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Channel: Mémoires de Guerre
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La Cage aux souris

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La Cage aux sourisLa Cage aux souris est un film français réalisé par Jean Gourguet, sorti en 1954. Pendant l'Occupation, un pensionnat de Moulins est placé sous la férule d'une directrice toute acquise à la collaboration. C'est dans ces murs qu'échouent Michel, Arthur et Franck, prisonniers évadés qui cherchent à traverser la ligne de démarcation.

Trois pensionnaires, Manouche, Jo et La Tigresse, vont se dévouer pour eux discrètement. Jusqu'au jour où, conscientes du danger, elles alertent la Résistance par l'intermédiaire d'une surveillante. Les trois hommes passent en zone libre et Michel promet de retrouver Manouche.






videoFiche technique

  • Titre : La Cage aux souris
  • Réalisation : Jean Gourguet
  • Scénario :
  • Photographie :
  • Montage :
  • Musique :
  • Décors :
  • Costumes :
  • Son :
  • Pays d'origine : Drapeau de la France France
  • Production :
  • Format :
  • Genre :
  • Durée : 95 minutes1 (1 h 35)
  • Dates de sortie : France : 11 octobre 1954


videoDistribution

  • Raymond Bussières
  • Dany Carrel
  • Dora Doll
  • Marie-France Chantaine
  • Renée Delmas
  • Michel François

 


Laissez-passer

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Laissez-passerLaissez-passer est un film français réalisé par Bertrand Tavernier, sorti en 2002. À Boulogne en 1943, parmi les épreuves dont un bombardement des usines Renault, la concurrence entre les industries cinématographiques française et allemande (la Continental) pour recruter les talents littéraires pour des scénarios. Ce film donne une représentation des conditions de tournage des plateaux parisiens pendant l'Occupation.

La sortie du film a fait l'objet d'une bataille judiciaire entre Bertrand Tavernier et Jean Devaivre. Ce dernier assigna la production du film en justice, jugeant que l'on ne reconnaissait pas sa qualité de coauteur, et que des éléments de sa propre histoire y avaient été déformés. Réclamant l'interdiction de sortie du film et des dommages et intérêts, il n'obtiendra que l'ajout de la mention "Le scénario de Jean Cosmos et Bertrand Tavernier est inspiré notamment des mémoires de Jean Devaivre" à la toute fin du générique.

Le film retraçant l'histoire réelle du cinéma français durant l'Occupation, de nombreux personnages ayant existé sont présents dans le film. Il en résulte que le film dispose de 115 rôles parlants, l'un des records pour un long métrage français. Marie Desgranges, qui campe le personnage de Simone Devaivre, est également l'interprète de la chanson du générique de fin.

Fivideoche technique

  • Titre : Laissez-passer
  • Réalisation : Bertrand Tavernier
  • Scénario : Jean Cosmos et Bertrand Tavernier, d'après les mémoires de Jean-Devaivre
  • Production : Frédéric Bourboulon, Alain Sarde et Christine Gozlan
  • Budget : 104 millions de francs
  • Musique : Antoine Duhamel ; Je crois l'entendre encore (Bizet, Les Pêcheurs de perles) par Tino Rossi
  • Photographie : Alain Choquart
  • Montage : Sophie Brunet
  • Décors : Émile Ghigo
  • Costumes : Valérie Pozzo di Borgo
  • Pays d'origine : France
  • Format : Couleurs - 2,35:1 - Stéréo - 35 mm
  • Genre : Drame, guerre
  • Durée : 170 minutes
  • Dates de sortie : 9 janvier 2002 (France), 23 janvier 2002 (Belgique)


videoDistribution

  • Jacques Gamblin : Jean-Devaivre
  • Denis Podalydès : Jean Aurenche
  • Charlotte Kady : Suzanne Raymond
  • Marie Desgranges : Simone Devaivre
  • Ged Marlon : Jean-Paul Le Chanois
  • Philippe Morier-Genoud : Maurice Tourneur
  • Laurent Schilling : Charles Spaak
  • Maria Pitarresi : Reine Sorignal
  • Christian Berkel : Alfred Greven
  • Richard Sammel : Richard Pottier
  • Marie Gillain : Olga
  • Olivier Gourmet : Roger Richebé
  • Philippe Saïd : Pierre Nord
  • Liliane Rovère : Mémaine
  • Götz Burger : Bauermeister
  • Serge Riaboukine : Louis Née
  • Didier Sauvegrain : Armand Thirard
  • Thierry Gibault : Paul Maillebuau
  • Christophe Odent : Pierre Bost
  • Olivier Brun : Jacques Dubuis
  • Pierre Lacan : Louis Devaivre
  • Jean-Yves Roan : René Fléchard
  • Bruno Raffaelli : Glinglin
  • Jean-Claude Calon : Marcel
  • Herrade : Une femme de l'hôtel du Square
  • Viviane Crausaz : Une femme de l'hôtel du Square
  • Noëlle Cazenave : Arlette
  • Jörg Schnass : Le major allemand
  • Dominique Paciti : L'infirmière chef
  • Dominique Dubreuil : Le médecin pouponnière
  • Pascal Leguennec : Fred
  • Eric Petitjean : Roger
  • Michel Charvaz : Georges Million
  • Jean-Yves Ruf : Albert
  • Jean-Paul Audrain : Arrignon
  • Emmanuelle Bataille : Une femme (8 hommes)
  • Guillaume Viry : Le garde champêtre
  • Vincent Schmitt : Léon
  • Valérie Dermagne : Paula (actrice 8 hommes))
  • Jean-Luc Buquet : Le gardien de la Continental
  • Hans-Werner Meyer : Von Schertell
  • Betty Teboulle : Mme Carpentier
  • Philippe Duclos : Marcel Byrau
  • Radu Duda : Andrejew
  • Niels Dubost : Didot
  • Pierre Berriau : Mickey
  • François Loriquet : Douillet
  • Philippe Frécon : Bébert
  • Jean-Christophe Chavanon : Le pompier de service
  • Philippe Polet : Arthur
  • Richard Guedj : Jules
  • Claude Aufaure : Roland-Manuel
  • Valérie Baurens : Marinette Burguiere
  • Jean-Pierre Leonardini : Laurencie
  • Daniel Gerno : Camille
  • Françoise Sage : Agathe
  • Jean-Claude Frissung : Foulioux
  • Tonio Descanvelle : René Wheeler
  • Sébastien Thiéry : André Cayatte
  • Daniel Dublet : Le policier arrestation
  • Wolfgang Pissors : L'Allemand arrestation
  • Daniel Herzog : Michel Simon
  • Géraldine Salès : La jeune fille bonheur 1
  • Noémie Dalies : La jeune fille bonheur 2
  • Béatrice Guerrero : La jeune fille bonheur 3
  • Henri Attal : Raoul
  • Patrice Verdeil : Le menuisier
  • Françoise Bette : La mère de Devaivre
  • Lara Guirao : La chanteuse de rue
  • Jean Le Ber : Le violoniste
  • Renato Tocco : L'accordéoniste
  • Frédéric Bourboulon : Un passant du métro
  • Christina Crevillén : La vendeuse de l'épicerie
  • Isabelle Olive : La femme de l'épicerie
  • Daniel Langlet : Masson
  • Daniel Delabesse : Claude Autant-Lara
  • Tania Torrens : Marraine
  • Jacques Bondoux : L'homme théâtre 1
  • Philippe Lebas : L'homme théâtre 2
  • Christophe Calmel : L'homme théâtre 3
  • Jacques Boudet : Le patron du bistrot
  • Philippe Meyer : Le modèle Maigret
  • Christophe Rouzaud : Le policier repérages
  • Patrick Brossard : Gastyne
  • Alain Ollivier : Le médecin de la Continental
  • Stefan Elbaum : Le comparse de Pierre Nord
  • Patrick Courteix : Le cheminot du fourgon à vélos
  • Iddo Goldberg : Le pilote Lysander
  • Robert Glenister : Captain Townsend
  • Tim Pigott-Smith : Fleming
  • Toby Sedgwick : Thomson
  • Jeremy Child : Jeremy
  • Jonathan Kydd : Dispatcher Dakota
  • Stéphane Butet : L'employé de la gare de Moulins
  • Max Morel : Le policier de la Continental #1
  • Antoine Coesens : Le policier de la Continental #2
  • Gilles Gaston-Dreyfus : René Blech
  • Jean-Michel Noirey : Jussieu
  • Frédéric Nouhaud : Le policier prison
  • Philippe Ivancic : L'accessoiriste "Caves"


DécorationRécompenses

  • Prix du meilleur acteur (Jacques Gamblin) et de la meilleure musique, ainsi que nomination à l'Ours d'or, lors du Festival de Berlin 2002.
  • Prix du meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario et meilleur second rôle masculin (Denis Podalydès), lors du Festival international du film de Fort Lauderdale (Floride, USA) 2002.
  • Nomination aux Césars de la meilleure musique et des meilleurs décors en 2003.

