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Almirante Giorgio

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Giorgio Almirante (né le 27 juin 1914 à Salsomaggiore Terme, dans la province de Parme en Émilie-Romagne et mort à Rome le 22 mai 1988) est un homme politique italien. 

Almirante Giorgio

Il fut le principal représentant du Mouvement social italien (MSI), parti politique d'extrême droite qu'il fonde en 1946 avec d'autre vétérans de la République sociale italienne, comme Pino Romualdi, et d'anciens membres du régime fasciste, comme Augusto De Marsanich. Fils d'un acteur appartenant à la compagnie d'Eleonora Duse, par la suite metteur en scène de films du cinéma muet, Giorgio Almirante provient d'une famille d'acteurs et de patriotes, dont les ancêtres appartenaient à la haute noblesse de Naples (les Almirante avaient été autour de 1691 ducs de Cerza Piccola). Le travail de son père l'oblige à passer les 10 premières années de sa vie à travers toute l'Italie, avant de s'établir à Turin, puis à Rome. C'est dans cette ville qu'il passe sa maîtrise de lettres en 1937, avec un mémoire sur la lecture de Dante au XVIIe siècle.

Parallèlement à ses études, il commence une carrière de journaliste, collaborant au quotidien fasciste Il Tevere (Le Tibre), où il travaillera jusqu'en 1943, date à laquelle il en est le rédacteur en chef. Signataire en 1938 du Manifeste sur la race, il sera secrétaire de rédaction jusqu'en 1942 de la revue La défense de la race. Il y promeut les thèses racistes venues de l'Allemagne nazie, qui avaient déjà porté à l'approbation des lois raciales en 1938 mais qui peinaient à pénétrer la société italienne, où elles étaient perçues comme un élément étranger à la culture nationale.

Il reniera plus tard son adhésion au racisme mais s'affirmera après guerre comme l'héritier et le défenseur de la mémoire du fascisme. Après avoir pris part à la Campagne d'Afrique du Nord, Almirante adhère à la République sociale, créée au lendemain de l'armistice du 8 septembre 1943. Il passe à Salò et s'engage dans la Garde nationale républicaine avec le grade de capomanipolo. D'abord chef de cabinet du ministre de la Culture populaire de Mussolini, il devient lieutenant de la brigade noire dépendant de ce même ministre. C'est dans les rangs de cette entité qu'il va lutter contre les partisans, notamment en Val d'Ossola et dans la région de Grosseto.

Almirante passe dans la clandestinité, du 25 avril 1945 (date de l'armistice définitif) jusqu'en septembre 1946. Le 26 décembre 1946, il participe à Rome à la création du MSI, qu'il dirigera jusqu'en 1950, puis à nouveau de 1969 à 1987. Il dirigera également « Révolte idéale », un hebdomadaire de propagande. Il entre à la Chambre des députés dès la première législature (1948) et sera systématiquement réélu jusqu'à sa mort. Pendant sa longue permanence à la tête du MSI, Almirante sut faire valoir sa personnalité posée et consensuelle, indispensable dans un parti au sein duquel, surtout après la fusion avec les royalistes en 1971, militaient des personnalités aux origines politiques extrêmement diverses et aux caractères tout aussi variés. Il fut l'artisan de ce qui a été défini comme la « politique du costume croisé », à mi-chemin entre l'héritage fasciste et l'ouverture sur le système.

Almirante se distingua dans différentes batailles pour la défense de l'italianité sur le territoire national, prononçant des discours-fleuve (allant jusqu'à 9 heures) en faveur du retour de Trieste à l'Italie, contre la modification du statut spécial du Trentin-Haut-Adige, qui prévoyait la défense de la langue allemande mais qui, selon lui, était déséquilibrée et lésait la communauté italophone, et enfin contre la création des régions en 1970. Il critiqua également la loi Scelba, qui interdisait la reconstitution du Parti Fasciste.

Aux débuts des années 1960, il s'engagea contre la nationalisation de l'énergie électrique ; au début des années 1970, par respect pour la discipline de parti, il s'exprime contre l'introduction du divorce (sa position d'ouverture avait en effet été mise en minorité au sein du MSI pendant les discussions). Lui-même bénéficiera des possibilités offertes par la loi Fortuna-Baslini pour divorcer de Gabriella Magnatti, sa première femme, et se remarier avec Assunta Stramandinoli, veuve du marquis de Médicis mais qu'il avait connue à l'époque où ils étaient encore mariés. En 1972, grâce notamment à la fusion avec le parti royaliste (PDIUM), le MSI obtint son meilleur score aux élections législatives sous l'étiquette MSI-Droite Nationale, avec 56 députés et 26 sénateurs.

Devenu le principal symbole de la droite anti-communiste, il fut souvent attaqué par les forces de gauche, notamment celles d'extrême-gauche, qui l'accusèrent entre autres d'avoir été un « fusilleur » sous la République de Salò. Almirante répondit à ces accusations par procès et par la publication d'un livre, Autobiographie d'un fusilleur : "Un titre doublement menteur puisque ce n'est pas une autobiographie et que je ne suis pas un fusilleur". Le Procureur général de Milan de l'époque décida alors de demander à la Chambre l'autorisation d'engager une procédure contre lui pour tentative de reconstitution du Parti Fasciste. Celle-ci fut accordée le 24 mai 1973 mais l'enquête ne déboucha sur rien et l'affaire fut classée. Une pétition organisée par des groupes extrémistes de gauche en faveur de la dissolution du MSI n'eut pas plus de succès. Vers la fin des années 1970, en pleine crise du terrorisme (les fameuses Années de plomb), Almirante prit parti pour le rétablissement de la peine de mort pour les terroristes reconnus coupables d'assassinat.

