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Un garde présumé d'Auschwitz arrêté en Allemagne

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Le Figaropublié le 06/05/2013 à 18h37 par Anne-Laure Frémont

L'homme, âgé de 93 ans, a soutenu dans la presse qu'il ne travaillait qu'en tant que cuisinier dans le camp de concentration situé en Pologne.



L'Entré du camp d'Auschwitz

 

Il figure sur la liste des dix criminels nazis les plus recherchés par le centre Wiesenthal. Un homme de 93 ans, soupçonné d'être un ancien garde du camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau, a été arrêté par la police allemande, a annoncé le parquet de Stuttgart lundi. Selon ce dernier, l'homme «faisait partie du service des gardes, de l'automne 1941 à sa fermeture en 1945, et est soupçonné de complicité de meurtre». «Après la perquisition de son appartement, il a été présenté à un juge statuant en matière de détention et placé en détention provisoire», ajoute le communiqué du parquet, qui précise qu'«une inculpation est en cours de préparation». Si la justice allemande refuse de révéler son identité, la presse affirme qu'il s'agit de Hans Lipschis, né en Lituanie et vivant à Aalen, dans le sud-ouest de l'Allemagne. Selon le journal Die Welt, Lipschis, naturalisé par le régime nazi, s'était installé à Chicago en 1956 jusqu'à son expulsion vers l'Allemagne, en 1983, pour avoir menti sur son passé nazi.

Le parquet avait ouvert une enquête à son sujet à l'automne dernier. Selon une récente enquête de la chaîne de radio-télévision SWR, l'homme prétend avoir travaillé comme cuisinier, et non comme gardien du camp d'Auschwitz, construit par les nazis en Pologne occupée, et où plus de 1,1 million de personnes - dont une majorité de Juifs - sont mortes. Le Centre Simon Wiesenthal, qui traque les anciens nazis, assure cependant qu'il a servi dans un bataillon de SS entre 1941 et 1945, et qu'il «a pris part à des massacres et à la persécution de civils innocents». «Il a travaillé au sein du service des gardiens, même s'il n'était pas gardien à part entière», a pour sa part expliqué la porte-parole du parquet de Stuttgart lundi.

Le précédent Demjanjuk

«Je suis partagé entre ma conception de la justice et la nécessité de poursuivre les criminels de guerre jusqu'à leur dernier souffle», a réagi le président de l'association des Fils et filles des déportés juifs de France, Serge Klarsfeld, à l'annonce de cette arrestation. «Il faut des preuves et des documents pour les incriminer et j'estime qu'il n'y aura sans doute plus de témoins pour les accuser», a-t-il estimé, ajoutant que des gardiens d'Auschwitz avaient été acquittés après la guerre, et que la justice allemande aurait dû juger plus tôt les «cadres supérieurs des camps d'extermination, mais elle ne l'a pas fait».

Le dernier grand procès des crimes du IIIe Reich, celui de John Demjanjuk, s'est achevé en mai 2011 avec la condamnation à cinq ans de prison de cet ancien garde du camp de Sobibor, mort l'an dernier. Une étape clé: la justice a en effet alors estimé que toute fonction exercée au sein d'un camp pouvait être assimilée à de la complicité de meurtre. Et ce même si une participation directe ne pouvait plus être prouvée, faute de témoin. Cette décision de justice a donc ouvert la voie à de nouvelles poursuites contre les gardiens de camps vivant en Allemagne, qui avaient jusque-là échappé à la justice. La presse allemande indiquait ainsi le mois dernier que cinquante anciens gardiens présumés d'Auschwitz-Birkenau étaient dans le collimateur des enquêteurs.


L'Allemagne enquête sur 30 gardiens du camp d'Auschwitz

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Le Mondepublié le 05/09/2013 à 12h00 par Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant)

La veille du jour où le président de la République allemande, Joachim Gauck, effectuait une visite historique à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) aux côtés de François Hollande, le procureur spécial chargé d'enquêter en Allemagne sur les crimes nazis annonçait, mardi 3 septembre, qu'il transférait à la justice les dossiers de 30 gardiens présumés du camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau en recommandant aux procureurs d'engager des poursuites pour "complicité de meurtres".



John Demjanjuk en 2006

John Demjanjuk, en 2006. En 2011, le tribunal de Munich a condamné à cinq ans de prison John Demjanjuk, jugé coupable parce qu'il avait été gardien au camp de Sobibor

 

L'office central d'enquête sur les crimes du national-socialisme, dont le siège est à Ludwigsburg (Bade-Wurtemberg), n'a en effet pas le pouvoir d'engager lui-même les poursuites. Au départ, il avait identifié 49 gardiens présumés. Mais neuf sont morts durant l'enquête préliminaire et plusieurs vivent à l'étranger (dont sept en Russie et même un en Israël). Trente, dont quelques femmes, vivent aujourd'hui un peu partout en Allemagne.

"NOTRE PRINCIPAL ENNEMI, C'EST LE TEMPS"

Il reviendra donc aux procureurs des Etats-régions concernés de décider s'il y a lieu d'ouvrir des poursuites judiciaires et si les accusés – âgés de 87 à 97 ans – sont aptes à être jugés. "Notre principal ennemi, c'est le temps", a déclaré lundi Kurt Schrimm, le procureur de l'office central. Créé en 1958, l'office central de Ludwigsburg a mené 7485 enquêtes préliminaires. Mais pendant soixante ans, les tribunaux allemands n'ont jugé que des personnes pour lesquelles ils disposaient de preuves directes et de témoignages.

Or, jusqu'à la chute du communisme, les historiens et les enquêteurs n'avaient pas accès aux archives stockées en Russie, en Ukraine et en Biélorussie, où furent commis une grande partie des crimes nazis. Alors que plus de 6 000 personnes ont travaillé à Auschwitz, où plus de 1,1 million de personnes sont mortes, une liste de plus de 1 000 surveillants a pu être établie. Sur les 6 000 personnes ayant travaillé à Auschwitz, environ 120 seraient encore en vie d'après le centre Simon-Wiesenthal.

On ne dispose pas de listes équivalentes pour les camps de Treblinka, Belzec, Chelmno et Sobibor. Par ailleurs, le procès de l'Ukrainien John Demjanjuk, en 2011, a marqué une évolution de la jurisprudence.

JURISPRUDENCE AVEC LE JUGEMENT DEMJANJUK ?

En 1969, la Cour de cassation allemande avait en effet estimé qu'il fallait pouvoir prouver la participation directe à des crimes pour condamner un inculpé alors que pour Kurt Schrimm, "quiconque a apporté une contribution aux meurtres de masse s'est rendu coupable de complicité de meurtres".

En 2011, le tribunal de Munich s'est écarté de la jurisprudence de la Cour en condamnant à cinq ans de prison John Demjanjuk pour le meurtre de 28 000 personnes. Celui-ci avait été jugé coupable parce qu'il avait été gardien au camp de Sobibor. Mais John Demjanjuk est mort avant que l'affaire ne soit jugée en appel. Si l'un des trente cas soumis à la justice aboutit, on saura alors si le jugement Demjanjuk a fait jurisprudence ou non.

En avril, un gardien lituanien d'Auschwitz qui vivait dans le Bade-Wurtemberg a été arrêté. Il est âgé de 93 ans. L'acte d'accusation doit être prochainement présenté et son procès pourrait débuter en 2014.

40 anciens gardes d'Auschwitz entre les mains de la justice

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The Huffington Postpublié le 27/08/2013 à 12h53 CEST

SHOAH - L'office allemand chargé d'enquêter sur les crimes nazis va transmettre à la justice les dossiers de plus de 40 anciens gardes du camp d'Auschwitz pour d'éventuelles poursuites, a indiqué son responsable dans la presse mardi.



Auschwitz

L'office allemand chargé d'enquêter sur les crimes nazis va transmettre à la justice les dossiers de plus de 40 anciens gardes du camp d'Auschwitz pour d'éventuelles poursuites, a indiqué son responsable dans la presse mardi

 

"La plupart d'entre eux sont nés entre 1920 et 1925", a expliqué le procureur en chef, Kurt Schrimm, au quotidien Tageszeitung, précisant qu'ils habitaient dans toutes les régions d'Allemagne, y compris l'ancienne RDA (est).

Ces dossiers devraient être transmis à partir de la semaine prochaine.

La liste des gardiens présumés du camp d'extermination installé par l'Allemagne nazie en Pologne comportait initialement 50 noms mais certains sont morts.

"Ces personnes mises en cause n'ont jusqu'ici pas été informées" qu'elles étaient dans le collimateur de la justice, a encore indiqué M. Schrimm.

L'Office central pour l'élucidation des crimes du national-socialisme, créé en 1958 et qui a mené plus de 7.000 enquêtes et autant d'enquêtes préliminaires, ne dispose pas de compétences en matière de mise en accusation. Il ne peut donc que transmettre ses dossiers aux parquets compétents, qui décident ou pas de donner suite à ces enquêtes.

Après la chape de plomb, le sursaut

Pendant plus de 60 ans, la justice allemande n'a pas pu poursuivre ces gardiens présumés car elle exigeait des preuves de participation à des exactions.

