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Camp de Gusen

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Le camp de concentration de Gusen est une annexe du camp de Mauthausen, en Autriche. Il était classé avec celui de Mauthausen, en catégorie III (Lagerstufe III), prévus pour des "détenus non éducables". Ceux qui étaient envoyés dans ces camps de concentration n'avaient qu'une très faible espérance de survie. Des prisonniers de Mauthausen devaient marcher quotidiennement 4km pour atteindre la carrière de pierre de Gusen.

Camp de Gusen

Il fut décidé, en 1939, de construire un camp sur place, celui-ci sera réalisé par les prisonniers eux-mêmes et le camp ouvre en mars 1940, sous l'autorité du capitaine SS Karl Chmielewski. Les premiers prisonniers sont des opposants politiques allemands et autrichiens, ainsi que des prêtres. Viendront ensuite des intellectuels polonais, des prisonniers de guerre soviétiques et des républicains espagnols ainsi que des déportés français notamment suspects de faits de résistance. Parmi plus de 71'000 détenus issus de plus de 27 nations, 37'000 déportés trouvèrent la mort à Gusen, dont 2000 furent gazés au château de Hartheim sous le nom de code "action 14f13". Le taux de mortalité extrême du camp impose la mise en activité d'un four crématoire en janvier 1941.

Une des spécialités du camp, mise au point par le sergent SS Jentzch était les «Todebadeaktionen» (action bain de la mort). Cette méthode de meurtre consistait à doucher les prisonniers à exterminer (malades, inaptes au travail) avec de l'eau glaciale, ce qui provoquait leur mort au terme d'une lente agonie. Á son procès, le capitaine Karl Chmielewski expliquera n'avoir aucun remords. En 1944, Gusen est renforcé par deux camps, Gusen II (St Georgen), destiné à abriter la production souterraine d'armement (pièces du chasseur Messerschmitt Bf 109 et plus tard celles du chasseur à réaction Messerschmitt Me 262) sous le nom de code B8/"Bergkristall" sous la direction du SS Hans Kammler et Gusen III (Lungitz), en vue de la construction d'une boulangerie destinée à l'aprovisionnement des divers camps, tout aussi atroces. Les trois camps sont libérés le 5 mai 1945.

Peu après la Libération déjà, les vestiges du camp commencèrent à disparaître. En 1961, d'anciens détenus italiens rachetèrent le terrain sur lequel se trouvait les vestiges du crématoire et en firent don à la commune, qui en contrepartie, donna son accord à la construction d'un mémorial à cet endroit. Différentes amicales de Déportés rassemblèrent les fonds nécessaires à sa construction. Il fut inauguré le 8 mai 1965. Depuis 1997, le ministère de l'intérieur de la république d'Autriche est responsable de la conservation et de la gestion du Mémorial. Le centre des visiteurs a été inauguré en 2004.

Commandants du camp

Camp de Mittelbau-Dora

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Le camp de Dora (également appelé Mittelbau-Dora ou Nordhausen-Dora) était un camp de concentration (et non d'extermination) allemand destiné à la fabrication de missiles V2 pendant la Seconde Guerre mondiale.

Photo prise à l'occasion de l'inspection de militaires américains de l'armée de l'air dans le complexe souterrain de Dora Mittelwerk, après la libération du camp en 1945

Photo prise à l'occasion de l'inspection de militaires américains de l'armée de l'air dans le complexe souterrain de Dora Mittelwerk, après la libération du camp en 1945

Le camp de Dora, dépendant du camp de Buchenwald, ouvrit à la fin du mois d'août 1943. Il reçut sous le nom de Dora-Mittelbau un statut de camp de concentration autonome en octobre 1944. Environ 60 000 prisonniers de vingt-et-un pays sont passés par Dora. On estime que plus de 20 000 hommes y moururent ; 9 000 sont morts d'épuisement, 350 pendus (dont 200 pour sabotage), les autres ont été abattus ou sont morts de maladie ou de famine. À la fin du mois d'août 1943, s'ouvrit près de Nordhausen, dans le Kohnstein, un camp extérieur dépendant du camp de concentration de Buchenwald, qui portait le nom de « Dora ».

La cause immédiate de sa création fut le bombardement du centre de recherche des fusées de Peenemünde les 17 et 18 août 1943 ainsi que la décision de déplacer sous terre l'assemblage des fusées. Depuis que la défaite de l'Allemagne se profilait en 1943, le ministère de l'armement et la SS collaboraient étroitement, afin de mobiliser toute la main-d'œuvre disponible pour la « guerre totale ». Les détenus des camps de concentration et les travailleurs forcés furent eux aussi employés dans l'industrie d'armement.

Un vaste réseau de tunnels existait déjà dans l'anhydrite du Kohnstein. Les détenus du camp de concentration durent l'aménager en une usine de fusées, la dite Mittelwerk (« usine du centre »), et, à partir de janvier 1944, commença dans cette entreprise d'État la fabrication des « armes de représailles » (armes V) prônées par Goebbels. Pendant que la production de fusées relevait du ministère de l'armement du Reich qui avait fondé la SARL Mittelwerk, la SS était responsable des immenses travaux de construction. Le dit « État-major Kammler », sous la direction de Hans Kammler, était compétent pour l'ensemble du « Sperrgebiet Mittelbau » (« zone interdite Mittellbau »), qui s'étendait au nord jusqu'à Göttingen, au sud jusqu'à Bad Langensalza et à l'est presque jusqu'à Eisleben. Pour les travaux, la SS envoyait à Dora des hommes de nombreux pays occupés par l'Allemagne. Ces hommes étaient enfermés jour et nuit dans les tunnels, et, à cause d'atroces conditions de vie et de travail, beaucoup moururent déjà au bout de quelques semaines. C'est seulement au printemps 1944 qu'un camp de baraques fut construit à la surface.

En octobre 1944, le camp de Dora obtint, sous le nom de Dora-Mittelbau le statut d'un camp de concentration autonome. Il se développait en tant que centre d'un grand complexe de camps avec plus de quarante camps extérieurs et kommandos de travail (Ellrich, Harzungen...) dans presque tous les lieux de la région. Ce réseau de camps et d'installations souterraines fut en permanence renforcé, y compris dans les dernières semaines de la guerre. La plupart des prisonniers du camp de concentration devaient travailler sur de nombreux chantiers, seul un dixième était employé à l'usine souterraine.

Là, travaillaient étroitement, sous la direction de l'équipe dirigeante des spécialistes des fusées (Wernher von Braun, Arthur Rudolph), les ingénieurs, les travailleurs civils et les détenus. Les brutalités sur les prisonniers, les exécutions des saboteurs réels ou présumés et l'assassinat des détenus mal vus en particulier politiquement étaient chose courante dans la phase finale. Parmi les 60 000 détenus du camp de concentration Mittelbau-Dora, 20 000 trouvèrent la mort, la plupart d'entre eux dans les kommandos de constructions. Le 11 avril 1945, des unités de la IIIe armée américaine libérèrent le camp. Ils trouvèrent quelques centaines de prisonniers que les SS n'avaient pas évacués ainsi que 1 200 morts et mourants dans la Boelcke Kaserne de Nordhausen, où les SS avaient ouvert un camp pour les « inaptes au travail ». Dans son livre, intitulé The War Time Journal of Charles A, Lindberg, Charles Lindbergh raconte sa visite, le 11 juin 1945, du camp Dora et des installations souterraines destinées à la production des fusées V1 et V2. Des centaines de V2 sont sur les chaînes d'assemblages. Charles Linbergh est choqué des traitements infligés aux prisonniers.

Il lui semble impossible que des hommes civilisés puissent s'abaisser ainsi. Jusqu'à la fin du mois de juin 1945, les spécialistes américains sauvegardèrent les installations de production souterraines et récupérèrent documents, machines et fusées complètes, qu'ils transférèrent avec les principaux ingénieurs aux États-Unis. Après le changement des forces d'occupation en juillet 1945, l'administration militaire soviétique prit en charge les installations encore existantes et fit sauter les tunnels en 1949. L'ancien camp de baraques servit jusqu'en 1946 de camp pour les réfugiés et fut finalement presque complètement rasé.

En 1946, l'administration militaire soviétique érigea un premier monument commémoratif dans la zone du crématoire. En 1949, celui-ci releva de la compétence de la ville de Nordhausen. En 1954, fut inauguré un « Monument aux morts du camp de concentration de Dora », transformé dans les années 1960 en « Lieu de mémoire et de commémoration antifascistes » (depuis 1966 « Lieu de mémoire et de commémoration du camp de concentration de Dora », et depuis 1975 « Lieu de mémoire et de commémoration Mittelbau ») avant d'être pris en charge par le canton Nordhausen. Plusieurs des scientifiques nazis qui travaillèrent à Dora, et savaient comment étaient traités les prisonniers, furent ensuite « récupérés » par les Américains et les Soviétiques et contribuèrent à la conquête spatiale de part et d'autre pendant la guerre froide (opération Paperclip du côté américain). Un des plus connus fut Wernher von Braun, ingénieur et dirigeant du camp de Dora. Il n'a jamais admis sa responsabilité dans son livre autobiographique, minimisant sa position dans le camp et ne reconnaissant pas les crimes commis sous ses yeux.

Personnels

  • Arthur Kurt Andrae
  • Erhard Brauny
  • Otto Brinkman
  • Emil Buehring
  • Heinz Detmers
  • Josef Fuchsloch
  • Kurt Richard Heinrich (23 May 1911– ): Executive Officer and Legal officer of C.C. Dora (Oct. 44 – Feb. 45)
  • Oskar Helbig
  • Rudolph Jacobi
  • Josef Kilian
  • Georg Koenig
  • Paul Maischein
  • Hans Moeser
  • Georg Rickhey: Mittelwerk General Manager
  • Heinrich Schmidt (physician)
  • Wilhelm Simon
  • Walter Ulbricht
  • Richard Walenta
  • Willi Zwiener

Camp de Bergen-Belsen

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Bergen-Belsen, parfois appelé Belsen , était un camp de concentration nazi situé en Basse-Saxe, au sud-ouest de la ville de Bergen près de Celle.

Camp de Bergen-Belsen

D'abord camp d'internement de prisonniers de guerre (1940), il est transformé en camp de concentration en 1942, accueillant notamment Juifs, Tziganes et homosexuels. Les prisonniers y étaient fréquemment torturés et nombre d'entre eux mouraient de faim. Le camp de Bergen-Belsen est aussi un "camp de repos" pour les détenus des autres camps incapables de travailler, épuisés ou trop âgés. Les conditions s'aggravèrent avec l'arrivée de nombreux prisonniers transférés de camps orientaux avant la libération de ces derniers par les forces soviétiques. 

Le camp fut libéré par les forces britanniques le 15 avril 1945, après quoi les lieux furent rasés en raison de leur infection par le typhus. Environ 70 000 personnes y ont trouvé la mort, parmi lesquelles Anne Frank et sa grande soeur Margot Frank, décédées en février ou mars 1945 (la date exacte reste inconnue) suite au typhus, et deux anciens députés français : Claude Jordery, mort le 9 février de cette année, et Augustin Malroux, le 10 avril.

Commandants et personnel du camp

Joseph Kramer le commandant du camp de Bergen-Belsen lors de son arrestation

Joseph Kramer le commandant du camp de Bergen-Belsen lors de son arrestation

Morts au Camp Bergen-Belsen

  • Anne Frank, Margot Frank
  • Hélène Berr
  • Augustin Malroux
  • Claude Jordery
  • Josef Čapek
  • Suzanne Van Durme
  • Charles Tournier
  • Léopold Bonenfant, né le 22.01.1903 à ATH Belgique-Arrêté pour résistance le 30.04.1943-Mort Bergen Belsen le 18.03.1945
  • Louise Pitois
  • Robert Bardin
  • Jean Maurice Paul Jules de Noailles, duc d'Ayen
  • Armand Joseph de Wasseige, 1884-1945, Bourgmestre de Wépion
  • Joseph Gabriel BOHAN, 30/04/1893, arrêté à Champigny le sec (86), mort déporté le 08/03/1945
  • Germaine Charlotte Lhuillier
  • Sammy Robert Bensoussam
  • Jean Daroux
  • Pierre Ponton
  • Gabriel Louis Marie Curis, 1903-1944
  • Augustin Lissarague
  • Tuvache (Armand, Lucien, Auguste) né le 14/11/1893, résistant sarthois déporté à Buchenwald (transport de Compiègne du 27/01/1944) puis à Dora puis à Bergen-Belsen ou il meurt le 16/04/1944.
  • Bressy (Pierre, Camille) 1892-1944, Résistant à Tours
  • Dr Anne Noury, école des surintendantes d'usine, groupe Combat Zone Nord, Paris
  • Pierre Grandremy, industriel, sergent-chef de réserve, Combat Zone Nord, Reims
  • Gilberte Bonneau du Martray, infirmière-major au Val de Grâce, groupe Combat Zone Nord
  • Le Flem Jeanne, Lucie née Guillou le 5 novembre 1895 à Plounez, veuve de guerre et mère de six enfants, décédée le 25 mars 1945

Prisonniers de guerre soviétiques

A partir de juin 1940, des barraquements furent construits pour les prisonniers de guerre, dont les premiers furent 600 soldats français et belges. A partir de mai 1941, il abrite le stalag 311 (XI C). En juillet 1941, il y a déjà 20 000 prisonniers de guerre soviétiques qui ne sont pas internés dans des barraquements, mais internés en plein air. Les cinq barraques en pierre n'étaient pas encore construites. Jusqu'au début de l'année 1942, sur les 18 000 prisonniers de guerre soviétiques encore présents, 14 000 moururent de froid, de faim et de maladie.

