Quantcast
Channel: Mémoires de Guerre
Viewing all 30791 articles
Browse latest View live

Edwards John

0
0

Johnny Reid Edwards dit John Edwards (né le 10 juin 1953 à Seneca, Caroline du Sud) est un homme politique américain, membre du Parti démocrate, sénateur de Caroline du Nord au Congrès des États-Unis de 1999 à 2005, candidat à la vice-présidence des États-Unis en 2004 et candidat à l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle américaine de 2008.

Edwards John Edwards John

Né dans un milieu modeste de Caroline du Sud, John Edwards est le fils de Wallace Reid Edwards et de Catharine Juanita « Bobbie » Wade. Après plusieurs déménagements, sa famille s'installe à Robbins, en Caroline du Nord, où son père travaille comme ouvrier dans l'industrie textile ; sa mère, qui gère un commerce, entre dans les services postaux quand son mari perd son emploi, après 36 ans de carrière. Premier de sa famille à aller à l'Université, à Clemson puis à Chapel Hill, il fait fortune en tant qu'avocat en intentant des procès aux grandes sociétés au nom de consommateurs lésés, en particulier face aux cigaretiers. À Chapel Hill, il rencontre Elizabeth Anania, de quatre ans son aînée, avec laquelle il se marie à l'été 1977 et avec laquelle il a quatre enfants : Wade en 1979, Cate en 1982, Emma Claire en 1998 et Jack en 2000. John et Elizabeth se séparent début 2010 après que John admet avoir eu un enfant hors mariage. Elizabeth meurt d'un cancer du sein à 61 ans le 7 décembre 2010.

Alors que rien ne le prédestine à la politique, la mort de son fils Wade dans un accident de voiture, en 1996, l'incite à s'engager. Il devient sénateur de la Caroline du Nord en 1998, en battant le républicain sortant, Lauch Faircloth. Les talents de juriste de John Edwards sont très utiles aux Démocrates pendant la procédure d'impeachment contre le président Bill Clinton en 1998-1999, si bien qu'il devient influent au sein du parti malgré son manque d'expérience politique. Ainsi, en 2000, le candidat du parti Démocrate à la présidentielle, Al Gore le retient sur la liste des candidats possibles à la vice-présidence. En 2002, Edwards vote pour l'envoi de troupes américaines en Irak mais, en 2005 dans une interview au Washington Post, il déclare avoir fait erreur. En 2008, John Edwards exige un retrait complet des troupes.

En 2003, il se lance dans la course aux primaires pour l'investiture du candidat démocrate à l'élection présidentielle de 2004. Si sa campagne ne semble pas décoller, il fait une percée lors de la première primaire, qui se tient dans l'Iowa, et devient bien vite l'adversaire principal du futur candidat démocrate John Kerry. Il élimine de façon spectaculaire des favoris comme Howard Dean et Joseph Lieberman. Mais une série de caucus des États de l'est achèveront prématurément sa courte mais fructueuse campagne. Voyant la popularité grandissante du jeune sénateur, le candidat démocrate, John Kerry, le désigne, au mois de juillet 2004, comme son colistier sur le ticket démocrate. Son discours stigmatisant «les deux Amériques, celle des très riches et celle des autres», son combat contre les abus des grands groupes industriels, et son implantation dans le Sud, sont des atouts pour le candidat démocrate, qui sera toutefois battu par George W. Bush le 2 novembre 2004.

Ayant décidé de ne pas se présenter à nouveau à son poste de Sénateur lors du scrutin de 2004, mais de se concentrer plutôt sur l'élection présidentielle de 2008, il se retrouve, à partir du 3 janvier 2005, sans poste d'élu, mais reste une des principales étoiles montantes du Parti démocrate. Le 28 décembre 2006, il annonce sa candidature à l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle de 2008. Il nomme Joe Trippi, ancien directeur de campagne d'Howard Dean, responsable de sa campagne web. En 2007, soutenu par un grand nombre de syndicats américains, il a basé sa campagne aux primaires de son parti en défendant les intérêts de la classe ouvrière contre les puissances financières. Lors du lancement des primaires, le jeudi 3 janvier 2008, il obtient 30 % des voix lors des caucus en Iowa, derrière Barack Obama (38 %) mais devançant Hillary Clinton (29 %).

Le 27 janvier, il arrive troisième dans la primaire de Caroline du Sud, l'État dont il est originaire, avec 18 % des voix, contre 55 % à Barack Obama et 27 % à Hillary Clinton. Devant cet échec, qui confirme ceux du New Hampshire et du Nevada, il annonce, le 30 janvier 2008, son retrait de la course à la Maison Blanche, sans apporter son soutien à aucun des deux autres candidats démocrates encore en lice. Ce retrait serait également dû à l'état de santé de son épouse, Elizabeth Edwards, atteinte d'un cancer du sein incurable. Le 14 mai 2008, il annonce officiellement son appui au sénateur Barack Obama dans la course à l'investiture démocrate. Le 8 août 2008, il admet une liaison adultérine avec une cinéaste, Rielle Hunter, alors que son épouse était soignée pour un cancer du sein. Hunter prétend qu'Edwards est le père de son enfant né en février. Edwards a récusé cette affirmation, indiquant que leur liaison était terminée avant la grossesse de Hunter, mais il a finalement admis, le 21 janvier 2010, qu'il était le père de la petite Quinn.

En juin 2011, Edwards est inculpé devant un Grand jury en Caroline de Nord sous 6 chefs d'accusation portés par le Department of Justice fédéral. Il est reproché à Edwards d'avoir utilisé des fonds récoltés pour le financement de sa campagne politique pour cacher sa relation adultérine avec Hunter et l'existence de sa fille née hors-mariage. Edwards nie qu'il s'agisse de dons obtenus pour financer sa campagne électorale et plaide non-coupable. Le 31 mai 2012, après neuf jours de délibération des jurés, John Edwards est déclaré non coupable du chef d'accusation de détournement de fonds, et les cinq autres chefs d'accusations qui pesaient sur lui sont annulés.


Ferraro Geraldine

0
0

Geraldine Anne Ferraro, née le 26 août 1935 et morte le 26 mars 2011, est une femme politique américaine, membre du Parti démocrate et première femme candidate démocrate à la vice-présidence des États-Unis en 1984. 

Ferraro GeraldineFerraro Geraldine

Geraldine Ferraro est née le 26 août 1935 à Newburgh, dans l’État de New York, dans une famille d'origine italienne. Elle vit une enfance difficile, son père décédant quand elle a 8 ans et sa mère étant fréquemment malade, mais obtient un diplôme de droit avant de devenir enseignante, puis juge du district du Queens à New York. Engagée dans les causes féministes, elle garde son nom de famille après son mariage avec John Zaccaro. En 1978, elle est élue représentante démocrate du district de l'État de New York, puis est réélue à deux reprises (1980 et 1982). Ses votes à la Chambre des Représentants indiquent des positions libérales tant au niveau économique que politique.

En 1984, le candidat démocrate à la Présidence Walter F. Mondale la désigne comme colistière, créant la surprise par le choix d'une femme à ce poste. Mais ce choix ne permet pas au ticket démocrate de l'emporter sur le républicain Ronald Reagan. Elle publia une autobiographie en 1985 intitulée Ferraro: My Story avant de se présenter sans succès au Sénat de l'État de New York en 1992. Depuis, elle est devenue une commentatrice politique fréquente sur les grandes chaînes américaines.

Le 12 mars 2008, alors qu'elle est trésorière de la campagne présidentielle d'Hillary Clinton lors des élections primaires à l'investiture démocrate, elle doit renoncer à ses fonctions après avoir déclenché une polémique par des propos au sujet de Barack Obama, rival d'Hillary Clinton dans le camp démocrate. Elle affirme que « si Barack Obama était un homme blanc, il ne serait pas là où il est maintenant […] et s'il était une femme (quelle que soit sa race) il ne serait pas là où il est, il se trouve qu'il a beaucoup de chance d'être qui il est. » Elle s'éteint le 26 mars 2011 à 75 ans après une lutte contre le cancer du sang.


Holtzman Elizabeth

0
0

Elizabeth Holtzman (born August 11, 1941) is an American politician and former member of the United States House of Representatives. She is the youngest woman to have been elected to the United States Congress, and the first woman to hold office as the New York City Comptroller, and the District Attorney of Kings County, New York. A Democrat, she represented New York's 16th congressional district for four terms. In 1974, she drew national media attention as a member of the House Judiciary Committee, which recommended three articles of impeachment against Richard Nixon during the Watergate scandal. After Nixon resigned as president and was given a presidential pardon by his successor, Gerald Ford the judiciary committee held hearings on the pardon. Holtzman asked Ford whether his action had been a quid pro quo.

Holtzman ElizabethHoltzman Elizabeth

She was born in Brooklyn, New York City, the daughter of attorney Sidney Holtzman and Filia Holtzman (a college professor). She is a graduate of Brooklyn's Abraham Lincoln High School (1958), Radcliffe College (magna cum laude 1962), and Harvard Law School (1965). She was admitted to the bar in New York State (1966). In the 1972 primary election, she upset Judiciary Committee chairman Emanuel Celler, the fifty-year incumbent and the House's longest serving member at that time. Celler was 53 years older than Holtzman and had already been serving in the House for 18 years when Holtzman was born. She served on the House Judiciary Committee. In the summer of 1974 it held impeachment hearings on President Richard Nixon's activities. She was a member of the House Budget Committee and Chairwoman of the House Immigration Subcommittee.

In 1978 she secured an extension of the deadline for state legislatures to ratify the proposed Equal Rights Amendment to the United States Constitution. (House Joint Resolution No. 638 was approved by the 95th Congress.). Rep. Holtzman helped pass legislation in 1978 to expel more Nazi war criminals who had immigrated to the United States. It established the U.S. DOJ Office of Special Investigations within the United States Department of Justice Criminal Division to investigate and bring legal action to denaturalize or deport them. The Immigration and Naturalization Service had kept a list of suspects but had not pursued them. Holtzman was the Democratic candidate for the U.S. Senate in 1980. In her party's primary she defeated former Miss America Bess Myerson, former New York City Mayor John V. Lindsay, and Queens District Attorney John Santucci. Myerson had been the initial favorite, with endorsements from Mayor of New York Ed Koch, Governor of New York Hugh Carey and Senator Daniel Patrick Moynihan.

In the general election, Holtzman faced Republican challenger Al D'Amato and incumbent Senator Jacob Javits. Despite his loss to D'Amato in the Republican primary, Javits ran in the general election on the Liberal Party ticket. He retained his union endorsements and drew liberal and Jewish voters away from Holtzman. A theme of D'Amato's campaign was that Holtzman had never voted for a Department of Defense appropriation bill in Congress. She lost by a margin of 1%, or 81,000 votes. She taught at New York University Law School and its Graduate School of Public Administration, 1981-1982. In 1981, Holtzman made a comeback, winning election as District Attorney in Kings County (Brooklyn), a post to which she was reelected in 1985. While district attorney, she formed new bureaus to focus on sex crimes and domestic violence, along with children's issues.  She argued — and won — New York v. Burger, 482 U.S. 691 (1987), a case in which the United States Supreme Court held that warrantless administrative inspections can support criminal convictions in "closely regulated" industries.

She won citywide office when she was elected New York City Comptroller in 1989. She has said that she first considered a race for Mayor of New York in 1989 before deciding to seek the comptroller's post instead. Holtzman viewed the comptroller's post as an extension of her work in Congress and as district attorney. In 1992, after the Clarence Thomas Anita Hill controversy, Holtzman sought the Democratic nomination for Senator to challenge Republican D'Amato again. The Democrats seeking the nomination (Holtzman, Geraldine Ferraro, New York State Attorney General Robert Abrams, Representative Robert J. Mrazek and Rev. Al Sharpton) split the feminists. Emily's List endorsed Ferraro, and raised money for her. Much of the leadership of National Organization for Women was in Holtzman's camp. Former Democratic Party National Organizer Anne F. Lewis had suggested women split their campaign donations between the two women. Betty Friedan endorsed Holtzman.

She lost a bitter primary, with rancorous debates. Both Abrams and Holtzman exploited Ferraro's tax problems, and the legal problems of her husband and son, even suggesting a Mafia connection to the family. Holtzman was vulnerable for an August loan to her campaign from Fleet Bank. In August 1992 Holtzman borrowed $450,000 to pay for television ads against Ferraro. (These charges came back to haunt her in her unsuccessful 1993 bid for a second term as Comptroller, although she was later cleared of all charges. Democrats blamed her for the expensive and brutal Senate primary that left nominee Abrams too weakened to defeat vulnerable incumbent D'Amato.) She finished with 13%, last behind New York Attorney General Robert Abrams, former Representative and 1984 vice presidential candidate Geraldine Ferraro, and Al Sharpton. Holtzman did not endorse Abrams, her party's candidate in the general election. Senator D'Amato, the Republican incumbent, won re-election in November 49% to 48%.

During Holtzman's 1993 reelection race for city comptroller, she faced Assemblyman Alan Hevesi and former Congressman Herman Badillo in the Democratic primary. Badillo was also the Republican nominee for comptroller on a fusion ticket with mayoral nominee Rudolph Giuliani. Ferraro, upset over Holtzman's ethics accusation from the 1992 Senate primary, encouraged Hevesi to oppose Holtzman. (Hevesi and Ferraro would later become estranged.) Service Employees International Union Local 1199 (a politically powerful health care union led by Jennifer Cunningham), endorsed Hevesi. While initial polls showed Holtzman an easy winner for reelection, the Fleet Bank loan from the Senate race was made an issue by Hevesi and Badillo during the NY1 debate and led to Holtzman losing support. Holtzman's office in March 1993 included a Fleet entity on a list of recommended underwriters for the city's municipal bond sales. Her campaign still owed Fleet $255,000 on loan from the 1992 campaign, and had missed two payment deadlines. In the primary, Holtzman finished second and was forced into a runoff with Hevesi. Hevesi crushed Holtzman in the runoff primary election, 67% - 33% and went on to defeat Badillo in the general election. Her last term in elective office ended in 1994. Since then she has been an attorney in private practice. She is now an attorney and author on politics. Since 2006, as a book author and blogger, she has advocated the impeachment of President George W. Bush.

Holtzman entered the private practice of law in New York City. She published a memoir in 1996, Who said it would be easy: one woman's life in the political arena (Cynthia L. Cooper, coauthor). Miss Holtzman was a public member of the long running Nazi War Crimes and Japanese Imperial Government Records Interagency Working Group (IWG), a commission established by a 1998 act of Congress to locate, identify, inventory, and recommend for declassification, currently classified U.S. records relating to Nazi and Imperial Japanese war crimes. Along with other public members, she had some sharp and public disagreements with the Central Intelligence Agency's interpretation of the law. On 2007-09-28, the Archivist of the United States presented to Congress, the Administration, and the American people the final report of the IWG.

On January 11, 2006, The Nation published her essay calling for the impeachment of U.S. President George W. Bush for authorizing "the wiretapping of hundreds, possibly thousands, of Americans, in violation of the Foreign Intelligence Surveillance Act." She expanded on her arguments for impeaching President Bush in a 2006 book coauthored with Cynthia L. Cooper, The impeachment of George W. Bush: a practical guide for concerned citizens. In June 2008, Holtzman published a commentary on the action of U.S. Representative Dennis Kucinich (D-Ohio) in introducing articles of impeachment against President Bush on June 9, 2008. She was weighing a bid for New York State Attorney General in the 2010 election, but announced on May 25, 2010, that she had decided not to run. Holtzman was mentioned as a frontrunner for the special election to fill the congressional seat left vacant by the resignation of Anthony Weiner, but in the end she was not the chosen nominee.

Albright Madeleine

0
0

Madeleine Korbel Albright, née Marie Jana Korbelová, le 15 mai 1937 à Prague (Tchécoslovaquie), est une diplomate américaine qui fut ambassadrice américaine aux Nations unies de 1993 à 1997 puis la 64e Secrétaire d'État des États-Unis (équivalent de ministre des Affaires étrangères) entre 1997 et 2001 sous le second mandat du président Bill Clinton.

Albright MadeleineAlbright Madeleine

Marie Jana Korbelová est née de parents juifs, convertis au catholicisme pour échapper aux persécutions antisémites. Son père, Josef Korbel était un diplomate tchèque. Marie Jana changea de nom pour celui de « Madeleine » lors de son inscription dans une école suisse, ce prénom étant une adaptation française de "Madlenka", le surnom tchèque que lui donnait sa grand-mère. En 1939, la famille Korbel s'enfuit à Londres après l'annexion de la Bohême et de la Moravie par l'Allemagne nazie. Ses grands-parents n'eurent pas cette chance et moururent en déportation dans les camps d'Auschwitz et de Theresienstadt. Après la Seconde Guerre mondiale, la famille s'installa à Belgrade où Josef Korbel était devenu ambassadeur de Tchécoslovaquie en Yougoslavie.

En 1948, après la prise de pouvoir par les communistes à Prague, la famille s'exila aux États-Unis où Josef devint professeur en relations internationales à l'Université de Denver ; il aura ainsi Condoleezza Rice comme étudiante. Après sa scolarité en Suisse, Madeleine Korbel sortit diplômée en sciences politiques au Wellesley College dans le Massachusetts. Elle acquiert la citoyenneté américaine en 1957. Elle poursuit ses études, apprend le russe et obtient une maîtrise et un doctorat en droit public de l'université Columbia. Elle parle alors couramment l'anglais, le français, le tchèque et le russe, tout en ayant des connaissances en allemand, polonais et serbo-croate. De 1976 à 1978, elle est l'assistante parlementaire du sénateur démocrate Edmund Muskie. De 1978 à 1981, elle travaille à la Maison-Blanche dans l'équipe de Jimmy Carter et est nommée au Conseil de sécurité nationale ; C'est à ce poste qu'elle formule la politique étrangère du président Jimmy Carter.