Mais en 2011, un tribunal de Munich a condamné John Demjanjuk à 5 ans de prison pour complicité dans l'extermination de plus de 27.000 juifs à Sobibor, car il a établi qu'il avait été garde dans ce camp. La participation aux meurtres n'a pas été prouvée, mais le tribunal a estimé qu'elle était la conséquence obligatoire de son affectation. Ce jugement a ouvert la voie à des poursuites contre d'autres anciens gardes présumés.

Depuis le procès des principaux responsables du IIIe Reich à Nuremberg (1945-1946), 106.000 soldats allemands ou nazis ont été accusés de crimes de guerre. Quelque 13.000 ont été jugés et la moitié d'entre eux condamnés, selon l'Office basé à Ludwigsbourg.

Quelque 6 millions de juifs ont été exterminés par les nazis.

Nazis : dernière ligne droite pour la traque aux criminels de guerre en Allemagne

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The Huffington Postpublié le 12/08/2013 14h25 CEST

NAZIS - "Me battre contre le temps. C'est mon pire ennemi". Ces mots ne sont pas ceux du hongrois Laszlo Csatari, le criminel de guerre nazi décédé samedi 8 août, quelques semaines avant que ne débute de son procès, mais bien ceux d'Efraim Zuroff, l'un des derniers chasseurs de nazis en activité. Ils rappellent combien le temps s'accélère pour cette poignée d'hommes et de femmes qui, plus de soixante-dix ans après le début de la Seconde guerre mondiale, veulent que justice soit faite.



Le chasseur de nazis Efraïm Zuroff

Le chasseur de nazis Efraïm Zuroff lors du procès de Sandor Kapiro, un ancien gendarme hongrois accusé du meurtre de civils,à Budapest en 2011

 

Directeur du Centre Simon Wiesenthal, à Jérusalem, Efraim Zuroff détient dans son bureau les noms et les dossiers des criminels de guerre qu'il recherche, rayant occasionnellement l'un d'eux de ses listes, comme ce fut certainement le cas au lendemain de la mort de Laszlo Csatari. Une rature souvent synonyme d'échec. Et pour cause, à l'image du criminel de guerre hongrois, décédé à l'âge de 98 ans, ces criminels de guerre sont pour l'immense majorité d'entre eux, des nonagénaires en fin de vie.

Dernière chance

"Operation Last Chance". Opération de la dernière chance, tel est le nom évocateur de la campagne lancée par Efraim Zuroff. Initiée en 2002 sous l'égide du Centre Simon Wiesenthal. Objectif: traduire en justice une soixante d'individus ayant pris part d'une manière ou d'une autre aux meurtres de juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale avant qu'il ne soit trop tard. En 2011, les faits rappellent que c'est encore possible, plus de soixante dix ans après le début de la Seconde guerre mondiale.

Un nom en témoigne, celui de John Demanjanjuk, un ancien gardien du camp d'extermination de Sobibor. Son extradition sera suivie d'un procès et d'une condamnation synonyme de justice, le tout dans la ville de Munich, berceau du nazisme. Le Centre Simon Wiesenthal lance alors la phase II de l'Operation Last Chance, dont la dernière campagne a été lancée il y a quelques semaines, en juillet 2013.

"Spät, aber nicht zu spät". "Tard, mais pas trop tard". Tel est le slogan qu'arborent les affiches de la campagne Operation Last Chance. De Berlin à Cologne en passant par Hambourg, elles représentent l'entrée l'entrée du camp d'Auschwitz-Birkenau. Elles rappellent surtout aux Allemands l'existence d'une hotline pour quiconque aurait des informations à partager sur ces anciens nazis, mais aussi celle d'une prime, dont le montant vient d'être doublé: jusqu'à 25.000 euros de récompense pour tous ceux qui aideraient à les retrouver.

Les cibles désignées? Les petites mains de la Shoah: principalement d'anciens memebres des Einsatzgruppen, ces soldats de la SS ou de bataillons de police qui se sont livrés à l'exécution de juifs dans le sillage de l'armée allemande, mais aussi des gardes de camps de concentration et d'extermination. Une soixantaine d'individus en tout.

Une traque internationale

Selon Efraim Zuroff, la prime sert avant tout à faire parler de la campagne. Depuis 2002, le Centre Simon Wiesenthal n'aurait versé qu'une seule récompense, pour la somme de 5.000 dollars environ, les meilleures informations ayant été obtenues sur la base du volontariat.

Si la finalité de cette campagne est de retrouver ces anciens nazis, l'objectif est donc bien d'attirer l'attention, pour mieux mobiliser, au-delà des frontières de l'Allemagne. Car les criminels les plus recherchés ne se trouvent pas à l'intérieur des anciennes frontières du Reich, mais bien à l'étranger.

Au total, Efraim Zuroff estime le nombre d'anciens criminels de guerre à plusieurs centaines, voire plusieurs milliers. "Si l'on regarde de près comment la Solution finale a été mise à exécution, a-t-il expliqué à l'hebdomadaire Der Spiegel, il est clair que le nombre d'individus impliqués est considérable et qu'ils n'étaient pas tous allemands ou autrichiens."

Principal obstacle pour ce chasseur de nazis: les frontières, y compris celles de certaines démocraties. "Aux Etats-Unis et au Canada, on ne poursuit plus les suspects pour un génocide qui n’a pas eu lieu sur le territoire national. Ces derniers ne sont donc accusés que pour avoir menti sur leur passé au moment de leur immigration, avec à la clef une simple déchéance de citoyenneté", a explique Efraim Zuroff à Europe 1.

Barrières

Alors que l'une des affiches de la nouvelle campagne a été installée à deux pas de l'ambassade d'Autriche à Berlin, Efraim Zuroff n'a pas manqué de critiquer le manque de coopération des autorités autrichiennes. "Pendant les trente dernières années, a-t-il déclaré, l'Autriche n'est pas parvenue à faire condamner ne serait-ce qu'un seul criminel de guerre nazi."

L'homme n'est d'ailleurs pas plus tendre avec l'Allemagne. Selon lui, la législation allemande sur la protection des données personnelles, mise en place après la Seconde guerre mondiale, l'empêcherait de retrouver la trace d'anciens criminels de guerre potentiels. "Même si j'avais une liste des gardiens du camp de Treblinka, ce que je ne possède pas, je ne pourrai pas la comparer avec les registres de l'État pour voir s'ils sont toujours en vie."

La justice allemande ne s'est pas montrée plus coopérative quant au sort d'anciens officiers nazis avéré. C'est par exemple le cas du danois Soeren Kam. Selon le Centre Simon Wiesenthal, il servait dans la division SS Viking, et serait responsable du meurtre d'un directeur de journal danois. Alors qu'il vit outre-Rhin, l'Allemagne a refusé par deux fois de l'extrader.

Résultats

Les efforts du Centre Simon Wiesenthal semblent néanmoins porter leurs fruits. En mai, Hans Lipsichs, un ancien gardien du camp de concentration d'Auschwitz entre 1941 et 1945 a été arrêté dans le sud-ouest de l'Allemagne.

Âgé de 93 ans, il a été présenté à été présenté à un médecin qui l'a jugé capable de supporter un emprisonnement, avait alors précisé un porte-parole du parquet de Stuttgart. Hans Lipsichs figurait en 4è position de la liste des criminels les plus recherchés par le Centre Simon Wiesenthal. Selon la justice allemande, une cinquantaine d'autres procédures pourraient suivre.

Pour le directeur du Centre Simon Wiesenthal, le grand âge des accusés ne devrait pas leur permettre d'échapper à la justice. "Le passage du temps n'amenuise en rien la culpabilité des criminels, si l'on devait instaurer une limite chronologique à leur poursuite en justice, ce serait comme affirmer que l'on peut passer s'en sortir même si l'on a pris part à un génocide, ce qui serait moralement inacceptable."

Avec une bonne dose d'ironie, Efraim Zuroff affirmait récemment dans une interview au Nouvel Obs être "le seul juif qui prie chaque jour pour qu'ils [les criminels de guerre, ndlr.] restent en bonne santé et vivants.

Funeral of Nazi war criminal Erich Priebke is called off after clashes

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The Guardianpublished 16/10/2013 at 08:18 BST by Tom Kington in Rome

Former SS captain remains unburied after his lawyer says he cancelled service because police stopped family entering church



Anti-fascist protesters

Anti-fascist protesters shout as a police van carrying the coffin of Nazi war criminal Erich Priebke in Albano Laziale, near Rome, drives off. Photograph: Reuters

 

The funeral in Italy of Nazi war criminal Erich Priebke has been called off amid clashes outside the church between sympathisers and anti-fascist protesters.

Priebke's lawyer, Paolo Giachini, said he had cancelled the service because police outside the church in Albano Laziale near Rome had stopped friends and relatives of Priebke entering the church. The Italian news agency Ansa reported that members of a far-right Italian political movement had been barred from entering by authorities.