Mitterrand à Vichy

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Mitterrand à VichyMitterrand à Vichy est un téléfilm français (docu-fiction), réalisé en 2007 par Serge Moati et diffusé en 2008. Ce document revient sur une partie de la vie de François Mitterrand. Son passage à Vichy, capitale de la zone libre et haut lieu du pouvoir, après son évasion d'un camp de prisonniers allemand en 1941.

Ce film suit de façon chronologique les événements historiques et montre l'ambition politique du jeune François Mitterrand pendant ces années de guerre. Ce documentaire est un mélange de reconstitution et des images d'archives et de photographies commentées.








videoFiche technique

  • Titre : Mitterrand à Vichy
  • Réalisation : Serge Moati
  • Scénario : Christophe Barbier, Serge Moati et Hugues Nancy, librement adapté du livre de Pierre Péan, Une jeunesse française – François Mitterrand, 1934-1947 (Fayard, 1994).
  • Photographie : Gérard de Battista
  • Musique du film : Cyril Morin
  • Montage : Marielle Issartel
  • Genre : Documentaire Fiction
  • Durée : 1h25 minutes
  • Dates de diffusion : le 22 avril 2008, sur France 2


videoDistribution

  • Mathieu Bisson : François Mitterrand
  • Elsa Mollien : Clo
  • Philippe Jeancoux : Gabriel Jeantet
  • Arnaud Giovaninetti : Antoine Mauduit
  • Alexis Loret : Jean Védrine
  • Bruno Debrandt : Henri Frenay
  • Charles Petit : Jean Roussel
  • Christophe Luiz : Maurice Barrois
  • Annick Le Goff : Berty Albrecht
  • Fred Bianconi : André Masson
  • Maurice Mons : maréchal Pétain
  • Olivier Lefevre: Charles de Gaulle
  • Thierry Hancisse : commissaire Pinot
  • Myriam Moraly: Irène Dayan
  • Yan Duffas : Georges Dayan
  • Jérémie Covillault : Pelat
  • Éric Laugérias : Jacques Favre
  • Judith Davis : Danielle Gouze
  • Sophie Millon : Mme Gouze
  • Dimitri Rataud : Caillau
  • Nicolas Clauzel : Paul Racine
  • Manuel Blanc : Jean-Paul Martin
  • Yves Vacher : un résistant
  • Fabrice Roumier : Simon Arbellot
  • Airy Routier : le chef milicien
  • Jean-Michel Coulon : le policier à la gare
  • Fabrice Dubusset : un communiste
  • Sébastien Saint-Martin : M. Anselme
  • Bernard Verley : le père de François Mitterrand
  • Pierre Arditi : récitant (voix)

 

Monsieur Klein

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Monsieur KleinMonsieur Klein est un film français, sorti en 1976, et réalisé par l'Américain Joseph Losey, avec Alain Delon, comme producteur et acteur principal. En 1942 à Paris, sous l'occupation allemande, l'alsacien Robert Klein fait des affaires, notamment en rachetant à vil prix des objets d'art à des juifs en difficulté. Alors qu'il reconduit à la porte l'un d'eux à qui il vient d'acheter un petit tableau du maître néerlandais Adriaen van Ostade, il découvre parmi son courrier un exemplaire des Informations juives, journal habituellement distribué sur abonnement spécial.

L'affairiste se rend compte alors qu'il existe un autre Robert Klein, homonyme, abonné au journal parce que juif et fiché comme tel à la préfecture de police. Désormais son patronyme prend des consonances suspectes et en fait un gibier. Pris en un piège kafkaïen, cherchant à se blanchir, il ne fait qu'augmenter la suspicion des autorités vichystes à son égard. Il découvre que son double est non seulement juif, mais aussi résistant et qu'il joue de son homonymie pour mener des activités clandestines. Finalement muni de faux papiers, le Klein-affairiste cherchera à fuir avant d'y renoncer, tenaillé par le besoin de connaître celui dont il est la victime.

Malencontreusement dénoncé par l'avocat du Klein-affairiste au moment même de leur rencontre enfin possible, le Klein-juif et résistant est arrêté. À l'instar de son double, l'autre Klein est arrêté à son tour le lendemain, lors de la rafle du Vel d'hiv du 16 juillet 1942. Malgré l'attestation in extremis prouvant qu'il n'est pas juif, la présence dans le convoi déporté vers l'Allemagne de son homonyme le pousse à tenter de lui parler : entraînés par le destin, ils finissent tous deux déportés sans avoir réussi à s'être jamais rencontrés. Comme un reflet de sa mauvaise conscience, l'affairiste se retrouve dans le même wagon que son client juif (interprété par Jean Bouise) avec lequel tout avait commencé.

La première scène, qui dévoile une femme mûre, totalement nue, examinée comme du bétail et cataloguée comme juive par un médecin, vient en miroir à l'indifférence de Klein, riche négociant pour qui, œuvres d'art et congénères ne semblent être que marchandises. Klein n'est pas juif : mais en enquêtant méthodiquement sur son homonyme, il part à la poursuite de sa propre identité. Il découvre peu à peu la vie de gens dont il ignorait tout ; au point de se retrouver à son tour soupçonné, marginalisé.

La dernière scène - qui voit Klein renoncer à son laissez-passer pour suivre le mouvement de la foule montant dans les wagons - est sujette à différentes interprétations : Volonté de partager le sort des juifs auxquels il s'identifie désormais, ou perdition d'un homme égoïste et indifférent. Alors que le convoi s'ébranle, Klein se retrouve aux côtés du juif qui lui avait cédé le tableau néerlandais. Le film s'achève sur l'écho peu glorieux de conversations avec ce même homme auquel il avait soutiré la toile pour moitié de sa valeur. Joseph Losey apparaît dans une des dernières scènes du film; dans la foule des Juifs déportés du Vel' d'hiv, un monsieur âgé à ses côtés.

Losey, sans réaliser uniquement une reconstitution de la vie et du statut des juifs sous l'Occupation, intègre des éléments historiques dans une démarche artistique voire métaphysique. Certains critiques, lors de la sortie, manifestèrent une grande incompréhension de cette démarche. En effet, la parenté du film avec les œuvres de Franz Kafka a souvent été relevée  : notamment le lien avec la nouvelle La Métamorphose, récit de la transformation brutale et subite d'un homme en cloporte ; avec Le Château qui décrit une quête identitaire passant par la connaissance de l'autre ; ou avec Le Procès dans lequel un individu est mis en accusation, et finalement à mort, sans que personne, surtout pas lui, n'ait pas même entrevu la nature des reproches dont on l'accable. Mais dans Monsieur Klein, la question de l'identité est encore plus centrale. Qui suis-je ? Moi-même ou un autre ? "Je" a-t-il un sens ou suis-"je" quelque chose de différent à tout instant et selon les circonstances ? Cette question constitue aussi le thème de plusieurs films de grande qualité, comme Le General della Rovere, de Rossellini (1959), Le Retour de Martin Guerre (Daniel Vigne, 1982) ou Sommersby de Jon Amiel (1993).

Dans ces trois derniers films (le troisième étant d'ailleurs un "remake" américain du second), la problématique est toutefois inversée  : c'est l'escroc minable qui meurt en héros (Le General) pour ne pas abdiquer l'identité du personnage infiniment supérieur dans laquelle les circonstance l'ont amené à se couler. Dans Martin Guerre, c'est simplement l'attrait d'une vie plus confortable qui conduit le personnage à usurper une identité guère plus reluisante que la sienne. Enfin, dans Sommersby, l'explication est plus complexe : le héros est un personnage sans éclat ni histoire, un petit voyou errant, qui endosse l'identité d'un disparu qui était pour sa part une infâme crapule, mais en lui conférant de nouvelles et improbables vertus qui stupéfient son entourage et sa femme, et meurt sur l'échafaud pour ne pas dévoiler la vérité alors que son "double" était accusé d'un crime odieux. Par certains côtés, le rôle de Klein est toutefois plus tragique  : c'est l'homme riche et sans histoires qui endosse le costume et le "moi" de la victime pour des raisons qui ne sont pas clairement énoncées. A chacun de se faire son opinion.

