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Albertini Gabriele

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Gabriele Albertini (Milan, 6 juillet 1950) est un homme politique italien, ancien maire de Milan.

 

Albertini Gabriele

Juriste de formation (diplôme en jurisprudence en 1974), il a été maire de Milan de 1997 al 2006, à la tête d'une coalition de centre-droite. Anciennement député au Parlement européen, il a été élu en 2004 pour la liste de Forza Italia dans la circonscription nord-ouest. Depuis 1974 il dirige l'entreprise familiale. Il a rempli divers rôles dans la Confindustria et dans Assolombarda, et il a été président de la PME Federmeccanica. Il était inscrit au groupe du Parti populaire européen (PPE). 

Il est membre de la Commission pour les transports et le tourisme, de la Commission pour l'industrie, la recherche et l'énergie ; il est vice-président de la Délégation pour les relations avec l'Assemblée parlementaire de l'OTAN, membre de la délégation pour les relations avec les États-Unis. En 2009, il prend la tête de la commission des affaires étrangères du Parlement européen.

 


Forza Italia

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Forza Italia (« Allez l’Italie ») est un parti politique italien, créé en 1994 par Silvio Berlusconi et dissous le 27 mars 2009 dans Le Peuple de la liberté. Ancré au centre-droit, il a fait partie des coalitions du Pôle des libertés, de la Maison des libertés, puis du Peuple de la liberté. En été 2013, Berlusconi décide de renommer le Peuple de la liberté en Forza Italia, ce qui se confirme en octobre et est rendu officiel le 16 novembre 2013.

 

Forza Italia

Forza Italia! Association pour le bon gouvernement a été formé, au bureau du notaire Roveda à Milan, le 29 juin 1993 par des professionnels bien connus, certaines entreprises incluses dans contrôlée par Fininvest, d'autres voisins, cependant, le fondateur et propriétaire de la dernière Silvio Berlusconi, y compris Marcello Dell'Utri, Antonio Martino, Gianfranco Ciaurro, Mario Valducci, Antonio Tajani, Cesare Previti et Giuliano Urbani. Le nom a été inspiré par le slogan Forza Italia! utilisé dans la campagne électorale des démocrates-chrétiens en 1987, organisée par Marco Mignani. Berlusconi commence à parler de politique pendant des mois, peut-être depuis le second semestre de 1992. Le 19 mars 1993 suggère d'être préoccupé par la situation politique. Le 10 mai, préside la conférence changement de renaître: de nouvelles idées, de nouvelles personnes, qui montre le profil de la partie qui souhaite que le fondateur de Fininvest.

Initialement Berlusconi préfère agir avec prudence, mais les rumeurs fuitent, comme celui qui veut Giuliano Urbani idéologue du mouvement Berlusconiste. Le 23 novembre, Silvio Berlusconi, n'è province de Bologne, lors de l'ouverture d'un hypermarché, a déclaré aux journalistes que si le centre modéré n'organise pas, je pourrais intervenir directement, mise en place de la confiance que je sens que je dois être une grande partie de notre peuple. En outre, les États en ce qui concerne les élections municipales à Rome, qui, si pouvez il voter pour Gianfranco Fini, un entrepreneur si important n'avait jamais pris parti ouvertement pour un candidat du Mouvement social italien.

Forza Italia obtient 6 806 245 voix (20,93 %) lors des élections européennes de 2004 soit 16 députés sur 78, alors qu’il avait obtenu 7 829 624 votes (25,17 %) en juin 1999 (22 députés sur 87). Suite aux élections régionales d’avril 2005, il ne gouvernait plus que trois régions (sur 20). Lors des élections législatives italiennes de 2006, bien qu’ayant perdu environ 6 points à la Chambre des députés (par rapport aux élections législatives de 2001), ce parti obtient 23,7 % des voix (soit 9 millions de votants) à la Chambre, juste derrière L’Olivier, et quasiment le même score de 24 % au Sénat (8,2 millions de voix dans le scrutin national). Il comprend 140 députés (− 28, y compris les élus à l’étranger) et 79 sénateurs (+ 3). Auparavant, Forza Italia disposait, jusqu’en 2005, de 76 sénateurs au Sénat de la République et de 173 députés (sur 178 élus en 2001) à la Chambre.

À l’automne 2007, la dissolution du parti est orchestrée par Silvio Berlusconi, prenant acte des derniers échecs, tant du point de vue électoral après l’arrivée du gouvernement Prodi que de celui des divergences des partis de la droite italiennes. La disparition de Forza Italia voit la création officielle du Peuple de la liberté (Il Popolo della Libertà), destiné à rassembler les différents courants de l’opposition et s’assurer une majorité de droites lors des élections futures. Toutefois, à la fin novembre, les démocrates chrétiens de l’UDC (Unione dei Demo-Cristiani) et les séparatistes de la Ligue du Nord (Lega del Nord, ancienne Ligue lombarde) ne souhaitaient pas rejoindre Berlusconi. Plusieurs déclarations controversées de collaborateurs de justice (Gaspare Spatuzza, Nino Giuffrè, ou encore Massimo Ciancimino, fils de l’ex-maire de Palerme Vito Ciancimino) ont agité la sphère politique italienne fin 2009–début 2010, en prétendant qu’un pacte entre la mafia et Forza Italia aurait été passé en 1993.

La nouvelle Forza Italia, annoncé en juin 2013, a été lancé le 18 Septembre et le PdL a été officiellement dissoute dans la nouvelle Forza Italia le 16 novembre. Le jour avant, un groupe de dissidents (principalement des chrétiens-démocrates), dirigé par le protégé de Berlusconi Angelino Alfano, avait cassé en annonçant la fondation de un nouveau parti appelé Nouveau Centre-droit (NCD). Un autre groupe de membres PdL, dirigé par l'ancien maire de Rome Gianni Alemanno, avait quitté pour former le groupe "Italie Première" et discutent d'une fusion avec Frères d'Italie - Centre-droit national. Selon Berlusconi, le PdL deviendrait une coalition de partis de centre-droit, y compris la nouvelle Forza Italia, le Nouveau Centre-droit, une nouvelle tenue conservatrice (avec Gianni Alemanno et Frères d'Italie - Centre-droit national), et la Ligue du Nord.

Peuple de la Liberté (PDL)

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Mis en place en quelques semaines à l'aide de puissants moyens de communication et de techniques de marketing, Forza ItaliaAllez l’Italie »), un réseau de quelque 14 000 clubs disséminés sur l'ensemble du territoire italien constitue un instrument de campagne exceptionnel pour S. Berlusconi qui fait ainsi une entrée fracassante sur la scène politique italienne. 

Peuple de la Liberté (PDL)

Aux élections législatives de mars 1994, Forza Italia – catalyseur de la coalition Pôle des Libertés (baptisée aussi « Maison des Libertés ») comprenant également la Ligue du Nord d'Umberto Bossi et l'Alliance nationale de Gianfranco Fini devient la première formation italienne avec 21 % des suffrages, assurant à son leader le poste de président du Conseil. Son succès, encore amplifié lors des élections européennes de juin 1994 (30,6 %), l'assimile aux anciens grands partis. Pourtant ce mouvement doit résoudre certains problèmes de structure pour se transformer en une force politique véritablement autonome. La crise de la majorité, avec la défection de la Ligue du Nord, entraîne la démission du gouvernement Berlusconi, écartant Forza Italia du pouvoir en décembre 1994. Les résultats des élections législatives d'avril 1996 (20,6 % des suffrages) montrent la stabilité de son électorat mais ne lui permettent pas de revenir au gouvernement.

Aux élections européennes de 1999, Forza Italia obtient 25,2 % des suffrages et redevient le premier parti politique du pays. Ce succès est confirmé lors des élections régionales d'avril 2000, et surtout lors des élections générales de mai 2001, à l'issue desquelles Forza Italia recueille 29,4 % des suffrages, alors que ses deux alliés au sein de la Maison des Libertés – la Ligue du Nord et Alliance nationale –, sont en recul. S. Berlusconi redevient président du Conseil.

Mais la sévère défaite de sa formation à l'issue des élections européennes et locales de juin 2004 (20,1 % des suffrages) est un échec personnel pour le chef du gouvernement qui s'est montré omniprésent dans les médias avant le scrutin. Aux élections générales d'avril 2006, même si la coalition de centre droit échoue de peu derrière l'Union – la coalition de centre gauche emmenée par Romano Prodi –, Forza Italia, avec 23,7 % des voix, soit 137 sièges à la Chambre des députés et 78 au Sénat, demeure le premier parti de la scène politique italienne.

En novembre 2007, alors que l'Italie entre dans une nouvelle crise politique due en grande partie à la fragmentation des forces politiques et à la fragilité des majorités parlementaires, S. Berlusconi annonce, à la suite de l'accord passé avec l'Alliance nationale et divers groupes de centre droit, la création d'un mouvement politique élargi baptisé il Popolo della Libertà (« le Peuple de la Liberté »), destiné à devenir le nouveau parti de la droite italienne. Ce dernier, créé en février 2008, s'impose aux élections législatives anticipées du mois d'avril suivant en remportant 37,3 % des suffrages devant le centre gauche, lui même recomposé autour du parti démocrate (PD), mené par Walter Veltroni.

En mars 2009, le premier congrès national du Peuple de la Liberté officialise la fusion de l'Alliance nationale de G. Fini (qui s'est dissoute) et de Forza Italia. Berlusconi est élu à la quasi-unanimité à la présidence du nouveau parti qui a l'ambition de devenir majoritaire dans le pays. Toutefois, ce parti est encore peu structuré tandis que les relations entre Berlusconi et Fini restent tendues. Ce dernier – dont certaines positions rejoignent celles de la gauche – s'oppose notamment aux concessions faites à l'Église catholique tandis qu'il émet des réserves sur les dérives de la politique sécuritaire et le durcissement de la lutte contre l'immigration, fermement soutenues en revanche par la Ligue du Nord. Lors des élections municipales et provinciales de juin, le Peuple de la Liberté ravit à la gauche de nombreuses municipalités mais une partie de son électorat s'en détourne en s'abstenant. De plus, ce scrutin montre que le parti a encore besoin d'appuis extérieurs (de la Ligue du Nord surtout ou parfois de l'Union du centre) pour gouverner.

À partir de 2010, le Peuple de la Liberté connaît de sérieux revers électoraux et d’importantes dissensions à sa tête. À la percée de la Ligue du Nord, son principal allié, aux élections provinciales de mars 2010, succède la rupture entre Berlusconi et Fini (juillet) puis d’importantes défaites (dont celle, emblématique, à Milan) aux scrutins partiels de mai 2011. La crise économique et financière ayant eu raison de Berlusconi en novembre 2011, le PDL parvient toutefois à récolter autour de 22 % des suffrages aux élections anticipées de février 2013 qu’il a provoquées en retirant son soutien au gouvernement technique d’urgence formé par Mario Monti. Alors que l’Italie est menacée de paralysie politique à la suite de ce scrutin, le parti accepte de former un gouvernement de coalition inédit avec le PD en avril.

En octobre et novembre 2013, le parti connaît une nouvelle crise interne, due essentiellement à la condamnation définitive de son chef pour fraude fiscale. Avant d’être déchu de son mandat de sénateur le 27 novembre en vertu d’une loi promulguée en décembre 2012, S. Berlusconi ressuscite son mouvement Forza Italia afin de remobiliser ses partisans et conserve le soutien de la majorité des dirigeants et parlementaires du parti. Le PDL reprend son ancien nom et passe à l’opposition, tandis qu’Angelino Alfano, vice-Premier ministre dans le gouvernement de coalition, rompt avec son mentor et rallie une soixantaine de parlementaires pour fonder un nouveau groupe qui assure le gouvernement d’une majorité réduite au Sénat. 

