre dans la Luftwaffe en novembre 1938 à 18 ans. Il n'est encore que simple Gefreiter quand en août 1940, il rejoint la 4./JG 52 commandé par Johannes Steinhoff en pleine bataille d'Angleterre. Le succès n'est pas encore au rendez-vous pour le jeune pilote durant cette période, pas plus lors du printemps suivant. Comme beaucoup d'autre, c'est seulement avec le transfert de son groupe sur le front de l'Est en juin 1941 que le jeune Schmidt pourra connaître le succès.

Entre-temps nommé Feldwebel (1er avril 1941), il doit néanmoins apprendre à maîtriser son anxiété au combat. Il descend son premier adversaire le 26 juin, et deux autres les 3 et 5 juillet. Mais il est lui-même abattu le 12 août à plus de 70 km derrière les lignes ennemies. Dans les six jours qui suivent, il réussit à percer jusqu'aux troupes allemandes en se cachant et en fuyant l'armée rouge. Il est alors reçu avec grand soulagement par ses compagnons qui le croyaient disparu à jamais. Schmidt devient un as (5 victoires) le 26 août et est promu Oberfeldwebel. Tirant les leçons de sa mésaventure du 12 août, il est maintenant plus tacticien que jamais.

Résultat, son nombre de victoires ne va cesser de croître toujours un peu plus. Après 14 victoires à fin de l'année 1941, Schmidt devient le 1er février 1942 Leutnant. Les succès de la JG 52 vont alors bon train dés le début de l'année 1942, les pilotes des trois groupes (chef d'escadrille comme les sous-officiers) remportant victoires sur victoires. Schmidt participe grandement à ces succès. Le 1er juillet, il prend provisoirement la tête de la 5./JG 52.

C'est une période phare qui s'ouvre alors pour Schmidt. En à peine quelques semaines, le nouveau chef d'escadrille va en pleine bataille de Stalingrad, doubler son palmarès ! Du 21 au 25 août, soit cinq jours de combats seulement, il descend 21 adversaires, dont sept le 24 août. Un jour avant, il recevait en même temps que trois autres pilotes de l'escadre, la Croix de Chevalier, après avoir franchi les 50 victoires. Les feuilles de chêne viennent le 16 septembre 1942 après avoir dépasser la barre magique des 100 victoires. C'est le 4e as de la JG 52 à atteindre ce score après Hermann Graf, Adolf Dickfeld et Johannes Steinhoff.

Il quitte le front le 30 septembre et après deux mois et demi de repos, Heinz Schmidt rempile en décembre et remporte à cette occasion 16 victoires en vingt jours. Le 15 janvier 1943 en plein hiver russe, Schmidt est à nouveau abattu en territoire hostile mais il en sort une fois de plus en parvenant à échapper à l'ennemi et à revenir au bercail. Rebelote à la mi-février où l'as Allemand rentre après deux jours d'une cavale difficile (il dut marcher à travers la mer d'Azov gelée, l'épaule blessée.

Après une longue convalescence, Heinz Schmidt devient Staffelkapitän de la 6./JG 52 le 24 mai 1943, officiellement le 23 juillet. Mai, juin et juillet sont cependant peu prolifiques. A cette époque, le II./JG 52 n'est pas engagé dans la bataille de Koursk contrairement aux deux autres groupes. Cantonné dans la tête de pont du Kouban, le II./JG 52 va néanmoins couvrir la retraites forces allemandes au cours du mois d'août. Ce dernier semble porter chance à Schmidt qui comme un an auparavant, va connaître un succès surprenant : pas moins de 38 victoires.

Le 5 septembre, l'Oberleutnant Heinz Schmidt décolle pour une mission mais ne rentre pas à la base. Ses camarades d'escadrille, habitués au fait de ne pas le voir revenir à l'heure, ne s'inquiètent pas. Pourtant, cette fois, la chance semble l'avoir abandonné car plus personne ne le reverra. Le mystère reste entier mais il est probable que son Bf 109G6 "7 jaune'" ai été abattu par erreur par un pilote de la chasse hongroise, les Hongrois combattaient aux côtés des Allemands en Russie. Depuis lors, Schmidt est porté disparu. Heinz Schmidt a eu une carrière courte mais brillante. En seulement deux ans et demi de combats, il a effectué 712 missions et a remporté 173 victoires aériennes, toutes à l'Est. Il sera le plus grand as de la JG 52 à ne pas survivre à la guerre.

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Heinz Schmidt (né le 20 avril 1920 et disparu le 5 septembre 1943) est un pilote de chasse allemand de la célèbre JG 52 durant la Seconde Guerre mondiale. Il était titulaire de 173 victoire aériennes avant sa disparition. 

Schmidt Heinz

Heinz Schmidt entre dans la Luftwaffe en novembre 1938 à 18 ans. Il n'est encore que simple Gefreiter quand en août 1940, il rejoint la 4./JG 52 commandé par Johannes Steinhoff en pleine bataille d'Angleterre. Le succès n'est pas encore au rendez-vous pour le jeune pilote durant cette période, pas plus lors du printemps suivant. Comme beaucoup d'autre, c'est seulement avec le transfert de son groupe sur le front de l'Est en juin 1941 que le jeune Schmidt pourra connaître le succès.

Entre-temps nommé Feldwebel (1er avril 1941), il doit néanmoins apprendre à maîtriser son anxiété au combat. Il descend son premier adversaire le 26 juin, et deux autres les 3 et 5 juillet. Mais il est lui-même abattu le 12 août à plus de 70 km derrière les lignes ennemies. Dans les six jours qui suivent, il réussit à percer jusqu'aux troupes allemandes en se cachant et en fuyant l'armée rouge. Il est alors reçu avec grand soulagement par ses compagnons qui le croyaient disparu à jamais. Schmidt devient un as (5 victoires) le 26 août et est promu Oberfeldwebel. Tirant les leçons de sa mésaventure du 12 août, il est maintenant plus tacticien que jamais.

Résultat, son nombre de victoires ne va cesser de croître toujours un peu plus. Après 14 victoires à fin de l'année 1941, Schmidt devient le 1er février 1942 Leutnant. Les succès de la JG 52 vont alors bon train dés le début de l'année 1942, les pilotes des trois groupes (chef d'escadrille comme les sous-officiers) remportant victoires sur victoires. Schmidt participe grandement à ces succès. Le 1er juillet, il prend provisoirement la tête de la 5./JG 52.

C'est une période phare qui s'ouvre alors pour Schmidt. En à peine quelques semaines, le nouveau chef d'escadrille va en pleine bataille de Stalingrad, doubler son palmarès ! Du 21 au 25 août, soit cinq jours de combats seulement, il descend 21 adversaires, dont sept le 24 août. Un jour avant, il recevait en même temps que trois autres pilotes de l'escadre, la Croix de Chevalier, après avoir franchi les 50 victoires. Les feuilles de chêne viennent le 16 septembre 1942 après avoir dépasser la barre magique des 100 victoires. C'est le 4e as de la JG 52 à atteindre ce score après Hermann Graf, Adolf Dickfeld et Johannes Steinhoff.

Il quitte le front le 30 septembre et après deux mois et demi de repos, Heinz Schmidt rempile en décembre et remporte à cette occasion 16 victoires en vingt jours. Le 15 janvier 1943 en plein hiver russe, Schmidt est à nouveau abattu en territoire hostile mais il en sort une fois de plus en parvenant à échapper à l'ennemi et à revenir au bercail. Rebelote à la mi-février où l'as Allemand rentre après deux jours d'une cavale difficile (il dut marcher à travers la mer d'Azov gelée, l'épaule blessée.

Après une longue convalescence, Heinz Schmidt devient Staffelkapitän de la 6./JG 52 le 24 mai 1943, officiellement le 23 juillet. Mai, juin et juillet sont cependant peu prolifiques. A cette époque, le II./JG 52 n'est pas engagé dans la bataille de Koursk contrairement aux deux autres groupes. Cantonné dans la tête de pont du Kouban, le II./JG 52 va néanmoins couvrir la retraites forces allemandes au cours du mois d'août. Ce dernier semble porter chance à Schmidt qui comme un an auparavant, va connaître un succès surprenant : pas moins de 38 victoires.

Le 5 septembre, l'Oberleutnant Heinz Schmidt décolle pour une mission mais ne rentre pas à la base. Ses camarades d'escadrille, habitués au fait de ne pas le voir revenir à l'heure, ne s'inquiètent pas. Pourtant, cette fois, la chance semble l'avoir abandonné car plus personne ne le reverra. Le mystère reste entier mais il est probable que son Bf 109G6 "7 jaune'" ai été abattu par erreur par un pilote de la chasse hongroise, les Hongrois combattaient aux côtés des Allemands en Russie. Depuis lors, Schmidt est porté disparu. Heinz Schmidt a eu une carrière courte mais brillante. En seulement deux ans et demi de combats, il a effectué 712 missions et a remporté 173 victoires aériennes, toutes à l'Est. Il sera le plus grand as de la JG 52 à ne pas survivre à la guerre.

Ukraine : l'Est sous tension à l'approche des référendums

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Enlèvements de membres de la Croix rouge, organisation d'un référendum dans des régions de l'Est, nombreux morts à Marioupol. Ce week-end se déroule sous haute tension dans une Ukraine qui s'enfonce de plus en plus dans la guerre civile. 

Donetsk (Ukraine), mardi. Un milicien pro-russe prend position dans la ville

Donetsk (Ukraine), mardi. Un milicien pro-russe prend position dans la ville

Les séparatistes s'apprêtent à tenir dimanche un référendum sur l'indépendance des «républiques populaires» autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, frontalières de la Russie. Ce scrutin pourrait ouvrir la voie à un éventuel rattachement du bassin minier du Donbass à la Russie. Les autorités ukrainiennes de leur côté se déclarent déterminées à mener à bien le scrutin présidentiel anticipé du 25 mai, en dépit des violences et «provocations» mises en oeuvre pour le faire dérailler et qu'elles imputent à Moscou. Ce vote doit permettre l'élection du successeur du pro-Russe Viktor Ianoukovitch, destitué fin février après trois mois de contestation pro-européenne. 