Après la fin de la présidence Carter en 1981, elle travaille pour le "Woodrow Wilson International Center for Scholars" à la Smithsonian Institution, où elle écrit des articles sur le rôle de la presse dans les changements politiques intervenus en Pologne, au début des années 1980. Elle travaille également pour le Center for Strategic and International Studies comme spécialiste de l'URSS et de l'Europe de l'Est. Elle cofonde également un centre de réflexion, le Centre pour la politique nationale (Center for National Policy) dont elle assumera la présidence. En 1982, elle est nommée professeur d'affaires internationales à l'Université de Georgetown. En 1984, Madeleine Albright est conseillère en politique internationale de la candidate démocrate à la vice-présidence Geraldine Ferraro puis en 1988 du candidat démocrate à la présidence Michael Dukakis. À partir de 1993, date du retour des démocrates au pouvoir, elle revient au gouvernement et entre dans l'administration Clinton.

Le 9 février 1993, elle est nommée ambassadrice américaine aux Nations unies par le président Bill Clinton (avec rang au Cabinet présidentiel). À ce poste, il lui est reproché d'avoir tardé à intervenir lors du génocide au Rwanda en 1994. En 1996, lors d'une interview accordée à Lesley Stahl dans le magazine de CBS intitulé Sixty Minutes, elle déclare à propos des sanctions contre l'Irak et de la mort supposée d'un demi-million d'enfants  : « Je pense que c'est un choix très dur, mais le prix -- nous pensons que ça vaut le prix. » (« I think this is a very hard choice, but the price -- we think the price is worth it. »). Elle déclarera par la suite avoir regretté cette réponse mais maintiendra tout son soutien aux principes des sanctions commerciales internationales. Elle est nommée secrétaire d'État par le président Bill Clinton le 5 décembre 1996. Après avoir été confirmée dans cette fonction par un vote unanime du Sénat, elle fut investie comme la 64e secrétaire d'État le 23 janvier 1997.

Le 27 septembre 1996, les Talibans prennent Kaboul, la secrétaire d'État Madeleine Albright déclare alors que « c'est un pas positif » fort de son soutien politique, les fondamentalistes s'emparent dès lors du pouvoir à Kaboul. Célébrée comme la première femme secrétaire d'État et comme la femme ayant accédé à cette date au plus haut rang politique de l'histoire des États-Unis, Madeleine Albright se fait l'avocate de la démocratie, des droits de l'homme, tout en faisant la promotion de l'approche américaine sur le travail, le commerce et l'environnement. Son action est primordiale en Bosnie-Herzégovine et plus particulièrement lors de la guerre du Kosovo à l'encontre de la Serbie. En 2000, elle renouvelle sa promotion de la démocratie appelant à la création d'une « communauté de démocraties ». Néanmoins, ses détracteurs l'accusent de crimes de guerre à cause de son soutien aux sanctions internationales contre l'Irak.

Après la fin du mandat de Bill Clinton en janvier 2001, elle fut approchée par le président tchèque Václav Havel pour prendre sa succession à la présidence de la République tchèque, proposition qu'elle déclina. En 2001, Albright créa l'Albright Group, un cabinet de conseil en stratégie internationale basé à Washington, D.C.. Elle compta Coca-Cola, Merck, Dubai Ports World et Marsh & McLennan parmi ses clients. En 2003, elle accepta une place au Conseil des Directeurs du New York Stock Exchange. En 2005, Albright décida de ne pas solliciter un second mandat, suite aux conséquences du scandale Grasso, dans lequel le président du Conseil des directeurs de la NYSE, Dick Grasso, perçut pour son départ une indemnité de 187,5 millions de dollars, avec une gouvernance faible du Conseil dans lequel Albright siégeait. Professeur à l'Université de Georgetown, elle participa en janvier 2006 à une réunion à la Maison-Blanche de tous les anciens secrétaires d'État et secrétaires à la Défense pour discuter de la politique étrangère avec les membres du gouvernement de George W. Bush.

Elle préside le NDI (la branche du National Endowment for Democracy gérée par le Parti démocrate) ainsi que la fondation Truman qui accorde des bourses. Elle a, lors de l'élection présidentielle américaine de 2008, soutenu Hillary Clinton. Durant la période de transition, le président élu Barack Obama l'a chargée de le représenter à l'étranger. Madeleine Albright copréside le groupe de travail chargé d'élaborer le nouveau concept stratégique de l'Alliance atlantique. En 1959, Madeleine Albright se maria avec Joseph Medill Patterson Albright, un journaliste de Chicago, neveu d'Alicia Patterson, fondatrice du Newsday, elle-même fille du magnat de la presse Joseph Medill Patterson. Le couple eut trois filles dont des jumelles, mais divorça en 1982. Madeleine Albright a un frère qui s'appelle John. Elle est inscrite au National Women's Hall of Fame.

Myerson Bess

0
0

Bess Myerson (July 16, 1924 – December 14, 2014) was an American model and television actress who was crowned Miss America in 1945. She became a city commissioner in 1969, beginning a prominent New York political career. In the late 1980s, her career ended amid personal and professional scandal.

Myerson Bess Myerson Bess

At the time of her death, Myerson was the only Jewish Miss America. She won the Miss America beauty pageant at a time when World War II had just ended. Her winning the title took on heightened significance in the immediate aftermath of the Holocaust, and was seen as an affirmation of the Jewish place in American life. At the time, she was seen as "a hero to the Jewish community". Myerson biographer Susan Dworkin said that "In the Jewish community, she was the most famous pretty girl since Queen Esther." Myerson was seen frequently on television during the 1950s and 1960s, and was a regular on the celebrity quiz show I've Got a Secret. She was a commissioner in the New York City government in two administrations and ran unsuccessfully for the U.S. Senate from New York in 1980. Her career in the public eye ended in the late 1980s, when she and two other defendants were tried in federal court on bribery and conspiracy charges, in a highly publicized trial that ended with her acquittal.

Myerson was born in The Bronx, New York to Jewish parents Louis Myerson and Bella (née Podell), who were immigrants from Russia. Myerson's father worked as a housepainter, handyman, and carpenter. After Myerson's birth, the family moved from the South Bronx to Shalom Aleichem Houses, a cooperative apartment complex in the northern Bronx. She had three siblings: a younger sister, Helen, an older sister, Sylvia, and a brother, Joseph, who died at the age of three before Myerson was born. Her upbringing emphasized the importance of scholarship not physical beauty. In addition to tradesmen, her neighbors included poets, writers, and artists. Myerson reached her adult height when she was 12, towered over other children, and has said she felt "awkward and gawky" during her preadolescence. Myerson recalled one of her worst childhood memories was playing the Popeye character, Olive Oyl, in an elementary school play.

Myerson began studying piano when she was nine years old and was in the second class of New York's High School of Music and Art in 1937, graduating in 1941. She went on to Hunter College, graduating with honors in 1945 with a Bachelor of Arts degree in music. To support herself and her family while in college she gave piano lessons for fifty cents an hour, and worked as a music counselor at a girl's summer camp in Vermont. By the time she was 21, Myerson was 5 feet 10 inches (178 cm) tall with "luxuriant brown hair". Myerson was entered into the Miss New York City competition, without her knowledge, by John C. Pape, a retired steel magnate and amateur photographer who had employed her as a model while she was in college. When Myerson was told about the pageant by Sylvia, who was acquainted with Pape, she was angry as she felt that the beauty business was "embarrassing." However, Myerson was persuaded to compete by Sylvia, and she competed in the swimsuit competition using a borrowed bathing suit.

Myerson grew to enjoy competing in the pageant, in which she stood out from the other contestants by her height. She won on August 15, 1945 and moved on to the Miss America competition, partly motivated by the $5,000 scholarship awarded to the winner. She later told interviewers she wanted to buy a black Steinway grand piano with the scholarship money. As Miss New York in the 1945 Miss America pageant, Myerson competed in the talent portion of the contest by performing the music of Edvard Grieg and George Gershwin. Prior to the competition she was pressured to use a pseudonym that "sounded less Jewish." Myerson refused and was subjected to substantial antisemitism. After she won the title on September 8, 1945, three of the pageant's five sponsors withdrew from having her represent their companies as Miss America. With the pageant scholarship money, she paid for graduate studies at Juilliard and Columbia University. An aspiring pianist, she briefly gave recitals on the vaudeville circuit, before realizing audiences were more interested in seeing her in a bathing suit. She also played with the New York Philharmonic and appeared at Carnegie Hall.

While on her year-long tour as Miss America, Myerson encountered "No Jews" signs posted in places such as hotels and country clubs. Such experiences led her to conduct lectures on behalf of the Anti-Defamation League (ADL) entitled "You Can't Be Beautiful and Hate". Myerson became a vocal opponent of antisemitism and racism and her speaking tour became the highlight of her Miss America reign. At her death, the Religion News Service observed that at the time that she won the pageant, emaciated concentration camp survivors had only just shed their prison clothes. "Bess Myerson represented the resurrection of the Jewish body — the journey from degradation to beauty."  A few years after hearing her speak at an ADL function, television producer Walt Framer hired Myerson for the 1950s game show, The Big Payoff. She was the "Lady in Mink" modeling the grand prize mink coat, and introducing guests and prizes, throughout the 1951 to 1959 network run of the program. Recognized for her wit and hard work, as well as her beauty, in 1954, Myerson was a panelist on the game show, The Name's the Same, and from 1958 through 1967, a panelist on I've Got a Secret. She regularly substituted for Dave Garroway on the Today Show. She was also a host of the television broadcast of the Miss America pageant from 1954 to 1968.

Myerson stepped down from her other commitments in 1969, when appointed by Mayor John V. Lindsay to become the first Commissioner of the New York City Department of Consumer Affairs. Her career as a commercial pitchwoman for a number of products throughout the 1950s and 1960s had led to her becoming a consultant to several consumer products companies. In her consumer affairs position, which she held until 1973, she became a pioneer in consumer protection law. She also served on several presidential commissions on violence, mental health, workplace issues, and hunger in the 1960s and 1970s. Throughout the late 1970s and the beginning of his mayoral ambitions, Myerson was a frequent public companion of then-Congressman Ed Koch and later chaired his successful 1978 campaign for New York City mayor. In 1980, Myerson vied for Democratic nomination in New York's U.S. Senate race against Congresswoman Elizabeth Holtzman, Queens District Attorney John J. Santucci, and Lindsay. Myerson lost to Holtzman by a slim margin. Holtzman was subsequently defeated by Al D'Amato, who had defeated incumbent Senator Jacob Javits in the Republican primary.

After assuming a prominent role in the Koch administration in 1983 as Commissioner of the Department of Cultural Affairs, her career became overshadowed by scandal. She became romantically involved with a married sewer contractor, Carl Andrew Capasso. It soon emerged that Hortense Gabel (the judge involved in Capasso's divorce case) had started socializing with Myerson. Judge Gabel's daughter (Sukreet) was also hired by Myerson. After Gabel cut Capasso's child support payments, investigations began as to whether or not she had been bribed. In April 1987, after she invoked the Fifth Amendment, Myerson was forced to resign her position with the Koch administration. The scandal became known as the "Bess Mess". Indicted a year later by the office of then-U.S. Attorney Rudolph Giuliani, Myerson, Capasso, and Gabel were tried on federal charges of conspiracy, mail fraud, obstruction of justice, and using interstate facilities to violate state bribery laws, accused of conspiring to reduce Capasso's child support payments. With Sukreet as the prosecution's chief witness, the main issue at the U.S. District Court trial was whether Myerson's decision to hire Sukreet constituted bribery. After four months of trial proceedings, all three defendants were acquitted. Capasso was separately convicted of unrelated tax charges.

Myerson died on December 14, 2014 in Santa Monica, California, at the age of 90 in "relative obscurity." Myerson's death was not announced immediately and was not publicly known until early January 2015. In October 1946, Myerson married Allan Wayne, a recently discharged U.S. Navy captain. They had one daughter, Barbara, born in 1948. With their marriage marred by domestic violence, the couple divorced after eleven years. Myerson's second marriage was to attorney Arnold Grant, and in 1962, he legally adopted her daughter. The couple divorced in the early 1970s. Daughter Barbara later became an actress, director, and screenwriter who is now known as Barra Grant. In May 1988, before her federal trial began, Myerson was arrested for shoplifting in South Williamsport, Pennsylvania. She pled guilty to retail theft and was ordered to pay a fine. Myerson survived ovarian cancer in the 1970s and experienced a mild stroke in 1981, from which she made a full recovery. In 2013 she was reported to be suffering from dementia

Johnson Lyndon Baines

0
0

Lyndon Baines Johnson, connu sous ses initiales, LBJ (né le 27 août 1908 à Stonewall, au Texas — mort le 22 janvier 1973 dans la même localité) est le trente-sixième président des États-Unis (1963-1969) après en avoir été le 37e vice-président (1961-1963). 

Johnson Lyndon BainesJohnson Lyndon Baines

Il est l'une des quatre seules personnalités à avoir servi dans les quatre bureaux fédéraux des États-Unis : représentant, sénateur, vice-président et président. Démocrate, Johnson sert en tant que représentant des États-Unis du Texas de 1937 à 1949 et comme sénateur des États-Unis de 1949 à 1961, dont six ans en tant que chef de la majorité du Sénat américain, deux ans en tant que leader de l'opposition au Sénat et deux ans en tant que whip de la majorité au Sénat. Après avoir fait campagne en vain à l'investiture démocrate en 1960, Johnson reçoit la proposition de John F. Kennedy d'être son colistier pour l'élection présidentielle de 1960.

Johnson parvient à la présidence après l'assassinat en cours de mandat de John F. Kennedy le 22 novembre 1963 et termine la présidence de celui-ci, puis est élu président en son propre droit, l'emportant par un écart important à l'élection présidentielle de 1964. Johnson est fortement soutenu par le Parti démocrate et, en tant que président, est chargé de concevoir le programme politique nommé "Great Society" qui comprend des lois qui soutiennent les droits civiques, la radiodiffusion publique, la protection de l'environnement, l'aide à l'éducation. Il lance un programme de « guerre contre la pauvreté », créant ainsi le Medicare et le Medicaid et signe en août 1965 le Voting Rights Act. Johnson est réputé pour sa personnalité dominatrice et sa technique appelée "traitement de Johnson," notamment ses contraintes envers les politiciens puissants afin de faire progresser la législation.

Simultanément, il est le président qui a dû gérer la première partie de la guerre du Viêt Nam où l'implication américaine s'était grandement et directement intensifiée. Comme la guerre se prolonge, la popularité de Johnson en tant que président est en baisse constante. Après les élection de 1966 du Congrès, sa réélection à l'élection présidentielle de 1968 s'effondre en raison de turbulences au sein du parti démocratique liée à l'opposition à la guerre du Vietnam. Il se retire de la course au milieu d'une opposition croissante à sa politique sur la guerre du Vietnam et à la fin de la primaire du New Hampshire.

Malgré les échecs de sa politique étrangère, Johnson est classé favorablement par certains historiens grâce à sa politique intérieure. Lyndon Baines Johnson naît à Stonewall, Texas, le 27 août 1908 dans une ferme près de la rivière Pedernales. Ses parents, Samuel Ealy Johnson Junior et Rebkah Baines qui ne possèdent qu’une modeste ferme avec ses trois sœurs et son frère (Rebekah (1910–1978), Josefa (1912–1961), Lucia (1916–1997) et Sam Houston Johnson (1914–1978)) ne peuvent que leur offrir le minimum. La famille Johnson est d'ascendance écossaise-irlandaise et anglaise. Lyndon fréquente l’école publique, mais il est maladroit, bavard. Toutefois, il obtient son diplôme de fin d’études secondaires au lycée de Johnson City en 1924, tout en ayant participé à des prises de parole en public, à des débats, tout en ayant été élu président de sa classe et ayant joué même au baseball.

En 1926, Johnson s’inscrit au « Southwest Texas State Teachers College » pour devenir enseignant. Il participe aux débats et à la politique du campus, éditant le journal de l'école. Il abandonne l'école en 1927 et revient un an plus tard pour finalement obtenir son diplôme en 1930. Juste après son diplôme, Johnson enseigne « la prise de parole en public » et « le débat » dans un lycée de Houston mais il démissionnera rapidement pour se lancer dans la politique. Le père de Johnson avait été élu pour cinq mandats au Parlement du Texas et était l'ami du sénateur Sam Rayburn, l'une des figures montantes de la politique texane. En 1931, Johnson fait campagne pour Richard M. Kleberg et est récompensé par un poste au secrétariat du sénateur fraîchement élu.

En tant que secrétaire parlementaire, Lyndon B. Johnson se lie avec des personnes influentes, découvre comment elles en sont arrivées là et gagne leur respect grâce à ses compétences. Il compte bientôt parmi ses amis des proches du président Franklin D. Roosevelt, mais aussi des Texans comme lui, parmi lesquels le vice-président John Nance Garner. Pendant qu’il est secrétaire, Johnson rencontre Claudia Alta Taylor, qui sera connue sous le nom de « Lady Bird », une jeune texane elle aussi. Ils se marient le 17 novembre 1934 après s'être fréquentés pendant une courte période. Ils ont deux filles, Lynda Bird, née en 1944 et Lucy Baines, née en 1947. On peut remarquer que Johnson aimait bien donner ses initiales à de nombreuses choses. Les prénoms de ses filles en sont un exemple.

En 1935, Lyndon Johnson devient directeur d’une agence gouvernementale de l’État du Texas chargée de la jeunesse. Ce poste lui permet de proposer des formations et des emplois à des jeunes et donc de montrer aux électeurs texans qu’il a de l’influence. Il reste directeur pendant deux ans, puis quitte son poste pour se présenter au Congrès. Le futur président est connu pour être un patron très exigeant avec ses employés, leur demandant de nombreuses heures supplémentaires ; toutefois il en fait autant, sinon plus, lui-même. Il reçoit son premier brevet de franc-maçon le 30 octobre 1937. Il s'aperçoit peu de temps après que ses tâches au Congrès lui prennent trop de temps et il ne cherchera pas à s’élever dans la hiérarchie franc-maçonne. En 1937, Johnson se présente au Congrès lors des élections partielles du 10e district du Texas pour représenter Austin et le comté voisin de Hill. Il base sa campagne sur le principe du New Deal et est aidé efficacement par sa femme, Lady Bird Johnson.