Moro Aldo

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Aldo Moro (né le 23 septembre 1916 à Maglie dans la province de Lecce, Pouilles – mort le 9 mai 1978 à Rome ou dans les environs, assassiné par les Brigades rouges) était un juriste (professeur de droit pénal) et un homme politique italien de premier plan, plusieurs fois président du Conseil.

Moro Aldo

Aldo Moro a exercé la fonction de président du Conseil des ministres de la République italienne à cinq reprises : du 4 décembre 1963 au 26 juin 1964 ; du 22 juillet 1964 au 21 janvier 1966 ; du 23 février 1966 au 5 juin 1968, (en 3 périodes où il se succéda à lui-même) ensuite remplacé par Giovanni Leone (2e gouvernement) ; du 23 novembre 1974 au 7 janvier 1976, succédant à Mariano Rumor (5e gouvernement) ; du 12 février 1976 au 30 avril 1976, se succédant à lui-même, et étant ensuite remplacé par Giulio Andreotti (3e gouvernement). L'un des principaux dirigeants historiques et pour longtemps chef de l'aile progressiste de Democrazia cristiana (DC, en français, la Démocratie chrétienne), homme fort tolérant et très respecté à gauche, Aldo Moro était considéré comme un homme d'une grande patience et un médiateur de talent, tout particulièrement dans la vie de son parti. Il fut enlevé et assassiné par des terroristes des Brigades rouges. Aldo Moro reste connu comme le principal artisan du Compromesso storico (en français, le Compromis historique) entre son parti, la Démocratie chrétienne (DC), et le Parti communiste italien (PCI), dirigé par Enrico Berlinguer.

Sa carrière politique est née au crépuscule du fascisme dans les groupes universitaires GUF (Jeunesses Universitaires Fascistes). Professeur de droit pénal à la faculté de jurisprudence de l'université de Bari à partir de 1940, en 1941 il rejoint et devient président de la FUCI (Fédération Universitaire des catholiques italiens). Après la Seconde Guerre mondiale, Moro fut élu à l'Assemblée Constituante en 1946. Il participa à la rédaction de la nouvelle Constitution et fut ensuite réélu comme député à la Chambre des députés en 1948 pour y servir jusqu'à sa mort. Il a été sous-secrétaire d'État aux Affaires Étrangères (1948 - 1950), garde des sceaux, ministre de la Justice (1955 - 1957), de l'Éducation Nationale (1957 - 1958) et des Affaires Étrangères (1969 - 1972 et 1973 - 1974). Il a été secrétaire de la Démocratie Chrétienne de 1960 à 1963 et président de ce parti de 1976 jusqu'à sa mort.

Juriste renommé, il a été professeur de droit et procédure pénale à la faculté de Sciences Politiques de l'université de Rome « La Sapienza » de 1960 jusqu'à la mort. Pendant les années 1970, Moro porta son attention sur le projet d'Enrico Berlinguer de Compromis historique. Le dirigeant du PCI (Parti communiste italien) proposait une alliance entre les communistes et les démocrates-chrétiens à une époque de grave crise économique, politique et sociale en Italie. Moro, qui présidait alors la Démocratie chrétienne, fut l'un de ceux qui contribuèrent à former un gouvernement de « solidarité nationale ».

Moro fut chef de cinq gouvernements de centre-gauche, de décembre 1963 à juin 1968, puis à nouveau de novembre 1974 à avril 1976. Mais jamais il ne put diriger une coalition issue du Compromis historique. Le 16 mars 1978, il fut enlevé en plein Rome, via Fani, par les Brigades rouges, un groupe terroriste d'extrême gauche dirigé par Mario Moretti. Les assaillants assassinèrent, avec une "froideur inhumaine", les cinq gardes du corps de Moro afin de l’enlever. Après une détention de 55 jours, Moro fut assassiné à Rome ou dans les environs. Son corps sans vie fut finalement retrouvé le jour même dans le coffre d'une automobile.

Moro était en route pour une session de la Chambre des députés lorsqu’il fut enlevé. Lors de cette session les députés devaient discuter le vote de confiance au nouveau gouvernement de Giulio Andreotti qui pour la première fois recevait l’aval du parti communiste. Ce devait être la première application de la vision stratégique que partageait Moro avec Berlinguer (chef du PCI) de Compromis historique. Les Brigades rouges proposèrent d’épargner la vie de Moro en échange de la libération de plusieurs de leurs compagnons emprisonnés. Durant la détention, il a été suggéré que certaines personnes dans les services secrets ou l'appareil d'État savaient où se situait le lieu de détention (un appartement romain).

Pendant cette période, Moro écrivit des lettres aux principaux dirigeants de la DC ainsi qu’au Pape Paul VI (qui plus tard célébra personnellement la messe de funérailles de Moro). Dans ses lettres, Moro prônait comme objectif prioritaire pour l’État de sauver des vies, et affirmait que le gouvernement devait s’évertuer à satisfaire les demandes de ses geôliers. La plupart des dirigeants du parti de la Démocratie chrétienne soutenait que les lettres ne reflétaient pas les aspirations sincères de Moro, et refusèrent toute tentative de négociation, rejetant ainsi les requêtes de la famille Moro. Dans son appel aux terroristes, le Pape Paul VI demanda la libération « sans conditions » de Moro.

Suivant les indications des Brigades rouges, son corps sans vie fut retrouvé dans le coffre d'une automobile via Caetani, à mi-chemin des sièges de la DC et du PCI. Sans doute un dernier acte symbolique à l’attention de la police et des institutions qui gardaient toute la nation, et sa capitale en particulier, sous une surveillance stricte et sévère. Il a même été dit que Romano Prodi (l’ancien président de la Commission européenne) était impliqué dans une étrange histoire d’indication de la rue où était détenu Moro. En effet, Prodi participa à une séance de spiritisme (le 2 avril 1978 chez le professeur Alberto Clo) pendant laquelle "les esprits" indiquèrent Gradoli comme lieu de détention3. Une descente de police dans le village de Gradoli (près de Viterbe) ne donna rien, mais on apprit plus tard que Moro avait été détenu par les Brigades Rouges rue Gradoli à Rome.

Or les scientifiques suggèrent que les phénomènes de Ouija sont des canulars liés à l'effet idéomoteur. Différentes études ont été menées, reproduisant les effets de la planchette Ouija en laboratoire et montrant que les sujets déplaçaient la "goutte" de façon involontaire. Une session caractéristique se déroule avec la présence d'au moins deux personnes posant la main sur la planchette. Il n'est alors pas nécessaire d'exercer une pression forte pour la faire bouger, les participants peuvent même ne pas s'en rendre compte. Ce qui voudrait dire que Prodi ou l'un des participants de cette scéance connaissait le lieu de détention de Moro. Aussi une deuxième enquête parlementaire a été ouverte en 1998. Mais tous les participants semblent avoir donné la même version.

La capture de Moro, la cause et les méthodes de son assassinat n'ont pas été complètement éclaircies à ce jour, en dépit de plusieurs procès et de nombreuses enquêtes, ainsi que d’une attention nationale et internationale soutenue. Certains ont envisagé que les lettres de Moro comportaient des messages codés à l’attention de sa famille et de ses collègues. D’autres ont douté de la validité de ces lettres, et envisagé une éventuelle censure. Le chef des carabiniers Carlo Alberto Dalla Chiesa (qui sera plus tard assassiné par la mafia) trouva des copies des lettres de Moro dans une maison milanaise ayant appartenu à des terroristes. Mais ce ne fut que des années après cette découverte qu’elles furent rendues publiques.

Certains ont suggéré que les Brigades rouges avaient été infiltrées ou manipulées, pour discréditer la cause communiste, par les services secrets américains (via Gladio). Guy Debord lui met plutôt en cause des services secrets italiens . Cette théorie se fonde sur le fait que l'effort fourni par Moro pour intégrer des communistes au sein du gouvernement n'avait pas reçu l'approbation des États-Unis. Aucune preuve n'a pu être trouvée pour l'appuyer.

Il est néanmoins établi que le gouvernement italien, conseillé par des fonctionnaires américains, a délibérément fait échouer les négociations. Dans un documentaire d'Emmanuel Amara (2006) réalisé pour la série de France 5, « Les derniers jours d'une icône », Steve Pieczenik, un ancien négociateur en chef américain ayant travaillé sous les ordres des secrétaires d'État Henry Kissinger, Cyrus Vance et James Baker, raconte comment il a participé au court-circuitage des négociations afin qu'elles n'aboutissent pas, avec comme recours éventuel de « sacrifier Aldo Moro pour maintenir la stabilité politique en Italie ». « J'ai instrumentalisé les Brigades rouges pour tuer Moro », ajoute-t-il. Un peu plus tard, dans le même documentaire, Francesco Cossiga, ministre de l'Intérieur de l'époque, confirme cette version des faits. C'est aussi la conclusion à laquelle est arrivé le journaliste d'investigation américain Webster G. Tarpley.

Attentat de la gare de Bologne

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L'attentat de la gare de Bologne est « l'une des plus importantes attaques terroristes que l'Europe a eu à subir au cours du XXe siècle » et la plus meurtrière des années de plomb italiennes. L'attentat fit 85 morts et blessa plus de 200 personnes dans la gare de Bologne le 2 août 1980, à 10 h 25. Des membres d'un groupe d'extrême droite, le grand-maître de la loge maçonnique Propaganda Due, et deux officiers des services secrets militaires italiens furent condamnés pour l'attentat.

L’attentat de la gare de Bologne le 2 août 1980 avait fait 85 morts

L’attentat de la gare de Bologne le 2 août 1980 avait fait 85 morts

Le 2 août 1980, à 10 h 25, à la gare de Bologne, une bombe posée dans la salle d'attente explose. Elle tue 85 personnes et en blesse plus de 200, arrivant ou partant de la gare pour les vacances d'été. La gare fut presque complètement détruite. L'explosion est si violente qu'un train en partance pour Chiasso situé au dessus de la salle d'attente est renversé et partiellement détruit. Dans les heures qui suivent, la police sous la pression du gouvernement de Francesco Cossiga et relayée par la plupart des mass media avance comme explication l'explosion accidentelle d'une vieille chaudière dans le sous-sol de la gare mais les investigations matérielles faites sur place démentent cette hypothèse et dès lors la thèse de l'attentat terroriste est retenue. L'enquête s'oriente vers les milieux d'extrême-droite néo-fascistes et le 26 août 1980 le procureur de Bologne délivre une vingtaine de mandats d'arrêt contre des militants du NAR (Nuclei armati rivoluzionari ou Noyaux armés révolutionnaires) parmi lesquels figurent Massimo Morsello et Roberto Fiore.