Le «référendum» a commencé à Donetsk. Si le «référendum sur l'indépendance» est prévu dimanche 11 mai, certaines localités de la circonscription de Donetsk ont commencé à se rendre aux urnes, ce samedi, selon des journalistes locaux. Initié par les séparatistes pro-russes, le référendum posera la question de l'indépendance des deux circonscriptions.  Les 7,3 millions de citoyens des «oblast» (circonscriptions) de Lougansk et du Donetsk, qui composent la région du Donbass, à l'est doivent se prononcer sur leur indépendance.

Des référendums «illégaux» pour Merkel et Hollande. Dans une déclaration commune, le président français de la République, François Hollande, et la chancelière allemande, Angela Merkel, ont estimé ce samedi, à Stralsund (Allemagne), que les référendums prévus étaient «illégaux». Les deux dirigeants ont également souhaité que l'Ukraine puisse organiser son élection présidentielle le 25 mai, menaçant la Russie si tel n'était pas le cas.

La vente de navires de guerre français à la Russie maintenue «pour l'instant» Le contrat de vente de deux navires militaires de type Mistral pour 1,2 milliard d'euros par la France à la Russie est maintenu «pour l'instant», malgré la crise ukrainienne, selon François Hollande. «Ce contrat a été signé en 2011, il s'exécute et il trouvera son aboutissement au mois d'octobre prochain. Pour l'instant il n'est pas remis en cause», a détaillé le président français lors d'une conférence en Allemagne, ce matin. 

Le personnel de la Croix-Rouge relâché. Des membres de la Croix-Rouge ont été libérés ce matin à Donetsk, place forte des pro-russes dans l'Est. Ils avaient été arrêtés vendredi, soupçonnés d'espionnage. «Ils ont été arrêtés hier.  On les soupçonne de faire de l'espionnage et on vérifie actuellement ces accusations», avait déclaré le porte-parole adjoint de la République de Donetsk, autoproclamée par les pro-russes, Kiril Roudenko. Selon un site local d'informations, «Novosti Donbassa», sept personnes avaient été arrêtées. 

Vitali Klitschko appelle les Européens à voter pour l'Ukraine à l'Eurovision L'emblématique champion de boxe, leader des manifestations à Maïdan (Kiev) et dirigeant du parti politique Oudar (coup) a appelé les Européens à voter pour la candidate ukrainienne à l'Eurovision. «La musique, exactement comme le sport, a ce pouvoir d'unir les gens. Dans la situation historique où se trouve l'Ukraine, ce serait un signal formidable si les spectateurs européens soutenaient tout particulièrement la candidate ukrainienne». La jolie brune Mariya Yaremtchouk, 21 ans, interprétera ce soir une chanson intitulée «Tick Tock».

L'armée poursuit son offensive dans l'Est. Kiev est décidé à rétablir l'ordre dans l'Est du pays et poursuit son opération militaire entamée le 2 mai. Vendredi, la ville portuaire du Sud-Est de Marioupol a été le théâtre de graves affrontements. L'attaque du siège de la police par une soixantaine d'insurgés s'est soldée par la mort d'une vingtaine d'entre eux. Le ministère ukrainien de la Défense a annoncé samedi que le décès d'un militaire venait s'ajouter à celui d'un policier. L'agence Itar-Tass rapporte que la garde nationale ukrainienne s'est retirée du centre ville en milieu de matinée ce samedi. 

La Belgique piratée par la Russie  ? Le gouvernement belge a annoncé samedi que le ministère des Affaires étrangères avait été victime d'un piratage informatique. Le ministère «a constaté il y a quelques jours, avec l'aide des services de renseignements militaires, qu'un virus malin avait été introduit dans son système informatique pour copier des informations et des documents liés à la crise ukrainienne». Selon les quotidiens «L'Echo» et «De Tijd», qui ont dévoilé l'information, l'attaque aurait été menée le week-end dernier par la Russie.

Une «violation de souveraineté». Alors que Vladimir Poutine s'est rendu vendredi en Crimée, récemment rattachée à la Russie, Kiev a dénoncé une «violation flagrante de la souveraineté ukrainienne», qui prouve que «la Russie ne veut pas rechercher d'issue diplomatique». Les Etats-Unis ont dénoncé une visite qui ne fait qu'«exacerber les tensions». 

Opération Anthropoid

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Durant la Seconde Guerre mondiale l'Opération Anthropoid était le nom de code d'une opération planifiée par le Special Operations Executive (branche des services secrets britanniques qui soutenait la resistance en Europe) et exécutée par des soldats tchécoslovaques, visant - et réussissant - à assassiner le dirigeant nazi Reinhard Heydrich, alors numéro trois du régime.
Opération Anthropoid

Opération Anthropoid

Celui-ci était le chef du Reichssicherheitshauptamt (RHSA) – le Bureau central de Sécurité du Reich – et Protecteur de Bohème-Moravie, ainsi que l'organisateur en chef de la Solution finale, le programme nazi d'extermination des Juifs d'Europe. Depuis 1939, Heydrich dirigeait le Bureau Central de Sécurité du Reich (RSHA), une organisation regroupant la Gestapo (Police politique), la Sicherheitsdienst (SD) (agence de sécurité du parti nazi), la Kripo (Police criminelle) – et depuis 1942, il était également le Président d'Interpol.

Il joua un rôle essentiel dans l'élimination des opposants d'Hitler et, plus tard, fut l'un des organisateurs clefs dans le génocide des Juifs. Il était impliqué dans la plupart des intrigues de Hitler, dont il était à la fois un allié politique, un conseiller et un ami. En raison de ses compétences et de son pouvoir, il était redouté de presque tous les généraux allemands. En septembre 1941, Heydrich devint Protecteur de la Bohême-Moravie, c'est-à-dire « dictateur » de facto, en remplacement de Konstantin von Neurath, qu'Hitler considérait comme trop modéré. Il avait l'habitude de se déplacer dans une voiture ouverte, afin de montrer sa confiance dans les forces d'occupation et l'efficacité de leur répression à l'encontre des populations locales. En raison de sa cruauté, Heydrich était surnommé le boucher de Prague, la Bête blonde ou encore le Bourreau.

En tant que successeur virtuel d'Adolf HitlerReinhard Heydrich était l'un des hommes les plus importants du pouvoir nazi. Vers la fin de 1941, Hitler contrôlait pratiquement toute l'Europe continentale, et les forces allemandes approchaient de Moscou. Les alliés considéraient comme probable la capitulation de l'Union soviétique. Le gouvernement tchécoslovaque en exil, dirigé par Edvard Beneš, subissait la pression des services de renseignement britanniques, car l'activité de résistance en territoire tchèque apparaissait comme très limitée depuis le début de l'occupation allemande en 1939. La Tchécoslovaquie produisait d'importantes quantités de matériel pour le Troisième Reich.

Le gouvernement en exil devait susciter une action qui galvaniserait les populations, et montrerait au monde que les Tchèques étaient aux côtés des alliés. Les unités spéciales britanniques du Special Operations Executive (SOE) entraînèrent les agents tchèques et aidèrent à planifier l'opération. La mort de Heydrich devait constituer une perte énorme et représenter une victoire, sinon stratégique, du moins psychologique profonde. Parmi d'autres raisons invoquées pour organiser son assassinat figurent, pour les Britanniques, l'intérêt de préserver la position de l'Amiral Canaris, jugé moins dangereux, et celui d'éviter à tout prix qu'Heydrich puisse devenir le gouverneur de Paris. Sept soldats de l'armée tchécoslovaque en exil au Royaume-Uni, Jozef Gabčík, Jan Kubiš et deux autres groupes (Silver A et Silver B), furent parachutés par la Royal Air Force en territoire tchécoslovaque dans la nuit du 28 décembre 1941.

Jozef Gabčík and Jan Kubiš atterrirent à l'est de Prague ; bien que l'atterrissage fut initialement prévu près de Pilsen, suite à des problèmes de navigation. Les soldats se rendirent à Pilsen pour rejoindre leur contact, puis à Prague où l'attentat était prévu. À Prague, ils prirent contact avec plusieurs familles et organisations anti-nazies qui les aidèrent à planifier l'assassinat. Jozef Gabčík et Jan Kubiš avaient initialement l'intention d'abattre Heydrich dans un train, mais après analyse abandonnèrent cette idée. La deuxième possibilité était de l'attaquer dans la forêt, sur la route entre sa résidence et Prague. Ils envisageaient de tendre un câble en travers de la route pour arrêter la voiture de Heydrich, mais après plusieurs heures d'attente, leur commandant, le lieutenant Adolf Opálka, du groupe Out Distance, vint les récupérer pour les ramener à Prague. Le troisième plan consistait à assassiner Heydrich dans Prague. Le 27 mai 1942 à 10 h 30 du matin, Heydrich entreprit son trajet quotidien entre son domicile de Panenské Břežany jusqu'au château de Prague. Pressé, il n'attendit pas l'escorte de police qui l'accompagnait habituellement. Jozef Gabčík et Jan Kubiš attendaient à l'arrêt du tram dans la courbe près de l'hôpital Bulovka (Libeň). Valčik se tenait à environ 100 mètres au nord de Jozef Gabčík et Jan Kubiš faisant le guet pour signaler l'arrivée de la voiture.

Alors que la Mercedes-Benz découverte de Heydrich s'approchait des deux agents, Jozef Gabčík se jeta devant le véhicule et tenta d'ouvrir le feu mais sa Sten s'enraya. Heydrich ordonna à son chauffeur, le SS-Oberscharführer Klein, de s'arrêter. Lorsque Heydrich se leva pour tenter d'abattre Jozef Gabčík, Jan Kubiš lança une grenade anti-char modifiée sur le véhicule. Bien qu'elle ne tomba pas dans le véhicule, ses éclats traversèrent la portière droite et atteignirent Heydrich. Jan Kubiš fut également blessé par les éclats. Heydrich, apparemment inconscient de ses blessures, descendit de la voiture, fit feu et essaya de pourchasser Jozef Gabčík avant de s'effondrer. Il ordonna à Klein, qui revenait de sa tentative de poursuivre Jan Kubiš, de poursuivre Jozef Gabčík. Gabčík, utilisant son revolver tira sur Klein à deux reprises et le blessa.

