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Löwgren Cia

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Cia Löwgren (ou Cecilia Löwgren), née Ingrid Cecilia Maria Hanke le 13 avril 1949 à Solna est une actrice suédoise active au cinéma et à la télévision entre 1969 et 1975.

Löwgren Cia Löwgren Cia

En 1969 Cia Löwgren reçoit le prix Chaplin de la meilleure débutante décerné par l'Institut suédois du film pour son premier rôle au cinéma dans Skottet puis apparaît dans cinq épisodes de la série télévisée Herkules Jonssons storverk. En 1972, elle tourne aux côtés de Diana Dors et Christina Lindberg dans Every Afternoon du maître américain de l'érotisme Joseph W. Sarno. En 1975, elle tient la vedette du troisième volet de la série de comédies pornos danoises « du zodiaque » (I Tvillingernes tegn) réalisée par Werner Hedman avec Ole Søltoft et Anne Bie Warburg.

Filmographie

  • 1969 : Skottet (The Shot) de Claes Fellbom : Len
  • 1969 : Miss and Mrs Sweden de Göran Gentele : Emma Modig
  • 1969 : Herkules Jonssons storverk, série télévisée : Maja-Stina Gustavsson
  • 1970 : Som hon bäddar får han ligga de Gunnar Höglund : la secrétaire
  • 1971 : Vill så gärna tro de Gunnar Höglund : Inger
  • 1971 : Smoke de Torbjörn Axelman : Annika
  • 1972 : Every Afternoon (Swedish Wildcats) de Joseph W. Sarno : Susanna
  • 1975 : I tvillingarnas tecken de Werner Hedman : Dolores Rossi

comme assistante de production

  • 2004 : Håkan Bråkan & Josef de Erik Leijonborg

Otis Carré

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Carré Otis, née le 28 septembre 1968 à San Francisco, en Californie, est un mannequin et une actrice américaine, principalement connue pour avoir tenu le rôle principal du film L'Orchidée sauvage (Wild Orchid).

Otis Carré Otis Carré

Elle a suivi une scolarité au lycée privé Marin Academy de San Rafael, et à l'école John Woolman de Nevada City. À 18 ans, elle commence une carrière de mannequin, ce qui la conduira à faire la couverture de Elle (édition française, 1996) et d'autres magazines. Elle prête son image pour les jeans Guess en 1988, les jeans Calvin Klein (look biker chick, 1991), le calendrier Pirelli de 1996, et ne manque pas dans l'édition annuelle de Sports Illustrated swimsuit edition (2000). Elle a aussi posé dans des numéros de Playboy en 1990 et 2000. Autour du film L'Orchidée sauvage, elle fut l'objet de toute une controverse sur les scènes érotiques avec son amant d'alors, Mickey Rourke, qu'elle épousa en juin 1992 pour en divorcer en 1998. 

Après ce film osé, sa carrière d'actrice n'a jamais vraiment pris son envol, tandis qu'une anorexie rendait problématiques ses apparitions comme mannequin3, voire quelque dépendance à la drogue, ce qui la mènera à des problèmes cardiaques. Elle a cherché la rédemption en tant que porte-parole du National Eating Disorders Awareness Week en 2003. Elle apparaît aussi régulièrement comme correspondante de Channel 4 News à San Francisco. En 2005, elle pose pour le joaillier Breil. Elle épouse Matthew Sutton en 2005 ; de leur union sont issus deux enfants. En septembre 2009, elle pose nue pour le magazine trimestriel Sport & Style du journal L'Équipe. Elle se présente comme végétarienne et bouddhiste.

Filmographie

  • 1990 : L'Orchidée sauvage (Wild Orchid) : Emily Reed
  • 1996 : Exit in Red : Kate
  • 1998 : Simon Says : Elaine Johnston
  • 2001 : Frères de guerre (Going Back TV) : Kathleen

Montossey Muriel

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Muriel Montossé (connue sous le nom Muriel Montossey) est une actrice française née le 27 juin 1955. Après avoir essentiellement travaillé dans le cinéma d'exploitation, elle a connu la popularité grâce à sa participation à l'émission télévisée La Classe.

Montossey MurielMontossey Muriel

Après avoir suivi les Cours Florent et posé pour quelques magazines de charme, Muriel Montossey commence sa carrière en 1979 avec Jess Franco qu'elle retrouve ensuite à sept reprises. Au cinéma, elle fait l'essentiel de sa carrière dans des films d'exploitation et des films érotiques. Elle tourne pour José Bénazéraf, Max Pécas et Jean-Claude Roy. Elle apparaît aussi dans Fascination de Jean Rollin aux côtés de Brigitte Lahaie et de Franca Maï ou dans Coup de tête de Jean-Jacques Annaud avec Patrick Deweare.

Dans les années 1980, elle travaille aussi pour la télévision et on la voit dans des séries comme Les Dames à la licorne ou Châteauvallon. L'émission qui la rend célèbre est La Classe sur FR3 à laquelle elle participe de 1987 à 1993. Elle s'impose au public dans son personnage de « Muriel-monte-au-ciel », égérie blonde et sexy de la troupe, à la fois naïve et provocante. Sa popularité lui donne l'occasion de s'essayer à la chanson et d'enregistrer quelques 45 tours.

Le décès de sa fille Laura-Charlotte, qu'elle avait eue avec Guy Lux, à l'âge de 17 mois le 26 mai 1993 porte un coup d’arrêt à sa carrière. Elle a beaucoup de mal à s’en remettre et c’est le théâtre qui la sauve, notamment une tournée avec Jean Lefebvre, ainsi que la naissance de son fils Marc-Antoine en 1995 qu'elle a eu avec un ami de longue date pour combler son mal d'enfant. Aujourd’hui elle continue dans le théatre, elle est même l’auteur d’une pièce qui a bien marché en 2010-2011 Le Choc d’Icare.

Elle participe à la vie associative de sa région en faisant découvrir le théâtre aux écoliers de Dreux. Dans l'émission diffusée le 12 septembre 2012, elle tente sa chance dans On n'demande qu'à en rire, mais ne termine pas son sketch, buzzée au bout de quelques minutes. Son nom s'orthographie à tort Montossey. Son vrai nom est Montossé. C'est elle-même qui a introduit la seconde orthographe car elle en avait assez que l'on ne prononce pas le é final. Au cours de sa carrière cinématographique elle est apparue sous divers pseudonymes (Victoria Adams, Anna Marc, Silvia Montez...).

Filmographie

  • 1978 : Les Réformés se portent bien, de Philippe Clair
  • 1979 : Coup de tête, de Jean-Jacques Annaud : Mme Bercot
  • 1979 : Les Givrés, d'Alain Jaspard : la secrétaire du ministre
  • 1979 : Photos scandale, de Jean-Claude Roy : Carla
  • 1979 : Fascination, de Jean Rollin : Anita
  • 1979 : Les Borsalini, de Michel Nerval : auto-stoppeuse aux seins nus
  • 1980 : Deux Espionnes avec un petit slip à fleurs, de Jesús Franco : complice de Forbes
  • 1980 : Les Contes de La Fontaine, de José Bénazéraf : Mme Bon
  • 1980 : Son corps pour un chantage, de Henri Sala : Colette (comme Anna Marc)
  • 1980 : Séduisante Otage, de Henri Sala : Armande
  • 1980 : Je fais où on me dit, de Jean Luret
  • 1980 : Voulez-vous un bébé Nobel ?, de Robert Pouret
  • 1980 : Chasseurs d'hommes / Chasseur de l'enfer (Jungfrau unter Kannibalen), de Jesús Franco : fille sur le yacht (comme Victoria Adams)
  • 1981 : Le Village en folie, de Maxime Debest : Isabelle, la fille du maire (comme Anna Marc)
  • 1981 : Vacances déchaînées, de Maxime Debest : Elisa (comme Anna Marc)
  • 1981 : Aberraciones sexuales de una mujer casada, de Jesús Franco : Emma Fangas (comme Victoria Adams)
  • 1981 : Quartet, de James Ivory : Marjorie
  • 1981 : Belles, blondes et bronzées, de Max Pécas : une miss
  • 1981 : La Maison Tellier, de Pierre Chevalier : une pensionnaire
  • 1982 : Paradis pour tous, d'Alain Jessua : malade psychiatrique
  • 1982 : Las Orgias inconfesables de Emmanuelle, de Jesús Franco : Emmanuelle (comme Vicky Adams)
  • 1983 : Erotica mon amour, de Henri Sala : Irène (comme Anna Marc)
  • 1983 : Cecilia, de Jesús Franco et Olivier Mathot : Cécilia
  • 1983 : Attention ! Une femme peut en cacher une autre, de Georges Lautner : la panseuse
  • 1984 : Mesrine, de André Génovès : fiancé de François Besse
  • 1984 : Béruchet dit la Boulie, de Béruchet : la psychiatre
  • 1984 : Pièges aux belles (Beauty Trap), d'Olivier Mathot : Marilyn
  • 1984 : L'Affamée du plaisir, de Jean Luret : Patricia (comme Muriel Masset)
  • 1985 : Brigade des mœurs, de Max Pécas
  • 1985 : Sale jeu à Casablanca (Juego sucio en Casablanca), de Jesús Franco : Shirley Webster (comme Silvia Montez)
  • 1985 : Las Chicas del tanga, de Jesús Franco : Muriel (comme Silvia Montez)
  • 1986 : El abuelo, la condesa y Escarlata la traviesa, de Jesús Franco : (comme Victoria Adams)
  • 1987 : Les Oreilles entre les dents, de Patrick Schulmann : Lise, deuxième victime
  • 1989 : Radio Corbeau, d'Yves Boisset : secrétaire Monique
  • 1991 : À la poursuite de Barbara, de Jean Rollin et Jesús Franco

Télévision

  • 1981 : L'amie d'enfance un épisode de la série télévisée Commissaire Moulin : Béatrice
  • 1981 : Non lieu de Bruno Gantillon : médecin
  • 1982 : Les Dames à la licorne de Lazare Iglesis : servante Brigid
  • 1985 : Châteauvallon de Serge Friedman, Paul Planchon et Emmanuel Fonlladosa : Gabrielle Berg
  • 1985 : Rien que la vérité un épisode de la série télévisée Julien Fontanes, magistrat : Irène
  • 1987-1993 : La Classe, émission produite par Guy Lux pour FR3
  • 1988 : Vivement lundi !, série télévisée, rôle récurant : Marilyne
  • 1988 : La fée carabine un épisode de la série télévisée Série noire : infirmière

Théâtre

  • 1987 : Le Songe d’une nuit d’été, théâtre de la Porte-Saint-Martin
  • 1989 : Mais qui est qui ?, théâtre des Nouveautés
  • 1995 : Le Vison voyageur de Ray Cooney et John Chapman, mise en scène Patrick Guillemin, théâtre de la Michodière
  • 2006 : La Paix du ménage de Maupassant, théâtre Darius Milhaud
  • 2010 : Pauvre France de Sam Bobrick et Ron Clark, mise en scène Bernard Menez et Fabrice Lotou, tournée
  • 2011 : Le Choc d'Icare de Muriel Montossey, avec Muriel Montossey et Thierry Gibon, mise en scène Fabrice Lotou, théâtre de Nesle
  • 2013 - 2014 : Une clé pour deux de John Chapman et David Freeman, mise en scène Michel Jeffrault, tournée

Dada Idi Amin

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Idi Amin Dada Oumee, né Idi Awo-Ongo Angoo, à Kampala le 17 mai 1928 et mort à Djeddah le 16 août 2003, est un militaire et chef d’État ougandais au pouvoir entre le 25 janvier 1971 et le 11 avril 1979. 

Dada Idi AminDada Idi Amin

Il a laissé l’image d’un dictateur fou, violent, sanguinaire et cannibale présumé. Il y a une incertitude quant à la date et au lieu de sa naissance. Idi Amin Dada n’a de son vivant jamais publié ni autorisé de biographie officielle. La plupart des sources indique qu’il serait né en 1923 ou 1924 à Koboko ou à Taourirt, dans la province du Nil occidental, au nord-ouest du pays. Mais selon le chercheur ougandais Fred Guweddeko, de l’Université Makerere, Idi Amin Dada est né Idi Awo-Ongo Angoo à Kampala le 17 mai 1928, dans une fratrie de huit enfants (il a trois frères et quatre sœurs). Son père Andreas Nyabire (1889 – 1976), de l’ethnie Kakwa et de religion catholique romaine, s’est converti à l’islam en 1910 et il aurait changé son nom en Amin Dada. D’autres sources indiquent que « Dada » n’était pas le nom de son père mais un surnom qu’Amin acquit plus tard à l’armée.

Son père sert dans un régiment colonial de l’armée britannique comme simple soldat, puis intègre en 1921, la police ougandaise comme nervi. Sa mère, selon Guweddeko, est appelée Assa Aatte (1904–1970), de l’ethnie Lugbara. C’est la fille d’un chef tribal de Leiko Iruna, village situé en République démocratique du Congo. Elle était spécialiste des plantes médicinales et des pratiques chamaniques et, entre autres, soignait la famille royale Buganda. Le monde de la magie dans lequel Amin Dada passera une partie de sa jeunesse jouera par la suite un grand rôle dans sa vie et dans l’influence qu’il aura sur beaucoup d’Ougandais. Entre 1924 et 1929, elle aura pour patients : le Kabaka (roi) du Buganda Sir Daudi Chwa et son épouse la Nnabagereka (reine) Lady Irene Druscilla Namaganda.