Il s'opposa à la légalisation de l'avortement et soutint le décret-loi du Premier ministre Bettino Craxi libéralisant le marché télévisé. Son état de santé le contraint en 1987 à abandonner la direction du parti à son dauphin Gianfranco Fini, alors secrétaire du Front de la Jeunesse du MSI. Ce choix revenait à couper les ponts avec le passé, car « Personne ne pourra traiter de fasciste quelqu'un né après guerre. » Fini dira de lui qu'il était « un grand Italien » et « le leader de la génération qui a refusé de se rendre. »

Il meurt à Rome le 22 mai 1988 après une opération subie à Paris, qui ne fit qu'aggraver son état. La cérémonie de ses obsèques se tiendra à Rome, dans une église de la piazza Navona. Figure controversée, Almirante avait su gagner le respect personnel de ses adversaires politiques. A son décès, la présidente de la Chambre des Députés, Nilde Jotti, et le dirigeant historique du PCI et chef de la Résistance Giancarlo Pajetta rendirent hommage à sa dépouille. Almirante avait fait de même en 1984 lors de la mort d'Enrico Berlinguer, en se rendant au siège romain du PC.


Movimento Sociale Italiano (MSI)

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Le Mouvement social italien (Movimento sociale italiano, abrégé en MSI; rebaptisé en 1972 Movimento sociale italiano - Destra nazionale, "Mouvement social italien - Droite nationale") était un parti politique italien d'extrême-droite, néo-fasciste, né le 26 décembre 1946 après la chute de la République sociale italienne et l'interdiction du Parti national fasciste par le gouvernement provisoire et les Alliés. 

Giorgio Almirante

Giorgio Almirante

Parmi ses fondateurs, on compte pour la plupart des rescapés de la République de Salò comme Giorgio Pini, Augusto de Marsanich, Pino Romualdi, Arturo Michelini, ex-adjoint au dirigeant fédéral romain du parti fasciste et Giorgio Almirante, ancien rédacteur en chef du quotidien fasciste Tevere et chef de cabinet de Ferdinando Mezzasoma, ministre de la Culture populaire de la République sociale. Parmi les premiers adhérents, on trouve d'anciens dignitaires du régime comme le vieux « quadriumvir » de la Marche sur Rome, Cesare Maria De Vecchi, des rescapés des « camps de criminels fascistes », de jeunes militants des FAR (Fasci di azione rivoluzionaria) et des militaires parmi lesquels d'anciens prestigieux chefs comme le maréchal Rodolfo Graziani ou le commandant de la 10ème flottille MAS (Motoscafi Armati Siluranti ou Motoscafi Anti Sommergibile) de la République sociale, le prince Junio Valerio Borghese.

Le programme du parti nouvellement créé est celui du programme socialisant, anticapitaliste et antibourgeois - la « Charte de Vérone » - élaboré au premier Congrès du Parti fasciste républicain en novembre 1943. C'est un retour non pas au « fascisme-régime » tel qu'il avait pu fonctionner au temps du consensus de masse mais au fascisme des origines, révolutionnaire et activiste. Ainsi la direction du MSI proclamait-elle dans un article publié en août 1947 dans Rivolta ideale, organe officieux du parti : « Oui, nous sommes fascistes ; mais de ces fascistes qui se sont battus pour donner à l'Italie une législation sociale et syndicale. Nous sommes les fascistes des contrats collectifs de travail reconnus comme des lois, des syndicats conçus comme de libres associations de travailleurs libres et démocratiquement organisés. […] Nous sommes les fascistes qui nous sommes battus pour la participation des travailleurs à la gestion et aux bénéfices des entreprises. »

Pendant toute la Ire République, il a été exclu de toute coalition gouvernementale et a été marginalisé par les autres partis, du Parti libéral italien au Parti communiste italien, en passant par la Démocratie chrétienne. La personnalité de son dirigeant Giorgio Almirante a cependant contribué à adoucir son image et à gagner un certain respect de la part de ses adversaires politiques. En 1979, dans la perspective des premières élections européennes, le MSI participe, aux côtés du Parti des forces nouvelles (France) et du mouvement espagnol Fuerza Nueva, à l'Eurodroite. Suite à la mise en place de l'opération Mani pulite et à l'effondrement consécutif du système des partis politiques, un congrès du MSI à Fiuggi en janvier 1995, a décidé d'un « tournant » décisif vers des formes plus modérées de centre ou de droite libérale, sous l'impulsion de Gianfranco Fini, adoptant alors le nom d'Alliance nationale. L'aile la plus dure de l'ancien MSI, guidée par Pino Rauti, a créé le Mouvement Social Flamme tricolore, qui continue de se situer clairement à l'extrême-droite.

Carrillo Santiago

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Santiago José Carrillo Solares (né le 18 janvier 1915 à Gijón, Asturies et mort le 18 septembre 2012 à Madrid) est un homme politique et un écrivain espagnol, dirigeant du PCE (Partido Comunista de España, Parti communiste d'Espagne) de 1960 à 1982. 

Carrillo Santiago

Après la mort de Francisco Franco (20 novembre 1975), il a joué un rôle important dans le processus de la transition démocratique espagnole, qui aboutit à la ratification de la Constitution espagnole de 1978. Santiago Carrillo est élevé au sein d'une famille ouvrière asturienne qui déménage à Madrid lorsque son père, Wenceslao Carrillo (en), syndicaliste et dirigeant local du PSOE et de l'UGT, est muté pour prendre des responsabilités nationales. Il suit des cours au lycée Cervantes, dépendant de l'Institution Libre d'Enseignement (Institución Libre de Enseñanza ILE), une organisation laïque d'enseignement, mais la situation de pénurie économique de sa famille l’oblige à abandonner ses études et à travailler comme apprenti dans une imprimerie. Il adhère aux Jeunesses socialistes (JJSS) et au syndicat UGT. Grâce à cette combinaison, Santiago Carrillo commence à exercer le journalisme pour le journal Le socialiste.