Alors que les agents étaient convaincus d'avoir échoué, Heydrich devait mourir huit jours plus tard de septicémie. Selon une autre hypothèse plus rarement évoquée par les historiens, Heydrich pourrait avoir été victime d'une arme biologique antipersonnelle, ce qui expliquerait son décès alors que le pronostic vital n'était pas engagé. L'Obergruppenführer serait ainsi mort du botulisme, provoqué par la toxine botulique mêlée à la couche de colle enduisant la grenade. Heinrich Himmler, le supérieur direct de Heydrich, prit sur lui de s'occuper des soins de son subordonné. Aucun médecin tchèque ou de la Wehrmacht ne fut autorisé à opérer HeydrichHimmler préférant envoyer ses médecins personnels. Le 4 juin, Heydrich succomba à ce que les médecins de Himmler décrirent comme une septicémie. Selon eux les crins de la sellerie de la voiture de Heydrich qui avaient pénétré dans ses blessures à la suite de l'explosion de la grenade, avaient causé cette infection généralisée qu'ils n'avaient pas les moyens de combattre.

Compte tenu des rumeurs selon lesquelles Himmler était à la fois jaloux de Heydrich et le craignait, la validité de ce diagnostic et les intentions des médecins de Himmler ont donné lieu à de nombreuses spéculations. Hitler ordonna aux SS et à la Gestapo de mettre la Bohème à feu et à sang pour retrouver les tueurs. Initialement, Hitler envisageait une campagne générale d'exécution des Tchèques, mais « limita  » les représailles à plusieurs milliers de personnes afin de ne pas mettre en danger l'activité industrielle de la zone, essentielle pour l'armée allemande. Au total, plus de 13 000 personnes furent arrêtées, y compris la petite amie de Jan Kubiš, Anna Malinova, qui mourut au camp de concentration de Mauthausen. Les exactions les plus notables furent perpétrées dans les villages de Lidice et Ležáky, qui furent totalement détruits après que tous les hommes eussent été assassinés, les femmes déportées et les enfants placés dans des familles allemandes.

Winston Churchill, furieux, suggéra que trois villages allemands soient rasés pour chaque village tchèque détruit par les Nazis. En pratique, les alliés cessèrent de planifier de telles opérations par peur des représailles. Deux ans après, il envisagèrent une nouvelle opération, cette fois en visant Hitler, l'opération Foxley, mais elle ne se concrétisa pas. L'opération "Anthropoid" reste le seul assassinat réussi d'un dignitaire nazi durant le Troisième Reich. Les assaillants se cachèrent d'abord auprès de deux familles pragoises, puis trouvèrent refuge dans une église orthodoxe, l'église Saint-Cyrille-et-Méthode à Prague. La Gestapo fut incapable de les retrouver jusqu'à ce que Karel Čurda (du groupe "Out Distance", qui avait une mission de sabotage) ne leur donne les noms des contacts locaux de l'équipe contre une récompense d'un million de Reichsmarks.

Čurda trahit plusieurs caches du group Jindra, y compris celle de la famille Moravec à Zizkov. À cinq heures du matin le 17 juin, leur appartement fut investi. La famille fut regroupée dans le couloir pendant que la Gestapo fouillait leur logement. Mme Moravec, autorisée à aller aux toilettes, s'empoisonna avec une capsule de cyanure. M. Moravec, ignorant l'implication de sa famille dans la résistance fut transféré avec son fils Ata au Palais Peček. Là Ata fut torturé toute la journée, soulé avec du cognac et on lui montra la tête de sa mère coupée et mise dans un aquarium. Ata Moravec dit à la Gestapo tout ce qu'il savait. Les SS assiégèrent l'église, mais en dépit de l'action résolue de plus de 700 soldats, ils furent incapables de prendre les parachutistes vivants. Trois, y compris Jan Kubiš qui avait abattu Heydrich, furent tués dans la salle de prière après une bataille rangée de deux heures. Les quatre autres, y compris Jozef Gabčík, se suicidèrent dans la crypte après avoir repoussé les assauts des SS, qui tentèrent de les enfumer et de les noyer. Les SS et la police subirent également des pertes avec 14 SS tués et 21 blessés.

L'évêque de Prague Gorazd Pavlik, afin de minimiser les représailles parmi ses ouailles, prit sur lui la responsabilité des actions dans l'église, écrivant même aux autorités nazies. Le 27 juin 1942, il fut arrêté et torturé et le 4 septembre 1942, lui, les prêtres de l'église et plusieurs notables laïques furent fusillés. À l'issue de l'opération les Alliés décidèrent qu'après la défaite nazie les territoires des Sudètes seraient restitués à la Tchécoslovaquie, la vigueur des représailles fit également progresser l'idée que les populations allemandes devaient être expulsées de Tchécoslovaquie. Heydrich était l'un des principaux dirigeants nazis, deux grandes cérémonies funèbres furent organisées. Une à Prague, où la route du château fut bordée de milliers de SS portant des torches, l'autre à Berlin, en présence de hauts responsables du régime nazi, Hitler lui même plaça sur un coussin les médailles de l'Ordre d'Allemagne et l'Ordre du sang . Karel Čurda, après une tentative de suicide infructueuse, fut pendu pour haute trahison en 1947.

Abwehr

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L’Abwehr, mot allemand signifiant « défense », est créée en 1925. Elle est le service de renseignements de l'état-major allemand de 1925 à 1944. Après l'arrivée au pouvoir d'Adolf Hitler, l’Abwehr s'est régulièrement trouvée en conflit avec les services secrets du parti nazi : le SD et la Gestapo, sous la direction de Reinhard Heydrich.

Le Chef de l'Abwehr Wilhelm Canaris

Le Chef de l'Abwehr Wilhelm Canaris

Dirigée par l'amiral Wilhelm Canaris à partir de janvier 1935, l'organisation peut déterminer la nature de son rôle par rapport à ses concurrentes, même si la compétition continue de manière moins flagrante. Son action dans la traque des résistants français est particulièrement efficace.

À partir de 1943, plusieurs de ses membres, y compris Wilhelm Canaris lui-même, commencent à participer à la résistance allemande. En juin 1944, le RSHA en prend le contrôle après des enquêtes menées par la Gestapo, contrôle accentué après le complot de juillet contre Hitler. De nombreux officiers de l’Abwehr, y compris Wilhelm Canaris, seront exécutés par les SS en 1944.

Les différents Chefs de l'Abwehr sont :
 

  • 1920 - 1927 : Oberstleutnant Friedrich Gempp,
  • 1927 - 1929 : Oberstleutnant Günter Schwantes,
  • 1930 - milieu 1932 : Oberstleutnant Ferdinand von Bredow,
  • milieu 1932 - 31 décembre 1934 : Kapitän zur See Konrad Patzig,
  • 1er janvier 1935 - février 1944 : Konteradmiral Wilhelm Canaris

Alle lieben Helmut!

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Helmut Schmidt ist für die Bürger der bedeutendste Kanzler der Nachkriegszeit. In einer stern-Umfrage landet er deutlich vor Konrad Adenauer und Willy Brandt.

Alle lieben Helmut!

Alle lieben Helmut!

Altkanzler Helmut Schmidt, SPD, ist in den Augen der Deutschen der bislang meist geachtete Kanzler seit Gründung der Bundesrepublik. Auf die Frage, wer der bedeutendste Nachkriegskanzler sei, nannten in einer Umfrage für den stern 25 Prozent den bald 95-Jährigen, der von 1974 - 1982 amtierte. Die von Historikern wegen ihrer weltgeschichtlichen Wirkung allgemein als die großen drei geschätzten Konrad Adenauer, CDU, Willy Brandt, SPD, und Helmut Kohl, CDU, folgen erst auf den weiteren Plätzen: Für Adenauer (1949-1963) entschieden sich 23 Prozent, für Brandt, (1969-1974) 18 Prozent und für Kohl (1982-1998) 17 Prozent.

Merkel und Schröder abgeschlagen

Nur 6 Prozent nannten Angela Merkel, CDU, die seit 2005 Deutschland regiert. Sie erfährt aber deutlich mehr Zustimmung als Gerhard Schröder, SPD (1998–2005), den lediglich 3 Prozent als bedeutendsten Kanzler einstuften. Am Ende der Liste stehen mit 2 Prozent Ludwig Erhard, CDU (1963-1966), und Kurt Georg Kiesinger, CDU, der von 1966-1969 der ersten großen Koalition vorstand. Ihn schätzt jedoch praktisch niemand (0 Prozent) als bedeutendsten Kanzler ein.

Interessant ist die Aufschlüsselung nach Altersgruppen und Parteianhängern. Schmidt wird vor allem von den Älteren ab 60 Jahren geachtet, Kohl eher von den 14- bis 44-Jährigen. Adenauer ist besonders bei den Wählern der Union beliebt. Schmidt liegt bei den SPD-Sympathisanten deutlich vor Willy Brandt. Die rote Ikone, die am 18. Dezember 100 Jahre alt geworden wäre, erhält dafür Bestnoten von der grünen und linken Klientel.

Datenbasis: Das Forsa-Institut befragte am 4. und 5. Dezember 2013 für den stern 1002 repräsentativ ausgesuchte Bundesbürger, die durch eine computergesteuerte Zufallsstichprobe ermittelt wurden. Die statistische Fehlertoleranz liegt bei +/- 3 Prozentpunkten.

Strauss Franz Josef

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Franz Josef Strauss, né le 6 septembre 1915 à Munich et décédé le 3 octobre 1988 à Ratisbonne, était un homme politique allemand membre de l'Union chrétienne-sociale en Bavière (CSU). 

Franz Josef Strauss

Franz Josef Strauss

Proche des nazis dans sa jeunesse, durant la Seconde Guerre mondiale il servit dans l'artillerie et plus particulièrement la défense anti-aérienne. De simple soldat il progressa jusqu'à devenir officier politique (Nationalsozialistischer Führungsoffizier), c'est-à-dire officier principal chargé de maintenir l'idéologie du parti au pouvoir dans la troupe. En 1946 il a participe à la fondation de la CSU, dont il défend le caractère multi-confessionnel et fédéraliste, par opposition aux monarchistes. En 1948, il est nommé secrétaire général de la formation par Josef Müller et entre au Bundestag un an plus tard. Grâce à son charisme et son éloquence, il devient rapidement une incontournable figure de la CSU, dont il est élu président en 1961.

