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Dangereusement vôtre

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Dangereusement vôtre (A View to a Kill) est un film anglo-américain réalisé par John Glen et sorti en 1985. C'est le 14e opus de la série des films de James Bond produite EON Productions. Roger Moore y incarne James Bond pour la septième et dernière fois. C'est l'adaptation cinématographique de la nouvelle Bons baisers de Paris de Ian Fleming, nouvelle éponyme du recueil paru en 1961. Le film ne reprend finalement qu'une partie du titre original de la nouvelle, From a View to a Kill, ainsi que le lieu de l'action, Paris. En mission en Sibérie, James Bond récupère, sur le corps sans vie de l'agent 003, une puce électronique ultra-secrète. 

Lors de son retour à Londres, « Q » découvre en l'analysant qu'elle a été fabriquée par la société Zorin Industries et que c'est son propriétaire, Max Zorin, qui l'a probablement donnée aux Soviétiques. James Bond enquête sur Zorin et découvre, que lui et sa maîtresse, la tueuse May Day, sont le fruit d'expériences nazies menées par le Dr. Carl Mortner, qui a jadis pratiqué dans un camp de concentration allemand. Bond découvre également que Zorin veut détruire la Silicon Valley, sabotant ainsi le marché mondial des puces électroniques. Il tente alors de le contrer avec l'aide de la géologue Stacey Sutton.

Dangereusement vôtre de John GlenDangereusement vôtre de John Glen

Dangereusement vôtre de John Glen

Fiche technique

  • Titre francophone : Dangereusement vôtre
  • Titre original : A View to a Kill
  • Réalisation : John Glen
  • Scénario : Richard Maibaum et Michael G. Wilson, d'après la nouvelle Bons baisers de Paris de Ian Fleming
  • Musique : John Barry, chanson du générique A View to a Kill interprétée par Duran Duran
  • Photographie : Alan Hume
  • Décors : Peter Lamont
  • Production : Albert R. Broccoli et Michael G. Wilson
  • Sociétés de production : Danjaq, EON Productions, Metro-Goldwyn-Mayer et United Artists
  • Distribution : Royaume-Uni Royaume-Uni / Drapeau de la France France : United International Pictures, États-Unis États-Unis : MGM/UA Entertainment Company
  • Pays d'origine : Royaume-Uni / États-Unis
  • Langue : anglais
  • Format : 2.35:1 - Couleurs
  • Budget : 30 000 000 $ (estimation)
  • Genre : Action, espionnage
  • Durée : 131 minutes
  • Dates de sortie : États-Unis : 22 mai 1985 (première mondiale à San Francisco), 24 mai 1985 (sortie nationale), Royaume-Uni : 12 juin 1985 (première à Londres), 13 juin 1985 (sortie nationale), France : 11 septembre 1985

Distribution

  • Roger Moore (VF : Claude Bertrand) : James Bond 007
  • Christopher Walken (VF : Bernard Tiphaine) : Max Zorin
  • Grace Jones (VF : Thamila Mesbah) : May Day
  • Tanya Roberts (VF : Joëlle Fossier) : Stacey Sutton
  • Patrick Macnee (VF : Jean Berger) : Sir Godfrey Tibbett
  • David Yip (VF : Claude Dasset) : Chuck Lee
  • Patrick Bauchau (VF : Lui-même) : Scarpine
  • Alison Doody (VF : Isabelle Ganz) : Jenny Flex
  • Jean Rougerie (VF : Lui-même) : Achille Aubergine
  • Fiona Fullerton (VF : Monique Thierry) : Pola Ivanova
  • Manning Redwood (VF : Marc de Georgi) : Bob Conley
  • Willoughby Gray (VF : Claude d'Yd) : Dr. Carl Mortner / Hans Glaub
  • Robert Brown (VF : Jean Davy) : « M »
  • Desmond Llewelyn (VF : Louis Arbessier) : « Q »
  • Geoffrey Keen (VF : Philippe Dumat) : Sir Frederick Gray, ministre de la Défense
  • Lois Maxwell (VF : Paule Emanuele) : Miss Moneypenny
  • Walter Gotell (VF : Serge Nadaud) : Général Anatol Gogol
  • Joe Flood (VF : Jacques Dynam) : Le capitaine de la police de San Francisco
  • Lucien Jérôme : Le chauffeur de taxi parisien
  • Daniel Benzali (VF : Albert Médina) : W.G. Howe
  • Anthony Chinn : L’investisseur taïwanais
  • Bogdan Kominowski : Klotkoff, un agent du KGB
  • Papillon Soo Soo : Pan Ho
  • Tony Sibbald : Le contremaître de la mine
  • Bill Ackridge : Mr. O'Rourke, le pêcheur
  • Dolph Lundgren : Venz, un agent du KGB
  • Mary Stävin (VF : Sylvie Moreau) : Kimberley Jones (pré-générique)

Fullerton Fiona

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Fiona Elizabeth Fullerton est une actrice britannique née le 10 octobre 1956 à Kaduna.

Fullerton FionaFullerton Fiona

Elle fut repérée à 11 ans dans une école de ballet par un agent et commence sa carrière cinématographique en 1969, avec le film Run Wild, Run Free de Richard C. Sarafian, puis le film Nicolas et Alexandra (1971) de Franklin J. Schaffner. En 1972, elle obtient le rôle d'Alice dans Alice au pays des merveilles. Elle jouera aussi dans La Guerre des otages (1979), Gauguin the Savage (1980) et surtout Pola Ivanova dans Dangereusement vôtre (1985) aux côtés de Roger Moore. Fiona Fullerton joua aussi pour la télévision dans les séries Angels (1975-1976), A Taste for Death (1988). 

En 1982, elle joua au théâtre aux côtés de Richard Harris dans la comédie musicale Camelot ou encore avec Keith Michell dans Henry VIII. Depuis, Fiona Fullerton s'est retirée du cinéma, elle dirige sa propre société immobilière et a écrit plusieurs livres sur l'immobilier. Elle vit avec sa famille dans le Gloucestershire. En 2013 elle participe à Strictly Come Dancing 11. Elle a été mariée à Simon MacCorkindale (10 juillet 1976, divorcée en 1981) et à Neil Shakell en décembre 1994. Ils ont deux enfants.

Filmographie

  • 1969 : Run Wild Run Free : Diana
  • 1971 : Nicolas et Alexandra (Nicholas and Alexandra) : Anastasia Romanov
  • 1972 : Alice au pays des merveilles (Alice's Adventures in Wonderland) : Alice
  • 1979 : A Question of Faith
  • 1979 : La Guerre des otages (The Human factor) : Elizabeth
  • 1984 : The Ibiza Connection : Jane Veradi
  • 1985 : Dangereusement vôtre (A View to a Kill) : Pola Ivanova
  • 1990 : Harry and Harriet (Eine Frau namens Harry) : Catherine
  • 2001 : Diggity : A Home At Last : Félicia

Télévision

  • 1975 : Angels (série TV) : Patricia Rutherford (20 épisodes)
  • 1979 : Dick Barton: Special Agent (série TV) : Virginia Marley (9 épisodes)
  • 1980 : Gauguin The Savage (téléfilm) : Rachel
  • 1985 : The Kenny Everett Television Show (série TV) (1 épisode)
  • 1986 : Hold the Dream (en) (téléfilm) : Sky Smith
  • 1987 : Shaka Zulu (TV) : Elizabeth Farewell (1 épisode)
  • 1987 : The Charmer (série TV) : Clarice Mannors (6 épisodes)
  • 1987 : Les hasards de l'amour (TV) : Lady Isabel Gillingham (1 épisode)
  • 1988 : Hemingway (TV) : Lady Duff Twysden (1 épisode)
  • 1988 : A Taste for Death (série TV) : Lady Barbara Berowne (6 épisodes)
  • 1990 : The Secret Life of Ian Fleming (téléfilm) : Lady Caroline
  • 1990 : A Ghost in Monte Carlo (Téléfilm) : Lady Violet
  • 1992 : Le pouvoir et la haine (To Be the Best) (téléfilm) : Madelena
  • 1992 : Un privé sous les tropiques (Sweating Bullets) (série TV) : Claire (1 épisode)
  • 1992 : The Bogie Man (téléfilm)

Tuer n'est pas jouer

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Tuer n'est pas jouer (The Living Daylights) est un film britannique réalisé en 1987 par John Glen. C'est le 15e opus de la série des films de James Bond produite EON Productions. Timothy Dalton y incarne James Bond pour la première fois. C'est l'adaptation cinématographique de la nouvelle Bons baisers de Berlin (The Living Daylights) de Ian Fleming, extraite du recueil Meilleurs vœux de la Jamaïque, paru en 1966. Le film ne reprend principalement que le titre original de la nouvelle et la scène post-générique. The Living Daylights va être le dernier film de James Bond pour près de deux décennies à reprendre un titre original de Ian Fleming. Le suivant sera Casino Royale en 2006.

Lors d'un exercice à Gibraltar d'agents 00 du MI6, un mystérieux criminel tue l'agent 004 après lui avoir lancé une étiquette disant « Smiert' Shpionam » (« Mort aux espions »), nom de code d'une ancienne opération lancée par Staline et arrêtée 20 ans plus tôt. Le criminel tue également un second agent et tente de s'enfuir en volant une voiture. James Bond, qui était aussi de l'exercice, le pourchasse et le criminel finit par mourir, emporté par l'explosion du véhicule qu'il a volé. À l'opéra de Bratislava, en Tchécoslovaquie, James Bond et un collègue local surveillent le général russe Georgi Koskov, que Bond doit faire passer à l'Ouest afin qu'il échappe au sort que lui réserve le KGB. Mais il échappe de peu à une tentative de meurtre par une violoncelliste nommée Kara.

Via un pipeline et une complice dans l'industrie exploitante, Koskov réussit son passage à l'Ouest. Chez « M », il expose l'opération « Smiert' Shpionam » lancée par le général Pushkin, qui brigue le pouvoir. Les Anglais apprennent ainsi que Pushkin se rend à Tanger, au Maroc, pour une convention commerciale. Mais il se fait kidnapper par Necros, un agent du KGB, et Bond doit retourner à Bratislava pour le retrouver. Bond suit de près la violoncelliste Kara, trouve son arme et s'en débarrasse. Il lui rend visite en l'informant que le KGB l'a libérée d'une précédente arrestation pour mieux la surveiller. Mais le duo parvient à s'échapper, et tous deux sont alors recherchés. S'ensuit alors une course-poursuite en montagne jusqu'à la frontière d'Autriche, où le KGB est obligé de s'arrêter. À Vienne, ils apprennent que Koskov a acheté le violoncelle stradivarius de Kara avec l'argent d'un certain Brad Whitaker — premier « méchant » américain dans l'histoire des James Bond —, trafiquant d'armes et de drogue, qui se trouve à Tanger. Au Maroc, Pushkin annule sa commande auprès du contrebandier.

Bond parvient à gagner l'Afrique et à retrouver Pushkin. Là, il comprend non sans mal que Koskov est en fait un transfuge (un homme important de l'Est passé à l'Ouest illégalement), et qu'il a trahi Bond et Kara pour fournir l'URSS en armes grâce à un trafic d'opium depuis une base soviétique en Afghanistan, envahi 8 ans plus tôt. Bond et Kara sont envoyés comme prisonniers par Koskov en Afghanistan, avant d'être envoyés à Moscou. Après un combat contre les gardiens, ils s'échappent, et avec une bande d'hommes du désert, les Moudjahidides, prennent d'assaut la base qui trafique l'opium et détruisent marchandise et matériel. Ils s'enfuient en avion, pourchassés par Koskov et Necros, qui est en réalité son homme de main. Alors que Koskov échappe de justesse à l'explosion de son véhicule, Necros parvint à pénétrer dans l'avion de Bond. L'espion britannique a enclenché une bombe avant de dérober l'avion et tente alors de la désamorcer. Mais Necros intervient et un combat s'engage alors entre les deux hommes durant lequel Necros tombe finalement de l'avion et disparait. Après cela, Bond désamorce la bombe.

Bond retourne alors à Tanger et tue Whitaker lors d'un combat armé. Ensuite, Pushkin, désormais allié de Bond après une fausse tentative de meurtre lors de la convention, remercie 007 de son aide contre Koskov. Il capture d'ailleurs ce dernier et ordonne à ce qu'il soit ramené à Moscou « par la bière diplomatique » (ce qui sous-entend qu'il le condamne au peloton d’exécution). À ce titre, Tuer n'est pas jouer est le premier opus dans lequel l'ennemi principal ne s'enfuit ni ne meurt. À la fin, une réception a lieu, au cours de laquelle le général Gogol du précédent film, apparaît en tant que Ministre des Affaires Étrangères d'URSS. Kara, quant à elle, réalise son rêve de jouer dans l'orchestre symphonique de Tchécoslovaquie. Le faux passeport de 007, utilisé pour son vol vers l'Afghanistan avec le général Koskov, est établi au nom de Jerzy Bondov (le nom de James Bond transformé en russe). C'est le retour de la cigarette pour James Bond — le Bond de Roger Moore fumant le cigare —, comme l'ont fait les premiers agents joués par Sean Connery et George Lazenby.