Après la proclamation de la Seconde République espagnole, le 14 avril 1931, Santiago Carrillo prend en charge la section parlementaire de ce journal, ce qui lui permet d'entrer en contact avec les personnalités politiques de l'époque. En 1934, il est nommé secrétaire des Jeunesses socialistes (JJSS) et participe aux événements de la Révolution des Asturies d'octobre 1934, ce qui lui vaut d'être mis en prison en compagnie de son père, de Francisco Largo Caballero et d'autres dirigeants. Il est libéré à l'arrivée au pouvoir du Front populaire espagnol (16 février 1936) et envoyé en URSS pour négocier l'unification des jeunesses socialistes et communistes. Le déclenchement du conflit en juillet 1936 surprend Carrillo à Paris. Il rejoint l'armée et combat au Pays basque espagnol et dans la Sierra au nord de Madrid.

Il atteint le grade de capitaine au début de l'automne 1936 ; le 6 novembre, il adhère au PCE et devient membre de la Junte de défense de Madrid (Junta de Defensa de Madrid), dirigée par le général Miaja, et chargée, en l'absence du gouvernement de Francisco Largo Caballero parti pour Valence, d'organiser la mobilisation populaire et les milices qui doivent arrêter la première offensive franquiste sur la capitale. Au sein de la Junte, il est responsable de l'ordre public, et c'est à ce titre qu'il a été par la suite impliqué dans l'affaire du massacre de Paracuellos del Jarama.

Après la stabilisation de la ligne de front, Santiago Carrillo dirige, de janvier 1937 à la fin de la guerre, l'organisation de la jeunesse communiste (Juventud Socialista Unificada, JSU) dont 200 000 membres vont intégrer les rangs de l'Armée populaire espagnole. La même année, il accède au Bureau politique du PCE. Au début de la bataille de Madrid, après le départ du gouvernement pour Valence (début novembre 1936), des convois de prisonniers politiques sont constitués dans les prisons madrilènes et amenés dans les communes de Paracuellos del Jarama et de Torrejón de Ardoz, situées à l'est de Madrid ; les prisonniers sont exécutés et enterrés dans des fosses communes. Après la Seconde guerre mondiale, le régime franquiste rend ces faits publics et en attribue la responsabilité directe à Santiago Carrillo, à une époque où celui-ci joue un rôle de plus en plus important dans le PCE en exil. Santiago Carrillo récuse l'accusation et a maintenu cette position jusqu'à nos jours.

Dans les années 1990 et 2000, la controverse est reprise par des historiens comme César Vidal et Pío Moa, eux-mêmes controversés ; ceux-ci confirment la thèse de la responsabilité de Santiago Carrillo (ainsi que celle de Margarita Nelken) dans le massacre en se fondant sur des rapports d'informateurs du Komintern citant le nom de Carillo comme celui du principal ordonnateur. Au moment de la capitulation des républicains, Santiago Carrillo part vers le camp d’Albartera pour tenter de partir vers la France. À l’insu des vigilantes, Carrillo réussit à sauver sa compagne et sa fille, qui va pourtant mourir à cause des maladies contractées lors de son confinement.

En 1944, Dolores Ibárruri (La Pasionaria) étant secrétaire générale du PCE en exil, Carrillo prend en charge la réorganisation du PCE en Espagne. Sa première décision est d’arrêter l'invasion du val d'Aran en Catalogne, qu’il juge inutile ; puis il dirige les maquis jusqu'à leur dissolution en 1952. La politique des guérillas antifranquistes est alors remplacée par celle de l'infiltration dans les syndicats verticaux organisés par le régime. En 1954, un an après la mort de Staline, lors du Ve congrès du PCE, tenu en Tchécoslovaquie, Santiago Carrillo demande l’ouverture démocratique du parti ; puis il publie un article demandant la « réconciliation nationale » dans le journal Nuestra Bandera (Notre Drapeau). Lors du VIe congrès du PCE, il est nommé secrétaire général, remplaçant Dolores Ibárruri, démissionnaire, qui est portée à la présidence du parti.

C’est l'époque où, du fait de l’influence croissante de Carrillo au sein du PCE en exil, la propagande franquiste le présente comme un des responsables du massacre de Paracuellos, sans apporter aucune preuve documentaire. Carillo réfute ces accusations jusqu’à présent. À partir de 1968, tirant les conséquences de ses critiques contre l’invasion de la Tchécoslovaquie, il prend de la distance avec la ligne politique de l’URSS et à se rapproche des positions soutenues par les leaders communistes d'Europe occidentale, l'Italien Enrico Berlinguer et le Français Georges Marchais. Ce courant est désigné sous le nom d'eurocommunisme.

Le PCE est légalisé le 9 avril 1977 (un vendredi saint) par le gouvernement d'Adolfo Suarez. Le 15 juin suivant, Santiago Carrillo est, en même temps que Dolores Ibárruri, "La Pasionaria" et le poète Rafael Alberti, parmi les premiers députés communistes élus aux Cortes (dans la circonscription de Madrid). Il désigne Jordi Solé Tura comme représentant du PCE à la table des rédacteurs de la nouvelle Constitution espagnole de 1978 (ratifiée par référendum le 6 décembre 1978). Carrillo a contribué à la réussite du processus de démocratisation en acceptant le régime de la monarchie parlementaire, incarné par le roi Juan Carlos I, qui avait pourtant été désigné par Franco, et en multipliant les actes publics de réconciliation avec des gens qui avaient été ses ennemis pendant la guerre civile et sous le franquisme. La perte d'influence du PCE, dont le nombre de députés ne cesse de décroître aux élections suivantes, en 1979 et 1982, et la montée de l'influence des rénovateurs décident Carrillo à présenter sa démission (6 novembre 1982); la direction du PCE passe à Gerardo Iglesias.