Priebke, a former SS captain who died in Rome last Friday aged 100 while serving a life sentence for his role in the massacre of 335 Italians in 1944, had been denied a church funeral in the Italian capital by the Catholic church despite protests from his lawyer and family. But on Tuesday, the Society of Saint Pius X, which has split from the Vatican over its opposition to the modernisation of Catholic doctrine and its outreach to Jews, offered Priebke a funeral at its church in Albano Laziale.

The group gained notoriety in 2009 when a British member, Richard Williamson, denied the Holocaust had taken place, saying: "I believe there were no gas chambers."

As the hearse containing Priebke's remains tried to enter the church on Tuesday afternoon accompanied by a police escort, protesters kicked it, yelled "assassin" and tried to attack a priest. Riot police separated the crowd from a small group of rightwing extremists, some hooded, who gave the fascist salute. As the evening wore on, the opposing groups briefly clashed before police intervened.

Nicola Marini, the mayor of Albano Laziale, had tried to ban the coffin from entering the town for the funeral, which was taking place on the 70th anniversary of the Nazi roundup of Jews in Rome, but he was overruled by the local government prefect.

After living in Argentina for 50 years after the war, Priebke was given a life sentence in Italy in 1998 for his role in the 1944 massacre at the Ardeatine caves in Rome, a reprisal for the killing of 33 German soldiers by resistance fighters.

Given house arrest with permission to attend church, he outraged Jews in Rome, who would bump into him as he walked in a city park. Priebke admitted no guilt, insisting he had been following orders and, just before his death, claimed that the Holocaust was an invention.

After the Vatican denied him a funeral in Rome, the capital's mayor also ruled out a burial in the capital. Argentina's foreign minister said Priebke could not be buried in Argentina, and a spokesman for the council of Priebke's home town, Hennigsdorf in Germany, said: "We don't have to bury Priebke in Hennigsdorf and we will not do it."

Mayor Marini said a burial there was also out of the question.

Cremation was the best solution, said Riccardo Pacifici, the president of Rome's Jewish community. "Spreading his ashes, like they did to Adolf Eichmann, would stop his grave becoming a pilgrimage destination."

After the cancelled funeral, Priebke's coffin remained in Albano Laziale overnight.

Oradour-sur-Glane : un Allemand inculpé 70 ans après les faits

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Le Pointpublié le 08/01/2014 à 16h10

Un ancien SS, aujourd'hui octogénaire, a été inculpé pour meurtre lors du massacre commis en France par l'armée nazie durant la Seconde Guerre mondiale.



Les ruines d'Oradour-sur-Glane

Les ruines d'Oradour-sur-Glane

 

Près de 70 ans après les faits, un Allemand de 88 ans a été inculpé pour avoir participé au massacre d'Oradour-sur-Glane, le pire commis en France par l'armée nazie pendant la Seconde Guerre mondiale, a annoncé mercredi la justice allemande. L'organisation d'un procès reste toutefois suspendue à la décision du tribunal de Cologne (ouest), qui a laissé jusqu'à fin mars à l'accusé pour s'y opposer. Cette procédure va prendre "plusieurs semaines", a expliqué Andreas Brendel, procureur général de l'Office central chargé d'enquêter sur les crimes nazis, qui dépend du parquet de Dortmund (ouest) où la décision d'inculpation a été prise.

Le retraité, âgé de 19 ans au moment des faits, est accusé du "meurtre collectif de 25 personnes" et de "complicité dans le meurtre de plusieurs centaines d'autres", a annoncé le tribunal de Cologne dans un communiqué. Face aux enquêteurs, l'homme a reconnu avoir été membre du régiment Der Führer de la division blindée SS Das Reich qui a exécuté méthodiquement 642 civils à Oradour-sur-Glane, un village du centre de la France, le 10 juin 1944. "Il a également reconnu s'être trouvé sur les lieux au moment des faits, mais il a nié avoir participé au massacre", a précisé Andreas Brendel.

D'après l'acte d'accusation, résumé dans le communiqué du tribunal de Cologne, "tous les habitants du village avaient été rassemblés sur la place du marché et les hommes avaient été séparés des femmes et des enfants". "Les hommes avaient ensuite été divisés en quatre groupes (...) et emmenés par des pelotons d'exécution dans quatre granges pour y être tués", poursuit le communiqué. L'octogénaire est plus précisément accusé d'avoir abattu à la mitrailleuse, avec un autre membre du régiment, 25 hommes dans une des granges. Des survivants avaient été achevés au pistolet ou tués dans l'incendie de la grange, allumé par les soldats allemands.

"254 femmes et 207 enfants" ont été massacrés

"L'accusé se serait ensuite rendu à l'église" d'Oradour-sur-Glane où "254 femmes et 207 enfants" ont été massacrés "à l'aide d'explosifs, d'armes automatiques et de grenades", avant que l'édifice ne soit brûlé, provoquant la mort des derniers survivants, a rappelé le tribunal. L'accusé aurait "assuré une garde à proximité de l'église" et il y aurait peut-être même transporté du combustible, estime le tribunal pour soutenir l'accusation de complicité de meurtre.

Cinq autres personnes soupçonnées d'avoir pris part au massacre d'Oradour sont dans le viseur de l'Office central d'enquête sur les crimes nazis, 70 ans après les faits. Mais aucune autre inculpation n'est pour le moment prévue, a assuré à l'Agence France-Presse Andreas Brendel. "Cela pourrait encore prendre quelques mois", a-t-il ajouté. La nouvelle de l'inculpation d'un suspect a "surpris" Robert Hébras, 88 ans, un des derniers survivants du massacre. "Est-ce qu'il y aura un procès ensuite ? C'est la question que je me pose", a-t-il ajouté avec prudence.

Également joint par l'Agence France-Presse, le président de l'Association nationale des familles des martyrs d'Oradour, Claude Milord, a favorablement accueilli cette inculpation. "Ça ne ramènera pas ceux qui sont partis, mais (...) que la justice passe", à quelques mois du 70e anniversaire du massacre, "c'est bien pour honorer les victimes", a-t-il considéré. Plusieurs enquêtes réalisées en Allemagne de l'Ouest sur le massacre avaient été classées faute de preuves, dans le passé. Mais la découverte par un historien d'un document de la Stasi (les services secrets de l'ex-RDA) sur ces faits avait convaincu Andreas Brendel d'entamer de nouvelles investigations en 2010.

Plusieurs procédures en Allemagne

Il y avait déjà eu le procès en France, en 1953, de 21 soldats pour leur participation présumée au massacre, dont une majorité de Français d'Alsace enrôlés de force dans l'armée allemande. Le tribunal militaire de Bordeaux avait prononcé des condamnations à mort et des peines de travaux forcés. Mais les Français furent amnistiés au nom de la réconciliation nationale et les autres bénéficièrent d'aménagements de leur peine, malgré l'indignation des familles de victimes.

Début septembre, Joachim Gauck avait été le premier président allemand à se rendre à Oradour-sur-Glane, avec son homologue français François Hollande. M. Gauck avait insisté sur la nécessité que la justice poursuive son travail pour traduire devant les tribunaux les responsables des crimes nazis à Oradour et ailleurs. Ce cas de justice tardive illustre la difficulté qu'a eue l'Allemagne, pendant les décennies d'après-guerre, à se confronter aux crimes du nazisme.

Plusieurs procédures judiciaires ont été ouvertes ces derniers mois en Allemagne pour tenter de juger les derniers criminels nazis présumés encore vivants. Signe de la difficulté de cette tâche, si longtemps après les faits, le tribunal de Hagen, non loin de Cologne, a prononcé mercredi un non-lieu faute de preuves, dans le procès d'un ancien SS de 92 ans, Siert Bruins, accusé de l'assassinat d'un résistant néerlandais aux Pays-Bas en septembre 1944.



Plan d'Oradour sur Glane

Oradour-sur-Glane : un Allemand inculpé 70 ans après le massacre

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Le Mondepublié le 08/01/2014 à 16h12

Soixante-dix ans après le massacre d'Oradour-sur-Glane, au cours duquel 642 personnes ont été tuées en juin 1944, le parquet de Cologne, en Allemagne, a annoncé une nouvelle inculpation, mercredi 8 janvier.

Plaque commémorative d'Oradour

L'homme de 88 ans est accusé du meurtre de 25 personnes et d'avoir gardé l'église du village pleine de femmes et d'enfants, qui a été brûlée par des SS en 1944

 

Un homme de 88 ans a été inculpé pour meurtre et complicité de meurtre lors des exactions commises par des SS dans cette petite commune du Limousin.

Celui qui avait 19 ans au moment des faits est plus précisément accusé d'avoir, avec d'autres membres du régiment Der Führer de la division blindée SS Das Reich, dont il faisait partie, tué 25 hommes qui avaient été abattus à la mitrailleuse dans une grange.

L'accusé nie toute responsabilité

L'accusé se serait ensuite rendu à l'église d'Oradour, où étaient regroupés plusieurs centaines de femmes et d'enfants qui ont été massacrés à l'aide d'explosifs, de grenades, d'armes automatiques, avant que l'église soit brûlée à son tour. Il serait complice de cette tuerie, car il aurait « assuré une garde à proximité de l'église » et il y aurait peut-être même transporté du combustible, a détaillé le tribunal de Cologne.