Ses parents se séparent en 1931 et Idi Amin Naayma est abandonné par son père qui aurait soupçonné le Kabaka Daudi Chwa d’être le vrai père. Idi Amin grandit dans sa famille maternelle à Mawale près de Semuto (actuel district de Luwero). Son frère et sa sœur meurent en 1932. Entre 1936 et 1938, il garde des chèvres. De 1938 à 1940, il habite dans la maison du cheikh Ahmed Hussein dans la ville de Semuto puis, en 1940, part pour Bombo pour vivre avec son oncle maternel Yusuf Tanaboo. Selon Fred Guweddeko, il semble qu’il n’ait pas suivi l’école primaire de la ville à cause de la discrimination envers les Nubiens dont il faisait partie, et qu'il ait participé tant à des révoltes qu'à des rixes contre les étudiants de l’université Makerere à Wandegeya.

Sa mère s’établit avec son fils dans la région de Lugazi, au nord du lac Victoria, où de nombreuses personnes de son ethnie travaillent dans les champs appartenant à une riche famille indienne, les Metha. Puis elle s’installe non loin à Jinja, où est cantonné un régiment des King's African Rifles de l’armée coloniale britannique d’Afrique. Idi Amin Dada fait différents petits travaux avant de se faire recruter dans ce régiment comme aide-cuisinier en 1946. Un officier britannique l’aurait remarqué quand il était portier dans un hôtel de la ville. Amin travaille dans les casernements de Magamaga à Jinja aux cuisines et à la buanderie. Son physique et sa carrure (1,91 m pour plus de 100 kg) impressionnent ; il suit alors un entraînement militaire, puis est envoyé comme soldat en 1947 au Kenya à Gilgil où il sert dans la 21e brigade d’infanterie du KAR puis en Somalie à Belet Uen pour combattre les raids sur le bétail des Shifta.

En 1950, l’unité d’Idi Amin Dada retourne à Fort Hall au Kenya. Il s’entraîne alors avec la fanfare militaire écossaise du régiment. En 1951, il retourne brièvement à Jinja avant de repartir pour le Kenya la même année. En 1952, son bataillon est engagé dans la répression de la révolte des Mau Mau au Kenya. Amin Dada devient caporal, puis sergent en 1953 pour son rôle dans les patrouilles mobiles dans les forêts occupées par les Mau Mau. Pendant cette période, il a deux enfants, une fille et un garçon, avec des femmes Kikuyu. Idi Amin est considéré comme un soldat habile, obéissant, mais cruel. Analphabète (il lira avec peine par la suite), il sait susciter l’empathie de ses supérieurs par un mélange de zèle et de bouffonnerie. Il passe chef de peloton en 1958. L’année suivante il est fait effendi, plus haut grade pour les noirs dans l’armée coloniale britannique d’Afrique, quasi-équivalent au premier grade d’officier. Pour l’anecdote, selon certains, le surnom "Dada" pourrait lui être venu de cette période militaire au Kenya, où fréquemment surpris au camp avec deux filles dans sa tente, alors qu’une seule était autorisée, il avait pris l’habitude de répondre aux officiers britanniques que l’une était sa dada (sœur en swahili).

Amin retourne en Ouganda en 1954 à Jinja. Il est choisi pour mener la parade lors de la visite de la reine Élisabeth II. C’est également lui qui dirige l’année suivante la garde d’honneur qui accueille de son retour d’exil le roi Mutesa II. Il part ensuite sur le district de Lango où il réussit, à la tête d’un escadron, à défendre les Langi contre les raids des Karimojong. Il a un nouvel enfant avec une femme Langi. La même année, il est envoyé dans le sud du Soudan pour contrer une mutinerie militaire, tâche dont il s’acquitte avec succès. En 1957, il essuie un refus à une demande d’augmentation de sa solde, il échoue également à des tests pour obtenir une promotion. En 1958, nouvel échec à des tests, mais il réussit les exercices sur le terrain et est promu en décembre 1959. En juillet 1960, suite à la mort d’un officier britannique, tué par les Turkana dans le Karamoja, Idi Amin Dada est envoyé dans cette région et sera félicité par le commandement de l’armée britannique pour « avoir rétabli le prestige de la loi de l’ordre dans la région du Karamoja » . Il aurait exécuté trois guerriers Turkana et aurait fait aligner les autres, leur sexe posé sur une table, en les menaçant de le leur couper s’ils ne révélaient pas où ils avaient caché leurs armes.

En juillet 1961, deux ans avant l’indépendance, il devient l’un des deux seuls Ougandais parvenus à être nommés officiers, avec le grade de lieutenant. La même année, il fait partie du groupe chargé de trouver un compromis politique avec Edward Mutesa II qui était favorable à la seule indépendance du royaume du Buganda. Il convainc Mutesa que l’armée ougandaise n’agira jamais contre le royaume. La mission de négociation est réussie. Idi Amin est envoyé de nouveau contre les nomades Turkana en 1962 pour apaiser leurs querelles sur le bétail avec les Karamojong ougandais. Son escadron commet alors un véritable massacre dans plusieurs villages. Une enquête britannique au Kenya découvrira que plusieurs Turkana ont été tués, torturés, certains brûlés vifs. Alors que cet acte aurait dû lui valoir la cour martiale, ses bonnes relations avec les officiers britanniques, et surtout l’indépendance qui s’annonce, expliquent que ces derniers ne lui font qu’une réprimande.

Selon certains historiens de la colonisation, les autorités militaires britanniques, à l’approche de la décolonisation africaine, ont favorisé la promotion de soldats peu instruits et sur lesquels ils pensaient pouvoir garder une influence pour, indirectement, contrôler les futures armées nationales. Durant cette période dans l’armée, Idi Amin est un athlète accompli : champion de natation, il est également champion d’Ouganda de boxe dans la catégorie poids lourd-moyen de 1951 à 1960.

Après l’indépendance en octobre 1962, Milton Obote, le premier ministre ougandais, originaire de la région nilote du nord comme lui, récompense Idi Amin de son soutien en le nommant capitaine en 1963, puis Deputy commander (commandant adjoint) de la jeune armée ougandaise en 1964. Il est envoyé en Israël pour suivre un entraînement parachutiste. Ce pays est alors très actif en Afrique de l’Est et sera pendant quelques années un précieux soutien militaire à Amin Dada. En 1965, Obote et Amin sont impliqués dans une affaire de contrebande d’or, de café et d’ivoire en provenance de la République démocratique du Congo. Une enquête parlementaire demandée par le président Mutesa II (aussi roi du Bouganda, puissante région bantoue du Sud) met Milton Obote sur la défensive. En 1966, ce dernier envoie l’armée au Bouganda et dépose le roi et président du pays avec l’appui de son nouveau chef d’état-major récemment nommé à ce poste, Idi Amin Dada, tout juste promu au grade de général. Il fait arrêter plusieurs ministres, suspend la Constitution de 1962 en abolissant le fédéralisme et les royaumes. Il se proclame alors nouveau président et institue un régime présidentiel à parti unique. Le président Mutesa est contraint à l’exil au Royaume-Uni où il meurt en 1969. Ce changement politique et cette centralisation marquent aussi la prise de pouvoir des ethnies du nord, anciennement moins favorisées face aux ethnies du centre et du sud bantoues.

Amin Dada commence à recruter des hommes de son ethnie pour l’armée ougandaise, mais aussi des musulmans de la région du Nil occidental, région du nord-ouest de l’Ouganda, proche de la frontière soudanaise. Ses relations avec Obote commencent à se dégrader. En décembre 1969, une tentative d’assassinat contre le président Obote échoue. Le Brigadier général Pierino Okoya, commandant adjoint de l’armée et seul rival militaire d’Amin Dada, dit à ce dernier et à Obote qu’il est proche d’arrêter les coupables. Le 25 janvier 1970, Okoya et son épouse sont assassinés à leur domicile. Les relations entre Idi Amin Dada et Milton Obote se dégradent fortement après ce meurtre. En novembre, après avoir été mis peu de temps en résidence surveillée, Amin Dada perd tout commandement dans l’armée pour n’occuper qu’une fonction administrative.

Après avoir appris qu’Obote planifiait de l’arrêter pour détournement de plusieurs millions de dollars des fonds de l’armée, Amin Dada prend le pouvoir par un coup d’État le 25 janvier 1971, alors qu’Obote assiste à un sommet du Commonwealth à Singapour. Son arrivée au pouvoir est, au départ, plutôt bien accueillie par la communauté internationale. Les Américains voient d’un bon œil le renversement d’Obote dont ils s’inquiétaient de la politique trop socialiste. Un soutien en sous-main d’Israël et des États-Unis à ce coup d’État a souvent été évoqué, mais sans être clairement démontré. Une note interne du Foreign Office britannique le décrit comme « un type splendide et bon joueur de rugby »[réf. nécessaire]. Sa prise de pouvoir est également bien accueillie en Ouganda, surtout des Bagandas dont Obote était l’ennemi juré. Idi Amin Dada prend alors des bains de foule quotidiens, parcourant les rues de la capitale au volant d’une Jeep décapotable. Il donne à l’ancien roi et président Mutesa, qui est mort en exil, des funérailles nationales en avril 1971, libère beaucoup de prisonniers politiques et démantèle la General Service Unit, la police secrète ougandaise.

Il promet de tenir des élections quelques mois plus tard. Cependant, peu de temps après avoir pris le pouvoir, il installe le "State Research Bureau", qui se révèle être une variante ougandaise d’escadrons de la mort destinés à pourchasser et assassiner les partisans d’Obote, mais aussi l’intelligentsia ougandaise dont Amin Dada se méfie. Les chefs militaires qui n’ont pas soutenu le coup d’État sont exécutés. Amin Dada révèle sa cruauté : beaucoup sont décapités, tandis qu'une trentaine d’autres meurent après que de la dynamite eut été jetée dans leur cellule. Obote trouve refuge en Tanzanie d’où il essaie de reprendre le contrôle du pays par une invasion militaire en septembre 1972, sans succès. Les partisans d’Obote au sein de l’armée ougandaise, principalement des ethnies Acholis et Lango, sont aussi impliqués dans cette invasion. La réponse d’Amin Dada va être sanglante. Il fait bombarder les villes de Tanzanie et purge l’armée de tous les officiers d’origine Acholis ou Lango, qui sont pour la plupart exécutés. Les violences ethniques s’accroissent, gagnent toute l’armée, puis la population ougandaise. Au fur et à mesure que cette violence augmente, Amin Dada devient de plus en plus paranoïaque, craignant même un coup d’État de son propre gouvernement. Le Nile Mansions Hotel à Kampala devient le sinistre centre d’interrogatoire et de torture du dictateur.

Le 4 août 1972, Amin donne aux 60 000 Asiatiques principalement des Indo-pakistanais non nationaux présents en Ouganda un délai de 90 jours pour quitter le pays, suivant ainsi un rêve qu’il dit avoir eu, et dans lequel Dieu lui aurait ordonné de les expulser. Par la suite, il étend cette mesure aux 80 000 Asiatiques du pays. En fin de compte, 50 000 quittent le territoire5. Leur expulsion réduit considérablement la population musulmane nationale. Ils étaient le pivot de l'économie. Ceux qui restèrent furent déportés des villes vers les campagnes. La plupart des expulsés titulaires de la nationalité britannique se rendirent au Royaume-Uni, c'est-à-dire entre 25 000 et 30 000 personnes. Le gouvernement britannique avait alors envisagé de les installer dans un territoire national autre que la Grande-Bretagne par exemple dans les îles Salomon ou dans les Malouines. Certains allèrent au Canada et en Afrique du Sud.

Les soldats ougandais, pendant cette période, pillèrent et violentèrent les Indiens en toute impunité et leurs biens furent confisqués au profit des militaires proches du pouvoir. Au fur et à mesure que la vraie nature d’Amin Dada se révèle, le Royaume-Uni et Israël, principaux soutiens étrangers de l’Ouganda, commencent à restreindre leur aide et refusent de lui vendre de nouvelles armes. Amin Dada se tourne alors vers la Libye de Kadhafi, qui entreprenait son projet d’une grande politique africaine, et vers l’Union soviétique. Le chef d'État ougandais va alors mener une politique d'affrontement contre la Grande-Bretagne et, dans une moindre mesure, contre les États-Unis. Ces derniers ferment leur ambassade à Kampala en 1973 suivis en 1976 par le Royaume-Uni. Amin Dada rompt ses relations avec Israël et commence à soutenir les mouvements nationalistes palestiniens.

Dada Idi Amin

À partir de 1974, la terreur s’accroît encore. Idi Amin Dada se lance dans une chasse paranoïaque contre tous ceux qui, selon lui, peuvent menacer le régime. Débutent alors des campagnes de persécutions contre les tribus rivales ou les partisans, ou supposés tels, de Milton Obote, et la chasse à l’intelligentsia du pays : anciens ministres et hauts fonctionnaires, juges, diplomates, professeurs d’université et enseignants, clergé catholique et anglican, banquiers et hommes d’affaires, journalistes, leaders tribaux et aussi un certain nombre d’étrangers, seront assassinés ou disparaîtront. Des cas ont été rapportés de villages entiers rasés et de centaines de corps flottant sur le Nil.