Tuer n'est pas jouer de John GlenTuer n'est pas jouer de John Glen

Tuer n'est pas jouer de John Glen

Fiche technique

  • Titre original : The Living Daylights
  • Réalisation : John Glen
  • Scénario : Richard Maibaum et Michael G. Wilson, d'après la nouvelle Bons baisers de Berlin de Ian Fleming
  • Musique : John Barry ; chanson thème : The Living Daylights, interprétée par a-ha, écrite et composée par Pål Waaktaar-Savoy
  • Montage : Peter Davies et John Grover
  • Photographie : Alec Mills
  • Décors : Peter Lamont
  • Costumes : Emma Porteous
  • Direction artistique : Terry Ackland-Snow
  • Production : Albert R. Broccoli et Michael G. Wilson
  • Producteurs associés : Tom Pevsner et Barbara Broccoli
  • Distribution : Royaume-Uni / France : United International Pictures, États-Unis : MGM / UA Entertainment Company
  • Budget : 40 millions de $
  • Pays d'origine : Royaume-Uni
  • Langues originales de tournage : anglais, arabe, français, allemand, russe, tchèque, slovaque
  • Format : Couleur (Technicolor) - 2,35:1 - 35 mm ; son Dolby
  • Durée : 125 minutes
  • Genre : Espionnage, action
  • Dates de sortie : Royaume-Uni : 29 juin 1987 (première mondiale à Londres), 30 juin 1987 (sortie nationale), États-Unis : 31 juillet 1987, France : 16 septembre 1987

Distribution

  • Timothy Dalton (VF : Edgar Givry) : James Bond 007
  • Maryam d'Abo (VF : Elle-même) : Kara Milovy
  • Jeroen Krabbé (VF : Féodor Atkine) : Général Georgi Koskov
  • Andreas Wisniewski (en) (VO : Kerry Shale (en) / VF : Jean-Pierre Denys) : Necros
  • Art Malik (VF : Daniel Russo) : Kamran Shah
  • John Rhys-Davies (VF : William Sabatier) : Général Leonid Pushkin
  • Joe Don Baker (VF : Jacques Ferrière) : Brad Whitaker
  • Thomas Wheatley : Saunders
  • Robert Brown (VF : Philippe Dumat) : « M »
  • Desmond Llewelyn (VF : Louis Arbessier) : « Q »
  • Geoffrey Keen : Sir Frederick Gray, ministre de la Défense
  • Caroline Bliss : Miss Moneypenny
  • John Terry (VF : William Coryn) : Felix Leiter
  • Walter Gotell (VF : Roger Rudel) : Général Anatol Gogol
  • John Bowe : Colonel Feyador
  • Frederick Warder : l'agent 004 (pré-générique)
  • Glyn Baker : l'agent 002 (pré-générique)
  • Virginia Hey : Rubavitch
  • Julie T. Wallace (en) : Rosika Miklos
  • Nadim Sawalha (en) : le chef de la sécurité à Tanger
  • Derek Hoxby : Sergent Stagg

D'Abo Maryam

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Maryam d'Abo est une actrice britannique, née le 27 décembre 1960 à Hammersmith (Londres). Elle a été James Bond girl dans Tuer n'est pas jouer en 1987. Elle y incarnait Kara Milovy. Elle est la cousine d'Olivia d'Abo.

D'Abo MaryamD'Abo Maryam

Maryam d'Abo fut élevée entre Paris et Genève, ce qui explique son français impeccable. Passionnée par les films de James Bond, elle décide de devenir actrice à l'âge de 11 ans. En 1980, Maryam revient à Londres pour y étudier l'art dramatique. Elle effectue ses débuts sur les écrans en 1983 dans un film d'horreur à petit budget Xtro et dans des publicités. Mais c'est le rôle de Kara Milovy dans le quinzième James Bond, Tuer n'est pas jouer, qui lui apporte la célébrité. Elle y incarne une violoncelliste tchécoslovaque assez vulnérable et naïve. Ce film reste son préféré. En septembre 1987, lors de la sortie du film au cinéma, elle pose dans le magazine Playboy. Un an plus tard, elle joue le rôle d'un alien dans la mini-série TV Something Is Out There.

La carrière de Maryam se poursuit dans les années 1990 avec des films tels que Shootfighter:Fight to the Death, Tropical Heat ou Leon the Pig Farmer. Elle apparaît également dans des thrillers comme Stalked et Double Obsession en 1994 ainsi que dans Timelock, An American Affair et The Sea Change fin des années 1990. En 2001, elle retrouve John Glen, le réalisateur des James Bond dans les années 1980, pour le film The Point Men avec Christophe Lambert. L'année suivante, Maryam tourne dans la série TV Doctor Zhivago puis elle interprète le rôle de la reine Hécube dans Hélène de Troie en 2003, toujours pour la télévision.

Parlant très bien le français, en 2003, elle participe aux côtés de Gérard Lanvin et Gérard Depardieu au film San-Antonio, dans le rôle de Margaux. Elle enchaîne avec le tournage d'un petit film d'horreur Trespassing la même année. En 2005, elle joue dans L'Enfer avec Emmanuelle Béart, Marie Gillain et Carole Bouquet. En 2002, elle coécrit le livre sur les James Bond Girls intitulé Bond Girls Are Forever. En novembre 2003, Maryam d'Abo épouse en grand secret le réalisateur britannique Hugh Hudson.

Filmographie

  • 1983 : Xtro
  • 1984 : French Lover (Until September) : Nathalie
  • 1985 : Soleil de nuit  : Petite amie de Baryshnikov
  • 1987 : Tuer n'est pas jouer (The Living Daylights) de John Glen
  • 1988 : Le Monstre évadé de l'espace (Something is out there))
  • 1991 : Money (drame)
  • 1994 : Les Leçons de la vie, de Mike Figgis : Diana
  • 1996 : Timelock
  • 2004 : San-Antonio de Frédéric Auburtin, Margaux
  • 2005 : L'Enfer de Danis Tanovic, Julie
  • 2009 : Le Portrait de Dorian Gray avec Ben Barnes et Colin Firth

Télévision

  • 1988 : Le Monstre évadé de l'espace : Ta'Ra
  • 2003 : Hélène de Troie : Hécube

Gayson Eunice

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Eunyce Gayson est une actrice britannique née le 17 mars 1928 dans le quartier londonien de Croydon.

Gayson EuniceGayson Eunice

Elle a la particularité, bien que son personnage soit anecdotique, d'être la première James Bond girl à apparaitre dans la saga, ainsi que la seule à apparaître dans deux films sous les traits du même personnage.

Filmographie

  • 1956 : The Last Man to Hang ? : Elisabeth
  • 1956 : Zarak le valeureux (Zarak) de Terence Young : Cathy Ingram
  • 1958 : La Revanche de Frankenstein (The Revenge of Frankenstein) : Margaret Conrad
  • 1962 : Le Saint
  • 1963 : James Bond 007 contre Dr. No : Sylvia Trench
  • 1964 : Bons baisers de Russie (From Russia with Love) : Sylvia Trench

Blackman Honor

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Honor Blackman est une actrice anglaise, née le 22 août 1925 à Plaistow, Newham près de Londres. Elle possède un diplôme honorifique de l'Université de Londres-Est.

Blackman HonorBlackman Honor

Elle est surtout connue pour son rôle de Cathy Gale dans la série Chapeau melon et bottes de cuir avec Patrick Macnee et son interprétation de Pussy Galore dans Goldfinger au côté de Sean Connery.

Filmographie

  • 1947 : Fame Is the Spur : Emma
  • 1948 : Daughter of Darkness : Julie Tallent
  • 1948 : Le Retour (Homecoming) de Mervyn LeRoy
  • 1948 : Quartet : Paula (dans le segment The Alien Corn)
  • 1949 : A Boy, a Girl and a Bike : Susie Bates
  • 1949 : Diamond City : Mary Hart
  • 1949 : Guet-apens (Conspirator) : Joyce
  • 1950 : Si Paris l'avait su (So Long at the Fair), d'Antony Darnborough (de) et Terence Fisher : Rhoda O'Donovan
  • 1951 : Green Grow the Rushes : Meg Cuffley
  • 1954 : Delavine Affair : Maxine Banner
  • 1954 : The Rainbow Jacket : Mme Tyler
  • 1954 : Diplomatic Passport : Marcelle
  • 1954 : The Yellow Robe
  • 1955 : Breakaway : Paula Grant
  • 1955 : The Glass Cage : Jenny Pelham
  • 1956 : Suspended Alibi : Lynn Pearson
  • 1957 : You Pay Your Money : Susie Westlake
  • 1957 : Account Rendered : Sarah Hayward
  • 1958 : Un parachute pour M. Pitkin (The Square Peg) : Lesley Cartland
  • 1958 : Atlantique, latitude 41° (A Night to Remember) : Mme Liz Lucas
  • 1959 : Danger List : Gillian Freeman
  • 1961 : A Matter of Who : Sœur Bryan
  • 1962 : Serena : Ann Rogers
  • 1963 : Jason et les Argonautes (Jason and the Argonauts) : Héra
  • 1964 : Goldfinger : Pussy Galore
  • 1965 : The Secret of My Success (en) : Lily, Baronne von Lukenberg
  • 1965 : Life at the Top : Norah Hauxley
  • 1965 : Choc (Moment to Moment) : Daphne Fields
  • 1968 : Shalako : Lady Julia Daggett
  • 1968 : Du sable et des diamants : Julie Chambois
  • 1968 : Pour la conquête de Rome I (Kampf um Rom I) : Amalaswintha
  • 1968 : L'Ange et le Démon (Twinky) : maman
  • 1970 : La Dernière Grenade (The Last Grenade)  : Katherine Whiteley
  • 1970 : La Vierge et le Gitan (The Virgin and the Gypsy)  : Mme Fawcett
  • 1971 : Thriller (Fright)  : Helen
  • 1971 : Rio Verde (Something Big) : Mary Anna Morgan
  • 1976 : Summer Rain
  • 1976 : Une fille... pour le diable (To the Devil a Daughter) : Anna Fountain
  • 1977 : Age of Innocence : Mme Boswell
  • 1979 : Le Chat et Le Canari (The Cat and the Canary) : Susan Sillsby
  • 1998 : La Malédiction de la momie (Tale of the Mummy) : Capitaine Shea
  • 1999 : L'Homme qui parlait aux lions (To Walk with Lions) : Joy Adamson
  • 2001 : Jack Brown and the Curse of the Crown : Madeline Dubouir
  • 2001 : Le Journal de Bridget Jones (Bridget Jones's Diary) : Penny Husbands-Bosworth
  • 2005 : Appelez-moi Kubrick (Colour Me Kubrick: A True...ish Story) : Madam
  • 2012 : Cockneys vs Zombies : Peggy

Télévision

Téléfilm

  • 1953 : Little Red Monkey : Jocelyn Cullum
  • 1982 : The Secret Adversary : Rita Vandemeyer
  • 1984 : Nuits secrètes (Lace) : Selma
  • 1984 : The First Olympics: Athens 1896 : Madame Ursula Schumann
  • 1985 : Minder on the Orient Express : Helen Spender
  • 1990 : Voice of the Heart : Doris Asterman
  • 1995 : In Search of James Bond with Jonathan Ross : Pussy Galore
  • 2000 : Visions (The Sight) : Margaret Smith
  • 2001 : Jack et le Haricot magique (Jack and the Beanstalk: The Real Story) de Brian Henson : Jules, le secrétaire de Jack
  • 2005 : Summer Solstice : Contesse Lucinda Reeves
  • 2007 : Sound : grand-mère de Danny

Série télévisée

  • 1954 : The Vise : Paula Hickson (saison 1, épisode 2)
  • 1955 : The Vise : Helen (saison 2, épisode 18)
  • 1956 : Douglas Fairbanks, Jr., Presents : Kathy (saison 4, épisode 29)
  • 1957 : The New Adventures of Charlie Chan : Elizabeth Vernon (saison 1, épisode 9)
  • 1957 : Boyd Q.C. : Mary Allen (saison 1, épisode 8)
  • 1957 : The Vise : Syd Lewis (saison 5, épisode 3)
  • 1958 : The Vise : Sally Evans (saison 6, épisode 10)
  • 1958-1959 : African Patrol : Isobel Thorne
  • 1959 : L'Homme invisible (Invisible Man) : Katherine Holt
  • 1959 : The Four Just Men : Nicole
  • 1959 : Probation Officer : Iris Cope
  • 1959 : The Third Man : Maureen (saison 2, épisode 18)
  • 1960 : Destination Danger (Danger Man) : Joan Bernard (saison 1, épisode 15)
  • 1961 : The Pursuers : Sue Brooks (saison 1, épisode 13)
  • 1961 : Kraft Mystery Theater : Sarah Hayward (saison 1, épisode 3)
  • 1961 : Top Secret (en) : Rauch (saison 1, épisode 3)
  • 1961 : Top Secret (en) : Diana (saison 1, épisode 1)
  • 1962 : Le Saint : Pauline Stone (saison 1, épisode 7)
  • 1963 : Ghost Squad : Laura (saison 2, épisode 3)
  • 1964 : Chapeau melon et bottes de cuir (The Avengers) : Catherine Gale
  • 1967 : ABC Stage 67 : Jane & Jill Marriott (saison 1, épisode 24)
  • 1968 : Armchair Theatre : Anne (saison 8, épisode 20)
  • 1968 : ITV Playhouse : Lena Hamilton (saison 2, épisode 12)
  • 1969 : Les Règles du jeu (The Name of the Game) : Bethany Cromwell (saison 1, épisode 26)
  • 1972 : Boney : Mary Answorth (saison 1, épisode 1)
  • 1972 : Columbo : S.O.S. Scotland Yard (Dagger of the Mind) (série télévisée) : Lilian Stanhope
  • 1977-1978 : Robin's Nest : Marion Nicholls (saison 1, épisode 4 - Saison 2, épisode 6)
  • 1981-1982 : Never the Twain : Veronica Barton
  • 1986 : Doctor Who (Doctor Who) : Professeur Lasky (saison 23, épisode 9)
  • 1994 : ABC Weekend Specials : Voix de Mme Medlock (saison 15, épisode 1)
  • 1990-1995 : The Upper Hand : Laura West
  • 2000 : Doctors : Rachel Knott (saison 1, épisode 33)
  • 2001 : Dr. Terrible's House of Horrible : Transeet Van Eyre (saison 1, épisode 1)
  • 2002 : Emma Brody (The American Embassy) : Mme Wellington (saison 1, épisode 6)
  • 2003 : Inspecteur Barnaby (Midsomer Murders) : Isobel Hewitt (saison 6, épisode 1)
  • 2003 : The Royal : Mme Lyons
  • 2004 : Coronation Street : Rula Romanoff (Soap opera)
  • 2004 : Revolver : la mère
  • 2005 : Flics toujours (New Tricks) : Kitty Campbell (saison 2, épisode 4)

Camp de Gurs

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Le camp de Gurs est un camp de réfugiés construit en France à Gurs près d'Oloron-Sainte-Marie dans les Basses-Pyrénées (actuellement département des Pyrénées-Atlantiques) par le gouvernement d'Édouard Daladier entre le 15 mars et le 25 avril 1939 pour accueillir des anciens combattants de la Guerre civile espagnole après la prise de pouvoir du général Franco.

Camp de Gurs

Camp de Gurs

Au début de la Seconde Guerre mondiale, le même gouvernement y interna des citoyens étrangers ressortissants des pays en guerre contre la France, ainsi que des militants français du Parti communiste favorables au Pacte germano-soviétique. Après l'armistice du 22 juin 1940 signée avec l'Allemagne par le Gouvernement français de Pétain, il fut utilisé comme camp de concentration pour accueillir des Juifs de toutes nationalités – sauf française – capturés et déportés par le Régime nazi dans des pays sous son contrôle (Allemagne, Autriche, Belgique, Pays-Bas). Au cours de la guerre, le camp reçoit en plus des personnes qui avaient traversé illégalement la frontière de la zone occupée par les Allemands, des Espagnols qui avaient déjà été détenus au camp et qui, libérés à l’automne 1940, et qui déambulaient dans la région sans justifier d’emploi, des Espagnols en provenance d’autres camps qui durent être fermés en raison des conditions de vie ou du faible nombre de détenus, des apatrides, des Gitans, certains prisonniers de droit commun en attente de jugement (milieu de la prostitution, marché noir, faux papiers, etc.).