Le président Franklin Delano Roosevelt montre un intérêt personnel pour le jeune Texan dès qu’il entre au Congrès. Johnson est affecté au Comité des affaires navales, position d'une grande importance pour un jeune élu. En 1941, Johnson se présente au Sénat dans une élection partielle, contre le gouverneur sortant du Texas, W. Lee « Pappy » O'Daniel. Johnson est battu, mais seulement après un recomptage de bulletins de votes dans une élection marquée par des fraudes massives de part et d’autre.

Johnson sert brièvement lors de la Seconde Guerre mondiale en tant que lieutenant commander (capitaine de corvette) dans la Marine et est décoré de la Silver Star (étoile d'argent), de la médaille de la campagne dans le Pacifique Sud et de la médaille de la Victoire. Cependant, les circonstances durant lesquelles il aurait « gagné » cette récompense sont controversées et la politique en aurait été l’une des motivations. En 1948, Lyndon B. Johnson se présente de nouveau au Congrès et, cette fois ci, est élu. Mais il faut remarquer que les résultats de cette élection furent aussi très discutés. Bien qu'il ait remporté l'élection générale avec une majorité écrasante, il n’avait gagné l'élection primaire que par 87 voix sur un million de suffrages exprimés. Une plainte est officiellement déposée, mais Johnson engage Abe Fortas pour le représenter devant la cour fédérale. Grâce à des manœuvres légales, Fortas parvient à interrompre l'enquête. Une fois arrivé au Sénat, il est affecté au Comité des forces armées, et plus tard, en 1950, il participe à la création du Sous-comité d'enquête sur la mise en état d’alerte des forces armées. Johnson en devient le directeur et dirige plusieurs enquêtes sur les coûts et l'efficacité de la défense américaine. Ces investigations lui valent l'attention nationale ainsi que le respect de ses aînés au Sénat.

Après seulement quelques années passées au Sénat, Johnson gravit les échelons du pouvoir. En 1953, il est choisi par ses camarades démocrates pour être le chef de l’opposition. Il devient au passage la plus jeune personne à avoir été nommée à ce poste, tous partis confondus. En 1954, Johnson est réélu au Sénat, et comme les démocrates y remportent la majorité des sièges, Johnson est nommé chef de la majorité. Son travail consiste à préparer un programme législatif et à aider au passage des mesures proposées par les démocrates. Le succès de Johnson au Sénat fait de lui un candidat démocrate potentiel pour les primaires des présidentielles de 1956. Il est le « fils préféré » du Texas lors de la convention nationale du parti en 1956. En 1960, après l'échec de la coalition appelée Stop Kennedy que celui-ci a formé avec Adlai Stevenson, Stuart Symington, et Hubert Humphrey, Lyndon B. Johnson obtient 409 voix lors la convention démocrate, mais c'est John F. Kennedy, sénateur du Massachusetts, qui est élu après ballottage. Tip O'Neill, un représentant qui provient du Massachusetts, État d'origine de Kennedy, s'est rappelé que Johnson s'est approché de lui lors de la convention et a dit: "Je sais que vous devez au début soutenir Kennedy, mais je tiens à vous avoir avec moi au second tour. "O'Neill a répondu: «Sénateur, il ne va pas y avoir de second tour"

Johnson Lyndon Baines

Kennedy s'est rendu compte qu'il ne pouvait être élu sans l'appui des démocrates du sud traditionnels, dont la plupart avaient soutenu Johnson. Par conséquent, Johnson s'est vu choisir comme co-listier et candidat au poste de vice-président. Certaines sources (comme Arthur Meier Schlesinger, Jr) déclarent que Kennedy offrit le poste à Johnson à titre de courtoisie et ne comptait pas qu'il accepterait. D'autres (comme William Marvin Watson) affirment que la campagne de Kennedy était compromise pour gagner les élections présidentielles contre Richard Nixon et Henry Cabot Lodge Jr, et qu'il avait besoin de Johnson sur la liste pour aider à remporter Sud des États-Unis. Selon encore d'autres sources, Kennedy ne voulait pas de Johnson en tant que colistier et ne voulait pas le lui demander. Le choix premier de Kennedy était Symington. Johnson a décidé de solliciter la vice-présidence et avec l'aide du speaker Sam Rayburn fit pression sur Kennedy pour lui donner une place.

En même temps que sa course à l'élection à la vice-présidence, Johnson a également cherché un troisième mandat au Sénat américain. Selon Robert Caro, «le 5 novembre 1960, Lyndon Johnson a remporté l'élection à la fois pour la vice-présidence des États-Unis, sur la liste Kennedy-Johnson, et pour un troisième mandat comme sénateur (il avait changé la loi du Texas pour lui permettre de concourir pour les deux bureaux). Quand il gagna la vice-présidence, il a pris des dispositions pour démissionner du Sénat, comme il était tenu de le faire en vertu du droit fédéral, dès qu'il fut convoquée le 3 janvier 1961." (En 1988, Lloyd Bentsen, le candidat à la vice-présidence du candidat à la présidence du parti démocrate Michael Dukakis, a profité de la «loi de Lyndon", et a réussi à conserver son siège au Sénat, malgré la défaite de Dukakis face à George H. W. Bush. La même chose eut lieu pour le sénateur Joe Lieberman du Connecticut en 2000 après que Al Gore perdit face à George W. Bush. En 2008, Joseph Biden a été élu vice-président et a été réélu sénateur américain, comme Johnson l'avait fait en 1960.) Johnson a été réélu sénateur avec 1.306.605 voix (58%) face au républicain John Tower 927.653 voix (41,1%). Le confrère démocrate William A. Blakley a été nommé pour remplacer Johnson en tant que sénateur, mais a perdu une élection spéciale en mai 1961 face à John Tower.

Après l'élection, Johnson s'est retrouvé impuissant. Il a d'abord tenté de transférer l'autorité du chef de la majorité du Sénat à la vice-présidence, puisque ce bureau fait de lui le Président du Sénat, mais fit face à l'opposition véhémente de la part de la coalition démocrate, y compris les membres sur lesquels il avait compté comme ses partisans. Son manque d'influence a été mise en relief plus tard cette année-là quand Kennedy a nommé Sarah Tilghman Hughes un ami de Johnson, en tant que Juge fédéral de la magistrature, tandis que Johnson avait essayé et échoué à rallier la candidature pour Hughes au début de sa vice-présidence, le Président de la Chambre des représentants Sam Rayburn marchandait la nomination de Kennedy, en échange du soutien pour une loi administrative.

Malgré les efforts de Kennedy à garder Johnson occupé, informé, et souvent présent à la Maison Blanche, des conseillers de JFK et certains membres de la famille Kennedy ont été dédaigneux envers Johnson. Kennedy l'a nommé à des postes tels que chef du Comité du président sur les chances égales dans le travail, ce qui lui permet de s'occuper des afro-américains et autres minorités. Bien que Kennedy pourrait avoir eu l'intention que cela reste pour Johnson une position plus symbolique, Taylor Branch dans le Pillar of Fire affirme que Johnson servi à pousser les actions de l'administration Kennedy pour les droits civiques plus loin et plus vite que Kennedy l'avait prévu au départ. Branch constate l'ironie de Johnson, dont la famille Kennedy espérait faire appel aux électeurs conservateurs du sud, étant le défenseur des droits civils. En particulier, il constate que le discours de Johnson lors du Memorial Day de 1963 à Gettysburg, en Pennsylvanie, a été un catalyseur qui a conduit à plus d'action.

Johnson a pris de nombreuses missions diplomatiques mineures, ce qui lui a donné un aperçu assez limité dans les questions d'ordre mondiale. Il a été permis de suivre les réunions du Cabinet et du Conseil de sécurité nationale. Kennedy donna à Johnson le contrôle sur toutes les nominations présidentielles impliquant le Texas, et il a été nommé président du President's Ad Hoc Committee for Science. Lorsque, en avril 1961, les Soviétiques ont battu les États-Unis avec le premier vol spatial habité, Kennedy a chargé Johnson de se présenter avec un de pactole de scientifiques qui prouverait le leadership mondial [citation nécessaire]. Johnson savait que le programme Apollo et l'élargissement de la NASA étaient réalisables, donc il a piloté la recommandation vers un programme pour l'atterrissage d'un Américain sur la Lune.

En août 1963, Johnson a été touché par un scandale au Sénat quand Bobby Baker, le secrétaire de la majorité au Sénat et un protégé de Johnson, firent l'objet d'une enquête par le Comité d'éthique du Sénat pour des allégations de corruption et malfaisance financières. Baker a démissionné en octobre, et l'enquête s'arrêta à Johnson. La publicité négative de l'affaire s'alimentant de rumeurs dans les milieux de Washington que Kennedy décida de laisser tomber Johnson, le rayant de la liste démocrate à la prochaine élection présidentielle 1964.

Lyndon Johnson est investi président des États-Unis à bord d'Air Force One, à l'aéroport de « Love Field » de Dallas, deux heures et huit minutes après l'assassinat du président John F. Kennedy, le 22 novembre 1963. Il est investi par le juge fédéral Sarah Tilghman Hughes, une amie de la famille, faisant de lui le premier président investi par une femme. Il est également le seul président à avoir prêté serment sur le sol du Texas. Johnson n'a pas juré sur la Bible, car il n'y en avait aucune sur Air Force One. Un missel catholique romain a été trouvé dans un bureau des Kennedy et fut utilisé pour le serment. Depuis, de nombreux livres et documentaires ont apporté des éléments soutenant l'hypothèse selon laquelle Johnson aurait fait partie des commanditaires du meurtre de John F. Kennedy. C'est également l'opinion de l'épouse de ce dernier, Jacqueline Kennedy. Peu avant son assassinat, le président Kennedy avait fait part à des confidents, parmi lesquels sa secrétaire particulière à la Maison Blanche, Evelyn Lincoln, de sa volonté de choisir un autre colistier que Lyndon Johnson lors de l'élection présidentielle de 1964. Johnson était en effet impliqué dans pas moins de quatre enquêtes criminelles. Celles-ci furent classées après l'accession de Johnson à la présidence.

Dans les jours suivant l'assassinat, Lyndon B. Johnson, prononce une allocution devant le Congrès, et déclare notamment : « Aucun discours ou éloge ne pourrait plus éloquemment honorer la mémoire du Président Kennedy que de valider le plus tôt possible le projet de loi des droits civiques pour lequel il a combattu si longtemps. » Cependant, Johnson doit faire face à de nombreux problèmes à son arrivée à la Maison-Blanche. Il a l’impression que les personnels en poste et nommés par Kennedy restent attachés à ce dernier, et ne le respectent pas. Il les remplace rapidement, à l’exception de Bobby Kennedy qui reste ministre de la Justice et dont Johnson a besoin malgré une animosité réciproque. Durant la première année de son mandat, Johnson se dispute notamment avec des sénateurs et le rédacteur de ses discours, qui veulent conserver la mémoire de Kennedy et refusent de soutenir ses propositions. Johnson parvient à faire passer sa politique et, en 1964, le Congrès vote une loi sur la réduction des impôts et la loi sur l'égalité des chances, dans le cadre de la guerre contre la pauvreté, que Johnson a décrétée lors de son discours sur l'état de l'Union de janvier 1964.

Lors de l'élection présidentielle de 1964, Lyndon Johnson l'emporte avec 61 % des voix et plus de 15 millions de voix de majorité. Toutefois, cette même année, on note qu’à la Convention nationale du Parti démocrate, Johnson avait soutenu les délégués racistes du Mississippi en refusant de faire une place à ceux élus par une branche dissidente, le Parti démocrate du Mississippi pour la liberté. Johnson inscrit sa politique de « Great Society » au programme de travail du Congrès en janvier 1965 : aide à l'éducation, lutte contre la maladie, sécurité sociale, rénovation urbaine, embellissement, écologie, développement des zones négligées, lutte à grande échelle contre la pauvreté, contrôle et prévention du crime et de la délinquance, soutien au mouvement des droits civiques en signant, en août 1965, le Voting Rights Act. De plus, il signera la même année le Immigration Act de 1965, cessant ainsi la discrimination contre les immigrés non européens. Le Congrès vote rapidement les lois correspondant aux recommandations de Johnson.

À partir de 1965, des millions de personnes âgées ont bénéficié de l'amendement Medicare à la Loi sur la Sécurité sociale. En 1966, il signe la loi sur la liberté de l'information (FOIA) qui permet au public d'accéder plus facilement aux documents de l'administration américaine. Sous l'influence de Johnson, les États-Unis explorent l’espace de façon spectaculaire dans le cadre d'un programme qu’il a soutenu dès ses débuts. Lorsque trois astronautes du programme Apollo font le tour de la Lune en décembre 1968, Johnson les félicite en disant : « Vous nous avez emmenés... nous tous, tout autour du monde, dans une nouvelle ère… ». Néanmoins, deux crises importantes prennent de l'ampleur à partir de 1965. En dépit des nouveaux programmes anti-pauvreté et anti-discrimination, des troubles et des émeutes dans les ghettos noirs désorganisent le pays. Le président Johnson a toujours pesé de tout son poids contre la ségrégation et pour l’ordre et le droit.

Après les émeutes de Newark et de Détroit en juillet 1967 (Hot summers), Johnson ordonne la création d'une commission d'enquête sur les causes des émeutes raciales ayant lieu tous les étés depuis 1964, dirigée par le gouverneur de l'Illinois Otto Kerner. La Commission Kerner publia son rapport en mars 1968, stigmatisant le « racisme blanc » et mettant en garde la Maison Blanche contre une fracture sociale et raciale grandissante, ainsi que contre le risque de la mise en place d'un « système d'apartheid » dans les grandes villes. Elle affirmait ainsi : « Our nation is moving toward two societies, one black, one white—separate and unequal. » Pour lutter contre ce danger, la commission Kerner appelait à approfondir les programmes de protection sociale et d'aider les bidonvilles. Un mois après la publication du rapport, l'assassinat de Martin Luther King provoqua des émeutes dans plus de cent villes. Les recommandations de la Commission Kerner furent cependant rejetées par Johnson.

L'autre crise vient du Viêt Nam. Malgré les efforts de Johnson pour combattre les communistes vietnamiens, les affrontements continuent. La controverse sur la guerre devient critique à partir de mars 1968, lorsqu'il limite les bombardements du Viêt Nam du nord pour entamer des négociations. En même temps, il stupéfie le monde en annonçant son intention de ne pas se représenter aux élections et de consacrer tout son temps à la recherche de la paix.

Johnson renforce constamment l'effort de guerre entre 1965 et 1968, ce qui entraîne la mort de milliers de soldats américains, et peut-être 60 fois plus de soldats vietnamiens (les estimations vont de 500 000 à 4 000 000). En même temps, Johnson craint que la guerre ne détourne l'attention de son programme social, c’est pourquoi l'escalade militaire, bien que significative, n'est jamais suffisante pour faire pencher la balance sur le plan militaire. Cette approche est très mal vue par le Pentagone et les alliés des États-Unis au Viêt Nam du sud. La stratégie de Johnson est perçue par certains comme la cause de la défaite des Américains au Viêt Nam. La présidence de Johnson est très vite dominée par la guerre du Viêt Nam. Alors que de plus en plus de soldats américains meurent au Viêt Nam, la cote de popularité de Johnson diminue, particulièrement lorsqu’il est confronté aux manifestations étudiantes (« Hé, hé, LBJ, combien d’enfants as-tu tué aujourd’hui ? ») et après l'Offensive du Têt, en 1968, où les Vietcongs bousculent l'armée américaine et prennent d'assaut l'ambassade des États-Unis à Saigon.

Le 31 mars 1968, à l'occasion d'un discours retransmis en direct à la télévision, Johnson annonce, à la surprise générale, qu'il ne cherchera pas à obtenir un second mandat. Il annonce également l'arrêt immédiat et sans condition des raids au Viêt Nam et appelle Hô Chi Minh à négocier la paix. Les démocrates donnent finalement leur investiture à son vice-président, Hubert Humphrey, qui est battu par Richard Nixon lors des élections de 1968. À la fin de son mandat en 1969, Johnson se retire dans son ranch de Johnson City au Texas. C’est là qu'il décède à 3h39 du matin le 22 janvier 1973 des suites d’une crise cardiaque. Sa santé avait été affectée par des années de forte consommation de tabac, une mauvaise alimentation et un stress extrême, l'ancien président avait une affection avancée de l'artère coronaire. Il a sa première crise cardiaque, qui a failli lui être fatale en juillet 1955 et a subi une deuxième en avril 1972, mais avait été incapable d'arrêter de fumer après avoir quitté le Bureau ovale en 1969. Il a été retrouvé mort par des agents des services secrets, dans son lit, avec un téléphone dans sa main. (The Age, 23 janvier 1973 page 1)

Johnson a été honoré par des obsèques nationales au cours desquelles le membre du Congrès du Texas James Jarrell Pickle et l'ancien secrétaire d'État Dean Rusk lui firent un éloge funèbre dans l'enceinte du Capitole. La fin du service a eu lieu le 25 janvier. Les funérailles ont eu lieu à la National City Christian Church à Washington, lieu qu'il avait souvent fréquenté en tant que président. Le service a été présidé par le président Richard Nixon, en présence de dignitaires étrangers tels que l'ancien Premier ministre japonais Eisaku Sato, qui a servi durant la présidence de Johnson. L'éloge a été prononcé par le révérend George Davis, pasteur de l'église, et William Marvin Watson, ancien ministre des Postes. Nixon n'a pas parlé, mais il a assisté, comme il est coutume pour les présidents lors de funérailles nationales. Johnson est enterré dans le cimetière familial (qui peut être vu aujourd'hui par les visiteurs dans le Lyndon B. Johnson National Historical Park à Stonewall au Texas), à quelques pas de la maison où il est né.