Face aux enquêteurs, l'homme a reconnu avoir été membre du régiment Der Führer de la division blindée SS Das Reich qui a exécuté méthodiquement 642 civils. « Il a également reconnu s'être trouvé sur les lieux au moment des faits, mais il a nié avoir participé au massacre », a précisé le procureur général Andreas Brendel, procureur général de l'office central chargé d'enquêter sur les crimes nazis, qui dépend du parquet de Dortmund.

L'organisation d'un procès reste toutefois encore suspendue à la décision du tribunal de Cologne, qui a laissé jusqu'à fin mars à l'accusé pour s'y opposer. Cette procédure va encore prendre « plusieurs semaines », a expliqué M. Brendel.

Plusieurs enquêtes réalisées en Allemagne de l'Ouest sur le massacre avaient été classées faute de preuves. Mais la découverte par un historien d'un document de la Stasi sur ces faits avait convaincu M. Brendel d'entamer de nouvelles investigations en 2010. Cinq autres personnes soupçonnées d'avoir pris part au massacre sont dans le viseur de la justice allemande, mais aucune autre inculpation n'est prévue pour le moment.

88-jähriger Kölner wegen Massakers angeklagt

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Die Weltpubliziert 08/01/2014 at 16:20 Uhr

1944 ermordeten SS-Soldaten in Frankreich mehr als 600 Bewohner des Dorfes Oradour-sur-Glane. Ein damals 19-Jähriger aus Köln soll mitgemacht haben. Gegen den Rentner wurde jetzt Anklage erhoben.



Oradour-sur-Glane in Frankreich

Blick auf die Ruinen von Oradour-sur-Glane in Frankreich und eine Gedenktafel, deren Text lautet: "Gedenkstätte - Eine Gruppe von Männern wurde hier von den Deutschen massakriert und verbrannt - Besinnt Euch"

 

Ein mittlerweile 88 Jahre alter Kölner soll im Zweiten Weltkrieg in Frankreich an der Ermordung von 624 Einwohnern des Ortes Oradour-sur-Glane beteiligt gewesen sein. Die Staatsanwaltschaft Dortmund hat gegen ihn Anklage wegen gemeinschaftlich begangenen Mordes an 25 Menschen und Beihilfe zum Mord an mehreren hundert Menschen erhoben. Dies teilte das Landgericht Köln am Mittwoch mit.

Der Rentner soll Angehöriger der 3. Kompanie des I. Bataillons des SS-Panzergrenadier-Regiments 4 "Der Führer" gewesen sein. Die Tat geschah am 10. Juni 1944. Der Angeklagte war zur Tatzeit 19 Jahre alt. Daher habe eine Strafkammer des Kölner Landgerichts nun als Jugendkammer darüber zu entscheiden, ob das Hauptverfahren eröffnet werde, hieß es. Laut Anklage sollen die Soldaten den Befehl zur Ermordung erhalten haben, um eine vermeintliche Entführung eines Bataillonskommandeurs zu sühnen und die Bevölkerung abzuschrecken. Unter den 624 Getöteten waren 254 Frauen und 207 Kinder.

Am Tattag wurde das Dorf zunächst umstellt. Anschließend wurden sämtliche Bewohner auf dem Marktplatz zusammengetrieben. Männer wurden von den Frauen und Kindern getrennt. Die Männer wurden dann in Gruppen aufgeteilt. Laut Anklage wurden sie von Erschießungskommandos zu vier Scheunen geführt und dort getötet.

Einsatz von Sprengstoff und Handgranaten

Dem Beschuldigten wirft die Staatsanwaltschaft vor, gemeinsam mit anderen Kompaniemitgliedern den Tod von 25 Männern verursacht zu haben. So sollen er und ein weiterer Maschinengewehrschütze die Männer in einem Weinlager niedergeschossen haben, bevor die Überlebenden von anderen Soldaten durch Pistolenschüsse und das Inbrandsetzen der Scheune getötet worden seien.

Danach soll der Angeklagte zur Kirche gegangen sein. Darin waren mehrere hundert Frauen und Kinder des Ortes eingesperrt. Angehörige der 3. Kompanie sollen einige von ihnen zunächst mit Sprengstoff, automatischen Waffen und Handgranaten getötet haben. Anschließend wurde die Kirche angezündet. Dadurch sei der Tod der übrigen Frauen und Kinder verursacht worden. Der Angeklagte soll bei ihrer Ermordung geholfen haben, "indem er entweder in Sichtweite der Kirche Absperr- und Bewachungsaufgaben übernahm oder Brennmaterial in die Kirche trug", so das Gericht.

Dass erst 70 Jahre nach der Tat Anklage erhoben wurde, beruht laut Landgericht auf einer erneuten Prüfung bereits früher geführter Ermittlungsverfahren durch die Staatsanwaltschaft Dortmund. Dort ist die sogenannte Zentralstelle im Land NRW für die Bearbeitung von nationalsozialistischen Massenverbrechen angesiedelt.


Mobilisation contre les 100 ans de l'ancien nazi Erich Priebke

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L'Expresspublié le 22/07/2013 à  18:38

Les familles des victimes d'Erich Priebke se mobilisent pour empêcher toute célébration des 100 ans le 29 juillet d'un des derniers criminels nazis.



Erich Priebke le 18 juin 2007

Erich Priebke, l'un des derniers criminels de guerre nazis encore en vie, s'apprête à fêter ses cent ans à Rome dans la résidence où il est assigné à domicile.

 

Les familles de ses victimes, en particulier la communauté juive de Rome, se mobilisent pour empêcher toute célébration de l'anniversaire d'Erich Priebke le 29 juillet. Pour ses 90 ans, l'ex-officier nazi avait fêté son anniversaire dans un restaurant à la campagne.

Priebke a été condamné en 1998 à la réclusion à perpétuité pour sa participation au massacre des fosses Ardéatines à Rome en mars 1944: 335 otages civils, dont 75 Juifs, y avaient été exécutés d'une balle dans la nuque, en représailles à une attaque de la résistance contre une unité de SS.

L'ex-officier nazi en fuite avait été démasqué et arrêté en 1994 en Argentine, où il avait passé plus de 40 ans en toute tranquillité, avant d'être extradé en Italie l'année suivante. En 1999, il avait obtenu pour des raisons de santé de purger sa peine à domicile, comme la loi italienne le permet pour les condamnés à partir d'un certain âge. En avril 2011, des photos publiées par l'hebdomadaire Oggi, le montrant au restaurant avec des amis, sur une motocyclette ou bien faisant ses courses au supermarché avaient fait scandale.

"Nous lui ferons revenir la mémoire"

L'un de ses amis, Mario Merlino, connu sous le nom de "professeur noir" pour son passé néo-fasciste, a confié au Corriere della Sera que l'ex-officier, "peut-être parce qu'il sent sa fin prochaine, s'est beaucoup rapproché du christianisme, lit les textes sacrés, médite, il est sourd et a perdu presque complètement la mémoire".

"Nous lui ferons revenir la mémoire", a réagi Angelo Sermoneta, 65 ans, qui dirige l'association historique de la communauté juive de Rome, Ragazzi del'48 (jeunes gens de 1948). "Les autorités italiennes le traitent avec beaucoup d'égards. Il se promène sous escorte, va au parc, mange au restaurant. Une vieillesse sereine pour celui qui l'a niée à tant de personnes", s'indigne-t-il. "J'espère seulement qu'au moins pour son centième anniversaire, il se rende compte de tout le mal qu'il a fait et trouve le courage de demander pardon", renchérit l'avocat Sebastiano Di Lascio, représentant de l'Association des familles des martyrs.

Pendant tout son procès, Priebke avait maintenu une grande froideur à l'égard du massacre et n'a jamais demandé pardon aux familles des victimes.

Octogénaire allemand inculpé pour un massacre commis en 1944

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Arcinfopublié le 08/01/2014 à 16h35


Un octogénaire allemand a été inculpé de meurtre et complicité de meurtre. L'homme est accusé d'avoir participé au massacre d'Oradour-sur-Glane, commis par l'armée nazie durant la Deuxième Guerre mondiale.

Oradour-sur-Glane

Le 10 juin 1944, 642 civils étaient exécutés à Oradour-sur-Glane

 

Un homme de 88 ans a été inculpé pour meurtre et complicité de meurtre lors du massacre d'Oradour-sur-Glane, a annoncé mercredi la justice allemande. C'est le pire commis en France par l'armée nazie durant la Deuxième Guerre mondiale. Mais il est incertain dans l'immédiat qu'un procès puisse avoir lieu.

L'homme, qui avait 19 ans au moment des faits, est accusé du meurtre "collectif de 25 personnes et de complicité de meurtre sur plusieurs centaines d'autres personnes", a annoncé le tribunal de Cologne (Ouest) dans un communiqué.

Le retraité, qui vit dans les environs de Cologne, faisait partie du régiment Der Führer de la division blindée SS Das Reich. Ce dernier a exécuté méthodiquement 642 civils dans le village du centre de la France le 10 juin 1944. Les habitants du village avaient été rassemblés sur la place du marché et les hommes avaient été séparés des femmes et des enfants.