Les prisonniers soviétiques restants sont éliminés ou déportés ailleurs en avril 1943, tandis que les Français sont déportés à Fallingbostel. Une petite partie du camp abrite un lazaret ou hôpital pour de nouveaux prisonniers de guerre, tandis que la plus grande partie du camp est donnée aux SS qui y font venir majoritairement des déportés juifs venus de pays extérieurs à l'Allemagne. Un grand nombre de prisonniers de guerre soviétiques est enterré à un kilomètre du camp. Quatorze stèles rappellent le souvenir de ces 50 000 morts soviétiques (officiellement l'Allemagne en a reconnu ici 23 215). 125 000.

Personnes déportés au camp

  • Boris Pahor
  • Émile Bollaert
  • Israël Shahak
  • Jean Améry
  • Léon Delarbre
  • Léon Meyer
  • Pierre Bridonneau
  • Viktor Frankl
  • Zvi Koretz
  • Abbé Froidure
  • Jean Weil
  • Dr Frejafon
  • Gilbert Biardeau
  • Henri Mullin
  • Jean Fafinl
  • Yves Castet
  • Abbé Bernard Alix
  • Rachel Chaposchnich née Englecher
  • Francine Christophe
  • Hanneli Gosslar-Pic
  • Robert Eugène Louis
  • Uri Orlev
  • Robert André Berthelot
  • Jacques Saurel
  • Victor Perahia
  • jeanne Perahia

Camp de Belzec

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Belzec a été le site d'un camp d'extermination nazi pendant la Seconde Guerre mondiale, dans l'actuelle Pologne. Le camp faisait partie de l'Aktion Reinhardt. 

Camp de Belzec
Le 13 octobre 1941, Heinrich Himmler a donné au chef de la police de Lublin, le chef de brigade SS Odilo Globocnik, deux ordres qui étaient étroitement liés l'un à l'autre : tout d'abord germaniser le secteur autour de Zamość et commencer de faire fonctionner le tout premier camp d'extermination du gouvernement général près de Belzec. L'emplacement a été choisi pour trois raisons : Il est situé à la frontière entre la zone de Lublin et la Galicie du fait de son objectif à servir de lieu d'extermination pour les juifs de ces deux zones. Pour des raisons de transport: il s'étend à côté du chemin de fer et de la route principale entre Lublin et Lviv.

La frontière nord du camp de la mort était délimitée par le fossé antichar creusé une année auparavant par les ouvriers juifs des pays slaves de l'ancien camp de travail obligatoire. A l'origine, ce fossé a été creusé pour des raisons militaires, mais il fut utilisé comme première énorme fosse commune. L'expert de Globocnik en matière de construction, l'Obersturmführer SS Richard Thomalla, se mit au travail dans les premiers jours de novembre 1941, avec l'aide des villageois et des hommes polonais de Trawniki, puis par la suite avec des ouvriers juifs des pays slaves. La construction s'acheva au début de mars 1942. Les deux commandants du camp, Christian Wirth et Gottlieb Hering, des officiers de police criminelle avaient - comme presque tout leur personnel - été impliqués depuis 1940 dans le programme Nazi d'euthanasie, Wirth en particulier comme surveillant de chacun des six établissements d'euthanasie du Reich, Hering en tant que chef non-médical de Sonnenstein (Pirna, Saxe) et de Hadamar. En tant que participant au premier gazage de l'essai T-4 sur des personnes handicapées à Brandenburg, Wirth était, avant même son arrivée à Belzec, un expert du massacre.

Il a évidemment été choisi pour cette raison pour devenir le premier chef du premier camp d'extermination dans le gouvernement général. Il pourrait avoir proposé de transférer la technologie T4 pour tuer par le gaz d'oxyde de carbone dans les chambres à gaz fixes de Belzec, alors que la technologie similaire utilisée dans les fourgons mobiles de gaz utilisés depuis décembre 1941 dans le camp d'extermination de Chelmno (Kulmhof) avait montré ses limites quant au nombre de victimes par rapport aux prévisons nazies. Pour des raisons économiques et de transport, Wirth n'a pas utilisé ici de l'oxyde de carbone industriel en bouteille comme pour le T-4, mais a utilisé ce même gaz fourni par un grand moteur (bien que les témoins diffèrent quant à son type, c'était le plus probablement un moteur à essence), dont l'échappement émet de la fumée, toxique dans un espace clos, qui était amené par un système de tuyaux dans les chambres à gaz. Pour des transports de juifs et de bohémiens en petit nombre et sur une courte distance, une version réduite au minimum de la technologie du camion à gaz a été employée à Belzec : Lorenz Hackenholt présent lors de T-4 et premier opérateur des chambres de gaz, a reconstruit un véhicule Opel-Blitz avec l'aide d'un artisan local dans un petit fourgon à gaz.

Un membre du personnel a témoigné que les préposées de bureau juives ont été assassinées dans cette voiture pendant les tout derniers jours de Belzec. Les chambres à gaz en bois étaient camouflées en barraquements et douches d'un camp de travail, de sorte que les victimes ne réalisaient pas le véritable but du lieu, et le processus était conduit aussi rapidement que possible : les gens étaient forcés de courir des trains aux chambres de gaz, ne leur laissant aucun temps pour réaliser où ils étaient ou pour projeter une révolte. Une poignée de juifs ont été choisis pour effectuer l'ensemble des travaux manuels impliqués par l'extermination (enlever les corps des chambres de gaz, les enterrer, trier et réparer l'habillement des victimes, etc.). Le processus d'extermination lui-même a été conduit par Hackenholt, les gardes ( principalement des prisonniers de guerres soviétiques ainsi que des recrues parmi les civils polonais ou ukrainiens) et des auxiliaires juifs (les Sonderkommandos). Ces derniers étaient tués périodiquement et remplacés par des nouveaux arrivants de sorte qu'ils n'organisent pas non plus de révolte.

Par la suite, le camp d'extermination s'est composé de deux sous-camps : le Camp I, qui a inclus les barraquements des trawnikis, les ateliers et les barraquements des juifs, le secteur de réception comprenant deux barraquements de déshabillage, et le camp II, qui a contenu les chambres à gaz et les fosses communes. Les deux camps etaient reliés par un couloir étroit appelé le Schlauch, ou le "tube." les gardes allemands et l'administration etaient logés dans deux petits immeubles en dehors du camp de l'autre coté de la route. Les trois chambres à gaz de Belzec ont commencé à fonctionner officiellement le 17 mars 1942, la date donnée pour le début de l'opération Reinhard. Ses premières victimes étaient des juifs expulsés de Lublin et de Lviv. Il y avait beaucoup de difficultés techniques pour cette première tentative d'extermination de masse. Les mécanismes de chambre de gaz tombaient en panne et habituellement seulement une ou deux fonctionnaient en même temps. En outre, les cadavres ont été enterrés dans des puits couverts seulement d'une étroite couche de terre. Les corps ont souvent gonflé à cause de la chaleur due à la putréfaction, à l'évasion des gaz, et au recouvrement par la terre.

Ce dernier problème a été corrigé dans d'autres camps de la mort avec l'introduction des fours crématoires. On a bientôt réalisé que les trois chambres originales de gaz étaient insuffisantes pour accomplir les objectifs assignés, particulièrement avec le nombre de plus en plus important des arrivées en provenance de Cracovie et de Lvov. Un nouveau complexe avec six chambres à gaz de 4x4 ou 4x5 mètres, faites de béton, a été érigé. Les chambres en à gaz en bois ont été alors démantelées. La nouvelle installation, qui pouvait opérer sur plus de 1.000 victimes à la fois, a été imitée par deux des autres camps d'extermination de l'opération Reinhard : Sobibor et Treblinka. En décembre 1942, le dernièr convoi de juifs est arrivée à Belzec. À ce moment-là, les juifs dans le secteur où Belzec se situait avaient été presque entièrement exterminés, et les autorités nazies ont estimé que les nouveaux équipements en construction à Auschwitz-Birkenau pourraient prendre le relais.

Selon le télégramme de Hoefle, 434 508 juifs ont été tués à Belzec. Cependant, il est possible que les Roms et les Polonais n'aient pas été comptés selon la même règle, selon certaines estimations entre mars et décembre 1942, au moins 600 000 personnes furent déportées et assassinées (selon Chaim Herszman dans le témoignage de sa veuve). Il y a aussi des preuves qu'un certain nombre de bohémiens y ont aussi été exterminés. Seulement deux juifs sont connus pour avoir survécu à Belzec : Rudolf Reder et Chaim Herszman (assassiné le soir de son premier jour de témoignage). Le manque de survivants constitue peut être la raison pour laquelle ce camp est tellement peu connu en dépit de son nombre énorme de victimes.

Christian Wirth est nommé commandant du camp mi - décembre 41, avec Joseph Oberhauser comme officier d’ordonnance. Il est remplacé à la tête du camp le 19 juillet 1942 par Gottlieb Hering pour prendre en main la direction générale de l’opération « Reinhard »… La majorité des trente SS employés à Belzec sous ses ordres sont des anciens de l’opération d’euthanasie T4, donc des « Professionnels » :

  • L’Oberscharführer SS Gottfried Schwarz est le suppléant de Wirth.
  • L’Oberscharführer SS Niemann est responsable du secteur d’extermination
  • L’Oberscharführer SS Oberhauser responsable de l’aménagement du camp.
  • Le Scharführer SS Lorenz Hackenholt est responsable du fonctionnement de la chambre à gaz, avec deux Ukrainiens sous ses ordres.

Wirth forme de plus à Trawniki une unité ukrainienne pour Belzec (les « Noirs », environ 80 hommes). Cette unité assure la garde du camp (Portail, miradors, patrouilles) et convoie souvent les juifs vers la mort...

Commandants

  • SS Sturmbannführer Dr Christian Wirth :Tué par les Partisans italiens ;
  • SS Hauptsturmführer Gottlob Hering :Mort mystérieusement.

Gardes SS

Tués par les partisans :

  • SS Oberscharführer Erwin Fichtner
  • SS Untersturmführer Karl Gringers
  • SS Unterscharführer Gottfried Schwarz

Tué à Sobibor 

  • SS Untersturmführer Josef Niemann ;

Acquittés 

  • SS Oberscharführer Werner Dubois,
  • SS Unterscharführer Erich Fuchs,
  • SS Unterscharführer Robert Jührs,
  • SS Oberwachmeister Erich Lachmann,
  • SS Unterscharführer Heinrich Unverhau,
  • SS Unterscharführer Ernst Zierke ;

Disparu 

  • SS Rottenführer Heinrich Bärbl,
  • SS Oberwachmeister Arthur Daschel,
  • SS Oberscharführer Reinhold Feix,
  • SS Unterscharführer Gustav Fereleng,
  • SS Scharführer Hans Girtzig,
  • SS Scharführer Heinrich Gley,
  • SS Unterscharführer Paul Groth,
  • SS Unterscharführer Lorenz Hackenhölt,
  • SS Scharführer Rudolf Kamm,
  • SS Scharführer Bernhard Wallerang

Mort mystérieusement en prison

  • SS Unterscharführer Kurt Gerstein ;

Tué accidentellement par balle

  • SS Scharführer Fritz Jirmann ;

Suicide 

  • SS Untersturmführer Fritz Tauscher ;

Peines de prison 

  • SS Unterscharführer Herbert Gomerski,
  • SS Unterscharführer Karl - Alfred Schluch (15 ans) ;
  • SS Obersturmbannführer Albert Widemann (5 ans),
  • SS Oberscharführer Josef Oberhauser (4 ans ½),
  • SS Unterscharführer Erwin Lambert (3 ans) ;

Gardes Ukrainiens 

Exécuté par les Soviétiques 

  • SS Wachmann Nikolai Pavli

Disparus

  • SS Wachmann Karl Jakovlevits Diner,
  • SS Wachmann Dmytro Sawchuk,
  • SS Wachmann Ivan Werdenik

Camp de Sajmiste

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Le camp de concentration de Sajmište était un camp de concentration nazi en fonction durant la Seconde Guerre mondiale sur le territoire de l'État indépendant de Croatie (NDH), dans la banlieue de Belgrade. Il fut créé en décembre 1941 et fermé en septembre 1944. La majorité des Juifs de Serbie y ont trouvé la mort.