Cette même année, une ONG, la Commission internationale des juristes, dans un rapport aux Nations unies, estime qu’entre 25 000 et 250 000 personnes ont été assassinées en Ouganda depuis le coup d’État de 1971. En parallèle, le régime se militarise à outrance. Les effectifs militaires augmentent considérablement et l’armée absorbe tout le budget du pays. Les tribunaux militaires à la justice expéditive remplacent les tribunaux civils. Tous les postes du gouvernement et de l’administration sont occupés par des militaires, le parlement est dissous et la haute administration est soumise à la discipline militaire. Le dictateur règne par décrets, essentiellement oraux et souvent annoncés directement par la radio nationale. Amin Dada renforce aussi son appareil sécuritaire. Au State Research Bureau viennent s’ajouter la Public Safety Unit, reconstitution d’une police secrète, et une police militaire. La garde présidentielle d’Amin Dada, en plus de protéger le dictateur des nombreuses tentatives d'assassinat – réelles ou imaginaires –, agit aussi comme un escadron de la mort supplémentaire. Cet appareil sécuritaire comprendra jusqu’à 18 000 hommes au total.

L’Ouganda s’engage dans une vaste politique de développement militaire qui inquiète Nairobi. Au début du mois de juin 1975, les responsables kényans confisquent le chargement d’un gros convoi d’armes de fabrication soviétique en route pour l’Ouganda depuis le port de Mombasa. La tension atteint son maximum en février 1976 quand le président ougandais annonce soudainement qu’il va enquêter sur le fait qu’une grande partie du Sud Soudan et de l’ouest et du centre du Kenya, jusqu’à 32 km de Nairobi, sont historiquement partie intégrante de l’Ouganda colonial. La réponse kényane arrive deux jours plus tard, très lapidaire, indiquant que le pays ne partagera pas « ne serait-ce qu'un pouce de son territoire ». Amin Dada fait finalement marche arrière en voyant les Kényans déployer des troupes et des transports blindés en position défensive sur la frontière avec l’Ouganda.

Amin Dada, après sa rupture avec l’Occident, entretient des liens forts avec les mouvements palestiniens. Les bâtiments de l’ambassade israélienne sont même offerts à l’OLP pour lui servir de quartier général. Le 27 juin 1976, le vol 139, un airbus d’Air France reliant Tel Aviv à Paris, est détourné après une escale à Athènes, vers la Libye. Sur invitation d’Amin Dada, l’avion se pose ensuite à l’aéroport international ougandais d’Entebbe situé à 32 km au sud de Kampala. Les preneurs d’otages demandent la libération de 53 prisonniers palestiniens et de la Fraction armée rouge en échange des 256 passagers et membres d’équipage. Trois autres terroristes les rejoignent en Ouganda et ils sont « assistés » par les troupes ougandaises. Amin Dada rend très souvent visite aux otages, se donnant l’image d’un médiateur.

Mais le 3 juillet 1976 à minuit, des commandos israéliens attaquent l’aéroport, et libèrent tous les otages sauf quatre ; trois sont tués pendant l’assaut, dont un par les forces israéliennes ; un quatrième, Dora Bloch, une femme âgée de 75 ans qui avait été amenée dans un hôpital avant l’assaut, est assassinée par deux officiers ougandais sur ordre direct du dictateur deux jours après l’opération israélienne8. Dans cette opération, les Israéliens détruisent au sol les avions de chasse de l’armée de l’air ougandaise, 11 Mig, amoindrissant fortement son potentiel. Le succès de l’opération israélienne va ainsi contribuer largement à la chute du dictateur. La résistance et les opérations de sabotage opérées par les mouvements opposés au dictateur vont handicaper le pays pendant les dernières années du régime.

Après ce raid, Idi Amin Dada fait exécuter 200 officiers et hauts fonctionnaires qu’il juge incompétents, expulse tous les étrangers et déclenche une nouvelle campagne de violence. En janvier 1977, il accuse Janani Luwum, l’archevêque anglican de Kampala, opposant notoire au dictateur et défenseur des chrétiens d’Ouganda opprimés, de comploter pour une invasion étrangère. Le lendemain, ce dernier est assassiné avec deux ministres. Parmi les personnalités tuées par Amin Dada au cours de sa dictature figurent aussi :

  • Benedicto Kiwanuka, ancien premier ministre et plus tard Chief Justice
  • Joseph Mubiru, ancien gouverneur de la banque centrale ougandaise
  • Frank Kalimuzo, vice-doyen de la Makerere University
  • Byron Kawadwa, dramaturge ougandais.

À partir de 1975, Idi Amin Dada s’autoproclame maréchal, puis président à vie. Cette année-là, devant les médias, il se met en scène sur une chaise à porteurs, obligeant des hommes d’affaires occidentaux à le promener. Durant l’été 1975, un écrivain ougandais d’origine britannique, Dennis Hill, est condamné à mort pour avoir traité Amin Dada de « tyran de village ». Il ne sera sauvé que par la visite expresse à Kampala du secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères, James Callaghan, et après l'intervention du président zaïrois Mobutu Sese Seko et du somalien Siad Barre, président en exercice de l’OUA, qui menace d’annuler le sommet de Kampala.

En juillet 1975, le sommet de l’OUA se tient finalement en Ouganda et Amin Dada prend la présidence de l’organisation africaine, embarrassant beaucoup d’autres pays du continent. Il voit cet événement comme une consécration et organise de multiples manifestations lors du sommet dont l’élection d’une « miss OUA », ainsi qu'un rallye automobile auquel il participe au volant d’une Citroën SM à moteur Maserati. Une démonstration militaire sur le bord du lac Victoria est censée représenter l’attaque de l’Afrique du Sud par des forces panafricaines commandées par le maréchal Idi Amin Dada. Lors du sommet, il épouse en cinquième noce une jeune danseuse dont le mari a disparu lorsqu’Amin, l’année précédente, s’intéressa à la jeune femme. Yasser Arafat fut l’un des témoins du mariage.

Amin Dada est passionné de voitures de course (dont il possède plusieurs modèles), de boxe et de films de Walt Disney. Beaucoup de journalistes le considèrent comme un personnage excentrique et vaguement comique. Il est largement caricaturé dans les pays occidentaux en bouffon meurtrier. Il expose notamment devant la caméra du cinéaste français Barbet Schroeder son plan d’invasion pour reprendre le Golan à l’État d’Israël. Des rumeurs courent aussi sur son cannibalisme présumé, sans toutefois que cela soit prouvé. Après être retourné en Grande-Bretagne, Dennis Hill s’élèvera dans une interview contre cette vision extérieure trop limitée, selon lui, du dictateur : « Amin Dada a des qualités de chef tribal compensant son manque d’éducation, par une adresse, un talent pour la survie, une force personnelle, du courage et une capacité pour mesurer les faiblesses de ses adversaires et les souhaits de son peuple. » « Ce n’est pas suffisant de limiter Amin Dada à un bouffon ou un meurtrier. Il est une réalité africaine. Il a réalisé le rêve africain, la création d’un État vraiment noir. »

Mais les années passant, Amin Dada devient de plus en plus erratique et n’écoute plus personne. Il se fait confectionner des vêtements spéciaux pour pouvoir porter de nombreuses décorations de la Seconde guerre mondiale dont la Military Cross et la Victorious Cross, copie de la Victoria Cross britannique. Il s’auto-attribue également de nombreux titres comme celui de « roi d’Écosse ». En 1977, après que les Britanniques eurent rompu leurs relations diplomatiques avec le régime, Amin Dada déclara avoir vaincu les Anglais et se conféra la décoration de « Conquérant de l’Empire britannique ». Radio Ouganda diffusera alors avant ses messages l’intégralité de son nouveau titre : « Son Excellence le Président à vie, Maréchal Alhaji Docteur Idi Amin Dada, titulaire de la Victoria Cross, DSO, titulaire de la Military Cross et Conquérant de l’Empire britannique ».

Se basant en partie sur ses « visions » et ce comportement erratique, des psychiatres ont pensé qu’Idi Amin Dada pouvait souffrir d’une neurosyphilis : Deborah Hayden étudie cette hypothèse dans son ouvrage Pox: Genius, Madness and the Mysteries of Syphilis. Mais l’économie du pays décline de plus en plus. Déjà affaiblie par le départ des Indo-Pakistanais, cœur entrepreneurial du pays, par celui de la plupart des hommes d’affaires étrangers, et par l’arrêt de l’aide occidentale, elle subit un nouveau coup en 1978 avec la chute du cours du café, principale exportation ougandaise. La Libye commence elle aussi à diminuer son aide. En octobre 1978, des mutineries éclatent dans le sud-ouest du pays, une partie des militaires se réfugiant en Tanzanie voisine. Amin Dada, dont le régime est aux abois, saisit ce prétexte et ordonne alors l’invasion de la Tanzanie. Avec l’aide de 3 000 hommes des troupes libyennes, Amin essaye d’annexer les provinces du nord de ce pays dans la région de Kagera. La Tanzanie, sous la présidence du mwalimu Julius Nyerere, déclare alors la guerre à l’Ouganda et commence à contre-attaquer, enrôlant pour cela les exilés ougandais.

Le 11 avril 1979, Amin Dada est forcé de fuir la capitale ougandaise Kampala. L’armée tanzanienne prend la ville avec l’aide des guérillas ougandaise (l’UNLA : Uganda National Liberation Army) et rwandaise. Amin s’envole pour l’exil, d’abord en Libye puis en Arabie saoudite. Il est alors hébergé à Djeddah par le gouvernement saoudien « par charité islamique et en remerciement pour son rôle dans la diffusion de l’islam » sous réserve qu’il ne se mêle plus de politique. L’État saoudien lui fournit une maison, assez modeste, mais aussi un chauffeur et du personnel de maison, pourvoit à sa subsistance et lui verse une pension. Le nouveau gouvernement ougandais choisit de le laisser en exil, disant qu’il est libre de revenir mais devrait alors faire face à ses crimes.

Son régime aura fait entre 100 000 et 500 000 victimes, la plupart des observateurs s’accordant aujourd'hui sur un chiffre voisin de 300 000. Il a laissé un pays en ruines : une inflation de plus de 200 %, une dette de 320 millions de dollars, une agriculture abandonnée, des usines fermées et une corruption généralisée. En 1989, il essaye de revenir en Ouganda, mais est reconnu à Kinshasa et renvoyé en Arabie saoudite par les autorités zaïroises. Le 20 juillet 2003, une de ses épouses, Madina, informe qu’il est proche de la mort, dans le coma, à l’hôpital spécialisé Roi-Fayçal à Djeddah. Elle plaide auprès du président ougandais Yoweri Museveni pour qu’il puisse revenir mourir en Ouganda mais ce dernier indique qu’il sera alors jugé immédiatement.

Idi Amin Dada meurt en Arabie saoudite le 16 août 2003, à l’âge supposé de 79 ans, et est enterré à Djeddah au cimetière Ruwais. Le 17 août 2003, David Owen, ancien secrétaire d’État aux affaires étrangères britannique, a déclaré lors d’une interview donnée sur Radio 4 de la BBC que lorsqu’il était au gouvernement (1977–1979), il avait suggéré l’assassinat d’Amin Dada. Son idée fut immédiatement rejetée. Owen expliqua que « le régime d’Amin Dada était le pire de tous, c’est une honte qu'on lui ait permis de se maintenir aussi longtemps au pouvoir ». Celui que beaucoup d’Ougandais appelaient Big Daddy reste paradoxalement populaire dans une partie de la population ougandaise, surtout dans la région nord.

11 avril 1979 Renversement du dictateur ougandais Idi Amin Dada

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Dans la nuit du 10 au 11 avril 1979, l'Uganda National Liberation Army (UNLA) capture la capitale de l'Ouganda, Kampala, avec une force constituée de 5000 troupes tanzaniennes et de 3000 soldats ougandais. Le président de l'Ouganda, Idi Amin Dada, doit s'exiler en Libye.

 

11 avril 1979 Renversement du dictateur ougandais Idi Amin Dada

Depuis le coup d'État qui l'a porté au pouvoir en 1971, le général Amin Dada, devenu depuis maréchal, s'est proclamé président de la république ougandaise. Son règne est marqué par de nombreux excès comme la saisie des biens des Asians (communauté indo-pakistanaise), ainsi que la pratique courante de l'élimination physique de ses opposants politiques, allant jusqu'aux exécutions organisées. Sous lui, le pays connaît un déclin politique et économique catastrophique. En octobre 1978, l'Ouganda d'Idi Amin Dada envahit une partie du territoire tanzanien, dans la région de la Kagera. Le président de la Tanzanie, Julius Nyerere, qui entretenait déjà de mauvaises relations avec Amin Dada, décide de punir son voisin envahissant. Avec l'aide de nombreux mouvements de résistance à la dictature militaire, Nyerere crée le Front national de libération de l'Ouganda (UNLF) et l'UNLA. En avril 1979, l'UNLA investit Kampala. Malgré un ultime appui de la part de la Libye et du Soudan, Idi Amin Dada doit quand même s'exiler en Libye. Aussitôt, des Ougandais en exil annoncent la formation d'un gouvernement provisoire avec à sa tête Yusufu Lule. Lule dirige un Cabinet de 14 membres. Le 27 mai 1980, Apolo Milton Obote, évincé du pouvoir par Idi Amin Dada en 1971, quitte la Tanzanie et revient au pays. Il redevient président le 15 décembre 1980.

Dans les médias...

F.V., «L'héritage politique d'Idi Amin»

«...Le gouvernement de Yusuf Lule cherche, à court terme, à éviter la vengeance et les règlements de comptes. Un retour de la violence conduirait les dirigeants, quelles que soient leurs vertus, à instaurer un régime de surveillance policière et à chercher à leur tour la sécurité auprès de leur ethnie d'origine. Chacun à leur manière, l'humaniste occidentalisé Milton Obote et le rustre sans scrupules Idi Amin ont utilisé le procédé. C'est certainement parce que le président Nyerere a compris et voulu éviter ce mécanisme qu'il n'a pas insisté pour que son ami Obote arrive au pouvoir. Et c'est pour cette même raison que Yusuf Lule insiste pour que, au lendemain de la chute d'Idi Amin, la loi soit scrupuleusement respectée et que personne ne se fasse justice soi-même.»