Le général Pietro Musumeci, n°2 du SISMI, dont il est révélé en 1981 être un membre de la loge maçonnique Propaganda Due (P2), est accusé d'avoir créé des preuves falsifiées pour charger Roberto Fiore (en) et Gabriele Andinolfi (en), deux leaders de Terza Posizione (en), un groupe nationaliste, qui avaient fui en exil à Londres. Les deux leaders de Terza Posizione affirmaient que Musumeci tentait de détourner l'attention de Licio Gelli, le chef de la P2. L'enquête dura presque quinze ans et c'est seulement grâce à l'action des familles des victimes, que le procès put aller à son terme. Le 23 novembre 1995, la Cour de cassation a publié les sentences suivantes :

  • les exécuteurs matériels de l'attentat (le néo-fasciste Valerio Fioravanti (en) et son épouse Francesca Mambro qui ont toujours maintenu leur innocence, membres des Nuclei Armati Rivoluzionari (NAR)), sont condamnés à la prison à perpétuité ;
  • la condamnation pour obstruction à l'enquête pour Licio Gelli, grand-maître de la loge maçonnique Propaganda Due (P2), Francesco Pazienza et deux officiers du SISMI : le général Pietro Musumeci et le colonel Giuseppe Belmonte.​

Pazienza, chef du Super-SISMI en 1980, était notamment accusé, avec le général Musumeci, d'avoir placé, en janvier 1981, une valise d'explosifs dans le train Taranto-Milan du même type que celle utilisée dans la gare de Bologne, afin d'égarer les pistes. Dans son arrêt du 23 novembre 1995, la Cour de cassation révèle : « l'existence d'une vaste association subversive composée, d'une part, par des éléments provenant des mouvements néo-fascistes dissous, tels Paolo Signorelli, Massimiliano Fachini, Stefano Delle Chiaie, Adriano Tilgher, Maurizio Giorgi, Marco Ballan, (...) et d'autre part, par Licio Gelli, le chef de la loge P2, Francesco Pazienza, le collaborateur du directeur général du service de renseignement militaire SISMI, et deux autres officiers du service, le général Pietro Musumeci et le colonel Giuseppe Belmonte. On leur attribuait (...) d'un côté de vouloir subvertir les équilibres politiques constitutionnels, pour consolider les forces hostiles à la démocratie, et de l'autre (...) de favoriser les auteurs d'entreprises terroristes qui pouvaient s'inscrire dans leurs plans. »

Le 9 juin 2000, la Cour d'assises de Bologne a émis de nouvelles condamnation : 9 ans de prison pour Massimo Carminati, extrémiste de droite, et quatre ans et demi pour Federigo Mannucci Benincasa, ancien directeur du SISMI à Florence, et Ivano Bongiovanni criminel de droit commun lié à la droite extra-parlementaire. Le dernier accusé est Luigi Ciavardini, condamné à 30 ans, confirmant la condamnation de 2007. Il continue aussi à plaider non coupable. Les instigateurs du massacre n'ont jamais été découverts. Le 2 août est considéré en Italie comme la journée de la mémoire de tous les massacres terroristes. La reconstruction de la gare a préservé le trou causé par l'explosion dans la salle d'attente et même l'horloge, qui indique encore 10 h 25.

L'identité des auteurs de l'attentat a suscité en Italie débats et interrogations et un certain nombre de pistes ont pu être évoquées. Des tentatives d'obstruction à l'enquête de la part de certaines officines, dont la loge P2, ainsi que des témoignages, ont suscité l'hypothèse d'une implication de l'organisation Gladio dans l'attentat, dans le cadre d'une stratégie de la tension élaborée par les États-Unis et le Royaume-Uni via l'OTANFrancesco Cossiga, le chef du gouvernement de l'époque a adressé en 2004 une lettre à Enzo Fragala leader de l'Alliance nationale de la commission Mitrokhine dans laquelle il soupçonnait le Front populaire pour la libération de la Palestine d'en être les auteurs, thèse vaguement confortée par le fait que le préfet Gaspare de Francisci chef de l'anti-terrorisme avait trois semaines avant l'attentat fait part de ses craintes suite aux pressions du FPLP sur les autorités italiennes pour obtenir la libération de Abu Anzeh Saleh emprisonné à la prison de Trani. Á la même période les magistrats français découvrent dans les papiers de Mourkabal Michel Walid, bras droit de Carlos, une adresse à Bologne avec une instruction pour y entreposer grenades, dynamite, détonateurs et mécanismes d'horlogerie.

Dans un entretien au journal Corriere della sera en 2008, Cossiga réaffirme que le terrorisme noir n'est pour rien dans l'attentat et qu'il croit fermement à l'innocence de Francesca Mambro et Giuseppe valerio Fioravanti. Cette thèse "palestinienne" a été alimentée par le gouvernement de Silvio Berlusconi en raison des accusations portant sur Licio Gelli l'un de ses proches. La thèse palestinienne est réfutée par Paolo Bolognese président de l'association des victimes de l'attentat de Bologne "Actuellement, il n'y a rien qui peut me faire changer d'avis concernant le terrorisme fasciste de Valerio Fioravanti et Francesca Mambro". Aucun membre du gouvernement de Silvio Berlusconi ne s'est déplacé pour assister à la cérémonie commémorant les 30 ans de l'attentat de Bologne, suscitant une nouvelle controverse médiatique.

Fioravanti Valerio

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Giuseppe Valerio "Giusva" Fioravanti (born 28 March 1958) is an Italian who, with Francesca Mambro, was a leading figure in a far right terrorist group Nuclei Armati Rivoluzionari ("Armed Revolutionary Nuclei" or NAR), and one of three NAR members convicted on charges of responsibility for the 1980 Bologna train station bombing

Fioravanti Valerio Fioravanti Valerio

Fioravanti appeared in films and television from a young age, and in his early teens was the most famous child in Italy. He and Mambro were fugitives wanted for terrorist offences by their early twenties, they spent a further period on the run while wanted for the Bologna bombing. Both were captured after gunfights with police. Although Fioravanti, Mambro and a third NAR mamber were convicted of the bombing, there were those who thought that a higher level of the conspiracy was never uncovered. Fioravanti and Mambro admit carrying out terrorist murders, but have always denied any involvement in the Bologna station bomb.

Fioravanti was born in Rovereto to a Roman family, his father was a television presenter. As a child actor, Fioravanti starred in a popular series of the 1960s, "La famiglia Benvenuti", with Enrico Maria Salerno and Valeria Valeri playing his parents roles. Fioravanti's younger brother Cristiano had joined a far right youth section aged 13, he acquired a reputation for relishing violent confrontations with leftists. According to Fioravanti, his original motivation for associating with far right militants was not political, but a desire to protect his brother. Fioravanti's parents tried get him away from the escalating violence by sending him to study in the US for a year, he returned to make his last film, which was released in 1975. In early 1977 he was charged with assault and given 40 days for possession of a pistol. Fioravanti abandoned university studies to join a paratroop unit of the Italian army; he was repeatedly punished for disciplinary infractions. After a crate of hand grenades was stolen while he was on guard duty, Fioravanti was court martialed for leaving his post and sentenced to several months in a military prison.

Mambro was the daughter of a policeman (who died in 1979), and from a relatively modest background. She met Fioravanti at a far right university club. As activists for the Italian Social Movement they were targeted by political opponents as fascists (Fioravanti himself rejected the label). In a 1997 interview Mambro said she identified with far right wing youth as underdogs who tended to be on the receiving end of violence. Some of her friends died, including a young Social Movement protester who Mambro saw being shot dead by a Carabinieri captain during disturbances that followed the Acca Larentia killings. The incident alienated Fioravanti's associates, and led to riots during which some Italian Social Movement youths shot at police. Mambro later said the experience made her decide to carry a gun although her personal involvement with Fioravanti played a major part in her taking up terrorism.

It is believed that at some point Mambro devised the name Nuclei Armati Rivoluzionari, but the group maintained an informal structure and was never formally organised. The late seventies were a time of political violence in the form of bombings, assassinations, and street warfare between rival militant factions. Fioravanti was one of a number of teenage activists in Rome who saw the legal far right political party as betraying them though inaction in the face of attacks by political opponents and the police. Influenced by leftist movements, a large group of far right youths that included Fioravanti and his close associates moved from street-fighting to terrorism. Unlike their left wing equivalents they emphasised personal qualities like spontaneity and willingness to fight, even in a lost cause, over political objectives. Fioravanti had said “About defeat we never cared, we are a generation of losers, always on the side of the defeated.” Italy was seen as a 'sick', unjust and repressive state. In a 2005 interview, Fioravanti characterized this former rationale for terrorist activities as 'total stupidity', and said 'exultation and rage' in his milieu had fed a collective delusion.

The original core members consisted of those close to Fioravanti: Franco Anselmi, magistrate's son Alessandro Alibrandi and Fioravanti's brother Cristiano. Two of the most active terrorists, Gilberto Cavallini who was a fugitive, and 17 year old Luigi Ciavardini became part of the core group after the first armed actions. Others were the part-Eritrean George Vale and Massimo Carminati (later to become a major figure in the Italian underworld).. Mambro became active in NAR violence, and romantically involved with Fioravanti, during 1979. Fioravanti was a particular friend of Carminati and through him he was introduced to some Banda della Magliana members, including Massimo Sparti who became close to Cristiano. The anti hierarchical ethos precluded any formal leader though Fioravanti was the main organizer. He anticipated other cells would spring up spontaneously as those orientated to taking action irrespective of the consequences were drawn to emulate NAR. Fioravanti advocated small fast moving groups, as he intended the name Armed Revolutionary Nuclei was to be adopted by largely independent cells.

Fioravanti was doing military service when the first killing occurred, it is believed to have been committed by either Cristiano or Alibrandi in September 1977; a leftist militant was shot dead. The victims of Armed Revolutionary Nuclei that followed included several policemen (this was justified on the grounds of them being 'thugs and torturers'), comrades suspected of treachery, and investigating magistrates including Mario Amato. Fioravanti was 23, and Mambro 21, when warrants charged them in connection with the 2nd of August 1980 Bologna massacre, which killed 85 people and left others seriously disabled for life. In February 1981 police surprised members of Armed Revolutionary Nuclei as they were retrieving weapons from the Bacchiglione river on the outskirts of Padua. In the shooting that followed two policemen were killed and Fioravanti was badly wounded in the legs, he was arrested later the same day. His brother Cristiano was tracked down two months later through telegrams he had sent his girlfriend. He quickly collaborated to provide police with a thorough account of NAR activities, and was released under a new identity after a year. While she remained at large, Mambro played a traditional female role and tried to keep life serene for the NAR group of fugitives. She was arrested at a hospital in March 1982, after having been shot and critically wounded by police earlier that day while robbing a bank. A bystander was killed.

The bombing was quickly attributed to neofascists by the authorities; in late August 1980 the prosecutor of Bologna had ordered the arrest of 28 people on charges of subversive association, including Fioravanti (who was already a fugitive with Mambro) and far right ideologue Stefano Delle Chiaie. Delle Chiaie and his associates, Pierluigi Pagliai and Joachim Fiebelkorn were abroad, in 1982 Pagliai was fatally wounded during an attempt to bring him to Italy. Those initially detained under the arrest orders were all released over the following months. An informer, later found to be unreliable, claimed that Delle Chiaie was involved in Bologna, and that the bombing had been commissioned by a Masonic lodge made up of Italy's government media and security services elite. In the aftermath of the bombing, Licio Gelli of Masonic lodge Propaganda Due said a conspiracy of far rightists and foreigners had carried it out. On January 13, 1981 fabricated evidence, implicating Terza Posizione along with French and German right-wing extremists was planted on a train; General Pietro Musumeci of SISMI was later charged with ordering the deception. Geli was charged with slandering the investigation into the massacre; some suspected he was deeply involved in the bombing itself. Further complicating police enquiries were allegations that Fioravanti had carried out killings for Propaganda Due.

Bologna was a prosperous stronghold of the Communist Party, it had suffered previous atrocities beginning in 1969. A widely disseminated conspiracy theory posited an alliance of corrupt politicians, secret service agents and neo-fascists using terrorism in a Strategy of tension to discredit the left. Operation Gladio, an clandestine NATO organisation that was intended to fight a Soviet conquest of Europe through an armed resistance movement was also implicated; some suspected explosives used in the Bologna bombing had been taken from Operation Gladio arms caches. A clandestine weapons store of the Banda della Magliana was kept in the basement of a government building, the NAR had access to it and ammunition thought likely to have come from the joint arms cache was used to kill Carmine Pecorelli in 1979. In 1993, contemporaneously with his trial for Mafia association in Palermo, former Italian prime minister Giulio Andreotti along with Fioravanti's friend Massimo Carminati, were charged with the murder of Pecorelli by prosecutors in Perugia. The case was circumstantial and based on the word of Mafia turncoat Tommaso Buscetta who had not originally mentioned the allegation about Andreotti when interviewed by Giovanni Falcone Andreotti was acquitted along with his co-defendants in 1999. The prosecution successfully appealed the acquittal and there was a retrial, which in 2002 convicted Andreotti and sentenced him to 24 years imprisonment. Italians of all political allegiances denounced the conviction. The Italian supreme court finally cleared Andreotti of the murder in 2003.