Camp de Sajmiste

Le camp de concentration de Sajmište fut établi en octobre 1941, sur l'ordre du général Franz Böhme, commandant militaire en Serbie occupée par l'Allemagne nazie, pour emprisonner les Juifs et les Rroms du pays. Le site d'abord envisagé de Zasavica, en Voïvodine, avait été interdit par le climat et le caractère marécageux du sol. Le site choisi, celui de la Foire internationale bâtie en 1937, est à la lisière de la ville, sur le territoire récemment concédé à l'État indépendant de Croatie, avec son autorisation.

Il est réutilisé après des transformations sommaires. L'internement des Juifs de Belgrade, puis de toute la Serbie, commence le 8 décembre 1941. Rroms et opposants politiques les rejoignent rapidement : au 15 décembre, 5281 prisonniers sont internés au camp de Sajmište. La population mâle entre 17 et 50 ans comme lors de l'opération anti-partisans Fruška Gora.

Régionales : la sortie de Jean-Marie Le Pen fragilise sa candidature en Paca

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Régionales : la sortie de Jean-Marie Le Pen fragilise sa candidature en Paca

Les instances du Front national devraient officiellement investir, lors du prochain bureau politique, Marion Maréchal-Le Pen, députée du Vaucluse.

Jean-Marie Le Pen et sa petite fille Marion Maréchal Le Pen

Jean-Marie Le Pen et sa petite fille Marion Maréchal Le Pen

«Il peut y avoir d'autres candidatures». Invité d'Europe 1 vendredi matin, le secrétaire général du Front national Nicolas Bay est revenu sur la sortie de Jean-Marie Le Pen, qui a maintenu jeudi que les chambres à gaz étaient «un point de détail de l'histoire». Une «provocation» selon le député européen, qui a estimé qu'elle pourrait «évidemment nuire à une éventuelle candidature (du président d'honneur du FN) aux régionales». Avant d'être rejoint par le vice-président du parti, Florian Philippot, qui a quant à lui jugé «certain» que «ce qui est arrivé là affaiblit Jean-Marie Le Pen dans sa capacité à être tête de liste».

Car le fondateur du parti d'extrême droite ne s'en cache plus: il estime être «la meilleure locomotive du FN pour les régionales», et a d'ores et déjà arrêté sa décision de porter les couleurs de son parti en Provence-Alpes-Côtes d'Azur (Paca) lors du scrutin de décembre prochain. Allant pour ce faire jusqu'à «griller la politesse» à sa fille, Marine, laquelle a exprimé son souhait de voir sa nièce, Marion Maréchal-Le Pen, y conduire la liste Front national

Sauf que l'énième dérapage de Jean-Marie Le Pen, qui lui a valu jeudi l'ouverture d'une enquête du parquet de Paris pour «contestation de crime contre l'humanité», pourrait cette fois rebattre les cartes au sein du parti. Un proche de Marine Le Pen révèle que la présidente du FN ne soutient pas la candidature de Jean-Marie Le Pen, qu'elle juge «inopportune». Et il est désormais fort probable qu'une grande majorité du bureau soutienne, lors du prochain bureau politique qui devrait se tenir fin avril ou début mai, la candidature de Marion Maréchal-Le Pen plutôt que celle de son grand-père.

Au FN, on s'attend désormais à une séquence houleuse. «Avis de gros temps», lâchent ainsi certains observateurs, convaincus que Marine Le Pen, présidente du Front national et candidate à la présidentielle, doit faire preuve de «cohérence» et mettre aussi toutes les chances de son côté avant de livrer la bataille de 2017. On s'attend donc à un «choc de volontés» comme le parti n'en n'a jamais connu auparavant.

Vers une rivalité au sommet?

D'autres imaginent aussi, en interne, mais sans trop y croire, que Jean-Marie Le Pen pourrait se plier à la décision du mouvement et s'effacer au nom de l'intérêt supérieur du Front national. On dit aussi que Marine Le Pen serait plutôt favorable à une démarche constructive pour convaincre son père du bien-fondé de cette décision. D'autant que Jean-Marie Le Pen a déjà dit dans L'Express qu'il céderait sa place si sa petite-fille le lui demandait. Les objectifs présidentiels de Marine Le Pen pèseront certainement dans la balance.

L'autre hypothèse serait une rupture plus profonde. En cas d'obstination, Jean-Marie Le Pen prendrait sans doute le risque d'une rivalité au sommet, déstabilisante pour le Front national, mais dans laquelle Marine Le Pen serait dans l'impossibilité de céder, au nom des efforts réalisés depuis son élection en 2011 et qui lui ont permis d'assurer le développement spectaculaire du Front national dans les urnes.

Camp de Dakovo

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Ouvert en décembre 1941, le camp de Đakovo accueille alors 1 830 femmes et enfants juifs et 50 femmes serbes. 

Camp de Dakovo

Fin février 1942, alors que la température est tombée à -25°, 1 200 femmes accompagnés de plusieurs centaines d'enfants viennent grossir le nombre de prisonniers qui trouvent refuge dans un dépot sans portes ni fenêtres. Avec le froid et des rations réduite au minimum, à la mi-mars, une épidémie de typhus pétéchial emporte 5 à 6 personnes par jour. Les femmes non malades sont soit battues, torturées ou violées.  Après avoir exécutés les 19 femmes juives et les 2 femmes serbes rescapées, le camp est fermé en juillet 1942. On estime à 2 400 le nombre de victimes.

Camp de Stara Gradiska

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Le camp de Stara Gradiška, initialement une forteresse, est un camp d'extermination pour femmes et enfants ouvert à l'automne 1941, ou tous les détenus seront tués de manière féroce. 

Camp de Stara Gradiska

660 femmes atteinte de typhus et de dysenterie y seront massacrées en une journée. Lorsque les troupes de Tito libèrent le camp le 25 avril 1945, les Partisans yougoslaves y trouvèrent seulement 6 survivants cachés dans un puits. En 4 ans 75 000 personnes y furent assassinées.


Camp de Kruscica

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Ouvert juste avant l'arrivée des Italiens, le camp de Kruščica, accueillit un millier de femmes et d'enfants évacués de l'ile de Pag. 

Camp de Kruscica

Les conditions de détention sont lamentables. Les baraques n'ont pas de toit, il n'y a pas de châlits, les prisonniers en sont réduit à dormir dans la boue et la ration journalière est de 4 morceaux de pommes de terre par jour. Toutes les femmes, et les fillettes de plus de 10 ans sont violées. Seules les vieilles en échappent. À la fin septembre 1941, le camp est fermé et les 3 000 détenus sont transférés dans les camps de Loborgrad et de Jasenovac.

Camp de Dachau

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Le camp de Dachau fut mis en service le 31 mars 1933, quelques jours après le vote des pleins pouvoirs à Adolf Hitler par le Reichstag. Ce fut le premier camp de concentration important construit en Allemagne, l'un des rares construits avant la mort du président Paul von Hindenburg en 1934. 

Le Camp et le Mémorial Le Camp et le Mémorial

Le Camp et le Mémorial

Il fut tout d'abord le lieu d'internement des opposants politiques, mais il accueillit également par la suite des juifs de Bavière, des prisonniers de guerre soviétiques et des femmes ainsi que des homosexuels et Tsiganes. Chacun y connut la souffrance, la faim et y côtoya la mort. Dachau comptera plus de 100 kommandos qui, avec le camp central, regrouperont 75 000 détenus. Son existence était connue en dehors des frontières dès 1934. Il était considéré par les nazis comme représentant le prototype des camps au même titre que plus tard, le camp d'Auschwitz. Ce fut le commandant Theodor Eicke qui en développa les plans. Plus tard, Eicke devint d'ailleurs inspecteur en chef de l'ensemble des camps. De l'extérieur, le camp semblait un banal poste militaire entouré d'un haut mur de briques. Des tours de garde bordaient l'ensemble. À l'entrée, sur le portail noir , on peut aujourd'hui encore, lire l'inscription Arbeit Macht Frei (le travail rend libre). Mais le but ultime de cette opération nazi était la mort. S'y trouvaient en garnison un corps de SS ainsi que des agents de la Gestapo.

Les prisonniers étaient entassés dans des baraquements (il y avait 34 baraques), chacune devant contenir 208 prisonniers, mais, du fait du surentassement, au moment de l'arrivée des soldats américains, certains baraquements contenaient 1 600 détenus dont la plupart dans un état cadavérique, ne portant que la peau sur les os. Le camp reçut ainsi plus de 200 000 prisonniers venus de plus de 30 pays. Ils étaient confrontés à l'enfer : travaux forcés dans les pires conditions (froid, chaleur, etc.), sévices sur le corps, manques insaisissables de nourritures, manque d'hygiène, suicides forcés. En juin 1944, un premier convoi de plusieurs centaines de Français arriva à Dachau. Le 2 juillet 1944, un convoi partit de Compiègne avec plus de 2 000 détenus : à son arrivée, le 5 juillet, il y avait plusieurs centaines de morts.

Selon les enregistrements répertoriés, plus de 30 000 personnes périrent dans le camp même. En 1945, une épidémie de typhus se déclara, entraînant de nombreux décès, dont celui de René Carmille, le 25 janvier 1945. C'est à cette époque qu'une chambre à gaz fut adjointe, bien qu'il n'ait jamais été prouvé qu'elle fut utilisée, cependant des témoignages existent. Les malades et les inutiles étaient plutôt transférés au sinistre château de Hartheim, où des milliers furent assassinés au gaz. À l'intérieur du camp, se trouvait une station expérimentale dirigée par le docteur Sigmund Rascher où des médicaments furent expérimentés sur les prisonniers, notamment pour tester leur résistance à la maladie.

De plus, de nombreux prisonniers furent transférés vers d'autres camps afin d'éviter la trop forte densité, génératrice de l'extension de l'épidémie. Les prisonniers vivaient dans des lits superposés et ils se battaient pour avoir les lits supérieurs afin de ne pas recevoir les excréments qui suintaient vers le bas. Ceux qui essayaient de s'échapper et qui étaient repris subissaient un traitement spécial de punition dans un cantonnement tenu par les SS et la Gestapo avec pratique de la torture. Ces traitements aboutissaient souvent à la mort. Lors de l'épidémie de typhus, de nombreux corps furent jetés dans les fosses communes. Les Allemands pénétraient peu dans les lieux et l'état-major restait cantonné à la Kommandatur. La discipline était faite par les Kapos qui étaient choisis par les Allemands parmi les plus pervers des prisonniers.

Dachau fut le camp central où étaient envoyés les prisonniers chrétiens, essentiellement des catholiques bavarois et polonais, mais aussi des protestants. Selon les archives de l'Église catholique, plus de 3 000 de ceux-ci périrent dans le camp, dont Albert Eise. Parmi ceux-ci, Karl Leisner, ordonné prêtre derrière les barbelés par l'évêque de Clermont-Ferrand Mgr Gabriel Piguet, et béatifié par Jean-Paul II en 1996. Le théologien protestant Martin Niemöller fut également interné à Dachau. Josef Kentenich, fondateur du Mouvement de Schönstatt, fut interné de 1942 à 1945. Il y fonda deux nouvelles branches de ce mouvement. Himmler avait demandé d’y regrouper les prêtres dispersés jusque-là dans différents camps, afin de diminuer leur influence “nuisible” sur les autres prisonniers. Il y avait donc des baraques pour les prêtres, les méconnus Priesterblock, où avaient été rassemblés de nombreux prêtres et religieux de toutes nationalités. Suite à un ordre de Berlin, le commandant du camp avait dû tolérer un coin chapelle dans la première des quatre sections du baraquement n° 26, où était célébrée quotidiennement la messe. En septembre 1944, un camp réservé aux femmes s'ouvrit. Certaines venaient d'Auschwitz et de Birkenau.