Jeune Afrique (France), 25 avril 1979, p. 14.

S.A., «Un bilan désastreux»

«...On apprend toujours avec plaisir l'effondrement, fût-il seulement imminent, d'une dictature. Celle du maréchal-président à vie Idi Amin Dada disputait au terrifiant régime de M. Macias Nguema, en Guinée-Équitoriale, la palme douteuse du record africain en matière de violations des droits de l'homme. Le maître de Kampala, tyran sanglant et jovial, reître porté sur la bouffonnerie, avait donné à la compréhensible revanche d'un humilié sur le colonisateur la forme d'une oppression impitoyable de son propre peuple. Le «conquérant de l'empire britannique», comme il aimait se qualifier, a tué infiniment plus de Noirs que de Blancs. Les Africains, un instant sensibles à son sens du théâtre et à la cocasserie qu'il savait donner à sa revanche, ne pouvaient oublier cette comptabilité macabre (...) Destructeur d'un fragile équilibre en Afrique orientale, bourreau de son peuple, responsable de nouvelles crises, le maréchal Idi Amin, même s'il parvient à retarder une échéance désormais inéluctable, est d'ores et déjà assuré de sa place dans l'histoire : il quitte la scène sur un désastre.»

Le Monde (France), 12 avril 1979, p. 1.

Jacques Buob, «Le sanglant héritage d'Amin Dada»

«...Les pays occidentaux n'envisagent pas très favorablement l'encerclement du Kenya par une ceinture socialiste formée de la Tanzanie, de l'Ouganda, de l'Éthiopie et de la Somalie. L'appel lancé par Yusuf Lule pour obtenir l'aide américaine pourrait les rassurer. La reconnaissance de son gouvernement par la Grande-Bretagne, qui rouvrira prochainement sa haute commission à Kampala, devrait convaincre bientôt les chancelleries occidentales. Reste l'armée tanzanienne, qui se retirera «dès que la situation sera redevenue normale». Mais quand ? Lule en a encore bien besoin. Il y a, dans le nord, des soldats perdus d'Amin. Il faut aussi maintenir l'ordre ou un semblant d'ordre. «Les Tanzaniens sont là encore pour six mois au moins», dit un diplomate européen (...) Mais des vestiges de huit années de dictature, il y a quelque chose que personne ne pourra jamais balayer : l'ombre d'Amin

L'Express (France), 28 avril 1979, p. 58.

Éditorial

«...Already some observers, not necessarily cynics, are predicting that, with the downfall of the despotic Amin, Uganda will lose its claim on international attention and will become, as one person put it, «just another tiresome African country going nowhere.» In a sense, a return to normality might be a welcome step up for a country that has gone through the wringer as Uganda has in the eight Amin years. Yet Ugandans clearly deserve something better. In particular, they have a right to expect an easing of some of the draining rivalries Uganda has conducted with some neighboring states -Kenya comes first to mind. Idi Amin's political passing permits a fresh start for the whole of East Africa. All of the countries there have dismaying problems, and all of those problems would be less daunting if the countries faced them together.»

The Washington Post (États-Unis), 13 avril 1979. 

Gouvernance et gouvernement [ 11 avril 1979 ]

Les informations précédentes renvoient précisement à la date de l'événement. Le niveau de démocratie est établi à partir des travaux de l'équipe de Polity IV. L'indice renvoie à la démocratie institutionnelle. Les noms des gouvernants sont établis à partir de nos bases de données les plus récentes. Là où on ne trouve aucun nom pour chef du gouvernement, il faut conclure que le chef de l'État est aussi, et sans intermédiaire, le chef du gouvernement, ce qui est le cas des systèmes présidentiels classiques (les États-Unis par exemple). 

Chronologie [1969 - 1989]

  • 25 janvier 1971 - Renversement du gouvernement de Milton Obote en Ouganda
  • 25 janvier 1971 - Idi Amin Dada : chef d'État (investiture/assermentation)
  • 11 avril 1979 - Renversement du dictateur ougandais Idi Amin Dada
  • 13 avril 1979 - Yusufu Kironde Lule : chef d'État (investiture/assermentation)
  • 20 juin 1979 - Godfrey Lukongwa Binaisa : chef d'État (investiture/assermentation)
  • 22 mai 1980 - Situation transitoire
  • 15 décembre 1980 - Apolo Milton Obote : chef d'État (investiture/assermentation)
  • 29 juillet 1985 - Tito Lutwa Okello : chef d'État (investiture/assermentation)
  • 27 janvier 1986 - Renversement du président Tito Okello en Ouganda
  • 26 janvier 1986 - Yoweri Kaguta Museveni : chef d'État (investiture/assermentation) 

 

Bokassa Jean-Bedel

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Jean-Bedel Bokassa (22 février 1921 - 3 novembre 1996) est un ancien président de la République centrafricaine (1966-1976), autoproclamé empereur sous le nom de Bokassa Ier (1976-1979). 

Bokassa Jean-Bedel

Jean-Bedel Bokassa naît le 22 février 1921 à Bobangui, petit village de la préfecture de Lobaye, en Centrafrique. Il perd ses parents à l'âge de six ans : son père, Mindongon Mgboundoulou, chef de village devant dresser des listes de recrues pour travailler pour la Compagnie Forestière Sangha-Oubangui (CFSO, appelée La Forestière), finit par se rebeller contre les brutalités de l'administration coloniale, le travail forcé et les milices des sociétés coloniales. Il libère des prisonniers qui servaient d’esclaves dans des plantations de cotons. Arrêté, emmené enchaîné à Mbaïki où il est jugé sommairement et condamné à la peine de mort, il est exécuté en public par des agents coloniaux sur la place du village juste en dehors du bureau de la préfecture le 13 novembre 1927.

Yokowo Marie, la mère du jeune Bokassa se suicide une semaine après l'exécution de son mari. C’est alors que Mbalanga, son grand-père, prend en main la charge de son petit-fils et décide de préparer son avenir afin qu'il soit utile à son pays. Les missionnaires des écoles qu'il fréquentait voulaient en faire un prêtre mais il s'engagea finalement dans la Coloniale3 de l'armée française en mai 1939. Il fut par la suite sergent des forces françaises libres et participa au débarquement de Provence et à la bataille du Rhin. Après la guerre, il devint élève de l'École militaire de Saint-Louis au Sénégal puis à Châlons-sur-Marne. Il combattit ensuite en Indochine et en Algérie, obtint la Légion d'honneur et la Croix de guerre. Il fut sous les ordres du général Marcel Bigeard lorsque celui-ci était en garnison en Afrique. Il termina sa carrière dans l'armée française avec le grade de capitaine.

Il ne quitta pas l'armée française, mais fut détaché comme conseiller militaire technique de l'armée française pour la création, la formation et l'encadrement de l'armée centrafricaine naissante. C'est par la suite qu'il demanda son départ de l'armée française pour être incorporé comme officier supérieur dans l'armée centrafricaine. Son cousin, David Dacko, président de la République centrafricaine fraîchement indépendante, fit appel à ses services pour réorganiser l'armée du pays et le nomma colonel puis chef d'état-major en 1964. À la fin de l'année 1965, le chef de la gendarmerie tenta un coup d'État contre David Dacko et envoya également des gendarmes pour tenter d'arrêter Jean-Bedel Bokassa. Retournant la situation à son profit, Bokassa neutralisa la gendarmerie et renversa Dacko à son propre avantage. Il accéda ainsi au pouvoir le soir du 31 décembre 1965, à la faveur de ce qu'on appela le « coup d'État de la Saint-Sylvestre ».

Surnommé « le Soudard » par le général de Gaulle (qui le reçoit officiellement à Paris en mars 1969), Jean-Bedel Bokassa fut plutôt populaire durant les sept premières années qu'il passa au pouvoir[réf. nécessaire], en dépit de la violence de son régime qui pratiquait torture et exécutions sommaires. Le 2 avril 1968, il participa à la création de l’Union des États d’Afrique Centrale (UEAC) avec le Congo-Kinshasa et le Tchad. Bokassa défendait le retour à la terre, il mit ainsi en place une réforme agraire le 30 août 1970. Politiquement, il prônait la valeur du travail et dénonçait la corruption et la bourgeoisie. Francophile, son régime était soutenu par la France qui le considérait favorable à la défense de ses intérêts dans la région, notamment les mines d'uranium de Bakouma prospectées par le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives.

Jean-Bedel Bokassa renforça pourtant son emprise dictatoriale, s'auto-proclama président à vie le 2 mars 1972 puis se promut maréchal le 19 mai 1974 ; il se déclara musulman en 1976 et changea son nom en Salah Eddine Ahmed Bokassa avec l'objectif de plaire à Kadhafi pour bénéficier de l'aide financière libyenne. Le 2 janvier 1975, il forme un nouveau gouvernement et crée le poste de Premier ministre et nomme Élisabeth Domitien, qui fut la première femme à occuper ce poste en Afrique. En septembre 1976, il dissout le gouvernement pour le remplacer par le Conseil de la révolution centrafricaine. Son cousin David Dacko, dont il avait pris la place à la tête de l'État et qu'il avait fait emprisonner, devient son conseiller.

Bokassa se couronna finalement empereur le 4 décembre 1977, soit le jour anniversaire où Napoléon se fit lui-même sacrer (Napoléon Ier a été sacré empereur le 2 décembre 1804), 173 ans auparavant. La cérémonie eu lieu au palais des sports de Bangui. Au cours d'une cérémonie à laquelle 5 000 invités assistèrent, notamment le ministre français de la Coopération, Robert Galley ; aucun chef d'État ne fit cependant le déplacement. Il revêtit pour l'occasion le même costume que Napoléon lors du sacre de ce dernier. La cérémonie fut particulièrement fastueuse avec pas moins de 10 000 pièces d'orfèvrerie, 200 uniformes d'apparat, 600 smokings et pas moins de 60 000 bouteilles de Champagne et de Bourgogne. De nombreux artisans et créateurs français furent mis à contribution par l'intermédaire de Jean-Pierre Dupont. Un trône monumental fut créé pour l'occasion par le sculpteur Olivier Brice, empruntant la symbole de l'aigle à Napoléon, il était serti de diamants.

La garde-robe impériale fut conçue par Pierre Cardin. La couronne en or pur confectionnée par le joaillier Claude Arthus-Bertrand comportait 7 000 carats de diamants, dont l'un de 60 carats. À la fin de la cérémonie, il remonta les rues de Bangui en carrosse de bronze et d'or grâce notamment aux chevaux des Haras du Pin mis à la disposition par le Président Valéry Giscard d'Estaing. On chiffra la cérémonie à quelque 100 millions de francs, financés en partie par le « cher cousin » Mouammar Kadhafi. Son titre complet était « Empereur de Centrafrique par la volonté du peuple centrafricain, uni au sein du parti politique national : le MESAN » ("Mouvement pour l'évolution sociale de l'Afrique noire"). Ce dernier épisode lui valut une réputation de mégalomane. Bokassa justifiait ses actions en déclarant que la création d'une monarchie aiderait la Centrafrique à se distinguer des autres pays africains et à gagner le respect des autres pays du monde. Il prétendit mettre en place une monarchie constitutionnelle, mais son régime demeura une dictature violente.

Un film de son couronnement est réalisé par le service cinématographique de l'Armée française sur commande de la République française pour les archives personnelles de Bokassa. Des bobines de ce film sont alors protégées dans les archives de l'ECPAD à cause de son générique qui présente l'annonce de son sacre sous forme de lettres roses pailletées de diamants, le service d'animation de l'ECPAD voulant montrer sa capacité à montrer de nouvelles techniques en effets spéciaux pour retranscrire le faste de la cérémonie. L'affaire des diamants incite en effet les dirigeants de l'ECPAD à les placer au coffre sous la mention « diffusion restreinte » jusqu'à sa déclassification en juin 2008.

L'anthropophagie doit être rapidement évoquée car, contrairement à ce qu'ont pu écrire les média français en 1979, elle n'est pas une pratique tolérée en Centrafrique à l'époque de Bokassa. En revanche, la manducation des corps, post-mortem, fut une pratique sociale reconnue aux temps précoloniaux et parfois encore pratiquée bien qu'interdite. Depuis toujours, en effet, « la manducation du corps d'un ennemi mort au combat ou exécuté, ainsi que celle d'un parent défunt, permettent d'acquérir les forces vitales du trépassé. Une telle pratique n'a rien d'asocial : ne sont consommés que des membres du groupe décédés normalement ou des ennemis. Rien n'est donc répréhensible dans cette pratique aux yeux des villageois qui s'y livrent [...] le seul but était de faire participer l'individu à la grande force vitale qui anime la Nature ».

Des rumeurs prétendant que Bokassa s'adonnait au cannibalisme à l'occasion lui valurent le surnom de « l'Ogre de Berengo », mais ces accusations furent rejetées lors de son procès et jugées improbables par les nombreux enquêteurs dépêchés sur place à la suite de son renversement. S'il n'est pas impossible que Bokassa ait pu pratiquer la manducation sous cette forme traditionnelle, il est difficile d'accepter sans preuves, à ce stade inexistantes, l'accusation de cannibalisme à son encontre, d'autant plus qu'il semblerait que cette histoire ait été inventée par les services secrets français pour ajouter du crédit à l'image de monstre qu'on voulait donner de Bokassa à l'époque pour justifier son renversement.