Les hommes avaient ensuite été divisés en quatre groupes, qui avaient été exécutés à quatre endroits différents.

Complice de la tuerie

L'octogénaire est plus précisément accusé d'avoir tué, avec d'autres membres du régiment, 25 hommes qui avaient été abattus dans une grange à la mitrailleuse, selon le communiqué du tribunal de Cologne.

L'accusé se serait ensuite rendu à l'église d'Oradour, où étaient regroupés plusieurs centaines de femmes et d'enfants qui ont été massacrés à l'aide d'explosifs, de grenades, d'armes automatiques, avant que l'église soit brûlée à son tour, a poursuivi le tribunal.

Il serait complice de cette tuerie, car il aurait "assuré une garde à proximité de l'église" et il y aurait peut-être même transporté du combustible, a détaillé le tribunal.

Cinq autres accusés

C'est l'Office central chargé d'enquêter sur les crimes nazis, situé à Dortmund (ouest) qui a pris la décision d'inculper l'octogénaire. Cinq autres personnes sont dans son viseur pour ces mêmes faits.

La justice allemande avait ouvert en octobre 2010 une nouvelle procédure judiciaire sur le massacre d'Oradour-sur-Glane. Le parquet avait indiqué précédemment qu'elle devrait aboutir en 2014, soit 70 ans après les faits.

Début septembre, Joachim Gauck avait été le premier président allemand à se rendre à Oradour-sur-Glane, avec le président français François Hollande.

Anklage wegen SS-Massaker in Oradour wird geprüft

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Die Weltpubliziert 21/10/2013 at 17:03 Uhr

Von den Tätern des SS-Massakers in Oradour wurde kaum einer zur Rechenschaft gezogen. Die Staatsanwaltschaft Dortmund unternimmt einen neuen Anlauf und prüft, ob die Beweise für eine Anklage reichen.



Bundespräsident Joachim Gauck

Bundespräsident Joachim Gauck besuchte im September 2013 das zerstörte Dorf Oradour-sur-Glane in Frankreich, ...

 

Die Ermittlungen gegen Beteiligte des SS-Massakers von Oradour-sur-Glane stehen vor dem Abschluss. "Ich hoffe im Dezember darüber entscheiden zu können, ob wir Anklage erheben", sagte Oberstaatsanwalt Andreas Brendel am Montag.

Vor zwei Jahren hatte die Dortmunder Staatsanwaltschaft das Verfahren gegen sechs ehemalige Angehörige der Waffen-SS-Einheit "Der Führer" aufgenommen. Sie stehen im Verdacht am 10. Juni 1944 an der Ermordung von 642 Menschen, darunter 207 Kinder, beteiligt gewesen zu sein. Die Gräueltat, bei der nahezu das gesamte Dorf ausgelöscht wurde, gilt als das schwerste Kriegsverbrechen der Deutschen in Frankreich.

Als NRW-Zentralstelle für die Bearbeitung nationalsozialistischer Massenverbrechen ermittelt die Staatsanwaltschaft Dortmund gegen fünf Deutsche und einen Österreicher. Die ehemaligen SS-Leute stammen aus Ostwestfalen, dem Rheinland, Hessen, Brandenburg sowie Niedersachsen. "Wir können inzwischen bei einigen sagen, welche Rolle sie spielten", sagte Brendel.

Beihilfe zum Mord oder Täterschaft?

"Jetzt müssen wir schauen, ob das, was wir an Beweisen haben, für eine Anklage wegen Beihilfe zum Mord oder sogar Täterschaft ausreicht oder ob Verfahren eingestellt werden müssen", so Brendel. Bevor sämtliche Ermittlungsunterlagen nicht ausgewertet seien, wolle er keine genaueren Angaben machen.

Das Nachrichtenmagazin "Focus" berichtet, einer der Verdächtigen habe inzwischen eingeräumt bei dem Massaker dabei gewesen zu sein. Demnach soll der ehemalige Maschinengewehrschütze sich nahe der Dorfkirche postiert haben. Er habe behauptet gegen die Erschießungen aufbegehrt zu haben und sei vom Ort entfernt worden.

Wie seine Kameraden die Kirche und die Scheunen niederbrannten, in die Frauen und Kinder gepfercht worden waren, will er nicht gesehen haben. Bestätigen wollte Brendel diese Informationen nicht.

In den letzten Jahren hätten Beamte des Landeskriminalamtes Hunderte Zeugen befragt, die Verdächtigen vernommen und Archive nach Beweisen durchforstet. Die Ergebnisse füllten inzwischen 150 Aktenordner. "Wir haben einiges erreicht", so Brendel.

Einige Verdächtige sind verhandlungsunfähig

Der Oberstaatsanwalt weist jedoch auch daraufhin, dass noch nicht klar sei, ob und in welchen Fällen tatsächlich Anklage erhoben werde. "Es gibt einige unter den Beschuldigten, von denen wir schon jetzt wissen, dass sie nicht verhandlungsfähig sind". In so einem Fall können sie nicht angeklagt werden.

Ein Verfahren gegen Mitglieder des SS-Panzerregiments war aus Mangel an Beweisen bereits zweimal eingestellt worden. Heinz Barth, der Zugführer der SS-Truppe, musste sich als einziger Täter vor einem deutschen Gericht verantworten. Er lebte lange unerkannt in der DDR und wurde dort 1983 zu lebenslanger Haft verurteilt. 1997 wurde Barth entlassen, 2007 starb er.

Die jetzigen Ermittlungen sind durch einen Hinweis aus der Stasi-Unterlagenbehörde neu ins Rollen gekommen. Dort waren in DDR-Akten Spuren auf zwei damals 18 und 19 Jahren alten Männer entdeckt worden, berichtete Brendel.

Mord-Prozess gegen ehemaligen SS-Mann eingestellt

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Focus Onlinepubliziert 08/01/2014 at 17:46


Der Kriegsverbrecherprozess gegen den früheren SS-Mann Siert Bruins wegen der Ermordung eines niederländischen Widerstandskämpfers ist überraschend eingestellt worden.



Das Landgericht Hagen.jpg

Das Landgericht Hagen stellt den Prozess gegen einen früheren SS-Mann ein, der 92-Jährige verlässt den Gerichtssaal als freier Mann.

 

In den fast 70 Jahren seit der Tat seien Beweise verloren gegangen, begründete das Landgericht Hagen die Entscheidung am Mittwoch. Es sei nicht mehr möglich gewesen, Zeugen zu befragen und zu hinterfragen. Der heute 92-jährige Bruins konnte den Gerichtssaal als freier Mann verlassen.

Die Staatsanwaltschaft Dortmund hat unterdessen einen 88 Jahre alten Kölner wegen seiner Beteiligung an dem Massaker im französischen Oradour-sur-Glane im Jahr 1944 angeklagt. Die Anklagebehörde wirft dem Mann gemeinschaftlich begangenen Mord an 25 Menschen und Beihilfe zum Mord an mehreren hundert Menschen vor. Bei dem Massaker starben 624 Einwohner des Dorfes, darunter 254 Frauen und 207 Kinder.

In Hagen war der 92-Jährige Bruins angeklagt, mit einem Vorgesetzten im September 1944 den Gefangenen bei einer fingierten Flucht in der Nähe von Groningen erschossen zu haben. Die Staatsanwaltschaft hatte lebenslange Haft gefordert. Die Vorsitzende Richterin nannte die Einstellung eine für viele „unerwartete Entscheidung“. Die Kammer gehe zwar zumindest von einem Totschlag aus. Mordmerkmale hätten aber nicht mehr nachgewiesen werden können. Der Vorwurf des Totschlags sei verjährt.

Das Urteil ist noch nicht rechtskräftig, Revision beim Bundesgerichtshof ist möglich. Die Staatsanwaltschaft will das Urteil zunächst prüfen. Der Anwalt der Nebenklägerin, der 97 Jahre alten Schwester des Opfers, will zunächst seine Mandantin über den Ausgang informieren. „Dieses Urteil wird sie sehr schockieren“, sagte er.

Der gebürtige Niederländer Bruins hatte sich während des Krieges freiwillig zur Waffen-SS gemeldet. Nach einer Verletzung während des Russlandfeldzuges wurde er in die Grenz- und Hafenstadt Delfzijl versetzt. Dort wurde am 21. September 1944 der Widerstandskämpfer getötet. Die Alliierten waren zu diesem Zeitpunkt in den Niederlanden auf dem Vormarsch. Adolf Hitler hatte kurz zuvor den sogenannten Niedermachungsbefehl gegeben.

Bruins war bereits 1949 in den Niederlanden wegen mehrerer Taten von einem Sondergericht in Abwesenheit zum Tode verurteilt worden. Zu diesem Zeitpunkt war er bereits in Deutschland untergetaucht. Später wurde das Urteil in eine lebenslange Haftstrafe umgewandelt. Ausgeliefert wurde er nie, weil er mit dem Eintritt in die SS die deutsche Staatsbürgerschaft erhalten hatte. Nachdem Bruins in den 1970er Jahren in der Nähe von Hagen aufgespürt worden war, kam es zu Ermittlungen im Fall des Widerstandskämpfers und wegen der Ermordung zweier niederländischer Juden.