Institutionnellement, sa carrière de premier plan débute en 1953, quand Konrad Adenauer le nomme comme l'un de ses quatre ministres fédéraux sans portefeuille dans sa coalition noire-jaune. Il prend deux ans plus tard la tête du ministère fédéral des Questions nucléaires, nouvellement créé, avant d'être choisi en 1956 comme ministre fédéral de la Défense, un poste où il s'illustre par sa volonté de doter l'armée fédérale, dont il assure la mise en place, de l'arme nucléaire ainsi que par une importante controverse qui deviendra l'affaire du Spiegel, qui le conduira à la démission et à une mésentente réciproque et durable avec les libéraux du FDP.

En 1966, il est désigné ministre fédéral des Finances de la grande coalition que constitue le nouveau chancelier chrétien-démocrate Kurt Georg Kiesinger avec les sociaux-démocrates de Willy Brandt. Son duo avec le ministre fédéral de l'Économie Karl Schiller est considéré comme le principal responsable des réussites économiques du gouvernement. Il quitte le pouvoir en 1969, suite à la formation d'une coalition sociale-libérale par Brandt, à laquelle il s'opposera farouchement au sujet de la politique de dialogue avec l'Allemagne de l'Est.

Il est investi, en 1978, ministre-président de Bavière, puis candidat à la chancellerie de l'union CDU/CSU en 1980, au détriment d'Ernst Albrecht. Il mène une campagne très dure contre Helmut Schmidt, mais ses orientations conservatrices et profondément antisocialistes cristallisent les électorats social-démocrate et libéral, ce qui conduit à une nette défaite des conservateurs. En 1982, il décide de ne pas entrer dans le premier gouvernement d'Helmut Kohl, formé après un renversement d'alliance des libéraux, auxquels il reste opposé. Il entreprend peu après un véritable retournement politique en décidant de faire accorder un prêt au régime est-allemand par la banque publique régionale. Candidat à sa succession aux régionales de 1982 et 1986, il conserve à chaque fois la majorité absolue conquise par la CSU au Landtag de Bavière en 1962. Surnommé « le taureau de Bavière », il meurt en 1988 des suites d'une crise cardiaque.

Il passe son Abitur en 1935 à Munich, puis intègre l'université de la ville grâce à une bourse d'étude, afin d'y étudier, jusqu'en 1939, le latin, le grec ancien et l'histoire dans le but de devenir enseignant. En 1937, il rejoint le corps des motocyclistes nationaux-socialistes (NSKK), et fait partie, au cours de ses études supérieures, de la fraternité étudiante catholique Tuiksonia. Pendant son temps libre, il pratique beaucoup le cyclisme. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il profite d'une permission en 1941, et passe son examen pédagogique d'État et l'obtient, ce qui fait de lui un professeur de l'enseignement secondaire. Entre 1943 et 1944, il est affecté dans une école secondaire pour garçons de Munich.

A l'issue du conflit, il travaille comme traducteur auprès des Forces armées des États-Unis désormais stationnées en Allemagne. Le 31 août 1939, il est enrôlé dans la Wehrmacht à Landsberg am Lech, puis envoyé à Trèves pour servir dans la deuxième division du 43e régime d'artillerie. Il prend ensuite part à la bataille de France, puis il est démobilisé afin d'achever ses études supérieures. Revenu en 1941, il participe à l'offensive lancée contre l'Union soviétique. A ce titre, il sera témoin du massacre d'Allemands par le NKVD soviétique à Lviv, ainsi que de juifs soviétiques par les Einsatzgruppen, une expérience dont il dit avoir été beaucoup affecté.

De nouveau démobilisé entre 1943 et 1944, il revient ensuite dans l'armée avec le grade de lieutenant à l'école d'artillerie anti-aérienne n°4 (Flak-Artillerie-Schule IV) d'Altenstadt pour occuper les fonctions d'officier cadre politique (Nationalsozialistischer Führungsoffizier). Plus tard, il dénonça comme nazi auprès des autorités américaines d'occupation son successeur dans cette fonction à la direction de cette école, Hans Hellmut Kirst, pourtant très critique vis-à-vis de ce qu'il avait vécut pendant la guerre. Il fut président du tribunal qui le jugeât et le condamna à l'interdiction de publication pour une durée de deux ans. Plus tard, une vive polémique opposera les deux hommes lors du débat sur la remilitarisation de l'Allemagne.

Il est le fils de Franz Josef Strauss, un boucher ayant appartenu au Parti populaire bavarois (Bayerische Volkspartei ou BVP), décédé en 1949, et de son épouse Walburga, morte en 1962. Tous deux nés en Bavière, ils vivaient à Munich depuis 1904. La famille affichait des convictions monarchiste, anti-prussiennes et sécessionnistes, à l'instar du BVP. Franz Josef Strauss épouse en 1957 Marianne Zwicknagl, une économiste de vingt-sept ans avec qui il a eu trois enfants : Max, né en 1959, Franz Georg, venu au monde deux ans plus tard, et enfin Monika, arrivée en 1962, actuellement députée européenne et ancienne ministre de l'Enseignement de Bavière. Marianne Strauss est décédée en 1984 dans un accident de voiture. Le 3 octobre 1988, il décède des suites d'une crise cardiaque dont il avait été victime quelques jours plus tôt lors d'une partie de chasse.

Il participe en 1946 à la fondation de l'Union chrétienne-sociale en Bavière (CSU), et fait alors partie de son courant dit « progressiste », c'est-à-dire favorable à la libre entreprise, à un parti multi-confessionnel et à l'acceptation de l'Allemagne fédérale, par opposition aux monarchistes catholiques du président, Josef Müller. Grâce à son charisme et son éloquence, son influence au sein du parti se fait grandissante, au point que l'aile la plus conservatrice quitte la CSU et rejoint le Parti bavarois (BP).

Le 18 décembre 1948, Müller, membre de l'aile conservatrice et monarchiste, le nomme secrétaire général de la CSU, poste dont il est le premier titulaire. Reconduit l'année suivante avec l'arrivée au pouvoir de Hans Ehard, il quitte ce poste en 1953 pour devenir vice-président de la formation sous les présidences d'Erhard et de son successeur, Hanns Seidel, contre qui il s'était présenté au congrès de 1955.

L'ascension de Franz Josef Strauss au sein de l'appareil de la CSU connaît son apogée le 18 mars 1961, lorsqu'il en est élu président. Il sera régulièrement réélu avec des majorités d'environ 90% des suffrages des délégués et occupera ce poste durant vingt-sept ans, jusqu'au 3 octobre 1988, jour de son décès. Cette exceptionnelle longévité, comparable à celle de Willy Brandt à la tête du SPD, fait de lui une figure tutélaire et incontournable du parti dominant de la scène politique bavaroise, dont il est perçu comme le principal idéologue.

Suite aux élections fédérales de 1976, perdues par la CDU/CSU du fait du mauvais résultat de la formation chrétienne-démocrate et malgré l'excellent score de leurs alliés chrétiens-sociaux, les députés fédéraux de la CSU décident de former un groupe parlementaire séparé de la CDU, prélude à l'implantation fédérale du parti. Strauss voit en effet dans cette stratégie le meilleur moyen pour les conservateurs de revenir au pouvoir sans s'allier au FDP. Devant la menace non voilée d'Helmut Kohl de créer une fédération CDU en Bavière, ce qui remettrait en cause l'hégémonie de son parti frère, le président de la CSU préfère renoncer et annule la décision de scission parlementaire.

Peu après la fin de la Seconde Guerre mondiale, il est choisi comme préfet adjoint de l'arrondissement de Schongau le 2 juin 1945 par les autorités américaines d'occupation de la Bavière, puis nommé préfet le 31 août 1946. Il intègre deux ans plus tard le conseil économique de la Bizone, prélude à sa carrière parlementaire. Élu député de la circonscription de Weilheim aux élections fédérales de 1949, il siège sans discontinuer au Bundestag jusqu'au 29 novembre 1978, puis revient quelques jours au mois de mars 1987. Il fait ainsi partie, avec Ludwig Erhard, Gerhard Schröder ou encore Herbert Wehner, des dix députés fédéraux à avoir siéger de manière continue pendant les vingt-cinq premières années de la RFA. Il était en outre un orateur très doué et ses duels avec le président du groupe social-démocrate (SPD) Herbert Wehner restent légendaires.

Au cours de son premier mandat de quatre ans, il préside la commission parlementaire de la Protection de l'enfance, puis celle des Questions de sécurité européenne à compter du 19 juillet 1952, ainsi que le groupement provincial de la CSU. Cette même année, il fait partie des trente-quatre députés fédéraux de la CDU/CSU, avec Theodor Blank, Kurt Georg Kiesinger, Heinrich von Brentano ou encore Paul Lücke, à signer une déclaration demandant l'instauration du scrutin uninominal majoritaire à un tour pour l'élection du Bundestag, ce qui met en péril la coalition noire-jaune alors au pouvoir.

En tant que membre du Bundestag, il a siégé à l'Assemblée de la CECA de 1952 à 1956 comme représentant de l'Allemagne de l'Ouest. Le 20 octobre 1953, Franz Josef Strauss est nommé ministre fédéral avec attributions spéciales dans le deuxième gouvernement de Konrad Adenauer, impressionné par l'intervention de Strauss lors d'un débat parlementaire sur la défense organisé le 12 février 1952 au Bundestag.

Après avoir abandonné ce poste sans attributions le 12 octobre 1955, il est désigné huit jours plus tard ministre fédéral des Questions nucléaires. Le premier « ministre atomique » favorise alors la recherche et l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques, et annonce alors que son but est de faire de l'Allemagne la première puissance nucléaire civile d'ici à 1970. Il se montre en outre favorable à ce que des entreprises privées construisent, possèdent et gèrent des centrales nucléaires, afin d'assurer un développement rapide la filière. Dans cette optique, il se prononce pour une faible réglementation étatique et la mise en place d'un régime spécifique de responsabilité en cas d'accident nucléaire. En 1956, il présente un projet de loi « relatif à la production et à l'utilisation de l'énergie nucléaire ». Ce texte ne sera adopté que quatre ans plus tard mais reste la première loi introduite en Allemagne sur l'énergie nucléaire.