En 1979, Jean Bedel Bokassa ne jouissait plus de sa popularité passée. En janvier, il réprima dans le sang des manifestations de lycéens. Amnesty International et une commission de juristes internationaux établirent qu'il participa au massacre dans la prison de Bangui[réf. nécessaire] de 100 enfants qui avaient été arrêtés pour avoir protesté contre le coût trop élevé des uniformes scolaires imposés par l'empereur ; Bokassa nia toujours farouchement son implication dans ce massacre.

Dans la nuit du 20 septembre 1979, alors que Bokassa Ier se trouvait en Libye dans l'optique d'un rapprochement avec le colonel Kadhafi, le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE, future DGSE) lança l'Opération Barracuda. Un commando infiltré du Service Action accueille le Transall du 1er RPIMa commandé par le colonel Briançon-Rouge à l'aéroport de Bangui-Mpoko. Après avoir neutralisé l'aéroport, des renforts atterrissent et le chef des Forces Spéciales contacte le colonel Bernard Degenne basé à la capitale du Tchad pour qu'il envoie ses "barracudas", nom de code pour huit hélicoptères Puma et transports aériens Transall. La prise de Bangui pouvait débuter.

Le lendemain aux alentours de minuit et demi, David Dacko annonçait officiellement la chute de l'Empire centrafricain et proclamait la République. Le 10 octobre 1979, l'hebdomadaire satirique français Le Canard enchaîné révéla l'affaire des diamants, ce qui contribua à la défaite de Valéry Giscard d'Estaing lors de l'élection présidentielle de 1981. Bokassa reviendra sur cette affaire dans un livre, au milieu des années 1980 au cours de son exil français. Empereur déchu, Bokassa se réfugia à Abidjan, en Côte d'Ivoire, pendant quatre ans, puis en France, à Hardricourt dans les Yvelines, pour finalement retourner à Bangui en octobre 1986, bien qu'il y eût été condamné à mort par contumace. Il fut arrêté et jugé pour trahison, meurtre, cannibalisme et détournement de fonds.

Le 12 juin 1987, au terme de son second procès, il fut reconnu non coupable des charges de cannibalisme mais la peine de mort fut confirmée pour les autres charges. Sa peine fut d'abord commuée en prison à vie en février 1988, puis en 10 ans de réclusion. Il fut amnistié par André Kolingba en 1993 en tant que dernier acte présidentiel et mourut en 1996 d'un arrêt cardiaque. Il a été inhumé dans son ancien palais de Berengo. Il est « réhabilité dans tous ses droits » par le président François Bozizé le 1er décembre 2010, à l'occasion de la fête nationale et du cinquantenaire de la proclamation de l'indépendance de la République centrafricaine. Il avait 17 femmes et 39 enfants reconnus.

Décès du Cheikh Mohamed Lakhal Chorafa

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Cheikh Mohamed Lakhal Chorafa est décédé, dimanche à Alger, à l'âge de 90 ans, a-t-on appris auprès de l'Association des oulémas musulmans.

Décès du Cheikh Mohamed Lakhal Chorafa

Les amis et les disciples du défunt pourront se recueillir sur sa dépouille, lundi matin de 10:30 à 12:00, au siège de l'Association à Hussein Dey. L'enterrement aura lieu au cimetière de Ben Aknoun, après la prière du Dohr qui sera accomplie à la Mosquée Malek Benabi, à la cité Malki (Ben Aknoun).

Le regretté compte parmi les membres éminents de l'Association des oulémas musulmans algériens qui ont voué leurs vies au service de la religion et de la patrie.

Né le 18 février 1925 dans le village d'Ighil Ali à Beni Chebana, Daïra de Beni Ourtilane (wilaya de Sétif), Cheikh Mohamed Lakhal a appris le Coran à l'âge de 13 ans.

Il entame son parcours scolaire à l'école d'éducation et d'enseignement de Batna, dirigée à l'époque par Cheikh Mohamed El Hassan Foudhala. Il poursuit ses études à l'Université Zeitouna (1947-1948). Il a publié plusieurs articles dans les journaux "El Bassair" et "Ousboû Tounessiya" et autres.

A son retour en Algérie en 1949, il est nommé directeur de plusieurs écoles, à Akbou, El Bordj et Koléa (1955).

Après l'indépendance, le défunt a enseigné dans plusieurs lycées jusqu'à 1973 avant d'être affecté au ministère des Affaires religieuses en tant qu'inspecteur général jusqu'à 1986, année de son départ à la retraite.

Père de cinq enfants, le regretté a animé plusieurs émissions religieuses à la télévision et des conférences aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays.

Le défunt Mohame Lakhal Chorafa a également dispensé des cours dans les deux Lieux Saints de l'Islam durant la saison du hadj au nom de la mission algérienne, et a participé dans des rencontres autour de la pensée islamique.

Décès de Jean Rigal : un grand républicain s'en est allé

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L'ancien maire de Villefranche et ancien député s'est éteint hier après-midi. Jean Rigal aura marqué de son empreinte Villefranche et la vie politique aveyronnaise.

Jean Rigal s'est éteint hier après-midi à l'âge de 83 ans

Jean Rigal s'est éteint hier après-midi à l'âge de 83 ans

Victime d'un infarctus vendredi soir (lire notre précédente édition), Jean Rigal s'est éteint hier, en début d'après-midi, à l'hôpital Jacques-Puel de Rodez, où il avait été transporté après son accident cardiaque.

Aussitôt connue, l'annonce de son décès a plongé dans une grande peine tous ceux, et ils étaient nombreux, qui, un jour ou l'autre, ont croisé sa route. Tant l'homme savait se faire apprécier. Un grand républicain. Un humaniste. Un tribun aussi. Autant de qualificatifs qui reviennent dans les réactions (lire ci-contre). Un homme, doté d'une prodigieuse mémoire, qui aimait les autres.

Jean Rigal était né le 28 juin 1931 à Rodez, ses parents étant originaires de Saint-Saturnin-de-Lenne. Arrivé à Villefranche comme médecin (lire en encadré), il ne tardera pas à attirer l'attention de Robert Fabre, dans la lignée de qui il va s'inscrire. Jean Rigal, qui adhérait au Parti radical depuis 1966, rejoindra le Mouvement des radicaux de gauche (MRG), créé par Robert Fabre en 1973. Il était toujours adhérent du PRG, car, disait-il, «c'est un parti foncièrement républicain». Vendredi soir, lorsqu'il a été victime de son infarctus, à Rignac, c'est à un repas d'amis radicaux qu'il se trouvait.

Jean Rigal intégrera le conseil municipal de Robert Fabre en 1977. Et il deviendra maire de Villefranche en mars 1983, réélu en 1989 et en 1995. En juin 1997, élu député, il laissera sa place à Claude Penel

Jean Rigal retrouvait une place à l'Assemblée nationale qu'il avait occupée de novembre 1980, à la suite de la nomination de Robert Fabre au poste médiateur, à mars 1993. Cette année-là, il ne sollicitait pas le renouvellement de son mandat, qu'il reprendra donc de juin 1997 à juin 2002.

Jean Rigal a été aussi conseiller général de mars 1979 à mars 1992 et conseiller régional, de 1980 à 1987 et de 1992 à 1997. Il avait été fait chevalier de la Légion d'honneur le 1er janvier 2013.

Villefranche doit à Jean Rigal de nombreuses réalisations. C'est sous ses mandats que la rénovation du centre-ville, avec le pavage des rues, a été entreprise. Mais avant de poser les beaux pavés, il a fallu reprendre tous les réseaux souterrains (eau, assainissement). Des réalisations qui ne se voyaient pas mais qui étaient importantes. Une station d'épuration toute neuve a été aussi construite sur la zone des Prades. La rénovation du théâtre, les installations sportives que l'on connaît aujourd'hui à Henri-Lagarde et à Laurière, la modernisation de l'abattoir, sont également à mettre à son bilan.

Jean Rigal aura aussi beaucoup œuvré pour la coopération intercommunale, au SIVOM, qu'il présidait, puis à la communauté de communes, dont il était le président fondateur.

Après ses mandats électifs, Jean Rigal s'était beaucoup investi dans une œuvre de mémoire au sein de l'Association des anciens combattants de la Résistance.

Les obsèques civiles de Jean Rigal devraient être célébrées ce jeudi 12 février.

«La Dépêche du Midi» présente à son épouse, Michèle, et à tous ses proches ses plus sincères condoléances.

Un médecin de campagne apprécié

Après les bancs des écoles publiques de Limayrac (commune de Colombiès) et du Gua d'Aubin, où ses parents avaient été nommés instituteurs, Jean Rigal a poursuivi ses études secondaires au lycée Foch de Rodez, où il a obtenu son baccalauréat en 1949. Il intègre ensuite la faculté de médecine de Montpellier. Il devient docteur en 1957.

Après son service militaire en Algérie, il s'installe, en 1960, comme médecin généraliste à Lanuéjouls. Un médecin de campagne qui saura se faire unanimement apprécier par ses patients. Sur le plateau, les anciens parlent encore, avec beaucoup d'estime, du docteur Rigal. Il a laissé des souvenirs indélébiles.

Jean Rigal rejoindra Villefranche en 1973, s'installant au centre médical de la promenade du Petit Languedoc. Il y exercera, toujours avec la même compétence, jusqu'en 1996, année où il prendra sa retraite de médecin.


Georges Aleksandrovitch de Russie

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Georges Aleksandrovitch de Russie (Gueorgui Aleksandrovitch Romanov), né le 6 mai 1871 à Tsarskoïe Selo, décédé le 9 août 1899 à Abbas Touman dans le Caucase, fut grand-duc de Russie, tsarévitch de Russie de 1894 à 1899.

Georges Aleksandrovitch de Russie

Il est le troisième enfant et le troisième fils de Alexandre III de Russie et de Dagmar de Danemark. Georges Alexandrovitch de Russie fut surnommé à certains moments par les membres de sa famille Saule Pleureur. Enfant, Georges Alexandrovitch de Russie fut plus vigoureux et de meilleure santé que son frère aîné Nicolas II de Russie. Il pourrait être décrit comme un typique Romanov. À la différence de son frère aîné Nicolas, Georges Alexandrovitch de Russie fut de grande taille, beau et gai. Comme ses frères et sœurs, il reçut une éducation spartiate. Ils dormaient sur des lits de camp, ils prenaient des bains froids, quelques fois leur mère les autorisait à prendre des bains chauds dans sa baignoire. Le petit déjeuner habituel se composait de gruau et de pain noir, concernant le déjeuner : côtelettes de mouton ou de bœuf avec petits pois et pommes de terre cuites au four, à l'heure du thé : du pain, du beurre et de la confiture leur étaient servis. Nicolas II et Georges Alexandrovitch de Russie partagèrent le même appartement, celui-ci était composé d'un salon, d'une salle à manger, d'une chambre le tout meublé simplement.

Le seul signe de richesse dans l'appartement des grands-ducs fut une icône entourée de perles et de diamants. Dagmar de Danemark enseigna à ses enfants l'importance de la vie de famille. En raison du mariage heureux de ses parents, Georges Alexandrovitch de Russie fut éduqué dans une atmosphère d'amour et de sécurité. Le 27 mai 1883, les parents de Georges Alexandrovitch de Russie furent couronnés en la cathédrale Uspensky dans l'enceinte du Kremlin à Moscou. Le tsar et son épouse reçurent l'hommage des membres de la famille impériale, y compris de leurs deux fils Nicolas et Georges, tous deux vêtus d'un uniforme. La famille impériale vécut essentiellement au palais de la Gatchina.

Georges Alexandrovitch de Russie fut considéré comme le plus intelligent des enfants du couple impérial. ce fut comme sa mère, un enfant, puis un homme à l'esprit ouvert. Georges et son frère Nicolas jouèrent ensemble. Ils partagèrent également les mêmes tuteurs mais étudièrent séparément. Ils eurent tout d'abord comme enseignante, Madame Ollongren, veuve d'un capitaine, plus tard, un gouverneur fut désigné comme précepteur des trois frères, le général Danilovitch, un fervent monarchiste, à l'esprit obtus, à la personnalité impénétrable. Leur professeur d'anglais, Charles Heath inculqua aux deux frères la passion de la pêche à la mouche, du tennis, de la boxe, de l'équitation. les grands-ducs parlèrent un anglais irréprochable, ils parlèrent également le français, l'allemand, le danois. Georges Alexandrovitch de Russie avait un avenir prometteur dans la marine, avant de tomber malade.

En 1890, Le couple impérial prirent la décision d'envoyer leurs deux fils aînés au Japon durant neuf mois. Georges Alexandrovitch de Russie ferait le voyage comme cadet de la marine, Nicolas Alexandrovitch, quant à lui complèterait son éducation et découvrirait le monde. Dagmar de Danemark eut l'espoir que la mer et le soleil améliora la santé de son fils Georges. Les deux grand-ducs quittèrent le palais de la Gatchina le 4 novembre 1890. Dagmar de Danemark fut longtemps séparé de son fils, il lui manqua terriblement : « Vous ne pouvez vous imaginer comme il est triste et difficile de vivre sans vous, mon ange, et comme cela est difficile de penser à cette longue séparation ».