Le film comporte quelques invraisemblances factuelles, mais c'est vrai d'à peu près tous les films historiques. Une oeuvre d'art n'est pas un documentaire (encore que nombre de ces derniers soient aussi parfois très approximatifs). Ainsi, une rencontre à Strasbourg entre le personnage principal et son père infirme. L'Alsace, depuis 1940, de nouveau, annexée au Reich allemand ne se trouvait plus librement accessible depuis Paris, et ce jusqu'en 1945. Mais, vues les relations multiples de Klein, le personnage pouvait fort bien obtenir un laissez-passer. Autre bévue, a priori moins justifiable : La rafle du vélodrome d'hiver (le Vel'd'Hiv) qui s'est déroulée sous la canicule des 16 et 17 juillet 1942, est curieusement restituée dans des frimas de plein hiver, quelques jours après de magnifiques scènes de neige dans un château à Ivry-la-bataille. Comme pour enfoncer le clou, on peut entrevoir dans les décors "Les tickets de janvier seront honorés..." en devanture d'une boutique. Effectivement sur tout le trajet des bus vers le vélodrome, les arbres sont ostensiblement dépourvus de feuilles et tous les figurants à cette fiction Losey portent bien des vêtements hivernaux. Compte tenu de la grande culture historique de Losey, il s'agit à l'évidence d'un choix volontaire, visant à accentuer le caractère crépusculaire des scènes finales.

videoFiche technique

  • Titre : M. Klein
  • Réalisation : Joseph Losey
  • Scénario : Franco Solinas
  • Collaboration au scénario : Fernando Morandi
  • Production : Raymond Danon, Alain Delon, Norbert Saada pour Adel Productions
  • Musique : Egisto Macchi et Pierre Porte
  • Assistants réalisateur : Philippe Monnier, Rémy Duchemin
  • Casting : Marguerite Capelier
  • Photographie : Gerry Fisher
  • Cadre : Pierre-William Glenn
  • Montage : Henri Lanoë
  • Son : Jean Labussière
  • Décors : Pierre Duquesnes
  • Ensemblier : Pierre Lefait
  • Pays d'origine : France, Italie
  • Format : Couleurs / son Mono / 35 mm
  • Genre : Drame
  • Durée : 123 min
  • Date de sortie : 27 octobre 1976


videoDistribution

  • Alain Delon : Robert Klein
  • Jeanne Moreau : Florence
  • Francine Bergé : Nicole
  • Juliet Berto : Jeanine
  • Jean Bouise : le vendeur
  • Suzanne Flon : la concierge
  • Massimo Girotti : Charles
  • Michael Lonsdale : Pierre
  • Louis Seigner : le père
  • Pierre Vernier : un policier
  • Etienne Chicot : un policier


DécorationPrix et distinctions

Césars 1977 :

  • César du meilleur film
  • César du meilleur réalisateur pour Joseph Losey
  • César du meilleur décor pour Alexandre Trauner
  • nomination au César du meilleur acteur pour Alain Delon
  • nomination au César de la meilleure photographie pour Gerry Fisher
  • nomination au César du meilleur montage pour Henri Lanoë
  • nomination au César du meilleur son pour Jean Labussière

La Dame d'Izieu

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La Dame d'IzieuLa Dame d'Izieu est un téléfilm qui raconte comment une femme est venue au secours des enfants juifs réfugiés durant la Seconde Guerre mondiale à Izieu (dans l'Ain). En France, durant la Seconde Guerre mondiale, Sabine Zlatin, une juive d'origine polonaise naturalisée française vit à Montpellier avec son mari Miron Zlatin. Elle est infirmière militaire, il est agronome. Mais dans la France sous occupation allemande, les juifs doivent se cacher pour ne pas être déportés dans les camps.

Lorsque Sabine rencontre Léa Feldblum, une jeune femme juive dissimulant son identité, celle-ci lui fait rejoindre l'organisation de l'Oeuvre de Secours aux Enfants (OSE). Sa mission sera dès lors de sauver les enfants enfermés dans les camp de transit, mais elle a de plus en plus de difficultés à trouver un foyer pour les enfants. Elle fonde alors à Izieu la colonie d’enfants réfugiés de l’Hérault, où pensionnent les orphelins jusqu'à une rafle organisée le 6 avril 1944 à l'initiative de Klaus Barbie.

videoFiche technique

  • Réalisateur : Alain Wermus
  • Scénaristes : Stéphane Kaminka et Alain Stern
  • Film : 2 parties, La Mission & Le Refuge, 2 x 90 minutes
  • Genre : Drame
  • Français - 2006
  • Date de diffusion : France : 12 mars 2007 sur TF1


videoActeurs

  • Véronique Genest : Sabine Zlatin / La Dame D'Izieu
  • Gaëla Le Devehat : Léa Feldblum
  • Vincent Winterhalter : Miron Zlatin
  • Charles Lelaure : Léon Reifmans
  • Philippe du Janerand : Haut fonctionnaire Vichy
  • Renaud Marx : Docteur Nathan
  • Jean-Baptiste Marcenac : Pierre-Marcel Wiltzer
  • Ingrid Juveneton : Mina Halaunbrenner
  • Pierre Niney : Théo Reis
  • Jean-Pierre Malignon : Vieux policier Montpellier
  • Julien Cafaro : Lucien Berton
  • Barbara Probst : Paulette Lagisquet
  • Pierre Aussedat : Homme au pardessus
  • Tristan Aldon : Coco Bulka
  • Thomas Blumenthal : Arnold Hirsch

Potthast Hedwig

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Potthast Hedwig Hedwig Potthast (5. Februar 1912 in Köln ; 1994 in Baden-Baden) war die Privatsekretärin und Geliebte des Reichsführers-SS Heinrich Himmler. Hedwig Potthast war die Tochter eines Kaufmanns. Nach dem Abitur verließ sie ihr Elternhaus und absolvierte auf der Handelsschule in Mannheim eine Ausbildung zur Fremdsprachenkorrespondentin, um später als Sekretärin zu arbeiten.

Sie arbeitete nach dem Ende ihrer Ausbildung zunächst in Koblenz. Durch Kurt Freiherr von Schröder, Teilhaber am Bankhaus Stein und einer der Mitbegründer des „Freundeskreises Reichsführer-SS“, lernte sie Heinrich Himmler kennen. Ab 1934 war sie am Geheimen Staatspolizeiamt Berlin tätig. Von Anfang 1936 bis Anfang 1941 war Potthast Himmlers Privatsekretärin und in dieser Funktion insbesondere für Himmlers Patenschaften und Geschenkvergabe zuständig.

Beide gestanden sich Ende 1938 ihre Liebe ein, führten jedoch erst ab 1940 eine außereheliche Beziehung. Himmlers Ehefrau Margarete Himmler, mit der er die Tochter Gudrun hatte, erfuhr spätestens im Februar 1941 von dieser Beziehung ihres Ehemannes mit Hedwig Potthast und war darüber verbittert. Die Eltern von Hedwig Potthast lehnten diese außereheliche Beziehung dauerhaft ab. Potthast nahm ihren Wohnsitz zunächst in Berlin-Grunewald und ab 1943 in Brückentin nahe dem Gutshof von Oswald Pohl, mit dessen Ehefrau Eleonore sie befreundet war. Auch Lina Heydrich und Gerda Bormann zählten zu ihren Freundinnen. Später lebte sie in Berchtesgaden.

Mit Heinrich Himmler hatte Hedwig Potthast zwei Kinder; einen Sohn (Helge, * 15. Februar 1942 im Sanatorium Hohenlychen) und eine Tochter (Nanette-Dorothea, * 20. Juli 1944 in Berchtesgaden). Über die „Zweit-Ehe“ Himmlers mit Potthast ist nur wenig bekannt. Wahrscheinlich sah sich das Paar aufgrund Himmlers Tätigkeit als Reichsführer-SS auch nur selten. Über Himmlers Dienstgeschäfte war Potthast aller Wahrscheinlichkeit nach, ebenso wie Himmlers Ehefrau, nicht informiert. Ihre Beziehung zu Himmler unterlag während der NS-Zeit der Geheimhaltung.

Potthast traf Himmler zuletzt Mitte März 1945, danach führten beide noch bis zum 19. April 1945 beinahe täglich Telefonate. Bei Kriegsende befand sie sich in Achensee und nachdem sie am 23. Mai 1945 über das Radio von Himmlers Tod erfahren hatte, lebte sie vorübergehend bei Eleonore Pohl in Rosenheim. Im Juni/Juli 1945 wurde sie dort von Angehörigen der US-Armee verhaftet und für mehrere Tage in München verhört. Danach war sie kurzzeitig im Anwesen Lindenfycht des Ehepaares Himmler in Gmund am Tegernsee untergebracht, wo zu diesem Zeitpunkt Hilde, die Schwägerin Himmlers lebte. Margarete und Heinrich Himmlers Tochter Gudrun erfuhren erst nach Kriegsende von ihren Halbgeschwistern.