Il change de portefeuille le 26 octobre 1956 et devient alors ministre fédéral de la Défense, une fonction recréée en 1955 et dont il n'est alors que le second titulaire. Il se dit l'année suivante favorable à l'équipement de la Bundeswehr en armes nucléaires, et obtient le soutien du chancelier Adenauer. Les accords de Paris de 1955 prévoyaient en effet que l'Allemagne renonce à produire de telles armes, et non à les utiliser. Cette prise de position suscite la réprobation de nombreux physiciens, dont un groupe, surnommé les 18 de Göttingen, publient la même année un manifeste dénonçant la volonté de Strauss, qui a en retour proféré plusieurs insultes à l'encontre du physicien Otto Hahn. Adenauer a cependant assuré un retour au calme en recevant les scientifiques au siège de la chancellerie, à Bonn.

Au cours de la campagne pour les élections fédérales de 1957, l'opposition a tenté d'utiliser à son avantage le refus des armes nucléaires par la population, mais le scrutin s'est soldé, pour la seule et unique fois depuis 1949, par la victoire de la CDU/CSU avec une majorité absolue au Bundestag. Le 25 mars 1958, il a toutefois été décidé que l'armée fédérale ne recevrait pas d'armement nucléaire mais qu'elle le partagerait avec d'autres pays dans le cadre de l'OTAN.

Soutien à l'armement de l'État d'Israël, il a été impliqué dans plusieurs scandales durant son mandat de six ans à la tête du ministère fédéral de la Défense. Ainsi, il a acheté ou obtenu la licence de production pour 916 avions de combat Lockheed F-104 Starfighter, qui a causé 292 accidents et tué pas moins de 115 pilotes, gagnant le nom de « faiseur de veuves de la Luftwaffe ». Il a ensuite révélé que Lockheed avait obtenu une grande partie de ses contrats européens par le lobbying ou la corruption. Il a également été mis en cause dans l'affaire Fibag, du nom d'une société qu'il avait recommandé aux autorités américaines en vue de la construction de logements militaires américains en Allemagne alors que l'un de ses amis figuraient parmi les propriétaires de Fibag. De même a-t-il été impliqué dans le scandale de l'oncle Aloys, qui désigne Aloys Brandenstein, oncle de Marianne Strauss et marchand d'armes devenu millionnaire grâce à des commissions douteuses. Enfin, il fut mis en cause dans l'affaire dite des « HS-30 ».

Le 10 octobre 1962, le journal Der Spiegel, très critique des positions de Strauss, révèle les carences de l'armée fédérale au cours d'exercices militaires en se basant sur des documents secrets. Le journaliste Conrad Ahlers, membre du Parti libéral-démocrate (FDP) et rédacteur de l'article, est alors arrêté aux îles Baléares et rapatrié sur ordre personnel de Strauss, sans en avertir l'office des Affaires étrangères, tandis que les locaux du journal, à Hambourg, sont perquisitionnés, sans que le ministre régional de l'Intérieur, Helmut Schmidt, en soit informé, sur ordre du procureur fédéral Siegfried Buback. Le ministre fédéral de la Justice, Wolfgang Stammberger, membre du FDP et autorité de tutelle de Buback, apprend toutefois la procédure par la presse, son collègue de la Défense ayant interdit qu'il en soit informé.

Le FDP exige alors le départ de Strauss, mais ce dernier dispose encore de la confiance d'Adenauer. Toutefois, les libéraux décident de se retirer de la coalition noire-jaune au pouvoir le 16 novembre 1962, ce qui conduit le chancelier à lâcher son ministre de la Défense, qui démissionne le 11 décembre 1962. Il continue d'exercer la direction du ministère par intérim jusqu'au 9 janvier 1963, lorsque le ministre-président du Schleswig-Holstein, Kai-Uwe von Hassel, lui succède. Cet épisode marquera les relations, déjà tendues, entre Strauss et le FDP, qui seront désormais toujours opposés. Ayant quitté le gouvernement fédéral, il reprend la présidence du groupement provincial de la CSU au Bundestag, devenant de droit le premier vice-président du groupe chrétien-démocrate. Au cours des trois années suivant sa démission, il ne peut entrer au gouvernement de Ludwig Erhard du fait de la présence des libéraux, qui s'opposent à son retour.

Lorsque le FDP quitte finalement le cabinet, la CDU/CSU et le SPD négocient la formation d'une grande coalition et choisissent le ministre-président chrétien-démocrate Kurt Georg Kiesinger comme chancelier fédéral. L'absence des libéraux permet à Franz Josef Strauss de revenir au gouvernement comme ministre fédéral des Finances le 1er décembre 1966. Malgré le fait que Karl Schiller, ministre fédéral de l'Économie, soit issu du SPD, les deux hommes travaillent en grande harmonie sur la mise en œuvre de la politique économique, ce qui leur vaut le surnom de Plisch und Plum, du nom de deux chiens inventés par Wilhelm Busch. C'est d'ailleurs à eux deux que les principaux succès de la coalition dans le domaine économique et financier ont été attribués.

En 1969, les sociaux-démocrates se tournent vers les libéraux-démocrates pour prendre le pouvoir, et renvoient les chrétiens-démocrates dans l'opposition, une première en vingt ans. Dans l’opposition, Strauss, devenu en 1971 porte-parole du groupe parlementaire CDU/CSU pour les questions économiques et financières, est un farouche opposant à la « politique orientale » de la coalition sociale-libérale du chancelier Willy Brandt. Il n'a de cesse de dénoncer la politique du chancelier comme un danger pour la sécurité de la RFA. Anticommuniste déterminé, il défend une ligne d'opposition totale au gouvernement SPD-FDP.

En 1972, à l'occasion des élections anticipées qui suivent le très court rejet d'une motion de censure constructive contre le gouvernement Brandt, Strauss est pressenti pour redevenir ministre des Finances, sous la direction de Rainer Barzel, en cas de victoire de la CDU-CSU. Celle-ci est cependant nettement battue. Lors du coup d'État du 11 septembre 1973 au Chili orchestré par Augusto Pinochet, il déclare que « Étant donné le chaos qui régnait au Chili, le retour de l'ordre doit sonner comme un doux bruit pour les Chiliens ». L'année suivante, il fait l'objet de fortes critiques après avoir mis en œuvre la stratégie de Sonthofen, qui consiste à profiter politiquement des difficultés économiques de la coalition au pouvoir sans chercher à proposer de solutions alternatives.

Il accomplit en 1975 un voyage en République populaire de Chine, et devient le premier homme politique allemand à rencontrer le chef du Parti communiste chinois (PCC), Mao Zedong. Grâce à ses excellents résultats électoraux en Bavière, il peut s’appuyer sur la fidélité de son parti et prétend au titre de candidat à la chancellerie en pour les élections fédérales de 1976, mais voit la CDU lui préfère son président fédéral, Helmut Kohl, qu'il qualifie en privé de « pachyderme ». Lors de ces élections il contribue à radicaliser la campagne de la CDU/CSU en faisant adopter le slogan « Liberté ou socialisme » à l'encontre du chancelier Helmut Schmidt. A la suite du très court échec de Kohl, il choisit de se replier progressivement sur sa carrière régionale.

Chef de file de la CSU aux élections régionales bavaroises du 15 octobre 1978, il offre à son parti 59,1% des voix et 120 députés sur 204 au Landtag de Bavière, où il est lui-même élu. Le 6 novembre, Franz Josef Strauss succède à Alfons Goppel comme ministre-président de Bavière. Sous son mandat, il s'oppose aux défenseurs de l'environnement en décidant le creusement du canal Rhin-Main-Danube, terminé en 1992, ou la construction d'une usine de retraitement des déchets nucléaires à Wackersdorf, dans le district du Haut-Palatinat, inaugurée en 1989. A partir de 1983, il engage un rapprochement spectaculaire avec les pays de la zone communiste, notamment en servant d'intermédiaire entre la Bayerische Landesbank et les émissaires du ministère du Commerce extérieur de la République démocratique allemande (RDA) pour l'octroi d'un crédit préférentiel au régime menacé de banqueroute. La RFA se portera même caution pour la RDA auprès du consortium bancaire réuni par la banque de Bavière. Son objectif était de rendre ces pays dépendants économiquement de l'ouest pour favoriser des réformes politiques. Cette stratégie, perçue comme une rupture dans la ligne de la CSU, provoquera notamment la scission de l'aile la plus à droite du parti, qui fonde Les Républicains (Die Republikaner), un parti d'extrême-droite.

Dans sa propre politique étrangère, il entretenait de bonnes relations avec Alfredo Stroessner, Pieter Willem Botha et le régime est-allemand, tandis qu'il avait une amitié particulière avec Gnassingbé Eyadéma. En 1987, il a effectué son second voyage en Chine, peu avant de se rendre en secret à Moscou, à bord d'un avion privé dont il assurait lui-même le pilotage et qu'il fit atterrir au beau milieu d'une tempête de neige pour s'assurer que son rendez-vous avec Mikhaïl Gorbatchev resterait confidentiel.

Candidat à sa succession en 1982, il régresse très légèrement avec 58,3% des suffrages mais progresse en termes de sièges en remportant 133 députés, contre 71 au SPD. Ce résultat est dû au fait qu'aucun autre parti n'a obtenu plus de 5% des voix, condition indispensable pour siéger au Landtag. Cette majorité absolue, acquise en 1962 par la CSU, s'est confirmé au scrutin de 1986, lorsque le parti a recueilli 55,8% des voix et 128 députés, tandis que Les Verts faisaient, avec 7,5% des suffrages, leur première entrée au Parlement de Bavière. Son mandat prend fin le 3 octobre 1988, jour de son décès. Il est remplacé, d'abord à titre provisoire puis définitif, par son ministre des Finances, Max Streibl.