Santiago Carrillo va ensuite se heurter à la nouvelle direction qui décide de l'exclure (15 avril 1985). Il fonde alors le Parti des travailleurs communistes (Partido de los Trabajadores de España - Unidad Comunista, PTE-UC) qui échoue aux élections générales de 1986 (aucun député) puis aux premières européennes et qui finit, en février 1991, par s'intégrer au sein du Parti socialiste (PSOE), à l'exception de Carrillo qui refuse au nom de son passé communiste et abandonne la vie publique. Santiago Carrillo, retiré de la vie politique, donne des conférences et participe à des débats populaires à la radio (las tertulias), témoignant de son expérience comme un des hommes politiques les plus importants du XXe siècle espagnol. Le 20 octobre 2005, Santiago Carrillo est nommé docteur honoris causa par l'université autonome de Madrid en hommage à sa contribution pour réconcilier les deux parties opposées pendant la guerre civile. Il meurt à Madrid le 18 septembre 2012 à l'âge de 97 ans.

Borghese Valerio

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Le prince Junio Valerio Scipione Borghese, né le 6 juin 1906 à Rome et mort le 26 août 1974 à Cadix est un aristocrate italien de la famille Borghese. 

Borghese Valerio

On le surnomme le Prince noir. Valerio Borghese entre à l'école navale à l'âge de 17 ans. Il choisit la spécialité de scaphandrier et sert dans l'arme sous-marine. Il est très vite intéressé par les nageurs de combat et, pendant la guerre, après avoir commandé un sous-marin spécialisé dans la mise en place de nageurs de combat, il reçoit le commandement de la Decima MAS. En 1935 il participe à la Seconde guerre italo-éthiopienne, par la suite il part soutenir l'armée franquiste pendant la Guerre d'Espagne. 

Après la chute de Mussolini, il continue le combat aux côtés des Allemands. D'abord condamné à la prison à perpétuité, il finit par être libéré en 1949. En 1952 il rentre au parti néfoasciste, le MSI. En 1965 il préface  Les Hommes au milieu des ruines du penseur « traditionnaliste » Julius Evola. En 1967 il fonde une organisation activiste d'extrême droite le Fronte nazionale. Il organise un coup d'État qui doit avoir lieu dans la nuit du 7 au 8 décembre 1970 celui-ci est avorté au dernier moment et rate. Il se réfugie en Espagne où il meurt à Cadix en 1974.

10ème Flottiglia MAS

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La Xème Flottiglia MAS ou DECIMA MAS est une unité de nageurs de combat de la marine royale italienne qui opérait au cours de la Seconde Guerre mondiale. Elle fut l'une des unités précurseurs en ce domaine au cours de l'ère moderne. Son nom signifie Dixième flottille MAS (MAS du latin Memento audere semper : souviens-toi d'oser toujours). 

10ème Flottiglia MAS

En octobre 1918, à la fin de la première Guerre mondiale, deux officiers italiens, le capitaine du génie maritime Raffaele Rossetti et le médecin de 2e classe Raffaele Paolucci décident de tenter une opération particulièrement audacieuse en vue de couler deux navires de la Marine austro-hongroise, le Viribus Unitis et le Prinz Eugen, dans le port croate de Pula. Dans la nuit du 31 octobre 1918, à califourchon sur une torpille de leur confection, ils se font déposer au large du port par une vedette italienne. Navigant ensuite au ras des flots, ils s’approchent du Viribus Unitis et y fixent deux charges de 180 kg d'explosif. Le navire amiral de la flotte autrichienne sera la première victime de ces nageurs de combat des temps modernes.

En 1935, deux officiers italiens reprennent l'idée de la torpille de leurs anciens. C'est ainsi que l'ingénieur de 2e classe des constructions navales Teseo Tesei et le capitaine du génie maritime Elios Toschi vont créer les torpilles humaines qui seront utilisées au cours de la Seconde Guerre mondiale, les siluro a lenta corsa (SLC ou silure à marche lente), appelées aussi maiale (cochon) en raison de leur fonctionnement capricieux. En mai 1939, la marine italienne décide de créer une unité spéciale chargée de saboter les navires de la Royal Navy en Méditerranée. Cette unité prend le nom de « Xe Flottiglia MAS ». Le commandant du sous-marin Sciré, le prince Junio Valerio Borghese, chargé de transporter les hommes de cette unité en deviendra rapidement le chef. Son prestige est tel que son nom restera dans l'histoire des nageurs de combat italiens comme celui du chef des Maiali.

De 1940 à 1943, l'unité agira dans toute la Méditerranée, de la Turquie à Gibraltar, en passant par Alexandrie, la Crète (Raid de la baie de La Sude) et l'Afrique du Nord, causant de lourdes pertes dans les rangs des marines alliées. Après la chute de Benito Mussolini et la vague d'épuration qui s'ensuivit, de nombreuses unités de l'armée italienne disparurent. Une partie des plongeurs de l'unité décida de suivre le prince Borghese dans la lutte contre les partisans tandis que d'autres furent sauvés des persécutions et des exécutions par leurs anciens ennemis britanniques. Ils participèrent alors aux opérations de déminage sur les côtes italiennes jusqu'à la fin de la guerre.

Grupos Antiterroristas de Liberación (GAL)

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Les Groupes antiterroristes de libération étaient des commandos para-policiers et para-militaires espagnols, actifs de 1983 à 1987, ayant comme objectif la lutte contre ETA, principalement sur le territoire français.