Johnson Lady Bird

0
0

Lady Bird Johnson, de son vrai nom Claudia Alta Taylor Johnson (née le 22 décembre 1912 — décédée le 11 juillet 2007), en sa qualité d'épouse du 36e président des États-Unis d'Amérique, Lyndon Baines Johnson, fut la Première dame des États-Unis du 22 novembre 1963 au 20 janvier 1969.

Johnson Lady BirdJohnson Lady Bird

Elle naquit le 22 décembre 1912 à Karnack au Texas. Elle épousa Lyndon Baines Johnson le 17 novembre 1934 à San Antonio au Texas. De cette union naîtront deux filles, à savoir Lynda Bird Johnson (née le 19 mars 1944) et Luci Baines Johnson (née le 2 juillet 1947). En tant que première dame, elle fut connue pour ses idées novatrices sur l'environnement qui ont inspiré de nombreux projets dans tout le pays. Elle eut l'idée de favoriser la Loi d'embellissement de la route, qui a cherché à limiter les panneaux publicitaires, et à créer des plantations en bord de route.

À 93 ans, elle devient la First Lady vivante la plus âgée des États-Unis, ayant même survécu à l'une de celles qui lui ont succédé, Pat Nixon. Seule une ancienne First Lady, Bess Truman, qui avait 97 ans à sa mort le 18 octobre 1982, a vécu plus longtemps qu'elle. Avec Nancy Reagan toujours en vie en 2013, et Betty Ford, décédée à 93 ans en 2011, elles sont les quatre seules First Ladies des États-Unis à avoir été nonagénaires.

Elle a été la seule veuve présidentielle vivante du 19 mai 1994 date de la mort de Jacqueline Kennedy au 5 juin 2004 date où Nancy Reagan est devenue veuve à son tour. Bien que veuve, Lady Bird Johnson a été l'ancienne First Lady la plus active pendant les années 1970, 1980, et le début des années 1990 en continuant à rendre hommage à son ancien époux ainsi qu'à d'autres anciens présidents ; en effet, au cours des dernières années de sa vie, Jacqueline Kennedy n'était plus dans la capacité de remplir ses fonctions et d'assister à des cérémonies.

Sa santé a commencé à se détériorer dans les années 1990. En août 1993, elle eut une crise d'apoplexie mineure qui lui fit perdre un peu la vue. Elle a été hospitalisée deux fois suite à deux malaises, la première fois le 11 novembre 1999 et la deuxième en janvier 2005. En mai 2002, elle eut une seconde attaque d'apoplexie qui l'a laissée temporairement aphasique et grabataire. En 2005, en raison de son âge et de ses problèmes de santé, elle décida de réduire ses sorties en public. Elle mourut à son domicile d'Austin au Texas le 11 juillet 2007 à l'âge de 94 ans.

King Martin Luther

0
0

Pasteur américain (Atlanta, Géorgie, 1929-Memphis 1968). Leader pacifique de la lutte pour la reconnaissance des droits civiques des Noirs aux États-Unis, Martin Luther King paya de sa vie son « rêve » d’égalité politique et économique. À ce titre, il reste une figure mythique de l’Amérique des années 1950 et 1960. 

King Martin LutherKing Martin Luther

À 18 ans, Martin Luther King décide de devenir pasteur de l’Église baptiste, comme son père. En 1948, il termine ses études à Morehouse College, l’université noire de sa ville natale, et, s'engage dans les ordres. Ordonné pasteur baptiste en 1948, il reçoit son diplôme la même année. Après trois années passées au séminaire Crozer à Chester (Pennsylvanie), il rejoint l'université de Boston en 1951. Ses origines bourgeoises l’ont protégé de la pauvreté, mais il a très tôt fait l’expérience de la discrimination raciale. Il subit deux influences : celle du théologien Walter Rauschenbusch (1861-1918), dont les œuvres le persuadent qu’il faut appliquer les principes chrétiens aux problèmes sociaux et se préoccuper des âmes autant que des conditions socio-économiques qui agissent sur elles ; celle du Mahatma Gandhi, dont il a dès son adolescence admiré la philosophie politique. Toute la famille King est active dans le mouvement noir de l'époque ; son père était le dirigeant local de la National Association for the Advancement of Colored People (Association nationale pour la promotion des peuples de couleur, NAACP), alors l'unique organisation militante noire de masse ; Coretta Scott, l'épouse de Martin Luther King, deviendra présidente de la NAACP après sa mort.

En 1954, King prend la direction d’une paroisse à Montgomery, ville de 120 000 habitants (dont 50 000 Noirs), dans l’Alabama, et, en 1955, il obtient son doctorat à l’université de Boston. Cette même année, une couturière noire, du nom de Rosa Parks, voyageant à bord d’un autobus de Montgomery refuse de se plier aux règles de la ségrégation ; elle est arrêtée et condamnée. La population noire s’émeut et, pour la première fois, décide de réagir en boycottant les transports en commun. Le mouvement porte à sa tête le pasteur King. Non seulement les Noirs de la ville vont à pied, ou mettent en place leurs propres moyens de transport, mais ils refusent de s’approvisionner chez les commerçants qui leur sont hostiles – le tout en évitant de répondre aux provocations du Ku Klux Klan.

Le boycottage dure 381 jours. Les tribunaux fédéraux y mettent un terme en déclarant illégale la ségrégation dans les transports. La non-violence a fait la preuve de son efficacité. La victoire a été acquise avec l’appui des libéraux de la population blanche. Capitalisant sur son succès, le pasteur King fonde en 1957 la Southern Christian Leadership Conférence (SCLC, Conférence des leaders chrétiens du Sud) – une association de pasteurs militants pour les droits civiques. À l'occupation pacifique (sit-in) de restaurants, de parcs, de piscines interdits aux Noirs, succèdent des marches de protestation contre le racisme. Peu à peu, la Cour suprême impose l’ouverture à tous des lieux publics interdits. Il visite l'Inde en 1959, confirmant son intérêt pour la pensée de Gandhi et organise des actions collectives dans plusieurs villes du Sud pendant toute la période : Atlanta en 1960, Albany, Georgia, en 1961, et surtout Birmigham, où en avril 1963, aux côtés de pasteurs noirs, King s'attaque aux discriminations dans le monde du travail. Arrêté et emprisonné, il rédige sa célèbre Lettre de la prison de Birmingham. Les caméras de télévision retransmettent les images insoutenables de manifestants désarmés, frappés par la police. Le président John F. Kennedy s'en émeut : le 11 juin, il s'adresse au peuple américain à propos des droits civiques.

Le 28 août 1963, King prend la tête d’une marche sur Washington pour inciter le Congrès à voter la loi sur les droits civiques. S’adressant à plus de 250 000 personnes, devant le Lincoln Memorial, et à des millions de téléspectateurs, il prononce son célèbre discours I have a dream : « Je fais le rêve qu’un jour, jusqu’au fin fond de la Géorgie, du Mississippi et de l’Alabama, les fils des anciens esclaves et les fils des anciens propriétaires d’esclaves pourront vivre ensemble comme des frères. » Son éloquence bouleverse un grand nombre d’Américains : en réponse à cet appel, le président Lyndon Baines Johnson signe le Civil Rights Act qui instaure, en 1964, la fin de la ségrégation dans les lieux publics. King atteint le sommet de sa popularité quand, la même année, à l'âge de trente-cinq ans, il est le plus jeune lauréat du prix Nobel de la paix. En 1965, le Voting Rights Act renforce le contrôle de l'État fédéral sur le processus électoral et protège les droits civiques des Noirs. C'est la fin officielle de l'apartheid dans lequel persistaient les États du Sud, un siècle après l'abolition de l'esclavage (13e amendement voté le 10 décembre 1865). Mais deux menaces pèsent sur le mouvement de la non-violence. La première vient de la communauté noire elle-même. L’émeute qui éclate en 1965 dans un ghetto de Los Angeles montre que la jeunesse noire veut tout obtenir tout de suite. Auprès des Black Panthers, adeptes de la violence, King fait figure d’apôtre de la modération.

La seconde menace est liée à la guerre du Viêt Nam. Dès 1966, manifestant son opposition, King radicalise son action ; la bourgeoisie noire, qui a toujours affiché son patriotisme, ne se reconnaît plus en lui. Au cours des marches protestation contre la tentative d'assassinat de James Meredith – premier étudiant noir ayant fréquenté l'Université d'Oxford en septembre 1962 – le slogan « Black Power » est lancé pour la première fois dans le Sud par Stokely Carmichael, leader du Student Nonviolent Coordinating Committee (SNCC, comité de coordination non violent des étudiants). Pour Martin Luther King, la vie devient de plus en plus dangereuse. En septembre 1957 déjà, une femme noire s'était jetée sur lui et l'avait poignardé. Le 3 avril 1968, à Memphis dans l’État du Tennessee, le pasteur prononce un discours qui sera jugé prémonitoire : « J'ai vu la Terre promise. Il se peut que je n'y pénètre pas avec vous. Mais je veux vous faire savoir, ce soir, que notre peuple atteindra la Terre promise. Je ne m'inquiète de rien. Je ne crains aucun homme. Mes yeux ont vu la gloire de la venue du Seigneur. » Le lendemain, Martin Luther King prépare une marche des pauvres sur Washington et doit soutenir une grève des éboueurs, en majorité noirs. En fin d’après-midi, il sort prendre l’air sur le balcon qui domine le parking de son motel. Plusieurs coups de feu retentissent. Grièvement blessé, le pasteur est admis à l’hôpital Saint-Joseph, où il meurt dans la soirée.

Survenant un peu plus de quatre ans après l’assassinat du président John Fitzgerald Kennedy, la disparition du défenseur charismatique des droits civiques des Noirs américains provoque une vive émotion et suscite des émeutes dans les ghettos (46 morts et plus de 2 500 blessés), apportant une ultime preuve de sa popularité mais aussi de la fragile influence de sa doctrine. Cent mille personnes assistent à ses obsèques, et le président Lyndon Johnson décrète un deuil national. L’enquête permettra d’arrêter, deux mois plus tard à Londres, le principal suspect : James Earl Ray (1928-1998), évadé d’un pénitencier du Missouri, militant ségrégationniste présumé.


Scott King Coretta

0
0

Coretta Scott King (Marion, Alabama, 27 avril 1927 - Tijuana, Mexique, 30 janvier 2006) était l'épouse du pasteur et activiste de l'émancipation des noirs américains, Martin Luther King.

Scott King CorettaScott King Coretta

Coretta Scott a passé son enfance dans la ferme de ses parents, Obie Leonard Scott et Bernice McMurray Scott. Après avoir obtenu son diplôme du lycée de Lincoln, un établissement privé pour noirs, Coretta Scott poursuit son éducation à l'université d'Antioch en Ohio et a obtenu un diplôme dans la musique et l'éducation élémentaire en 1949. Elle a rejoint l'association nationale pour l'avancement des personnes de couleur (NAACP) et les jeunes progressistes, assistant à la convention du parti en 1948 en tant que déléguée des étudiants. En 1951, elle s'inscrit au conservatoire de la Nouvelle-Angleterre de Boston grâce à une petite bourse ; elle y obtient un diplôme de musique vocale. C'est à cette période qu'elle rencontre à Boston Martin Luther King, un étudiant en doctorat de l'université de Théologie de Boston. En dépit des objections initiales des parents de King, qui ont voulu qu'il épouse une femme de sa ville natale d'Atlanta, les deux se marièrent chez la famille de Scott à Marion le 18 juin 1953.

Bien que Coretta King ait investi la majeure partie de son temps à élever les quatre enfants du couple : Yolanda King (1955-2007), Martin Luther III (1957), Dexter Scott (1961), et Bernice Albertine (1963), elle était présente à plusieurs des événements principaux de droits civiques des années 1950 et des années 1960. Mettant sa formation musicale à son service, Coretta a participé aux "concerts de liberté, " qui se sont composés de récitations, de poésies, de chants, et des conférences liées à l'histoire du mouvement de droits civiques. Les recettes de ses concerts ont été souvent reversées à la Souther Christian Leadership Conference (SCLC). Coretta King a accompagné son mari dans plusieurs de ses déplacements, voyageant au Ghana en 1957 et en Inde en 1959.

Avant le rapport 1967 de son mari contre la guerre au Viêt Nam, Mme King s'est impliquée dans un certain nombre d'organismes œuvrant pour la paix et la justice. En 1962, son intérêt pour les efforts de désarmement l'a amené à Genève en Suisse, où elle a soutenu une grève des femmes pour la paix à la seventeen-nation Disarmament Conference. Après l'assassinat de Martin Luther King le 4 avril 1968, Coretta a poursuivi la philosophie de non-violence prônée par son mari. Plus tard, ce même mois, elle a remplacé son mari à un rassemblement contre la guerre du Viêt Nam à New York. Quatre jours après assassinat de son mari à Memphis (sud), elle prenait la tête d'une importante manifestation en soutien aux éboueurs noirs victimes de discriminations, pour lesquels son mari s'était déplacé dans la ville. En mai 1968, Coretta King a aidé à lancer la Poor's People campaign (campagne de lutte contre la pauvreté) et a ensuite participé à de nombreux efforts combattant celle-ci.

En 1969, Coretta a édité son autobiographie, Ma vie avec Martin Luther King, Jr. La même année, elle a commencé à mobiliser un soutien en faveur du centre Martin Luther King, Jr., pour le changement social vers la non-violence, qui comprenait un hall d'exposition, une restauration de la maison d'enfance de Martin Luther King, un institut d'études afro-américain, une bibliothèque contenant les articles de son mari et un musée. En tant que présidente de fondation du centre, elle a guidé sa construction à côté de l'église de baptiste d'Ebenezer, où le Dr King avait servi comme co-pasteur avec son père, Martin Luther King, Senior.

Le groupe de folk progressif anglais The Strawbs (comprenant l'auteur-compositeur-interprète Dave Cousins et le prometteur claviériste Rick Wakeman) a enregistré une chanson intitulée "Martin Luther King's Dream" en 1970, inspirée du discours "I have a dream…". Coretta planifiant un meeting à Londres, a invité le groupe à interpréter ce morceau ; c'est ce qu'ils firent au Central Hall, Westmister. Elle est décédée le 31 janvier 2006 près de Tijuana, au Mexique. Elle avait 78 ans. Elle est morte d'un cancer dans une clinique de Rosarito. Mme King avait été victime d'une crise cardiaque au mois d'août 2005. Elle était apparue pour la dernière fois en public le 16 janvier 2006, le jour du Martin Luther King Day, qui célèbre la mémoire de son mari, mais elle n'a pas tenu de discours, clouée dans une chaise roulante, séquelle d'une attaque antérieure.

La dépouille mortelle de Coretta King a été exposée au Capitole de l'État de Géorgie, à l'Église baptiste Ebenezer à Atlanta, où le pasteur King avait assisté son père à la chaire entre 1960 et 1968, et enfin à la New Birth Missionary Baptist Church (Église missionnaire baptiste de la renaissance). Plus de 150 000 personnes sont venues rendre un dernier hommage à Mme King. George W. Bush, George H. W. Bush père, Bill Clinton et Jimmy Carter, les quatre présidents américains ainsi que de nombreuses personnalités étaient également présents.

Clark Ramsey

0
0

William Ramsey Clark (né en 1927) est un juriste américain qui a été Procureur général adjoint (United States Deputy Attorney General) de 1965 à 1967.

Clark RamseyClark Ramsey

Procureur général des États-Unis (United States Attorney General) sous la présidence de Lyndon Baines Johnson de 1967 à 1969. En 2004, il a été volontaire pour défendre Saddam Hussein devant le Tribunal spécial irakien.

Hussein Saddam

0
0

Saddam Hussein Abd al-Majid al-Tikriti est un homme d'État irakien, présumément né le 28 avril 1937 et exécuté par pendaison le 30 décembre 2006, à Bagdad pour crimes contre l'humanité. Il est vice-président (1968-1979) puis président (1979-2003) de la République Irakienne, avant d'être renversé lors de l'invasion de l'Irak en 2003 par les États-Unis, le Royaume-Uni et une coalition d'autres pays.

Saddam HusseinSaddam Hussein

Saddam Hussein

Des gouvernements et organisations non gouvernementales (ONG) l'ont accusé de crimes de guerre, meurtres, crimes contre l'humanité et de génocide envers les Kurdes. Arrêté en décembre 2003, il est condamné à mort le 5 novembre 2006 pour le massacre de Doujaïl de 148 villageois chiites en 1982. Quelques jours après que le verdict eut été confirmé en appel (le 26 décembre 2006), la sentence est exécutée et sa pendaison se déroule le 30 décembre 2006 à six heures, heure locale (3 h 0 GMT) dans une caserne des renseignements militaires irakiens située dans le quartier chiite de Kadhimiya à Bagdad. On ne sait que peu de choses sur les premières années de sa vie. Il serait né le 28 avril 1937 dans une famille très pauvre de paysans sans terre du village d'Al-Aouja, non loin de Tikrit. Selon sa biographie officielle, son père, Hussein Abd al-Majid serait mort, peu avant ou peu après sa naissance, mais selon d'autres biographies, non officielles et généralement écrites par des opposants, son père aurait en fait abandonné sa femme et ses enfants.

Le petit Saddam aurait été élevé par le nouvel époux de sa mère, un homme qui aurait été brutal et illettré, et qui l'aurait traité rudement. Il aurait alors vécu dans une petite maison en torchis, qui n'aurait été composée que d'une pièce et où, comme dans la quasi totalité des demeures irakiennes de l'époque, il n'y aurait pas eu l'électricité. Dès l'âge de six ans, il aurait commencé à travailler comme berger. Sa famille n'ayant pas les moyens de lui payer des chaussures, il serait allé travailler dans les champs pieds nus. À l'âge de huit ans, il aurait fui le domicile familial, et aurait été recueilli à Bagdad par un oncle maternel, Khairallah Talfah, ancien officier qui aurait soutenu la révolution de Rachid Ali al Gaylani et qui serait devenu maître d'école. Avant de le connaître, Saddam Hussein aurait été appelé ibn aziqa ou littéralement, « fils des ruelles ». Son oncle l'aurait scolarisé dans l'école municipale ; Saddam Hussein aurait alors été l'élève le plus âgé de sa classe. Khairallah serait ensuite parti pour Bagdad avec le jeune Saddam où, en plus d'aller à l'école, il aurait exercé de petits métiers, comme celui d'assistant de chauffeur de taxi et de vendeur de cigarettes à la criée. Son oncle lui aurait également appris le maniement des armes, et l'aurait instruit sur l'histoire de l'Irak, Nabuchodonosor pour l'histoire antique de l'Irak, et Saladin pour l'histoire médiévale de l'Irak.