Nicolas et Georges se rendirent à Athènes où ils furent rejoints par leur cousin Georges de Grèce, ensemble, ils montèrent à bord d'un navire de guerre. Ils firent escale en Égypte puis à Bombay. Le futur Nicolas II de Russie télégraphia à sa mère afin de l'informer sur l'état de santé de Georges Alexandrovitch de Russie, le grand-duc, souffrant de la jambe, resta à bord du navire lors de l'escale à Bombay. Georges Alexandrovitch de Russie rassurait ses parents sur sa santé, mais le couple impérial fut informé de la soudaineté de l'aggravation de sa santé, fiévreux, le grand-duc Georges prit la décision de rentrer en Russie. Georges Alexandrovitch de Russie souffrait d'une bronchite aiguë, il fut renvoyé à Athènes où le médecin impérial fut dépêché pour examiner le grand-duc. Dagmar de Danemark fut attristé de la déception de Georges et pour Nicolas, privé désormais de la compagnie de son frère pendant ce voyage qui l'emmènera à Saïgon puis au Japon.

Le 11 novembre 1894, à la mort d'Alexandre III, son fils aîné monta sur le trône impérial sous le nom de Nicolas II. A cette époque, le nouveau tsar était sans descendance, selon la loi de succession de l'Empire russe, Georges Alexandrovitch de Russie devint l'héritier présomptif du trône. La mauvaise santé du grand-duc le contraignit à s'installer à Abbas-Tuman où il fit des observations astronomiques. Il fut dans l'impossibilité d'assister aux funérailles de son père et fut également absent lors du baptême des grandes-duchesses Olga Nikolaïevna de Russie et Tatiana Nikolaïevna de Russie, filles aînées de Nicolas II de Russie et d'Alexandra de Hesse-Darmstadt. En 1895, Georges Alexandrovitch de Russie se rendit au Danemark avec sa mère, depuis quatre ans ils n'avaient vu leurs parents danois. Brusquement la santé du grand-duc se détériora : « Hier, dans le jardin, il a expectoré du sang, qui m'effraya plus que je ne puis le dire ». Georges Alexandrovitch de Russie fut interdit de fumer et resta alité jusqu'à l'amélioration de sa santé lui permettant son retour à Abbas Tuman.

Seul, Georges Alexandrovitch de Russie partit en moto, quelques heures plus tard son personnel s'inquiéta de son absence et fit des recherches. À l'instant où son corps fut découvert, il était déjà trop tard. Une paysanne le découvrit effondré sur le bas-côté de la route, sa bouche pleine de sang l'empêchait de respirer. Elle soutint le grand-duc dans ses bras jusqu'à son dernier souffle. Âgé de vingt-huit ans, Georges Alexandrovitch de Russie décéda de la tuberculose. Nicolas II de Russie reçut le funeste télégramme, il eut la difficile tâche d'annoncer à sa mère la triste nouvelle. Dagmar du Danemark fut abattue et pleura beaucoup, Georges Alexandrovitch de Russie était son fils préféré. Nicolas II de Russie fut également très affligé par la mort de son jeune frère, compagnon de jeu de son enfance. Le 14 août 1899, Georges Alexandrovitch de Russie fut inhumé en la cathédrale de Saint-Pierre et Paul à Saint-Petersbourg, non loin de son défunt père Alexandre III de Russie.

En 1990, les corps de Nicolas II de Russie et de sa famille hormis Anastasia Nikolaïevna de Russie et le tsarévitch Alexis Nikolaïevitch de Russie furent découverts. Le corps de Georges Alexandrovitch de Russie fut exhumé de sa tombe, afin de prélever un échantillon d'ADN sur les restes de son squelette. Cette exhumation fut effectuée pour vérifier la légitimité des ossements de Nicolas II de Russie. L'échantillon d'ADN obtenu sur la dépouille de Georges Alexandrovitch de Russie correspondit avec exactitude avec celui prélevé sur les ossements du dernier tsar de Russie. Au-delà de la tombe, le grand-duc Georges Alexandrovitch de Russie fut une fois de plus au service de son frère et au service du tsar de Russie. Après l'achèvement des tests ADN, les restes du grand-duc de Russie furent de nouveau inhumés non loin de la dépouille de son frère aîné et de sa famille. Georges Alexandrovitch de Russie appartient à la première branche de la Maison d'Oldenbourg-Russie (Maison Holstein-Gottorp-Romanov), issue de la première branche de la Maison d'Holstein-Gottorp, elle-même issue de la première branche de la Maison d'Oldenbourg.

Dagmar de Danemark

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Marie Sophie Frédérique Dagmar de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glucksbourg (née le 26 novembre 1847 et décédée le 13 octobre 1928) était un membre de la famille royale de Danemark, devenue impératrice de Russie sous le nom de Marie Fedorovna (Maria Feodorovna ou Maria Fiodorovna). 

Dagmar de DanemarkDagmar de Danemark

Dagmar est la deuxième fille et la quatrième enfant du roi Christian IX de Danemark (surnommé le « beau-père de l'Europe » à cause des brillants mariages de ses enfants) et de la princesse Louise de Hesse-Cassel.Son frère aîné deviendra roi de Danemark sous le nom de Frédéric VIII, le second, Guillaume, roi des Hellènes sous le nom de Georges Ier en 1867, sa sœur Alexandra épousera le prince de Galles en 1863 et deviendra reine du Royaume-Uni. Ceci aide à expliquer pourquoi il y a une ressemblance aussi frappante entre Nicolas II de Russie et le roi d' Angleterre George V.

Surnommée "Minnie" par sa famille, Dagmar, belle-soeur depuis 1863 du prince de Galles, fut d'abord fiancée à l'héritier du trône de Russie, le grand-duc Nicolas mais le jeune prince mourut en 1865. L'année suivante, elle épousa le frère de son premier fiancé, le nouveau tsarévitch Alexandre Alexandrovitch de Russie (futur empereur Alexandre III), au préalable étant de confession luthérienne, elle se convertit à l' orthodoxie sous les prénoms de Marie Fedorovna ( écrit aussi en français Féodorovna ). De cet heureux mariage, elle eut six enfants :

  • Nicolas Aleksandrovitch (Nicolas II) (6 mai 1868 - 17 juillet 1918) épousa en 1894 Alix de Hesse-Darmstadt (1872-1918)
  • Alexandre Aleksandrovitch (7 juin 1869 - 2 mai, 1870)
  • Georges Aleksandrovitch (6 mai 1871 - 9 août 1899) sans alliance ;
  • Xénia Aleksandrovna (6 avril 1875 - 20 avril 1960) épousa en 1894 son cousin le grand duc Alexandre Mikhaïlovitch de Russie (1866-1933)
  • Michel Aleksandrovitch (appelé Mikhaïl II quand il a prit la succession de son frère) (28 novembre 1878 - 12 juin 1918) épousa morganatiquement en 1912 Natalia Cheremetievskaïa (1880-1952)
  • Olga Alexandrovna (13 juin 1882 - 24 novembre 1960) épousa en 1901 Pierre d'Oldenbourg (1868-1924), mariage dissous en 1916, puis la même année Nicolas Koulikovski (1882-1958).​

Jolie et populaire, elle est rarement intervenue dans la politique, préférant dévouer son temps et son énergie à sa famille, à des œuvres de charité et à la vie mondaine et culturelle. La seule exception à cette neutralité fut sa détestation militante de la Prusse qui avait annexé en 1866 le Schleswig et le Holstein, propriété personnelle des rois du Danemark. Malgré le renversement de la monarchie en 1917 l'impératrice Marie, âgée de 70 ans, commença par refuser de quitter la Russie : ce n'est qu'en 1919 sur l'insistance de sa sœur Alexandra, reine-douairière du Royaume-Uni, qu'elle partit à contrecœur.

Marie quitta la Russie à bord du cuirassé HMS Malborough envoyé par son neveu George V du Royaume-Uni, lui évitant ainsi le sort tragique de la famille Romanov. Après une brève visite à Londres, elle retourna dans son Danemark natal, choisissant comme domicile Hvidøre, qui était sa villa de vacances près de Copenhague. Elle y resta jusqu'à sa mort en 1928. Avant de mourir, l'impératrice de Russie avait émis le souhait d'être enterrée auprès de son époux Alexandre III de Russie.

Son corps, longtemps enterré à la cathédrale de Roskilde, a été exhumé en septembre 2006 dans l'attente d'être transféré en Russie. Le 26 septembre 2006, les restes de Marie Féodorovna ont été rapatriés en Russie. Les funérailles ont été célébrées le 28 septembre 2006 à la basilique de la forteresse de Saint-Pierre-Saint-Paul à Saint-Pétersbourg. Ainsi, quatre-vingt sept ans après son exil en Angleterre puis au Danemark, Dagmar du Danemark a été inhumée dans le tombeau de la famille Romanov, en compagnie de son mari Alexandre III, son fils Nicolas II, sa belle-fille Alexandra et ses trois petites-filles, Olga, Tatiana et Anastasia. Viendront ensuite la rejoindre ses deux derniers petits enfants, Maria et le tsarévitch Alexis Nikolaïevitch de Russie en 2008. En dépit des films et des pièces de théâtre, Marie Féodorovna ne rencontra jamais aucune des femmes prétendant être sa petite-fille la grande-duchesse Anastasia ; en fait, à la fin de sa vie, elle refusait d'accepter l'idée que son fils, sa belle-fille et ses petits-enfants aient été sommairement exécutés par les bolcheviques.

SwissLeaks : terrorisme, corruption et banquiers peu scrupuleux... Les trois révélations qui embarrassent HSBC

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Francetv info relève trois accusations particulièrement gênantes pour l'établissement suisse.

SwissLeaks : terrorisme, corruption et banquiers peu scrupuleux... Les trois révélations qui embarrassent HSBC

Des informations personnelles concernant des milliers de clients, des notes rédigées par des banquiers, des mouvements sur les comptes... Plus de 140 journalistes issus d'une cinquantaine de médias, dont Le Monde, ont épluché les fichiers de la banque HSBC Suisse, volés en 2007 par l'ancien informaticien franco-italien Hervé Falciani.

Outre les noms de personnalités du monde du spectacle, de la politique ou du business, cette gigantesque enquête du Consortium international de journalistes d’investigation (Icij) met en lumière des clients de la banque liés à des activités illégales.

Francetv info revient sur les informations qui embarrassent la filière suisse de l'établissement bancaire.

Des clients qui auraient financé Oussama Ben Laden  

Dans ces fichiers figurent les noms de Saoudiens suspectés d'avoir financé Oussama Ben Laden dans les années 2000. "Des présumés parrains de Ben Laden avaient placé leurs fonds en Suisse, chez HSBC", révèle en effet Le Temps.ch. Ces puissants Saoudiens, cheikhs et autres princes "apparaissent dans les fiches en tant que gestionnaires ou propriétaires de grands conglomérats mondiaux", poursuit le site du quotidien. Or, "dans la plupart des cas", HSBC ne pouvait ignorer que ces personnalités étaient suspectées de financer le terrorisme, poursuit-il. "Dans au moins trois cas, il s’avère que HSBC a poursuivi la relation bancaire avec des clients soupçonnés publiquement d’avoir financé le terrorisme."

Et pour cause, leurs noms avaient été dévoilés près de 13 ans plus tôt, au cours de l'enquête sur les financements d'Oussama Ben Laden, ouverte dans la foulée des attentats du 11-Septembre 2001. Ces noms apparaissent dans les médias regroupés sous le terme de "golden chain" ("la chaîne en or"). Le Temps cite notamment l'exemple d'un conglomérat saoudien, client d'HSBC dès 1999 et explicitement mentionné dans l'enquête sur la "chaîne d'or" en 2003. Or, "entre 2006 et 2007, le mouvement des comptes de la société oscille aux alentours de 70 millions de dollars." 

Des nombreux clients controversés et "exposés politiquement"

"HSBC Private Bank [Suisse] a continué d'offrir des services à des clients qui avaient été cités défavorablement par les Nations unies, dans des documents légaux et dans les médias pour leur lien avec le trafic d'armes, les diamants de guerre ou la corruption", fustige encore l'Icij. Les journalistes citent en particulier des "dizaines de proches de politiciens, souvent de pays réputés pour leur corruption."

Parmi eux, certains sont des personnalités politiquement exposées, explique Le Temps. Le journal suisse nomme notamment Rami Makhlouf, cousin du président syrien Bachar Al-Assad. Il cite également l'ancien ministre haïtien Frantz Merceron ou encore l'ancien ministre égyptien du Commerce et de l'Industrie Rachid Mohamed Rachid, qui a été condamné à cinq ans de prison en juin 2011 pour abus de biens sociaux issus des fonds pour le développement du pays.

Des banquiers au cœur du système de fraudes fiscales

Enfin, les enquêteurs de l'Icij indiquent que les documents étudiés "mettent aussi fin au mythe selon lequel les banquiers suisses ne savaient rien, ou presque, du statut fiscal des comptes qu’ils géraient". En contradiction avec le discours des banquiers, les journalistes affirment désormais que "l’argent non déclaré a toujours été au cœur des discussions entre les banques et leurs clients". "Tout a été fait pour que les fonds soustraits au fisc le restent. A la demande des clients, mais aussi à l’initiative des banquiers eux-mêmes", poursuit l'Icij, rappelant que la banque est poursuivie en France et en Belgique pour "fraude fiscale grave et organisée", "démarchage bancaire et financier illicite" et "blanchiment aggravé de fraude fiscale".