Rafael Vera

Rafael Vera

Tenant compte de ces visées antiterroristes, les GAL ont constitué, au moins dans l'esprit de ceux qui les ont créés et dirigés, une forme de lutte étatique antiterroriste clandestine, quand ses détracteurs les dénonçaient comme un véritable terrorisme d'État. Les GAL s'inscrivaient dans une mouvance anti-terroriste clandestine. Durant la dictature de Franco et pendant la transition démocratique (gouvernements de l'Union du Centre Démocratique, UCD), différentes organisations recourraient déjà à des méthodes illégales pour combattre ETA, comme Triple A, les Guérilleros du Christ Roi, le Bataillon Basque Espagnol (BVE, actif de 1975 à 1980), les Commandos Antimarxistes, les Groupes Armés Espagnols (GAE) et Antiterrorisme ETA (ATE, actif de 1973 à 1975). Certaines d'entre elles bénéficiaient d'appuis politiques. Des membres des corps de sécurité de l'État n'hésitaient pas non plus à pratiquer une « guerre sale » contre le terrorisme.

Une fois la transition démocratique achevée, et malgré l'autonomie accordée au Pays basque espagnol, la lutte armée d'ETA pour l'indépendance du Pays basque prit une ampleur sans précédent. Une grande partie des membres de l'organisation s'était réfugiée au Pays basque français, où elle pouvait organiser ses attentats (une moyenne de quarante assassinats par an, entre 1983 et 1987), en toute impunité. Pour diverses raisons, notamment la volonté d'éviter toute extension de la violence au territoire national, les autorités françaises fermaient en effet les yeux sur le problème. En 1982, le premier ministre espagnol, le socialiste (PSOE) Felipe Gonzalez, tenta une dernière fois d'obtenir la collaboration de l'État français, sans succès.

Des groupes clandestins furent créés peu après par de hauts fonctionnaires du Ministère espagnol de l'intérieur, dirigé par José Barrionuevo, membre du gouvernement González. Disposant de fonds secrets, ils étaient composés de membres des services spéciaux espagnols (CESID-Centro Superior de Información de la Defensa), de la Guardia Civil (équivalent de la gendarmerie) et de la Police Nationale (Policía Nacional). Ceux-ci recourraient eux-mêmes aux services de criminels de droit commun pour leurs opérations. L'objectif des GAL était d'éliminer des terroristes basques espagnols (ETA) vivant au Pays basque français (ouest du département des Pyrénées-Atlantiques). Le sentiment d'insécurité ainsi généré en France obligerait, selon eux, les autorités de ce pays à engager une véritable lutte contre les groupes terroristes basques.

De la fin 1983 à la fin 1987, les GAL ont commis une quarantaine d'attentats, dont vingt-trois assassinats (certaines sources évoquent 27 ou 34 morts ; il est difficile de savoir quels crimes peuvent être imputés aux GAL, plutôt qu'à d'autres groupuscules ayant les mêmes objectifs, ou à des rivalités internes à ETA3) et des enlèvements. La grande majorité de ceux-ci a été perpétrée au Pays basque français (notamment dans le quartier du Petit Bayonne, à Bayonne). En plus des objectifs « officiels » susmentionnés, les GAL ont également commis des attentats contre des militants de la gauche indépendantiste et écologiste basque. Ils sont également responsables de la mort d'une dizaine de citoyens français sans aucune appartenance politique connue.

Les GAL cessèrent officiellement toute activité en 1987, lorsque Charles Pasqua débuta une véritable politique de collaboration avec les autorités espagnoles. L'année suivant la vague d'arrestations et d'expulsions vers l'Espagne déclenchée par le ministre de l'intérieur français, le nombre de victimes de l'ETA fut divisé par deux, alors que l'action des GAL, outre sa complète illégalité et ses multiples bavures, n'avait pas réduit le nombre d'attentats. Les GAL ont fait l'objet d'enquêtes journalistiques (notamment de la part du quotidien espagnol de droite, El Mundo), qui ont fait découvrir à l'opinion publique leur organisation, leur sources de financements et leur connexions politiques, même si celles-ci demeurent encore en grande partie secrètes.

Des procès ont également permis, depuis 1987, d'un peu mieux comprendre le fonctionnement des GAL. Le plus fameux, en France pour le moins, est celui auquel a donné lieu l'un des premiers crimes des GAL : l'enlèvement du citoyen hispano-français Segundo Marey, relâché après quelques jours, quand les ravisseurs constatèrent qu'ils s'étaient trompés de cible. À l'issue de ces procès, de hauts responsables militaires et politiques espagnols, comme le ministre de l'intérieur de l'époque, ont été condamnés à des peines de prison et de privation de droits. 

En France, une trentaine de membres des GAL ont été incarcérés3. La question de l'éventuelle aide apportée par les autorités françaises aux activités des GAL reste ouverte. Les députés du PCF ont réclamé en vain, le 25 mars 1996, la création d'une commission d'enquête parlementaire sur la question. Chargé d'instructions sur les GAL quand il était en poste à Bayonne, le juge d'instruction Christophe Seys a, de sa nouvelle affectation à Vannes, publiquement dénoncé les entraves mises à son travail par sa hiérarchie et la police française. L'ex-inspecteur Lucien Aimé-Blanc a aussi fait quelques révélations sur l'implication de la France dans les activités du GAL.

Chronologie des attentats

1983

  • octobre 1983 : disparition des activistes José Ignacio Zabala « Joxi » et José Antonio Lasa « Joxean », rue des Tonneliers à Bayonne.
  • 4 décembre 1983 : enlèvement à Hendaye de Segundo Marey. Il est libéré le 10 décembre, une fois l'erreur d'identité constatée.
  • 20 décembre 1983 : assassinat au bar Kaietenia de Bayonne de l'activiste Ramon Onaederra « Kattu ».