Après la Libération de la France, et avant sa fermeture définitive en 1946, y furent brièvement internés des prisonniers de guerre allemands, des collabos français et des combattants espagnols qui avaient pris part à la Résistance contre l'occupation allemande, mais dont la volonté de mettre fin à la dictature fasciste de Franco les rendait dangereux aux yeux des Alliés. Environ 64 000 personnes y ont été internées, et 1 072 y sont mortes, entre sa création en mars 1939 et sa fermeture à la fin de la guerre en août 1944. À la suite de la victoire de Franco sur les républicains espagnols en 1939, de nombreux combattants, avec ceux qui craignaient les représailles franquistes, fuirent vers la France. Le gouvernement d'Édouard Daladier construisit plusieurs camps pour accueillir les réfugiés. Gurs fut le plus important d'entre eux, érigé à proximité de la ville du même nom, dans le département des Basses-Pyrénées (actuelles Pyrénées-Atlantiques), à 84 kilomètres à l'est de l'océan Atlantique et 34 kilomètres au nord de la frontière espagnole.

On choisit pour l'installation du camp une colline allongée, plate à son sommet, argileuse, dont l'utilité pour l'agriculture était pratiquement nulle : terres à maïs et landes à bovins. La construction débuta le 15 mars 1939 et n'était pas achevée à l'arrivée du premier groupe de réfugiés, le 4 avril de la même année. Le camp s’étendait sur 1400 mètres de long et 200 de large, couvrant une superficie de 28 hectares. Une seule rue le traversait sur sa longueur. De part et d’autre de celle-ci étaient délimitées des parcelles de 200 mètres de long et de 100 de large, appelés îlots, sept d’un côté et six de l’autre. Les parcelles étaient séparées les unes des autres, et de la rue par des murets qui étaient doubles sur la partie extérieure, formant un chemin emprunté par les gardes.

Chaque parcelle contenait 30 baraques, d’un total de 382. Ce type de baraque avait été inventé par les troupes françaises durant la Première Guerre mondiale ; installées près du front mais abritées de l’intensité des tirs de l’artillerie ennemie, elles étaient destinées à accueillir pour quelques jours les soldats qui arrivaient de l’arrière et qui attendaient leur affectation à la tranchée qu’ils devaient défendre. Elles étaient faites de planches de bois recouvertes de toile imperméabilisée et étaient de construction et de taille identiques. Aucune fenêtre ni ouverture d’aération n’avaient été prévues. Elles ne protégeaient pas du froid et très vite la toile imperméable se détériorait, laissant entrer les eaux de pluie. Il n’y avait pas de meubles et il fallait dormir sur des sacs emplis de paille, jetés à même le sol. Durant les périodes d’occupation maximale du camp, chaque baraque accueillit jusqu’à 60 personnes.

La nourriture était rare et de mauvaise qualité ; il n’y avait pas de sanitaires, d’eau courante, ni d’hygiène. Le camp ne disposait pas de drainage. La zone, à cause de la proximité de l’océan atlantique, est souvent arrosée par la pluie, ce qui fait que le terrain argileux, à l’exception des mois d’été, était un bourbier permanent. Les détenus, avec les quelques cailloux qu’ils pouvaient trouver, essayaient tant bien que mal d’empierrer les chemins pour résoudre le problème de la boue. Des arbustes qui avaient été dépouillés de leurs épines avaient été disposés pour faciliter le passage des personnes entre les baraques et les latrines.

Dans chaque îlot il existait des lavabos rudimentaires, semblables aux abreuvoirs utilisés pour les animaux, et une plate-forme de 2 mètres de haut, à laquelle on accédait par un escalier et sur laquelle étaient construites les latrines. Sous la plate-forme, des grands réservoirs recueillaient les excréments. Une fois pleins, ils étaient transportés en charrette à l’extérieur du camp. Les clôtures s’élevaient à 2 mètres de haut, n’étaient pas électrifiées, ni jalonnées de tours de garde avec des sentinelles dirigeant leurs mitraillettes sur les détenus. L’ambiance était radicalement différente de celle des camps de concentration et il n’y eu ni exécution ni sadisme de la part des gardes.

Fuir du camp n’était pas difficile : les clôtures n’étaient pas très solides et la surveillance n’était pas très sévère. Mais mal vêtues, sans argent ni connaissance de la langue du pays, les personnes qui fuyaient étaient vite rattrapées et renvoyées au camp. À leur retour, elles étaient internées dans un îlot surnommé l’îlot des « révoltés ». En cas de récidive, elles étaient envoyées dans un autre camp. Mais lorsqu’une aide extérieure était possible, la fuite, en Espagne ou dans une cache sur le sol français, pouvait réussir. Ils furent 755 dans ce cas. Autour du camp, des dépendances destinées à l’administration et au corps de garde avaient été érigées. L’administration et la garde du camp dépendirent de l’autorité militaire jusqu’à l’automne 1940, puis passèrent sous l’autorité civile à l’avènement du Régime de Vichy.

À partir du 20 décembre 1940, différentes organisations de secours purent apporter leur aide : en plus du gouvernement basque en exil, des postes du Secours suisse s’installèrent à Gurs, ainsi que des organisations juives françaises tolérées par le régime de Vichy et des organisations protestantes comme les Quakers, la CIMADE et le YMCA. Bien que le camp fût situé dans une zone où les habitants étaient dans leur grand majorité catholiques, la présence de nombreux combattants républicains de la Guerre d'Espagne et de nombreux communistes hostiles au clergé fit qu'aucune organisation catholique n’offrit d’aide aux prisonniers. Le 15 février 1941, vint s’ajouter l’Œuvre de secours aux enfants (organisation juive), qui installa un dispensaire médical et obtint du gouvernement de Vichy la permission de faire sortir de Gurs de nombreux enfants, qu’elle plaçait dans des foyers répartis sur toute la France.

Les détenus

En provenance d'Espagne

Les réfugiés en provenance d’Espagne furent répartis en quatre groupes portant des noms français. Brigadistes : soldats volontaires ou mercenaires, en général originaires d'Europe centrale (Russie, d'Allemagne, des Pays baltes, d'Autriche, de Tchécoslovaquie, etc.) venus soutenir les républicains en Espagne dans les Brigades internationales. De par leurs pays d’origine il ne leur était pas possible de retourner chez eux. Beaucoup parviennent à s’enfuir et la majorité finit pas s’engager dans la Légion étrangère française.

Basques : il s’agissait de gudaris (basques nationalistes), qui avaient pu sortir de l’encerclement de Santander et qui, transportés par mer vers la zone républicaine, avaient continué la lutte de l’extérieur. Du fait de la proximité de Gurs de leur terre d’origine, ils parvinrent presque tous à obtenir des soutiens qui leur permirent de quitter le camp et de trouver travail et refuge en France.

Aviateurs : ils étaient membres du personnel à terre de l’aviation républicaine. En tant que mécaniciens, il leur fut aisé de trouver des entreprises françaises qui, leur donnant du travail, leur permirent de quitter le camp. Espagnols : c’était des paysans ou ils occupaient des postes peu recherchés. Ils n’avaient personne en France qui eût pu s’intéresser à eux. Ils représentaient une charge pour le gouvernement français, et cela suffisait, en accord avec le gouvernement franquiste, pour qu’ils soient rapatriés en Espagne. C’est ce que fit la grande majorité d’entre eux, transférés à Irun aux autorités franquistes, d’où ils étaient envoyés au camp de Miranda de Ebro afin d’être « normalisés » politiquement.

De 1939 à l’automne 1940, c’est la langue espagnole qui dominait dans le camp. Les détenus créèrent un orchestre et aménagèrent un terrain de sports. Le 14 juillet 1939, fête nationale française, les 17 000 internés d’origine espagnole défilèrent martialement sur le terrain de sports et chantèrent La Marseillaise, et offrirent des démonstrations de sport, et des concerts vocaux et instrumentaux. Les Allemands des Brigades internationales éditèrent un journal qui parut sous le nom de Lagerstimme K.Z. Gurs, et vécut plus de 100 numéros. Les habitants des environs pouvaient approcher le camp et vendre des produits alimentaires aux internés. Pendant quelque temps, le commandant du camp autorisa quelques unes des femmes du camp à louer une charrette à cheval et les laissa sortir du camp pour acheter des provisions à des coûts moins élevés. Un service de courrier fonctionnait et, bien que de façon très occasionnelle, les visites étaient autorisées.

En provenance de France

Au début de la seconde guerre mondiale, le gouvernement d'Édouard Daladier, puis le Régime de Vichy utilisèrent le camp pour des prisonniers de droit commun, pour les « indésirables », puis après l'armistice du 22 juin 1940 pour des familles juives des zones occupées par l'Allemagne. Dans une récente étude, le chercheur Jacky Tronel révèle aussi que le camp fut aussi la prison militaire de Paris repliée. Des Allemands qui se trouvaient en France, quelle que soit leur origine ou tendance politique, en tant que citoyens étrangers d’une nation ennemie. Parmi ceux-ci se trouvait un nombre important de Juifs allemands qui avaient précisément fui le régime Nazi, comme par exemple Hannah Arendt, réfugiée en France en 1933 et internée au camp de Gurs en mai 1940.

Des militants français de gauche (syndicalistes, socialistes, anarchistes et surtout communistes), jugés dangereux depuis le Pacte germano-soviétique. Les premiers d’entre eux arrivèrent le 21  juin 1940 et la majorité d’entre eux fut réaffectée dans d’autres camps avant la fin de la même année. Des pacifistes qui refusaient de travailler dans l’industrie de l’armement de guerre. Des représentants de l'extrême droite française qui sympathisaient avec l'armée allemande ou l'idéologie nazie. Avec la signature de l’armistice du 22 juin 1940 entre la France et l’Allemagne, la région où se situait le camp faisait partie de la zone libre administrée par le Régime de Vichy, et le camp passe sous autorité civile.

Le commandant militaire qui avait été nommé par le précédent gouvernement, avant de transmettre l’autorité, brûla les archives et laissa les détenus républicains espagnols s'échapper et disparaître parmi la population française. D’un autre côté, une fois les archives brûlées, de nombreux ex-détenus eurent de grandes difficultés à la fin de la guerre pour obtenir des compensations qui leur étaient dues pour avoir été internés. Sept cents de ces prisonniers, retenus en raison de leur nationalité ou de leurs affinités avec le régime nazi, furent libérés entre le 21 août – date d’arrivée à Gurs de la commission d’inspection envoyée par le gouvernement allemand – et octobre.

En provenance de Belgique

Juifs : à partir du 10 mai 1940, cinquante convois de familles, pour la plupart juives, déportées vers la France par les Allemands après l'occupation de la Belgique.

En provenance des Pays-Bas

Le premier contingent arriva à Gurs le 21 mai 1940, onze jours après que le gouvernement allemand eut débuté sa campagne occidentale par l’invasion des Pays-Bas.

En provenance d'autres pays occupés par le Reich

Des citoyens de pays qui étaient dans l’orbite du Reich, tels que l’Autriche, la Tchécoslovaquie, l’Italie ou la Pologne.

En provenance d'Allemagne

Des Juifs allemands déportés par les SS depuis l’Allemagne après l'armistice du 22 juin 1940. La période la plus pénible du camp se déroula durant octobre 1940. Le Gauleiter Wagner (gouverneur) nazi de la région de Baden en Allemagne venait d’être nommé également Gauleiter de la région française voisine, l’Alsace. Il y avait au pays de Bade quelques 7 500 Juifs, des femmes pour la plupart, ainsi que des enfants et des personnes âgées, compte tenu que les hommes jeunes ou d’âge moyen s’étaient déjà enfuis d’Allemagne ou avaient disparu dans les camps de concentration nazis. De ce fait, le Gauleiter eut connaissance par le Gouvernement de Vichy qu'il y avait en zone libre des camps qui pourraient les recevoir, et le 25  octobre 1940, il décida de déporter les Juifs de Baden (entre 6 500 et 7 500 suivant les sources) à Gurs durant une opération appelée « opération Burckel », les maintenant sous l’administration française. Les conditions de vie étaient très difficiles et durant l’année où ils demeurèrent au camp, plus d’un millier d’entre eux décéda, victimes de maladies, plus particulièrement du typhus et de la dysenterie.

Parmi ceux qui arrivèrent au camp, 700 environ purent s’enfuir vers l'Espagne pour rejoindre l'Afrique du Nord ou les États-Unis, et près de 2 000 obtinrent finalement des visas qui leur permirent d’émigrer régulièrement vers d'autres pays. Parmi ceux qui restèrent, plusieurs milliers, les hommes en meilleure condition physique furent incorporés aux bataillons de travail français. La déportation des Juifs allemands à Gurs en octobre 1940 constitue un cas unique. D’un côté, il s’agit de l’unique déportation de Juifs réalisée vers l’ouest de l’Allemagne par le régime nazi. De l’autre, la conférence de Wannsee qui précisa le programme d’extermination, se tint en janvier 1942. On ne connaît pas précisément les motifs de cette déportation. Seul existe le soupçon qu’il aurait pu s’agir de débuter le plan Madagascar, une initiative d’Eichmann tendant à transférer toute la population juive d’Europe dans l’île du même nom. Si c’était le cas, cette déportation constituerait l’unique tentative connue d’application de ce plan, et les protestations du gouvernement français empêchèrent de telles nouvelles initiatives.

Les déportations vers l'Est

Lors de son inspection du camp de Gurs, le capitaine SS Theodor Dannecker ordonna le 18  juillet 1942 que les Juifs seraient transférés vers l’est de l’Europe. Entre le 6  août 1942 et le 3  mars 1943, les 3 907 Juifs qui se trouvaient à Gurs furent envoyés par convois au camp de Drancy, près de Paris, et de là, déportés en 6 convois en Pologne au camp d'Auschwitz où ils furent presque tous exterminés. Les autorités de Vichy ferment le camp en novembre 1943.

À la Libération, lorsque les Allemands se retirent de la zone, devant les progrès des Alliés en France, les nouveaux responsables français internèrent à Gurs des personnes accusées de collaboration avec les occupants allemands. Il y eut également des Espagnols qui ayant trouvé refuge en France et lutté dans la Résistance française contre l’occupation allemande, prétendaient alors initier un conflit armé sur la frontière franco-espagnole. Comme la France ne souhaitait pas entrer en conflit avec Franco, on retrouva durant une période courte de tels Espagnols internés à Gurs. Il y eut aussi de façon brève des prisonniers de guerre allemands. Le camp fut démantelé en 1946, et tomba dans l’oubli. La colline s’est petit à petit recouverte d’une végétation qui ne peut toujours pas absorber les eaux qui coulent de la terre argileuse. On peut voir quelques unes des pierres qui formaient les chemins et les bases des baraquements, et que durant certains étés des groupes de jeunes extraient pour mettre en évidence la misère dans laquelle près de 64 000 personnes durent vivre à l’une ou l’autre époque du camp.