Der Versuch einer Kontaktaufnahme ihrerseits scheiterte jedoch an der Ablehnung Potthasts. Auch nachdem Potthast in Theissendorf lebte, hielt der Kontakt zur Familie Gebhard Himmlers in Gmund und zu Himmlers ehemaligen engem Vertrauten Karl Wolff bis in die 1950er Jahre an. Sie heiratete und nahm einen neuen Namen an. Ihr Sohn war lebenslang kränkelnd, ihre Tochter wurde Ärztin. Der ehemalige Spiegel-Redakteur Peter-Ferdinand Koch interviewte sie 1987, wobei sie sich über Himmlers Verantwortung für NS-Gewaltverbrechen ausschwieg.

Pfitzner Josef

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Pfitzner Josef Josef Pfitzner (24 March 1901 – 6 September 1945) was a politician of Nazi Germany and a writer. Josef Pfitzner was born in Petrovice (Bruntál District), Austrian Silesia. He was a German historian and politician and was Professor of medieval and Eastern European history at the German University of Prague. Early on, he was attracted to Nazism and belonged to the branch of Austrian National Socialism.

He held the rank of Standartenführer in the SA. In 1939, he became the German deputy mayor of Prague and held this office until May 1945. Pfitzner was executed in Prague after World War II within three hours of being convicted for speaking in favour of the Nazis, taking part in Nazi organisations, and defrauding Prague city in financial deals with the Germans. He was hanged in public before up to 50,000 spectators.

Pfitzner took a special interest in the Sudeten German past and published Volkstumsschutz und Nationale Bewegung. Josef Pfitzner wrote that the National Socialism of Germany was "the synthesis of the two great dynamic powers of the century, of the socialist and national idea". This specific brand of German socialism was perfected in the German borderlands of Austria and especially in the Sudetenland before it came to Germany. His views on the essentially German character of Bohemia and Moravia influenced Reinhard Heydrich during his time as Reich Protector; see R. Gerwarth, Hitler's Hangman: the life of Heydrich (2011), p. 266 with n. 220.

 

 

 

Condamnation à mort du vice maire nazi de Prague Josef Pfitzner

Dans la bataille entre héritiers de Saint-Exupéry, la justice a tranché

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Le Pointpublié le 26/03/2014 à 17h59

La justice a tranché la bataille opposant les "héritiers de sang" d'Antoine de Saint-Exupéry et le légataire universel de la veuve de l'auteur du Petit Prince, estimant que les premiers ont violé les droits du second concernant notamment les produits dérivés, selon une décision consultée mercredi par l'AFP.



Antoine de Saint-Exupéry

 

A sa disparition le 31 juillet 1944 lors d'une mission aérienne, l'écrivain aviateur n'avait laissé aucun testament et n'avait aucun descendant direct.

L'affaire, aux importants enjeux financiers, jugée par le tribunal de grande instance de Paris, oppose la famille Giraud d'Agay, petits-neveux de Saint-Exupéry et José Martinez-Fructuoso, ancien secrétaire de l'épouse de Saint Exupéry, Consuelo, qu'elle a désigné comme légataire universel.

Dans un jugement daté du 21 mars, la 3ème chambre civile du TGI de Paris a jugé que M. Martinez-Fructuoso, qui s'estimait spolié, est cotitulaire des droit patrimoniaux d'auteur d'Antoine de Saint Exupéry.

L'adaptation audiovisuelle du Petit Prince, dans une série de dessins animés diffusée sur France 3, sans son accord, a porté atteinte à ces droits, selon le jugement. A ce titre, l'une des sociétés des Giraud d'Agay a été condamnée à verser à titre provisionnel la somme de 200.000 euros à valoir sur l'exploitation des droits audiovisuels et 10.000 euros de dommages et intérêts pour le préjudice moral.

Le tribunal a également jugé que la société de M. Martinez-Fructuoso -la Succession Consuelo de Saint-Exupéry - est cotitulaire d'une série de marques déposées par la famille Giraud d'Agay et d'une série de noms de domaine sur internet. Pour ces deux séries de dépôts jugés frauduleux par le tribunal, M. Martinez-Fructuoso devra recevoir 20.000 euros au total, selon le jugement.

Celui-ci fait interdiction aux "héritiers de sang" d'exploiter des produits dérivés sans l'accord de la partie adverse. Il va de même pour l'adaptation audiovisuelle.

Un expert a été désigné pour évaluer la part devant revenir à M. Martinez-Fructuoso au titre de l'exploitation cinématographique et télévisuelle de l'oeuvre de Saint-Exupéry.

"L'oeuvre d'Antoine de Saint-Exupéry est partagée entre l'héritier de l'épouse et la famille Giraud d'Agay qui descend de la soeur cadette de Saint-Exupéry", a expliqué à l'AFP l'avocat de M. Martinez, Me Jean-François Bretonnière.

"Ce jugement confirme la situation des droits d'auteur sur l'oeuvre de Saint Exupéry telle qu'elle a toujours existé", a-t-il ajouté.

M. Martinez-Fructuoso, qui revendiquait la qualité de cotitulaire du droit moral - qui touche au droit de divulguer et faire reproduire l'oeuvre - de Saint Exupéry, a été débouté sur ce point, le tribunal estimant que cette question a déjà été tranchée, par un accord datant de 1947.

Olivier Giraud d'Agay, petit-neveu de l'écrivain, n'a pas souhaité commenter la décision dans cette "affaire privée".


Saint-Exupéry Antoine de

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Saint-Exupéry Antoine deAviateur et écrivain français (Lyon 1900-disparu en mission aérienne en 1944). Une grande aventure collective – celle de l'aviation – est venue donner forme à une destinée, celle de Saint-Exupéry, écrivain-aviateur ou plutôt, peut-être, aviateur-écrivain. Dans cette biographie où les missions produisent les livres, où les livres tirent des missions personnages, paysages, morale, le ciel et la terre se croisent, l'un donnant son espace – un espace pur, vierge, celui de la relation abstraite entre un homme et sa machine –, l'autre offrant sa chaleur et sa plénitude sous les espèces des « autres » à la rencontre desquels s'avance le chevalier du ciel.

Comme si le ciel et la terre étaient faits pour lui, de toute éternité, pour qu'alternativement il y vole et y rampe, pour que, sans cesse, revenu de si loin, de si haut, de si périlleux, il mesure mieux la chance qu'on a de vivre, d'aimer et la sottise qu'il y a à ne pas le savoir et à ne pas le dire. Est-il si vain de chercher dans cette expérience, qu'après tout peu de moralistes ont pu faire, les sources de ce fameux humanisme dont le point de départ est, sans doute plus qu'on ne l'a dit, la prise de mesure des limites de l'homme : distance, éloignement, solitude dans le ciel ? Ce n'est qu'ensuite, avec la formulation des questions (que peut-on dire aux hommes ? que faut-il dire aux hommes ?) et la tentative pour y répondre d'une façon cohérente qu'apparaîtront les certitudes quelque peu simplistes et les mots d'ordre boy-scout.

Aviateur, Saint-Exupéry a été un des pionniers de ce qui fut peut-être la dernière épopée si l'on pense que ce mot implique artisanat et bricolage, tête-à-tête le plus souvent mortel de l'homme et de la machine (« Quelque chose s'était cassé dans mon moteur. Et comme je n'avais avec moi ni mécanicien, ni passagers, je me préparai à essayer de réussir, tout seul, une réparation difficile. C'était pour moi une question de vie ou de mort… »), et si l'on admet que ce n'est que par abus de notion qu'on parle « d'épopée technologique ». Comme Costes et Bellonte, comme Nungesser et Coli, comme Mermoz, « Saint-Ex » a sa place dans la liste de ceux qui ont ouvert l'espace d'en haut. Comment ne se seraient-ils pas sentis des seigneurs, ces hommes qui participaient d'un univers original, viril, où rien ne valait que les qualités individuelles de décision et de courage, où l'exceptionnel, le risque de mort étaient le lot quotidien, où l'impossible devait à chaque fois être réalisé ? Aristocrate par ses origines, Saint-Exupéry se retrouvait parmi ces hommes dans une autre aristocratie au système de valeurs non moins fixé et contraignant et qui fondait la morale sur le service et le dépassement constant de l'homme par lui-même : « Ce que j'ai fait, aucune bête au monde… ».

Dans les souvenirs tendres d'une enfance heureuse, malgré la disparition du père quand Antoine avait quatre ans, il y a des parcs et des châteaux, des armoires pleines de draps couleur de neige, Paula la vieille gouvernante (celle qui traverse Pilote de guerre, le temps d'une salve : « Paula, on me tire dessus… Tu entends, Paula, ça commence à faire vilain… ») et des avions : Saint-Exupéry avait neuf ans quand Blériot fit la première traversée de la Manche. Il en avait douze quand il prit son baptême de l'air, et il est aisé de comprendre combien la place décisive de l'aviation dans le déroulement de la Première Guerre mondiale dut le fasciner. Son échec à Navale le renvoya à sa passion et il apprit à piloter. Jusqu'en 1926 il chercha un métier qui lui permît de voler et devint pilote de ligne pour le compte de la société Latécoère.