In denying involvement for the Bologna massacre, Mambro later insisted that, far from being a well supplied tool of hidden forces, Armed Revolutionary Nuclei were regarded as 'snotty kids' by the established leaders of neo fascism, and the group never had access to explosives in the quantity that the Bologna bomb used. She also said that Armed Revolutionary Nuclei had never deliberately targeted ordinary people. Fioravanti has said that the 1980 Bologna train station bombing was the work of Libya, but the Italian state had been reluctant to pursue that line of enquiry because of dependence on Libya's oil, and blamed neo-fascists. The accused is presumed innocent until proven guilty, the prosecution can appeal against verdicts. If found guilty the accused is absolutely guaranteed an appeal to a trial of the second grade, which is similar to a trial de novo where all evidence and witnesses can be re-examined Either level can be appealed by the defence or the prosecution, and the Supreme court can order a re-trial. A conviction becomes definitive only after the appeal process has been exhausted. In Italy a whole life term sentence may be considered to have been served after 20 years, if the prisoner shows “behaviour such as to provide certain evidence of reform”.

The trial began in January 1987, there were 20 defendants. Both Fioravanti and Mambro pleaded guilty to responsibility for numerous murders, but denied they or their group carried out the 2nd of August 1980 Bologna bombing. The prosecution said that Fioravanti had admitted to crimes which demonstrated an indiscriminate ruthlessness, and that he had espoused an ideology that justified attacks similar to Bologna, as had Mambro. The crucial evidence against Fioravanti and Mambro for the Bologna bombing was given by a witness some thought untrustworthy: small time criminal and Banda della Magliana member Massimo Sparti. He alleged that 2 days after the blast Fioravanti had come to him to obtain false documents, and said he worried someone might recognize Mambro from the station. The testimony contained inconsistencies, and Sparti had been released from prison in 1982, ostensibly because of terminal cancer although he was still alive 15 years later.

Fioravanti's alibi for the morning of the 2 August was weakened by its lack of precision; he had initially said he was in Treviso, but subsequently asserted he had travelled with Mambro, Ciavardini and Ciavardini, on to a meeting in Padova early that day. Cristiano and another NAR member turned police collaborator, both recalled that days after the bomb Mambro had worried about being accused of the massacre, spoke of being in Padova at the time of the explosion, and expressed concern about them being believed. In July 1988 Fioravanti and Mambro were found guilty of responsibility for the Bologna train bombing, as well as the crimes they admitted; they were sentenced to 10 life terms plus 250 years. Massimiliano Fachini and Sergio Picciafuoco were also given life sentences for the bombing. Several NAR members were given prison sentences for being members of an illegal armed group. At the same trial Geli and General Pietro Musumeci were convicted of offences not directly related to the massacre. Delle Chiaie was acquitted of subversive association.

In 1990 an appeal acquitted all four of those convicted of responsibility for the bombing, but Fioravanti and Mambro were again prosecuted and convicted, in 1995 a final judgement by the Supreme Court confirmed their earlier convictions and sentences. After a series of separate trials, in 2007 Ciavardini was also convicted of responsibility for the Bologna bombing. Protestations of innocence from all three have won a measure of support from a range of politicians, jurists and academics. Mambro was ostracised in prison. Fellow prisoner Anna Laura Braghetti, serving time for Red Brigades terrorism, was sympathetic and befriended her, later becoming Mambro's cellmate. In 1985 Fioravanti and Mambro were married while serving their sentences. In 1997, the Venice Film Festival debuted a documentary of Fioravanti's on Rome's Rebibbia prison, Piccoli Ergastoli ("Little Life Sentences").

Despite continuing to deny responsibility for the Bologna massacre, both were given day release from the prison. Mambro worked outside at an anti death penalty organisation from 1998; her daughter with Fioravanti was born two years later, she was conditionally released in 2002. Fioravanti was given day release from 2000, and conditionally released in 2004. The conditions ended in 2009. Fioravanti and Mambro have repudiated and expressed regret for their admitted terrorist activities; but continue to maintain they had no involvement in the Bologna station bombing.

Cossiga Francesco

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Francesco Cossiga, né le 26 juillet 1928 à Sassari (nord-ouest de la Sardaigne) et mort le 17 août 2010 à Rome, est un homme d'État italien, longtemps membre de la Démocratie chrétienne. Plusieurs fois membre de gouvernement, il est président du Conseil des ministres de 1979 à 1980, président du Sénat de 1983 à 1985, puis président de la République italienne de 1985 à 1992 et enfin sénateur à vie.

Cossiga FrancescoCossiga Francesco

Né dans une famille de la moyenne bourgeoisie sarde, Francesco Cossiga fait des études de droit, et devient professeur de droit constitutionnel à l'université de Sassari. Il adhère à la Démocratie chrétienne dès l'âge de dix-sept ans ; proche de l'ancien président de la République Antonio Segni, Francesco Cossiga rejoint finalement l'aile progressiste de son parti, dont le chef est Aldo Moro. Il fait partie des « jeunes Turcs » (giovani turchi), génération de jeunes hommes politiques qui obtiennent de façon inattendue la direction de la Démocratie chrétienne dans la province de Sassari en 1956.

Constamment élu député à partir de 1958, il occupe plusieurs fonctions ministérielles dans les années 1960 et 1970 : sous-secrétaire à la Défense dans tous les gouvernement de 1966 à 1970, ministre sans portefeuille chargé de l'organisation de l'administration publique dans le quatrième gouvernement Moro (1974-1976) et enfin ministre de l'Intérieur dans le cinquième gouvernement Moro (1976) et le troisième gouvernement Andreotti (1976-1978). À ce poste, il restructure la police italienne, la protection civile et les services secrets notamment pour lutter contre le terrorisme. Il doit faire face au kidnapping et au meurtre de l'ancien président du Conseil Aldo Moro par les Brigades rouges. Pour n'avoir pas réussi à lui sauver la vie, il démissionne deux jours après la mort de celui-ci, le 11 mai 1978, et se déclare « politiquement mort ».

Francesco Cossiga succède à Giulio Andreotti à la présidence du Conseil des ministres, pendant 14 mois. Il est à la tête de deux gouvernements successifs : le premier du 4 août 1979 au 4 avril 1980, puis le second du 4 avril 1980 au 18 octobre 1980. Il est remplacé par Arnaldo Forlani. Il est ensuite élu président du Sénat italien, fonction qu'il occupe du 12 juillet 1983 à son investiture à la présidence de la République. Le 24 juin 1985, Francesco Cossiga est en effet élu chef de l'État dès le premier tour de scrutin, avec une très forte majorité de 752 voix pour 977 votants, les élus du Parti communiste italien ayant même voté pour lui. Le président sortant, le socialiste Sandro Pertini, renonce à ses fonctions le 29 juin, sans attendre la fin de son mandat. En tant que président du Sénat, Francesco Cossiga assure l'intérim à la présidence de la République italienne jusqu'à son investiture, le 3 juillet 1985. Il devient alors le plus jeune président de la République.

Exerçant d'abord sa nouvelle fonction de manière honorifique comme c'est la tradition, il multiplie ensuite les déclarations (« esternazioni ») fracassantes à la presse et à la télévision. À partir de 1990, il prend ses distances vis-à-vis de la Démocratie chrétienne. Il démissionne de son poste en avril 1992, deux mois avant la fin de son mandat, pour protester contre certains aspects du système politique italien (il dénonce les combines politiques, le système des partis et défend un régime présidentiel), souhaitant laisser la place à un « président fort ». Jusqu'à sa mort, Francesco Cossiga est ensuite sénateur à vie en tant qu'ancien président de la République. En 1998, il fonde un nouveau parti centriste, l'Union démocratique pour la République (UDR), qui soutient le gouvernement dirigé par l'ancien communiste Massimo D'Alema puis Silvio Berlusconi4 et disparaît rapidement du paysage politique. Se déclarant catholique indépendant, ses prises de position et déclarations, toujours très virulentes, font régulièrement la une des journaux, ce qui lui vaut le surnom de « picconatore » (celui qui donne des coups de pic tous azimuts).

Durant l'été 2010, Francesco Cossiga est hospitalisé à l'hôpital Gemelli de Rome à la suite de problèmes cardiaques et respiratoires. Alors que son état de santé s'améliorait progressivement, il meurt d'un arrêt cardio-circulatoire le 17 août 2010. Dans une lettre au président du Sénat, peu avant sa mort, il écrit : « … à cet instant où le Dieu tout-puissant, auquel j’ai cru et dont j’ai confessé la vérité, va prononcer son jugement sur ma vie, ainsi que sur la justice et la charité que j'ai pratiquées, je proclame ma foi religieuse dans la Sainte Église catholique et je confirme ma foi citoyenne dans la République, communauté d’hommes libres et égaux, et dans la Nation italienne qui en elle a réalisé sa liberté et son unité. »

Democrazia Cristiana (DC)

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La Démocratie chrétienne (Democrazia Cristiana) est un parti politique italien du centre, fondé en 1942 par Alcide de Gasperi et dont les activités ont pris fin en 1994.

Democrazia Cristiana (DC)

D'idéologie chrétienne démocrate et sociale, la DC a dominé, avec le Parti communiste italien (PCI), le paysage politique de l'Italie entre 1948 et 1992, ne perdant qu'une fois, aux élections européennes 1984, son statut de premier parti du pays. Aux élections générales de 1963, le parti passe, pour la première fois depuis les élections constituantes de 1946, sous la barre des 40 % des voix. Il se maintient au-dessus des 35 % jusqu'en 1983, puis descend sous les 30 % en 1992, lors du dernier scrutin auquel il participe. Tous les présidents du Conseil des ministres, entre 1948 et 1981, cinq présidents de la République sur neuf entre 1948 et 1992, et tous les présidents du Sénat de la République, de 1953 à 1987, sont issus de la DC. La DC était un parti centriste, traversé par de nombreux courants de centre-gauche et de centre-droit, ce qui lui a permis de gouverner aussi bien avec le Parti socialiste italien (PSI) qu'avec le Parti libéral italien (PLI). Opposé au fascisme et au communisme, le parti n'a formé une coalition avec le PCI que lors de la période constituante, même si une tentative avortée, connue sous le nom de « compromis historique », a eu lieu dans les années 1970, sous la conduite d'Aldo Moro.

Le 28 juin 1981, à la suite de la démission du gouvernement d'Arnaldo Forlani, du fait du scandale de la loge Propaganda Due, le président de la République, Sandro Pertini, nomme le secrétaire du Parti républicain italien (PRI), Giovanni Spadolini, président du Conseil des ministres. Soutenu par une coalition de cinq partis, dont la DC, il est le premier chef du gouvernement depuis 1945 à ne pas être issu du parti chrétien-démocrate. Bien qu'il ait été remplacé, en 1982, par Amintore Fanfani, aux élections générales suivantes, en 1983, la DC passe, pour la première fois, sous le seuil de 35 % des suffrages exprimés, en recul de plus de cinq points. Après ce scrutin, c'est le secrétaire du Parti socialiste italien (PSI), Bettino Craxi, qui prend la direction du gouvernement jusqu'en 1987. La dixième législature, entre 1987 et 1992, est la première, depuis la septième, entre 1976 et 1979, à voir se succéder des présidents du Conseil uniquement démocrates chrétiens.