Lorsque les Américains approchèrent du camp au moment de la Libération, l'État-major allemand donna l'ordre par représailles de tuer tous les prisonniers. Mais le politicien communiste Oskar Müller, alors chef du comité de résistance du camp, décida de libérer en cachette au nom de la Croix-Rouge internationale quelques prisonniers afin d'avertir les soldats américains de l'endroit exact du camp et de l'urgence qu'il y avait à intervenir. Le 29 avril 1945, la 45e division d'infanterie de la septième Armée américaine libéra le camp. Lorsque les soldats américains pénétrèrent dans le camp, ils furent confrontés à des scènes d'horreur : prisonniers dans un état de maigreur épouvantable, fosses communes où étaient entassés des corps déchiquetés. Certains soldats américains furent tellement écœurés qu'ils tirèrent à bout portant sur les officiers chargés du camp (Massacre de Dachau). Les photos et films pris par les soldats américains et transmises par le général Patton furent archivées dans le rapport de la VIIe Armée américaine.

Parmi les prisonniers les plus célèbres du camp, figuraient :

  • la famille royale de Bavière (Wittelsbach),
  • Geoges Charpak, les ducs de Hohenberg,
  • Fritz Gerlich (journaliste, 1883-1934),
  • Edmond Michelet,
  • le général Charles Delestraint, chef de l'Armée secrète en France, assassiné d'une balle dans la nuque le 5 avril 1945,
  • Georg Elser, qui tenta de tuer Hitler à l'aide d'une bombe le 9 novembre 1939 à Munich,
  • Bruno Bettelheim,
  • Adam Kozlowiecki (cardinal polonais),
  • Victor Dillard (jésuite français),
  • René Carmille,
  • le peintre Zoran Mušič,
  • Titus Brandsma (religieux catholique néerlandais, béatifié en 1985).

Beaucoup de religieux catholiques polonais, des politiques dont des communistes (Oskar Müller) et aussi de nombreux écrivains et cinéastes comme Ernest Genval périrent dans le camp. Parmi les internés rescapés, figura :

  • Mgr Piguet, évêque de Clermont-Ferrand, seul prélat français déporté ;
  • le patriarche orthodoxe serbe Gabriel (Dojitch)
  • l'évêque Nicolas (Velimirovitch), canonisé par l'Église orthodoxe serbe.
  • le journaliste Carl von Ossietzky Prix Nobel de la Paix, qui y mourut d'épuisement et de maladie.
  • Ernst Thalmann qui y mourut en 1944

Après la guerre, les Américains installèrent au sein de l'enceinte du camp un tribunal militaire chargé de juger les Allemands auteurs de crimes de guerre considérés comme "mineurs".

Camp de Natzwiller-Struthof

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Le camp de concentration de Natzwiller-Struthof est le seul camp de concentration sur le territoire aujourd'hui français. Lors de sa création, l'Alsace et la Moselle avaient été annexées par le Troisième Reich. Il a été installé par l'ingénieur allemand Blumberg au Struthof, un lieu-dit sur les hauteurs de la commune de Natzwiller (Bas-Rhin), durant la Seconde Guerre mondiale

Camp de Natzwiller-Struthof

Peu après l'annexion de l'Alsace par le Reich nazi, Himmler, alors chef de la Gestapo, et Oswald Pohl, chef principal d’économie de la SS eurent l'idée d'installer des camps à proximité des carrières afin d'y faire travailler les déportés dans le cadre de la Deutsche Erd- und Steinwerke (DEST), entreprise minière SS créée par Himmler. C'est au cours d'un voyage d'observation qu'Albert Speer, architecte du Reich, nota la présence dans la région d'un granit rose extrêmement rare. La décision fut alors prise d'y installer un camp visant à l'extraction du granit par les déportés. C'est le géologue colonel SS Karl Blumberg qui trouva le meilleur site pour l'extraction dudit granit et qui détermina l'emplacement du futur camp3.

Sous le nom de « KL Natzweiler-Struthof », le camp est officiellement ouvert le 21 avril 1941. Environ 80 SS en assurent l'encadrement et l'administration. Prévu initialement pour recevoir un total de 2 000 prisonniers, le camp-souche du KL en compte près de 7 000 à la fin du mois d'août 1944. Il comprend aussi environ 70 kommandos, camps annexes répartis en Alsace, en Moselle, et surtout en Allemagne. Le Struthof fonctionne jusqu'à son évacuation par les SS au début du mois de septembre 1944, face à l'avance des troupes alliées. Le 23 novembre 1944, la 6e armée américaine pénètre dans un KL totalement vidé de ses occupants, répartis dans d'autres camps de concentration (notamment celui de Dachau) ou kommandos. Le KL Natzweiler-Struthof est le premier camp de concentration nazi découvert par les forces alliées à l'Ouest de l'Europe.

Après l'évacuation du camp-souche, l'administration SS s'installe dans le camp annexe de Guttenbach. Les kommandos du Struthof situés à l'est du Rhin continuent de fonctionner, toujours sous la dénomination de KL Natzweiler-Struthof, et à recevoir de nombreux déportés jusqu'à la capitulation allemande. À l'instar des camps de Mauthausen et de Gusen, le KL Natzweiler-Struthof était classé « Camp de niveau III » (Lagerstufe III) 6, ce qui signifiait qu'il était destiné à être l'un des camps les plus durs du système concentrationnaire. Son objectif était l'anéantissement des « ennemis politiques incorrigibles du Reich ». Le nombre total de déportés qui ont été internés dans le camp même ou l'un de ses kommandos est estimé à environ 52 0008. Ils sont en majorité originaires de Pologne, d'Union soviétique, puis de France, des Pays-Bas, d'Allemagne et de Norvège. Des milliers de Juifs, pour la plupart originaires de Hongrie et des ghettos de Pologne, sont internés à partir de 1944 dans des kommandos extérieurs au camp-souche.

Les conditions inhumaines de travail et de détention, la malnutrition, les sévices des kapos et des SS ainsi que les nombreuses exécutions par balle ou pendaison ont provoqué la mort d'au moins 22 000 détenus. Entre la fin mars et la fin avril 1945, l'évacuation des derniers kommandos du KL-Natzweiler, lors des « marches de la mort », a coûté la vie à environ 5 000 déportés. Dirigé d'octobre 1942 jusqu'en mai 1944 par le sinistre Joseph Kramer, le Struthof est avec Mauthausen l'un des camps les plus meurtriers du système concentrationnaire nazi, avec un taux de mortalité de plus de 40 %. Le camp a par ailleurs servi de centre d'exécution pour de nombreux résistants issus de la majeure partie des pays occupés par l'Allemagne nazie et condamnés par la Gestapo. Le déporté Aimé Spitz témoigne : « Hors du camp, à quelque 100 mètres, se trouvait une sablière. C'est là qu'environ cinq cents camarades furent fusillés, soit à coups de mitraillette, soit à coups de revolver dans la nuque. Un soir de printemps 1944, après 18 heures, onze Luxembourgeois appartenant à la Résistance furent fusillés dans cette sablière. 

Ce genre d'exécution, ordonnée par le ministère de la Sûreté d'État de Berlin, avait lieu le soir après l'appel. Chaque fois que nous apercevions le soir des arrivants devant la Schreibstube (secrétariat du camp), nous savions qu'il s'agissait d'une Sonderbehandlung (traitement spécial). Ce genre de détenus ne figurait pas, la plupart du temps, dans le fichier du camp. Ils étaient amenés par la Gestapo pour être exécutés. Leurs corps étaient ensuite transportés au crématoire, de sorte qu'il n'y avait de trace nulle part. » Les exécutions de ce type ne sont en effet la majeure partie du temps pas répertoriées dans les registres du camp, ce qui rend difficile, voire impossible, le comptage rigoureux et l'identification des victimes. Peuvent néanmoins être mentionnés les faits suivants :

  • En 1943, treize jeunes gens originaires de Ballersdorf dans le Haut-Rhin sont fusillés à la carrière pour avoir refusé leur incorporation de force dans la Wehrmacht et tenté de quitter la zone annexée ;
  • Quatre femmes, deux Britanniques et deux Françaises, agents du Special Operations Executive, un service secret britannique, sont exécutées par injection le 6 juillet 1944. Une plaque commémorative apposée à l'entrée de la chambre à gaz (située à 2 km en contrebas du camp de Strutof) rappelle leurs noms : Diana Rowden, Vera Leigh, Andrée Borrel et Sonia Olschanezky ;
  • Dans la nuit du 28 au 29 juillet 1944, un avion anglais Lancaster s'écrase au pied du mont Sainte-Odile. Le sergent F. H. Habgood (21 ans) a sauté en parachute de l'avion avant qu'il ne s'écrase et atterri au Langen Weg, à Ottrott. Il est alors pris en charge par la population pour être remis à la Résistance. Dénoncé à la Gestapo, il est interné au camp de Schirmeck, d'où il parvient à s'échapper. Le SS Peter Straub le capture à Niederhaslach et le fait exécuter par pendaison le 31 juillet 1944 au KL Natzweiler-Struthof. Son corps n'a jamais été retrouvé ;

Face à l'avancée des troupes alliées, les SS commencent à massacrer systématiquement certains détenus, particulièrement les résistants français, qui arrivent en grand nombre au camp. Ainsi, dans la nuit du 31 août au 1er septembre 1944, 107 résistants du Réseau Alliance et 33 membres du Groupe mobile Alsace-Vosges sont envoyés au Struthof pour y être exécutés d'une balle dans la nuque, puis immédiatement incinérés dans le four crématoire. En trois jours, ce seraient 392 prisonniers (92 femmes et 300 hommes) qui auraient été assassinés au Struthof, parmi lesquels le maire de la ville de la Rochelle le colonel Léonce Vieljeux.

Le camp est aussi connu pour des « expériences » pseudo-scientifiques qui y furent pratiquées sur des détenus. À cet effet avait été aménagée une salle de dissection. Une chambre à gaz était située en contrebas du Struthof ; elle a été construite par la Waffen-SS les 3 et 12 août 1943 dans une dépendance de l'ancien hôtel. Elle est utilisée du 11 au 19 août 1943 pour l'exécution de détenus juifs : 57 hommes et 30 femmes, internés à Auschwitz, sont envoyés au camp du Struthof pour y être assassinés avec des sels cyanhydriques. Une femme ayant été préalablement exécutée par balle pour rébellion, ce sont finalement 86 personnes de « race juive » qui sont gazées personnellement par le commandant SS du camp, Joseph Kramer.

Lors de son procès Kramer ne parle pas des classiques petits cailloux gris bleuâtre qui servent à décrire le Zyklon B, mais d'une poudre blanche dans un flacon que lui a donné August Hirt, et il a fallu un écoulement d'eau pour obtenir un dégagement gazeux ; selon Kogon (op. cité p. 260), il s'agit probablement d'un autre composé cyanhydrique concocté par Hirt, cyanure de potassium ou de sodium avec un acide organique, cette composition dégageant de l'acide cyanhydrique en présence d'eau. Le professeur August Hirt, SS-Hauptsturmführer et proche de Heinrich Himmler, avait pour objectif à travers ces gazages de constituer une collection de « crânes de commissaires bolcheviks juifs » pour l'Institut Anatomique de Strasbourg, avant que « la race juive » ne soit anéantie ; en effet, Himmler « faisait des études sur les crânes de « commissaires judéo-bolchéviques » destinés à permettre une définition typologique du « sous-homme » ». Hirt mena aussi de nombreuses expérimentations sur l'utilisation du gaz moutarde.

La chambre à gaz a été par la suite utilisée pour quinze expériences de toxicité du gaz phosgène par un virologiste, Otto Bickenbach, sur des détenus de droit commun et des Tziganes. Un autre médecin SS, le professeur Eugen Haagen, a pratiqué au Struthof des injections de lèpre, peste et autres maladies sur des détenus de manière à observer les effets de ces contaminations ; plusieurs traitements étaient essayés pour une même maladie. L’expérience terminée, si les sujets n’étaient pas morts, ils étaient assassinés et incinérés. Afin de mener à bien ses expériences sur le typhus, Von Haagen se fait aussi remettre environ 200 Tziganes arrivés directement d'Auschwitz au Struthof durant les mois de novembre et décembre 1943. Début 1944, les Tziganes sont mis à sa disposition. 150 d'entre eux sont immunisés contre le typhus exanthématique, les 50 restants étant réservés comme témoins. À l’ensemble des 200 cobayes est ensuite inoculé par scarification au bras le germe du typhus.