La grande aventure commençait, dont jamais il ne put se déprendre : malgré son âge et les nombreux accidents qu'il avait subis, il finit par obtenir cinq missions en 1943 et une dernière la veille du jour de juillet 1944 où il devait être définitivement interdit de vol. De cette dernière, il ne revint pas, son avion ayant été vraisemblablement abattu par un pilote de chasse allemand au large de Marseille. L'écrivain ne pouvait rêver mort mieux accordée à sa vie et plus propre à le faire entrer dans la légende : héros de la guerre, héros jusqu'au bout, qui avait mis en pratique cette morale du dépassement qu'au fil de ses livres il avait mise en place, il pouvait facilement, dans une France qui comptait ses résistants torturés et morts, représenter le disparu que chacun avait dans la mémoire. Comme son petit prince, Saint-Ex était retourné dans les étoiles, mais discrètement, assez banalement pourrait-on dire, pour permettre tous les rêves et toutes les identifications : rien à voir avec Guynemer, « tombé en plein ciel de gloire », mais trop grand pour autoriser autre chose que l'admiration devant celui auquel on ne ressemblera jamais.

Tout le monde connaît cette fin, parce que tout le monde a lu Saint-Ex, et d'abord parce qu'avant d'être un intellectuel (à supposer qu'il en ait jamais été un, tout dépend de la définition qu'on donne de ce mot), avant en tout cas d'être un moraliste et une sorte de fournisseur professionnel en vérités « humaines », il a été un homme d'action. Ce que son premier public a aimé dans ses livres, c'est la présence de l'outil, l'indication des gestes précis du mécanicien, le lexique au besoin technique, la vérité documentaire – bref cette impression « d'y être » sans que l'auteur ait eu besoin pour cela de recourir aux procédés du pittoresque et de l'exotisme. Un homme du métier parlait de son métier et quand il racontait le désert ou la liaison Casablanca-Dakar, il donnait à son premier roman, Courrier-sud (1930), ce sceau de réalité sans quoi, pour une majorité de lecteurs, il n'est pas de livre intéressant.

De la même façon, Vol de nuit (1931) « vient » tout droit de cette innovation alors extraordinaire : voler de nuit pour éviter de perdre trop de temps. En couronnant ce récit, le jury du Femina reconnaissait la double valeur – documentaire et littéraire, dira Gide dans la préface qu'il lui consacre – d'un livre qui refusait les artifices du romanesque traditionnel et se donnait comme un témoignage et une réflexion sur l'action, le courage, l'exigence dans leur rapports avec la vie et surtout avec la mort (« L'action, même celle de construire un pont, brise des bonheurs »). Cette contradiction entre le bonheur et l'action est essentielle dans Vol de nuit, où elle trouve une « solution » approchée : « Il existe peut-être quelque chose d'autre à sauver, et de plus durable ; peut-être est-ce à sauver cette part-là de l'homme que Rivière travaille ? Sinon l'action ne se justifie pas. »

Cette angoisse sur ce qui justifie l'action devait produire une crise d'identité textuelle : de fait, outre la lenteur avec laquelle viennent les autres livres (près de dix ans séparent Vol de nuit de Terre des hommes et du Petit Prince), il y a hésitation sur la forme qu'ils pourront prendre. Terre des hommes (1939) est une sorte d'essai autobiographique, le Petit Prince (1943) un faux conte pour enfants qui ressemble davantage à une vraie parabole pour adultes. La dissidence formelle est plus évidente encore pour Citadelle ; mais, comme il s'agit d'un texte inachevé, posthume (1948), qui n'a pu dépasser le stade de l'ébauche, on se gardera d'en tirer argument. À coup sûr, en revanche, ce que découvre Saint-Ex avec Terre des hommes, c'est qu'il ne lui suffit plus d'écrire des histoires d'avion, de solidarité, de courage et de fraternité : non que ce livre se passe « d'événements », au contraire : sauvetage de Guillaumet dans la cordillère des Andes ; atterrissage forcé en plein désert après la chute au cours du raid Paris-Saigon ; reportage sur le front de la guerre d'Espagne…

Mais l'action n'est pas là pour elle-même : elle est le moyen de réfléchir sur ce qu'on est et sur ce qu'on fait là, sur la terre des hommes, dont l'avion donne une vision si singulière qu'on peut bien dire que c'est de la machine que procède ici la réflexion. Vues d'en haut, les choses sont toutes différentes. Ou vues d'ailleurs : et l'ailleurs qui double le ciel, sur la terre, c'est le désert. Pour l'essentiel, Terre des hommes et le Petit Prince viennent de cet atterrissage dans le désert, en décembre 1935, de la marche harassante dans le sable, de la peur de mourir de soif. Le désert : patrie de vent et d'étoiles ; le moins humain de tous les lieux de la Terre (« Où sont les hommes ? reprit enfin le petit prince. On est un peu seul dans le désert… – On est seul aussi chez les hommes, dit le serpent »). Mais aussi lieu pur. Pureté du sable vierge de toute trace, pureté du ciel au-dessus des sables qui n'a rien d'autre à refléter qu'une étendue lisse et brillante, à l'infini.

Le désert : seul lieu de la terre à être chargé d'un vrai poids d'irréel : « J'arpentais un sable infiniment vierge. J'étais le premier à faire ruisseler, d'une main dans l'autre, comme un or précieux, cette poussière de coquillages. Le premier à troubler ce silence. Sur cette sorte de banquise polaire qui, de toute éternité n'avait pas formé un seul brin d'herbe, j'étais comme une semence apportée par les vents, le premier témoignage de la vie ». Le désert de Terre des hommes, le désert du Petit Prince, pleins de mirages : l'enfant blond qui appartient à la mémoire de tant d'entre nous est né de la soif, de l'accablement du soleil, de la sécheresse impitoyable des sables de l'Égypte. C'est la terre, et ce n'est plus la terre : un monde minéral, un paysage de fer.

Dans le Petit Prince, pourtant, ce monde mort produit un miracle : la fraternité entre un homme et un enfant, l'esquisse d'une remontée au temps magique de l'enfance. Égaré entre le ciel et les étoiles, l'aviateur peu à peu rebrousse chemin vers l'essentiel : l'essentiel, selon Saint-Exupéry, les biens intérieurs, tout ce qui est invisible pour les yeux… Dans ce texte « pas sérieux » écrit dans la nuit de la guerre (en 1943, à New York), volontairement dédié à « Léon Werth, quand il était petit garçon », Saint-Exupéry dialogue avec le petit prince qu'il a été, pour revenir sur ce à quoi il tenait le plus fort. Terre des hommes, en une langue plus abstraite, contenait la leçon du Petit Prince : « En travaillant pour les seuls biens matériels, nous bâtissons nous-mêmes notre prison. Nous nous enfermons solitaires avec notre monnaie de cendre qui ne procure rien qui vaille vivre. » Rien ne vaut, pour l'humanisme saint-exupérien, que spirituellement et symboliquement.

Tel est bien le sens de ce que dit le renard au petit prince : « Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c'est triste ! Mais tu as les cheveux couleur d'or. Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé ! Le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé… » Le vrai sujet du récit, le vrai sujet de la réflexion de Saint-Exupéry dans tous ses textes, c'est le rêve d'un impossible retour, d'une réintégration à un monde depuis longtemps perdu, la nostalgie d'un âge d'or où les valeurs auxquelles il adhère devaient être actualisées. Faire en sorte que ne meure pas la petite flamme sans laquelle il n'y aura plus d'humanité. Et l'humanité, c'est la conscience de la solidarité nécessaire – qui peut s'appeler fraternité –, la ferveur qui permet de construire, l'affirmation que le bonheur et la grandeur de l'être ne sont pas dans la seule liberté mais aussi dans l'acceptation d'un devoir qui témoigne de la capacité de dépassement de l'immédiat.

D'où vient alors que, passé le charme des souvenirs de nos six ans, la parole saint-exupérienne nous paraisse si ambiguë ? Comme l'aviateur du Petit Prince qui ne savait plus voir les moutons à travers les caisses, nous avons dû vieillir. Terriblement. Est-ce la conscience des limites, paternalistes et aristocratiques, de cette morale qui nous la rend si étrangère ? Est-ce l'évidence d'une contradiction entre la générosité évangélique qui s'étale tandis que montre le bout de l'oreille un contre-évangile nietzschéen ? Les deux sans doute, et plus encore : nous savons bien que les enfants ne ressemblent pas au petit prince, et nous pourrions bien, comme Jean-Louis Bory, être saisis d'un invincible agacement devant cet enfant « bourré de mots d'enfants jusqu'à la gueule ». Nous savons aussi ce que vaut cet humanisme douceâtre avec sa dose de bonne conscience, son orgueil et finalement ses trucages : la voix qui parle par Rivière (Vol de nuit), celle qui dit « Je » dans Terre des hommes, l'aviateur qui accepte « humblement » d'apprendre et le petit prince si ravi d'enseigner, c'est toujours la même, celle de quelqu'un qui ose (sans doute sincèrement, mais peu importe, et avec quelle naïveté) parler au nom de tous les hommes, puisqu'il s'est découvert avec eux un dénominateur commun, à savoir qu'il est homme lui aussi. Ne sait-il pas, ou feint-il seulement d'ignorer que ce dénominateur est si vague, si flou, qu'il ne saurait rien produire d'autre qu'un immense brouillage ?