En 1992, avec le fort recul enregistré lors des élections générales, la DC laisse de nouveau la présidence du Conseil à un socialiste, Giuliano Amato. Giulio Andreotti, chef du gouvernement, pour la troisième fois entre 1989 et 1992, est donc le dernier président du Conseil issu de la DC. En janvier 1994, la DC, épuisée par l'opération Mains propres, laminée aux élections municipales partielles de novembre 1993, se disperse entre le Parti populaire italien (PPI), successeur officiel de la Démocratie chrétienne, emmené par Mino Martinazzoli, et le Centre chrétien-démocrate (CCD), issu de l'aile droite du parti et conduit par Pier Ferdinando Casini. Cependant, par un arrêt du 23 décembre 2010, la Cour suprême de cassation, confirmant un arrêt rendu le 23 mars 2009 par la cour d'appel de Rome, juge que la DC n'a jamais été dissoute, puisque aucun congrès extraordinaire, seule instance habilitée à prendre une telle décision, n'a délibéré en ce sens. Elle ordonne donc la réunion du dernier conseil national élu, qui s'est retrouvé pour la dernière fois en 1993, afin d'élire son président et le secrétaire politique de la DC.


Gasperi Alcide De

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Alcide De Gasperi, aussi orthographié Degasperi, né le 3 avril 1881 à Pieve Tesino, dans l'actuelle province autonome de Trente, dans la région du Trentin-Haut-Adige, alors en Autriche et mort le 19 août 1954 à Sella di Valsugana (Italie), est un homme politique italien.

Gasperi Alcide De

Après la Seconde Guerre mondiale, il fonde Démocratie chrétienne. Président du Conseil de 1945 à 1953, soit huit mandats, il est considéré comme l'un des Pères de l'Europe, aux côtés de Robert Schuman, Jean Monnet, Johan Willem Beyen, Paul-Henri Spaak et Konrad Adenauer. Il est le premier des quatre enfants de Maria Morandini et Amedeo De Gasperi, un officier de la police locale. Après lui sont nés Mario, qui devint prêtre, Marcella et Augusto. Même s'il était italien de langue et de culture, De Gasperi naquit et se forma dans le Trentin, qui était alors au sein de l'Autriche-Hongrie. 

De 1896 à 1900 De Gasperi était actif au sein du mouvement chrétien-social. Alcide De Gasperi devient boursier à l’université de Vienne en 1900 où il participe à des activités politiques. Il fut inspiré par l'encyclique Rerum Novarum du Pape Léon XIII. En 1904, il joua un rôle important au sein du mouvement des étudiants du Trentin qui réclamait la création d'une faculté de droit de langue italienne. Des émeutes sont provoquées par des étudiants de langue allemande lors de l’inauguration de la faculté de droit à Innsbruck et De Gasperi passera alors 20 jours en prison. Cela aurait pu le pousser à s’allier à l’irrédentisme (Autrichiens du Sud qui veulent devenir Italiens), mais il n’est pas tenté par cette voie là. En 1905, il devint docteur en philosophie et lettres.

Un mouvement pro-italien se forme autour de lui et il entre en 1905 à la rédaction du journal Voce Cattolica (« Voix catholique »), qui prendra le nom de Il Trentino en septembre 1906, dont il assume la direction pendant une brève période et qui deviendra par la suite l’organe de presse du Parti populaire du Trentin pour les Italiens de cette région. Il écrivit une série d'articles dans lesquelles il défendait l’« italianité » (italianità) et l'autonomie culturelle du Trentin face aux tentatives de germanisation proposées par les forces politiques nationalistes du Tyrol allemand, mais il ne remettait pas en question l'appartenance à l'Autriche-Hongrie.

Lors des élections du parlement austro-hongrois du 13 et 20 juin 1911, il est élu député autrichien à la Chambre autrichienne dans les rangs de l’Unione Politica Popolare del Trentino (« Union politique populaire du Trentain »), sur 4275 électeurs il obtint 3116 voix. Ses discours défendent « l’italianité » de sa province. Le 27 avril 1914 il obtint un siège au parlement Tyrolien d'Innsbruck. Son activité de propagande prit fin à la suite de l'attentat de Sarajevo qui déclencha la Première Guerre mondiale et l'adhésion de l'Italie à la Triple-Entente. Il va se dévouer au maintien de la paix en rencontrant le ministre italien des Affaires étrangères. Mais la guerre va éclater et couper court à ses projets. Il Trentino fut pris par la censure et le numéro du 22 mai 1915 ne comprenait, par provocation, que des pages blanches; De Gasperi décida de suspendre les publications.

Durant la période où le gouvernement de Vienne resta inopérant (du 25 juillet 1914 au 30 mai 1917), De Gasperi se consacra surtout aux réfugiés de guerre. Avec de telles intentions il fut nommé délégué pour l'Autriche Supérieure et pour la Bohême occidentale au Secrétariat pour les réfugiés. Aussi, après le retour du Parlement, il continua à s'occuper de ce sujet, et il fit approuver une loi pour réguler le traitement qui leur étaient réservé. Entre temps, ses positions politiques changèrent et il devint un partisan du droit à l'autodétermination des peuples : en mai 1918 il fut parmi les signataires d'un document commun aux représentants des Polonais, des Tchèques, des Slovaques, des Roumains, des Slovènes, des Croates et des Serbes.

Au lendemain des traités de paix de 1919, le Trentin est attribué à l’Italie. Alcide De Gasperi devient donc italien ; c’est un « homme-frontière », comme beaucoup d’acteurs de la construction européenne. Il s’établit à Rome et poursuit son action politique. Il adhère au Partito Popolare (PPI), le parti catholique fondé par l'abbé Luigi Sturzo et qui sera l'ancêtre de la future Démocratie Chrétienne. En 1921, il devient député italien et préside le groupe politique du Partito Popolare. Il va voyager en Allemagne à cette époque. En 1922 il épouse Francesca Romani à l'église de Borgo Valsugana avec qui il eut quatre filles, dont une entra au monastère. Initialement, il soutint la participation du PPI au début du gouvernement Mussolini en octobre 1922. En 1923 les membres du PPI tâchèrent de trouver un compromis sur la loi Acerbo, et De Gasperi tint un discours à la Chambre des Députés le 15 juillet 1923 en expliquant son attitude envers cette loi. Alors que Mussolini augmentait son pouvoir au sein du gouvernement italien, De Gasperi s'opposa au fascisme face aux changements qu'il apportait à la constitution à propos du pouvoir exécutif et du système électoral. Il s'opposa aussi aux violences vis-à-vis des autres partis, notamment avec l'assassinat de Giacomo Matteotti. 

Le PPI se sépara et De Gasperi devint le secrétaire du groupe anti-fasciste en mai 1924. En 1926, dans un climat de violences manifestes et d'intimidations de la part des fascistes, le PPI fut dissous. Il fut arrêté à la gare de Florence le 11 mars 1927, avec sa femme. Au procès qui s'ensuivit il fut condamné à 4 ans de prison et à une amende. Il est relâché en 1928 grâce à l’action de l’évêque de Trente auprès du Roi Victor-Emmanuel III qui collabore avec Mussolini. S'ensuit une période de difficulté économique et d'isolement moral. Il trouva un emploi modeste à la Bibliothèque du Vatican en automne 1928 grâce à l'aide de Celestino Endrici et de quelques-uns de ses amis du l'ex-PPI. L'engagement - comme employé adventice - vint après la signature des Accords du Latran en 1929. À ce poste, il étudia et observa les événements politiques italiens et internationaux, ainsi que l'histoire du parti chrétien centriste en Allemagne et les théories économiques et sociales au sein des différents courants de la culture catholique européenne. En 1942-1943, durant la Seconde Guerre mondiale, il coécrivit Le idee ricostruttive della Democrazia Cristiana dans lequel il présente les idées qui deviendront la base de son futur parti catholique, qui prendra la dénomination de Démocratie chrétienne.

Une fois que le mezzogiorno fut libéré par les Alliés, il entra au Comité de libération nationale comme Démocrate chrétien. Le 16 juin 1944, donc 12 jours après la libération de Rome, il devient ministre sans portefeuille dans le 1er gouvernement de Ivanoe Bonomi. Puis il est ministre des Affaires étrangères dans le 2e Gouvernement Bonomi (12 décembre 1944 - 19 juin 1945) et dans le gouvernement de Ferruccio Parri (21 juin 1945 - 8 décembre 1945). Le 10 décembre 1945, il va être président du Conseil pour la première des huit fois de sa carrière. La même année il fonde le Centro Nazionale Sportivo Libertas. En 1945 il devint président du conseil des ministres, le dernier du Royaume d'Italie. Durant ce gouvernement la République fut proclamée et il devint de fait le premier gouvernement de l'Italie républicaine, et il mena un gouvernement d'unité nationale, qui dura jusqu'aux élections générales de 1948. Le 2 juin de 1946 un référendum fut organisé pour savoir si l'Italie resterait une monarchie ou deviendrait une république. Le conseil des ministres (qu'il préside) proclama la république avant que la Cour de cassation ne publie les résultats définitifs du référendum des 2 et 3 juin : la voie républicaine obtint 54 % des voix. Il prit donc provisoirement la tête de l'État et par conséquent les fonctions qui étaient alors exercées par le roi Humbert II d'Italie lui furent transmises.

De Gasperi cumulait les deux charges de chef du gouvernement (président du conseil des ministres) et de chef d'État jusqu'au 1er juillet, quand Enrico De Nicola, élu chef provisoire de l'État le 28 juin par l'Assemblée constituante de la République italienne, prit officiellement possession de la charge. Le 10 août 1946 il intervient à Paris lors de la Conférence de paix, où il contesta les conditions difficiles infligées à l'Italie par le Traité. Une de ses réussites en politique étrangère est l'Accord De Gasperi-Gruber avec l'Autriche en 1946 qui fit de sa région, le sud du Tirol, une région autonome. En janvier 1947 il effectue un voyage aux États-Unis desquels il obtient une aide financière et matérielle, et où il promeut l'image de la nouvelle République, inaugurant ainsi le retour de l'Italie sur la scène internationale. À l'occasion, il devint le troisième italien à être honoré d'une ticker-tape parade à New York, et il sera le seul à en répéter l'expérience, en 1951. Lors des élections du 18 avril 1948, De Gasperi et la Démocratie chrétienne rencontrèrent un succès historique (48 % des votes) face au Front populaire italien (composés des socialistes et des communistes). De Gasperi fut nommé président du premier Conseil des Ministres de la république italienne.

Dans une Italie accablée par vingt ans de dictature fasciste et usée par la Seconde Guerre mondiale, De Gasperi affronta les négociations de paix avec les puissances victorieuses, en réussissant à réduire les sanctions au désarmement militaire, et en évitant la perte de territoires frontaliers comme le Haut-Adige et le Val d'Aoste. Il chercha à résoudre à l'avantage de l'Italie le problème de la souveraineté de Trieste et de l'Istrie, mais il eut moins de chance en ce qui concerne cette dernière. Il conclut des accords avec les puissances occidentales pour financer la reconstruction et la reprise économique de l'Italie. La situation précaire du pays, qui s'améliorait trop lentement, et les privations, provoquaient le mécontentement des ouvriers et une agitation syndicale. Les protestations s'amplifièrent en raison des inondations du Pô de 1951, dont les digues avaient cessé d'être entretenues depuis le début de la guerre. Ces inondations firent beaucoup de victimes dans les zones agricoles des provinces de Rovigo et Ferrare. En 1952, par peur d'une victoire électorale des communistes et des socialistes en Italie, le Vatican suggéra, puis imposa, une alliance électorale d'importance dans la perspective des élections municipales à Rome.