Son oncle lui aurait « donné » sa fille en mariage. Celui-ci serait ainsi rentré de plain-pied dans la tribu des Albou Nasser. Admiratif de son oncle, il aurait décidé de devenir, comme lui, officier. Il se serait présenté à l'École militaire pour passer le concours d'entrée, mais il aurait échoué - ce qui n'aurait eu rien d'étonnant, compte tenu de l'éducation qu'il aurait reçue de son oncle. Après la fin de ses études secondaires, le jeune Saddam rejoint une cellule clandestine du parti Baas (le parti socialiste de la Renaissance arabe). Ce parti, fondé par un Syrien chrétien, Michel Aflaq, et par un musulman Salah al-Din al-Bitar, affilié à la IIe internationale socialiste, présent de façon officielle ou clandestine dans tous les pays arabes, prône un nationalisme arabe laïc et l'unité du monde arabe, mélangé de références socialistes modérées (nationalisation des richesses nationales, notamment du pétrole).

Membre du parti Baas, il milite dès le début des années 1950, pour l'unité arabe. Quelques années plus tard, il est condamné, avec son oncle, à six mois de prison pour avoir tué un informateur de la police. Il participe en 1956 à un coup d'État avorté contre le souverain du Royaume d'Irak, soutenu par le Royaume-Uni. En 1958, un autre groupe, communiste, sous la direction du général Kassem, officier marxiste, parvient à renverser le roi. Le 7 octobre 1959, il fait partie d'un groupe qui tente d'assassiner le général Kassem et d'instaurer un régime nationaliste en Irak, mais ils échouent, et Saddam Hussein est blessé lors de cette opération où il n'a eu finalement qu'un rôle subalterne. Plus tard, ses services de propagande tenteront d'embellir son action, jusqu'à en faire le personnage central de ce complot manqué et le héros d'une nouvelle « geste ».

Après sa tentative manquée d'assassinat du général Kassem, il se serait enfui à cheval, aurait traversé l'Euphrate à la nage et, avec l'aide de réseaux syriens, aurait traversé le désert, puis se serait réfugié parmi des bédouins ; il se réfugie alors à Damas, où il rencontre des baasistes syriens. Il reste à Damas pendant trois mois, c'est pendant ce court séjour qu'il fait la connaissance de Michel Aflaq. C'est avec sa rencontre avec le secrétaire général du Baas, qu'il devient membre à part entière du parti. Puis, il part au Caire, à l'époque de la République arabe unie, et il est condamné par contumace à mort par le gouvernement irakien. Il continue sa scolarité au Caire, où il obtient son « diplôme » en 1961, puis, en 1962, il entame des études de droit. Mais il est contraint d'abandonner ses études pour retourner en Irak.

Après la révolution irakienne du 8 février 1963, lors de laquelle le régime marxiste du général Kassem est renversé par des groupes nationalistes baasistes commandés par le général Aref, Saddam Hussein revint en Irak en passant par la Syrie, où il rencontre une nouvelle fois Michel Aflaq qui lui transmet un message qu'il devait donner à Ahmad Hasan al-Bakr. Il se fait l'intermédiaire des baasistes syriens et irakiens. Il participe également à plusieurs conférences panarabes, du parti à Damas, où il expose les mêmes idées qu'Aflaq. Avec son retour en Irak, il travaille au recrutement de nouveaux militants. En 1964, Saddam Hussein aurait projeté d'assassiner le président Abdel Salam Aref. L'attentat qui était prévu pour le 5 septembre est découvert par la police la veille, et il se fait emprisonner avec un complice. Durant sa détention, sa femme Sajida lui apporte des livres approfondissant ainsi sa culture nationaliste. Il parvient à s'évader le 23 juillet 1966, au cours d'un transfert entre deux prisons. Il se consacre alors à la constitution d'une branche clandestine du Baas, qui implique une centaine de personnes.

Écarté du pouvoir, pour un temps, le parti Baas revient en force, lors d'un coup d'État, le 17 juillet 1968, et devient le parti le plus puissant et le mieux structuré de la région. Lors de la « Révolution blanche » (nom donné parce qu'aucune goutte de sang n'a coulé pendant ce coup d'État), Saddam Hussein aurait – d'après les sources baasistes – assiégé le palais présidentiel avec un tank et « pris le pouvoir ». Le 30 juillet 1968, alors qu'il n'avait encore aucune fonction officielle importante, ni dans le parti Baas, ni dans l'Etat irakien, Saddam Hussein aurait limogé le Premier ministre et le ministre de la Défense en personne. Au sein du Parti Baas (ou de l'Etat irakien), Saddam Hussein prend alors la tête des services de sécurité, à l'âge de 31 ans. Il occupe également le poste de vice-président du Bureau révolutionnaire. Il doit ce poste important à son oncle par alliance, le général Ahmad Hasan al-Bakr, président de la République et dirigeant baasiste historique.

Épaulé par son groupe, sa « tribu », constituée de sa proche famille, de ses nombreux cousins et alliés, et des natifs de sa ville de Tikrit, Saddam Hussein, peu à peu, « élimine » ses rivaux, et réussit à « contrôler » Bagdad, la capitale. Il devient vice-président de la République en 1971. Cependant, pour contrôler le pays, il a besoin d'un parti à sa dévotion, et prend modèle sur le Parti communiste de l'Union soviétique, avec laquelle l'Irak signe en 1972, un traité d'amitié. Saddam Hussein se rend aussi en France la même année, le 14 juin. Selon un membre d'un niveau hiérarchique élevé de la CIA , il en serait revenu en emportant un drapeau tricolore dans ses bagages. Le parti Baas, devient rapidement omniprésent, omnipotent, et un passage obligé pour toutes les affaires et pour accéder au pouvoir. En quelques années, ce parti devient un instrument entièrement au service de Saddam Hussein, qui concentre tous les pouvoirs entre ses mains, passant d'un pouvoir collégial, au début, à un despotisme absolu, même s'il a conservé pour la forme, le Conseil de commandement de la révolution, censé détenir le pouvoir (Ezzat Ibrahim Al-Duri en est le vice-président).

Un diplomate occidental, citant un proverbe arabe, aurait dit du système politique irakien, qu'il fonctionnait comme un palmier, arbre qui est d'ailleurs un des symboles de l'Irak : « Il demeure toujours vert si on coupe ses branches les plus basses ». Au début des années 1970, il se donne le titre de général « honoraire ». Le 1er juin 1972, plusieurs années avant de prendre le pouvoir , Saddam Hussein commence une vaste nationalisation des compagnies pétrolières, richesse nationale qui se trouvent jusque là entre des mains étrangères. L'Irak connaît alors un développement industriel et social sans précédent. Saddam Hussein s'efforce de moderniser l'économie et l'industrie. Le 11 mars 1974, Saddam Hussein signe avec les deux Partis « autonomistes/indépendantistes » PDK et UPK Kurdes un accord relatif à l'autonomie du Kurdistan irakien, avec la « Loi pour l'autonomie dans l'aire du Kurdistan », qui stipule notamment que « la langue kurde doit être la langue officielle pour l'éducation des Kurdes ». Cette loi permet aussi l'élection d'un conseil législatif autonome, qui contrôle son propre budget. Cependant, 72 des 80 membres élus de ce conseil de la première session d'octobre 1974 ont été sélectionnés par Bagdad. En octobre 1977, la totalité du conseil est choisie par le régime. En 1973, Saddam Hussein devient général, et le 16 juillet 1979, à 42 ans, se sentant assez puissant, il succède à Ahmad Hasan al-Bakr et devient président de la République, suite au renoncement « précipité » de son prédécesseur, officiellement pour « raison de santé » .

Des milliers de cadres du parti Baas sont alors convoqués d'urgence et vingt-deux d'entre eux, accusés de trahison, sont arrêtés en pleine assemblée, présidée par « un Saddam Hussein fumant le cigare et pleurant parfois », et sont emmenés à l'extérieur pour être exécutés sommairement. La scène est filmée et est suivie en direct dans tout le monde arabe ; elle servira à asseoir le pouvoir du nouveau dictateur en Irak, et deviendra célèbre mondialement comme illustration de ses méthodes et de sa personnalité. Durant les vingt-quatre années de son pouvoir, Saddam Hussein utilise tous les moyens pour contrôler la population et régner sans partage. Comme dans les régimes totalitaires, la propagande est omniprésente à travers les différents médias et les affiches représentant le portrait du Raïs (à l'époque moderne, dans le monde arabe, le terme de « Raïs » semble avoir été exclusivement utilisé en Égypte à propos de Gamal Abdel Nasser, qu'il semble ne jamais avoir été utilisé en Irak à propos de Saddam Hussein, où seul le terme de « Président de la république » ou, plus simplement, « Président », semblent avoir été employé ; le terme de Raïs paraît avoir été quasi exclusivement utilisé dans la presse occidentale « grand public », surtout au Royaume-Uni pendant la Crise du canal de Suez et en France pendant la Guerre d'Algérie).

La presse est censurée et la peur d'être arrêté et exécuté paralyse les opposants au régime, principalement chiites (à l'exception des communistes, la très grande majorité des chiites était totalement opposée au régime laïc imposé au pays dès le début des années 1960) et kurdes (qui souhaitent établir un État du Kurdistan indépendant, reconnu internationalement, en unifiant les provinces kurdes de Turquie, d'Irak, de Syrie et d'Iran ). Durant cette période Saddam Hussein échappe à plusieurs attentats ou tentatives de renversement par la force, pratiquement tous perpétrés par des organisations secrètes islamistes chiites interdites (par exemple, la tentative d'assassinat en 1982 à Doujaïl, organisée par le parti Dawa islamique de la ville ). Le 20 mars 2003, les États-Unis et leurs alliés (principalement le Royaume-Uni) attaquent l'Irak et le régime de Saddam Hussein et le renversent lors d'une guerre éclair (mars-avril 2003). La chute de Bagdad, le 9 avril 2003, marque la fin officielle du régime baasiste en Irak et l'entrée dans la clandestinité de Saddam Hussein et de nombreux responsables baasistes, bien que certain d'entre eux, tel Tarek Aziz, se soient volontairement livrés aux forces d’occupation. Après plusieurs mois passés dans la clandestinité, Saddam Hussein est arrêté dans une cave par l'armée américaine à Tikrit dans la nuit du 13 au 14 décembre 2003.

Saddam Hussein se cachait dans un réduit de 2,5 mètres sous terre relié à une cour de ferme par un très faible passage (juste suffisant pour laisser passer un homme). Il possédait avec lui une mallette contenant 750 000 dollars, un revolver et deux kalachnikovs. Malgré cela, il n'a offert aucune résistance lors de son arrestation. Après son arrestation, des images font le tour du monde, à la une de tous les journaux. On y voit Saddam Hussein, affaibli, barbu, soumis à un examen par un médecin militaire (qui prélevait des échantillons d'ADN). Paul Bremer, proconsul américain, prononce la phrase devenue célèbre : « We got him » (« on l'a eu ») lors d’une conférence de presse. L'ouverture de la phase préliminaire de son procès a eu lieu à Bagdad au début du mois de juillet 2004. C'est un tribunal d'exception, le Tribunal spécial irakien (TSI), qui le jugera pour génocide, crime contre l'humanité et crime de guerre, avec plusieurs autres membres importants du parti Baas. Mille cinq cents personnes dont vingt-deux avocats principaux venant d'Irak, de Jordanie, de Libye, de France et des États-Unis se sont proposés pour assurer la défense de Saddam Hussein. Jacques Vergès et Roland Dumas sont quelques-uns de ces nombreux avocats.

Le 7 juillet 2005, Ziad al-Khasawneh, le principal avocat de Saddam Hussein, démissionne, suite aux pressions d'avocats américains, voulant l'empêcher de prendre position pour la résistance irakienne et contre l'invasion armée. Le 8 août 2005, tous ses avocats commis d'office par le Tribunal, sauf un Irakien, Khalil al-Doulaïmi, sont récusés par la famille Hussein, qui les accuse de s'être autoproclamés défendeurs de Saddam Hussein sans avoir été mandatés. Le 4 septembre, le porte-parole du gouvernement irakien annonce que l'ouverture d'un premier procès aura lieu le 19 octobre, soit juste après le référendum sur le projet de Constitution, prévu le 15 octobre. Ce procès concernera uniquement la condamnation à mort par un tribunal irakien et l'exécution de 148 chiites du village de Doujaïl en 1982 (le motif invoqué pour la plupart des accusés fut d'avoir été membre de l'organisation secrète islamiste qui avait organisé la tentative d'assassinat de Saddam Hussein, sans pourtant avoir eux-mêmes participé activement à la tentative d'assassinat), la destruction de propriétés privées et l'exil interne, pendant quatre ans, des 14 000 habitants de cette ville.

Le porte-parole du gouvernement a également déclaré que si Saddam Hussein était condamné à la peine de mort, la sentence pourrait être exécutée sans attendre les jugement relatifs aux autres procès qui étaient prévus, relatifs à d'autres actes d'accusations portées à l'encontre de Saddam Hussein (voir Irak). La peine de mort avait été abolie en Irak par l'administrateur civil de l'Irak Paul Bremer ; elle semble y avoir été réintroduite à la suite de l'arrestation de Saddam Hussein. Le 19 octobre, jour d'ouverture du procès, Saddam Hussein défie le tribunal, en ne reconnaissant pas son autorité et plaide non coupable pour le massacre de Doujaïl. Des témoins programmés au procès, ayant trop peur d'être des témoins publics, ne sont pas venus à Bagdad. Le premier procès de Saddam Hussein est alors ajourné pour permettre d'entendre ces derniers dans des conditions de sécurité satisfaisantes. La prochaine audience était prévue le 28 novembre, mais elle a été encore une fois reportée au 5 décembre. Le 6 décembre, Saddam Hussein continue de « perturber » le procès.

Le 23 janvier 2006, le président du Tribunal Rizgar Mohammed al-Amin démissionne, il est remplacé par Raouf Abdul Rahman considéré comme plus ferme. Le 15 mars, Saddam Hussein est appelé par l'accusation en tant que témoin. À la barre, il a fait une déclaration politique, affirmant notamment qu'il se considérait toujours comme le président de l'Irak, appelant les Irakiens à cesser les violences entre eux et à combattre les troupes américaines. Le juge a alors coupé son microphone et la suite de l'audience s'est déroulée à huis clos. Le 15 mai, il est formellement accusé de « Crime contre l'humanité » pour le massacre de Doujaïl, et refuse de plaider, trois de ses avocats ayant été assassinés lors des premiers jours du procès et Saddam Hussein ayant récusé tous ceux, commis d'office, que le tribunal spécial irakien lui proposait en remplacement, en ajoutant qu'« il n'y avait aucune possibilité de juger le Président de l'Irak » , ou que « le tribunal spécial irakien n'a pas autorité, au terme de la Constitution de la République irakienne, pour juger le Président de l'Irak » (Saddam Hussein ne reconnaissait pas la nouvelle Constitution irakienne adoptée le 15 octobre de l'année précédente, sous prétexte qu'elle avait été « imposée » à l'Irak par les forces d'occupation étrangères).

Ses avocats boycottent le procès accusant le tribunal de partialité et de manque d'indépendance vis-à-vis du pouvoir politique. Saddam Hussein refuse également d'être présent lors des auditions. Le président du tribunal ordonne alors sa convocation d'office. Des témoins appelés par la défense, suspectés d'avoir mentis à la cour, sont emprisonnés. Le 19 juin, Jaffar al Musawi, le procureur général du tribunal spécial irakien requiert la peine de mort contre Saddam Hussein, contre son demi-frère Barzan al-Tikriti et contre l'ancien vice-président Taha Yassine Ramadan. Ne bénéficiant d'aucun avocat autre que ceux commis d'office par le tribunal, c'est le conseiller canadien des avocats de la défense, William Wiley, qui se chargera d'écrire la plaidoirie finale. Ce dernier ainsi que le conseiller chargé d'assister les juges, l'avocat américain Eric Blinderman, tous deux envoyés par le gouvernement américain, ont eu pour rôle d'assurer le bon déroulement du procès au respect des normes internationales et à l'équité de la procédure.

Le 5 novembre, Saddam Hussein est condamné à mort par pendaison pour crime contre l'humanité. D'après les statuts du tribunal, il y a automatiquement appel pour ce type de condamnation. Le procès en appel devait durer trente jours. Plusieurs autres membres de l'ancien parti Baas sont également jugés et furent condamnés à mort ou à des peines allant jusqu'à l'emprisonnement à perpétuité, citons notamment :

  • Taha Yassine Ramadan, ancien vice-président (exécuté par pendaison le 20 mars 2007)
  • Barzan al-Tikriti, ancien chef des renseignements (exécuté par pendaison le 15 janvier 2007)
  • Awad Ahmed al-Bandar, adjoint du chef de cabinet de Saddam Hussein (exécuté par pendaison le 15 janvier 2007)
  • Abdallah Kadhem Roueid, responsable local du parti Baas (condamné à 15 ans de prison le 5 novembre 2006)
  • Mezhar Abdallah Roueid, responsable local du parti Baas (condamné à 15 ans de prison le 5 novembre 2006)
  • Ali Daeh Ali, responsable local du parti Baas (condamné à 15 ans de prison le 5 novembre 2006)
  • Mohammed Azzam al-Ali, responsable local du parti Baas (acquitté le 5 novembre 2006)

Le 26 décembre, la cour d'appel irakienne confirme la condamnation à mort de l'ancien président irakien Saddam Hussein. La cour d'appel refuse d'accéder à la dernière volonté de Saddam Hussein d'être fusillé, comme le prévoyait l'ancienne Constitution irakienne pour les crimes politiques, et confirme l'exécution par pendaison, qui était réservée en Irak aux Droits communs, dans les trente jours à venir. De nombreuses ONG et de nombreux juristes dans le monde ont dénoncé ce procès. Human Rights Watch estime ainsi dans un rapport que ce dernier fut « entaché d’irrégularités, aussi bien sur la forme que sur le fond » et « foncièrement inéquitable ». Seuls, quelques hommes politiques, pratiquement tous américains ou irakiens, l'ont qualifié de « parfaitement équitable ». Le 29 décembre 2006, le député Sami al-Askari, collaborateur du Premier ministre Nouri al-Maliki, annonce que Saddam Hussein sera exécuté dans la nuit du 29 au 30 décembre 2006 ou, au plus tard, le 4 janvier 2007 (après l'Aïd el-Kebir, la fête sacrée du calendrier musulman).