Les diverses séries d'expériences font des centaines de victimes parmi les déportés du camp. Elles entraînent en outre une épidémie de typhus durant l'année 1944. Le KL-Natzweiler reçoit à partir de 1943 de nombreux déportés Nacht und Nebel. Ceux-ci proviennent de toute l'Europe et sont soumis en tant qu'opposants à l'Allemagne nazie à un régime particulièrement cruel. À titre d'exemple, on peut citer le cas des déportés Nacht und Nebel norvégiens du Struthof, arrivés au camp entre le 15 juin 1943 et le 2 septembre 1944. Sur un total de 504 déportés, seuls 268 ont survécu et pu rejoindre la Norvège après la guerre. À propos des déportés « Nacht und Nebel », le Dr Goude, rescapé du camp du Struthof, témoignera plus tard :

« J'arrivai au camp du Struthof le 19 mai 1944 avec un groupe de sept intellectuels. À notre entrée nous fûmes tout de suite impressionnés par nos frères de misère. Leurs démarches d'automates, la fixité de leurs regards, leur aspect squelettique indescriptible et inégalé ailleurs. J'ai connu beaucoup de camps (Buchenwald, Natzwiller, Wesseling, Dachau, Auschwitz), nulle part je n'ai ressenti de pitié plus douloureuse qu'au Struthof. Ce qui nous intrigua dès l'abord, ce furent d'immenses lettres : N N barbouillées en rouge sur les vêtements... C'étaient des hommes complètement retranchés du monde civilisé. Ils ne recevaient ni courrier, ni colis, ni nouvelles extérieures. C'était l'abrutissement complet, le travail forcené, la furieuse brutalité des kapos et des chefs de blocks. Les détenus ne bénéficiaient pas des cinq heures effectives de sommeil ; la vermine se chargeait de les troubler. Le repos dominical de l'après-midi était supprimé. Mais, en revanche, la schlague toute la journée — les chiens constamment sur les talons — la hantise de la moindre défaillance, la pitance diminuée, l'absence totale, au début, des soins médicaux, les redoutables expériences, dites scientifiques, des greffes humaines et des chambres à gaz. »

Le 24 septembre 1943, Himmler donne l'ordre aux commandants des KL de transférer au Struthof tous les déportés NN qu'ils détiennent. Cet ordre est renouvelé le 20 mai 1944, mais ne sera jamais complètement exécuté. Parmi les détenus célèbres, on peut noter l'écrivain slovène Boris Pahor, ou encore les Norvégiens Trygve Bratteli et Kristian Ottosen. Ont aussi été déportés au camp du Struthof :

  • le général Aubert Frère, fondateur de l'Organisation de résistance de l'armée, qui y mourut d'épuisement le 13 juin 1944 ;
  • le général Charles Delestraint, chef de l'Armée secrète qui y séjourna avant d'être transféré à Dachau ;
  • le général Paul Jouffrault, chef d'État-major de l'Armée secrète en Zone Sud, mort au Struthof le 5 juin 1944.

On peut signaler enfin l'internement provisoire au Struthof, avant leur transfert à Dachau face à l'avance des forces alliées, de l'évêque de Clermont-Ferrand Gabriel Piguet (seul prélat français à avoir été déporté), du Prince François-Xavier de Bourbon-Parme et du futur député SFIO Léon Boutbien. La guerre finie, le Struthof devient un centre provisoire de détention pour prisonniers de guerre et collaborateurs condamnés par la justice française. L'un des premiers directeurs de ce centre fut Jean de Poligny, alias capitaine Rivière, qui était un ancien résistant jurassien, l'un des fondateurs du Groupe Mobile Alsace (GMA) Vosges. S'y entassent environ 2 000 détenus : des anciens de la Légion des volontaires français, de la Division Charlemagne, des membres de partis collaborationnistes (Parti populaire français, Rassemblement national populaire, Parti franciste etc.), des auxiliaires français de la Gestapo, mais aussi des fils de dignitaires du Régime de Vichy et de collaborateurs. Parmi ces détenus, on peut citer Pierre Sidos, le futur créateur des mouvements d'extrême droite Jeune Nation, Occident et l'Œuvre française.

Entre le mois de juin 1954 et le mois de mai 1955 se déroule devant les tribunaux militaires de Metz puis de Paris le procès du Struthof, durant lequel sont jugés les principaux responsables SS du camp. Plusieurs autres procès ont lieu après la guerre pour juger d'autres dirigeants du Struthof et de ses kommandos. Sont notamment jugés :

  • Joseph Kramer, commandant SS du camp jusqu'en mai 1944. Fait prisonnier par les Britanniques au camp de Bergen-Belsen dont il assurait le commandement après avoir quitté le Struthof ; condamné à mort au procès de Lunebourg et pendu à la prison de Hamelin le 13 décembre 1945 ;
  • Fritz Hartjenstein, qui avait repris la direction du KL-Natzweiler après le départ de Joseph Kramer ; condamné à mort, il décède en prison le 20 octobre 1954, avant son exécution ;
  • Heinrich Schwarz, dernier commandant du KL Natzweiler-Struthof (qu'il dirigea de février à avril 1945) ; condamné à mort et exécuté le 20 mars 1947.

Au terme du procès de Rastatt sont condamnés à mort le 1er février 1947 19 dirigeants SS des kommandos du KL Natzweiler-Struthof.

Le 20 décembre 1952 s'ouvre devant le Tribunal militaire français de Metz le procès des médecins SS Otto Bickenbach et Eugen Haagen. Tous les deux sont condamnés le 15 mai 1954 à 20 ans de travaux forcés, puis amnistiés l'année suivante. Lors du procès de Wuppertal (mai-juin 1946) sont jugés les SS impliqués dans l'assassinat en juillet 1944 au Struthof des quatre femmes membres du SOE. À l'issue du procès seront notamment condamnés à mort puis exécutés :

  • Werner Rhode, le médecin SS du camp
  • Peter Straub, le SS qui avait fait exécuter par pendaison le sergent F.H. Habgood au Struthof le 31 juillet 1944

Les transformations du camp après la guerre :

  • 1945 : Le site devient un centre pénitentiaire du Ministère de la justice, accueillant des détenus suspects de collaboration et des droits communs.
  • 1949 : La gestion du site est placée sous la tutelle du ministère des Anciens combattants et Victimes de guerre.
  • 1950 : Le site du camp est classé monument historique.
  • 1951 : Le bâtiment de la chambre à gaz est classé monument historique.
  • 1954 : Les baraques qui menacent de s'effondrer sont détruites à l'exception de quatre d'entre elles situées en haut et en bas du site : en haut, la baraque no 1 et la baraque des cuisines ; en bas, la baraque du four crématoire et la baraque du bloc cellulaire.
  • Mai 1957 - juillet 1959 : Érection du Mémorial de la Déportation par l'architecte en chef des Monuments historiques Bertrand Monnet et le sculpteur Lucien Fenaux.
  • Le 23 juillet 1960, le Mémorial aux martyrs et héros de la déportation, ainsi que la nécropole nationale sont inaugurés par le Président de la République, le général de Gaulle.
  • 27 juin 1965 : Inauguration du musée de la déportation de Natzweiler-Struthof, aménagé dans la baraque no 1 par le Ministère des Anciens combattants.
  • Nuit du 12 mai au 13 mai 1976 : Destruction totale du musée par un incendie criminel perpétré par le groupe autonomiste alsaciens « Loups Noirs » une croix de Lorraine était peinte sur un mur ainsi qu’une inscription "27 janvier 1945". Les incendiaires voulaient sans doutent rappeler que dans ce camp 1 100 Alsaciens soupçonnés de collaboration avec l'occupant nazi avaient été enfermés36. Il sera reconstruit selon les plans d'origine.
  • 3 novembre 2005 : À l'occasion du 60e anniversaire de la libération du camp, le Président de la République Jacques Chirac inaugure le Centre européen du résistant déporté sur le site de Natzweiler-Struthof.
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Château de Hartheim

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Schloss Hartheim est situé à Alkoven, près de Linz en Haute-Autriche. Il était un des centres d'euthanasie ouverts pendant la période nazie, où des handicapés mentaux et physiques étaient gazés entre 1940 et 1944. Cette opération faisait partie de l'Aktion T4.

Château de Hartheim

Plusieurs milliers de prisonniers des camps de concentration de Dachau et de Mauthausen ont été tués à Hartheim. Actuellement le château abrite un mémorial dédié aux milliers de personnes qui ont été assassinés par les Nazis. Avant son utilisation en tant que centre, le château accueillait une unité de soins pour handicapés.

Camp de Bernburg

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Dans une aile de "l'Établissement provincial de soin et de santé" de Bernburg sur la Saale (Saxe-Anhalt) était situé entre le 21 novembre 1940 et le 30 juillet 1943 un établissement d' euthanasie du programme Aktion T4

Camp de Bernburg

Plus de 14 000 malades et attardés mentaux y ont été tués avec du monoxyde de carbone dans une chambre à gaz. L'origine des victimes de l'établissement d'euthanasie de Bernberg est connue avec précision. Selon une statistique interne du programme T4 qui a pu être conservée, 9 385 êtres humains ont été tués à Bernburg en seulement 10 mois (du 21 novembre 1940 au 1er septembre 1941).

Victime célèbre

  • Olga Benario-Prestes

Établissement Zwischenanstalten

  • Province de Saxe: Jerichow (390), Uchtspringe (District de Stendal) (864), Altscherbitz près de Schkeuditz (District de Delitzsch) (1 385)
  • Province du Brandenbourg: Görden près de Brandenburg (1 110), Neuruppin (1 497) Teupitz, District de Teltow (1 564)
  • Land Braunschweig: Königslutter (423)

 

Camp d'Aurigny

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À partir de juin 1940, toute la population d'Aurigny (environ 1 500 habitants) est évacuée de l'île. Des bateaux d'évacuation officiels sont envoyés par le gouvernement de Grande-Bretagne, même si certains habitants décident cependant de s'échapper par leurs propres moyens, par exemple via Guernesey. Mais les Allemands arrivent rapidement dans le secteur et occupent les îles ; beaucoup d'Aurigniais sont alors incapables de partir et doivent rester sur Guernesey jusqu'à la Libération. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les îles anglo-normandes sont la seule partie du Commonwealth occupée par le troisième Reich.

Camp d'Aurigny

Lorsque les Allemands arrivent sur l'île, celle-ci est déserte. Dès les premiers jours, ils commencent à fortifier le littoral comme sur Mur de l'Atlantique. Les Allemands construisent aussi quatre camps de concentration nazis dépendant du camp de concentration de Neuengamme et placés sous le contrôle du SS-hauptsturmführer Maximilian List. Ce dernier arrive sur l'île le 23 février 1943 pour diriger le premier camp surnommé le Lager Sylt, situé au sud de l'île, surplombant la baie des télégraphes. Ce camp interne des travailleurs étrangers de l'Organisation Todt qui œuvrent sur les fortifications des îles. Juste en face, List fait construire son chalet personnel dans le goût du Nid d'Aigle d'Adolf Hitler.

Plus tard, List dirigera aussi un autre des 4 camps de concentration sur Aurigny, le Lager Norderney situé au nord de l'île. List quitte Aurigny en mars 1944, remplacé par l'Obersturmführer Georg Braun. Plus de 700 des 6 000 prisonniers perdent la vie avant que les camps ne soient fermés et les résidents restant transférés en Allemagne en 1944. De retour sur leur île, les Aurigniais n'ont aucune connaissance réelle des camps. Ils n'apprendront leur existence qu'en décembre 1945. Les Allemands d'Aurigny se rendent le 16 mai 1945, huit jours après la capitulation de l'Allemagne nazie et le suicide d'Adolf Hitler. Soit sept jours après la libération de Guernesey et de Jersey.

2 332 prisonniers de guerre allemands sont capturés à Aurigny le 20 mai 1945, les autres, au nombre de 500, serviront les Américains pour les seconder dans les opérations militaires. Après la guerre, une enquête est menée contre List, citant les atrocités commises lors de son passage sur Aurigny, avec un jugement en tribunal. Toutefois, List ne se rend pas à ce procès et ne sera jamais officiellement retrouvé. Des renseignements indiquent qu'il aurait vécu près de Hambourg où il serait mort dans les années 1980.