Le Saint-Siège n'aurait pas accepté que la ville, siège de la chrétienté, pût être administré par un maire socialiste. De Gasperi s'opposa résolument à une coalition avec la droite. Ceci entraîna un incident diplomatique avec le Vatican qui perturba De Gasperi. En 1952, Pie XII refusa de recevoir De Gasperi au Vatican à l'occasion du trentième anniversaire de ses noces avec Francesca Romani. Il conserva le poste de chef du gouvernement jusqu'en août 1953, après l'échec de la loi électorale, dénommée par ses adversaires legge truffa (« loi escroquerie »). Il était convaincu de la nécessité d'une intégration européenne et critique vis-à-vis de l'entrée de l'Italie dans l'OTAN, il aurait préféré la création d'une Communauté européenne de défense, laquelle était cependant assujettie au haut commandant de l'OTAN. Alcide De Gasperi est mort le 19 août 1954 dans sa maison de Val di Sella (commune de Borgo Valsugana). Sa dépouille se trouve actuellement à Rome, à la Basilique Saint-Laurent-hors-les-Murs.

En mai 1950, il répond favorablement à l’appel de Schuman et donne tout de suite son plein appui au projet de mise en commun du charbon et de l'acier. Selon lui, la place de l’Italie est dans la CECA, il y voit aussi un enjeu bénéfique à l’image de son pays. Il rêve d’une fédération européenne, non seulement dans le domaine du charbon et de l’acier, mais dans tous les domaines. Il se lie d’amitié avec Robert Schuman. En 1952, il est lauréat du Prix International Charlemagne. Alcide De Gasperi fonde La Discussione en 1952. Le personnage de De Gasperi est le protagoniste principal du film de Roberto Rossellini L'An un (1974), dont le rôle est interprété par Luigi Vannucchi, dans lequel se trouve une reconstitution de la période historique qui présente les opérations du Comité de libération nationale à Rome, et dans la fiction de la Rai De Gasperi, l'uomo della speranza (2004), dirigé par Liliana Cavani et diffusé en deux parties sur Rai Uno.

Mandats politiques

Il a exercé les fonctions de président du Conseil des ministres italien à huit reprises, dans huit gouvernements successifs :

  • du 10 décembre 1945 au 1er juillet 1946, succédant à Ferruccio Parri,
  • du 13 juillet 1946 au 20 janvier 1947, se succédant à lui-même,
  • du 2 février 1947 au 13 mai 1947, se succédant à lui-même,
  • du 31 mai 1947 au 12 mai 1948, se succédant à lui-même,
  • du 23 mai 1948 au 12 janvier 1950, se succédant à lui-même,
  • du 27 janvier 1950 au 16 juillet 1951, se succédant à lui-même,
  • du 26 juillet 1951 au 29 juin 1953, se succédant à lui-même,
  • du 16 juillet 1953 au 28 juillet 1953, se succédant à lui-même, et étant à son tour remplacé par Giuseppe Pella.

Service des Renseignements et de la Sécurité Militaire (SISMI)

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Le Servizio per le Informazioni e la Sicurezza Militare (SISMI) est l'ancien nom des services secrets militaires italiens. Depuis le 1er août 2007, il porte le nom d'Agenzia informazioni e sicurezza esterna (AISE).

Fulvio Martini - Giuseppe Santovito - Bruno BranciforteFulvio Martini - Giuseppe Santovito - Bruno BranciforteFulvio Martini - Giuseppe Santovito - Bruno Branciforte

Fulvio Martini - Giuseppe Santovito - Bruno Branciforte

Directeurs

  • Giuseppe Santovito (1978-1981)
  • Ninetto Lugaresi (1981-1984) ; le vice-directeur était le général Pietro Musumeci, lequel fut condamné en 1995, par la Cour suprême, à plus de 8 ans de prison pour avoir lancé la justice sur des fausses pistes lors de l'attentat de Bologne de 1980.
  • Fulvio Martini (1984-1991)
  • Sergio Luccarini (1991)
  • Luigi Ramponi (1991-1992)
  • Cesare Pucci (1992-1994)
  • Sergio Siracusa (1994-1996)
  • Gianfranco Battelli (1996-2001)
  • Nicolò Pollari (2001-2006 ; démissionnaire après son inculpation dans le cadre de l'affaire de l'Imam Rapito)
  • amiral Bruno Branciforte (depuis le 20 novembre 2006)

Morsello Massimo

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Massimo Morsello (né le 10 novembre 1958 à Rome et mort le 10 mars 2001 à Londres) est un membre du groupe armé néofasciste Nuclei Armati Rivoluzionari et un chanteur, parolier, musicien et auteur-compositeur-interprète, co-fondateur du parti Forza Nuova. Condamné à 9 ans et 11 mois pour les crimes liés au terrorisme, Morsello s'enfuit d'Italie en 1981, pour se réfugier à Londres. De retour en Italie, il co-fonde en 1997 le mouvement d' extrême droite Forza Nuova avec Roberto Fiore. 

Morsello Massimo

Massimo Morsello est né dans une famille romaine de classe moyenne. Sa mère était originaire de Bulgarie, qu'elle avait fui pour l'Italie après l'invasion des pays de l'est par l'Armée rouge. Morsello décrit son père comme "profondément anticommuniste" et admirateur de la pensée sociale du fascisme mussolinien. En 1975, à l'âge de 16 ans, il rejoignit le parti post-fasciste Movimento Sociale Italiano (MSI). Il devint membre du Fronte della Gioventù, un mouvement de jeunes marqué à droite, et, bien qu'il ne soit pas encore étudiant, de la FUAN, un syndicat étudiant de droite également. La FUAN était moins dépendante de la politique parlementaire que les autres organisations du même type, et constituait une sorte de think-tank pour la jeunesse dite d'extrême droite à la fin des années 1970. Durant les "Années de plomb", Morsello fut impliqué dans plusieurs épisodes violents et fut suspecté d'être membre de l'organisation terroriste néofasciste Nuclei Armati Rivoluzionari, ce qui lui valut un procès à l'issue duquel il fut condamné à 9 ans et 6 mois de prison.

À la même époque, il commençait une carrière de musicien, avec une première apparition publique au Camp Hobbit. C'est là qu'il gagna le surnom de Massimino auprès des membres des milieux italiens d'extrême droite. Après l'attentat de la gare de Bologne du 2 août 1980, qui fit 85 morts, Massimo Morsello, Roberto Fiore (chef du mouvement tercériste Terza Posizione) et sept autres personnes furent accusés d'"association subversive" et d'actes de terrorisme. Des enquêteurs développent aujourd'hui l'hypothèse selon laquelle l'attentat en question fut organisé par les services secrets proches des chrétiens-démocrates et des membres de la loge maçonnique P2 dans le cadre d'une stratégie de terreur2. Ils quittèrent l'Italie pour échapper à la condamnation, s'installant en Allemagne pour quelques mois, puis à Londres. Le gouvernement italien demanda à ses homologues anglais leur extradition, ce qui fut refusé par les Britanniques au motif que les crimes dont ils étaient accusés étaient exclusivement politiques. Une rumeur prétendit que Morsello et Fiore auraient échappé à l'extradition en collaborant avec le MI6.

Au début de leur exil, Morsello et Fiore survécurent grâce à de petits boulots dans des restaurants. En 1986, ils s'associèrent à des personnalités anglaises d'extrême droite, notamment Nick Griffin, pour fonder le "Meeting Point" qui fut plus tard renommé "Easy London". L'Easy London est une société qui aide les jeunes étudiants et travailleurs à vivre à Londres en leur trouvant emplois, gîte et contrats. Cette activité permit à Morcello et à Flore de gagner beaucoup d'argent (les bénéfices tournent autour de 15 millions d'euros), mais la société constituait également un outil de récolte de fonds à destination d'organisations d'extrême droite en Italie. Easy London est aujourd'hui encore en activité. Installé à Londres, Morsello continua ses activités musicales. Il joua un concert intitulé Scusate, ma non posso venire ("Excusez-moi, mais je ne peux pas venir") qui fut retransmis en Italie par satellite le 22 juillet 1996. Pendant la seconde moitié des années 1990, Morsello se vit diagnostiqué un cancer. Il tenta une thérapie avec le professeur Di Bella, sans succès. En avril 1999, le gouvernement italien l'autorisa à rentrer chez lui sans être incarcéré, en raison de son état de santé, de plus en plus affaibli.. Morsello continua cependant à jouer, composer et enregistrer jusqu'à sa mort en 2001 et aida Fiore à fonder Forza Nuova.

Alors que la majorité des musiciens italiens d'extrême droite étaient avant tout influencés par la musique celtique ou la Oï!, Morsello composa des chansons sur les mêmes thèmes politiques, avec un son plus acoustique et devant davantage à la guitare sèche, voire à la musique folk. Il admit par ailleurs avoir été inspiré par le chanteur et compositeur Franceso de Gregori. Dans ses travaux plus tardifs, Morsello tenta de développer un style plus personnel, influencé par le psychédélisme, notamment dans des chansons telles que Otto di Settembre et Vandea. Les paroles des chansons évoquent les thèmes de la révolution, du nationalisme, du fascisme mussolinien, de l'avortement et de l'Union Européenne. Les chansons de Morsello sont réputées pour leur bonne qualité et peuvent être comparées à celles de musiciens situés plus à gauche, tels que Francesco Guccini ou Claudio Lolli.

Se revendiquant lui-même du fascisme, au sens historique du terme, Morsello parvint néanmoins à se faire connaître sur la scène grand public. Ses trois premiers albums furent édités au format cassette et plus tard remastérisés sur CD. Morsello fut le musicien dit d'extrême droite le plus vendeur, avec 15000 copies écoulées pour son album Punto di non retorno. Morsello profita de sa place dans le paysage musical mainstream pour faire une blague au journal communiste Il Manifesto. Il acheta une demi-page de publicité dans le journal et y vanta son album La direzione del vento, en le décrivant comme "un album vraiment révolutionnaire" et militant en faveur des Palestiniens, l'une des sympathies qu'il partageait avec l'extrême gauche. Le lendemain, le journal reçut de nombreuses lettres de ses lecteurs, outrés, et découvrit l'identité de Morsello. Il publia un rectificatif avec des excuses et tenta de rembourser le musicien.

Braghetti Anna Laura

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Anna Laura Braghetti (Roma, 3 agosto 1953) è una terrorista italiana.

Braghetti Anna Laura

Componente della colonna romana delle Brigate Rosse, è intestataria dell'appartamento di via Montalcini, che si ritiene essere stato la prigione di Aldo Moro. Durante il sequestro, ancora incensurata, la Braghetti funge da copertura per gli altri tre brigatisti che stazionano nell'appartamento, fingendo di essere la fidanzata del cosiddetto "ingegner Altobelli", il misterioso quarto uomo dell'operazione che solo molti anni dopo si rivelerà essere il brigatista Germano Maccari.

La Braghetti diventa clandestina nel 1978, subito dopo la tragica fine del sequestro Moro e partecipa attivamente ad alcune delle più cruente azioni della colonna romana delle Brigate Rosse. In particolare, il 3 maggio 1979, durante l'irruzione a piazza Nicosia a Roma alla sede della Democrazia Cristiana, apre il fuoco insieme a Francesco Piccioni (Francone, nome di battaglia "Michele") contro la Volante della polizia di Stato accorsa su allarme. Nella sparatoria rimasero uccisi i due agenti Antonio Mea e Piero Ollanu. Il 12 febbraio 1980, insieme a Bruno Seghetti, partecipa all'omicidio del vicepresidente del Consiglio Superiore della Magistratura Vittorio Bachelet.

Viene arrestata il 27 maggio dello stesso anno e condannata all'ergastolo. Non usufruisce di sconti di pena e viene ammessa alla liberazione condizionale nel 2002. È autrice, insieme a Paola Tavella, del libro Il prigioniero uscito nel 1998 per la Mondadori; oggi il libro è ristampato da Feltrinelli. Dal libro è stato tratto liberamente il film Buongiorno, notte di Marco Bellocchio.