Le 30 décembre 2006, l'ancien président irakien est finalement exécuté à Bagdad à 6 h 5, heure locale (3 h 5 GMT). Livré par les Américains aux autorités irakiennes, ce sont des Irakiens qui exécutent la sentence. Saddam Hussein est mené au gibet, les bras et les pieds entravés, et lit des versets du Coran. Il lui est proposé d'avoir la tête masquée, ce qu'il refuse. Il accepte le foulard qui lui est proposé pour éviter les blessures occasionnées par la corde. Pendant la préparation de son exécution, des officiels chiites présents sur le lieu de l'exécution l'insultent, ou scandent : « Moqtada, Moqtada », par référence à Moqtada al-Sadr, le chef de l'Armée du Mahdi, dont le père avait été exécuté sur l'ordre de Saddam Hussein. L'émission du 8 août 2007 sur France 2 Un jour, un destin explique que les personnes ayant crié le nom de « Moqtada » auraient été ses miliciens, qui auraient payé « un prix d'or » pour assister à l'exécution ; il semble toutefois difficile de porter un jugement quant à la vraisemblance de cette hypothèse, même si des partisans de Moqtada al-Sadr se sont certainement infiltrés dans un gouvernement présumé hostile au leader chiite [non neutre]. La scène de l'exécution a été filmée illégalement, et diffusée sur internet. Elle a été reprise par de nombreuses chaînes de télévision de par le monde, chaînes qui semblent avoir, pour la plupart, censuré tout ou partie de la bande son.

La pendaison de Saddam Hussein mit fin à toutes les actions judiciaires contre lui, dont sept susceptibles de conduire à une condamnation à mort. Après son exécution, le corps fut amené en « zone verte », le périmètre de sécurité de Bagdad, dans la résidence du premier ministre, où fut organisée une fête entre amis pour fêter la pendaison. Il a ensuite été remis aux proches de l'ex-dictateur. Le 31 décembre, il est enterré à 4 h 0 (1 h 0 GMT) dans un bâtiment construit au cours de sa présidence et destiné à honorer les morts, dans le centre d'Aouja, à 180 km au nord de Bagdad et 4 km au sud de Tikrit. Il repose avec son oncle et ses fils Oudaï et Qoussaï. L'annonce de l'exécution déclenche une polémique. De nombreux observateurs dénoncent une « mascarade », une « parodie de justice ». Ainsi, selon Antoine Basbous, directeur de l'Observatoire des pays arabes, interviewé sur France 3 le 2 janvier 2007, le choix d'exécuter Saddam Hussein le jour de l'Aïd el-Adha fut désastreux. Exécuter Saddam Hussein un jour de paix et de pardon pour les sunnites (pour les chiites, l'Aïd a lieu le lendemain), qui plus est, une fête au cours de laquelle on sacrifie un animal, serait selon lui une provocation délibérée de la part de ceux qui détiennent désormais le pouvoir à Bagdad. Pour de nombreux analystes, l'exécution serait plus un acte de guerre civile que de justice, ou tout du moins un acte de vengeance communautaire :

  • le fait qu'il s'agisse d'un jour saint pour les sunnites et pas pour les chiites ;
  • l'exécution a eu lieu dans un quartier à majorité chiite (Khadamiya), dans une caserne des renseignements militaires, une unité notoirement infiltrée par l'Armée du Mahdi ;
  • la prière des personnes présentes faisait référence à des imams historiques chiites.

Le quotidien égyptien Al-Masri Al-Youm commentait ainsi : « Les États-Unis ont offert Saddam en sacrifice sur l'autel de la guerre civile irakienne ».

Famille

Saddam Hussein fut marié quatre fois :

  • En 1963, avec Sadjida Talfah dont il eut cinq enfants : deux fils (qui occupèrent des postes de responsabilité) : Oudaï, Qusay trois filles : Raghad, Rana, Hala
  • En 1986, Samira Chahbandar
  • En 1990, Nidal al-Hamdani
  • En 2002, avec Wafa el-Mullah al-Howeish, fille de son dernier premier ministre adjoint Abdul Tawab el-Mulla Howeish.

Notons également que d'autre membres de famille occupèrent des postes importants, comme par exemple :

  • Barzan Al-Tikriti, son demi-frère, chef des services secrets ;
  • Ali Hassan al-Majid, son cousin (dit « Ali le Chimique »), fut notamment ministre de la Défense et ministre de l’Intérieur ;
  • Khairallah Talfah, son oncle et père de sa première épouse, fut maire de Bagdad ;
  • Adnan Khairallah, son cousin et beau-frère (fils de Khairallah Talfah), fut également ministre de la Défense.

Biens de Saddam Hussein

Les biens de Saddam Hussein sont estimés à plusieurs dizaines de milliards de dollars, une fortune colossale et disparate amassée tout au long de ses vingt-cinq années de règne sans partage sur l'Irak. Ils ont théoriquement été gelés par une décision de l'ONU de 2002, mais il n'apparaît jamais comme le propriétaire réel, mais à travers de nombreuses sociétés offshore gérées par ses hommes de confiance, toujours en liberté, qui disposent d'un simple titre au porteur et sont donc protégés par les conventions internationales ad hoc, d'où les difficultés que connaît le gouvernement irakien d'aujourd'hui pour récupérer ses biens. Parmi ses biens on peut citer :

  • des placements financiers en Suisse  ;
  • des hôtels au Maroc  ;
  • des investissements en Mauritanie et au Yémen  ;
  • en France : des placements financiers pour un montant de 24 millions d'euros, des participations dans des sociétés françaises et deux propriétés sur la Côte d'Azur, une près de Cannes et une autre à Mougins  ;
  • le yacht de luxe Qadisiyah Saddam, 82 mètres, réapparu à l'automne 2007.

Des dizaines d'autres biens sont encore à découvrir. À chaque fois les avocats du gouvernement irakien doivent obtenir une décision de justice du pays concerné, mais à chaque fois ils découvrent que le bénéficiaire économique est une autre société, souvent offshore, issue d'un montage financier opaque et complexe, et située dans une autre juridiction.

Noriega Manuel

0
0

Le général Manuel Antonio Noriega, né le 11 février 1934, est une personnalité politique du Panamá. De 1984 à 1990, en tant que chef des forces armées panaméennes, il exerça de facto le pouvoir dans le pays, sans avoir constitutionnellement le titre de chef d'État. 

Noriega ManuelNoriega Manuel

Originaire d'un quartier pauvre de Panamá, il y reste jusqu'à ses années universitaires avant de partir dans une école militaire située au Pérou. Il est recruté par la CIA dès les années 1970, et accède au grade de sous-lieutenant de la garde nationale panaméenne à son retour. On allègue qu'il participa en 1968 au coup d'État qui renverse Arias et marque le début d'une ère de régime militaire dominé par Omar Torrijos. Noriega devient le bras droit de Torrijos, et s'installe à la tête du G-2, le service de renseignements, qui sème la terreur parmi les opposants à Torrijos. Noriega est l'homme le plus craint du pays à la fin des années 1970. Torrijos meurt dans un accident d'avion en 1981, et Noriega tire vite profit des luttes de pouvoir qui en résultent. Nommé à la tête de l'armée en 1983, il représente de 1983 à 1989 une force incontournable pour tous les présidents panaméens successivement au pouvoir. Agent double de la CIA et des services cubains, il est fait commandeur de la Légion d'honneur en 1987, tout en relayant le trafic de la cocaïne colombienne. Il est lâché par les États-Unis en 1987, et une cour américaine l'accuse de trafic de drogue et de racket en 1988.

À cela s'ajoute de manière moins officielle son rôle de double agent, Noriega étant jugé coupable d'avoir transmis des informations hautement confidentielles à Cuba, d'avoir facilité le transfert de technologies sensibles à des pays du bloc de l'est et d'avoir vendu des armes aux guerilleros pro-communistes d'Amérique latine et au gouvernement Sandiniste dès la fin des années 1970; Les services de renseignement militaires américains tentant de l'espionner à partir de 1981, ignorant les activités de la CIA et vice-versa tandis que Noriega lui tentait d'infiltrer les unités de renseignement américains au Panama. Les relations avec Washington se détériorent encore plus suite à l'annulation de l'élection présidentielle de mai 1989 et à l'auto-désignation de Noriega en tant que président. Celui-ci déclara alors "l'état de guerre" envers les États-Unis. Le président américain George Bush prend alors pour prétexte l'exécution d'un soldat américain par des soldats panaméens pour ordonner l'invasion de Panama le 20 décembre 1989, dans le cadre de l'Opération Just Cause. Les pertes militaires de deux côtés furent minimes, mais elles entrainèrent des exodes massifs de population évalués à 20 000 à 30 000 personnes.

Réfugié dans la nonciature de Panama, Noriega se rendit le 3 janvier 1990 après un siège de plusieurs jours sous le vacarme assourdissant de musique rock, et fut confié au parquet de Miami. Il fut condamné en 1992 à 40 ans de prison ferme. Sa peine est ensuite ramenée à 30 ans, puis réduite à 17 ans pour bonne conduite. Il vivait jusqu'en avril 2010 (avant son extradition en France) dans une prison de Floride, où il se convertit au christianisme en 1992. Il aurait dû être libéré le 9 septembre 2007, mais son extradition a été réclamée par la France et le Panama . La fortune de Noriega a été évaluée à près de 60 millions d'euros par les autorités américaines, lors de son procès à Tampa en 1992. Manuel Noriega est condamné par contumace en France en 1999 à dix ans d'emprisonnement pour blanchiment d'argent et à une amende de 75 millions de francs français de l'époque suite à un ordre d'extradition signé le 17 juillet 2007 ; il est également condamné au Panama à deux peines de vingt ans de prison pour le meurtre de deux opposants politiques : Hugo Spadafora, en 1985, et le commandant Moises Giroldi, en 1989.

Alertée, en 1989, par les services américains qui enquêtaient sur le recyclage de l'argent de la drogue, la direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED) avait signalé à la justice le fonctionnement de comptes bancaires ouverts en France par Manuel Noriega et plusieurs de ses proches. Dès 1986, des sommes importantes ont, en effet, été déposées par le clan Noriega sa femme, deux de ses filles et les ambassadeurs du Panama en France et en Grande-Bretagne, ainsi que par le consul général de Panama à Marseille sur des comptes ouverts à la BNP, au CIC, au Crédit lyonnais et au Banco do Brazil. A Marseille, Sandra sa fille exerçait les fonctions de consul général de Panama. Un juge a gelé tous les avoirs de l'ancien dictateur, soit plusieurs dizaines de millions de francs, et a découvert que la famille Noriega avait également investi dans l'achat de trois appartements dans les quartiers chics de Paris : quai d'Orsay pour environ 15 millions de francs, quai de Grenelle et rue de l'Université.

Déposées sur un compte panaméen de la Bank of Credit and Commerce International, les sommes versées à Manuel Noriega par les chefs du cartel de Cali transitaient ensuite par Londres et Paris pour être, enfin, réparties au Luxembourg, en Suisse et en Autriche. Le mandat d'arrêt international lancé, le 8 novembre 1996 par le juge Fiévet contre l'épouse de l'ancien dictateur, suspectée d'avoir participé au blanchiment de l'argent, est toujours en cours. Il a été extradé le 26 avril 2010 vers la France. Noriega est incarcéré dans la Prison de la Santé, Paris. Le 7 juillet 2010, il est condamné par le tribunal correctionnel de Paris à une peine de 7 ans de prison et 3,3M€ pour blanchiment d'argent issu de la drogue, ses avocats Maitre Olivier Metzner et Maitre Yves Leberquier, insistant sur l'aspect politique de ce procès, sur l'immunité de son client a l'époque des faits par ailleurs prescrits, a son passé d'agent rémunéré par la CIA, assortie de la confiscation de 2,3 millions d'euros, plus un million d'euros de réparations à l'État du Panama, partie civile. Il serait libérable en 2011.

Barletta Nicolas Ardito

0
0

Nicolas Ardito Barletta Vallarino (né le 21 août 1938 à Aguadulce, Panamá) est un économiste et ancien président du Panama du 11 octobre 1984 au 28 septembre 1985. 

Barletta Nicolas ArditoBarletta Nicolas Ardito

Au niveau international, il s'est distingué par son poste de vice-président de la Banque mondiale pour l'Amérique latine et les Caraïbes (1978-84) en tant que Directeur du Département des affaires économiques de l'OEA et l'Alliance pour le Progrès (1970-73) et a été l'initiateur et le fondateur de Banco Latinoamericano à l'exportation (BLADEX), organisation multilatérale des pays d'Amérique latine située au Panama. Il a été ministre de la Planification et de la politique économique dans le gouvernement de Omar Torrijos. Il fut négociateur de la partie économique des traités du Canal de Panama et Président de la Commission nationale des banques. Il s'est présenté en tant que candidat du Parti révolutionnaire démocratique à l'élection présidentielle en mai 1984, qu'il remporta avec une mince avance de 1713 voix face à Arnulfo Arias Madrid, ce qui lui valut des accusations de fraude.

Assumant sa fonction de Président constitutionnel du Panama, il lança un projet de réformes économiques qui causa un certain malaise dans l'opinion publique et qui dû être modifié. En raison de ses divergences avec le général Manuel Antonio Noriega, qui était le commandant des Forces de défense dans le pays, et sa décision de créer une commission d'enquête sur l'assassinat d'Hugo Spadafora, il dû démissionner en 1985 et fut remplacé par son vice-président Eric Arturo del Valle. Après la dictature militaire, il a été choisi comme premier directeur de l'Autorité de la région inter-océanique Région (ARI), organisation dédiée à l'administration des domaines repris de l'ancienne Zone du Canal, entre 1994 et 1999.

Netanyahou Sara

0
0

Sara Netanyahou, née Sara Ben-Artzi le 5 novembre 1958 à Kiryat Tivon (Israël), est l'épouse du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. Elle est psychologue de formation.

Netanyahou SaraNetanyahou Sara

Le père de Sara, Shmuel Ben-Artzi, était un enseignant, auteur, poète et spécialiste de la Bible israélien né polonais, mort en 2011 à 97 ans. La famille de sa mère, Hava, vivait à Jérusalem depuis six générations. Elle étudie au lycée Greenberg de Tivon puis travaille comme reporter à Maariv LaNoar, un hebdomadaire pour les adolescents israéliens. En 1984, elle obtient un diplôme à l'université de Tel Aviv et en 1996 un master à l'université hébraïque de Jérusalem. Elle est psychologue au sein de l'Armée de défense d'Israël. Dans les années 1980, elle épouse Doron Noiborgr. Elle poursuit son travail de psychologue auprès d'enfants surdoués à l'Institut pour la promotion de la créativité, de l'excellence et de la jeunesse, dirigé par le docteur Erika Landau, et dans un centre de réadaptation du ministère du Travail. Elle a également été hôtesse de l'air au sein de la compagnie El Al.

En 1991, elle épouse l'homme politique Benjamin Netanyahou ; ils ont ensemble deux enfants. Pendant le premier mandat de son mari comme Premier ministre (1996-1999), elle préside Yad b'Yad, une organisation d'aide aux enfants victimes de violences et Tza'ad Kadima, dédiée aux enfants atteints de paralysie cérébrale. En 2000, elle redevient psychologue scolaire dans les services de la municipalité de Jérusalem. Ses fonctions consistent à fournir un diagnostic psychologique et un traitement pour les enfants.

Durant le premier mandat de son mari, Sara Netanyahou reçoit beaucoup d'attention des médias, généralement sur un ton négatif. Elle gagne un procès en diffamation déposé contre les éditions Schocken pour calomnie, et, en 2002, un autre contre le journal Kol Haïr. En 2008, Channel 10 affirme que lors la guerre du Liban de 2006, alors qu'elle se rendait à Londres avec son mari pour une opération diplomatique, elle a dépensé une grosse somme d'argent en produits de luxe, payée par un donateur britannique ; elle intente alors un procès en diffamation contre la chaîne. Étant donné que le voyage de Sara Netanyahou n'avait pas été approuvé par le Comité d'éthique de la Knesset, son mari a reçu une interpellation du comité.

Pendant le second mandat de son époux (depuis 2009), les médias livrent à nouveau des articles négatifs à son sujet. En janvier 2010, le journal Yediot Aharonot rapporte que la gouvernante de la famille Netanyahou poursuit Sara Netanyahou en justice pour refus de payer son salaire, des conditions de travail injustes et des faits de violence verbale. Elle est à nouveau poursuivie en mars 2014, cette fois-ci par un ancien garde du corps à la famille s'étant plaint de violences. En vue des élections législatives de 2015, elle est mise en avant par son mari, candidat à sa réélection, afin de « personnaliser la campagne ».

Netanyahou Benyamin

0
0

Benyamin Netanyahou, surnommé Bibi, né le 21 octobre 1949 à Tel Aviv, est un homme politique israélien.