Dans la région et dans le reste de la France, le nom de camp de Gurs est comme une pierre tombale maudite insérée dans la colline et dont peu veulent se souvenir. Les organisations juives elles-mêmes restent suffoquées par le peu qu’elles firent pour sauver la vie de ces Juifs internés à Gurs, dans l’attente d’être transférés vers les camps d’extermination, alors que le camp était toujours sous l’administration du gouvernement français et qu’avec un peu d’argent pour suborner les gardiens français et les gendarmes espagnols de la frontière toute proche, un nombre important de Juifs aurait pu avoir la vie sauve, en passant par l’Espagne puis le Portugal ou l’Afrique du nord.

En 1979, au moment de célébrer le 40e anniversaire de la création du camp, des jeunes de la région commencèrent à redonner vie à l’histoire du camp oublié durant des conférences auxquelles ils invitèrent d’anciens internés. Le mouvement trouva écho dans la presse française, allemande et espagnole ; en conséquence l’année suivante se réunit à Gurs les 20 et 21 juin une centaine d’anciens détenus, en provenance de nombreux pays, ainsi que des personnes qui avaient appartenu à la Résistance française ou des survivants de camps d’extermination, donnant naissance à l’association l’Amicale de Gurs. Ils élaborèrent l’appel de Gurs, duquel ressortent des mots comme : « Gurs, symbole du combat et de la souffrance des peuples de l’Europe [...] Gurs, camp de concentration, appel à la vigilance, à l’union, à l’action pour que l’homme puisse vivre libre et digne. »

Depuis cette date on célèbre à Gurs une commémoration à laquelle participent des organisations juives, des représentants de Baden, des ex-détenus ou leurs familles, et des personnes de nombreuses autres nationalités qui veulent manifester par leur présence l’obligation, qui doit passer de génération en génération, de ne pas oublier les actes criminels des régimes dictatoriaux qui dévastèrent l’Europe durant le XXe siècle. Dans le camp, il existe une reconstitution d’un symbole de section triangulaire, fait de planches de bois recouvertes de carton imperméabilisé, témoignage de ces centaines de toits identiques à ce modèle qui furent les abris de ces prisonniers. Des monuments rappellent le camp des Gursiens comme étaient surnommés les prisonniers par les habitants des villages proches, et comme les prisonniers eux-mêmes finirent par s’appeler. La végétation rustique qui cache le camp qui fut occupé par les « îlots » contraste avec la tranquillité du grand cimetière juif protégé et joliment entretenu par les villes allemandes d’où provenaient les Juifs allemands déportés.

L’association française des communautés juives des Basses-Pyrénées, qui après la Libération de 1944 prit en charge l’entretien du cimetière, érigea un monument à la mémoire des victimes. Mais le cimetière devint d’année en année un peu plus oublié. Le maire de Karlsruhe, mis au courant de cet état de fait en 1957, prit l’initiative de faire prendre en charge par sa commune la conservation du cimetière, avec l’appui des associations juives de Baden. Il prit contact, afin qu’elles participent au projet, avec les localités de Baden d’où des Juifs avaient été déportés vers Gurs. L’État français à son tour fit don du cimetière pour une durée de 99 ans à une instance supérieure des associations juives de Baden. Restauré, le cimetière fut rouvert le 26 mars 1963. Les villes allemandes de Karlsruhe, Fribourg, Mannheim, Heidelberg, Pforzheim, Constance et Weinheim assurent la survie économique du cimetière. Depuis 1985, il existe dans le camp un mémorial des combattants de la Guerre civile espagnole internés, et dans le cimetière un espace séparé leur a été attribué. En 2000, le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge rénova en profondeur le cimetière. Une base de données sur 1939-1945 recense 1 017 noms de victimes décédées à Gurs, essentiellement des Juifs de Bade et du Palatinat.

Camp d'Auschwitz 1

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La création du camp souche Auschwitz I est décidée par les SS en février 1940 sur l'emplacement d'anciennes casernes polonaises, vides depuis que la région a été annexée par le Reich. Les premiers prisonniers polonais, au nombre de 720, arrivent en juin 1940. Auschwitz est à l'origine un camp de concentration et de travail forcé.

Camp d'Auschwitz 1Camp d'Auschwitz 1

Le camp accueille les hommes politiques et les intellectuels opposés au régime nazi, puis des prisonniers de guerre soviétiques, des criminels allemands, des prisonniers politiques, ainsi que des « éléments asociaux » (vocable nazi) tels que les tziganes, les prostituées, les homosexuels, les handicapés, les témoins de Jéhovah et les Juifs. En 1940, le camp interne compte entre 13 000 et 16 000 hommes. Le nombre de détenus s'élève jusqu'à 20 000 en 1942.

L'entrée dans le camp se fait par un portail qui porte l'inscription, reprise de Dachau, Arbeit macht frei : « Le travail rend libre ». Chaque jour, lorsque les prisonniers quittaient le camp pour aller travailler, c'était au rythme d'une marche mise en musique par un orchestre de détenus, et il en était de même lorsque de nouveaux trains arrivaient.

Pour surveiller les détenus, les SS puisaient parmi les plus violents des criminels allemands reconnus pour des actes de violence. Ce sont les Kapo. Les détenus étaient identifiés par un symbole cousu sur leur combinaison de bagnard : prisonnier politique, Juif…, ces derniers étant les plus maltraités. Les détenus sont tatoués. Les prisonniers travaillaient pendant six jours, si ce n'est sept par semaine. Le dimanche était réservé à la toilette personnelle. Ce qui causa rapidement de nombreux décès pour malnutrition et manque d'hygiène, les mauvais traitements.

Lorsque Adolf Hitler décide l'extermination systématique des Juifs à grande échelle, Rudolf Höess, alors responsable du camp, expérimente divers modes d'exécution. Le nombre de déportés augmente rapidement et il est chargé de trouver une application pratique à la « solution finale ». Son approche du problème est technique et pragmatique. Les exécutions sont jusqu'ici menées à l'arme à feu, les déportés fusillés au bord de fosses communes qu'ils ont eux-mêmes creusées. D'autres prisonniers recouvrent les corps de chaux.

Cette méthode est décrite par lui, lors de son interrogatoire après sa capture, comme peu efficace, lente, et coûteuse en munitions. Prenant modèle sur Treblinka, il fait construire deux petites chambres à l'extérieur du camp, où les déportés sont gazés par les gaz d'échappement d'un camion. Höess raconte que cette opération prenait du temps, que les SS chargés de l'opération abrégeaient souvent, et qu'une portion non négligeable des gazés se réveillaient alors qu'on les enterrait.

C'est en observant les précautions importantes que nécessite l'emploi d'un pesticide utilisé pour nettoyer les baraquements, que l'idée lui vient d'employer le Zyklon B dans ces chambres. Le Zyklon B était un pesticide connu et utilisé couramment dans l'armée allemande, le camp d'Auschwitz en possédait donc de grandes quantités en stock. Pour nettoyer un baraquement de la vermine qui l'infestait, il fallait en faire sortir tous les prisonniers, fermer hermétiquement toutes les ouvertures et répandre les cristaux de ce pesticide sur le sol. Après environ une demi-heure, un soldat pénétrait dans le baraquement, muni de gants et d'un masque à gaz, pour ouvrir et ventiler la pièce.

Testé en septembre 1941 sur des prisonniers de guerre soviétiques, le produit se révèle mortel même en très petite quantité. Les SS ajoutent des ventilateurs, pour accélérer la ventilation après le gazage. Les corps des premières victimes recouvrant souvent les cristaux de Zyklon B qui réagissent à l'air, ils installent également des colonnes percées de trous, où le produit est versé depuis le toit par un soldat. Des fosses sont transformées en bûchers pour brûler les corps arrosés de gasoil.

Les SS utilisèrent alors dans le camp souche un bâtiment comprenant une chambre à gaz et un crématoire composé de trois fours. Cette installation fut en service entre 1941 et 1942, avant d'être transformée en bunker de protection en cas d'attaque aérienne. Pour cette raison, le bâtiment n'a pas été détruit par les nazis. Le four crématoire actuellement visible y a été reconstruit après la guerre à partir du matériel original resté sur place.

En 1942, le camp vit également l'arrivée des premières femmes. Entre avril 1943 et mai 1944, les femmes juives servirent de cobayes pour des expériences de stérilisation pour le professeur Karl Clauberg. Le docteur Josef Mengele menait des expérimentations sur les détenus, s'intéressant particulièrement aux enfants jumeaux. Lorsque les prisonniers ne guérissaient pas assez rapidement, ils étaient alors tués par injection de phénol au cœur. Sur les ordres de Heinrich Himmler, le block 24 fut transformé en bordel pour récompenser le personnel de surveillance.


Camp de Brandebourg sur la Havel

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Le camp de concentration de Brandebourg-sur-la-Havel a fonctionné d'août 1933 à février 1934 dans un vieux pénitencier de la rue de Neuendorf (Neuendorfer Strasse). Les plus vieux bâtiments de ce qui avait été un pénitencier dataient de 1790.

Camp de Brandebourg sur la Havel

Depuis 1820, ce lieu était un établissement pénitentiaire de l'État prussien. Les conditions sanitaires y étaient tellement mauvaises qu'en 1931 une nouvelle prison avait été construite dans le quartier de Görden et que le vieux pénitencier avait été fermé.Au moins trois prisonniers (l'élue communiste Gertrud Piter ainsi que Otto Ganzer et Georg Ziersch tous deux également communistes) y ont été torturés à mort. Pour Noël 1933, entre 300 et 500 prisonniers ont été libérés.

Le camp a été progressivement fermé à partir du 31 janvier 1934 et les détenus ont été déportés dans les camps de Lichtenburg, Papenburg et Oranienburg. Les derniers convois ont quitté le camp le 2 février 1934. Le camp a plus tard été utilisé dans le cadre du Programme Aktion T4. 9 772 individus y ont été tués durant ce programme d'euthanasie.

Internés célèbres

  • ​Erich Mühsam, écrivain
  • Hans Litten, avocat
  • Theodor Neubauer, communiste, membre du Reichstag
  • Werner Hirsch, permanent communiste, secrétaire d'Ernst Thälmann

Camp de Hinzert

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Hinzert (SS-Sonderlager Hinzert or Konzentrationslager/KZ Hinzert) était un camp de concentration Nazi situé près de Trèves à 30 km de la frontière du Grand Duché du Luxembourg. Son utilisation a beaucoup varié au cours de son existence. Il est connu pour être un centre de transit des déportés Nacht und Nebel et de la résistance Luxembourgeoise. Le 3 juillet 1943, dix-neuf hommes dont Césaire de Poulpiquet, arrêtés dans la région de Châteaulin pour avoir récupéré et caché des parachutistes américains, arrivent à Hinzert. Trois d’entre eux seulement survivent dont Jean Crouan.
Camp de Hinzert

Hinzert (SS-Sonderlager Hinzert or Konzentrationslager/KZ Hinzert) was a German concentration camp located in Rhineland-Palatinate, Germany, 30 km from the Luxembourg border. Between 1939 and 1945, 13,600 political prisoners between the ages of 13 and 80 were imprisoned at Hinzert. Many were in transit towards larger concentration camps where most would be killed. However, a significant number of prisoners were executed at Hinzert. The camp was administered, run, and guarded mainly by the SS, who, according to Hinzert survivors, were notorious for their brutality and viciousness.

Located on the Hochwald plateau, and overlooking the Hunsrück mountain range, the Hinzert concentration camp was named after the nearest village, now called Hinzert-Pölert. At an altitude of 550m, the plateau is exposed to much humidity, wind, strong precipitation, fog and glacial temperatures in winter. The camp was surrounded by a coniferous forest that provided lumber for the camp's construction and maintenance.

An access road that first bordered the prisoners' cemetery led to a first area guarded by the SS. This area contained seven huts, a guard post, the camp's Kommandantur or command post, a garage, workshops, the officers' mess and two SS housing huts. This area was decorated with floral and garden arrangements. Prisoners were kept in another area measuring approximately 200m by 200m, bordered by a 3m high barbed wire fence with watchtowers. The prisoners' area also contained the camp commander's quarters, the clothing workshop, the carpenter's area, the quarantine area, the morgue, a disinfection area and the "cloakroom" where the prisoners' belongings were kept.

Prisoners were housed in four huts, each hut containing two rooms that in turn contained 26 bunk beds for a total theoretical capacity of 208 prisoners. Later, straw mattresses were added to increase the total capacity to 560. Certain rooms were reserved for a particular category of prisoner, such as the Night and Fog prisoners. The different areas were located around one central roll call area, the size of which was later reduced as the SS created a neighbouring vegetable garden. A mast stood in the centre of the roll call area bearing loudspeakers through which orders were delivered. Prisoners sometimes had to stand still for hours facing the mast as punishment. The roll call area was also used as a drill and exercise area, where prisoners had to jump up and down at 4.30 am to the sound of a drum.

The Hinzert concentration camp was first established in 1938 to house workers who were building the West Wall. However, it burnt down on August 16, 1939, and was rebuilt in October 1939 as a police detention and re-education camp, or Polizeihaft- und Erziehungslager des Reichsarbeitsdienstes (RAD), for prisoners condemned to light sentences (under 14 days) and for those workers that had demonstrated what the Nazi regime would call antisocial behavior. These workers, many of whom had been brought in by the Bremen Gestapo worked not only on the West Wall, but also on other military infrastructure projects such as air bases in Mannheim and in Mainz.

On July 1, 1940, the camp was placed under the jurisdiction of the Inspector of Concentration Camps. After the invasion of the Belgium, the Netherlands, Luxembourg and France in 1940, Hinzert also became a prison camp for political prisoners from those countries who needed to be "re-germanised" or who were placed under "Schutzhaft". On February 7, 1942, command over the camp was transferred to the SS Central Office for Economics and Administration (WVHA). It also then became a camp for the Gestapo of the Luxembourg and Trier area. Until the first Night and Fog prisoners arrived, the camp operated following the organisational structure of other camps, and namely contained a Kommandantur, a Politische Abteilung or political section, a "detention and security" camp, a medical unit and the guard units. Following the arrival of Night and Fog prisoners, the political section and "detention and security" camp were closed down.