"HSBC Private Bank (Suisse) SA a accueilli un certain nombre de clients qui n'étaient pas entièrement en règle avec leurs obligations fiscales", a admis la banque citée par Le Matin Dimanche.  Dans un article publié lundi par La Tribune de Genève, l’Association suisse des banquiers assure pour sa part que les pratiques des banquiers ont changé depuis que ces documents ont fuité en 2008. 

Même chose du côté de la filiale suisse d'HSBC. Elle a assuré lundi avoir "changé", après les "manquements constatés en 2007", selon un communiqué transmis à l'AFP. "HSBC (Suisse) a entamé une transformation radicale en 2008 pour empêcher que ses services soient utilisés pour frauder le fisc ou blanchir l'argent sale", a ainsi indiqué le directeur général de cette filiale, Franco Morra.

Rigal Jean

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Jean Rigal, né le 28 juin 1931,décédé le 8 février 2015 est un homme politique français.

Rigal Jean

Jean Rigal est né le 28 juin 1931 à Rodez, ses parents étant originaires de Saint-Saturnin-de-Lenne. Arrivé à Villefranche comme médecin (lire en encadré), il ne tardera pas à attirer l'attention de Robert Fabre, dans la lignée de qui il va s'inscrire. Jean Rigal, qui adhérait au Parti radical depuis 1966, rejoindra le Mouvement des radicaux de gauche (MRG), créé par Robert Fabre en 1973. Il était toujours adhérent du PRG, car, disait-il, «c'est un parti foncièrement républicain». Vendredi soir, lorsqu'il a été victime de son infarctus, à Rignac, c'est à un repas d'amis radicaux qu'il se trouvait.

Jean Rigal intégrera le conseil municipal de Robert Fabre en 1977. Et il deviendra maire de Villefranche en mars 1983, réélu en 1989 et en 1995. En juin 1997, élu député, il laissera sa place à Claude Penel. Jean Rigal retrouvait une place à l'Assemblée nationale qu'il avait occupée de novembre 1980, à la suite de la nomination de Robert Fabre au poste médiateur, à mars 1993. Cette année-là, il ne sollicitait pas le renouvellement de son mandat, qu'il reprendra donc de juin 1997 à juin 2002. Jean Rigal a été aussi conseiller général de mars 1979 à mars 1992 et conseiller régional, de 1980 à 1987 et de 1992 à 1997. Il avait été fait chevalier de la Légion d'honneur le 1er janvier 2013.

Jelev Jeliou

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Jeliou Mitev Jelev, né le 3 mars 1935 et mort le 30 janvier 20152, est un homme politique bulgare, président de la République entre 1990 et 1997.

Jelev Jeliou

Jelev est né dans le village de Veselinovo, obchtina de Smyadovo, oblast de Choumen. Il reçoit un diplôme en philosophie de l'université Saint-Clément d'Ohrid de Sofia en 1958, puis un doctorat en philosophie en 1974. Jelev adhère au Parti communiste bulgare mais en est exclu en 1965 pour des raisons politiques. Il reste ensuite 6 ans sans travail. En 1988, il fonde le comité Ruse, puis le Club pour le soutien à la glasnost et à la perestroïka dont il est président. Il est ensuite président du conseil de coordination de l'Union des forces démocratiques. Jelev est élu député à la 7e Grande Assemblée nationale, laquelle l'élit président de la République le 1er août 1990.

Il est ensuite élu au suffrage universel en janvier 1992 et effectue un mandat de 5 ans. Il est battu lors des primaires de l'UDF en juin 1996 par Petar Stoyanov, qui devient président en janvier 1997. Après sa défaite électorale, Jelev reste actif en politique, quoique plus discret. Il est élu président honoraire de l'Internationale libérale. En 1997, il fonde une fondation Jelev qu'il dirige. Il est aussi le fondateur et président du Balkan Political Club, un groupe d'anciens dirigeants de l'Europe du Sud-Est. Jelev est l'auteur de nombreux livres, le plus connu et le plus controversé étant Fachizmat (Fascisme) paru en 1982. Trois semaines après sa publication, le livre est interdit et retiré des librairies car il essaie de souligner des points communs entre les régimes fascistes et communistes.

Union des Forces Démocratiques Bulgare

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L'Union des forces démocratiques est un parti politique bulgare, membre associé du Parti populaire européen.

Jeliou Jelev - Nadejda MihailovaJeliou Jelev - Nadejda Mihailova

Jeliou Jelev - Nadejda Mihailova

Nadejda Mihailova a succédé à Ekaterina Mihailova lors du XIIIe Congrès du SDS qui s'est déroulé les 9 et 10 mars à Sofia. Ekaterina Mihailova avait succédé à Ivan Kostov, comme dirigeant par intérim dans une réunion extraordinaire du Conseil national du SDS le 26 juin 2001. Sa démission suivait la défaite de la coalition électorale dirigée par le SDS (au pouvoir depuis avril 1997) lors des élections du 17 juin 2001. Le SDS n'avait alors obtenu que 18 % des voix (au lieu de 52,2 % en 1997). Lors des élections européennes de 2009, il se présente dans la Coalition bleue, puis dans celles de 2014 au sein du Bloc réformateur.

Dirigeants

  • Jeliou Jelev (1989–1990)
  • Petar Beron (1990)
  • Filip Dimitrov (1990–1994)
  • Ivan Kostov (1994–2001)
  • Ekaterina Mihailova (2001–2002)
  • Nadejda Mihailova (2002-)

Stoyanov Petar

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Petar Stoyanov, né le 25 mai 1952 à Plovdiv, est un homme politique bulgare, président de la République du 22 janvier 1997 au 22 janvier 2002.

Stoyanov Petar

Après des études à la faculté de droit de l'université de Sofia (Saint Clément d'Ohrid), qu'il termine en 1976, il travaille à partir de 1978 comme avocat à Plovdiv, et devient agent de la police politique communiste sous le pseudonyme Victor. En 1990, il devient porte-parole de l'Union des forces démocratiques (SDS, centre-droit) à Plovdiv et, en 1992, reprend le portefeuille de vice-ministre de la Justice dans le cabinet dirigé par Filip Dimitrov. En mai 1993, il est élu à la tête du comité juridique de l'Union des forces démocratiques. L'année suivante, il est élu député et devient vice-président du groupe parlementaire de l'Union des forces démocratiques, et vice-président de la commission pour la jeunesse, le sport et le tourisme. En 1995, il est élu vice-président de son parti, responsable de la politique intérieure.

Le 1er juin 1996, il est choisi comme candidat à la présidence bulgare par les Forces démocratiques réunies (ODS). Le 3 novembre 1996, il est élu président de la République avec 59,73 % des voix (soit 2 502 517 bulletins), sur un ticket qu'il partage avec Todor Kavaldjiev pour la vice-présidence. Il prête serment le 19 janvier 1997 et prend officiellement ses fonctions le 22 janvier. Petar Stoyanov entreprend des réformes visant à faire passer l'économie de la Bulgarie d'un système communiste à une économie de marché. À partir de juillet 2001, son ministre-président est Simeon II, qui a été le dernier roi des Bulgares déposé par les communistes en 1946.

Petar Stoyanov est le premier chef d'État à signer une loi par une méthode électronique. Il est du reste membre de la société Internet-Bulgarie depuis le 21 juillet 2000. Petar Stoyanov se présente à l'élection présidentielle de 2001 pour un deuxième mandat, mais il perd au profit du candidat du Parti socialiste bulgare Gueorgui Parvanov. En 2004, Petar Stoyanov est nommé sur recommandation du ministre bulgare des Affaires étrangères Solomon Pasi, représentant spécial de l'OSCE pour la résolution du conflit en Transnistrie. Petar Stoyanov est tête de liste des Forces démocratiques réunies pour les élections législatives du 25 juin 2005, pour les villes de Plovdiv et Smolian. Depuis le 1er octobre 2005, il est président de l'Union des forces démocratiques. Petar Stoyanov parle bien l'allemand. Il est marié et père d'une fille et un fils. Son épouse, Antonina Stoyanova, est une ancienne diplomate; elle travaille actuellement au siège de l'OMPI, à Genève.


La «chaîne en or» d’Oussama ben Laden

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De riches Arabes prétendus donateurs d’Al-Qaida étaient des clients de HSBC.

La «chaîne en or» d’Oussama ben Laden

Six mois se sont écoulés depuis les attentats du 11 septembre 2001. Aux Etats-Unis, les enquêteurs américains travaillent à démanteler le réseau financier d’Oussama ben Laden. En mars 2002, avec l’aide des forces spéciales bosniaques, ils lancent un raid au sein de la Fondation internationale de bienfaisance, à Sarajevo. Sur les disques durs saisis, les enquêteurs découvrent un dossier intitulé «L’histoire d’Oussama». L’un des fichiers numérisés dévoile une liste de vingt noms en arabe, soit les supposés plus grands donateurs de l’organisation terroriste Al-Qaida. Ils baptiseront ce prétendu réseau de financement du terrorisme «Golden Chain» (la «Chaîne d’or»).

La banque aurait dû savoir

Aujourd’hui, treize ans après cette découverte, les SwissLeaks révèlent que des présumés parrains de Ben Laden avaient placé leurs fonds en Suisse, chez HSBC. Plusieurs membres de la «Chaîne d’or» figurent en effet dans la liste Falciani. Ces personnes sont issues de cercles influents en Arabie saoudite. Des «cheikhs» et des «princes» qui font la une des magazines d’affaires et apparaissent dans les fiches en tant que gestionnaires ou propriétaires de grands conglomérats mondiaux. HSBC savait-elle que certains de ses clients prestigieux auraient pu financer le terrorisme? Dans la plupart des cas, oui: la banque n’avait qu’à lire les journaux.

A l’exemple de ce Saoudien de 70 ans, patron d’un conglomérat international. En juillet 1999, ce natif de Djeddah ouvre un compte à son nom chez HSBC à Genève. Le 8 juin 2003, l’hebdomadaire britannique The Sunday Times le mentionne nommément dans son enquête sur la «Chaîne d’or». La banque est face à un dilemme puisque le nom de ce client n’apparaît pas dans les listes officielles de l’anti-terrorisme. Nous nous serions volontiers entretenus avec HSBC. Mais la banque a rejeté nos sollicitations, nous renvoyant à une déclaration générale écrite.

Sur la base des SwissLeaks, il est établi que ce conglomérat saoudien et ses clients sont restés chez HSBC. Entre 2006 et 2007, le mouvement des comptes de la société oscille aux alentours de 70 millions de dollars. De même que le compte de cette société d’investissements, dont le bénéficiaire est un Saoudien, fluctue autour des 200 millions de dollars. Dès 2003, HSBC, alors l’une des banques les plus actives en Arabie saoudite, a édicté des règles plus strictes dans le démantèlement de ces financements du terrorisme. Mais cela n’a pas empêché les supposés mécènes de Ben Laden de faire des affaires. D’autres exemples figurent au sein de la liste Falciani. Dans au moins trois cas, il s’avère que HSBC a poursuivi la relation bancaire avec des clients soupçonnés publiquement d’avoir financé le terrorisme. 

Beauge-Berubé Henri

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Henri Beauge-Berubé est né le 6 septembre 1920 à Brest. Son père était officier de marine et océanographe. Il poursuit ses études à l'Ecole nationale des Arts et Métiers lorsque la guerre éclate. 

Beauge-Berubé Henri

Il quitte la France en juin 1940 pour s'engager dans l'armée canadienne, mais ayant appris à Londres l'Appel du général de Gaulle, il rejoint les Forces françaises libres le 1er juillet 1940. Henri Beauge entre alors à l'Ecole des élèves-officiers de la France Libre à Camberley puis, affecté au Bataillon de marche n°3 au Moyen-Orient en janvier 1942, en tant qu'aspirant, il prend part à la campagne de Libye (1942-1943). Affecté au BM 4 comme chef de section antichars, il participe avec brio aux campagnes de Tunisie, et d'Italie.

Il est blessé par balle au bras, près du lac de Bolsena, le 12 juin 1944 alors qu'il effectue une reconnaissance sous un violent bombardement. Promu lieutenant, il débarque à Cavalaire, en Provence, le 16 août 1944. Il se distingue ensuite le 23 septembre 1944 devant Lomontot où il détruit des nids de mitrailleuses après une manœuvre audacieuse de ses canons. Le lieutenant Beauge s'illustre encore le 10 avril 1945 au Fort de Brouis où il exécute des tirs extrêmement précis sur les tourelles et dans les embrasures, aidant de façon continuelle les éléments d'assaut. Aide de camp du général Koenig en Allemagne de 1947 à 1949, il est ensuite pendant 10 ans officier des Affaires indigènes au Maroc puis détaché auprès du gouvernement marocain pour l'administration provinciale. 

De 1960 à 1963, Henri Beauge est Directeur du Centre pétrolier d'Hassimessaoud. Il est ensuite en poste à la Délégation à l'aménagement du territoire (DATAR) pour la création des parcs naturels régionaux (1963-1971). Il a entre-temps quitté l'armée en 1965 avec le grade de lieutenant-colonel de réserve. Directeur du Centre culturel d'Arc et Sénans (Doubs) de 1971 à 1975, il dirige ensuite, à partir de 1976, le Centre culturel de l'ancienne Abbaye de Fontevraud (Maine et Loire). Henri Beauge est membre du Conseil de l'Ordre de la Libération depuis septembre 2005.