En sa qualité de chef de gouvernement régional, il a occupé, du 1er novembre 1984 au 31 octobre 1983, la présidence tournante du Conseil fédéral. En 1979, il est investi candidat de l'union CDU/CSU à la chancellerie en défaisantt le ministre-président de Basse-Saxe, Ernst Albrecht, par 135 voix contre 102 lors d'un vote interne au groupe parlementaire. Il entre alors en campagne pour les élections fédérales de 1980 en se présentant comme le chancelier de la paix et de la liberté, et mène une campagne très dure contre Helmut Schmidt. Ses positions conduisent à une campagne massive contre lui, incarnée par le slogan « Contre la réaction, le fascisme et la guerre - Stoppez Strauss ». Lors d'un meeting à Brême, des troubles violents de produisent.

A dix jours du scrutin, convoqué le 5 octobre 1980, un attentat cause, le 26 septembre, treize morts et plus de deux cents blessés lors de l'Oktoberfest, la fête de la bière de Munich. Strauss accuse aussitôt la Fraction armée rouge (RAF), à tort, et s'en prend dès le lendemain au Parti libéral-démocrate (FDP), qui détient alors le ministère fédéral de l'Intérieur, repartant aussitôt en campagne, ce qui fut perçu comme une erreur de calcul de sa part. Au soir du scrutin, la CDU/CSU perd quatre points et dix-sept députés comparé au résultat des élections fédérales de 1976.

Franz Josef Strauss, qui avait gagné le surnom de « taureau de Bavière », a marqué la vie politique ouest-allemande pendant ses quarante premières années. Orateur hors-pair et homme de controverse, il créait, comme peu d'autres, un véritable clivage politique autour de sa personne et de ses idées, et représentait une figure de proue du camp conservateur. Malgré le fait qu'il ait été impliqué dans de nombreux scandales et présentait une idéologie profondément conservatrice et libérale, ce qui le rendait peu fréquentable pour la gauche, la grande majorité de la classe politique s'accorde à dire qu'il a été un homme politique extraordinaire.

Outre l'aéroport international Franz-Josef-Strauss de Munich, inauguré en 1992, il a laissé son empreinte dans le domaine de l'aéronautique en assurant la création, dans les années 1970, de la compagnie Airbus, dont il fut président pendant les années 1980 et présentée comme une des plus grandes réussites industrielles européenne. De plus, le siège de la CSU, sur la Nympherburger Strasse, à Munich, porte le nom de Franz Josef Strauss-Haus.


Brandt Willy

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Willy Brandt, né Herbert Ernst Karl Frahm le 18 décembre 1913 à Lübeck et mort le 8 octobre 1992 à Unkel, est un homme politique ouest-allemand du Parti social-démocrate (SPD).

Willy Brandt

Willy Brandt

Il fut chancelier fédéral de 1969 à 1974 à la tête d’une coalition sociale-libérale, devenant le premier social-démocrate à diriger le gouvernement depuis 1930. Son Ostpolitik a ouvert une nouvelle phase des relations avec la République démocratique allemande et lui a valu le prix Nobel de la paix en 1971. Il a également été bourgmestre-gouverneur de Berlin de 1957 à 1966, président du SPD de 1964 à 1987, vice-chancelier et ministre fédéral des Affaires étrangères de 1966 à 1969. Il est né Herbert Ernst Karl Frahm à Lübeck d'un père comptable, John Möller, dont il n'a jamais porté le nom et qui n'a jamais cherché à le connaître, et d'une mère vendeuse, Martha Frahm, âgée de 19 ans. Son grand-père adoptif, Ludwig Frahm, exerce une forte influence sur lui : le grand-père est lui aussi un membre actif du SPD.

Il devient apprenti chez un courtier maritime et dès 1929, rejoint la Sozialistische Arbeiterjugend (Jeunesse ouvrière socialiste), une branche du parti socialiste d'Allemagne, le SPD. Il la quitte en 1931 pour rejoindre le Sozialistische Arbeiterpartei (SAP, parti des travailleurs socialistes). Il obtient ensuite son Abitur au Reform-Realgymnasium de Lübeck en 1932. Hitler devient chancelier le 30 janvier 1933. Dès février 1933, lors d'un déplacement de Berlin à Dresde, Herbert Frahm adopte le pseudonyme de Willy Brandt pour participer à une réunion désormais illégale de son parti. Il fera plus tard reconnaître Willy Brandt comme son nom légal. Dans la nuit du 31 mars au 1er avril 1933, il fuit l'Allemagne nazie grâce à un pêcheur de Travemünde qui le fait passer au Danemark. De là, il passe en Norvège, où il s'installe.

En 1934, il participe à la création du Bureau international des organisations révolutionnaires des jeunes (lié au Bureau international pour l'unité socialiste révolutionnaire), et à l'automne séjourne secrètement en Allemagne se faisant passer pour un étudiant norvégien, sous le nom de Gunnar Gaasland. 
En 1937, il suit la guerre d'Espagne comme journaliste. En 1938, le régime nazi révoque sa nationalité allemande et il demande alors la nationalité norvégienne, qu'il obtient en 1940. La même année, il est arrêté par les forces allemandes qui occupent la Norvège mais qui ne l'identifient pas comme Allemand car il porte un uniforme norvégien. Il se réfugie alors en Suède, pays neutre, où il reçoit son passeport à l'ambassade norvégienne de Stockholm. Il résidera en Suède jusqu'à la fin de la guerre.


Willy Brandt ne revient en Allemagne qu'après la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1946. Il s'installe à Berlin en tant que représentant du gouvernement norvégien. En 1948, il commence sa carrière politique au sein du SPD après avoir recouvré sa nationalité allemande. Il est bourgmestre-gouverneur de Berlin de 1957 à 1966, période particulièrement difficile car marquée par une série de crises, comme l'ultimatum de Khrouchtchev en 1958 et surtout la construction du mur de Berlin en 1961, contre lequel il est - avec ses administrés - seul à s'opposer.

En 1964, Willy Brandt devient secrétaire général du SPD, poste qu'il conservera jusqu'en 1987. En 1961, il est le candidat du SPD au poste de chancelier. Il perd contre Konrad Adenauer. Il est de nouveau candidat en 1965 et perd contre Ludwig Erhard. Mais en 1966, la grande coalition entre le SPD et la CDU le propulse au rang de ministre des Affaires étrangères et vice-chancelier dans le gouvernement de Kurt Georg Kiesinger. Après les élections de 1969, il est élu quatrième chancelier fédéral de la République fédérale d'Allemagne.

Il participe à la relance de La Haye, qu'il marque par sa volonté de rompre avec la retenue traditionnelle de l'Allemagne dans les affaires européennes en se montrant intransigeant sur la question de l'élargissement de la Communauté face à la France. Willy Brandt a marqué l'histoire de l'Allemagne par sa politique étrangère très tournée vers la RDA et l'Europe de l'Est, la Ostpolitik, commencée symboliquement par sa tombée à genoux de Varsovie au mémorial du soulèvement du ghetto de Varsovie. Ainsi, il reconnaît officiellement la RDA et entretient de bonnes relations diplomatiques avec la Pologne, l'Union soviétique et d'autres pays du bloc de l'Est.

Cette politique était très largement controversée. En mai 1972, une tentative de censure constructive de la part de la CDU échoue de très peu. Ceci crée une surprise générale ; il sera plus tard révélé qu’au moins un membre de la CDU, Julius Steiner, avait été payé par le ministère pour la Sécurité d’État de la RDA, la Stasi, pour voter pour le maintien de Brandt. Certains Allemands considéraient la Ostpolitik comme illégale et comme une haute trahison.

Willy Brandt obtint le Prix Nobel de la paix en 1971 pour sa politique de rapprochement avec l'Europe de l'Est et l'Allemagne de l'Est. Il démissionna de son poste le 7 mai 1974 après que ses services secrets lui révélèrent (en 1973) que Günter Guillaume, l'un de ses assistants personnels, était en fait un espion de la RDA. Brandt fut membre du Parlement européen de 1979 à 1983. L'une de ses dernières apparitions publiques fut un voyage à Bagdad pour demander la libération d'otages occidentaux détenus par Saddam Hussein en 1990. Il meurt le 8 octobre 1992 à Unkel. Le siège central du SPD a été appelé Willy-Brandt-Haus. Le nom de Willy Brandt a été choisi comme nom de baptême par la promotion 2007-2009 de l'École nationale d'administration, en France.

Adenauer Konrad

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Konrad Hermann Joseph Adenauer, né le 5 janvier 1876 à Cologne et mort le 19 avril 1967 à Rhöndorf, est un homme politique allemand chrétien-démocrate. Il fut de 1949 à 1963 le premier chancelier fédéral de la République fédérale d’Allemagne. Il est aussi considéré comme l'un des Pères de l'Europe et l'un des promoteurs avec le général de Gaulle de la réconciliation franco-allemande. 

Konrad Adenauer

Konrad Adenauer

Konrad Adenauer est né à Cologne le 5 janvier 1876. Après des études de droit et d'économie, il choisit une carrière dans l'administration. Il devient membre du parti du Centre (Zentrum) en 1906, et en 1908 conseiller municipal de la ville de Cologne dont il sera le maire de 1917 à 1933. Il est par ailleurs membre et président du Conseil d'État de Prusse de 1920 à 1933, jouant un rôle important dans la tentative d'une certaine autonomie de la Rhénanie vis-à-vis de la Prusse mais ne se ralliant pas au séparatisme Rhénan (visant à une indépendance de la République rhénane) au début des années 1920. Pour son hostilité affichée au nazisme, Goering le démet de toutes ses fonctions en 1933. Il est emprisonné brièvement après la nuit des Longs Couteaux, en 1934, puis entre juillet et novembre 1944 après l'attentat contre Hitler du 20 juillet 1944.

Après la guerre, l'administration militaire américaine lui confie à nouveau le poste de maire de Cologne, mais les Britanniques le congédient peu après, ne le considérant pas à la hauteur. Il est très actif dans le parti CDU nouvellement créé et en devient vite le chef : en 1946 il est élu président de la CDU dans la zone britannique, et de 1950 à 1966 pour la RFA (République fédérale allemande). Le 1er septembre 1948, le Conseil parlementaire (chargé de la rédaction d'une constitution) le choisit pour président. Avec une voix d'avance il est élu chancelier le 15 septembre 1949, poste qu'il occupera jusqu'en 1963. Par trois fois, en 1953, 1957 et 1961 il remporte les élections législatives avec la CDU/CSU, toujours à une distance notable du SPD. En 1957 il obtient même la majorité absolue.