Hinzert remained mainly autonomous until November 21, 1944, when it was administratively linked to the Buchenwald concentration camp. The camp was partially destroyed by an air raid on February 22, 1945, but remained in operation until March 3 of the same year when many of the surviving prisoners were sent on a death march to upper Hessen, others having been transferred to the Buchenwald concentration camp. On October 9, 1939, SS Standartenführer Hermann Pister assumed command over the camp, a position he held until December 1941 when he took over the command of the Buchenwald concentration camp and was replaced by SS Hauptsturmführer Egon Zill. Zill, who had previously served in the Dachau, Buchenwald and Ravensbrück concentration camps, was transferred to the Natzweiler concentration camp in Alsace in April 1942 as the camp's Deputy Commandant. He was replaced by the third and last commander of Hinzert, SS Hauptsturmführer Paul Sporrenberg.

Approximately 13,600 prisoners transited through Hinzert. The first prisoners were German workers who had worked on the Siegfried Line and had demonstrated "anti-social behavior". Shortly afterwards, the camp was used to host forced laborers from occupied countries. Beginning in 1941, large groups of prisoners were sent to Hinzert, mainly political prisoners from Luxembourg and France. Other prisoners, mainly forced laborers and POWs, were sent from Poland and the Soviet Union. Starting on December 7, 1941, when the Night and Fog directive was signed, NN prisoners transited through Hinzert on the way to larger concentration camps, such as Natzweiler, Dachau or Buchenwald where they would eventually "disappear".

Many Hinzert prisoners were also used as slave labourers in the surrounding region. 23 Kommandos were attached to Hinzert: Farschweiler, Finthen, Fluwig, Gelnhausen, Gusterath, Hermeskeil, Konz, Langendiebach, Mainz, Mariahute 1 and 2, Neubrucke, Hoppstaden, Nahe, Nonnweiler, Pollert, Primstal, Rheinsfeld 1 and 2, Wachtersbach and Waechtersbach. These Kommandos performed mainly maintenance work in air bases as well as marsh drainage and forestry work.

Other internal Kommandos existed within camp grounds:

  • from May to June 1942, "Swimming pool" Kommando dug a fish farming basin which was used as a fire extinguisher reserve;
  • in July 1942, "Stone" Kommando was created to excavate a neighbouring stone mine;
  • "Forest" Kommando worked in the forests surrounding the camps cutting down lumber for the camp and creating a road (due to high risk of prisoners escaping, this Kommando was disbanded in 1943);
  • "Cart" Kommando consisting of eighteen prisoners pulling a cart transported the unearthed roots and other material (the SS sometimes released the brakes of the cart when travelling downhill in order to kill or wound the prisoners);
  • "Coal" Kommando transported every day the contents of a coal rail carriage from the neighbouring railway station to the camp over a distance of 4 km. The four trips represented a total of 32 km (20 mi);
  • "Wood" Kommando cleaned and chopped the unearthed roots in order to provide fuel for the camp
  • "Romika" and "Black" Kommandos worked in the camp workshops and produced rubber items and armament equipment from 1942 onwards.
  • Because of the secrecy concerning their condition, many Night and Fog prisoners were attached to these internal Kommandos. The camp had initially been built to house 560 prisoners but housed an average of 800 prisoners. This number reached 1600 at times. Prisoners of the Hinzert concentration camp were kept under very harsh conditions; beatings were delivered on a regular basis and torture and execution sessions took place in public in order to establish a climate of constant terror and fear.

Although the majority of the Hinzert prisoners were transferred to other camps or were kept imprisoned until their liberation, an important number of prisoners were tortured and murdered at Hinzert. Despite being "only" a transit camp, 321 prisoners were killed at Hinzert. The victimes were often shot, drowned or were killed by lethal injection. Furthermore, according to trial records, SS guards also tortured prisoners, left them to die of sickness or hunger, or fed them to dogs. In 1941, two trucks transported 70 Soviet POWs to Hinzert. The prisoners were told that they would undergo a medical examination, but were injected with potassium cyanide, a deadly poison, and died shortly thereafter. They were buried in the neighboring forest. Following the 1942 Luxembourgish general strike directed against the German occupier and a new directive that enrolled the Luxembourgish youth into the Wehrmacht, 20 strikers were arrested by the Gestapo, sentenced to death and shot between September 2 and 5, 1942. They were also buried nearby.

In the subsequent years, over 350 Luxembourg resistance fighters were arrested by the Gestapo; 50 resistants were sentenced to death. Of these 50 sentences, 25 were carried out. However, of the remaining 25, 23 were subsequently executed as a response to acts of resistance in Luxembourg. The exact number of victims murdered at Hinzert remains unknown. Between 1600 and 1800 Luxembourgers had been sent to Hinzert. The Luxembourg Conseil National de la Resistance has confirmed 321 deaths, including 82 Luxembourgers, but not all remains of murdered victims have been found. In 1946, following the liberation of the camp by the Allies, the remains of many of the aforementioned victims were found and transferred to their respective homelands with full national honors. Those not repatriated were buried on site in a memorial cemetery. 

The bodies of the Luxembourgish victims were transferred back to Luxembourg on March 9–10, 1946. All along the way, citizens lined the roads, some wearing the striped uniform of camp prisoners, to pay tribute. The bodies were first laid temporarily at the Place d'Armes, in the center of the city of Luxembourg, where dignitaries paid their respects, and were then buried in the Notre-Dame cemetery. The French Fondation pour la Mémoire de la Déportation also estimates that approximately 1500 Night and Fog prisoners were sent to Hinzert; 390 survived and returned to France and at least 804 died.

Camp de Sachsenhausen

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Oranienburg-Sachsenhausen dit « Sachso » fut un camp de concentration nazi implanté en 1935 à 30 km au nord de Berlin. Il succède au camp d'Orianenburg, ouvert en 1933 et fermé deux ans plus tard. 

Camp de Sachsenhausen

De 1936 à 1945, on estime que 200 000 personnes y ont été internées et que 100 000 y sont mortes. En août 1941, un massacre de masse y a eu lieu avec l'exécution de plus de 13 000 soldats soviétiques, prisonniers de guerre. En dehors des baraquements communs, le camp possédait des baraquements de détention destinés à certaines personnalités. C'est dans ce camp que Himmler installa son état-major et que l'inspection centrale des SS fit expérimenter ses méthodes d'extermination avant de les faire appliquer dans les autres camps. À la différence de beaucoup d'autres camps nazis, Sachsenhausen fut un camp où peu de juifs furent envoyés. En effet, on y internait essentiellement des prisonniers dits politiques. Des ressortissants de nombreuses nationalités y furent internés, y compris des résistants français.

Les détenus étaient utilisés pour l'effort de guerre des nazis et travaillaient alors dans des conditions extrêmement pénibles dans des petites unités souvent extérieures au camp principal et constituant des camps annexes, appelés kommandos. Outre des travaux de manufacture (menuiserie), certains prisonniers devaient réparer le matériel de guerre allemand..

Un atelier de fausse monnaie y fut également installé. Il produisit environ 15 millions de livres sterling utilisées pour contourner le blocus anti-nazi. C'était l'opération Bernhard. Fin avril 1945, le camp fut libéré par l'Armée rouge. De nombreux prisonniers étaient morts entre temps au cours de l'une des nombreuses marches de la mort. Il restait environ 3 000 survivants au camp dont la moitié de femmes.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le camp de Sachsenhausen fut occupé par les Soviétiques, qui y internèrent des petits fonctionnaires du régime nazi et des opposants au régime communiste de 1945 à 1950. On estime à 12 000 le nombre de morts lors de cette période, dus essentiellement aux épidémies et aux mauvaises conditions de détention. Ce camp, qui a été transformé en mémorial (Gedenkstätte, lieux de souvenirs), couvre une superficie de 600 hectares.

Parmi les personnalités internées dans le camp, on citera :

  • Georges Mandel, homme politique français
  • Paul Reynaud, homme politique français
  • Fritz Thyssen, baron allemand de l'acier
  • Kurt von Schuschnigg, ancien chancelier d'Autriche
  • Herschel Grynszpan, assassin d'Ernst vom Rath, conseiller de l'ambassade d'Allemagne à Paris en 1938
  • Francisco Largo Caballero, chef du gouvernement de la République espagnole au début de la guerre d'Espagne, arrêté en France.
  • Iakov Djougachvili, fils aîné de Joseph Staline
  • Stepan Bandera, homme politique ukrainien
  • Salah Bouchafa, résistant algérien

Camp de Börgermoor

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Börgermoor était un camp de concentration de l'Allemagne nazie situé dans le Pays de l'Ems en Basse-Saxe.

Camp de Börgermoor

Ouvert dès le début de la répression politique en 1933, il fait office de camp de travail et est rattaché au camp principal de Papenburg. Y sont internés des opposants politiques du régime. Les prisonniers doivent effectuer des travaux agricoles dans les environs marécageux du camp.

Internés célèbres

Camp d'Oranienburg

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Le camp de concentration d'Oranienburg a été édifié en février 1933 au milieu de la ville d'Oranienburg (Brandebourg) sur l'emplacement d'une ancienne brasserie fréquentée par les SA. Il s'agit d'un des tous premiers camps de concentration nazis. Jusqu'à sa fermeture en juillet 1935 trois mille hommes et trois femmes y ont été enfermés. Au moins 16 prisonniers y ont été tués par les gardes, parmi lesquels l'écrivain et anarchiste Erich Mühsam, le 9 juillet 1934. A partir de 1936 un autre camp a été édifié près d'Oranienburg. Il s'agit du camp de Sachsenhausen.

Camp d'Oranienburg

« Dans sa forme définitive, le camp d’Oranienburg Sachsenhausen est un triangle presque équilatéral d’environ 600 mètres de côté et s’étendant sur 18 hectares. Au milieu de la base de ce triangle se trouve le bâtiment de la porte d’entrée. A deux niveaux il est surmonté d’un mirador, avec mitrailleuse, d’où l’on peut surveiller juste en dessous la place d’appel qui a la forme d’un demi-cercle de 100 mètres environ de rayon. Les bâtiments abritent les services des SS. La grille en fer forgé est ornée de l’habituelle expression « Arbeit macht Frei ». Le camp est ceinturé d’un mur de 2,7 mètres de haut, surmonté de fils électrifiés. (...) Les baraques des détenus sont disposées selon les rayons du demi-cercle de la place d’appel, à la manière d’un éventail. La première rangée comprend 18 Blocks terminés en mai 1937. (...) Construites en bois sur un socle de béton, ces baraques sont toutes sur le même modèle. Elles comprennent deux ailes symétriques avec, au centre, des toilettes et des lavabos communs. De part et d’autre deux salles pour chaque aile : un réfectoire, un dortoir. A l’origine un block a été prévu pour 120 ou 140 prisonniers. En octobre 1944 il y en aura jusqu’à 800. Dans les châlits à trois étages des dortoirs, les prisonniers dorment à cette époque à 2, voire 3 par niveau.(...) Il y a en tout 68 Blocks où vivent les détenus (...). Mais le camp ne se limite pas qu’au triangle.

A l’extérieur sur le côté droit se trouve un petit camp spécial (Sonderlager) constitué à l’origine de quatre chalets en bois réservés à des prisonniers de marque. (...) sur le côté gauche une autre clôture délimite un ensemble industriel (Industriehof) où voisinent la menuiserie d’une usine militaire (DAW) et l’usine d’extermination (Station Z). (...) ». « On découvrit après la guerre non loin des fours, deux fosses de 27 mètres cubes remplies de cendres. Il suffit de savoir qu’un corps humain donne un litre de cendres pour avoir une estimation du charnier mis à jour : 54.000 morts au moins. Et toutes les cendres n’étaient pas là, puisqu’en 1947 un ancien SS reconnaissait à son procès avoir déversé en janvier 1945 dans le canal Hohenzollern, près du camp, trois camions de cendres, soit environ 9 tonnes. D’autre part, avant leur passage au crématoire, les cadavres étaient dépouillés de leurs dents artificielles et prothèses. Or on a retrouvé à la libération du camp, dans des caisses en bois, 300.000 dents en porcelaine ou en métal et des couronnes dentaires, correspondant selon les experts, à 80.000 morts ».

Les groupes nationaux les plus importants furent : les Soviétiques (42.000 dont 18.000 prisonniers de guerre), « La nuit la plus terrible a été celle du 31 août au 1er septembre 1941. Cette nuit-là, on a fusillé 450 prisonniers de guerre Russes. Quand nous nous sommes levés à 4 heures et quart, on entendait encore les salves des mitraillettes qui claquaient... Toute la nuit, nous avions entendu les paniers à salade venir les chercher, faire le tour du camp et les amener près du four crématoire où ils étaient fusillés. (...) Le massacre des Russes s’est poursuivi tout l’hiver, jusqu’au mois d’avril ».

Des kommandos féminins lui sont rattachés. Un camp spécial accueille les prisonniers de marque tels Paul Reynaud, Yvon Delbos. Il fut aussi le camp de destination du premier convoi de déportés venant de France : 244 mineurs du Nord arrivés le 25 Juillet 1941. « Nous avons été accueillis par des Français, des matricules 60.000 ou 58.000 ; nous, nous étions les 64.000. Ils nous ont informé des conditions draconiennes en usage au camp- attention au bonnet, au salut. Ils nous ont mis en garde contre le danger de la répression féroce qui suivait toute incartade, ou toute atteinte au règlement ».

Internés célèbres 

  • Alwin Brandes, membre du SPD et dirigeant syndical
  • Edmund Bursche, pasteur évangélique
  • Hans Coppi, résistant communiste
  • Alexander Falzmann, pasteur évangélique
  • Erich Knauf, écrivain
  • Erich Mühsam, écrivain
  • Ehm Welk, écrivain
  • Kurt Hiller, pacifiste
  • Gerhart Seger, social-démocrate
  • Friedrich Ebert, membre du Reichstag
  • Ernst Heilmann, représentant de la fraction SPD au parlement du Land de Prusse
  • Ernst Hörnicke-Zerbst, représentant du KPD au Reichstag
  • Kurt Magnus und Heinrich Giesicke, directeurs de la société de la radio du Reich ((de) Reichsrundfunkgesellschaft)
  • Alfred Braun, acteur, réalisateur, scénariste et producteur
  • Marie Luise Fähling, femme de Erich Fähling, communiste (sa capture était le but de l'emprisonnement de sa femme)

Camp de Chelmno

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Le camp d'extermination de Chełmno fut le premier camp d'extermination nazi uniquement consacré à l'assassinat des Juifs par le gaz. Situé dans le village polonais de Chełmno nad Nerem à soixante kilomètres au nord-ouest de Łódź dans le Warthegau, partie de la Pologne annexée au Reich, il est utilisé de décembre 1941 à septembre 1942, puis en juin et juillet 1944, faisant plus de 150 000 victimes. 