Der jetzt angeklagte 88-jährige Kölner soll als Maschinengewehrschütze Angehöriger einer Kompanie des SS-Panzergrenadier-Regiments "Der Führer“ gewesen sein. Er war zur Tatzeit 19 Jahre alt. Laut Anklage sollen die Soldaten den Befehl zur Ermordung erhalten haben, um eine vermeintliche Entführung eines Bataillonskommandeurs zu rächen und die Bevölkerung abzuschrecken. Unter den 624 Opfern waren 254 Frauen und 207 Kinder.

In einer Vernehmung habe der Angeschuldigte eingeräumt, in Oradour gewesen zu sein, sagte Oberstaatsanwalt Andreas Brendel von der Dortmunder Staatsanwaltschaft. Er habe aber bestritten, an den Tötungshandlungen aktiv beteiligt gewesen zu sein. Nach Brendels Angaben wird derzeit noch gegen weitere fünf Deutsche und einen Österreicher wegen der Beteiligung an dem Massaker ermittelt.

4ème SS-Panzergrenadier-Regiment Der Führer

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Kumm OttoDie SS-Standarte "Der Führer“, später (ab 1939) SS-Regiment „Der Führer“ und (ab 1941) SS-Panzergrenadier-Regiment 4 „Der Führer“ war ein militärischer Verband der Waffen-SS und an nahezu allen Fronten im Einsatz. Die Einheit wurde bekannt für die am 10. Juni 1944 durch Regimentsangehörige begangenen Kriegsverbrechen von Oradour-sur-Glane. Das spätere Regiment wurde nach dem Anschluss Österreichs an das Deutsche Reich im März 1938 als 3. SS-Standarte "Der Führer“ der SS-Verfügungstruppe unter dem Kommando von SS-Standartenführer Georg Keppler aufgestellt. Der Stab der Standarte und der I. Sturmbann waren in Wien stationiert, der II. Sturmbann in Graz und der III. (gep.) Sturmbann in Klagenfurt.

Aufgrund dessen kamen viele Soldaten der „Urformation“ des Regiments aus Österreich. Der erste Einsatz erfolgte während des Einmarsches in das Sudetenland und der Tschechoslowakei 1939. Während des Polenfeldzugs befand sich das Regiment in Prag und wurde dann als Teil der SS-Verfügungsdivision im Dezember an den Westwall verlegt, wo es am Westfeldzug unter dem Befehl der 207. Infanterie-Division gegen die Niederlande teilnahm. Danach kehrte es nach Nordfrankreich zur Verfügungsdivision zurück und verblieb dort als Besatzung.

Es folgte die Umgliederung zu einem Panzergrenadier-Regiment (mit der Nummer 4) unter der SS-Division „Reich“. Im anschließenden Krieg gegen die Sowjetunion nahm das Regiment anfangs unter Generaloberst Heinz Guderians Panzergruppe 2 an der Kesselschlacht um Kiew teil. Bei Kämpfen im Jelnja-Bogen, beim Vormarsch auf Moskau und vor allem während der Abwehrschlacht 1941/1942 wurde das Regiment nahezu komplett vernichtet. Im Laufe des Jahres 1942 wurde das Regiment mit den Genesenen und tausenden Rekruten wieder zu einer Einheit geformt. Nach der verlorenen Schlacht von Stalingrad wurde das Regiment 1943 an den Südflügel verlegt und half, diesen wieder zu stabilisieren. Im Sommer nahm es an der Schlacht um den Kursker Bogen teil und wurde ein zweites Mal aufgerieben.

Es folgte eine weitere Aufstellung in Südfrankreich, die noch nicht vollendet war, als es 1944 an die Invasionsfront verlegt wurde. Während der Verlegung wurde durch 120 Angehörige der 3. Kompanie des I. Bataillons das Massaker bei Oradour-sur-Glane verübt. Am Offenhalten des Kessels von Falaise war das Regiment maßgeblich beteiligt, es erlitt dabei schwere Verluste. Bis zur Ardennenoffensive und während dieser erlitt das Regiment abermals schwere Verluste. Im Jahr 1945 wurde das Regiment an die Ostfront nach Ungarn verlegt, wo es an der Operation Frühlingserwachen teilnehmen sollte. Die Operation scheiterte, und das Regiment zog sich kämpfend durch Österreich (→ Wiener Operation) zurück. Dort ergab es sich nach der Kapitulation den US-Amerikanern.

Soldaten des Panzergrenadier-Regiments 4 „Der Führer“ trugen entsprechende Ärmelbinden und bis zum 10. Mai 1940 zusätzlich zur doppelten Sigrune des rechten Kragenspiegel eine untergestellte „3“ (im Spiegel als „ᛋᛋ3“ dargestellt). Im Mai 1940 wurde die Praxis der Sonderzeichen neben den Sigrunen aus Sicherheitsgründen aufgegeben. Vor der Neuaufstellung 1942 meldete der damalige Kommandeur Otto Kumm dem Generalobersten Walter Model eine Gefechtsstärke von 35 Mann. Während der Neuaufstellung im Jahre 1942 wurde das III. Bataillon des Regiments mit gepanzerten Schützenwagen ausgestattet, galt also fortan als so genanntes gepanzertes Bataillon. 16 Soldaten des Regiments wurden mit dem Ritterkreuz ausgezeichnet, drei mit dem Eichenlaub zum Ritterkreuz und einer mit den Schwertern zum Eichenlaub. Aufgrund der schweren Verluste des Regimentes wurden zum Ersatz der Gefallenen im Laufe des Krieges vermehrt Volksdeutsche und Franzosen aus dem Elsass herangezogen. Zum Zeitpunkt des Massakers von Oradour war gut ein Drittel der Mannschaften Elsässer.

Kommandeure

Les limousins de la Légion d'honneur

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France3publié le 02/01/2014 à 11h41 par François Clapeau

La promotion du 1er janvier 2014 a été publiée au Journal Officiel. On retrouve plusieurs personnalités limousines, comme Raymond Frugier, le maire d'Oradour-sur-Glane.



Raymond Frugier

Raymond Frugier devient officier de la légion d'honneur.

 

C'est l'une des traditions du 1er janvier : 4 noms connus en Limousin figurent dans la promotion de la Légion d'honneur.

D'abord, Raymond Frugier, qui accède au grade d'officier. Il va quitter cette année le fauteuil de maire d'Oradour-sur-Glane, qu'il occupe depuis 1995.

Il était chevalier de la Légion d'honneur depuis 2001.

Toujours dans le monde politique, on retrouve également William Chervy. A 76 ans, il accède au grade de grand officier. L'ancien sénateur socialiste de la Creuse, ancien médecin généraliste à Saint-Vaury, était chevalier depuis le 4 décembre 1999.

Dans la longue liste (657 décorations), on retrouve également Dominique Bur, préfet du Limousin de 2004 à 2007 et aujourd'hui préfet du Nord-Pas-de-Calais, Bertrand Louvel, ancien premier président de la cour d'appel de Limoges entre 2003 et 2007, actuellement président de chambre à la cour de cassation, et enfin le journaliste Lionel Chamoulaud, natif de Limoges et spécialiste du tennis sur France Télévisions.

Oradour-sur-Glane: «Même s’il est âgé, il faut le juger et le punir!»

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20Minutespublié le 08/01/2014 à 17h13

ENTRETIEN – Président de l’Association nationale des familles de martyrs d’Oradour-sur-Glane, Claude Milord revient sur l’inculpation d’un allemand de 88 ans pour sa participation présumée au massacre de 642 civils en 1944…



Oradour-sur-Glane en Haute-Vienne

Oradour-sur-Glane, en Haute-Vienne. Le 10 juin 1944, 642 habitants de ce village ont été massacrés par des membres de la Waffen-SS. EAN MICHEL NOSSANT/SIPA

 

Ni une «fin», ni un «soulagement». Président de l’Association nationale des familles de martyrs d’Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), Claude Milord a accueilli avec dignité, ce mercredi, l’annonce de l’inculpation d’un allemand de 88 ans pour sa participation présumée au massacre de 642 civils en 1944. Il explique à 20 Minutes ce que cela représente pour les familles des victimes, soixante-dix ans après les faits…

Comment avez-vous accueilli la nouvelle de l’inculpation d’un homme pour le massacre d’Oradour-sur-Glane?

Nous savions qu’il y avait une enquête depuis un an. C’est donc la suite logique. Ce n’est ni une fin, ni un soulagement. C’est simplement une justice qui doit passer. Depuis quelques années, l’Allemagne a la volonté de regarder son passé en face. C’est très bien.

>> Les Faits: Un allemand de 88 ans inculpé...

D’après vous, cet homme doit être jugé?

Oui, il faut le juger et le punir! Même s’il est âgé. Bien sûr, on ne peut pas présager de l’issue d’un éventuel procès. Mais d’après les premiers éléments, il aurait tué, lui-même, 25 personnes. Pour les familles des martyrs, ce souvenir est particulièrement sensible. Ce n’est pas rien. Une telle atrocité doit être jugée.

Même quand l’auteur des faits a 88 ans?