Il a marqué la politique de son époque au point que l'on parle d'une « ère Adenauer » (en rapport aussi à sa longévité au pouvoir). Ses actions portent essentiellement sur le regain de la souveraineté allemande et le rétablissement de la confiance des Alliés envers l'ancien ennemi, passant ainsi par l'intégration de la RFA dans le bloc de l'Ouest. Ce dernier point entraîne un vif combat avec l'opposition. Si cette politique aggrave en effet le fossé séparant les deux Allemagnes, Adenauer la considérait comme indispensable : seule une Allemagne forte face à l'Union soviétique pouvait mener à une réunification. L'Allemagne de l'Ouest (RFA) est membre-fondateur de la CECA en 1951, puis de la CEE en 1957 lors de la signature du traité de Rome. Elle entre au Conseil de l'Europe en 1951 et à l'OTAN en 1955. Après sa nomination en tant que premier chancelier fédéral, Konrad Adenauer fit pression pour que Bonn devienne la capitale « provisoire » de la nouvelle République fédérale d'Allemagne.

Dès 1949, Adenauer sent l'Allemagne de l'Ouest prête à une coopération dans le domaine de la défense dans un cadre européen. Cette coopération démarre lors de la guerre de Corée et des discussions internationales qu'elle entraîne (CED en 1952, dissoute en 1954). Il demande en échange la souveraineté de la RFA (accords de Paris). Adenauer est l'objet d'un attentat manqué le 27 mars 1952, organisé par des anciens membres de l'Irgoun s'opposant au rapprochement entre le nouvel état d'Israël et la République fédérale d'Allemagne.

Diplomatiquement, Adenauer recrée des liens avec le nouvel État d'Israël et se réconcilie avec la France. Le traité de l'Élysée, signé le 22 janvier 1963, annonce une coopération avec la France dans tous les domaines. Lors de sa visite à Moscou en 1955, Adenauer obtient la libération des 10 000 prisonniers de guerre allemands restants et accepte les liens diplomatiques proposés par l'URSS. En 1958, il participe avec le maire de Berlin-Ouest, Willy Brandt aux protestations contre « l'ultimatum de Khrouchtchev ». Pourtant, il ne peut que subir l'édification du Mur de Berlin en 1961.

Au milieu de son quatrième mandat, Adenauer démissionne le 15 octobre 1963 sous une forte pression de son propre camp. Son ministre de l'Économie, Ludwig Erhard, père de l'économie sociale de marché, est choisi par le Bundestag pour lui succéder. Konrad Adenauer meurt le 19 avril 1967 à Rhöndorf. Lorsqu'elle voit le jour en 1949, la République fédérale d'Allemagne est un État sans armée. La guerre est à peine terminée et nombre de politiciens et de militaires sont réticents à remettre un uniforme aux Allemands. Cette réticence est perceptible en RFA même, et parmi les partis chrétiens-démocrates et socialistes de la majorité, les plans de réarmement de Konrad Adenauer ne font pas l'unanimité.

Pour le chancelier, la volonté de son pays de se défendre aux côtés d'autres nations occidentales contre une attaque venue de l'Est n'est rien de plus que l'expression du droit d'exister de la république, qui avait pour voisins directs deux États satellites du bloc soviétique : la Tchécoslovaquie et la République démocratique allemande. Avec ses 50 millions d'habitants, soit près du triple de la RDA, la RFA figure en outre à la première place du classement démographique européen. L'idée du réarmement connaîtra de nombreuses étapes. Il faudra attendre que le parlement français rejette le plan Pleven en août 1954, pour qu'Adenauer et ses collaborateurs disposent de la liberté de manœuvre nécessaire. Le 5 mai 1955, la RFA adhère officiellement à l'OTAN et en novembre de la même année, la Bundeswehr est constituée. Au début, elle ne compte que des volontaires, parmi lesquels de nombreux vétérans de la Wehrmacht, enrôlés dans la BGS et qu'une promotion et un salaire à l'avenant ont achevé de convaincre.

Bien que les candidats aient subi un examen approfondi sur leur attitude pendant la guerre et de leur attachement à la démocratie, Adenauer se voit reproché d'avoir mis des fidèles du régime nazi à la tête des forces armées ouest-allemandes. Le chancelier répond aux critiques que l'OTAN n'a pas demandé des généraux de dix-huit ans. C'est ainsi que la Bundeswehr deviendra, en termes numériques, la composante la plus importante des forces armées de l'OTAN en Europe et que l'Allemagne de l'Ouest déploiera, devant le rideau de fer, davantage de soldats que les États-Unis et le Royaume-Uni réunis. Konrad Adenauer fut marié à Emma Weyer. Cette dernière meurt en 1917, avant qu'Adenauer n'accède au poste de maire de Cologne. Augusta « Gussie » Zinsser fut de 1919 à 1967 son épouse. Fille du dermatologiste Ferdinand Zinsser, Gussie ne sera connue qu'en 1958 du grand public, alors que le photographe allemand Heinrich Gergerusi publie avec son accord un portrait de l'épouse du chancelier fédéral.

Krupp von Bohlen und Halbach Alfried

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Alfried Felix Alwyn Krupp von Bohlen und Halbach (13 août 1907 à Essen, Allemagne - 30 juillet 1967 à Essen), dit également Alfried Krupp, était un industriel allemand, criminel nazi, sportif de voile olympique, et un membre de la famille Krupp, qui a joué un rôle important en Allemagne depuis le début du XIXe siècle. 

Alfried Krupp von Bohlen und Halbach-Stiftung

Alfried Krupp von Bohlen und Halbach-Stiftung

Ce fut le dernier Krupp qui fut à la tête de l'empire industriel fondé par son arrière-grand-père. La mère d'Alfried Krupp, Bertha Krupp (1886-1957, qui a donné son nom à la Grosse Bertha), hérite de l'entreprise en 1902 à l'âge de 16 ans lorsque son père, Friedrich Krupp, se suicide. En octobre 1906, par l'entremise de l'empereur Guillaume II, Bertha épouse le père d'Alfried, Gustav von Bohlen und Halbach (1870-1950), un diplomate allemand membre de l'aristocratie. Afin de maintenir la lignée Krupp, l'empereur Guillaume II accorde à Gustav le droit d'utiliser le nom de Krupp et de le transmettre. Alfried Krupp est l'aîné d'une fratrie de huit enfants (dont l'un est mort en bas âge).

Alfried Krupp fréquente une grammar school, après quoi il est formé dans les ateliers de la compagnie désormais connue sous le nom de Friedrich Krupp AG Hoesch-Krupp. Il étudie la métallurgie aux universités techniques de Munich, Berlin et Aix-la-Chapelle. Alfried Krupp reçoit un « Diplomingenieur » (diplôme d'ingénieur) de la Technische Hochschule Aachener en 1934, son sujet de thèse de fin d'études portant sur la fusion de l'acier. Après avoir complété sa formation à la Dresdner Bank de Berlin, il rejoint l'entreprise familiale en 1935. Cette année-là, il entre au département alimentaire du groupe. Dans le même temps, Alfried est nommé standartenführer dans le nationalsozialistisches Fliegerkorps. Avocat en 1936, il est assistant au département de la production militaire. Il est nommé comme son père au « Wehrwirtschaftsführer » (conglomérat des industriels de l'armement sous le contrôle de l'armée allemande).

Pendant les Jeux olympiques de Berlin de 1936, Alfried Krupp participa à l'épreuve de voile sur le voilier Germania III (8 m), dont l'équipage remporta la médaille de bronze. La société a considérablement profité du réarmement illégal allemand des années 1920 et 1930. Gustav Krupp, en dépit de son opposition initiale au parti nazi, lui a fait des dons personnels importants, avant l'élection 1933, parce qu'il voyait les avantages du nazisme pour l'entreprise. Il avait notamment fondé, avec Martin Bormann, le fonds Adolf Hitler de l'économie allemande, don du patronat pour soutenir le NSDAP. Alfried Krupp devient plus actif dans le contrôle de la société lorsque la santé de son père décline à partir 1941, après un accident vasculaire cérébral. Il est nommé président du conseil d'administration en mars 1943. Il se comporte de façon très paternaliste envers son personnel, les « Kruppianer » : construction d'écoles, d'ateliers d'apprentissage, d'une bibliothèque, soins gratuits...

Pendant la guerre, Krupp a été un partisan notable de Subhash Chandra Bose, qui a dirigé l'armée nationale indienne, force militaire organisée par l'Allemagne et le Japon. Il remplace officiellement son père à la tête de l'entreprise familiale. Cette promotion est décidée par la « Krupp Lex » (loi Krupp), proclamée par Adolf Hitler le 12 novembre 1943. Alfried Krupp est alors « Reichminister für Rüstung und Kriegsproduktion » (ministre de la production d'armement de guerre). Le transfert de propriété a été un geste de gratitude par Hitler et a été l'une des rares lois nazies qui ont survécu à la chute du régime. La main d'œuvre utilisée par la société Krupp est en partie tirée des camps de concentration créés par le régime. Ces travailleurs sont fournis à la demande d'Alfried Krupp par le régime nazi, en assignant des prisonniers juifs à plusieurs de ses usines. Même lorsque l'armée lui suggère, pour raisons de sécurité, que certains travaux devraient être effectués par les "travailleurs libres allemands", Alfried Krupp a insisté sur l'utilisation des travailleurs forcés, baptisés « bétail ». D'après l'un de ses employés, alors même qu'il était évident que la guerre était perdue, « Krupp considérait comme un devoir de faire travailler 520 jeunes filles juives, dont la plupart à peine sorties de l'enfance, dans les conditions les plus dures possibles ».