Camp de Chelmno

Caractérisé par l'emploi de camions à gaz, sa première phase d'activité est dans la continuité des meurtres commis dans le cadre du programme Aktion T4 ou par les Einsatzgruppen et constitue une étape vers la mise en place des grands centres de mise à mort, comme Sobibor, Treblinka, Maidanek, Belzec et Auschwitz. Outre le caractère précoce du début de ses activités, Chełmno se distingue des autres camps d'extermination par l'absence de chambres à gaz et par son indépendance à l'égard du WVHA. En 1941, le Gauleiter du Reichsgau Wartheland (Warthegau), Arthur Greiser sollicite et obtient l'autorisation de Heinrich Himmler pour assassiner 100 000 Juifs dans son Gau ; trois camions à gaz, conçus par le département technique du RSHA et du type de ceux utilisés par les Einsatzgruppen sont envoyés à Chełmno. Greiser souhaite « désengorger » les ghettos du Warthegau en assassinant les Juifs incapables de travailler, afin de libérer de la place pour les Juifs déportés d'Allemagne. Le site de Chełmno, situé à mi-chemin entre Varsovie et Poznań est choisi parce qu'il est relié par une voie secondaire à la ligne ferroviaire Lodz-poznan, et par une route en bon état avec Łódź, à soixante kilomètres au sud-est du village ; de plus, le village dispose d'un parc clôturé et d'un petit château inoccupé, avec des bâtiments de ferme et une église.

Le 16 juillet 1941, le Sturmbannführer Rolf-Heinz Höppner de l'état-major du chef suprême de la police et de la SS dans le Warthegau écrit à Adolf Eichmann : « Au cours de discussions [...] diverses administrations ont abordé la solution de la question juive dans la région. On propose la solution suivante : Tous les juifs du Warthegau sont rassemblés dans un camp de 300 000 personnes qui sera construit le plus près de la grande ligne ferroviaire charbonnière (Gdynia - Silésie). Dans ce camp sont rassemblés tous les Juifs du Warthegau. Ceux qui sont aptes au travail pourraient être affectés à des commandos de travail et détachés du camp. Selon le Brigadeführer-SS Albert, un camp de ce genre pourrait être gardé avec beaucoup moins de forces de police qu'actuellement. De plus le danger d'épidémie qui menace la population voisine des ghettos de Lodz et d'autres lieux serait réduit au minimum. Les juifs courent le risque, cet hiver, de ne pouvoir être tous nourris. Il y a lieu de considérer sérieusement si la solution la plus humaine ne serait pas de liquider les juifs inaptes au travail par un moyen quelconque à action rapide. En tout cas, ce serait plus agréable que de les laisser mourir de faim. On a proposé de stériliser dans ce camp toutes les juives en état de procréer de façon à ce que le problème juif soit totalement liquidé avec cette génération. - Rolf-Heinz Höppner.

Fin octobre 1941, le kommando Lange arrive à Chełmno, dont le château inoccupé est réquisitionné : en quelques semaines, le camp d'extermination est aménagé. Les villageois polonais sont déportés, à l'exception de quelques hommes forcés de participer aux travaux d'aménagement. Le camp se compose de deux parties distinctes, distantes de quatre kilomètres ; la première section se trouve dans le château du village où on met à mort les victimes, la seconde, en pleine forêt où les cadavres sont enterrés, puis à partir de l'été 1942, incinérés. Le château a un parc ceinturé par une palissade de planches de plus de deux mètres de haut, avec du côté de la rivière en contrebas un portail d'entrée ; d'autres bâtiments du village sont utilisés par la garnison comme l'ancienne mairie, la sacristie de l'église et quelques maisons de Polonais. La partie située dans la forêt se compose de trois clairières, l'une de 80 mètres sur 80, une autre de 70 mètres sur 20 et une dernière de 50 mètres sur, où sont creusées des fosses communes, puis construits des fours crématoires. Les aménagements terminés, on fait venir de Berlin trois camions à gaz : ils sont carrossés avec une caisse fermée munie d'une grande double porte à l'arrière, comme une voiture de déménagement ; à l'intérieur de la caisse, un caillebotis de bois recouvre le sol de tôle ; sous ce caillebotis, un tuyau percé de trous qui peut être raccordé au pot d'échappement afin d'asphyxier les personnes enfermées dans la caisse.

Contrairement aux autres camps d'extermination, Chełmno ne dispose pas d'entrepôts destinés à recueillir les biens confisqués aux victimes : ceux-ci sont envoyés dans le centre de tri de Pabianice, qui dépend de l'administration du ghetto de Łódź, entreprise purement locale qui dépend directement du Gauleiter Greiser et non du WVHA. Afin de limiter les vols, les SS affectés au tri et à l'inventaire des biens confisqués bénéficient d'une prime de risque de 6 Reichsmarks par jour. À l'exception des fourrures, envoyées à Ravensbrück pour confectionner les tenues d'hiver de la Waffen-SS, les biens sont mis en vente au profit de l'administration du ghetto, en suscitant des conflits lors de certaines opérations.

    « Ils ont choisi environ cinq personnes parmi celles qui se trouvaient dans la cave. Nous devions prendre les bagages et les effets, les chaussures qui étaient restés là et les apporter dans une des pièces de cette maison qui était déjà pleine d'effets et de chaussures. […] Je travaillais là [aux fosses communes] depuis plusieurs jours déjà […] lorsque sont arrivés tous les gens de la ville où j'habitais. […] Il y avait là ma femme et mes deux enfants. […] Je me suis couché à côté des corps de ma femme et de mes enfants et je voulais qu'on me tue. Un des SS s'est approché de moi et m'a dit : Tu as encore des forces, tu dois peux continuer à travailler. Il m'a donné des coups de fouet et m'a obligé à continuer de travailler » Témoignage d'un survivant du Sonderkommando au procès Eichmann.

C'est à Chełmno qu'est créé le premier Sonderkommando, méthode utilisée par la suite dans tous les camps d'extermination : des détenus polonais ou juifs sont forcés par les SS d'accomplir « les diverses corvées attenantes à leur basse besogne ». Le Sonderkommando est composé d'une quarantaine d'hommes, fréquemment renouvelés, après des assassinats quotidiens. Les hommes portent des chaînes aux pieds et logent dans le grenier aux grains ; au château, ils ramassent les vêtements des victimes, nettoient la cour, ou travaillent comme tailleurs ou cordonniers pour les besoins de leurs bourreaux, ce qui leur vaut un sursis. D'autres membres du Sonderkommando sont affectés à l'enfouissement, puis à l'incinération des corps des victimes. Les premières victimes, qui proviennent des environs immédiats du camp, y sont directement amenées par camion ; les trains en provenance du ghetto de Łódź s'arrêtent à Koło, où les déportés passent parfois la nuit dans la synagogue, avant d'être transportés vers leur lieu d'assassinat en camion : cette procédure manquant de discrétion, par la suite, les victimes sont acheminées, par un train à écartement étroit, à l'écart de la ville et gardées la nuit dans un moulin à Zawadki. À leur arrivée à Chełmno, on leur annonce qu'elles vont être envoyées travailler en Allemagne.

Les témoignages cités par Eugen Kogon permettent de décrire l'arrivée des convois. Les premières victimes, amenées par camion, sont débarquées à l'extérieur de la clôture ceinturant le château, à l'intérieur duquel elles sont chassées à coups de fouet ; par la suite, les camions reliant la gare de Koło à Chełmno pénètrent directement dans l'enceinte du château. D'importance diverse, les convois ferroviaires peuvent compter jusqu'à 1 500 déportés et comporter plus d'une dizaine de wagons. L'arrivée à la gare de Koło est marquée par une grande violence : arraché à sa mère, un enfant en larmes est tué devant celle-ci ; un jeune homme est tué à coups de bâtons, un homme âgé jeté du train en marche ; les plus faibles, les malades, ceux qui traînent ou protestent sont battus à mort.

La majorité des convois se compose de Juifs polonais, mais au nombre des victimes, on compte également des Juifs originaires d'Autriche, d'Allemagne, de Tchécoslovaquie et du Luxembourg, des Tsiganes, des enfants non-juifs du Protectorat de Bohême-Moravie, des Polonais non-juifs, des religieuses polonaises et des prisonniers de guerre russes. « On les fit se déshabiller et un camion arriva, un camion complètement fermé. On ouvrit les portes du camion et il vint se placer contre une rampe d'accès. On fit alors monter ces Juifs tout nus dans le camion. Puis on referma les portes et le camion démarra. » - Adolf Eichmann. Les gazages débutent le 5 décembre 1941 et servent d'essais pour mettre au point le processus d'extermination : ils font l'objet d'une visite d'inspection d'Adolf Eichmann au cours du même mois, à la demande du chef de la GestapoHeinrich MüllerEichmann relate cette visite lors des interrogatoires avant son procès.

Les premières victimes sont des Juifs qui proviennent des villes et villages du voisinage immédiat, suivies par les survivants d'un groupe de 5 000 Tsiganes autrichiens déportés à Łódź, déjà décimés par le typhus. Les déportés doivent se déshabiller dans une pièce située à l'arrière du château ; ils empruntent ensuite un escalier menant à une cave, puis un long couloir qui débouche sur une rampe entourée d'une haute palissade, au bout de laquelle stationne un camion gris. Lorsque trente à quarante personnes sont entrées, les portes sont refermées et un ouvrier polonais raccorde le pot d'échappement à l'intérieur du camion via un tuyau souple : le chauffeur SS met ensuite le moteur en route pendant dix à quinze minutes, le camion restant à l'arrêt.

Le processus est mis au point et rodé par Herbert Lange, puis appliqué par son successeur Hans Bothmann, au prix de sérieux incidents. En mars 1942, un camion explose ; lors d'un gazage, un travailleur polonais est enfermé par erreur avec les victimes : alors qu'il se débat pour qu'on le laisse ressortir, les SS jugent plus prudent de ne pas rouvrir les portes. Lors des tueries les plus importantes, les camions effectuent une dizaine de navettes quotidiennes entre le château et la forêt. 145 500 victimes périssent lors de cette première phase d'activité. Les témoignages des survivants du Sonderkommando et des membres du Kommando Lange sont concordants sur les circonstances des assassinats.

« Un camion les attendait dehors. Les gens ont vu le camion et n'ont pas voulu monter, mais il y avait là des SS qui les ont frappés, et les ont obligés à monter dans les camion. […] C'étaient des camions fermés hermétiquement. […] On enfermait les gens dans les camions, on mettait en marche, et des gaz y pénétraient, des gaz d'échappement. […] Nous avons entendu des cris qui montaient des camions et lorsqu'ils ont mis en marche les moteurs, les gaz sont entrés. Les cris se sont tus » - Témoignage de l'un des survivants du Sonderkommando lors du procès d'Adolf Eichmann.

« Les nouveaux arrivants se déshabillaient dans le hall du château et déposaient leurs affaires dans des corbeilles. […] La rampe avait été construite et installée de façon que ses dimensions soient parfaitement adaptées à celles du camion à gaz ; les gens qui sortaient de la cave n'avaient pas d'autre possibilité que de monter dans le camion ; […] depuis le moment de la descente du camion de transport devant la cour du château jusqu'à la montée dans le camion à gaz il s'écoulait un peu moins d'une heure.[…]

Une fois que tous les juifs furent montés dans le camion à gaz, le chauffeur ferma et verrouilla les portes, puis il mit le moteur en marche ; bientôt se firent entendre des râles et des cris venant de l'intérieur ; on tapait aussi contre les parois ; je voyais bien que les gens à l'intérieur étaient asphyxiés par le gaz ; après environ dix minutes ils se turent ; je compris qu'ils étaient morts ; le chauffeur laissa tourner le moteur quelques minutes de plus puis fit démarrer le camion » - Témoignages de membres du kommando Lange lors de leur procès.

    « On me fit suivre le camion et ce fut alors le spectacle le plus horrible auquel il m'ait jamais été donné jusque-là d'assister. Le camion se rangea le long d'une fosse tout en longueur. On ouvrit les portes et on jeta les cadavres du haut du camion. On aurait dit qu'ils étaient encore vivants tellement les membres restaient souples. On les jetait dans la fosse. Je revois encore un civil arracher les dents avec des tenailles. » - Adolf Eichmann lors de son procès.

Dans un premier temps, comme dans les autres camps d'extermination, les cadavres sont enterrés dans des fosses communes par des déportés affectés à un Sonderkommando, procédé qui soulève des problèmes d'hygiène et qui nuit au caractère secret des massacres.

« Le camion en marche, le policier qui était à côté de moi me dirigeait, après trois kilomètres, nous sommes arrivés dans la clairière d'une région boisée ; dans la clairière, le policier me fit arrêter devant une fosse commune, où travaillait une corvée de travailleurs juifs sous la surveillance d'un fonctionnaire de police […] qui m'ordonna de conduire le camion en marche arrière jusqu'au bord de la fosse. […] Puis un policier ouvrit le cadenas par lequel était assurée la fermeture des portes ; des travailleurs de la corvée spéciale reçurent l'ordre d'ouvrir la double porte; de huit à dix cadavres tombèrent sur le sol et le reste fut jeté hors du camion par les hommes de corvée ; le camion une fois vide je suis retourné au château, en chemin j'ai croisé un autre camion à gaz avec son chargement […] ; au château, des membres de la corvée durent nettoyer l'intérieur du camion avec de l'eau et des désinfectants. […] Le camion une fois nettoyé, le responsable m'ordonna de conduire de nouveau le camion jusqu'à la rampe et très vite le processus que j'ai décrit se reproduisit ; […] de retour dans la clairière, j'ai vu alors que les cadavres que j'avais précédemment amenés avaient été empilés. Je retournai au château ; mon travail était terminé il n'y avait évidemment plus de Juifs dans le château » - Témoignage d'un membre du kommando Lange lors de son procès.

À partir de l'été 1942, un commando spécial, dirigé par le SS-Standartenführer Paul Blobel, est chargé d'exhumer et de détruire les cadavres, dans la cadre de la Sonderaktion 1005 ; Blobel se rend à Chełmno pour y détruire les cadavres au moyen de bûchers, de fours crématoires primitifs, en essayant également d'utiliser des explosifs. Chełmno est également doté d'un moulin pour broyer les os.

Les fours crématoires, larges d'environ dix mètres et longs de cinq à six mètres, sont creusés dans le sol et dépourvus de cheminée ; au fond, ils sont munis d'un gril constitué par des rails de chemin de fer, sur lequel on entasse alternativement des couches de cadavres et de bûches, avant d'y mettre le feu.

Fin mars 1943, il n'y a plus de convois vers Chełmno. Tous les ghettos de la Warthegau sont liquidés sauf celui de Łódź, utilisé comme centre de rassemblement. Les derniers membres du Sonderkommando sont fusillés et les crématoires détruits à l'explosif ; la palissade de la rampe est abattue, et les SS font sauter le château vidé de son mobilier ; dans la forêt, du gazon est semé sur les fosses communes. Le 11 avril 1943, le kommando SS quitte le camp et confie la garde des lieux à une unité de gendarmerie locale.