Netanyahou Benyamin Netanyahou Benyamin

Fils d'un historien nationaliste, il est d'abord diplomate israélien et, notamment ambassadeur de l'État d'Israël auprès des Nations unies, entre 1984 et 1988. Membre du Likoud, il est nommé Premier ministre en 1996, par le président Ezer Weizman, après avoir vaincu Shimon Peres, chef du gouvernement sortant et figure active de la politique israélienne. Il quitte le pouvoir en 1999, après avoir été défait par l'ancien ministre des Affaires étrangères, Ehud Barak. En 2002, il retrouve une position de force dans la politique israélienne, héritant du titre de ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement conservateur et nationaliste d'Ariel Sharon ; ce dernier lui confie, en 2003, le ministère des Finances.

Premier secrétaire de l'ambassade israélienne à Washington (1982-1984), il est ambassadeur d'Israël à l'ONU (1984-1986). Membre du Likoud, élu député à la Knesset en 1988, il est vice-ministre des Affaires étrangères (1988-1991) puis vice-ministre auprès du Premier ministre Yitzhak Shamir (1991-1992). En mars 1993, il prend la direction du Likoud. Devançant, lors des élections de mai 1996, le travailliste Shimon Peres, il est le premier chef de gouvernement israélien élu au suffrage universel direct et forme un gouvernement nationaliste avec l'appui des religieux ultraorthodoxes. Lâché par son propre camp, la droite, qui lui reproche d'avoir signé l'accord de Wye Plantation (octobre 1998), et critiqué par la gauche, qui lui fait grief d'en avoir bloqué l'application, Benyamin Netanyahou est battu par le travailliste Ehoud Barak aux élections générales anticipées de mai 1999. Il abandonne alors la direction du Likoud.

Ministre des Affaires étrangères (2002-2003) puis ministre des Finances (2003) au sein du cabinet Sharon, il démissionne lorsque ce dernier met en œuvre le plan de désengagement unilatéral de Gaza, en août 2005, auquel il est opposé. Peu après le départ d'Ariel Sharon pour fonder un nouveau parti de centre droit, Kadima (décembre 2005), B. Netanyahou prend la tête de l'aile dure du Likoud et se fait élire à sa présidence. Affaibli par la création de Kadima, le Likoud n'arrive qu'en troisième position lors des élections législatives de 2006 et devient ainsi la principale force d'opposition. La revanche sonne en 2009 : avec 28 mandats, le chef du Likoud est en mesure, en s'appuyant sur la forte majorité de droite présente à la Knesset, de constituer, autour de son parti, un gouvernement incluant les formations de droite (Shas, Israël Beitenou, « Foyer juif », Judaïsme unifié de la Torah) mais aussi le parti travailliste jusqu'en janvier 2011.

Fort d’une popularité indéniable, il provoque en janvier 2013 de nouvelles élections qui, pourtant, ne donnent que 31 sièges au bloc Likoud-Israël Beitenou. Le succès politique du centre le pousse à former un gouvernement avec les partis Yesh Atid et Ha-Tnouah mais aussi avec le parti sioniste-religieux «  Foyer juif ». L’agenda prioritaire du gouvernement est centré sur les questions intérieures : enrôlement des ultra-orthodoxes dans l’armée, budget de rigueur, question du logement. 


Spadafora Hugo

0
0

Hugo Spadafora Franco (September 6, 1940 – September 13, 1985) was an Italian and Panamanian doctor and guerrilla fighter in Guinea-Bissau and Nicaragua. He criticized the military in Panama, which led to his murder in 1985.

Spadafora Hugo Spadafora Hugo

Born in Chitré, Spadafora was a doctor, graduated from the University of Bologna, in Italy. He served as a combat doctor with the independence guerrilla of Guinea-Bissau. Originally a critic of the military regime headed by Omar Torrijos, he served as its Vice-Minister of Health. In 1978, he organized the Victoriano Lorenzo Brigade, formed by a group of Panamanian fighters to fight against the Anastasio Somoza Debayle regime in Nicaragua. Concerned about the increased Soviet and Cuban influence in the Sandinista regime of Nicaragua and the delay of free elections, Spadafora joined the Sandino Revolutionary Front (FRS) alongside Edén Pastora ("Comandante Zero"), hero of the August 1978 seizure of Somoza's palace. The rise of Manuel Noriega as authoritarian ruler of Panama compelled Spadafora to denounce Noriega's protection of drug trafficking. Spadafora was detained by Noriega's forces when entering Panama from Costa Rica in September 1985, and his decapitated body was later found stuffed in a post office bag. 

The autopsy later found Spadafora's stomach full of the blood he had ingested during the slow severing of his head. He had also endured hours of severe torture, as is quoted in Gary Webb's Dark Alliance: "His body bore evidence of unimaginable tortures. The thigh muscles had been neatly sliced so he could not close his legs, and then something had been jammed up his rectum, tearing it apart. His testicles were swollen horribly, the result of prolonged garroting, his ribs were broken, and then, while he was still alive, his head had been sawed off with a butcher's knife." His head was never found. President Nicolás Ardito Barletta tried to set up a commission to investigate the murder but was forced to resign by Noriega, which increased suspicions that the military ordered the beheading. It was not until the administration of President Guillermo Endara that a court found Noriega (in absentia) and other followers guilty of a conspiracy to murder Spadafora.

Clinton Hillary

0
0

Hillary Diane Rodham Clinton, née le 26 octobre 1947 à Chicago (Illinois), est une femme politique américaine, notamment secrétaire d'État des États-Unis de 2009 à 2013. Elle est la première dame des États-Unis d’Amérique de 1993 à 2001 en tant qu'épouse du quarante-deuxième président, Bill Clinton. De 2001 à 2009, elle est sénatrice démocrate de l'État de New York. Elle se présente aux primaires présidentielles du Parti démocrate de 2008, qu'elle perd face à Barack Obama.

 

Clinton Hillary Clinton Hillary

Venue d'un milieu conservateur de la banlieue de Chicago, méthodiste fervente et appliquée, Hillary Rodham entreprend des études à la prestigieuse université pour femmes Wellesley. Militante républicaine impliquée dans les campagnes de son parti, elle se préoccupe également des droits civiques et s'engage contre la guerre du Viêt Nam avant de rompre définitivement avec sa famille politique à l'issue de la nomination comme candidat à l'élection présidentielle de 1968 de Richard Nixon. Entrée à la très cotée École de droit de Yale, elle rencontre Bill Clinton, avec lequel elle emménage. Avocate brillante et prometteuse, elle fait partie en 1974 du staff de la Chambre des représentants chargé de la préparation de la procédure d'impeachment du président.

L'année suivante, révisant à la baisse ses ambitions de carrière personnelle, elle épouse B. Clinton qu'elle suit en Arkansas pour l'épauler dans son ascension politique. Leur unique enfant, Chelsea, naît en 1980. Tandis que son mari devient gouverneur en 1978, elle enseigne le droit à l'université tout en plaidant comme avocate dans une grande firme de Little Rock. Première dame de l'Arkansas de 1979 à 1981 puis de 1983 à 1992, elle ne se contente pas de son rôle d'épouse du chef de l'exécutif local mais poursuit ses activités privées et s'investit aussi dans les questions politiques relatives à la famille, à l'enfance, et à l'éducation, œuvrant notamment à une réforme des conditions d'enseignement à l'échelle de l'État.

Très active dans la campagne pour l'élection présidentielle de 1992, elle sauve la candidature de son mari aux débuts des primaires lorsqu'éclate à propos de ce dernier un premier scandale (Gennifer Flowers) d'affaire extra-conjugale. Finalement investi par son parti, celui-ci promet aux Américains qu'avec Hillary et lui, ils auront « deux (présidents) pour le prix d'un ». Confirmation une fois la victoire acquise : la nouvelle Première dame des États-Unis se voit confier des missions politiques, en particulier la conception d'un ambitieux plan de réforme de l'assurance-santé, que, faute de compromis, le Congrès enterre en 1994. Passé cet échec majeur, son influence se fait plus discrète, mais non moins certaine, notamment sur les sujets concernant les femmes, les enfants, ou la famille, à l'échelon national comme sur le plan international, puisque par ailleurs H. Clinton multiplie les déplacements à l'étranger. Objet d'enquête pour son rôle dans les affaires (Whitewater et Travelgate de 1993) qui suivent le couple, celle que certains parmi ses détracteurs surnomment « Lady Macbeth » se montre officiellement solidaire de son époux dans les scandales sexuels (Paula Jones puis Monica Lewinsky) qui l'affectent, dénonçant au passage l'acharnement de milieux de droite qui détestent ce que tous deux représentent, à savoir les baby-boomers progressistes.

Remportant confortablement (55 %) à l'automne 2000 – il est vrai après la défection de son adversaire désigné, Rudolph Giuliani, mais malgré des accusations lancinantes de parachutage –, l'un des deux sièges de l'État de New York au Sénat en remplacement de celui occupé par Patrick Moynihan (paradoxalement l'un des artisans de la mort de son projet d'assurance sociale), H. Clinton devient la première Première dame des États-Unis à être élue à un poste officiel. Elle est facilement confirmée dans ces nouvelles fonctions en 2006 (avec plus de 67 % des voix).

Connue pour son engagement féministe et ses idées libérales, elle opère un recentrage politique, conforme au profil de sa circonscription, mais aussi dans la perspective d'une candidature à l'élection présidentielle de 2008, à laquelle elle songe régulièrement depuis au moins 2003. À ce titre, elle vote en faveur de l'intervention américaine en Afghanistan puis, un an plus tard, à l'automne 2002, apporte sa voix au blanc-seing donné par le Congrès au président George W. Bush pour l'utilisation de la force en Iraq – non sans regretter ce geste ensuite et laisser entendre que les données fournies destinées à ce sujet avaient été sciemment manipulées. Il n'empêche : dans la haute assemblée et au sein du microcosme washingtonien, elle se fait rapidement remarquer par la solidité de sa connaissance des dossiers.

C'est sur ces bases qu'Hillary Clinton fait connaître à la fin janvier 2007 son intention de participer aux primaires démocrates pour l'élection présidentielle de 2008. Très vite, son « expérience » la fait se détacher des autres prétendants, au point de devenir la candidate « naturelle » du parti et, significativement, la première femme à pouvoir prendre la tête de la République. Mais à mesure que la campagne avance, ces atouts pâlissent au regard du « changement » promis et incarné par celui qui apparaît de plus en plus comme son concurrent principal, Barack Obama.

Arrivée troisième dans le caucus de l'Iowa qui lance la saison des primaires au début de janvier 2008, elle est remise en selle par sa victoire consécutive dans le New Hampshire, point de départ d'une lutte acharnée et haletante entre les deux challengers qui ne prend fin qu'en juin, quand, forte des quelque 18 millions de voix rassemblées derrière son nom, elle décide de jeter le gant la tête haute et de soutenir la candidature de B. Obama. Une fois élu à la présidence en novembre, celui-ci la nomme à la tête du prestigieux Département d'État, faisant d'elle la première ancienne Première dame à faire partie du cabinet présidentiel.

Une fois installée dans ses nouvelles fonctions, H. Clinton nomme respectivement George Mitchell et Richard Holbrooke, deux vétérans des missions internationales, émissaires spéciaux pour le Proche-Orient et la région Af-Pak, signifiant par là les priorités diplomatiques de la nouvelle administration. À ce titre, et malgré les réticences du vice-président Biden, elle convainc B. Obama d’accentuer l’effort militaire en Afghanistan. Son premier déplacement à l’étranger la conduit par ailleurs en Asie, confirmant l’importance de cette région pour les États-Unis et notamment celle des relations qu’ils entretiennent avec la Chine (au point d’entériner l’idée d’un G 2) – même si, plus tard (janvier 2010), elle condamne la censure qui règne dans certains pays à propos d’Internet.

Multipliant les rencontres à l’étranger, et s’employant, de concert avec le président, à restaurer l’image des États-Unis dans le monde (médiation dans la crise politique du Honduras, aide à la conclusion d’un accord historique entre la Turquie et l’Arménie en octobre 2009, etc.), elle n’en transforme pas moins le Département d’État de l’intérieur pour le rendre plus réactif et fait entendre davantage sa voix, notamment lors de l’affaire des fuites Wikileaks qu’elle réprouve (fin 2010) et du printemps arabe (début 2011) où elle n’hésite pas à changer de position, passant du soutien au fidèle allié, le président égyptien Moubarak, à l’acceptation de sa chute, et finalement se prononçant pour une intervention militaire en Libye sous couvert de l’ONU puis de l’OTAN (mais restant fort prudente s’agissant des événements en Syrie, au Yémen ou encore à Bahreïn).

Impuissante (comme l’ensemble de l’équipe Obama) à rouvrir les négociations israélo-palestiniennes, devant se résigner à voir les relations avec la Russie se tendre à nouveau à partir de la seconde moitié de 2011, appelée, en vain, à rétablir lien et confiance entre Washington et Islamabad après l’opération de liquidation d’O. Ben Laden par la CIA en mai 2011, elle œuvre activement et avec succès à l’assouplissement et à l’ouverture d’une des plus vieilles dictatures du globe, la Birmanie.

Ostensiblement en retrait, mais très active, elle sait se faire écouter de B. Obama et accrédite plus que jamais sa réputation de femme d’influence – en même temps qu’elle ne cesse de gagner en popularité, malgré son intention clairement affichée et répétée (mars 2011) de ne plus chercher à briguer un mandat de président ni de se voir reconduire à son poste en cas de réélection du chef de l’exécutif. Bien qu’un temps donnée comme prétendante putative voire probable à la succession de l’hôte de la Maison-Blanche, elle confirme à la fin de 2012 sa décision de ne pas chercher à lui succèder ni de participer à la nouvelle équipe qu’il constitue après sa victoire de novembre. Désireuse de prendre du champ et de se remettre de récents problèmes de santé, elle laisse dès lors à John Kerry les clés du secrétariat d’État où elle s’est illustrée.

Clinton Bill

0
0

William Jefferson Clinton, né William Jefferson Blythe III, plus communément appelé Bill Clinton, né le 19 août 1946 à Hope (Arkansas), est un homme d'État américain. Il fut, de 1993 à 2001, le quarante-deuxième président des États-Unis.

Clinton BillClinton Bill

Issu d'une famille pauvre et recomposée de l'Arkansas, il fait des études de politique internationale à l'université de Georgetown, puis part deux ans à Oxford avant d'étudier le droit à Yale, où il rencontre Hillary Rodham avec laquelle il se marie. De retour en Arkansas, il est élu gouverneur en 1978 mais battu en 1980, puis réélu à partir de 1982, sur un programme et avec un profil plus consensuels. Partisan du recentrage du parti démocrate, il mène en 1992 une campagne donnée comme perdue d'avance face au président sortant George H. W. Bush, vainqueur de la guerre du Golfe. Mais en plaçant l'accent sur l'économie, sujet de préoccupation essentiel des Américains, et aidé par la candidature d'un tiers, Ross Perot, qui mord sur l'électorat républicain, il l'emporte et fait accéder à la Maison-Blanche le premier représentant de la génération du baby-boom. Son administration accompagne la croissance en s'attaquant aux déficits (coupes dans les effectifs de fonctionnaires, réduction des dépenses de Défense). Mais le grand projet de réforme du système de la santé, préparé par sa femme, est torpillé par les lobbys. Et les élections de mi-mandat sont une déroute pour les démocrates, qui perdent, pour la première fois depuis 1954, les deux chambres du Congrès.

Profitant du radicalisme de ses adversaires, B. Clinton parvient à se faire réélire en 1996, mais sans permettre à son parti de regagner l'une ou l'autre des deux assemblées. Sa fin de mandat coïncide avec une période de forte croissance et de renouveau de l'industrie américaine, dopée par les gains de productivité et les hautes technologies – ainsi qu'une bulle spéculative créatrice d'effets de richesse illusoires. Elle est aussi ternie par l'affaire Lewinsky, histoire de mœurs transformée en question politique. Sous le coup d'une procédure d'impeachment, le président est finalement acquitté par le Sénat : il est vrai que, 1998, à mi-mandat, les électeurs montrent, par le soutien qu'ils apportent aux démocrates – sans leur redonner les rênes du Congrès –, qu'ils souhaitent passer l'éponge.

Son action diplomatique, qui se veut à la fois multilatérale et déterminée par le commerce, est aussi en demi-teinte. Il fait ratifier l'ALENA, sort de l'ornière les négociations du GATT, met en place l'Organisation mondiale du commerce (OMC), et, avec les institutions internationales comme le Fonds monétaire international (FMI), sauve le peso mexicain en 1995, soutient la Russie de Boris Eltsine en 1996, et aide les pays d'Asie en 1997, sans toutefois parvenir à étouffer la suspicion – voire l'hostilité –, que la puissance des États-Unis suscite, dans le monde occidental comme dans les pays en voie de développement.

Par ailleurs, après un recul en Somalie, il cherche, le plus souvent avec l'ONU ou une Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) qu'il élargit à l'est, à maintenir son pays dans son rôle de garant de l'équilibre de la planète et se saisit d'un certain nombre de grands problèmes internationaux (intervention en Haïti 1994, accords de la Maison-Blanche en 1993 puis de Washington en 1995 (accord de Washington ou d'Oslo) entre Palestiniens et Israéliens ; accords de Dayton sur la Bosnie-Herzégovine en 1995 ; pourparlers en Irlande du Nord ; bombardement de la Serbie lors de la guerre du Kosovo en 1999, etc.), mais reste silencieux sur la politique russe en Tchétchénie à partir de 1999 et impuissant face aux tensions qui s'accumulent à la fin de la décennie, de l'Irlande du Nord au Proche-Orient. Plus classiquement, il adopte une politique de fermeté avec les États dits voyous, la Corée du Nord, l'Iraq, mais aussi après une série d'attentats terroristes en 1999, le Soudan et l'Afghanistan. La « Clinton fatigue », à l'aube d'un bilan mitigé (croissance intérieure mais discrédit de la présidence, politiques ambitieuses mais inabouties à l'échelle planétaire), contribue incontestablement au rejet d'Al Gore, alors vice-président appelé à lui succéder, aux élections de 2000.