On sait très bien que s’il est condamné à perpétuité, il ne passera pas cent ans derrière les barreaux. Mais il faut honorer ainsi la mémoire des 642 personnes qui ont été massacrés en 1944. Il n’y a pas d’âge pour être jugé.

Pensez-vous que les derniers rescapés pourraient se rendre au procès en Allemagne?

Nous verrons. Il reste aujourd’hui cinq témoins du massacre. Ils sont âgés et affaiblis pour certains. Je ne sais pas s’ils pourront témoigner. Mais l’Association des familles des martyrs sera présente quoi qu’il arrive.


Oradour, Maillé, Ascq: Ces lieux traumatisés par la Seconde Guerre Mondiale

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20Minutespublié le 04/09/2013 à 15h06

HISTOIRE - Le village de la Haute-Vienne où se rendent les présidents français et allemand n'est pas le seul à avoir été victime de l'atrocité nazie...



Le président Nicolas Sarkozy

Le président Nicolas Sarkozy lors d'une commémoration du massacre de Maillé, le 25 août 2008. GERARD CERLES / POOL / AFP

 

«Par l’ampleur du massacre et la frénésie du massacre, Oradour-sur-Glane est le village le plus marqué par l’atrocité nazie», estime l’historien Jean-Jacques Fouché, interrogé par 20 Minutes. Pour autant, ce n’est pas le seul à avoir connu une véritable tragédie lors de la Seconde Guerre mondiale. 20 Minutes revient sur ces lieux traumatisés par l’Histoire…

Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne)

Situé à 20 kilomètres au nord-ouest de Limoges, Oradour-sur-Glane n’est pas à proprement parler un haut-lieu de la Résistance. Il n’y a pas de maquis alentours. Pour autant, l’Oberkommando der Wehrmacht (OKW) note, fin mai 1944, «un fort accroissement de l’activité des mouvements de résistance, particulièrement dans les régions de Clermont-Ferrand et Limoges». C’est pour éviter que la population locale n’apporte son soutien à la Résistance que les SS décident de préparer une «action visant à produire un effet maximal de violence», selon l’historien Bruno Kartheuser. Les 9 et 10 juin 1944, le massacre fait ainsi l’objet de trois réunions de préparation.

Encerclant méthodiquement le village, les soldats allemands intiment, le 10, l’ordre aux habitants de se regrouper sur la place de la Foire. A ce moment là, les civils pensent qu’il ne s’agit que d’un contrôle de routine. Le boulanger, dont le commerce donne sur la place, demande même à l’un des soldats s’il peut aller vérifier la cuisson de ses gâteaux le temps que tous les habitants arrivent. Vers 15h, les femmes et enfants sont emmenés dans l’église que les SS incendient. Les hommes, dispersés dans différentes granges, sont eux méthodiquement fusillés. «Les SS ont tiré dans les jambes et après ils ont mis le feu aux granges pour les faire souffrir encore plus», raconte ainsi à 20 Minutes, Camille Senon, l’une des rares rescapées du drame. Le massacre causera la mort de 642 personnes.

Ascq (Nord)

Le 1er avril 1944, le train N° 649.355 transportant des pièces d’artillerie allemande est victime d’un sabotage orchestré par le groupe de résistants Voix du Nord. Aucun blessé. Les dégâts sont minimes. Un pneu d’automitrailleuse endommagé, la boîte de vitesse d’une camionnette cassée… Mais il s’agit du troisième sabotage en une semaine.

Une demi-heure après le sabotage, le lieutenant Walter Hauck demande à ses officiers de partir à la recherche des «terroristes» dans les rues voisines de ce village proche de Lille. Un premier groupe d’hommes rassemblé dans la cabine d’aiguillage se fait fusiller. Les autres hommes de 17 à 50 sont alignés dans un champ et fusillés d’une rafale. Bilan: 86 civils morts.

Maillé (Indre-et-Loire)

Le 11 août 1944, les habitants du village aident un pilote canadien dont l’avion a été abattu à se cacher puis à s’enfuir. Le 21 août, les Allemands interceptent un parachutage d’armes. Le lendemain, jour de la Libération de Paris, les SS décident d’orchestrer des représailles. Une cinquantaine de militaires entrent dans le village et massacrent tout ce qui se présente devant eux: hommes, femmes enfants et animaux. Puis ils mettent le feu aux habitations. Deux heures plus tard, une pièce d’artillerie pilonne le bourg détruisant 52 des 60 maisons. Sur les 500 habitants, 124 périssent. Les Allemands revendiquent le massacre en laissant une note sur place: «C'est la punission des terrorists et leur assistents» (sic)

Oradour, un massacre «importé du front de l'Est»

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20Minutespublié le 04/09/2013 à 11h15 propos recueillis par Damien Stroka

Le massacre d'Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), en juin 1944, est un acte à la brutalité «importée du front de l'Est» où les nazis ont multiplié ce type de tueries de masse pour lutter contre les partisans, remarque l'historien Christian Ingrao, spécialiste du nazisme et des violences extrêmes.



Le village d'Oradour-sur-Glane

 

Q : Le massacre d'Oradour, perpétré le 10 juin 1944, quelques jours après le débarquement en Normandie, par un détachement du 1er bataillon du 4e régiment de Panzergrenadier Der Führer de la Panzerdivision SS Das Reich, est le plus important massacre de civils commis en France par les troupes allemandes. Comment l'expliquer?

R : «Les autorités d'occupation savaient pertinemment que les régions du Centre de la France cachaient de très importants maquis (...) La (division) Das Reich remonte (du Sud) vers le front de Normandie, mais pas rationnellement par le sillon rhodanien comme elle devrait le faire, et elle avait une mission d'intimidation vis-à-vis de ces populations locales (...) Oradour a été le fruit d'un acte absolument volontaire (...), d'une immense violence et brutalité (...) La hiérarchie (SS) qui l'a ordonné, est en fait issue de la lutte contre les partisans en Europe de l'Est, notamment en Biélorussie où 683 villages ont subi un sort similaire (à celui d'Oradour). Ainsi, le commandant de la division Das Reich, le général Heinz Lammerding, est l'ancien no 2 de cette lutte. Si on fait le compte sur tout le front de l'Est, on peut estimer que 1.500 villages ont subi le même sort».

Q - La veille d'Oradour, le 9 juin 1944, 99 personnes ont été pendues à Tulle par la même division, qui remontait alors vers la Normandie, où avait eu lieu le Débarquement. 149 tullistes seront ensuite déportés au camp de concentration allemand de Dachau (sud-est). Comment expliquer la proximité de ces deux actions?

R : «Ce n'est pas un hasard (...) Ce sont deux pratiques qui viennent directement du front de l'Est (...) dont la dimension démonstratrice est extrêmement forte. Les Allemands ne supportaient pas d'avoir dans leur ligne de mire des populations civiles qui viennent se mêler à un combat militaires contre militaires et là, ils disent très clairement aux civils qu'il vaut mieux qu'ils restent hors jeu (...)

Q : La France a été occupée pendant plusieurs années par les troupes nazies qui ont, par exemple, conduit des actions de représailles violentes et cruelles après des opérations menées par la Résistance. Pourtant, la violence paroxysmique d'Oradour est sans précédent. Comment expliquer ce caractère unique?

R : »Ces méthodes (déployées à Oradour), courantes à l'Est, n'étaient pas employées dans les territoires de l'Ouest de l'Europe, en raison de la grille raciale nationale-socialiste (...) qui voyaient dans les populations de l'Est au pire des Juifs, au mieux des Slaves mais, dans tous les cas, des +Untermenschen+, des sous-hommes, alors que les Français étaient considérés de +race+ plus évoluée, même si les nazis en disaient pis que pendre (...) Pour (eux), il y a des pratiques de guerre, de répression qui peuvent se faire à l'Est, où l'on a carte blanche, mais à l'Ouest, il faut savoir +se tenir+« (...) Lammerding sait parfaitement ça, sa hiérarchie le sait mais les ordres donnés à la (division) Das Reich au moment du Débarquement sont : +il faut agir de façon extrêmement sévère et brutale pour bien prévenir les populations locales+».

Oradour-sur-Glane: «Dès 1944, c’était perçu comme un massacre hors-norme»

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20Minutespublié le 04/09/2013 à 15h24

ENTRETIEN – Historien et auteur d’un livre sur le massacre d’Oradour-sur-Glane, Jean-Jacques Fouché revient sur le symbole de ce village honoré, ce mercredi, par la visite des présidents français et allemands…

Le village d'Oradour-sur-Glane

 

«Exemplaire à tous points de vue». Historien spécialiste de la Seconde Guerre mondiale, Jean-Jacques Fouché explique à 20 Minutes le symbole que représente toujours aujourd’hui le massacre d’Oradour-sur-Glane. Entretien.

Pourquoi Oradour est-il le symbole de la violence nazie?

 Tout d’abord, c’est l’ampleur du massacre (642 civils tués) et la frénésie de la violence qui ont marqué les esprits. Ensuite, le fait que le village a été totalement détruit a beaucoup joué. C’est tellement effrayant que l’on s’est rendu compte très vite que ce n’était pas un fait de guerre ordinaire.