En février 1944, Arthur Greiser décide de remettre le camp en activité, en prévision de la liquidation du ghetto de Łódź et Hans Bothmann est rappelé de Croatie pour superviser les tueries. Les installations d'extermination sont sommairement reconstruites dans la forêt, où se déroulent toutes les opérations afin de « rationaliser » le processus. Deux baraques sont construites dans la forêt pour le déshabillage des victimes, puis deux fours crématoires. De juin à juillet 1944, au moins 7 000 personnes supplémentaires sont assassinées à Chełmno. « C'est début juin 1944 que commença l'extermination des juifs du ghetto de Litzmannstadt, elle dura jusqu'à mi-août 1944. [...] Arrivés à Kulmhoff (Chełmno) les Juifs descendaient avec leurs bagages, ils étaient logés dans l'église où ils restaient jusqu'au lendemain ; […] on les menait devant une des baraques en bois ; elles faisaient vingt mètres de long et dix mètres de large.

Chacune comptait deux pièces, une pour les hommes, une pour les femmes, avec des crochets pour pendre les vêtements. Pour donner l'illusion que c'était un camp de transit, il y avait un écriteau avec un numéro dessus : une porte de la palissade portait l'inscription « vers l'établissement de bains » ; une fois complètement nus, les femmes d'abord, les hommes ensuite passaient en file indienne par la porte établissement de bains, puis suivaient un couloir de vingt mètres de long large d'un mètre et demi, entre des palissades en lattis ; à la fin le couloir tournait à angle droit et débouchait sur une rampe ; au bout de la rampe se tenait un camion fermé où les Juifs devaient monter.

Lorsque soixante-dix à quatre-vingt-dix personnes étaient montées, on fermait la porte et le camion se mit en marche vers le four crématoire situé à deux cent mètres. […] Le camion arrivé près des fours, la porte était ouverte […] et les cadavres jetés dans le four crématoire pour être réduits en cendres en quinze minutes environ. »

Suite à l'avancée de l'Armée rouge, qui se rapproche de l'installation, les 17 et 18 janvier 1945, le camp est détruit par les hommes de Hans Bothmann, à son initiative ; les quelques installations subsistantes sont incendiées et les quarante à quarante-cinq membres du Sonderkommando sont fusillés ou abattus d'une balle dans la nuque.

Lors de l'exécution, un déporté réussit à s'enfuir et une vingtaine de membres du Sonderkommando se révoltent, attirent un gardien dans leur cellule et s'emparent de son arme. Tous périssent dans l'incendie du bâtiment, que les SS n'essaient pas d'éteindre, malgré la présence d'un des leurs dans le brasier. Au matin du 19, les SS détruisent les derniers documents et quittent définitivement le camp.

Le bilan des activités exterminatrices de Chełmno varie selon les époques et les auteurs. Selon l'enquête menée par les autorités polonaises en 1946-1947, le nombre des victimes assassinées à Chełmno s'élève à 340 000 personnes. En 1961, l'historien Raul Hilberg, dans la première édition de La Destruction des Juifs d'Europe, revoit ce chiffre à la baisse, avec 150 000 victimes. Les témoignages des membres du kommando Lange lors de leur procès à Bonn en 1962-1963, font état d'un même ordre de grandeur, retenu par les juges : le tribunal précise qu'il s'agit là d'un chiffre minimum incontestable qui peut être retenu contre les accusés.

En 1977, Lucy S. Dawidowicz retient le chiffre de 250 000 victimes. La dernière estimation est celle d'Annette Wieviorka, en 2011, avec au moins 150 000 victimes juives. Seuls quatre déportés survivent ; trois d'entre eux, témoignent au procès d'Adolf Eichmann à Jérusalem en 1961. Aujourd’hui, un petit musée se trouve dans le village sur le site de l'ancien manoir utilisé pour les premières expériences au gaz.

Camp de Moringen

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Le camp de concentration de Moringen était situé à Moringen en Basse-Saxe. D'avril à novembre 1933, c'était un camp reservé aux hommes. Les déportés ont été soit libérés soit transférés dans d'autres camps.

Camp de Moringen
D'octobre 1933 à mars 1938, c'était un camp reservé aux femmes. Environ 1 350 femmes y ont été déportées. La part des Témoins de Jéhovah y était très importante ( jusqu'à 90 %). Ce camp là a aussi été fermé et les détenus transférés à Lichtenburg. A partir de juin 1940 et jusqu'à la fin de la guerre le camp a été réservé aux jeunes (entre 13 et 22 ans). Au moins 1 400 jeunes y ont été emprisonnés. C'est le premier camp de cette sorte, créé à l'instigation de Reinhard Heydrich ; les jeunes étaient sélectionnés selon de supposés traits de caractère et critères biologiques et ensuite répartis en différents bâtiments :
  • Bloc"d'observation"(B-Block)
  • Blocdes"inaptes"(U-Block)
  • Blocdes"gêneurs"(S-Block)
  • Blocdes"ratésdéfinitifs"(D-Block)
  • Blocdes"ratésrécupérables"(G-Block)
  • Blocdes"rééduquéspotentielsproblématiques"(F-Block)
  • Blocdes"rééduquéspotentiels"(E-Block)
  • BlocStapo(ST-Block)réservésauxopposantspolitiques(parexempleles"Swingjugend")

Moringen a été libéré le 9 avril 1945. Trois jours auparavant avait eu lieu une "évacuation" en direction du Harz.

Il existait deux autres camps similaires :

  •  Uckermark (près de Berlin) réservé aux jeunes filles et jeunes femmes.
  •  Łódź (en allemand Litzmannstadt) réservés aux enfants et jeunes polonais.
Détenus célèbres :
  •  Wolfgang Grunewald
  •  Kasimir Tszampel
  •  Minna Fasshauer
  •  Jonathan Stark
  •  Günter Discher (qui appartenait au mouvement de resistance "Swingjugend")
  •  Heiner Fey
  •  Lotti Huber

Camp de Majdanek

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Konzentrationslager Majdanek est un camp d'extermination et de travail nazi se trouvant dans la ville polonaise de Lublin (à l'époque en banlieue proche). Le nom administratif était « Konzentrationslager Lublin » (camp de concentration de Lublin), mais sa localisation — un lieu aujourd'hui à 4 km au sud-est du centre ville nommé Majdan Tatarski, ou Le Majdan tatar (Majdanek, Le petit Majdan) — lui a donné son nom actuel.

Camp de Majdanek
Contrairement à de nombreux camps nazis, Majdanek n'était pas enfoncé dans une forêt éloignée, caché à la vue par des barrières naturelles ni entouré par une zone tampon dite de sécurité. Il fut établi en octobre 1941 suivant les ordres de Heinrich Himmler, à la suite de sa visite à Lublin en juillet de la même année. En février 1943, il fut transformé en camp de concentration.
Le camp fournissait une main-d'oeuvre d'esclaves pour l'usine de munitions et la fabrique d'armes Steyr-Daimler-Puch. Au plus fort de son activité, il a accueilli 50 000 prisonniers. Dans les premiers mois de 1942, des plans furent établis pour agrandir et quintupler sa capacité. Entre avril 1942 et juillet 1944, des chambres à gaz et des crématoires furent mis en place et utilisés massivement, participant ainsi à la Shoah.
Le camp fut fermé le 17 juillet 1944 et les prisonniers « évacués » (principalement vers Auschwitz). De nombreux documents furent alors détruits et des bâtiments incendiés. Mais lors de l'arrivée de l'Armée rouge (le 23 juillet 1944), la chambre à gaz ainsi que de nombreux baraquements étaient préservés.
D'après les registres, environ 300 000 personnes sont passées par ce camp - dont 40 % de juifs et 35 % de Polonais. 78 000 y perdirent la vie (cf. Tomasz Kranz, Zur Erfassung der Häftlingssterblichkeit im Konzentrationslager Lublin, Lublin 2007). Aujourd'hui, le camp se visite librement.

Liste des commandants du camp 

  • Karl Otto Koch (septembre 1941 à juillet 1942)
  • Max Koegel (août 1942 à octobre 1942)
  • Hermann Florsted (octobre 1942 à septembre 1943)
  • Martin Weiss (septembre 1943 à mai 1944)
  • Arthur Liebehenschel (mai 1944 au 22 juillet 1944)

Camp de Jasenovac

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Le camp de concentration de Jasenovac aussi connu sous le nom d’« Auschwitz serbe », était un camp de concentration et un camp d'extermination créé par le régime des Oustachis dans l'État indépendant de Croatie (NDH) pendant la Seconde Guerre mondiale

Camp de JasenovacCamp de Jasenovac

Il fut le seul camp d'extermination de la seconde guerre mondiale non géré par les nazis de sa construction jusqu'à sa destruction. Jasenovac fut le plus grand camp de Croatie et le troisième camp de la mort le plus « productif » après ceux d'Auschwitz et de TreblinkaLe premier pays à mettre en place la Solution finale dans un camp fut l'État indépendant de Croatie. En effet, les Juifs de l'État indépendant Croatie (y compris la Bosnie-Herzégovine qui était sous contrôle oustachi) furent parmi les premières victimes de la « solution finale » dans un camp. Des exterminations de Juifs avaient débuté dans la même période, à savoir pendant l'été, automne de 1941, en Union soviétique, mais elles n'avaient pas encore eu lieu dans des camps. Jasenovac fût le premier camps d'extermination en activité.

Le camp de Jasenovac était constitué de cinq sites de détention créés entre août 1941 et février 1942 par les autorités de l'État indépendant de Croatie, au confluent des rivières Una et Sava. Il fut le plus grand en Croatie et le troisième camp de la mort le plus « productif » après ceux d'Auschwitz et de TreblinkaDans ce camp furent déportés des Juifs et des Tziganes ainsi que des résistants aux nazis et aux Oustachis (des Serbes en particulier). Le camp no 1 est créé pour les Juifs et les Tziganes. Le camp no 2 est créé ensuite, pour les autres déportés. En novembre 1941, ces camps sont inondés par la Sava. Trois autres camps sont alors créés.

Jasenovac ne possédait pas de chambres à gaz ; les prisonniers y étaient tués par épuisement au travail, en les affamant, avec des armes à feu et des armes blanches ; les maladies qui y sévissaient ont également tué de nombreux prisonniers. Une partie des victimes fut enterrée alors qu'une autre fut brûlée dans des fours crématoires, aménagés dans une ancienne briqueterie. Certains d'entre eux étaient encore vivants quand les gardiens les y ont jetés, selon Edmond Paris. Le camp était dirigé par le général oustachi Vjekoslav Luburić. Le garde Petar Brzica s'y illustra en coupant, en une nuit, la gorge de 1 360 Serbes et Juifs avec un couteau de boucher ce qui lui valut le titre de « Roi des coupe-gorges ».

Victimes

Les Oustachis ont tenté de convertir au catholicisme les Serbes; ceux qui restaient chrétiens orthodoxes étaient exterminés avec les Juifs et les Tsiganes, comme tous ceux qui s'opposaient a eux, notamment les partisans communistes Croates. Ils créèrent plusieurs camps de concentration, dont notamment celui de Jasenovac. Le ministre oustachi de la culture, Mile Budak, affirma lors d'un discours qu'un tiers des Serbes devaient être convertis, un tiers exterminés et un tiers chassés de l'État indépendant croate.

Le nombre exact de victimes, spécialement de victime serbe n'est pas connu, seules des estimations existent, mais il est certain que plusieurs centaines de milliers de personnes furent tuées dans les camps de concentration et en dehors. Les livres d'histoires de la République fédérale socialiste de Yougoslavie parlaient de 1 700 000 victimes pour l'ensemble de la Yougoslavie, chiffre calculé en 1946 sur la base de la perte démographique de population (la différence entre le nombre actuel de personnes après la guerre et la population qu'aurait compté le territoire si la croissance démographique d'avant guerre s'était poursuivie). C'est le nombre qui fut utilisé par Edvard Kardelj et Moše Pijade pour la demande de réparation de guerre faite à l'Allemagne.

Une étude de la fin des années 1980 du Croate Vladimir Žerjavić et du Serbe Bogoljub Kočović, Gubici stanovnistva Jugoslavije u drugom svjetskom ratu, estime à 550 000 Serbes, 20 000 Croates, 90 000 Bosniaques, 60 000 Juifs, 50 000 Monténégrins et 30 000 Slovènes le nombre de victimes du régime oustachi.

Serbes

Selon le dossier du président Roosvelt, en vu de la conférence de Téhéran 1943, 744 000 Serbes furent exterminés dont 600 000 exclusivement par les oustachis, le rapport précise qu'il ne tient pas compte des pertes militaires des résistants ni des pertes civiles dû au bombardement. Les sources serbes officielles quant à elles estiment à 700 000 le nombre de Serbes exécutés par les oustachis,

Juifs

Sur les 35 000 Juifs vivants sur le territoire, seuls 20 % (environ 6 000) survécurent à la guerre. Selon le démographe croate Vladimir Zerdajic, 19 800 Juifs ont été tués dans les camps croates, dont treize mille dans celui de Jasenovac. Des milliers d'autres Juifs furent déportés vers les camps d'extermination nazis à partir de 1942, avec l'approbation du gouvernement croate, qui laisse également les dizaines de Croates juifs vivant en Allemagne être déportés. Les victimes juives seraient, selon le dossier du président Roosvelt cité plus haut, de 63 200 victimes dont 24 000 hors de Yougoslavie dans les camps et de 39 000 en Yougoslavie.

Tsiganes

De même, on dénombra 40 000 Tsiganes de moins après la fin du conflit. Selon l'étude du Croate Vladimir Zerjavic, dont les résultats concordent avec ceux du Serbe Bogoljub Kocovic le nombre réel de victimes à Jasenovac est de 85 000, dont 50 000 Serbes, 13 000 Juifs, 12 000 Croates et 10 000 Tsiganes. Le 20 avril 1998 lors du procès, en Croatie, du criminel de guerre Dinko Šakić, responsable du camp en 1944, l'acte d'accusation a retenu le chiffre de 50 000 victimes. Selon le United States Holocaust Memorial Museum : « Due to differing views and lack of documentation, estimates for the number of Serbian victims in Croatia range widely, from 25,000 to more than one million. The estimated number of Serbs killed in Jasenovac ranges from 25,000 to 700,000. The most reliable figures place the number of Serbs killed by the Ustaša between 330,000 and 390,000, with 45,000 to 52,000 Serbs murdered in Jasenovac. » « À cause des différences de point de vue et du manque de sources, les estimations du nombre de victimes serbes en Croatie varient largement, de 25 000 à plus d'un million. Les estimations de Serbes tués à Jasenovac varient de 25 000 à 700 000. Les sources les plus fiables estiment que le nombre de Serbes tués par les Oustachis varie entre 330 000 et 390 000, dont 45 000 à 52 000 Serbes assassinés à Jasenovac ».