Krupp travaille en étroite collaboration avec les SS, qui contrôlaient les camps de concentration à partir duquel le travail des prisonniers est obtenu. Il fait notamment construire en 1942 une usine de fusées, près du camp de Monowitz-Buna, et y fait travailler les prisonnières d'Auschwitz, en étant payé 4 marks par jour et par "travailleur". Dans une lettre du 7 septembre 1943, il écrit : « As regards the cooperation of our technical office in Breslau, I can only say that between that office and Auschwitz the closest understanding exists and is guaranteed for the future » Il pille les usines dans les pays occupés afin de maintenir la production, et utilise le travail de plus de 100 000 détenus des camps de concentration. Les détenus ont aussi été déplacés en Silésie pour construire une usine d'obusiers. En 1943, la SS lui donne l'autorisation d'employer 45 000 civils russes comme travailleurs forcés dans ses usines d'acier ainsi que 120 000 prisonniers de guerre dans ses mines de charbon. On estime qu'environ 70 000 de ceux qui travaillent pour Krupp sont décédés à cause des méthodes employées par les gardes : ils ont été battus, surchargés de travail, affamés et privés de soins médicaux.

D'après l'Encyclopædia Britannica, l'industriel français Robert de Rothschild refusant de lui céder ses entreprises, Alfried le fit déporter à Auschwitz où Rotschild fut gazé. Drexel A. Sprecher, avocat à Washington, a fait ce commentaire après guerre : « l'exploitation de la main d’œuvre esclave par Alfried [Krupp] a été pire que celle de tout autre industriel... Nulle part ailleurs le sadisme a été tel, la barbarie si insensée, et le traitement de gens comme matériau autant déshumanisé ». Il est arrêté et mis en prison par l'armée américaine en 1945. Bertha et Gustav sont mis en résidence surveillée. Après la guerre, le gouvernement militaire allié étudie l'emploi par l'entreprise Krupp de main d’œuvre esclave. Gustav est mis sur la liste des accusés du procès de Nuremberg, mais sa sénilité ne lui permet pas d'être présenté devant les juges. Les procureurs américains, russes et français demandent alors de mettre en accusation Alfried, ce qui est refusé le 16 novembre 1945. En 1947, les charges suivantes sont retenues contre Alfried : crimes contre la paix, pillage, crimes contre l'humanité et conspiration. Il est reconnu coupable de pillage et de crime contre l'humanité le 31 juillet 1948, lors du Procès Krupp, et condamné à douze ans d'emprisonnement et à la confiscation de ses biens. Il est emprisonné à la prison de Landsberg (Bavière) où ses conditions de détention n'ont pas été désagréables.

En juin 1950, les troupes nord-coréennes ont envahi la Corée du Sud. Estimant que l'acier allemand était nécessaire à l'armement pour la guerre de Corée, John McCloy, haut-commissaire à l'Allemagne occupée américaine, lève la limitation sur la production d'acier allemand, la passant à 11 millions de tonnes. McCloy commence à étudier la grâce des industriels allemands condamnés. Le 5 décembre 1950, Konrad Adenauer écrit une lettre exhortant McCloy à la clémence pour Krupp. En janvier 1951, John J. McCloy annonce qu'Alfried Krupp serait libéré. Alfried Krupp est libéré le 4 février 1951. La confiscation des biens de la société est annulée et sa fortune personnelle de 10 000 000 de dollars (de l'époque) lui est restituée. En outre, chacun de ses quatre frères et sœurs, ainsi que son neveu, Arnold von Bohlen, reçoit dix millions de marks en espèces ou en actions équivalentes dans deux de ses entreprises industrielles. Alfried reprend le contrôle du groupe en 1953.

En décembre 1959, la firme accepte de signer un accord avec la commission chargée des dommages de guerre juifs et de verser 2,5 million de dollars (0,2 % de la fortune familiale), soit 500 dollars par victime survivante. En quelques années, la compagnie Krupp est redevenue une des plus grandes sociétés au monde. Le 14 avril 1960, Alfried Krupp a annoncé que toutes les filiales avaient de nouveau fusionné en une seule société sous son commandement. En 1963, Alfried Krupp devient l'industriel le plus puissant du marché commun. Cependant, en 1967, ses finances s'effondrent. Juste avant son décès, il est contraint de transférer le contrôle du « Konzern » à un « Stiftung » (fondation). Selon cet accord, le fils héritier de Krupp, Arndt (surnommé « le plus célèbre playboy de la Ruhr ») renonce à toute revendication sur les entreprises de son père, contre un montant de 2 millions de marks versé chaque année jusqu'à sa propre mort. Parce qu'il a renoncé à son héritage, il n'est également plus autorisé à utiliser le nom de famille Krupp, réservé au seul héritier de l'entreprise familiale. En 1937, il épouse Anneliese Lampert, née Bahr (1909-1998). Leur fils Arndt von Bohlen und Halbach est né le 4 janvier 1938. La famille Krupp désapprouve l'union, ce qui a pu accélérer le divorce, qui sera prononcé en 1941. Son second mariage le 19 mai 1952 avec Vera Knauer, née Hossenfeld (1909-1967) finit par un scandale et un règlement coûteux en 1957.

Meyers Franz

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Franz Meyers, né le 31 juillet 1908 à Mönchengladbach et décédé le 27 janvier 2002 à Mönchengladbach, était un homme politique allemand, membre de l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU). 
 

Franz Meyers

Franz Meyers

Après avoir été brièvement bourgmestre de sa ville natale, il est nommé, en 1952, ministre de l'Intérieur du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, étant contraint à la démission quatre ans plus tard. En 1958, il remporte les élections régionales et devient alors ministre-président, mais il se voit renversé en 1966 par le vote d'une motion de censure constructive. Après le passage de son Abitur, il étudie le droit à Fribourg puis Cologne, où il obtient un doctorat en 1933. Il s'installe deux ans plus tard comme avocat à Mönchengladbach. En 1942, il est enrôlé dans la Wehrmacht, dont il atteindra le grade de capitaine, et sert jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Il adhère à l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) en 1948, et est élu député au Landtag de Rhénanie-du-Nord-Westphalie deux ans plus tard. Devenu bourgmestre de Mönchengladbach en 1952, il démissionne au bout de quelques mois, à la suite de sa nomination au poste de ministre régional de l'Intérieur le 25 mai, dans la coalition gouvernementale du chrétien-démocrate Karl Arnold. Il est contraint de démissionner le 20 février 1956, après l'adoption d'une motion de censure constructive grâce à une alliance des sociaux-démocrates et des libéraux. L'année suivante, il dirige la campagne de la CDU/CSU pour les élections fédérales, lors desquelles sa formation remporte la majorité absolue au Bundestag, fait unique dans l'histoire ouest-allemande puis allemande. Il est lui-même élu député fédéral.

Après la victoire de la CDU avec une majorité absolue aux élections régionales de 1958, il est choisi pour succéder à Karl Arnold, décédé le 29 juin, comme chef de file. Franz Meyers est ensuite investi ministre-président le 21 juillet. Il s'oppose notamment à la volonté de Konrad Adenauer de mettre fin à la compétence des Länder en matière de radiodiffusion sans toutefois réussir à créer une chaîne de télévision privée au niveau régional. C'est en outre au cours de son mandat qu'est créée l'université de la Ruhr à Bochum. En sa qualité de chef de gouvernement régional, il occupe de 1960 à 1961 la présidence tournante du Conseil fédéral. L'année suivante, il ne remporte que 96 sièges et 46 % des voix. Il doit alors former une coalition noire-jaune avec le Parti libéral-démocrate (FDP) afin de se maintenir au pouvoir. Aux élections de 1966, sa coalition décroche 101 députés sur 200, les sociaux-démocrates obtenant les 99 restants. Réinvesti le 25 juillet, il subit le 1er décembre la démission des ministres FDP.

Il propose alors au SPD, conduit par Heinz Kühn, de constituer une grande coalition, qui préfère toutefois s'allier aux libéraux et le renverser le 7 décembre par une motion de censure constructive. Il continue de siéger au Landtag jusqu'à la fin de la législature, en 1970, puis se retire de la vie politique. Il est fait huit ans plus tard citoyen d'honneur de sa ville natale, dont il a retrouvé le poste de bourgmestre, par intérim, sur désignation du gouvernement régional, en 1975.

Landau Moshe

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Moshe Landau ( 29 avril 1912 - 1 mai 2011) était un juriste israélien. Il fut le cinquième président de la Cour suprême d'Israël.

Mosche Landau

Mosche Landau

Landau est né à Dantzig , Allemagne de l'union du Dr Isaac Landau et d'Eisenstadt née Betty. Son père était un membre éminent de la communauté juive de Dantzig. En 1930, il terminé l'école secondaire dans la Ville de Dantzig et en 1933 est diplômé de l'Université School of Law de Londres. En 1937, il a été admis au Barreau de Palestine. En 1940, il a est nommé juge de la Cour de première instance de Haïfa et est nommé à la Cour de district en 1948.

Membre de la Cour internationale de Justice . Président du Congrès sioniste mondial. Président des commissions consultatives sur la réforme de la loi foncière israélienne, la procédure pénale et les tribunaux administratifs. Président de la Commission de reconnaissance des Justes parmi les nations de Yad Vashem . De 1956 à 1962 et de 1965 à 1966 il a servi comme président du conseil d'administration de la Technion.

Carrière judiciaire :
 

  • 1953: Nommé à la Cour suprême juge.
  • 1957: Assistant à la Cour martiale - Cour d'appel pénale, discution du problème des «ordres légitimes» dans le cas du meurtre de 30 Arabes dans le village de Kafr Qasim .
  • 1961: Présidence du Procès Eichmann .
  • 1962: créer un précédent en ce qui concerne la liberté d'information en annulant la décision d'un censeur.
  • 1965: En tant que président de la commission électorale centrale israélienne , il a été le premier à disqualifier un «subversif» de la liste en cours d'exécution pour la Knesset.
  • 1974: Membre de la Commission Agranat .
  • 1976: vice-président de la Cour suprême.
  • 1980: Président de la Cour suprême jusqu'en 1982.
  • 1987: Direction de la Commission Landau pour enquêter sur la Shin Bet procédures. La commission a constaté des cas fréquents de parjure devant le tribunal et des violations de la loi. La commission a reconnu que la «pression physique modérée» peut parfois être nécessaire comme un outil d'interrogation. Le rapport de la commission a été annulé en 1999 par une décision de la cour suprême.
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