Ses présupposés, ceux-là même qui fondent tout humanisme classique, sont ceux de la « nature humaine ». Gommant l'histoire pour l'essentiel (le désert est aussi le lieu sans histoire), cette vision des choses ne retient que les grands faits universels – la mort, singulièrement – et produit, en même temps que la tautologie, une écriture artificielle, sentimentale et lyrique, une écriture « à effets », souvent précieuse, ce « moderne style » type des années d'avant-guerre : « la décomposition guindée de la prose gidienne et du nombre valéryen » (J. Cau, revue Icare, 1964). Peut-être est-ce cela qui a le plus vieilli chez Saint-Exupéry. Nous avons appris à nous défier de la littérature « à message », sachant trop bien du reste que là ne sont pas les vrais pouvoirs de l'écriture. De tout l'œuvre de Saint-Exupéry, ce qui aujourd'hui a chance de nous parler, ce sont les Carnets (1953) : parce que dans les mots griffonnés au jour le jour, que ne bride aucune forme et qui n'étaient pas forcément destinés à être lus, des doutes se font jour, des interrogations, un tremblement. Si la pensée fragmentaire et l'expression fragmentée sont le propre de l'homme de ce temps, tous rêves de synthèse et d'universalité ruinés, les Carnets sont le seul texte qui ne nous paraisse pas complètement tombé des étoiles.

Spoliation des Juifs

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Le lieu peut être l'Allemagne Nazie à son apogée, les États alliés de l'Allemagne, et les pays occupés. Il faudrait s'interroger également sur d'éventuelles spoliations dans des pays neutres, Suisse, Espagne, Portugal etc. L'attitude de Staline envers les juifs doit aussi être évoquée. Le début peut être défini en prenant pour date les premières mesures de l'État National-socialiste, la fin de la Seconde Guerre mondiale peut être retenue comme limite chronologique. Un large débat peut s'engager pour savoir si les mesures des pays arabes par rapport à leurs ressortissants israélites, peuvent être considérées comme des spoliations des biens juifs dans le cadre de cet article.



Rose Valland au Jeu de Paume en 1934

Rose Valland au Jeu de Paume en 1934

 

Un autre problème vient de la quantité des objets concernés, environ un million de mètres cubes et de la diversité des objets d'art, de collection et de valeur saisis par les allemands. Figurent à côté des biens juifs les biens des déportés non israélites. Lionel Jospin fut assez étonné qu'un journaliste américain, lors d'une conférence de presse aux États-Unis lui demande s'il n'était gêné d'être à Matignon assis sur un fauteuil volé aux juifs. Le premier Ministre d'alors ignorait le sort des biens retrouvés en Allemagne. Lors de son retour, il convoqua les responsables du musée du Louvre, et leur demanda de prendre toutes les mesures pour hâter les restitutions des meubles, tableaux et objets d'arts détenus par les musées. Certains départements firent le nécessaire, mais pas tous. Par exemple, le département des peintures eut une incompréhensible attitude d'obstruction à la restitution.

Tableau restitué par le département des peintures du musée du Louvre, suite à une décision de justice: La spoliation des Juifs en Suisse a surtout concerné les biens qui avaient été placés dans les banques suisses par des personnes vivant à l'étranger et qui furent ensuite déportées. Leurs héritiers n'ont pas pu récupérer les avoirs, et les comptes sont tombés en déshérence. Après de fortes pressions exercées par les communautés juives américaines notamment, la Suisse a décidé de se pencher sur son passé et a ouvert une enquête sur son attitude durant la Seconde Guerre mondiale, mandatant pour cela une Commission indépendante d’experts « Suisse – Seconde Guerre mondiale » (CIE), présidée par l'historien Jean-François Bergier. Cette commission, créée en 1996 par le Parlement, a rendu son rapport en 2002. En 1997, la Confédération suisse mettait en outre sur pied le Fonds suisse en faveur des victimes de l'Holocauste, sans lien avec l'accord à conclure par les banques en faveur des plaignants juifs.

Un site pour les biens juifs spoliés

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Le Figaropublié le 05/05/2011 à 21h24


Tableaux, argenterie, livres rares ou simples bibelots: une base de données des biens culturels volés aux juifs à l'époque nazie est mise en ligne par les Archives nationales américaines, en collaboration avec les archives nationales de plusieurs pays européens.

Les Archives nationales des Etats-Unis ont établi un portail internet commun d'où l'on peut naviguer vers les archives américaines, françaises, britanniques, allemandes, belges ou ukrainiennes et accéder à des millions de pages de documents et d'images numérisées documentant ces biens.

Ce site (www.archives.gov/research/holocaust/international-resources) a été officiellement lancé aujourd'hui à Washington, lors d'une cérémonie à laquelle participaient les responsables des archives nationales de plusieurs pays. "Ce projet fait de l'histoire un instrument de justice", a résumé James Hastings, coordinateur du projet aux Archives nationales de Washington.

"Les chercheurs du monde entier vont désormais pouvoir utiliser un seul point d'entrée pour avoir un large accès à ces documents numérisés", a déclaré David Ferriero, directeur des Archives nationales des Etats-Unis.

Cette collaboration qui englobe 11 organisations de sept pays, compte la participation d'institutions comme le Musée américain de l'Holocauste, la "Conference on Jewish Material Claims Against Germany" à New York qui avait déjà un registre en ligne de 20.000 oeuvres, les Archives du Mémorial de la Shoah en France, le Musée historique allemand.

Rabino Thomas

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Rabino Thomas Thomas Rabino est un historien français né en 1980. Il obtient une maîtrise en histoire à l'Université de Provence Aix-Marseille I avec un mémoire intitulé André Girard et le réseau Carte, une Résistance à contre-courant, mémoire primé en 2004 par le 2e Prix du concours Marcel Paul de la recherche universitaire.

En 2008, il publie son premier ouvrage Le réseau carte:Histoire d'un réseau de la Résistance antiallemand, antigaulliste, anticommuniste et anticollaborationniste qui traite d'André Girard et du réseau de résistance Carte. En 2001, il publie son second ouvrage De la guerre en Amérique:Essai sur la culture de guerre.




bookPublications

  • Le réseau carte : Histoire d'un réseau de la Résistance antiallemand, antigaulliste, anticommuniste et anticollaborationniste, Perrin,‎ 2008, 398 p.
  • De la guerre en Amérique : Essai sur la culture de guerre, Perrin,‎ 2011, 535 p.

Brice Catherine

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Brice CatherineCatherine Brice est une historienne française, spécialiste de l'Italie contemporaine. Élève de Jacques Droz qui dirigea sa maîtrise consacrée au Groupe Collaboration (1940-1944), puis de Pierre Milza qui dirigea son DEA sur les aspects urbanistiques et architecturaux de Florence capitale (1864-1870), Catherine Brice est ancienne élève de l'École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud, agrégée d'histoire et membre de l'École française de Rome (1981-1984) où elle fut directrice des études d'histoire moderne et contemporaine (1994-2000).

Elle est professeur d'histoire contemporaine à l'Université Paris 12-Val de Marne et à l'Institut d'études politiques de Paris. Elle est membre de l'Institut universitaire de France. Elle est l'une des traductrices de Renzo de Felice. Elle appartient à l'Institut d'histoire moderne et contemporaine et à l'Association pour le développement de l'histoire culturelle. Elle est correspondante de L'Histoire. Elle a signé la pétition pour la Liberté pour l'histoire et appartient au conseil d'administration de l'association éponyme.

bookPublications

  • Le Vittoriano : monumentalité publique et politique à Rome, Rome, EFR, 1998
  • En collaboration avec Claudia Moatti et Mario Sanfilippo, Rome, Paris, Citadelles & Mazenod, 2000
  • Histoire de l'Italie, Paris, Hatier, 1993, (réédition avec mise à jour, Perrin, 2003).
  • Histoire de Rome et des Romains : de Napoléon Ier à nos jours, Paris, Perrin, 2007
  • En collaboration avec Peggy Picot et Carole Saturno Rome, Paris, Gallimard, 2009

 

Felice Renzo de

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Felice Renzo de Renzo De Felice (Rieti, le 8 avril 1929 - 25 mai 1996) était un historien italien, spécialiste du fascisme. Renzo De Felice étudie l'histoire à l'université de Rome, où il est l'élève de Federico Chabod et Delio Cantimori ; De Felice adhère au Parti communiste italien au début des années 1950, puis signe en 1956 le manifeste des 101 qui exprime la distance que prennent une grande partie des membres du parti vis-à-vis de l'Union soviétique après la répression violente de l'insurrection de Budapest ; comme beaucoup des signataires, il finit par quitter le Parti communiste. En 1972, il part à Rome enseigner à l'université La Sapienza, où il enseigne d'abord l'histoire des partis politiques, puis la science politique, avant d'obtenir en 1986 la chaire d'histoire contemporaine.