1984

  • 1er janvier 1984 : Mikel Goicoetxea elorriaga dit « Txapela » meurt des suites d'un attentat contre sa personne quatre jours plus tôt à Saint-Jean de Luz.
  • 8 février 1984 : Angel Gurmindo « Stein » et Bixente Perurena « Peru » sont assassinés à Hendaye.
  • 25 février 1984 : Eugenio Guttierrez Salazar est assassiné à Mauléon-Licharre.
  • 1er mars 1984 : assassinat à Hendaye du jeune cheminot, citoyen français, Jean-Pierre Leiba.
  • 23 mars 1984 : assassinat à Biarritz de Xabier Perez de Arenaza.
  • Mars 1984 : Ramon Basanez est blessé à Bayonne. Plusieurs voitures piégées explosent à Biarritz et Bayonne.
  • 3 mai 1984 : Rafaël Goikoetxea est assassiné sur la route de Baigorri. Jésus Zugarramurdi qui l'accompagnait est grièvement blessé.
  • 10 juillet 1984 : attentat au bar La Consolation (Saint-Jean de Luz) blessant José Luis Oliva Gallastegi, Bonifacio Garcia et Jauregi Aurria.
  • Juillet 1984 : mitraillage du bar Etxabe, rue Pannecau à Bayonne, quatre blessés légers.
  • 28 juillet 1984 : Tomas Perez Revilla meurt à la suite des graves brûlures provoquées par l'attentat du 15 juin 1984 à Biarritz, dans lequel fut blessé son compagnon Roman Orbe.
  • 4 août 1984 : incendie à l'entreprise Urkide d'Hendaye.
  • 9 août 1984 : incendie à la coopérative Denek (Arrosa).
  • 13 août 1984 : incendie à l'entreprise Collectivité Service (Bayonne).
  • 2 septembre 1984 : incendie à la coopérative Alki d'Itxassou.
  • 18 novembre 1984 : Christian Olaskoaga, citoyen français, est assassiné à Biriatou.
  • 20 novembre 1984 : Santi Brouard, parlementaire de Herri Batasuna, est assassiné dans son cabinet de pédiatre de Bilbao.
  • 11 décembre 1984 : Juan José Iradier est blessé à la suite d'un attentat à Hendaye.

1985

  • 1er février 1985 : Xabier Manterola, citoyen français, est blessé dans un attentat.
  • 5 février 1985 : le jeune Bayonnais Christian Casteigts est grièvement blessé par une bombe qui le laisse handicapé physique.
  • 4 mars 1985 : Josu Amantes et Gotzon Zabaleta sont grièvement blessés par balles à Bayonne dans un attentat au bar Lagunekin, rue Pannecau.
  • 25 mars 1985 : Ramon Basanez est blessé dans un attentat à Ciboure.
  • 26 mars 1985 : deux membres du GAL tirent dans un bar à Ciboure, deux morts.
  • 29 mars 1985 : attentat au café des Pyrénées, rue Pannecau à Bayonne. Benoît Pécastaing, citoyen français, est tué ; Kepa Pikabea et Jean-Marc Mutio sont blessés. Un des tueurs, Pierre Baldès, est arrêté.
  • 30 mars 1985 : Xabier Galdeano, photographe du journal Egin en Iparralde, est assassiné à Donibane Lohizune.
  • Mars 1985 : mitraillage et jets de grenade au restaurant Briketenia de Guéthary. Les propriétaires, les frères Ibarboure sont légèrement blessés.
  • 26 mai 1985 : assassinat d’un basque espagnol à Bayonne.
  • 14 juin 1985 : assassinat à Ciboure, des citoyens français, Émile Weiss et Claude Doerr.
  • 26 juin 1985 : assassinat à Bayonne de Santos Blanco Gonzalez.
  • 1er juillet 1985 : Fernando Egileor Ituarte est blessé à Anglet.
  • 8 juillet 1985 : Juan Carlos Lezertua est blessé dans un attentat à Ciboure.
  • 31 août 1985 : Dominique Labeyrie, citoyen français, est blessé à Donibane Lohizune.
  • 2 septembre 1985 : Juan Mari Otegi « Txato » est assassiné alors qu'il allait en voiture à Saint-Jean-Pied-de-Port.
  • 25 octobre 1985 : Sabin Etxaide, Augustin Irazustabarrena « Legra », Inaki Asteasuinzarra « Beltza » et José Maria Etxaniz Maiztegi « Potros » sont assassinés au café « Mon bar » à Bayonne, rue Pannecau.
  • 4 décembre 1985 : attentat à Helette contre Fernando Biurrun qui en sort indemne.
  • 6 décembre 1985 : attentat à l'atelier Argilo (Hendaye).
  • 24 décembre 1985 : grièvement blessé à Biarritz, Robert Caplanne, citoyen français, meurt le 3 janvier.
  • 25 septembre 1985 : deux hommes tirent une vingtaine de coups de feu dans un bar à Bayonne, tuent quatre réfugiés basques espagnols et en blessent un autre.

1986

  • 8 février 1986 : Frédéric Haramboure, Juan Zabaleta, José Cau, Carmen Otegi et les enfants A. Zabaleta et N. Otegi sont blessés dans un attentat au bar Patxoki de Bayonne, quai Chaho.
  • 13 février 1986 : Ramon Basanez est à nouveau blessé dans un attentat à Saint-Jean-de-Luz.
  • 17 février 1986 : assassinat à Bidarray des citoyens français Christophe Machicotte et Catherine Brion.

1987

  • 24 juillet 1987 : Juan Carlos Goena est assassiné à Hendaye.
  • Selon certaines sources, il faudrait aussi ajouter une centaine d'attentats supplémentaires durant ces années, contre des biens matériels ayant un lien avec des réfugiés politiques basques et leur entourage en Pays basque français ou avec Herri Batasuna en Pays basque espagnol.
  • Les GAL ou, plus exactement, une organisation clandestine anti-terroriste qui leur préexistait, sont aussi soupçonnées d'avoir tué Pierre Goldman, en collaboration avec Tany Zampa.