Anna Laura Braghetti en 11 dates 1953 Naissance à Rome.

  • 1974 Abandonne le Parti communiste italien après deux ans de militantisme.
  • 1977 Entre dans les Brigades rouges.
  • 16 mars 1978 Enlèvement d'Aldo Moro. Geôlière de la «prison du peuple».
  • 9 mai 1978 Au bout de 55 jours d'emprisonnement, Aldo Moro est exécuté.
  • Mai 1979 Participe à un échange de coups de feu devant le siège provincial de la Démocratie chrétienne. Deux policiers sont tués.
  • 12 février 1980 Assassine le professeur Bachelet.
  • Mai 1980 Appréhendée lors de la préparation d'un assassinat. Condamnée à perpétuité.
  • 1987 Rompt avec les Brigades rouges.
  • 1994 Obtient un régime de semi-liberté.
  • 1999. Publication française du «Prisonnier».

 

Baffi Paolo

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Paolo Baffi (né le 5 août 1911 à Broni, en Lombardie – mort le 4 août 1989 à Rome) est un économiste italien, qui fut Gouverneur de la Banque d'Italie de 1975 à 1979. 

Baffi PaoloBaffi Paolo

Après avoir été maître assistant à l’Université Bocconi de Milan, Paolo Baffi entre à la Banque d'Italie en 1936, devenant responsable des études et, de 1960 à 1975, directeur général. Professeur à la faculté de sciences politiques de l'université de Rome « La Sapienza » à partir de 1970. En 1972 il devient correspondant de l’Accademia dei Lincei. Nommé gouverneur de la Banque d'Italie en août 1975 par le président du conseil Aldo Moro. Il remplace Guido Carli, démissionnaire.

En mars 1979, il est mis en cause lors d’une enquête sur l’absence de vigilance sur les instituts de crédit, diligentée par le juge d’instruction Antonio Alibrandi et par le substitut du procureur de la République de Rome Luciano Infelisi. Le vice-directeur de la Banque d’Italie, Mario Sarcinelli, est même inculpé. Une vague d’indignation s’abat sur la magistrature de Rome. Baffi et Sarcinelli reçoivent d’innombrables manifestations de soutien.

Par la suite, ils sont tous deux totalement mis hors de cause par l’instruction, mais Baffi qui échappe à la honte de l’arrestation en raison de son âge, préfère démissionner de sa charge de gouverneur en septembre 1979. Avant de céder sa fonction, il suggère le nom de son successeur Carlo Azeglio Ciampi au président du Conseil Francesco Cossiga. Il reçoit le titre de gouverneur honoraire et, jusqu’à sa mort en août 1989, il est conseiller et du 13 septembre 1988 vice-président de la Banque des règlements internationaux (BRI). La bibliothèque de la Banque d'Italie porte son nom depuis 1990.

Tambroni Fernando

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Fernando Tambroni (né le 25 novembre 1901 à Ascoli Piceno, dans les Marches - mort le 18 février 1963 à Rome) était un homme politique italien. 

Tambroni Fernando

Le nom de Fernando Tambroni restera lié pour toujours au gouvernement qu'il présida pour quatre mois, dont la majorité au parlement ne fut assurée que grâce aux voix du Mouvement social italien (MSI), qui, à l'époque, était l'expression du néo-fascisme italien. Avocat dans sa ville natale, dans sa jeunesse il adhère au Parti populaire italien de Luigi Sturzo. Après l'instauration de la dictature fasciste en 1926, il est mis en garde à vue pour quelques heures, mais ensuite il aura une attitude complaisante envers le régime de Benito Mussolini.

Élu député à l'Assemblée constituante pour la Démocratie chrétienne en 1946, constamment réélu par la suite à la Chambre des députés, il fait partie, à partir de 1953, de différents gouvernements, et devient successivement ministre de la Marine marchande, du Trésor, du Budget et de l'Intérieur. Proche du président de la République Giovanni Gronchi, il est considéré l'expression de l'aile progressiste de la Démocratie chrétienne. En mars 1960, Fernando Tambroni est chargé par le président Gronchi de constituer un gouvernement composé uniquement par des ministres de la Démocratie chrétienne. Le but, c'est d'obtenir l'abstention du parti socialiste, à l'opposition depuis 1947. C'est un échec, car Tambroni vire de cap et il n'a que la confiance de son parti et du Mouvement social italien. Trois ministres et un sous-secrétaire d'État démissionneront pour protester, mais ils seront vite remplacés.

En juin, la décision du gouvernement d'autoriser le congrès national du Mouvement social italien à Gênes, ville médaille d'or de la Résistance, provoque dans le pays un sursaut antifasciste d'une proportion inattendue. Tambroni adopte une politique musclée, réprimant avec la force les manifestations de protestation des partis de gauche à Rome, Reggio d'Émilie et Catane, avec treize morts et de nombreux blessés parmi les manifestants. Craignant un coup d'État, les chefs des partis antifascistes – y compris le secrétaire de la Démocratie chrétienne Aldo Moro – se mettront à l'abri. Fortement décrédité même dans son parti, il est contraint de démissionner le 6 juillet 1960. Il meurt à Rome, trois ans plus tard, le 18 février 1963, à l'âge de 61 ans.

Saragat Giuseppe

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Giuseppe Saragat, né le 19 septembre 1898 à Turin et mort le 11 juin 1988 à Rome, est un homme d'État italien, de tendance social-démocrate. 

Saragat Giuseppe

Membre du Parti socialiste italien (PSI), résistant au régime fasciste, il est élu président de l'Assemblée constituante en 1946. L'année suivante, il quitte le PSI pour fonder le Parti social-démocrate italien (PSDI), allié de la Démocratie chrétienne (DC) au pouvoir. Après avoir été vice-président du Conseil, puis ministre des Affaires étrangères pendant les quinze premières années du régime républicain, il est élu président de la République italienne en 1964. Ne s'étant pas représenté à l'issue de son septennat, il devient sénateur à vie et continue de jouer un rôle de premier plan au sein du PSDI, jusqu'à son décès en 1988. Fils d'une famille sarde de la moyenne bourgeoisie, il est diplômé en sciences économiques et commerciales de l'université de Turin. En 1922, se déclarant socialiste par solidarité envers les plus pauvres et les prolétaires opprimés par ceux qu'il nomme les « gosses de riches », il rejoint le Parti socialiste unitaire (PSU), dissidence du Parti socialiste italien fondée le 1er octobre de cette même année par Filippo Turati et Giacomo Matteotti. Avec l'avènement du régime fasciste de Benito Mussolini, il choisit de s'exiler et passe la frontière suisse entre le 19 et le 20 novembre 1926 avec Claudio Treves. Séjournant en Suisse, en France et en Autriche, il se lie avec Pietro Nenni, du PSI, permettant la réintégration du PSU en 1930. C'est également au cours de cette période que Saragat découvre l'austromarxisme.

Il retourne en Italie en 1943, afin de se battre contre le régime de la République sociale italienne. Arrêté par les fascistes et remis aux Allemands, il est incarcéré dans la prison romaine de Regina Coeli, où il partage la cellule de Sandro Pertini, militant socialiste et futur président de la République italienne. Ils s'évadent le 2 janvier 1944, grâce à des partisans ayant falsifié un ordre de libération, et Saragat rejoint Milan, où il travaille pour le parti. Le 18 juin 1944, il est nommé ministre sans portefeuille dans le deuxième gouvernement d'Ivanoe Bonomi. Le PSI n'est pas reconduit dans le gouvernement Bonomi III, formé le 12 décembre suivant, mais il devient ambassadeur en France pour une courte période. Au cours des élections générales du 2 juin 1946, il est élu député à l'Assemblée constituante de la République italienne, dont le groupe socialiste est le deuxième groupe par ordre d'importance. À l'ouverture de la législature, le 25 juin suivant, il est désigné président de l'Assemblée, par 401 voix sur 468, soit 85,7 % des suffrages exprimés.

S'opposant à l'alliance entre le PSI et le Parti communiste italien (PCI), il organise en janvier 1947 la « scission du Palais Baberini » (scissione di palazzo Barberini), qui donne naissance au Parti socialiste des travailleurs italiens (PSLI), qui réunit alors 49 députés sur 115 élus du PSI. Il démissionne, le 6 février, de la présidence de l'Assemblée, la Démocratie chrétienne (DC) d'Alcide De Gasperi ayant rompu son accord avec les forces de gauche. Pour les élections générales du 18 avril 1948, il fonde la coalition de l'Unité socialiste (US), qui rassemble le PSLI et l'Union des socialistes d'Ivan Matteo Lombardo. L'alliance arrive en troisième position, derrière la DC et le Front démocratique populaire (FDP), coalition du PCI et du PSI. L'US remporte 7,1 % des voix et 33 députés sur 574 à la Chambre des députés, ainsi que 4,2 % des suffrages et 10 sénateurs sur 237 au Sénat de la République. À cette occasion, il est élu à la chambre basse dans la première circonscription, celle de la province de Turin.

Alcide De Gasperi, reconduit comme président du Conseil des ministres, nomme son cinquième gouvernement le 23 mai suivant, auquel le PSLI participe. Giuseppe Saragat devient alors vice-président du Conseil et ministre de la Marine marchande. Il n'est cependant pas reconduit dans le gouvernement De Gasperi VI, constitué le 27 janvier 1950. L'année qui suit, le PSLI fusionne avec un petit parti socialiste et prend le nom de Parti social-démocrate italien (PSDI). Aux élections générales du 7 juin 1953, le PSDI, qui se présente seul, recule fortement avec 4,5 % des voix à la Chambre, soit 19 députés, et 4,3 % au Sénat, ce qui se traduit par seulement quatre élus à la chambre haute. Réélu député, dans la circonscription de Cuneo, il fait son retour au gouvernement, comme vice-président, le 10 février 1954, sous la direction du démocrate-chrétien Mario Scelba. Il se voit maintenu dans ses fonctions quand Antonio Segni prend la tête de l'exécutif, le 6 juillet 1955. Toutefois, le 19 mai 1957, le nouveau président du Conseil, Adone Zoli, choisit de former un gouvernement uniquement composé de la DC.

À la suite des élections générales du 25 mai 1958, au cours desquelles il est élu à la Chambre dans la circonscription de Rome, le PSDI, qui remporte 4,6 % des suffrages pour la chambre basse, soit 22 élus, et 4,5 % des voix à la chambre haute, lui accordant seulement 5 sièges, gouverne par alternance avec la DC, sans pour autant que Saragat ne siège au gouvernement. Les élections générales du 28 avril 1963 voient la DC passer, pour la première fois depuis 1948, sous la barre des 40 % des suffrages exprimés. Ce scrutin marque le premier succès du PSDI seul, puisqu'il franchit la barre des 5 % des voix. À la Chambre des députés, il conquiert 6,1 % des voix, ce lui accorde 33 élus, tandis qu'au Sénat de la République, il s'arroge 6,4 % des suffrages et 14 sièges. Le 4 décembre 1963, après six mois de gouvernement démocrate chrétien minoritaire de Giovanni Leone, Aldo Moro, également issu de la DC, est nommé président du Conseil des ministres et forme une coalition dont les sociaux-démocrates font partie. Siégeant au gouvernement avec le Parti socialiste italien, une première, Giuseppe Saragat est alors désigné ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement Moro I.