Camp du Stutthof

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Le Stutthof (Zivilgefangenenlager Stutthof, Konzentrationslager Stutthof, Durchgangslager Stutthof, Sonderlager Stutthof, Arbeitserziehungslager Stutthof) – est un camp de concentration allemand établi le 2 septembre 1939 sur le territoire de la ville libre de Gdansk (Dantzig), à 34 km de cette ville, sur un terrain entouré par les eaux de la Vistule et de la mer Baltique.

Camp du Stutthof

Le Stutthof a été le premier camp créé hors du territoire allemand. Le 31 août 1939, 1.500 personnes ont déjà été arrêtées par les nazis dont un groupe de 150-200 a été conduit au KL Stutthof. Le 1er octobre 1940 il est devenu un camp majeur subordonné à 'SS-Oberabschnitt Weichsel'. Après la visite de Heinrich Himmler le 23 novembre 1941, Stutthof a été incorporé dans le plan d'extermination et élargi à 120 ha. En septembre 1942 un crématoire a été construit, en 1943 une chambre à gaz a aussi été érigée.

A partir de début 1944 les prisonniers ont été gazés à l'aide de Zyklon B. L'évacuation du camp par marche forcée est intervenue dans la nuit de 25 janvier 1945. Les Allemands ont sorti du camp plusieurs milliers des prisonniers par -20 °C pour les obliger à marcher 20 km par jour vers l'ouest. Cette marche a coûté la vie à au moins 12.000 personnes dont 4.000 fusillés. L'Armée rouge a libéré le camp et quelques centaines de prisonniers le 9 mai 1945.

Les commandants du camp

  • SS-Hauptsturmführer Max Pauly (2 septembre 1939 – 31 août 1942)
  • SS-Sturmbannführer Paul Werner Hoppe (septembre 1942 – mai 1945)

 


La vraie nature révisionniste de Le Pen

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La vraie nature révisionniste de Le Pen

Le Pen père réitère ses propos sur « le détail de l’histoire ». Rien de nouveau pour un parti 
dont le président d’honneur est fier de compter dans ses rangs « de fervents pétainistes ».

La vraie nature révisionniste de Le Pen

Hier matin sur BFM TV et RMC, Jean-Jacques Bourdin a abordé le sujet des camps de la mort avec Jean-Marie Le Pen, président d’honneur (sic) du FN. Citant la phrase de Serge Klarsfeld, président de l’association des Fils et filles de déportés juifs de France : « Marine Le Pen, c’est la destruction de la mémoire de la Shoah », il rebondit habilement sur la longue carrière de Le Pen père et en profite pour lui demander s’il avait « regretté d’avoir parlé de point de détail ». Bourdin fait là allusion à une saillie du dirigeant frontiste, pour laquelle il a été condamné cinq fois, qui avait déclaré, le 13 septembre 1987 : « Je n’ai pas spécialement étudié la question, mais je crois que c’est un point de détail de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. » Attrapant la perche tendue, Jean-Marie Le Pen saute sur l’occasion : « Je maintiens que c’est la vérité », assure-t-il, ajoutant que « ça ne devrait choquer personne ». Ce dernier se justifie en mettant sur le même plan « un obus qui vous déchire le ventre, une bombe qui vous décapite, une chambre qui vous asphyxie », niant la spécificité de l’assassinat industriel et idéologique perpétré par les nazis.

« C’est une répétition de son insanité de 1987 »

Pour Serge Wourgaft, ancien résistant déporté et membre du comité d’honneur de la Fédération nationale des déportés, internés, résistants et patriotes (FNDIRP), « c’est une répétition de son insanité (de 1987), ce qu’il dit n’a aucun sens ». Et d’ironiser : « Qu’appelle-t-il un détail ? La Saint-Barthélemy en était-elle un ? Ou la Révolution française ? » « Ce qui rend ce type d’extermination malheureusement unique, c’est l’industrialisation du meurtre de masse d’une catégorie de la population, mais c’est aussi la prise de conscience qui a permis la création de la Charte de l’ONU et de la Cour pénale internationale. Autant d’outils précieux malgré lesquels les survivants de la déportation ressentent le retour d’une atmosphère lugubre », ajoute-t-il. Et alors que Marine le Pen se désolidarise dans les médias des propos de son père, Serge Wourgaft rappelle que « le langage a changé, mais le fond reste le même ».

Gilani Youssouf Raza

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Youssouf Raza Gilani, Youssaf Raza Gilani ou Youssuf Raza Gilani parfois écrit Gillani, né le 9 juin 1952 à Karachi, est un homme politique pakistanais. Il a été Premier ministre du 25 mars 2008 au 19 juin 2012.

Gilani Youssouf RazaGilani Youssouf Raza

Il rejoint le Parti du peuple pakistanais en 1988 et sert en tant que ministre sous le gouvernement de Benazir Bhutto jusqu'en 1990. Il a été président de l'Assemblée nationale de 1993 à 1997 sous le second gouvernement de Benazir Bhutto. Condamné pour corruption, il passe cinq années en prison de 2001 à 2006. Il devient Premier ministre le 25 mars 2008 à la suite des élections législatives de 2008. Après la réforme constitutionnelle d'avril 2010, il devient le premier détenteur du pouvoir exécutif devant le président. Il doit faire face aux difficultés économiques et financières de son pays ainsi qu'à l'insurrection talibane qui prend de l'ampleur dans le Nord-Ouest du pays. Il est destitué de ses fonctions par la Cour suprême le 19 juin 2012 à cause de son refus répété de demander la relance d'une enquête en Suisse pour détournement de fonds concernant le président Asif Ali Zardari.

Youssouf Raza Gilani est issu d'une famille politique influente de la ville de Multan. Il est membre de l'ethnie Seraiki, minoritaire au Pakistan (environ 10 %) et présente dans le sud de la province du Pendjab. Gilani est le premier membre de cette ethnie à occuper le poste de Premier ministre. Il est marié et a eu une fille et quatre garçons, dont des triplés. Son plus vieil enfant, Abdul Qadir Gilani, a commencé sa carrière politique à Multan, et a eu un fils avec la petite-fille de Pir Pagara Mardan Shah II. Le 19 juillet 2012, il se présente dans la circonscription de son père, qui a été disqualifié par la Cour suprême un mois auparavant. Il remporte de peu l'élection face à un candidat indépendant soutenu par plusieurs partis d'opposition. Parmi les trois triplés de Gilani, deux font leurs études à Londres et le dernier fait ses études à l'Université d'économie de Lahore. Sa fille est mariée à un homme influent de Multan. Gilani a obtenu une licence et une maitrise en journaliste de l'Université du Pendjab en 1976. Il avait terminé ses études secondaires en 1970.

Après avoir rejoint la Ligue musulmane du Pakistan, il a été ministre durant le régime de Muhammad Zia-ul-Haq. Il a été ministre du Logement d'avril 1985 à janvier 1986, puis ministre des chemins de fer de janvier 1986 à décembre 1986. Après la mort de Zia en 1988, il rejoint le parti du peuple pakistanais. Il a été plusieurs fois élu député dans une circonscription de Multan : élu durant les élections de 1988, de 1990 et de 1993. Il perd le scrutin durant les élections de 1997 et n'a pas pu participer à celles de 2002 puisqu'il était en prison. Durant les dernières élections de 2008, il gagne le scrutin en réunissant 54 % des voix contre cinq autres candidats, dont le candidat de la Ligue musulmane du Pakistan (Q), Sikander Hayat Bosan (32 % des voix). Après les élections législatives de 1988 il devient ministre de la Santé, puis du Logement dans le premier gouvernement de Benazir Bhutto de 1988 à 1990. De 1993 à 1996, lors du second gouvernement de Benazir Bhutto, il est élu président de l'Assemblée nationale. Après l'arrivée au pouvoir du général Pervez Musharraf en 1999, dans le cadre de l'opération anticorruption visant les élites politiques, il est accusé d'avoir accordé des emplois publics à 350 personnes sans avoir respecté les procédures administratives, il fut aussi accusé d'un usage abusif des voitures et des téléphones de fonction. Condamné, il passe cinq années en prison où il se liera d'amitié avec Asif Ali Zardari, le mari de Benazir Bhutto emprisonné pour huit ans.

Lors des élections législatives de 2008, le Parti du peuple pakistanais remporte les élections mais sans obtenir de majorité absolue. Le 24 mars 2008, Youssouf Raza Gilani est largement élu Premier ministre par l'Assemblée nationale avec 264 voix, désigné candidat à ce poste le 22 mars 2008 par le Parti du peuple pakistanais (PPP), parti de la défunte Benazir Bhutto4. Il était à la tête d'un gouvernement reposant sur une coalition qui réunissait alors le Parti du peuple pakistanais, la Ligue musulmane du Pakistan (N), deux partis régionaux, le parti national Awami, et le Muttahida Qaumi Movement, le parti religieux Jamiat Ulema-e-Islam ainsi que divers petits partis et des députés indépendants. Elle représentait au total 270 des 342 députés de l'Assemblée nationale. Depuis, la Ligue musulmane du Pakistan (N) de Nawaz Sharif a quitté la coalition en août 2008, puis le Jamiat Ulema-e-Islam la quitte deux ans et demi plus tard, en décembre 2010. La coalition représentait alors 184 sièges à l'Assemblée nationale. Le 1er mai 2011, la Ligue musulmane du Pakistan (Q) (principal rival du PPP en 2008) intègre le gouvernement de coalition et la coalition représente donc désormais 235 sièges à l'Assemblée nationale pour une majorité absolue de 172.

À la tête du gouvernement fédéral, Gilani dit vouloir mener une politique de réconciliation nationale en réunissant dans une large coalition des partis politiques qui ont connu des conflits. Ainsi, le MQM a été en conflit avec le pouvoir et l'armée durant les années 1990, ainsi qu'avec le PPP. Le parti national Awami (ANP) a également été en conflit avec le pouvoir dans les années 1970 où il avait été accusé de séparatisme pro-pachtoune. Il est également encore régulièrement en conflit avec le MQM. Gilani est un proche du président Asif Ali Zardari et c'est ainsi qu'il a pu être candidat au poste de Premier ministre alors que Zardari prenait la direction du Parti du peuple pakistanais après la mort de sa femme Benazir Bhutto. Cependant, alors que la popularité de Zardari est très faible au Pakistan, celle de Gilani est bien meilleure. Dans un sondage de juillet 2010, Zardari obtient 20 % d'opinion favorable contre 59 % pour Gilani. Mais selon une étude en juin 2011, sa popularité chute à 37 % contre 11 % pour le président.

Le 3 septembre 2008, il échappe à une tentative d'assassinat quand son cortège automobile est mitraillé par un homme près de Rawalpindi. Deux balles auraient touché la voiture blindée du Premier ministre. En août 2008, son gouvernement perd sa nette majorité de coalition au Parlement après le départ de la Ligue musulmane de Nawaz Sharif. Ce dernier voulait protester contre la décision unilatérale du PPP de nommer Asif Ali Zardari candidat à la présidentielle. En mars 2009, Gilani serait celui qui a convaincu le président Zardari d'avoir rétabli dans ses fonctions le président de la Cour suprême Iftikhar Muhammad Chaudhry, qui était soutenu par Nawaz Sharif, chef de l'opposition et par le mouvement des avocats. Les tensions étaient alors fortes entre le gouvernement et l'opposition, et la décision de Zardari finit par mettre fin à une crise politique. Le 16 décembre 2009, la Cour suprême annule l'ordonnance nationale de réconciliation qui prévoyait une amnistie pour de nombreux hommes politiques, notamment pour des accusations de corruption contre le président.

Gilani Youssouf Raza

Pour maintenir son gouvernement en fonction, Gilani doit prendre en compte deux éléments : il doit d'abord veiller à calmer les tensions politiques puisque son parti ne possède pas de majorité absolue à l'Assemblée nationale, assemblée devant laquelle il est responsable. D'autre part, il doit veiller à avoir de bonnes relations avec les militaires, qui ont mené quatre coups d'État dans le pays depuis son indépendance. Des membres de l'opposition ont appelés à des élections anticipées, mais sans tenter de renverser le gouvernement par un vote à l'Assemblée nationale. Gilani a pour sa part promis que le gouvernement et les députés termineront leur mandat, lequel se termine en mars 2013.