Très vite. C'est-à-dire?

Le massacre d’Oradour a eu lieu le 10 juin 1944. Dès la fin du mois, le Préfet –qui était un fonctionnaire de Vichy- a envisagé de conserver les ruines. Parce qu’il avait déjà compris que ce massacre était hors norme. Dans cette démarche, il a notamment été soutenu par un pasteur résistant et l’évêque local. Dès la Libération de Paris, en août, le Préfet prend la décision de nommer un conservateur des ruines. En novembre, le gouvernement provisoire valide sa décision. Finalement, quand de Gaulle se rend sur place en mars 1945, il ne fait que confirmer ce qui a déjà été décidé au niveau local.

Comment les autorités de l’époque avaient-elles jugé ce massacre?

Dans cette histoire, c’est la barbarie nazie qui était exemplaire. C’est l’archétype de tous les massacres. La scénographie joue beaucoup. Les troupes encerclent le village, rassemblent les femmes dans l’église avant de l’incendier. Puis ils vont fusiller les hommes. Ce n’est pas la simple exécution de résistants. Dans la région, il y avait, à l’époque, un grand nombre de communistes qui ont œuvré pour en faire un symbole. Dès 1944, Oradour devient un lieu de pèlerinage pour les habitants du Limousin.

Pourquoi a-t-il fallu attendre près de 60 ans pour qu’un président allemand se rende sur place?

La partie est de l’Allemagne a organisé le souvenir d’Oradour. Mais la partie ouest, anticommuniste, l’a totalement occulté. Aujourd’hui, c’est un président issu de l’ancienne Allemagne de l’Est qui se rend sur place. Ce n’est pas pour rien. C’est la conséquence de la culture de la Guerre froide. C’est très bien pour le souvenir. Car les gens d’Oradour ont toujours pensé que la dette morale des Allemands n’avait jamais été réglée.

Massacre d'Oradour-sur-Glane: «Je suis d’accord pour témoigner de ce crime contre l’humanité»

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20Minutespublié le 31/01/2013 à 15:39 propos recueillis par Vincent Vantighem

REACTIONS – Camille Senon, 87 ans, est l’une des rares rescapées du massacre d’Oradour-sur-Glane. Elle revient pour «20 Minutes» sur l’enquête ouverte par la justice allemande, soixante-huit ans après les faits…

Le village d'Oradour-sur-Glane

Comment réagissez-vous à l’ouverture de cette enquête?

C’est positif. J’ai envie de dire mieux vaut tard que jamais. Le problème, c’est que les coupables sont forcément très âgés aujourd’hui. D’après les informations que j’ai pu obtenir, je sais juste que les six SS qui ont été retrouvés par la justice allemande ne sont pas les officiers qui ont donné les ordres ce jour-là. C’est dommage.

Pensez-vous qu’il y aura un procès du massacre d’Oradour-sur-Glane un jour?

Je ne sais pas. Les personnes mises en cause sont âgées et ne sont pas toutes en état de témoigner. J’aimerais bien qu’il y ait un procès. Pas vraiment pour le résultat. Mais pour l’Histoire. Pour les générations futures. Pour le devoir de mémoire, il faut faire toute la lumière sur ce crime de guerre qui est, pour moi, un crime contre l’humanité.

Avez-vous été contactée dans le cadre de cette nouvelle enquête?

En décembre, j’ai reçu un coup de téléphone de la gendarmerie de Paris. En tant que rescapée, ils m’ont demandé si j’accepterai éventuellement de témoigner. Bien sûr, j’ai dit oui. Mais pour l’instant, nous n’en sommes pas là. Mardi, les enquêteurs ont fait les premières constatations sur les lieux. Ils voulaient surtout faire des relevés topographiques, comprendre comment les choses s’étaient déroulées. Avec les autres rescapés, il est possible que l’on soit contactés dans les prochains mois.

Il reste beaucoup de survivants d’Oradour?

A ma connaissance, il reste sept témoins. Il y en a deux qui étaient détenus dans une grange. Quand les Allemands ont fusillé, ils ont été sauvés par les corps de leurs camarades situés devant. Ensuite, ils ont réussi à s’échapper. Deux autres personnes ont réussi à se cacher quand ils ont vu les Allemands débarquer. Et puis, il y a moi et les deux personnes qui sont arrivées plus tard en tramway.

Racontez-nous…

A l’époque, je travaillais à Limoges. Ce samedi, j’ai donc pris le tramway pour rentrer à Oradour dans ma famille. Je devais fêter mes 19 ans le lendemain. Au départ du tramway déjà, on nous a dit que les Allemands étaient à Oradour et qu’aucune nouvelle n’avait filtré. Sur la route, j’ai commencé à apercevoir de la fumée au loin. Et puis, on nous a fait descendre du tramway. On ne savait pas ce qui se passait. Des SS nous encerclaient. A un moment donné, comme nous posions des questions, l’un d’eux m’a dit: «De toute façon, il n’y a plus personne de vivant à Oradour». C’est ainsi que j’ai appris la mort de mon père, de mon grand-père, de mon oncle, de ma tante et de nombreux cousins…

Massacre d'Oradour-sur-Glane en 1944 : un ancien SS de 88 ans inculpé 70 ans après

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Midi Librepublié le 08/01/2014 à 18h11

Près de 70 ans après les faits, un Allemand de 88 ans a été inculpé pour avoir participé au massacre d'Oradour-sur-Glane, le pire commis en France par l'armée nazie pendant la Seconde Guerre mondiale, a annoncé mercredi la justice allemande.



Le mémorial au cimetière d'Oradour-sur-Glane

Le mémorial au cimetière d'Oradour-sur-Glane où 642 personnes au total, hommes, femmes et enfants ont été massacrées par une division nazie le 10 juin 1944

 

Le retraité, âgé de 19 ans au moment des faits, est accusé du "meurtre collectif de 25 personnes" et de "complicité dans le meurtre de plusieurs centaines d'autres", a annoncé le tribunal de Cologne. Face aux enquêteurs, l'homme a reconnu avoir été membre du régiment Der Führer de la division blindée SS Das Reich qui a exécuté méthodiquement 642 civils à Oradour-sur-Glane, un village du centre de la France, le 10 juin 1944.

"254 femmes et 207 enfants" massacrés

D'après l'acte d'accusation, "tous les habitants du village avaient été rassemblés sur la place du marché et les hommes avaient été séparés des femmes et des enfants". "Les hommes avaient ensuite été divisés en quatre groupes (...) et emmenés par des pelotons d'exécution dans quatre granges pour y être tués".

Le vieil homme est plus précisément accusé d'avoir abattu à la mitrailleuse, avec un autre membre du régiment, 25 hommes dans une des granges. Des survivants avaient été achevés au pistolet ou tués dans l'incendie de la grange, allumé par les soldats allemands. "L'accusé se serait ensuite rendu à l'église d'Oradour-sur-Glane où avaient été enfermés plusieurs centaines de femmes et d'enfants", a ajouté le tribunal de Cologne.

Selon l'acte d'accusation, "254 femmes et 207 enfants" y ont été massacrés "à l'aide d'explosifs, d'armes automatiques et de grenades", avant que l'édifice ne soit brûlé, provoquant la mort des derniers survivants.

Il était sur les lieux mais nie avoir participé

"Il a reconnu s'être trouvé sur les lieux au moment des faits, mais il a nié avoir participé au massacre", a précisé le tribunal. Il aurait "assuré une garde à proximité de l'église" et il y aurait peut-être même transporté du combustible, estime le tribunal, ce qui justifie l'accusation de complicité de meurtre.

Y aura-t-il un procès ?

L'organisation d'un procès reste toutefois encore suspendue à la décision du tribunal de Cologne, qui a laissé jusqu'à fin mars à l'accusé pour s'y opposer. Cette procédure va encore prendre "plusieurs semaines", a expliqué Andreas Brendel, procureur général de l'Office centrale chargé d'enquêter sur les crimes nazis, qui dépend du parquet de Dortmund (ouest) où la décision d'inculpation a été prise.

D'autres personnes soupçonnées

Cinq autres personnes soupçonnées d'avoir pris part à ce massacre d'Oradour sont dans le viseur de l'Office central d'enquête sur les crimes nazis, 70 ans après les faits. Mais aucune autre inculpation n'est prévue pour le moment.

Plusieurs enquêtes réalisées en Allemagne de l'Ouest sur ce massacre avaient été classées faute de preuves, dans le passé. Mais la découverte par un historien d'un document de la Stasi (les services secrets de l'ex-RDA) sur ces faits ont déclencher de nouvelles investigations en 2010.

La difficulté de trouver des preuves 70 ans après...

Plusieurs procédures judiciaires ont été ouvertes ces derniers mois en Allemagne pour tenter de juger les derniers criminels nazis présumés encore vivants. Si longtemps après les faits, le tribunal de Hagen, non loin de Cologne, a d'ailleurs prononcé mercredi un non-lieu faute de preuves, dans le procès d'un ancien SS de 92 ans, Siert Bruins, accusé de l'assassinat d'un résistant néerlandais aux Pays-Bas en septembre 1944.

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