Bien que l'exécutif chute à la suite d'un débat parlementaire sur l'école privée le 25 juin 1964, Moro forme, le 22 juillet, un deuxième exécutif, reconduisant son alliance et ses principaux ministres. Du fait de l'empêchement du président Antonio Segni, élu en 1962, une élection présidentielle anticipée est convoquée le 16 décembre 1964. Candidat lors des sept premiers tours de scrutin, qui ont lieu entre le 16 et le 19, le chef de la diplomatie ne dépasse jamais les 140 voix du collège électoral, alors que la majorité requise est de 642 aux trois premiers tours, et 482 par la suite. Il ressurgit finalement le 26 décembre, lors du dix-huitième tour, où il remporte 311 voix, derrière son ancien camarade Pietro Nenni. Talonnant ce dernier aux deux tours suivants, il est finalement élu président de la République italienne, grâce au soutien du PCI, du PSI et du PSDI au vingt-et-unième tour, le 28 décembre, par 646 voix, ce qui correspond à 83,6 % des suffrages exprimés et 69,7 % des votants. Il prête serment dès le lendemain.

Premier socialiste, au sens idéologique, à entrer au palais du Quirinal, sa présidence est marquée par les tragiques inondations de Florence, en novembre 1966, les contestations étudiantes de 1968 et l'attentat de piazza Fontana en 1969, événement qui marque le début des années de plomb. À l'issue de son septennat, respectant la tradition instaurée par ses prédécesseurs, il ne sollicite pas le renouvellement de son mandat et devient alors sénateur à vie. Il reprend également ses activités au sein du Parti social-démocrate italien, dont il est désigné président du Conseil national en 1976. Jusqu'à sa disparition, en 1988, il siège au sein du groupe sénatorial du PSDI.


Le procureur Nisman allait-il arrêter la présidente de l’Argentine ?

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Retrouvé mort le 18 janvier, Alberto Nisman, avait rédigé un projet de mandat d’arrêt contre la présidente argentine Cristina Kirchner. Le document aurait été retrouvé à son domicile.

Le procureur Nisman allait-il arrêter la présidente de l’Argentine ?

Dans ce mandat, Nisman accusaitla présidente d’avoir essayé de couvrir des responsables iraniens à l’origine de l’attentat de 1994 contre un centre culturel juif de Buenos Aires qui avait fait 85 morts.

Alberto Nisman a été retrouvé dans son appartement de Buenos Aires, au matin d’une audition devant le Congrès où il devait justifier les accusations d’entrave à l’enquête contre la présidente Cristina Kirchner.

Il venait d’accuser le gouvernement de protéger l’Iran de toute mise en cause, pour négocier des contrats commerciaux.

L’autopsie avait conclu qu’il n’y avait pas d’autre personne impliquée dans la mort de Nisman, suggérant qu’il s‘était tiré une balle dans la tête. Mais si seul son ADN a été retrouvé sur l’arme du crime, il n’avait aucune trace de poudre sur les mains.

Les conclusions définitives de l’enquête de la procureure Viviana Fein n’ont pas encore été rendues.

Un mandat d’arrêt contre Cristina Kirchner retrouvé chez Alberto Nisman

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Alberto Nisman a été retrouvé mort à son domicile le 18 janvier, avec une blessure par balle à la tête et une arme de calibre 22.

Alberto Nisman accusait Cristina Fernández d’avoir essayé de couvrir des responsables iraniens responsables de l’attentat le plus meurtrier de l’Argentine

Alberto Nisman accusait Cristina Fernández d’avoir essayé de couvrir des responsables iraniens responsables de l’attentat le plus meurtrier de l’Argentine

Un projet de mandat d’arrêt contre la présidente argentine Cristina Fernández a été retrouvé au domicile du procureur Alberto Nisman mort en janvier alors qu’il enquêtait sur l’attentat de 1994 contre un centre de la communauté juive de Buenos Aires, annonce le New York Times , citant une magistrate.

Dans ce mandat, Alberto Nisman accusait Cristina Fernández d’avoir essayé de couvrir des responsables iraniens responsables de l’attentat, écrit le quotidien new-yorkais, citant Viviana Fein qui est chargée d’enquêter sur la mort du procureur.

Alberto Nisman a été retrouvé mort à son domicile le 18 janvier, avec une blessure par balle à la tête et une arme de calibre .22 à ses côtés, ainsi qu’une seule douille. Aucune trace de poudre n’a été découverte sur ses mains lors de l’autopsie, ce qui réfute la thèse du suicide.

Argentine : seul l'ADN du procureur Nisman apparaît sur l'arme qui l'a tué

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L'arme à feu qui a tué le procureur argentin ne présente que son seul ADN, laissant penser qu'il s'agit bien d'un suicide. 

Une femme tient une pancarte disant "mon job était de chercher la vérité et ce la m'a coûté la vie" à Buenos Aires, le 29 janvier

Une femme tient une pancarte disant "mon job était de chercher la vérité et ce la m'a coûté la vie" à Buenos Aires, le 29 janvier

Les analyses génétiques ont révélé que seul l'ADN du procureur argentin Alberto Nisman apparaît sur l'arme qui l'a tué, ce qui renforce l'hypothèse d'un suicide.

"Sur l'arme, le chargeur, les balles, la douille, c'est le même profil génétique qui coincide avec celui (du procureur)", a indiqué vendredi dans un communiqué la procureure Viviana Fein, chargée de l'enquête ouverte sur la "mort suspecte" de M. Nisman.

Jusqu'ici, les premiers éléments de l'enquête pointaient déjà vers un suicide d'Alberto Nisman, 51 ans, à la tête d'un parquet spécial créé en 2004 pour élucider l'attentat contre la mutuelle juive de l'AMIA (85 morts) en 1994, le plus meurtrier de l'histoire argentine.
Les Argentins pensent que Nisman est mort pour avoir accusé la présidente

Il a été retrouvé mort le 19 janvier dans son appartement de Buenos Aires, au matin d'une audition devant le Congrès où il devait justifier les accusations d'entrave à l'enquête contre la présidente Cristina Kirchner. Il venait d'accuser le gouvernement de protéger l'Iran de toute mise en cause, pour négocier des contrats commerciaux.

L'autopsie avait conclu qu'il n'y avait pas d'autre personne impliquée dans la mort de Nisman, suggérant qu'il s'était tiré une balle dans la tête.

Les conclusions définitives de l'enquête de la procureure Viviana Fein n'ont pas encore été rendues.

La majorité des Argentins ne croient pas à un suicide et pensent qu'il a été supprimé pour avoir publiquement accusé la présidente argentine.

Le procureur Nisman avait envisagé la détention de la présidente Kirchner

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L'essentiel

Le procureur Alberto Nisman enquêtait sur l'attentat de la mutuelle juive AMIA en 1994. M. Nisman accusait Buenos Aires d'entraver la justice pour couvrir Téhéran, soupçonné d'être l'instigateur de cette attaque.
En juin 2014, il avait envisagé la demande de placement en détention de la présidente Cristina Kirchner.
Alberto Nisman a été retrouvé mort dans des conditions mystérieuses le 18 janvier.

Agé de 51 ans, Alberto Nisman enquêtait depuis 2004 sur l'attentat à la bombe contre le siège de l'Association mutuelle israélite d'Argentine (AMIA) et devait être entendu dans l'après-midi par une commission parlementaire

Agé de 51 ans, Alberto Nisman enquêtait depuis 2004 sur l'attentat à la bombe contre le siège de l'Association mutuelle israélite d'Argentine (AMIA) et devait être entendu dans l'après-midi par une commission parlementaire

La procureure argentine, Viviana Fein, chargée du dossier sur la mort suspecte de son homologue Alberto Nisman, a fait savoir, mardi 3 février, que ce dernier avait envisagé de demander le placement en détention de la présidente Cristina Kirchner pour entrave à la justice.

Elle a fait état de la découverte dans une poubelle d'un brouillon de 26 pages en ce sens, daté du 14 juin 2014. Ce texte a été trouvé au cours de perquisitions au domicile de M. Nisman, où il a été retrouvé mort le 18 janvier.

>> Lire notre éclairage : L'affaire Nisman, qui secoue l'Argentine, résumée en 5 points
Quatre jours avant son décès, le procureur, en charge de l'enquête sur l'attentat de la mutuelle juive de l'AMIA – qui a fait 85 morts en 1994 –, avait incriminé Mme Kirchner, estimant qu'elle avait favorisé l'impunité de suspects iraniens. Dans son dossier d'accusation, le magistrat n'avait finalement pas inclus cette requête.

L'information sur l'existence de ce brouillon avait initialement été publiée dimanche par le quotidien Clarín. Elle avait été démentie lundi par Mme Fein et le chef du gouvernement Jorge Capitanich, qui avait déchiré l'article du journal devant les caméras de télévision.

UNE AFFAIRE JAMAIS ÉLUCIDÉE

Si M. Nisman avait finalement choisi de demander la détention de la présidente, sa requête aurait dû être validée par un juge, puis suivre un chemin judiciaire long et tortueux. Enfin, le Parlement aurait dû l'approuver à la majorité des deux tiers. Une hypothèse peu probable : la coalition de Mme Kirchner détient la majorité dans les deux chambres.

Selon les éléments de l'autopsie et de l'enquête communiqués jusqu'ici par la procureure, les circonstances de la mort de M. Nisman laissent penser à un suicide. Toutefois, la majorité des Argentins se demandent pourquoi le magistrat se serait tué alors qu'il devait présenter le lendemain devant le Congrès ses accusations contre la présidente et d'autres hauts fonctionnaires.

L'homme de 51 ans, divorcé et père de deux filles, a été enterré jeudi près de Buenos Aires. Selon un sondage, 70 % des Argentins estiment que cette affaire ne sera jamais élucidée.

Procureur mort: il pensait incarcérer la présidente

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Alberto Nisman, dont la mort non élucidée a secoué l'Argentine, avait un temps envisagé de demander la détention de Cristina Kirchner pour entrave à la justice.

Alberto Nisman avait envisagé de demander la détention de Cristina Kirchner

Alberto Nisman avait envisagé de demander la détention de Cristina Kirchner

Après avoir démenti lundi l'information, la procureure Viviana Fein a fait état de la découverte d'un brouillon de 26 pages qui laissait présager une demande de détention de la présidente, lors de perquisitions dans l'appartement d'Alberto Nisman. Le document en question était daté du 14 juin 2014 et a été retrouvé dans une poubelle du magistrat.

Alberto Nisman est mort à son domicile le 18 janvier. Quatre jours plus tôt, ce procureur en charge de l'enquête sur l'attentat antijuif de l'AMIA (85 morts en 1994) avait accusé Cristina Kirchner d'avoir fait entrave à la justice en favorisant l'impunité de suspects iraniens. Dans son dossier d'accusation, Alberto Nisman n'a finalement pas inclus le document retrouvé dans sa corbeille, selon Viviana Fein, à la tête de l'enquête ouverte pour «mort suspecte».

L'information sur l'existence du brouillon avait initialement été publiée dimanche par le quotidien «Clarin», puis démentie lundi par Viviana Fein et le chef du gouvernement Jorge Capitanich, qui avait déchiré l'article de «Clarin» devant les caméras de télévision.

Demande vouée à l'échec

Si Alberto Nisman avait finalement choisi de demander la détention de la présidente, sa requête aurait dû être validée par un juge, puis suivre un chemin judiciaire long et tortueux. Enfin, le parlement aurait dû l'approuver à la majorité des deux tiers, alors que la coalition de Crisitina Kirchner détient la majorité dans les deux chambres. En résumé, une telle demande aurait été vouée à l'échec.

Selon les éléments de l'autopsie et de l'enquête communiqués jusqu'ici par la procureure, les circonstances de la mort du procureur laissent penser à un suicide. Toutefois, la majorité des Argentins se demandent pourquoi le magistrat se serait tué alors qu'il devait présenter le lendemain devant le Congrès ses accusations contre Cristina Kirchner et d'autres hauts fonctionnaires.

Alberto Nisman, 51 ans, divorcé et père de deux filles, a été enterré jeudi près de Buenos Aires.

Selon un sondage, 70% des Argentins estiment que la mort du magistrat ne sera jamais élucidée. 

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