Renzo De Felice est connu pour sa volumineuse biographie de Mussolini, toujours inachevée à sa mort. Il a également fondé la revue Storia Contemporanea. Il s'est principalement intéressé au fascisme. De Felice distingue le « fascisme en tant que mouvement » et le « fascisme en tant que régime. » Pour lui, le fascisme, en particulier en tant que mouvement, est une idéologie révolutionnaire correspondant aux attentes de la classe moyenne, qui s'enracine dans la philosophie des Lumières. Le fascisme ne profite pas de la peur des classes moyennes, mais plutôt d'une tentative de leur part pour monopoliser le pouvoir. Pour De Felice, le fascisme reste une idéologie politique valide, qui ne peut ni ne doit être diabolisée ou réduite suivant les termes d'une rhétorique qu'il juge « marxiste. »

Enfin, il ne voit pas vraiment de lien, ou de possibilité de comparaison valable entre le fascisme italien et le national-socialisme allemand, qu'il considère comme radicalement différents. Les conclusions controversées de De Felice lui valurent de nombreuses critiques, certains, comme Giuliano Procacci, Paolo Alatri et Nicola Tranfaglia, voyant même dans ses travaux une apologie du fascisme.

bookPublications

  • Les Rouges et les Noirs, Georg, 1999 (Rosso e nero, Baldini & Castoldi, 1995)
  • Les interprétations du fascisme, Éditions des Syrtes, 2000 (Le interpretazioni del fascismo, Laterza, 1969)

"Monuments Men": 4 choses qui manquent au film de George Clooney

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The Huffington Postpublié le 12/03/2014 à 07h14 CET par Alexis Ferenczi


CINÉMA - Promotion jusqu'à la Maison Blanche, passage remarqué à la 64e Berlinale, avant-première sur les Champs-Elysées, George Clooney n'a pas ménagé sa peine pour défendre son dernier opus Monuments Men, en salles mercredi 12 mars. Réalisateur, acteur et co-scénariste, la star hollywoodienne joue gros.



Matt Damon et George Clooney

 

Adaptation d'un livre éponyme de Robert M. Edsel et Bret Witter, le film retrace l'histoire vraie d'un groupe d'experts, conservateurs, galeristes et artistes, envoyés en Europe par le président Roosevelt pour récupérer les centaines de milliers d'oeuvres d'art dérobées par les nazis à des familles juives ou aux grands musées européens, et protéger les milliers d'autres menacées par les bombardements alliés.

Dans son cinquième long métrage comme réalisateur, George Clooney campe aussi Frank Stokes, personnage librement inspiré de l'historien d'art George Stout. Il donne le change à Matt Damon, dont le rôle rappelle James Rorimer, directeur du Metropolitan Museum of Art de New York. S'ajoutent au casting des Monuments Men, Bill Murray, John Goodman, Bob Balaban, et pour son deuxième rôle américain après Le loup de Wall Street, Jean Dujardin d'un ancien prof de peinture des Beaux-Arts.

Malgré cette somme de talents, la fresque historique de Clooney ne convainc pas. Voici notamment 4 éléments qui lui manquent:

Elle n'est pas visible dans Monuments Men. Depuis que l'acteur a décidé de passer derrière la caméra il y a plus de dix ans, il a (presque) toujours eu le soutien de la critique qui saluait ses premiers efforts comme le fruit d'une technique évidente apprise au contact de grands réalisateurs. Une filiation était par exemple établie avec Steven Soderbergh qui l'a dirigé dans la franchise Ocean's Eleven.

Clooney a immédiatement éprouvé une attirance pour les biopics qui lui permettent de raconter l'histoire des États-Unis par le prisme de héros plus ou moins anonymes: de la Guerre froide, dans Confessions d'un homme dangereux ), au maccarthysme de Good Night, and Good Luck en passant par Jeux de Dupes qui revisite le mythe du Sergent York.

Alors que son précédent, Les Ides de Mars, thriller politique avec Ryan Gosling, ressemble déjà à un hapax froid et calculateur dans la filmographie de Clooney réalisateur, il signe avec Monuments Men une fresque édulcorée loin des classiques de la Seconde guerre mondiale comme Les Canons de Navarone dont il dit s'être inspiré.

C'est l'un des atouts charmes du George cabotin face caméra. Le Clooney réalisateur est lui un brin nostalgique de la "screwball comedy", sous-genre loufoque hollywoodien d'avant-guerre et cite le cinéma d'Howard Hawks (L'Impossible Monsieur Bébé) comme source d'inspiration majeure.

Mais Monuments Men ne remplit aucun des critères de la comédie. Le ton léger revendiqué par George Clooney et son scénariste, Grant Heslov, n'est pas difficile à déceler tant il est déplacé. Les seuls acteurs qui parviennent à déclencher les mécanismes du rire sont Bill Murray et Bob Balaban. La paire possède une véritable alchimie qu'on ne retrouve ni dans les boutades répétées autour des accents français de certains protagonistes, ni dans la présence d'un enfant sniper tenant en joue John Goodman et Jean Dujardin.

Les Monuments Women

Trop de testostérone dans le casting? Clooney a réservé un siège à Cate Blanchett dans le rôle de Claire Simone. Cette employée du musée du Jeu de Paume - transformé en entrepôt d'art confisqué par les Nazis - consigne dans les moindres détails la provenance des oeuvres ainsi que leur destination. Pas de chance, son personnage est une combinaison de clichés: bibliothécaire particulièrement froide qui tombe sous le charme de Matt Damon.

Elle est pourtant le reflet d'une véritable héroïne, Rose Valland, dont le rôle - beaucoup moins ambigüe que celui de Simone - est décrit par l'historien Robert M. Edsel dans le New York Times:

    "Elle aurait pu être abattue à de nombreuses reprises. Valland a risqué sa vie quotidiennement, espionnant des officiers nazis, se présentant comme une assistante qui ne parlait pas un mot d'allemand alors qu'elle transmettait des informations à la Resistance."

D'autres profils de Monument Women auraient mérité d'être cités pour respecter la proportion de femmes dans les effectifs assure le quotidien américain qui prend l'exemple d'Ardelia Ripley Hall, chargée de la supervision et du rapatriement de plus de 1.300 oeuvres.



Les Monuments Men

 

Dans un papier paru dans Le Monde daté du mercredi 12 mars, Philippe Dagen s'attaque aux inexactitudes du film de Clooney qui selon lui, "réécrit la Seconde guerre mondiale avec un patriotisme américain envahissant" en minorant notamment le rôle joué par les Alliés dans la protection de certaines oeuvres.

Autre gêne éprouvée par l'universitaire: "on saisit mal pourquoi il n'est qu'à peine fait allusion à l'une des caractéristiques essentielles de ce pillage: les collectionneurs privés néerlandais ou français spoliés l'ont été parce qu'ils étaient juifs, comme l'avaient été avant eux les collectionneurs juifs allemand."


James Schlesinger gestorben

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T onlinepubliziert 27/03/2014 at 18:58 Uhr

Der ehemalige US-Verteidigungsminister und CIA-Chef James Schlesinger ist im Alter von 85 Jahren gestorben. Er erlag in Boston einer Lungenentzündung, berichtete die "Washington Post" unter Berufung auf seine Tochter.



James Schlesinger

James Schlesinger erlag in Boston einer Lungenentzündung

 

Präsident Richard Nixon berief den Republikaner Schlesinger 1973 zum Pentagonchef, nachdem er sich wegen der Watergate-Affäre von zahlreichen engen Mitarbeitern trennen musste. Nachdem Nixon im Zuge der Bespitzelungsaffäre 1974 schließlich das Amt räumen musste, bestätigte sein Nachfolger Gerald Ford den Verteidigungsminister Schlesinger im Amt.

Der studierte Volkswirt galt als brillanter Intellektueller, der auch für eine arrogant-brüske Sprache bekannt wurde. Als Verteidigungsminister galt er als Verfechter einer realistischen Haltung in Fragen der Entspannungspolitik. Er setzte sich vor allem für eine starke Verteidigung Europas ein. Vor dem Spitzenjob im Pentagon war Schlesinger für kurze Zeit Direktor des Geheimdienstes CIA.