Les personnes suivantes furent condamnées par le Tribunal suprême espagnol pour l'enlèvement (erreur sur la personne) du citoyen français Marey

  • José Barrionuevo, Ministre de l'intérieur pour enlèvement et abus de fonds publics à 10 ans de prison et 12 d'inhabilitation.
  • Rafael Vera, secrétaire d'état à la sécurité, pour enlèvement et abus de fonds publics à 10 ans de prison et 12 d'inhabilitation.
  • Ricardo García Damborenea, secrétaire général du PSOE en Biscaye, pour enlèvement à 7 ans de prison et 7 d'inhabilitation.
  • Francisco Álvarez, Chef de la lutte antiterroriste, pour enlèvement et abus de fonds publics à 9 ans et 6 mois de prison et 11 d'inhabilitation.
  • Miguel Planchuelo, chef de la Brigade d'Information de Bilbao, pour enlèvement et abus de fonds publics à 9 ans et 6 mois de prison.
  • José Amedo, Sous-commissaire de la police, pour enlèvement et abus de fonds publics à 9 ans et 6 mois de prison.
  • Julián Sancristóbal, gouverneur civil de Biscaye, pour enlèvement et abus de fonds publics à 10 ans de prison et 12 d'inhabilitation.
  • Michel Domínguez, Policier, pour complicité d’enlèvement a 2 ans, 4 mois et un jour de prison et d'inhabilitation.
  • Enrique Rodríguez Galindo, Général de la Guardia Civil, pour détention illégale et assassinats de José Antonio Lasa et José Ignacio Zabala, à 75 ans de prison et d'inhabilitation. Il fut d'abord condamné à 71 ans de prison7, mais le Tribunal Suprême éleva a 75 ans de prison la condamnation de Galindo en se basant sur le fait que se prévaloir d'une charge publique dans la constitution d'un délit était une charge aggravante.
  • Ángel Vaquero, ex lieutenant-colonel de la Guardia Civil pour détention illégale et assassinats de José Antonio Lasa et José Ignacio Zabala, a 69 ans de prison et d'inhabilitation.
  • Julen Elgorriaga, ex gouverneur civil de Guipúzcoa, pour détention illégale et assassinats de José Antonio Lasa et José Ignacio Zabala, a 71 ans de prison et d'inhabiliation.

Barrionuevo José

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José Barrionuevo Peña (né à Berja, en Andalousie, le 13 mars 1942) est un homme politique espagnol membre du Parti socialiste ouvrier espagnol.

Barrionuevo José

Titulaire d'une licence en droit de l'Université complutense de Madrid, il est également diplômé en journalisme de l'École officielle du journalisme (EOP), mais n'a jamais exercé cette profession. Il devient ensuite avocat, puis inspecteur du travail en 1969. Il a également été sous-directeur général du Travail du ministère du Travail durant le mandat de Manuel Jiménez de Parga. Il est actuellement retraité, marié, et père de trois enfants. Au cours de ses études, il rejoint les organisations étudiantes franquistes, tout d'abord le Groupement étudiant traditionaliste (AET) puis le Syndicat universitaire espagnol (SUE). Il s'éloigne ensuite de l'extrême droite et rejoint des groupes carlistes. Finalement, il participe en 1974 à la formation de la Convergence socialiste de Madrid, un parti de gauche qui fusionnera avec le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) en 1977.

Deux ans plus tard, il est élu conseiller municipal de Madrid et devient troisième, puis deuxième adjoint au maire, Enrique Tierno Galván, chargé de la Sécurité, et porte-parole du groupe municipal socialiste. Le 3 décembre 1982, José Barrionuevo est nommé ministre de l'Intérieur dans le premier gouvernement conduit par Felipe González. Il est élu représentant de Madrid au Congrès des députés lors des législatives du 22 juin 1986, puis reconduit à son poste le 26 juillet suivant dans le deuxième cabinet González. À l'occasion d'un important remaniement ministériel, il prend la tête du ministère des Transports, du Tourisme et des Communications le 12 juillet 1988. L'année suivante, il est réélu député de Madrid aux élections du 29 octobre 1989, et se voit reconduit dans le troisième gouvernement González le 7 décembre. Il en est débarqué lors du remaniement du 12 mars 1991.

Reconduit au Congrès des députés suite au scrutin anticipé du 6 juin 1993, José Barrionuevo est élu président de la commission constitutionnelle du Congrès un an plus tard, le 29 septembre 1994. Il est élu député une dernière fois, aux législatives du 3 mars 1996, mais doit démissionner le 9 septembre 1998 après avoir été jugé par le Tribunal suprême pour ses responsabilités dans les exactions des Groupes antiterroristes de libération (GAL). Il est aujourd'hui retiré de la vie politique. En tant que ministre de l'Intérieur, José Barrionuevo est le principal responsable de la création des Groupes antiterroristes de libération (GAL), qui pratiquèrent le terrorisme d'État dans le but de détruire l'ETA.

À ce titre, il fut jugé et condamné par le Tribunal suprême à dix ans de prison et douze ans de privation des droits civiques pour séquestration de Segundo Marey, un franco-espagnol, et détournement de fonds publics en juillet 1998. La Cour européenne des droits de l'homme a estimé le 12 mai 2007 que les accusés n'avaient pas eu le droit à un procès impartial du fait de l'instruction du juge Baltasar Garzón. Le 19 décembre 1998, le Tribunal suprême espagnol accorde une réduction de peine de deux tiers à Barrionuevo. Le reste fut suspendu jusqu'en avril 2001 suite à un recours en garantie des droits (amparo) devant le Tribunal constitutionnel, qui fut finalement rejeté. Il retourna alors en prison, avec un régime de troisième grade, qui équivaut à de la semi-liberté. Ayant purgé sa peine, il est totalement libre depuis 2004.