Camp de Theresienstadt

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Le camp de concentration de Theresienstadt a été mis en place par la Gestapo dans la forteresse et ville de garnison de Terezín (en allemand Theresienstadt), aujourd'hui en République tchèque. Le 10 juin 1940, la Gestapo prend le contrôle de Theresienstadt et installe une prison dans la Kleine Festung (petite forteresse).

Camp de Theresienstadt

Le 24 novembre 1941, le site est transformé en ghetto muré, ayant pour objet de fournir une façade cachant l'opération d'extermination des juifs, sous l'impulsion du chef des SS, Reinhard Heydrich. Pour le monde extérieur, Theresienstadt est présenté par les nazis comme une colonie juive modèle. Mais à l'intérieur, il s'agit d'un camp de concentration. Un grand nombre de juifs provenant de Tchécoslovaquie, environ 7 000, sont notamment enfermés à Theresienstadt. Le site est aussi utilisé comme camp de transit pour les juifs acheminés vers Auschwitz et les autres camps d'extermination.

Le 3 mai 1945, le contrôle du camp est transféré par les Allemands à la Croix-Rouge. L'Armée rouge pénètre à Theresienstadt quelques jours plus tard, le 8 mai 1945. La fonction de Theresienstadt évolue rapidement après que Joseph Goebbels et Reinhard Heydrich prennent conscience que la disparition de certains Juifs renommés, ou Prominenten, (artistes, savants, décorés ou mutilés de la Première Guerre mondiale) ne manquerait pas de susciter des questions quant au sort réservé au peuple juif tout entier. C’est le 20 janvier 1942, lors de la conférence de Wannsee, que le double-statut de Theresienstadt ― camp de transit pour les Juifs du Protektorat de Bohême-Moravie et ghetto pour les Juifs du Reich âgés de plus de 65 ans (Ältersghetto) où ils pourront s’éteindre d’eux-mêmes, et pour les Prominenten ― est officialisé.

À partir de 1943, il renferme aussi les « cas spéciaux » des lois de Nuremberg (mariages mixtes, « demi-Juifs » issus d’un parent non juif…). Le camp de Theresienstadt, où la correspondance par courrier avec l’extérieur sera encouragée tout en étant rigoureusement surveillée voire manipulée, est donc conçu par Heydrich pour répondre aux interrogations de l’opinion publique sur le traitement des Juifs dans les camps. Très rapidement, une riche vie culturelle s'y développe. Des artistes de premier ordre sont passés par Theresienstadt, ou y trouvèrent la mort : écrivains, peintres, scientifiques, juristes, diplomates, musiciens et universitaires se retrouvent dans la cité. La communauté de Theresienstadt veille à ce que tous les enfants poursuivent leur éducation. Des classes quotidiennes et des activités sportives sont organisées, le magazine Vedem est publié. 15 000 enfants bénéficient de ces mesures, sur lesquels à peine 1 100 étaient encore en vie à la fin de la guerre. D'autres estimations font état d'à peine 150 enfants survivants.

Les conditions de vie à Theresienstadt sont extrêmement difficiles. Dans une superficie qui accueillait jusque-là 7 000 Tchèques, environ 50 000 juifs sont rassemblés. La nourriture est rare : en 1942, environ 16 000 personnes meurent de faim; parmi elles, Esther Adolphine (une sœur de Sigmund Freud) qui décède le 29 septembre 1942. En 1943, 500 juifs du Danemark sont déportés à Theresienstadt, après avoir manqué de s'enfuir en Suède à l'arrivée des nazis. Cette arrivée de Danois aura une conséquence importante : le gouvernement danois insiste en effet pour que la Croix-Rouge ait accès au ghetto, à l'inverse de la plupart des gouvernements européens qui ne s'occupent guère du traitement réservé à leurs citoyens juifs.

Personnalités y ayant vécu ou transité :

  • Heinz Alt, compositeur allemand
  • Karel Ančerl, chef d'orchestre tchéco-canadien
  • Joseph Bor, juriste tchèque
  • Hana Brady, petite fille tchèque, originaire de Nové Město na Moravě et personnage central du livre qui lui a été consacré par Karen Levine (Hana's Suitcase: A True Story, 2002)
  • Robert Dauber, compositeur et violoncelliste
  • Kurt Gerron, acteur et réalisateur allemand
  • Petr Ginz, jeune dessinateur et écrivain tchèque
  • Pavel Haas, compositeur tchèque
  • Milada Horáková, femme politique tchécoslovaque
  • Ivan Klíma, écrivain tchécoslovaque
  • Hans Krása, compositeur tchéco-allemand
  • Léon Meyer, homme politique français
  • Marceline Loridan-Ivens, cinéaste française
  • Viktor Ullmann, pianiste et compositeur tchèque
  • Ilse Weber, écrivaine tchèque

Personnalités y étant décédées :

  • Elkan Bauer, compositeur autrichien
  • Robert Desnos, poète français
  • Rudolf Karel, compositeur tchèque
  • Gideon Klein, compositeur et pianiste tchèque
  • Georg Pick, mathématicien autrichien
  • Augusta Van Pels, habitante de la même annexe qu'Anne Frank

Les nazis autorisent la visite de la Croix-Rouge pour faire pièce aux rumeurs à propos des camps d'extermination. Pour minimiser l'apparence de surpopulation, un grand nombre de juifs sont déportés à Auschwitz. De faux magasins et cafés sont construits pour donner l'impression d'un confort relatif. Les Danois visités par la Croix-Rouge sont installés dans des pièces fraîchement repeintes, jamais plus de trois personnes par pièce. Les invités assistent à la représentation d'un opéra pour enfants, Brundibar. Maurice Rossel, l'envoyé du CICR en juin 1944, est complètement mystifié. Claude Lanzmann a réalisé en 1997 un documentaire, titré Un vivant qui passe, qui utilise une interview accordée en 1979 par Maurice Rossel: il y décrit le camp de son point de vue, tel qu'il lui sera présenté par la mise en scène des nazis.

La supercherie des nazis est un tel succès qu'un film de propagande est tourné. Le tournage démarre le 26 février 1944 sous la direction de Kurt Gerron - un réalisateur, artiste de cabaret et acteur qui était apparu avec Marlene Dietrich dans L'Ange bleu. Après le film, la plupart des acteurs et de l'équipe, y compris le réalisateur, sont déportés à AuschwitzGerron et sa femme sont gazés le 28 octobre 1944. Le film n'a jamais été diffusé à l'époque, mais découpé en petits morceaux destinés à la propagande ; seuls quelques fragments subsistent aujourd'hui. Souvent intitulé Le Führer donne un village aux juifs, son titre est en fait Theresienstadt. Ein Dokumentarfilm aus dem jüdischen Siedlungsgebiet. Environ 144 000 juifs ont été déportés à Theresienstadt. Un quart d'entre eux, 33 000, moururent sur place, principalement à cause des conditions de vie (famine, maladies, épidémie de typhus à la fin de la guerre). 88 000 juifs furent déportés à Auschwitz et dans les autres camps d'extermination. À la fin de la guerre, on dénombrait à peine 19 000 survivants.

Camp de Gross-Rosen

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Gross-Rosen était un camp de concentration nazi, construit en 1940 en tant que satellite de Sachsenhausen. Il s'agissait au départ d'un camp de travail dont la main-d'œuvre était employée dans les carrières de granit des environs.

Camp de Gross-RosenCamp de Gross-Rosen

Il devint indépendant en 1941. Il fut libéré le 14 février 1945 par l'Armée rouge. L'une des dépendances de Gross-Rosen était située dans la ville tchécoslovaque de Brunnlitz, camp qui abrita les Juifs de Schindler qui survécurent à l'Holocauste. Une centaine de sous-camps situés principalement en basse-Silésie dépendaient du camp de Gross-Rosen. Un total de 125 000 prisonniers ont été internés dans ce camp et 40 000 d'entre eux y moururent. Gross-Rosen est situé en Pologne (depuis 1945) à quelques kilomètres au sud du village de Rogoźnica.

En janvier 1945, le camp devient une étape dans l'évacuation des déportés depuis les camps situés plus à l'Est. Au cours des dernières semaines de janvier, le camp est rapidement surpeuplé en raison de l'arrivée des déportés d'Auschwitz, évacués dans la précipitation à partir du 16 janvier 1945 : des baraquements prévus pour 100 détenus en hébergent jusqu'à 400.

Appuyé sur les instructions de HSSPF de Bohême, envoyées en novembre 1944, Hassebreok, alors commandant du camp, ordonne l'évacuation du camp à compter du 11 février 1945. Cette évacuation s'effectue selon des ordres, diversement exécutés dans les camps satellites, de supprimer tout détenu qui serait susceptible de ralentir la progression.

L'évacuation des camps satellites se fait par étapes au cours de l'hiver et du printemps 1945 (jusqu'à la veille de la capitulation en fait) : dans un premier temps, elle concerne surtout les camps satellites de l'Est de l'Oder, dont les détenus sont envoyés dans des camps plus à l'Ouest, puis, à partir d'avril, les détenus se trouvant dans des camps de l'Est de l'Elbe, envoyés plus à l'Ouest. À partir du moment où ils parviennent à l'Ouest de l'Oder, certains détenus font le voyage en train dans des conditions épouvantables.

Commandants du camp 

  • SS-Obersturmbannfuhrer Arthur Rodl 1941 -1942
  • SS- Haupsturmfuhrer Wilhelm Gideon 1942
  • SS – Sturmbannfuhrer Johannes Hassebroek 1943 – 1944

Autres personnels

  • Dr.. Karl Babor
  • Peter Brandenburg
  • Karl Brauer
  • Herbert Dillmann
  • Dr.. Frie Dr.ich Entress, who served at Mauthausen and Auschwitz
  • Walter Ernstberger
  • Georg Guessregen
  • Waldemar Henneberg
  • Dr.. Erwin Herzum
  • Dr.. Frie Dr.ich Honig
  • Eugen Krunick
  • Albert Luetkemeyer
  • Karl Marg
  • Dr.. Josef Mengele who also served at Auschwitz-Birkenau
  • Dr.. Heinrich Rindfleisch
  • Fritz Ritterbusch
  • Dr.. Karl Schmidt
  • Kuno Schramm who also served at Dachau, Majdanek and Neuengamme
  • Wilhelm Stoetzler
  • Otto Stoppel
  • Rudolf-Heinrich Suttrop
  • Dr.. Heinz Thilo who also served at Auschwitz-Birkenau between 1942 -1944
  • Anton Thumann who also served at Dachau, Majdanek, Auschwitz and Neuengamme
  • Karl Ulbrich who also served at Buchenwald and Majdanek
  • Erich Woywoth who also served at Buchenwald

Camps annexes

  • Aslau, 
  • Bad Salzbrunn,
  • Bad Warmbrunn, 
  • Bautzen, 
  • Bernsdorf, 
  • Birnbaeumel, 
  • Bolkenheim, 
  • Brandhofen, 
  • Breslau, 
  • Brieg, 
  • Brunnlitz, 
  • Bunzlau, 
  • Christianstadt, 
  • Dyhernfurth, 
  • Faulbrueck, 
  • Friedland, 
  • Funfteichen, 
  • Gabersdorf, 
  • Gablonz, 
  • Gsassen, 
  • Gebhardsdorf, 
  • Gellenau, 
  • Gorlitz, 
  • Graeben, 
  • Grafenort, 
  • Gross Koschen, 
  • Grunberg, 
  • Grulich, 
  • Halbau, 
  • Halbstadt, 
  • Hartmannsdorf, 
  • Hirschberg, 
  • Hochweiler, 
  • Hohenelbe, 
  • Kamenz, 
  • Kittlitztreben, 
  • Kratzau, 
  • Kretschamberg, 
  • Landeshut, 
  • Langenbielau, 
  • Liebau, 
  • Libenau, 
  • Maerzdorf, 
  • Mittlesteine, 
  • Namslau, 
  • Neuhammer, 
  • Neusalz, 
  • Niesky, 
  • Ober Altstadt, 
  • Parschnitz, 
  • Peterswaldau, 
  • Reichenau, 
  • Reichenbach, 
  • Sackisch, 
  • Schatzlar, 
  • Schweidnitz, 
  • Treskau, 
  • Waldenburg, 
  • Weisswasser, 
  • Wustegiersdorf, 
  • Zillertal 
  • Zittau

Camp de Fossoli

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Le camp de Fossoli fut un camp de prisonniers de guerre situé à Fossoli (commune de Carpi) en Émilie-Romagne aménagé par les Italiens en 1942 et utilisé par la suite par les SS comme camp de regroupement et de transit  de prisonniers politiques et raciaux, lesquels avaient pour destination les camps de concentation d' Auschwitz, de Dachau, de Flossenbürg et de Buchenwald.

Camp de Fossoli

Créé par les Italiens en mai 1942 comme camp de prisonniers de guerre pour les Anglais, le camp est construit en toile. Il est occupé par les nazis à partir du 8 septembre 1943 (Armistice de Cassibile), intéressé par la structure désormais en dur et par sa position géographique. En effet Fossoli est un point stratégique sur la ligne ferroviaire en direction du nord vers les camps d'extermination. Fin 1943, le camp est cédé à la République sociale qui l'utilise comme centre de rassemblement des Juifs.

À partir de juin 1944, la gestion du camp passe de nouveau entre les mains des SS. Entre juin et août 1944, le processus de déportation atteint son maximum avec un transit de 5 000 personnes, pour la moitié de Juifs. Le 12 juillet 1944, 67 officiers et insoumis appelés aux armées par la république sociale sont fusillés au polygone de tir de Cibeno, dans la périphérie de Carpi. De la gare de Carpi partent huit convois ferroviaires dont cinq pour Auschwitz. Dans le premier train le (22 février), se trouve Primo Levi qui dans son livre "Se questo è un uomo" et dans la poésie "Tramonto a Fossoli" rappelle sa présence dans le camp. Le 2 août 1944, par sécurité, le camp est abandonné et transféré à Bolzano - Gries-Quirein.

Après la guerre, la camp a été utilisé comme habitation. Il fut occupé de 1947 à 1952 par la communauté catholique Nomadelfia et de 1953 à la fin des années 1960 par les exilés d'Istrie. L'utilisation civile du camp lui conféra un aspect neuf et très différent, les structures existantes ayant été grandement modifiées effaçant ainsi quasiment les traces du passé. Il ne reste actuellement que les murs des baraquements. La commune de Carpi, actuel propriétaire, a réalisé un musée de la déportation et a confié l'ensemble à la "Fondation Fossoli".

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