Espagne: décès d'Adolfo Suarez, premier chef de gouvernement post-franquiste

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Libérationpublié le  23/03/2014 à 16h00



L'un des principaux acteurs de la période de transition après la dictature est mort à 81 ans.



Adolfo Suarez

L'ancien Premier ministre espagnol, Adolfo Suarez, à Paris en août 1977

 

Adolfo Suarez, premier chef de gouvernement de la démocratie espagnole et grande figure de la transition post-franquiste, est décédé dimanche à l’âge de 81 ans dans une clinique de Madrid, a annoncé le porte-parole de sa famille.

«Adolfo Suarez est décédé», a déclaré le porte-parole, Fermin Urbiola, aux médias. L’ancien chef de gouvernement, qui souffrait de la maladie d’Alzheimer, était hospitalisé depuis lundi dernier.

Vendredi, son fils, Adolfo Suarez Illana, avait annoncé que la maladie de son père s’était aggravée et que le décès était «imminent», évoquant un délai de survie de 48 heures.

L’Espagne se prépare depuis à rendre hommage à celui qui fut l’un des principaux acteurs, aux côtés du roi Juan Carlos, de la délicate période de transition qui a suivi la dictature de Francisco Franco (1939-1975).

Funérailles d'Etat

Selon les médias, des funérailles d’État devraient être organisées après plusieurs jours de deuil national, durant lesquels une chapelle ardente sera installée à Madrid dans la Chambre des députés.

Né le 25 septembre 1932 à Cebreros, dans le centre de l’Espagne, fils d’un républicain devenu l’un des cadres du régime franquiste, Adolfo Suarez avait été nommé chef du gouvernement en 1976 par le roi Juan Carlos, monté sur le trône d’Espagne après la mort de Franco le 20 novembre 1975.

Son mandat fut ratifié par les urnes lors des premières élections démocratiques organisées après la dictature, le 15 juin 1977, où il se présentait comme chef de file du parti centriste Union du Centre Démocratique (UCD).

C’est sous son gouvernement que seront adoptées les principales réformes ayant permis à l’Espagne de passer de la dictature à la démocratie : légalisation de tous les partis, y compris l’autorisation controversée du Parti communiste, en avril 1977, amnistie des prisonniers politiques et la rédaction, puis l’approbation par référendum, le 6 décembre 1978, de la Constitution.

Adolfo Suarez a vécu ses dernières années à l’écart du monde, souffrant de la maladie d’Alzheimer rendue publique par sa famille en 2005.

Espagne: décès d'Adolfo Suarez, figure de la transition démocratique

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BFM-TVpublié le 23/03/2014 à 15h28



Trois jours de deuil national ont été décrétés en Espagne pour rendre hommage au premier chef de gouvernement démocratique après la mort de Franco.



Valery Giscard d'Estaing avec Adolfo Suarez

Le président français Valery Giscard d'Estaing avec le Premier ministre espagnol Adolfo Suarez à l'Elyséesee le 31 août 1977

 

L'Espagne en deuil se préparait à rendre un hommage national à Adolfo Suarez, premier chef de gouvernement de la démocratie et grande figure de la transition après la dictature franquiste, mort dimanche à 81 ans.

Le roi Juan Carlos a salué "un collaborateur exceptionnel et un ami fidèle", exprimant sa "grande douleur" et sa "gratitude profonde" pour celui qui a mené, à ses côtés, l'Espagne vers la démocratie après la mort de Francisco Franco en 1975. Adolfo Suarez était "guidé à chaque instant par sa loyauté à la Couronne et à tout ce qu'elle représente, la défense de la démocratie, de l'État de droit, de l'unité et de la diversité de l'Espagne", a déclaré le roi dans un message télévisé, dès l'annonce du décès.

Tandis que trois jours de deuil national étaient décrétés, les hommages arrivaient de tous bords, saluant cet homme charismatique, au sourire charmeur, respecté pour son sens de la conciliation, du dialogue et sa finesse d'homme d'État.

Tourner la page de la dictature

Des funérailles nationales sont prévues dans la semaine dans la cathédrale de La Almudena à Madrid.

Héritier du franquisme, Adolfo Suarez fut aussi l'une des personnalités emblématiques de la délicate période de transition. Atteint depuis une dizaine d'années de la maladie d'Alzheimer, celui qui dirigea le gouvernement espagnol de 1976 à 1981 aura passé ses dernières années à l'écart du monde.
   
"Mon père ne se souvient plus qu'il a été chef du gouvernement", avait confié, en 2005, son fils Adolfo Suarez Illana, en révélant publiquement sa maladie. Après son hospitalisation à Madrid, le 17 mars, pour une infection pulmonaire, Adolfo Suarez Illana avait annoncé vendredi que l'état de son père s'était aggravé et que le décès était "imminent".
   
Il avait expliqué que le roi Juan Carlos avait été, conformément aux voeux de son père, le premier informé de l'aggravation de son état.
  
Fils d'un républicain, diplômé en droit, Adolfo Suarez était devenu l'un des cadres du franquisme avant d'être nommé, en juillet 1976, à la tête du gouvernement par le roi Juan Carlos, monté sur le trône d'Espagne à la mort de Francisco Franco, le 20 novembre 1975.
   
C'est sous son gouvernement que seront adoptées les principales réformes ayant permis à l'Espagne de tourner la page de la dictature: la légalisation de tous les partis, y compris celle, controversée, du Parti communiste, l'amnistie des prisonniers politiques et la rédaction, puis l'approbation par référendum, le 6 décembre 1978, de la Constitution.

Décès de l'historien Jean-Luc Einaudi

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L'Express

publié le 23/03/2014 à 16H14

Paris - L'historien Jean-Luc Einaudi, auteur de nombreux ouvrages sur l'Algérie, dont "La Bataille de Paris, 17 octobre 1961", est décédé samedi à l'âge de 62 ans, a-t-on appris dimanche auprès de sa famille.

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Jean-Luc Einaudi est mort d'un cancer fulgurant à la Maison Médicale Jeanne-Garnier, à Paris, a précisé sa fille à l'AFP, confirmant une information du Monde.fr.

Né le 14 septembre 1951, il avait notamment témoigné lors du procès de Maurice Papon, en 1997, devant la cour d'assises de Bordeaux, sur la répression sanglante de manifestants algériens en 1961 à Paris. 

Attaqué en diffamation par l'ex-préfet de police de Paris en 1999, l'historien avait eu gain de cause.

Jean-Luc Einaudi avait salué en octobre 2012 la reconnaissance par le président François Hollande de "la sanglante" répression des manifestations d'Algériens de la région parisienne, le 17 octobre 1961 à Paris.

Son livre "La Bataille de Paris, 17 octobre 1961", édité au Seuil en 1991 et réédité en 2001, avait mis les événements sur la place publique. 

Jean-Luc Einaudi, pionnier de la mémoire de la guerre d'Algérie, est mort

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puLe Mondeblié le 23/03/2014 à 13h53 par Catherine Simon

L'auteur de La bataille de Paris, 17 octobre 1961 (Seuil, 1991), Jean-Luc Einaudi, dont les écrits ont mis en lumière, de façon magistrale, le rôle de l'État français dans la répression des luttes pour l'indépendance algérienne, s'est éteint, samedi 22 mars, à Paris, emporté par un cancer fulgurant. Né le 14 septembre 1951, Jean-Luc Einaudi a travaillé toute sa vie comme éducateur, auprès des jeunes – auxquels il consacra un livre, Les mineurs délinquants (Fayard, 1995). Il venait, il y a deux ans, de prendre sa retraite.

Jean-Luc Einaudi

 

Mais ce sont ses nombreux ouvrages sur l'Algérie, fruits de recherches « méticuleuses et opiniâtres », selon les termes de l'historien Gilles Manceron, qui l'ont fait connaître du grand public. « Je ne revendique pas le titre d'historien. J'écris sur ce qui me paraît important », confiait-il, le 9 février, dans un entretien – le dernier – accordé à Berbère Télévision. Bien qu'âgé de onze ans au moment de l'indépendance de l'Algérie, en 1962, ce fils unique, issu d'une famille modeste, devenu militant maoïste dans l'après-1968, s'était intéressé très vite aux combats anticolonialistes – du Vietnam à l'Algérie.

Rédacteur « bénévole » à l'Humanité Rouge, journal fondé par Jacques Jurquet, son aîné et ami, le jeune militant du Parti communiste marxiste-léniniste de France (PCMLF) fit alors, dans les années 1970 et 1980, la rencontre de plusieurs grandes figures du mouvement anticolonialiste, parmi lesquels Claude Bourdet, Georges Mattéi et Pierre Vidal-Naquet – lequel rédigea la préface du premier livre de Jean-Luc Einaudi, Pour l'exemple. L'affaire Fernand Yveton (L'Harmattan, 1986).

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