Gilani doit également faire face à la crise énergétique que traverse le pays et qui sape son économie. Il convoque une conférence nationale, annonce des mesures d'urgences visant à réduire les coupures d'électricité et à privilégier l'apport en énergie pour les entreprises. Il cherche également un soutien de la part des pays alliés du Pakistan, notamment la Chine et les États-Unis, dans le but d'augmenter les investissements dans ce domaine. Son gouvernement promet de doubler la capacité énergétique du pays d'ici à 2020.

En juin 2010, son gouvernement présente le budget fédéral et les budgets provinciaux pour l'année 2010-2011 devant les institutions concernées9 (au Pakistan, l'année fiscale s'étend du 1er juillet au 30 juin). Il se trouve alors critiqué par l'opposition et aussi des membres de sa coalition. Le budget prévoit notamment une hausse de 17 % du budget de la défense. Une réforme constitutionnelle votée en avril 2010 par le Parlement transfère la plupart des pouvoirs du président vers le Premier ministre et le Parlement : ainsi Gilani est désormais le véritable détenteur du pouvoir exécutif. Après le vote du Sénat le 15 avril, Youssouf Raza Gilani déclare : « Nous devons à présent démontrer à la nation que nous sommes capables de résoudre les problèmes auxquels nous sommes confrontés et ceux auxquels les futures générations devront faire face ». Après cette réforme, qui entre en vigueur le 19 avril avec la signature du président Zardari, Gilani doit faire pleinement face aux difficultés auxquelles son pays est confronté, puisqu'il est désormais l'homme le plus puissant de l'exécutif, devant le président. Ce dernier aurait longtemps été réticent avant de donner son accord à la réforme, qui était soutenue par l'ensemble de la classe politique.

Le 13 décembre 2010, le parti religieux Jamiat Ulema-e-Islam quitte la coalition. Le gouvernement conserve cependant sa majorité à l'Assemblée nationale avec 184 sièges pour une majorité absolue de 172. Mais le 2 janvier 2011, après des mois de tensions, le Muttahida Qaumi Movement et ses 25 députés quittent la coalition, plaçant le gouvernement en minorité à la chambre basse. Le MQM invoque alors la hausse des prix des carburants décidée par le gouvernement. Dans les jours qui suivent, le gouvernement annule sa décision concernant le carburant, et le MQM rejoint de nouveau la coalition après que le Premier ministre s'est déplacé à Karachi pour rencontrer les dirigeants du MQM dans leur quartier général. Le Premier ministre a été acclamé par la foule des militants du MQM et sa voiture recouverte de pétales de roses. Deux jours plus tard, le 9 janvier 2011, le Premier ministre accepte les dix points d'un agenda de réforme proposés par Nawaz Sharif. Ces deux éléments sont à la fois perçus comme un espoir de stabilisation mais aussi comme un signe de faiblesse du gouvernement. Le 1er mai 2011, le gouvernement consolide sa majorité au Parlement suite à un accord de coalition avec la Ligue musulmane du Pakistan (Q), troisième plus important parti de l'Assemblée nationale.

Le gouvernement de Gilani est déstabilisé par l'affaire du « memogate » alors que le gouvernement civil, et plus particulièrement le président Asif Ali Zardari sont accusés d'avoir cherché le soutien des États-Unis pour prévenir un coup d'État militaire après la mort d'Oussama ben Laden en échange d'un changement de politique sécuritaire qui inclurait le départ des dirigeants de l'armée. Le 22 décembre, le Premier ministre Youssouf Raza Gilani prononce devant le Parlement un discours qualifié par certains d'exceptionnel et d'inhabituellement virulent envers l'armée. Gilani exprime des craintes de « complot », craignant un coup d'État militaire contre le gouvernement civil. Il critique l'armée en se posant la question de la présence d'Oussama ben Laden à Abbottabad, et critique son pouvoir et disant « un État dans l'État ne doit pas être accepté ». Il dit aussi « nous devons nous débarrasser de cet esclavagisme », de même que « si nous restons subordonné à ce système, alors il n'y a pas besoin de Parlement ». Le journal pakistanais The Express Tribune écrit notamment « Dans un discours des plus audacieux qu'on ait entendus de la bouche d'un Premier ministre en exercice, Youssouf Raza Gilani s'est livré le jeudi 22 décembre à une série d'accusations contre le pouvoir absolu des militaires à la tête du pays ». En réponse, le chef de l'armée Ashfaq Kayani nie tout coup d'État et affirme que l'armée soutient le processus démocratique.

Le 13 février 2012, le Premier ministre Youssouf Raza Gilani est inculpé pour outrage à la justice par la Cour suprême pour refus de demander la relance de la procédure judiciaire en Suisse contre le président Asif Ali Zardari pour détournements de fonds présumés15, dans le cadre de sa décision sur l'ordonnance nationale de réconciliation. Gilani s'est toujours défendu en répliquant que l’immunité du président de la République l’empêchait de relancer l'enquête. Il a pourtant accepté de comparaitre devant la Cour, et le 12 février, il prévient qu'en cas d'inculpation, il perdra automatiquement son poste de Premier ministre. Malgré son inculpation, il continue de rester en poste et reçoit notamment le soutien de ses partenaires de coalitions au Parlement. Le 26 avril, il est reconnu coupable d'outrage à la justice par la Cour suprême mais n'est condamné qu'à une peine symbolique, alors que la Cour aurait pu prononcer une peine maximale de six mois de prison. Les deux principales figures de l'opposition, Nawaz Sharif et Imran Khan, appellent à la démission du Premier ministre et à des élections anticipées. Le 19 juin 2012, Gilani est finalement jugé inapte par la Cour suprême après de nouvelles injonctions adressées par la justice et est donc destitué de ses fonctions et perd son siège de député à l'Assemblée nationale. Le président et les partenaires de coalition acceptent le verdict et Gilani ne fait pas appel. L'Assemblée nationale élit Raja Pervez Ashraf comme son successeur le 22 juin.

Concernant la politique militaire et de lutte contre les insurgés islamistes, Gilani est limité par la volonté de l'armée, très influente dans le pays, et notamment de son chef, le général Ashfaq Kayani, souvent considéré comme l'homme le plus puissant du pays. Gilani soutient l'élargissement des offensives de l'armée contre les mouvements islamistes anti-gouvernementaux et appelle régulièrement à l'union du pays contre le terrorisme. Depuis son entrée en fonction, l'armée a lancé trois offensives majeures dans le Nord-Ouest du pays. En revanche, son gouvernement refuse toujours pour l'instant de mener une opération dans le Waziristan du Nord malgré les pressions américaines. Début juin 2010, il rencontre à Bruxelles le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen. Il déclare notamment : « le Pakistan est déterminé à combattre l'extrémisme et le terrorisme, la défaite n'est pas une option pour nous »18. Interrogé à l'antenne d'euronews, il dit aussi « le Pakistan ne combat pas les talibans pour l'Afghanistan, mais pour sa propre sécurité ». Le Premier ministre obtient aussi le début d'un dialogue stratégique entre le Pakistan et l'Union européenne ayant pour but notamment d'augmenter les échanges commerciaux bilatéraux.

Abd-al Rahman Atiyah

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Atiyah Abd al-Rahman (vers 1970 - 22 août 2011), de son vrai nom Jamal Ibrahim Ashtiwi al-Misrati, également connu sous le nom d'Atiyah Allah, est un islamiste libyen, un ex-responsable du Groupe islamique combattant en Libye et un important cadre d'Al-Qaïda. Il était considéré par le gouvernement américain comme le no 2 de l'organisation après l'intronisation d'Ayman al-Zawahiri à la tête du groupe faisant suite au décès d'Oussama Ben Laden, fondateur d'Al-Qaida, le 2 mai 2011. Le gouvernement américain (Rewards for justice) offrait une prime d'un million de dollars pour sa capture.

Abd-al Rahman Atiyah

Il naît en Libye dans les années 1970, probablement à Misrata. Il est réputé avoir combattu les Soviétiques en Afghanistan à la fin des années 1980, alors qu'il était encore adolescent. C'est à cette époque qu'il rejoint les rangs d'Al-Qaida alors dirigée par Oussama Ben Laden, son fondateur. Il se forme à la confection d'explosifs et devient une figure respectée en raison de ses connaissances religieuses. Il était connu pour être un cadre du Groupe islamique combattant en Libye. En 1993, il se rend en Algérie pour servir d'intermédiaire entre les salafistes locaux et la direction centrale d'Al-Qaida sur fond de guerre civile. Il est fait prisonnier sur la décision d'un commandant du GIA et menacé de mort pour des raisons obscures. Il parvient à s'évader en compagnie d'autres prisonniers libyens et rentre en Afghanistan.

Suite aux Attentats du 11 septembre 2001, les combats de la Guerre d'Afghanistan (2001) aboutissent à la chute du régime des Talibans et poussent de nombreux cadres d'Al-Qaida à se replier dans les régions montagneuses entre l'Afghanistan et le Pakistan. Au sein d'Al-Qaida, Atiyah poursuit son rôle d'intermédiaire entre les membres irakiens et iraniens de la nébuleuse. Le gouvernement américain, sur le site Reward for Justice, le présentait comme "l'émissaire d'Al-Qaida en Iran, adoubé par Oussama Ben Laden". Il est l'auteur présumé d'un courrier adressé en 2006 au militant jordanien Abou Moussab al-Zarqaoui, chef d'Al-Qaida en Irak, quelques mois avant son décès. Identifié sous le nom d'"Atiyah", il menace Zarqaoui d'être relevé de ses fonctions en raison de sa brutalité qui lui aliénait les chefs de tribus sunnites irakiens et de ses méthodes expéditives que désapprouvaient les cadres de la direction centrale d'Al-Qaida. Le contenu de la lettre analysé par les services de contreterrorisme tend à confirmer les rumeurs qui courent sur la forte probabilité que les principaux chefs de la nébuleuse se trouvent dans la région frontalière entre l'Afghanistan et le Pakistan depuis 2001.

Activement recherché par Washington, il est présumé mort dans l'attaque d'un drone américain perpétrée contre le village de Khaisoori au nord du Waziristan le 7 octobre 2010, mais l'annonce de son décès s'est plus tard avérée fausse. Après la mort d'Oussama Ben Laden à Abbottabad et la nomination d'Ayman al-Zawahiri à la tête de la nébuleuse, Atiyah est désigné comme le nouveau no 2 de l'organisation. À ce titre, un haut-responsable américain a indiqué que son influence au sein d'Al-Qaida avait considérablement évolué. Atiyah assurait la direction opérationnelle de la nébuleuse à la place d'Oussama Ben Laden, lequel ne jouait plus de rôle opérationnel à la tête de la nébuleuse, comme le prouve l'analyse des documents récupérés sur place par le commando des forces spéciales américaines responsable de son décès.

Le 3 mai 2012, l'académie militaire de West Point publie sur son site internet dix-sept documents parmi les milliers d'autres récupérés dans la résidence d'Oussama Ben Laden. Dans un courrier adressé à Atiyah Abd al-Rahman daté du 21 octobre 2010, Ben Laden suggère de relocaliser certains cadres de la nébuleuse dans l'est de l'Afghanistan pour échapper aux attaques de drones perpétrées par l'armée américaine au Waziristan. Dans la même lettre, le chef d'Al-Qaida demande à Atiyah d'entreprendre des recherches afin de trouver un refuge pour son fils Hamza à Peshawar, au nord du Pakistan. Atiyah Abd al-Rahman est annoncé mort le 22 août 2011 dans l'attaque de deux missiles tirés par un drone de la CIA contre un véhicule circulant à l'intérieur des zones tribales au nord-ouest du Pakistan. Après plusieurs mois d'incertitude, son décès est finalement confirmé par Ayman al-Zawahiri en décembre 2011.

Des experts ont estimé que sa disparition constituait un sérieux revers pour Al-Qaida : " Le matériel qui a été trouvé dans la maison de Ben Laden a clairement montré que [Atiyah abd al-Rahman] était profondément impliqué dans la direction des opérations d'Al-Qaida. Il a assumé plusieurs responsabilités dans l'organisation et sera très difficile à remplacer" affirme un haut-responsable américain. Une source ayant étudié les documents retrouvés dans le complexe fortifié d'Abbottabad et ne pouvant être identifiée déclare que : «Le vrai chef opérationnel, le directeur exécutif d’Al Qaida qui s’occupait de l’animation du réseau au quotidien, c’était Atiyah abd al-Rahman. Sa mort est un gros succès pour l’Amérique et une perte inestimable pour l’organisation».