La Terre des pharaons

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La Terre des pharaons (Land of the Pharaohs) est un film américain réalisé par Howard Hawks et sorti en 1955. En Égypte, au IIIe millénaire (vers -2600), au temps de la IVe dynastie, le pharaon Khéops, qui s’est enrichi après plusieurs batailles gagnées, songe à présent à assurer sa descendance et à faire édifier son tombeau. Il sollicite l'esclave-architecte Vashtar pour que celui-ci construise la sépulture la plus majestueuse et la mieux sécurisée jamais réalisée. Parallèlement, pour des raisons économiques, Pharaon rencontre la belle princesse chypriote Nellifer qui ne peut s’acquitter de ses redevances. En contrepartie, elle devient sa femme. Mais elle nourrit de sombres desseins à l’égard de son riche pharaon…

Dans un entretien aux Cahiers du cinéma, Howard Hawks a expliqué avoir réalisé ce film « pour une simple raison : le CinémaScope ». Il trouve en effet que ce procédé est adapté à un tel film, car on peut « montrer beaucoup de choses. » Au départ, Hawks souhaitait faire un film sur une base aérienne américaine qui avait réellement été construite en Chine, pendant la Seconde Guerre mondiale. Huit mois de travaux auraient été nécessaires, mais l'aérodrome avait été achevé en trois semaines, avec « vingt mille hommes, femmes et enfants, […] portant de petits paniers sur la tête, avec lesquels ils transportèrent les pierres » et construisirent ce terrain d'aviation. La Chine n'ayant pas donné son accord pour ce tournage, il décida de faire un film sur la construction des pyramides d'Égypte, estimant qu'il s'agissait d'une histoire du même type. Il ajoute que « ces entreprises, constructions d'aérodromes ou de pyramides, servent à montrer le pouvoir de l'homme, ce qu'il lui est possible de faire avec la pierre, le sable et les mains. »

Pour la reconstitution historique, l'équipe du film a été aidée par le Département des Antiquités égyptiennes ainsi que par « un Français » (dont Hawks ne donne pas le nom aux Cahiers du cinéma, mais dont il dit qu'il vit tout près des pyramides et qu'il « a écrit un grand nombre de livres sur l'histoire Égytienne. ») Cet homme, qui serait Jean-Philippe Lauer, ainsi que d'autres spécialistes de l'Égypte ancienne, ont renseigné Hawks et ses scénaristes sur les mœurs de cette époque. Hawks déclare avoir tenté de faire un film « aussi réaliste que possible », mais il explique aussi que, par rapport aux questions posées aux égyptologues l'équipe du film n'a sans doute pris en compte que les réponses qui leur convenaient. Certaines méthodes pour le transport et le maniement des blocs de pierre ont été relatées en accord avec les égyptologues, comme le fait d'utiliser une rampe pour monter les pierres au sommet. D'autres ont été inventées par l'équipe de Hawks, comme celle pour placer les pierres sur le bateau, le procédé pour sceller la pyramide après sa construction. Ces méthodes sont, à l'époque, possibles, mais pas avérées.

Hawks a pris la liberté de montrer dans le film des chameaux, rares en Égypte à cette époque. Ils lui ont semblé « faire partie intégrante de l'Égypte. » Il choisit aussi d'illustrer l'hypothèse selon laquelle les ouvriers construisant la pyramide étaient libres au début, puis ont été réduits en esclavage par la suite, la construction s'étendant sur trente ans et nécessitant cent mille hommes. Il a déclaré : « après quelques années l'exaltation s'éteignit et l'enthousiasme fit place à une sorte de rage collective : voilà notre idée : il y a dans le film quelques scènes sur cette idée, c'est une partie indivisible de l'histoire. » À l'époque, hormis les Américains Dewey Martin et Sydney Chaplin, les autres principaux acteurs sont inconnus du grand public américain. Jack Hawkins, Joan Collins, James Robertson Justice et James Hayter sont Britanniques, Luisella Boni est Italienne, Kerima est une Algérienne de langue française et Alexis Minotis est l'un des grands comédiens de la scène grecque.

C'est le peintre et créateur de costumes Français Mayo, déjà connu pour son travail sur Les Enfants du paradis ou La Beauté du diable, qui assure la création des costumes. Le film a été tourné de fin mars à début septembre 1954. Les intérieurs sont réalisés aux studios Titanus à Rome. Les extérieurs sont fait en Égypte : Le Caire et alentours (scènes sur le Nil et dans la vallée des pyramides), pyramide de Khéops, pyramide septentrionale du pharaon Baka à Zaouiet el-Aryan (premières scènes de construction de la pyramide), Tourah (scènes à la carrière de calcaire), obélisque inachevé de la carrière d'Assouan. Dimitri Tiomkin a intègré à l'orchestre des instruments de musique identiques à ceux utilisés au temps des pharaons, mais dans un article du magazine Film Music, il déclare n'avoir pas essayé de recréer la musique de cette époque. L'orchestre a été étoffé avec un chœur de 80 chanteurs individuellement triés sur le volet par Jester Hairston, l'éminent chef de chœur de Los Angeles. Le magazine Hollywood Reporter salue la musique de Dimitri Tiomkin en écrivant « il est improbable que cette épopée en CinemaScope de la Warner ait pu être aussi captivante sans la considérable partition symphonique... Il est pratiquement impossible de séparer l'histoire de la musique. » Selon Allmovie « l'énergique musique de Dimitri Tiomkin accompagne chaque traction et saccade ».

 

La Terre des pharaons de Howard HawksLa Terre des pharaons de Howard Hawks

La Terre des pharaons de Howard Hawks

Fiche technique

  • Titre original : Land of the Pharaohs
  • Titre français : La Terre des Pharaons
  • Réalisation : Howard Hawks
  • Seconde équipe réalisation : Noël Howard
  • Scénario : Harold Jack Bloom, William Faulkner, Harry Kurnitz
  • Décors : Alexandre Trauner
  • Costumes : Mayo, Lucilla Mussini
  • Photographie : Lee Garmes, Russell Harlan
  • Son : Oliver S. Garretson
  • Montage : Vladimir Sagovsky
  • Musique : Dimitri Tiomkin
  • Chef de chœur : Jester Hairston
  • Producteur : Howard Hawks
  • Producteurs associés : Arthur Siteman, Chuck Hanse
  • Sociétés de production : Warner Bros. Pictures (États-Unis), Continental Company (États-Unis)
  • Société de distribution : Warner Bros. Pictures (international)
  • Budget : 2 900 000 $ (estimation)
  • Pays d'origine : États-Unis
  • Langue : anglais
  • Format : 35 mm — couleur par Warnercolor — 2.35:1 CinemaScope :
  • Version monophonique
  • Version stéréophonique 4 pistes (RCA Sound Recording)
  • Genre : péplum, drame
  • Durée : 106 minutes
  • Dates de sortie : États-Unis 24 juin 1955, France 9 novembre 1955
  • (fr) Classifications CNC : tous publics, Art et Essai (visa no 16999 délivré le 24 juin 1955)

Distribution

  • Jack Hawkins (VF : Raymond Loyer) : le pharaon Khéops
  • Joan Collins (VF : Françoise Gaudrey) : la princesse Nellifer
  • James Robertson Justice (VF : Marcel Raine) : l'architecte Vashtar
  • Dewey Martin (VF : Michel Gudin) : Senta, le fils de Vashtar
  • Alex Minotis (VF : Rene Blancard) : Hamar, le grand prêtre
  • Luisella Boni (VF : Renée Simonot) : Kyra
  • Sydney Chaplin : Treneh, capitaine de la garde
  • James Hayter (VF : Raymond Rognoni) : Mikka, le serviteur de Vashtar
  • Kerima : la reine Nailla
  • Carlo d’Angelo (VF : Jean Clarieux) : Mabouna, le garde du corps de Nellifer
  • Bud Thompson (VF : Henri Djanik) : un danseur à la fête

La Brigade du Texas

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La Brigade du Texas (Posse) est un film américain de Kirk Douglas, sorti en 1975. Texas, 1892. Le marshall Howard Nightingale, qui prétend à devenir sénateur, parcourt l'État à bord d'un train spécial, entouré d'une brigade d'hommes qui l'aident à traquer les hors-la-loi. Ils débusquent la redoutable bande de Jack Starwhorn qui vient de réussir un braquage de plusieurs milliers de dollars. Mais, contre toute attente, Nightingale fait mettre le feu à la grange où les bandits sont réfugiés. Seul le chef échappe à la mort, dans le but d'être exhibé aux habitants de la ville où le marshall fait une entrée triomphale. Il s'impose alors comme le rempart à l'insécurité dans l'État. Mais le lendemain, Jack Starwhorn parvient à s'échapper et compte bien se venger d'une manière inattendue ...

Ce film est la deuxième, et dernière, réalisation de Kirk Douglas. Il avait réalisé trois ans auparavant Scalawag, dont le tournage fut très pénible et la sortie désastreuse. Avec La Brigade du Texas, il réalise un western d'une très grande qualité et insolite où il s'attribue le rôle d'un homme politique opportuniste, démagogue et ambitieux. Le film fut présenté au Festival international du film de Berlin en 1975 et fut bien accueilli par la critique. Malheureusement, le film ne fut pas un succès public, ce qui détourna Kirk Douglas définitivement de la réalisation.

La Brigade du Texas de Kirk DouglasLa Brigade du Texas de Kirk Douglas

La Brigade du Texas de Kirk Douglas

Fiche technique

  • Titre français : La Brigade du Texas
  • Titre original : Posse
  • Réalisation : Kirk Douglas
  • Scénario : Christopher Knopf et William Roberts
  • Direction artistique : Lyle Wheeler
  • Décors : Fred Price
  • Photographie : Fred J. Koenekamp
  • Son : Tom Overton
  • Montage : John W. Wheeler
  • Musique : Maurice Jarre
  • Production  : Kirk Douglas
  • Production exécutive : Phil Feldman
  • Société de production : Bryna Productions
  • Société de distribution : Paramount Pictures
  • Pays d'origine : États-Unis
  • Langue originale : anglais
  • Format : couleur (Technicolor) — 35 mm — 2,35:1 (Panavision) — son Mono
  • Genre : Western
  • Durée : 92 minutes
  • Dates de sortie : États-Unis : 4 juin 1975, France : 28 juillet 1976

Distribution

  • Kirk Douglas (VF : Roger Rudel) : Howard Nightingale
  • Bruce Dern : Jack Strawhorn
  • Bo Hopkins : Wesley
  • James Stacy (VF : Jean Lagache) : Harold Hellman
  • Luke Askew : Krag
  • David Canary : Pensteman
  • Alfonso Arau (VF : Serge Lhorca) : Pepe
  • Mark Roberts (VF : Jean Berger) : Monsieur Cooper
  • Katherine Woodville : Madame Cooper
  • Beth Brickell : Carla Ross
  • Dick O'Neill (VF : Michel Gudin) : Wiley
  • William H. Burton : McCanless
  • Louise Elias : Rains
  • Allan Warnick (VF : Thierry Bourdon) : le télégraphiste

Le Sorcier du Rio Grande

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Le Sorcier du Rio Grande (Arrowhead) est un film américain de Charles Marquis Warren, sorti en 1953. Une prophétie, qui hante la tribu des Chiricahuas, prédit qu'un homme, venu de l'Est, de race apache, prendra la tête de la révolte contre les colons. À l'heure où Toriano, le fils du chef Chattez, revient de ses études dans le pays des Blancs, il décide de jouer sur cette croyance et devient l'"Invincible". Ed Bannon, un blanc élevé parmi les indiens, et qui les hait, cherche à cerner la personnalité de Toriano. Mais l'armée américaine, décidée à faire la paix avec les Apaches, lui refuse son concours... Le film fut tourné à Brackettville, au Texas.

Le Sorcier du Rio Grande de Charles Marquis WarrenLe Sorcier du Rio Grande de Charles Marquis Warren

Le Sorcier du Rio Grande de Charles Marquis Warren

Fiche technique

  • Titre original: Arrowhead
  • Titre: Le Sorcier du Rio Grande
  • Réalisation: Charles Marquis Warren
  • Scénario: Charles Marquis Warren, d'après le roman de W. R. Burnett (Adobe Walls)
  • Direction artistique : Hal Pereira, Alf Roefols
  • Décors : Sam Comer, Bertram C. Granger
  • Costumes : Edith Head
  • Photographie : Ray Rennahan
  • Montage : Frank Bracht
  • Musique : Paul Sawtell
  • Durée: 105 minutes
  • Dates de sortie: États-Unis 3 août 1953 ; France : 8 janvier 1964
  • Production: Paramount Pictures

Distribution

  • Charlton Heston (V.F : Raymond Loyer) : Ed Bannon
  • Jack Palance (V.F : Georges Aminel) : Toriano
  • Katy Jurado (V.F : Paula Dehelly) : Nita
  • Brian Keith (V.F : Jean Violette) : Capitaine Bill North
  • Mary Sinclair (V.F :Martine Sarcey) : Lisa/Lela Wilson
  • Milburn Stone (V.F :Lucien Raimbourg) : Sandy MacKinnon
  • Richard Shannon: Lieutenant Kirk
  • Lewis Martin (V.F :Pierre Collet) : Colonel Weybright
  • Frank DeKova (V.F :Jacques Berlioz) : Chattez
  • Robert J. Wilke (V.F :Jacques Deschamps)  : Sergent Stone
  • Peter Coe : L'Espagnol
  • James Anderson : Jerry August
  • Pat Hogan (V.F :Serge Sauvion) : Jim l'aiglon
  • Paul Marion (V.F : Serge Lhorca) : Kuni L’indien
  • John Pickard (V.F : Jean-Pierre Duclos) :Johnny Gunther
  • Holly Bane (V.F : Henry Djanik) :Caporal
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