Ford Gerald Rudolph

0
0

Gerald Rudolph Ford, Jr., (14 juillet 1913 - 27 décembre 2006), né Leslie Lynch King , Jr. fut le quarantième vice- président des États-Unis d'Amérique à la suite de la démission de Spiro Agnew, et le trente-huitième président des États-Unis d'Amérique après la démission de Richard Nixon

Ford Gerald RudolphFord Gerald Rudolph

Gerald R. Ford naît le 14 juillet 1913 à Omaha, Nebraska . Ses parents, Leslie Lynch King et Dorothy Ayer Gardner le nomment Leslie Lynch King, Jr mais à la suite de leur divorce et du remariage de sa mère il prend le nom de son père adoptif Gerald Rudolph Ford, Jr. Ford grandit dans le Michigan et fait partie de l'équipe de football américain de l'Université du Michigan où il se distingue ce qui lui vaut des propositions de contrat dans des équipes professionnelles. Il préfère s'inscrire à l'université de Yale en 1941 pour faire ses études de droit qu'il finance en devenant entraîneur des équipes de football et de boxe . Ford est aussi amateur de scoutisme et, même après être devenu président, il s'enorgueillit d'avoir atteint le « grade » le plus élevé dans cette organisation. En 1942, il rejoint la marine américaine . Il sert sur un porte- avions en opération dans le Pacifique sud et ne risqua sa vie qu'un jour de très forte tempête où il manqua être emporté par une lame. Son navire est fortement endommagé et Ford termine la guerre à terre.

En 1947, Gerald Rudolph Ford son père hérite de 27% des parts du groupe de son oncle Henry Ford. Fraichement diplômé de l'université de Yale, le jeune Gerald se retrouve propulsé aux rênes de l'une des plus grosses entreprises du pays dont il devient logiquement le nouveau directeur juridique. Malheureusement le 17 mars 1948 un scandale éclate au sein même de la direction . Accusé de corruption (dans le cadre de l'envoi de véhicules armés dans la zone d'occupation allemande), les Ford auraient tenté de soudoyer le président Truman pour devenir les premiers fournisseurs de l'amée. Pris au piège , Ford se retrouve pointé du doigt par le gouvernement et sa firme est poussée au bord de la banqueroute . Il est contraint de quitter prématurément l'entreprise familiale . Son père s'étant entre-temps suicidé , il accepte de céder à l'Etat 75% de ses parts en échange d'un compromis peu médiatisé: Ford se retire de la vie industrielle et l'affaire sera renflouée. Au passage son entrée en politique est facilitée.

C'est ainsi que le 8 novembre 1949, Ford est élu à la Chambre des représentants. Il y restera pendant 24 ans (1949-1973) et devient rapidement le chef de l'opposition républicaine. Pendant cette période, il est choisi pour participer à la commission Warren (commission sur l'assassinat de John F. Kennedy), et en a toujours défendu les conclusions. Il est surtout un homme de compromis et se fait beaucoup d'amis dans les deux camps. Après le renvoi du vice-président (Spiro Agnew) le 10 octobre 1973, le président Richard Nixon le nomme vice-président. Le Sénat des États-Unis confirme Ford dans ses nouvelles fonctions avec 92 voix pour et 3 contre le 27 novembre 1973. Le 6 décembre, la Chambre des représentants fait de même avec 387 voix pour et 35 contre. Ford est un ardent soutien du président Nixon et il prononce de nombreux discours pour défendre sa politique en considérant que l'affaire du Watergate n'est qu'un épisode malencontreux. Un auteur de bon mot dira même que Ford « non seulement admire Nixon, mais en plus est son ami ! »

Lorsque Richard Nixon démissionne à la suite du scandale du Watergate, Ford prend la présidence, le 8 août 1974, en proclamant « Notre long cauchemar national est fini ». Du fait de sa nomination par Nixon en remplacement de Spiro Agnew, Gerald Ford est le seul président des Etats-Unis à n'avoir jamais été élu par une élection populaire. Un mois après, Ford accorde à Nixon un pardon global pour tous les crimes qu'il aurait pu commettre pendant sa présidence ou tout ce qu'il aurait pu faire. Cette décision de pardon est, pour beaucoup d'historiens, une des raisons de sa défaite aux élections de 1976.

L'économie est une des grandes préoccupations de l' administration de Ford. En réponse à l'inflation galopante, Ford se présente devant le peuple américain (à la télévision ) en octobre 1974 et lui demande de « Whip Inflation Now », en français : « donner un coup de torchon (ou essuyer) le plus vite possible sur l'inflation » ; les initiales de l' expression américaine donnant le mot « WIN » qui signifie « gagner » en anglais. Il recommande même, dans une partie de son programme , de porter des boutons « WIN ». Quoiqu'il en soit, la majorité voit ceci comme une astuce qui n'offre pas de solutions réelles pour résoudre le problème. À l'époque, l'inflation est aux alentours de 7% et c'est suffisant pour décourager les investissements aux États-Unis et pour freiner les investissements directs à l'étranger.

La focalisation sur l'économie évolue quand le pays entre dans une récession modeste. Et en mars 1975, Ford et le Congrès signent des dégrèvements d'impôts afin de relancer l'économie. À la suite du scandale du Watergate, le Parti démocrate prend la majorité à la Chambre des représentants et au Sénat aux élections de mi-mandat de 1974. Le législatif est un terrain de luttes entre le président et le Congrès, Ford opposant son veto aux propositions démocrates. Ford doit également affronter une crise internationale avec l'incident du « Mayaguez ». En mai 1975, un peu après la prise du pouvoir par les Khmers rouges au Cambodge , les Cambodgiens s'emparent d'un navire marchand américain (le « Mayaguez ») dans les eaux internationales . Ford envoie des Marines américains pour sauver l'équipage mais les soldats atterrissent sur la mauvaise île et rencontrent une résistance inattendue alors qu'au même moment, les marins du Mayaguez sont relâchés. Dans cette opération , 50 hommes furent blessés et 41 furent tués alors que les pertes khmeres sont estimées à une soixantaine sur seulement 300 combattants.

Alors qu'il est en déplacement à Sacramento, Californie le 5 septembre 1975, un membre de la secte de Charles Manson pointe son arme sur Ford mais un agent du secret-service (protection du président américain) fait obstacle à l' attentat. Soixante-dix jours plus tard , Sara Jane Moore tente également de tuer Ford à San Francisco mais sa tentative est déjouée par un spectateur (Oliver Sipple). Selon l'avis des spécialistes, c'est le pardon accordé à Nixon et la persistance des problèmes économiques qui ont empêché son élection en 1976. Sa campagne a aussi été handicapée par les dissensions au sein de son propre parti où certains soutiennent la candidature de Ronald Reagan , par une campagne agressive du candidat démocrate, Jimmy Carter et par des déclarations malencontreuses telle que celle où il affirme que l' Europe de l'Est n'était pas occupée par l'Union soviétique.

Malgré son passé athlétique, Ford a la réputation d'être maladroit. Les bêtisiers le montrent souvent trébucher dans les escaliers , sa tête frappant la porte d' Air Force One (avion présidentiel). Ce mythe fut repris par des émissions de télévision qui le caricaturent comme une personne incapable de marcher sans casser quelque chose en tombant. La plus célèbre de ces saillies le décrit comme incapable de faire deux choses en même temps comme marcher et mâcher un chewing-gum . Beaucoup de partisans de Ford dénoncent cette image, disant qu'il n'était pas plus maladroit que quiconque. Ses interviews politiques ne donnent pas en effet cette impression, en particulier en matière d'analyses géopolitiques. À la convention du Parti républicain, Ford faillit être nommé comme vice-président par Ronald Reagan, mais le candidat Reagan préféra finalement prendre George H. W. Bush. Il était toujours présent à la convention républicaine de 2000 où il essuya un léger revers.

L'ancien président américain a été hospitalisé le 14 janvier 2006 en Californie pour traiter une pneumonie. Il été admis au Eisenhower Medical Center , près de son domicile de Rancho Mirage , dans le sud de la Californie, il en est sorti le 25 janvier. En août, il avait reçu un stimulateur cardiaque , puis subi une angioplastie, une intervention chirurgicale destinée à élargir des artères. Il avait également été hospitalisé pendant une semaine à la mi-octobre. En novembre 2006, il était devenu le doyen des présidents des États-Unis, dépassant Ronald Reagan, décédé en juin 2004. Il est mort chez lui le 27 décembre 2006 à 3 heures 45 GMT, entouré de son épouse et de ses trois fils.

Des funérailles nationales seront organisées le 30 décembre à Washington et un service religieux est prévu le 2 janvier 2007 à la Cathédrale nationale de la capitale. La dépouille sera ensuite transportée jusqu 'à Grand Rapids (Michigan) pour y être inhumée sur le terrain du Musée Gerald Ford. Ford s'est vu remettre la médaille de liberté présidentielle (Presidential Medal of Freedom , équivalence de la Légion d'honneur française ) par le président Bill Clinton en 1999 pour ses efforts après le scandale du Watergate pour guérir le pays. De plus, un aéroport porte son nom depuis 1999 (Gerald R. Ford International Airport dans le Michigan).

Ford Betty

0
0

Elizabeth Anne Ford (née Bloomer) connue sous le nom de Betty Ford, née le 8 avril 1918 et morte le 8 juillet 2011, est l'épouse de l'ancien président des États-Unis, Gerald R. Ford (1913-2006) et a été la Première dame des États-Unis de 1974 à 1977. 

Ford BettyFord Betty

Elle est la fondatrice du centre de désintoxication Betty Ford Center et une récipiendaire de la médaille d'or du Congrès. Née à Chicago, Elizabeth Ann Bloomer est le troisième enfant et la seule fille de William Stephenson Bloomer Sr., un vendeur pour Royal Rubber Co., et de son épouse, Hortense Neahr. Elle a deux frères aînés, Robert et William Jr., et après avoir brièvement habité à Denver, elle grandit à Grand Rapids, Michigan, où elle sort diplômée du secondaire à la Central High School.

Après la chute des marchés financiers en 1929, à onze ans, elle commence à être mannequin pour des vêtementset enseigne la danse à des enfants (notamment des danses telles que le foxtrot, la valse et le big apple). Elle étudie la danse à la Calla Travis Dance Studio, dont elle sort diplômée en 1935. Lorsqu'elle a seize ans, son père meurt d'un empoisonnement au monoxyde de carbone en travaillant sur la voiture familiale dans le garage. On ne sut jamais si c'était un accident ou un suicide. En 1933, sa mère refuse qu'elle continue d'enseigner la danse à New York. À la place, Betty Ford suit des cours à la Bennington School of Danse au Vermont, pendant deux étés, où elle étudie avec Martha Graham et Hanya Holm.

Une fois acceptée par Martha Graham comme élève, Betty Ford déménage dans le quartier de Chelsea, Manhattan, et y travaille comme mannequin pour la firme John Robert Powers pour payer ses études en danse. Elle joint la troupe auxiliaire de Graham et commence au Carnegie Hall. Sa mère, remariée à Arthur Meigs Godwin, s'oppose à la carrière de sa fille. Elle débute une carrière de coordinatrice de mode dans un centre commercial. Elle organise également sa propre troupe de danse et enseigne la danse à plusieurs endroits à Grand Rapids, incluant des cours pour des enfants handicapés. En 1942, elle épouse William C. Warren, un vendeur de meubles. Elle et son mari, qui débuta rapidement à vendre des assurances, déménagent souvent à cause de son travail. Ils habitent à Toledo, en Ohio, où elle est employée comme démonstratrice à Lasalle & Koch. Ils n'ont pas d'enfant ensemble et divorcent le 22 septembre 1947.

Le 15 octobre 1948, Elizabeth Bloomer se marie avec Gerald R. Ford Jr., un avocat et vétéran de la Seconde Guerre mondiale, à l'Église Grace Episcopal à Grand Rapids, au Michigan. Ford est à ce moment en campagne électorale pour son premier mandat de député à la Chambre des représentants et le mariage est reporté peu après les élections, car, selon le New York Times « Jerry était en campagne pour le Congrès et n'était pas sûr de savoir comment les électeurs réagiraient sur son mariage avec une ex-danseuse divorcée.» Le couple, qui a été marié pendant 58 ans, a eu quatre enfants : Michael Gerald Ford (1950), John Gardner Ford (1952), Steven Meigs Ford (1956), Susan Elizabeth Ford (1957). La famille Ford déménage dans la banlieue de Washington D.C., où ils vivent pendant 25 ans. Ford gravit les échelons du Parti républicain pour finalement être choisi comme vice-président par Richard Nixon (et confirmé par le Sénat) lorsque le vice-président élu Spiro Agnew est contraint à la démission en 1973. Quelques mois plus tard, en 1974, Nixon est à son tour contraint à la démission à cause du scandale du Watergate et Gerald Ford devient président des États-Unis.

Selon le New York Times, « l'impact de Mme Ford sur la culture américaine est beaucoup plus grand et a duré plus longtemps que son mari, qui a servi comme président 896 jours.» Le journal continue en la décrivant comme un « produit et un symbole politique et culturel de son temps, une femme au foyer qui débat passionnément pour les droits des femmes, une mère de quatre enfants qui ne reste pas muette au sujet des drogues, de l'avortement et du sexe avant le mariage et qui ne regrette rien. » En 1975, dans une entrevue avec le magazine McCall's, Betty Ford déclare« qu'on lui a posé des questions sur à peu près tous les sujets imaginables, sauf sur le nombre de fois qu'elle et le président ont fait l'amour. Et s'ils me demandaient cela je leur répondrais le plus souvent possible.. »

Ouverte aux avantages des traitements psychiatriques, elle discute de l'usage de la marijuana et des relations sexuelles avant le mariage, et la nouvelle Première Dame déclare qu'elle et son époux partagent le même lit durant une visite télévisée de la Maison Blanche. Après une entrevue avec l'émission 60 minutes où elle parle de la possibilité que tous ses enfants aient déjà fumé de la marijuana et comment elle conseillerait sa fille si elle avait une relation avec un garçon, certains conservateurs la surnomment "No Lady" et demandent sa démission malgré le fait que 75% de la population américaine approuve son travail et ses discours. Durant la campagne électorale de 1976 que son époux allait finalement perdre, elle aurait déclaré : « Je donnerais ma vie pour que Jerry ait mon taux d'approbation.. »

Durant son temps de Première Dame, Betty Ford est également une porte-parole pour les droits des femmes. Elle soutient l'amendement sur les droits égaux entre homme et femme et pousse les États à ratifier cet amendement, et déclare la guerre à ses opposants. Elle est également une activiste pour la légalisation de l'avortement et son rôle politique actif amène le magazine Time à la surnommer "Fighting First Lady"et à l'appeler la femme de l'année, représentant les femmes américaines dans la même lignée que plusieurs autres féministes.

Quelques semaines après être devenue Première Dame, Betty Ford subit une mastectomie pour l'aider dans sa lutte contre le cancer du sein le 28 septembre 1974. Son honnêteté sur le fait augmente la visibilité dans les médias de cette maladie qui était un sujet encore tabou. « Lorsque d'autres femmes subissent cette opération, elles ne font pas la couverture des manchettes", » a-t-elle dit au magazine Time. « Mais le fait que je sois la femme du président m'a mise sur la première page et a annoncé au public cette expérience particulière à laquelle je faisais face à ce moment. Plusieurs femmes se sont rendu compte que si cela m'arrivait à moi, cela pouvait également leur arriver. Je suis sûre que j'ai sauvé la vie d'une personne, peut-être plus.» La visibilité de ce fléau fut encore augmentée par l'annonce quelques semaines plus tard qu'Happy Rockefeller, l'épouse du vice-président Nelson Rockefeller, venait également de subir une mastectomie.

Betty Ford est une des raisons pour laquelle Martha Graham reçut la médaille présidentielle pour la liberté en 1976. Elle reçoit également un prix venant de Parsons The New School for Design en reconnaissance de son style. Après la défaite de son mari en 1976, Betty Ford parle pour le président et concède la victoire à Jimmy Carter, après que son époux eut perdu la voix durant la campagne électorale. En 1978, la famille Ford pousse Betty Ford à affronter sa dépendance à l'alcool et aux médicaments, qu'elle consomme depuis les années 1960. « J'aimais l'alcool », écrit-elle dans ses mémoires, en 1987. « Cela me réchauffait. J'aimais également les pilules. Elles évacuaient ma tension et le mal-être de moi ». En 1982, après sa rémission, elle crée le Centre Betty Ford à Rancho Mirage, en Californie, pour le traitement des dépendances du même type. Elle écrit également deux livres sur ses traitements : Betty : A glad awakening (mémoires) et en 2003 Healing and Hope : Six women from the Betty Ford Center share their powerful journeys of addiction and recovery.

Durant les années suivant son départ de la Maison-Blanche en 1977, Betty Ford continue à avoir une vie publique active. En plus de son travail au Centre Betty Ford, elle reste impliquée dans le dossier des droits des femmes prenant plusieurs engagements et prêtant son nom à plusieurs organismes de charité. En 1987, elle subit une opération à cœur ouvert, mais se remet sans complication. En 1991, elle reçoit la Presidential Medal of Freedom par le président George H.W. Bush et la Congressional Gold Medla en 1999. Le 3 mai 2003, elle reçoit le prix Woodrow Wilson à Los Angeles pour son service public par le Centre Woodrow Wilson de l'Institut Smithsonian. Durant cette année, elle réside à Rancho Mirage, Californie, ainsi que à Beaver Creek, Colorado, avec son mari. Gerald Ford meurt à Rancho Mirage de complications cardiaques le 26 décembre 2006 à l'âge de 93 ans.

Betty Ford a vécu à la fin de sa vie à Rancho Mirage. Elle est la troisième Première Dame ayant vécu aussi longtemps après Bess Truman et Lady Bird Johnson. Une santé fragile due à des opérations en août 2006 et avril 2007 pour des caillots de sang aux lèvres a eu un impact négatif sur sa vie publique. Ses problèmes de santé l'ont empêchée d'être présente aux funérailles de son amie Lady Bird Johnson en juillet 2007. Elle meurt le 8 juillet 2011.

Viewing all 30791 articles
Browse latest View live




Latest Images