Scorpio

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Scorpio est un film américain réalisé par Michael Winner, sorti en 1973. Cross, un agent confirmé de la CIA, a autrefois pris sous son aile Laurier, une nouvelle recrue, et lui à tout appris au sujet de l'espionnage. Aujourd'hui coéquipiers, le vétéran ressent que ses supérieurs se montrent distants à son égard et il ne se trompe pas. En effet, ils ont chargé son ancien élève de l'éliminer ! Cross s'enfuit alors à Vienne pour retrouver un ami travaillant pour les services secrets soviétiques... 

Scorpio de Michael WinnerScorpio de Michael Winner

Scorpio de Michael Winner

Fiche technique

  • Titre : Scorpio
  • Réalisation : Michael Winner
  • Scénario : David W. Rintels et Gerald Wilson
  • Production : Walter Mirisch
  • Musique : Jerry Fielding
  • Photographie : Robert Paynter
  • Montage : Michael Winner
  • Pays d'origine : États-Unis
  • Format : Couleurs - 1,85:1 - Mono
  • Genre : Action, thriller
  • Durée : 114 minutes
  • Date de sortie : 1973

Distribution

  • Burt Lancaster : Cross
  • Alain Delon : Jean Laurier, a.k.a. Scorpio
  • Paul Scofield : Zharkov
  • John Colicos : McLeod
  • Gayle Hunnicutt : Susan
  • J.D. Cannon : Filchock
  • Jack Colvin : Voleur
  • James Sikking : Harris
  • Burke Byrnes : Morrison
  • William Smithers : Mitchell
  • Howard Morton : Heck Thomas
  • Robert Emhardt : Homme dans l'hôtel

Lancaster Burt

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Burton Stephen Lancaster, dit Burt Lancaster, né le 2 novembre 1913 à New York et mort le 20 octobre 1994 à Los Angeles, est un acteur et réalisateur américain. 

Lancaster BurtLancaster Burt

Burt Lancaster est né au 209 de la 106e Rue à East Harlem, dans le quartier de Manhattan à New York, d’une famille d’origine anglo-irlandaise. Quatrième de cinq enfants, il cultive le goût pour la lecture, le dessin et le piano. Il a également une passion pour l’opéra et, possédant une voix de soprano, il fait partie de la chorale d'une église. Mais surtout, c’est un athlète accompli et doué pour toutes les activités sportives, il pratique le basket-ball, l’athlétisme, la gymnastique et a une attirance prononcée pour les acrobaties de cirque.

Il monte un numéro de trapèze avec Nick Cravat, ami d’enfance dont il conservera l’amitié toute sa vie et qu’il fera tourner à ses côtés dans bon nombre de ses films. Les deux compères quittent l’université de New York en 1932 pour se produire dans un cirque et partager la vie de saltimbanque des gens du voyage dans différentes tournées. Burt Lancaster se marie en 1935 avec June Ernst, une partenaire de piste, dont il divorcera en 1946. Puis Lancaster et Cravat se produisent dans des music-halls, mais suite à un accident Lancaster se fait une grave blessure au doigt et risque l’amputation s’il ne renonce pas au métier de trapéziste. Il se retrouve à Chicago sans un sou et exerce divers boulots pour s’en sortir, vendeur, pompier, contrôleur dans une entreprise, organisateur de concerts…

En 1942, pendant la Seconde Guerre mondiale, il est appelé sous les drapeaux aux Services Spéciaux de la Ve Armée à Fort Riley dans le Kansas. Il sera affecté à la section pour le théâtre aux armées afin de monter des spectacles destinés à maintenir le moral des troupes. Il participe au débarquement en Afrique du Nord en 1943 et suit la Ve Armée en Italie, conduisant une revue itinérante « Stars and Gripes », il remontera jusqu’en Autriche. Il repose à Los Angeles, au cimetière Westwood Memorial Park. Burt Lancaster, présenté souvent comme un aristocrate du cinéma, a incarné des rôles importants dans des films que l'on peut qualifier de monuments du cinéma mondial ou de fresques cinématographiques monumentales :

  • Jim Thorpe dans Le Chevalier du stade (Jim Thorpe: All-American) de Michael Curtiz en 1951.
  • Massai dans Bronco Apache de Robert Aldrich en 1954
  • Joe Erin dans Vera Cruz à nouveau de Robert Aldrich en 1954.
  • Elmer Gantry dans Elmer Gantry, le charlatan (Elmer Gantry) de Richard Brooks en 1960.
  • Le prince Salina dans Le Guépard (Il Gattopardo) de Luchino Visconti en 1963.
  • Le professeur dans Violence et passion (Gruppo di famiglia in un interno) de Luchino Visconti (1974)
  • Le patriarche Berlinghieri dans 1900 (Novecento) de Bernardo Bertolucci en 1976.
  • Lou dans Atlantic City de Louis Malle

Il a remporté l'Oscar du meilleur acteur en 1960 pour le rôle titre dans Elmer Gantry, le charlatan (Elmer Gantry) de Richard Brooks et le Golden Globe du meilleur acteur dans un film dramatique en 1961 pour le même rôle.

Filmographie

  • 1946 : Les Tueurs de Robert Siodmak
  • 1947 : Les Démons de la liberté de Jules Dassin
  • 1947 : La Furie du désert (Desert Fury) de Lewis Allen
  • 1947 : L'homme aux abois de Byron Haskin
  • 1948 : Ils étaient tous mes fils (All my Sons) d'Irving Reis
  • 1948 : Raccrochez, c'est une erreur (Sorry, Wrong Number) d'Anatole Litvak
  • 1948 : Les Amants traqués (Kiss the Blood Off My Hands) de Norman Foster
  • 1949 : Pour toi j'ai tué de Robert Siodmak
  • 1949 : La Corde de sable (Rope of Sand) de William Dieterle
  • 1950 : La Flèche et le Flambeau de Jacques Tourneur (carton de doublage disponible)
  • 1950 : La Bonne combine (Mister 880) de Edmund Goulding
  • 1951 : La Vallée de la vengeance (Vengeance Valley) de Richard Thorpe
  • 1951 : Le Chevalier du stade (Jim Thorpe: All-American) de Michael Curtiz
  • 1951 : Ten Tall Men de Willis Goldbeck
  • 1952 : Le Corsaire rouge de Robert Siodmak
  • 1952 : Reviens petite Sheba (Come Back, Little Sheba) de Daniel Mann
  • 1953 : Le Bagarreur du Pacifique (South Sea Woman) de Arthur Lubin
  • 1953 : Tant qu'il y aura des hommes de Fred Zinnemann (carton de doublage disponible)
  • 1953 : Three Sailors and a Girl de Roy Del Ruth (non crédité)
  • 1953 : Le roi des îles (His Majesty O'Keefe) de Byron Haskin
  • 1954 : Bronco Apache de Robert Aldrich (carton de doublage disponible)
  • 1954 : Vera Cruz de Robert Aldrich
  • 1955 : L'Homme du Kentucky de Burt Lancaster (carton de doublage disponible)
  • 1955 : La Rose tatouée (The Rose Tattoo) de Daniel Mann
  • 1956 : Trapèze de Carol Reed
  • 1956 : Le Faiseur de pluie (The Rainmaker) de Joseph Anthony
  • 1957 : Règlements de comptes à OK Corral de John Sturges
  • 1957 : Le Grand Chantage (Sweet Smell of Success) d' Alexander Mackendrick (carton de doublage disponible)
  • 1958 : L'Odyssée du sous-marin Nerka (Run Silent Run Deep) de Robert Wise
  • 1958 : Tables séparées de Delbert Mann
  • 1959 : Au fil de l'épée (The Devil's Disciple) de Guy Hamilton
  • 1960 : Le Vent de la plaine (The Unforgiven) de John Huston : Ben Zachary
  • 1960 : Elmer Gantry le charlatan de Richard Brooks (carton de doublage disponible)
  • 1961 : Le Temps du châtiment (The Young Savages) de John Frankenheimer
  • 1961 : Jugement à Nuremberg (Judgment at Nuremberg) de Stanley Kramer
  • 1962 : Le Prisonnier d'Alcatraz (Birdman of Alcatraz) de John Frankenheimer
  • 1962 : Un enfant attend (A child is waiting) de John Cassavetes
  • 1963 : Le Guépard (Il gattopardo) de Luchino Visconti (carton de doublage disponible)
  • 1963 : Le Dernier de la liste (The List of Adrian Messenger) de John Huston
  • 1964 : Sept Jours en mai (Seven Days in May) de John Frankenheimer
  • 1964 : Le Train de John Frankenheimer
  • 1965 : Sur la piste de la grande caravane (The Hallelujah Trail) de John Sturges (carton de doublage disponible)
  • 1966 : Les Professionnels de Richard Brooks
  • 1968 : Les Chasseurs de scalps (The Scalphunters) de Sydney Pollack
  • 1968 : The Swimmer de Frank Perry
  • 1969 : Un château en enfer (Castle keep) de Sydney Pollack
  • 1969 : Les Parachutistes arrivent (The Gypsy moths) de John Frankenheimer
  • 1970 : Airport de George Seaton
  • 1971 : L'Homme de la loi (Lawman) de Michael Winner
  • 1971 : Valdez (Valdez Is Coming) de Edwin Sherin
  • 1972 : Fureur apache (Ulzana's Raid) de Robert Aldrich
  • 1973 : Scorpio de Michael Winner
  • 1973 : Complot à Dallas (Executive Action) de David Miller
  • 1974 : Un flic se rebiffe (The Midnight Man) de Burt Lancaster
  • 1974 : Violence et passion (Gruppo di famiglia in un interno) de Luchino Visconti : le professeur
  • 1975 : 1900 de Bernardo Bertolucci
  • 1976: Buffalo Bill et les indiens (Buffalo Bill and the Indians, or Sitting Bull's History Lesson) de Robert Altman
  • 1976: Victoire à Entebbé (Victory at Entebbe) de Marvin J. Chomsky
  • 1977 : Le Pont de Cassandra de George Cosmatos
  • 1977 : L'Ultimatum des trois mercenaires (Twilight's last gleaming), de Robert Aldrich
  • 1977 : L'Île du docteur Moreau de Don Taylor
  • 1978 : Le Merdier (Go Tell the Spartans) de Ted Post
  • 1979 : L'Ultime attaque (Zulu Dawn) de Douglas Hickox
  • 1980 : Atlantic City de Louis Malle
  • 1981 : Winchester et Jupons courts de Lamont Johnson
  • 1981 : La Peau (La Pelle) de Liliana Cavani
  • 1983 : Local Hero de Bill Forsyth
  • 1983 : Osterman week-end de Sam Peckinpah
  • 1985 : Little Treasure de Alan Sharp
  • 1986 : Coup double (Tough Guys) de Jeff Kanew
  • 1987 : Contrôle (Il Giorno prima) de Giuliano Montaldo
  • 1988 : Rocket Gibraltar de Daniel Petrie
  • 1989 : Jusqu'au bout du rêve (Field of Dreams) de Phil Alden Robinson
  • 1989 : La Boutique de l'orfèvre (La Bottega dell'orefice) de Michael Anderson

Télévision3Télévision

  • 1975 : Moïse, les dix commandements (Moses the Lawgiver) de Gianfranco De Bosio, coécrit par Anthony Burgess, avec Anthony Quayle et Ingrid Thulin
  • 1976 : Victoire à Entebbé de Marvin J. Chomsky avec Helmut Berger, Kirk Douglas, Richard Dreyfuss, Elizabeth Taylor
  • 1982 : Marco Polo de Giuliano Montaldo avec F. Murray Abraham, Leonard Nimoy
  • 1985 : Scandale à la une de David Lowell Rich avec Lauren Hutton
  • 1986 : Commando sur Téhéran d'Andrew V. McLaglen d'après Ken Follett avec Richard Crenna
  • 1986 : Barnum avec Hanna Schygulla
  • 1986 : Väter und Söhne - Eine deutsche Tragödie avec Julie Christie, Bruno Ganz
  • 1989 : Les fiancés (I promessi sposi) avec Alberto Sordi, Franco Nero
  • 1990 : Le fantôme de l'opéra de Tony Richardson d'après Gaston Leroux avec Teri Polo, Charles Dance
  • 1990 : Embarquement pour l'enfer avec Eva Marie Saint, Dominique Sanda
  • 1991 : Separate But Equal de George Stevens Jr. avec Sidney Poitier, Richard Kiley
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