Batallon Vasco Espanol (BVE)

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Le Batallón Vasco Español (Bataillon basque espagnol) est un groupe armé espagnol d'extrême droite actif de 1975 à 1981, principalement au pays basque français.

 

Batallon Vasco Espanol (BVE)

Le BVE utilisait la violence contre les différents groupes séparatistes basques. Avec le changement de gouvernement à Madrid, de la post-franquiste de centre-droit UCD pour le centre-gauche PSOE en 1982, le BVE a disparu et a été remplacé par le GAL.

 

Attaques attribuées au BVE

  • 2 août 1977 : meurtre de Juan Lopetegui J. Carrasco (militant ETA ) à Anglet (France).
  • Mai 1978 : assassinat Irún Martin Merkelanz prétendument lié à l'ETA.
  • 21 décembre 1978 : assassinat de José Miguel Beñarán "Argala" (militant ETA qui a participé à l'assassinat de Luis Carrero Blanco en 1973), à Anglet. Carlos Gastón, membre de la BVE a été accusé de ce crime. L'ancien membre de l'OAS et député Jean Pierre Cherid y a pris part.
  • 25 juin 1979 : Meurtre de Enrique Gomez Alvarez (considéré comme militant de l'ETA) à Bayonne.
  • 28 juin 1979 : Meurtre de F. Martín Eizaguirre et Aurelio Fernández (considérés comme des militants du GRAPO) à Paris (France).
  • 28 septembre 1979 : meurtre de Tomás Alba Irazusta, conseiller municipal de Herri Batasuna, dans sa ville natale de Astigarraga (Guipuscoa).
  • 1er février 1980 : assassinat de Yolanda González Martín (étudiante basque et membre du Parti socialiste des travailleurs, PST), à Madrid par un commando emmené par Emilio Hellín Moro. Des membres du parti d'extrême droite Fuerza Nueva ont été arrêtés pour cette affaire, y compris un policier.
  • 2 février 1980 : assassinat de Jesús Zubikaray Badiola, membre de Euskadiko Ezkerra, à Hernani (Guipuscoa).
  • 19 avril 1980 : assassinat de Felipe Zagarna ORMAZABAL, membre d'Herri Batasuna à Hernani.
  • 8 mai 1980 : assassinat de María José Bravo del Valle (étudiant sans relation politique connue) à Saint-Sébastien (Guipuscoa).
  • 8 ou 11 mai 1980 à Saint-Sébastien, meurtre de Maria José Bravo.
  • 30 août 1980 : meurtre de Angel Etxaniz Olabarria, membre d'Herri Batasuna, à Ondarroa (Biscaye).
  • 2 septembre 1980 : assassinat de M ª Arbelaiz Miguel et Luis M ª Elizondo (HB) à Hernani.
  • 14 novembre 1980 : meurtre de Esperanza Alfonso Arana et Joaquín Etxeberria (membres de l'ETA) à Caracas (Venezuela).
  • 14 novembre 1980 : meurtre de Joaquií Antimasbere Escoz (sans lien connu politique) à Hernani.
  • 23 novembre 1980 : attaque contre le bar Hendayais à Hendaye. Pierre et Jean José Camio Aramendi (sans liens politiques connus) sont tués. 10 personnes sont blessées.
  • 30 décembre 1980 : assassinat de José Martín Sagardia Zaldua (membre de l'ETA) à Biarritz (France).
  • 3 mars 1981 : meurtre de Francisco Javier Cincunegui Andoain Ansa, militant Herri Batasuna et le frère d'un conseiller du parti nationaliste basque.
  • 3 mai 1981 : assassinat de Francisco Javier Cincunegui Ansa, membre d'Herri Batasuna, en Andoain (Guipuscoa).

Leighton Bernardo

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Bernardo Leighton Guzmán (August 16, 1909, Nacimiento, Bío Bío Province – January 26, 1995) was a Chilean Christian Democrat who was targeted by Operation Condor.

Leighton Bernardo

In 1937, President Arturo Alessandri Palma appointed him as Employment minister. According to CIA documents released by National Security Archive, in 1975 in Madrid, Italian terrorist Stefano Delle Chiaie met with DINA agent Michael Townley and Cuban Virgilio Paz Romero to prepare, with the help of Francisco Franco's secret police, the murder of Bernardo Leighton. On October 5, 1975 he and his wife were severely injured by gunshots while in exile in Rome. In 1978, the Chilean government allowed him to return from Italy. He died on January 26, 1995.

Cerruti Francisco Morales Bermudez

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Francisco Morales Bermúdez (né Lima, Pérou, le 4 octobre 1921), est un homme politique et militaire péruvien, qui fut dictateur (officiellement président de la République) de 1975 à 1980.

 

Cerruti Francisco Morales Bermudez

Il est le petit-fils du général Remigio Morales Bermúdez qui fut président de la République de 1890 à 1894. De formation militaire entamée dès l’âge de 18 ans à l’École Militaire de Chorrillos, il occupa par la suite des fonctions importantes au CAEM (Centre de Hautes Études Militaires).il parvient en fin de carrière au grade de général de division. Pendant le premier mandat du président Fernando Belaúnde Terry, en 1968, il est Ministre des Finances mais démissionne au bout de deux mois.

Après le coup d’État de 1968, sous les ordres du général Juan Velasco Alvarado, il est nommé Chef de l’État-major, une fonction qu’il exerce de 1969 à 1974. Il est président du Conseil des Ministres et tient le portefeuille du Ministère de la Guerre pendant les années 1974 et 1975 et à partir de février 1975, il est général en chef de l’Armée. C’est à ce poste qu’il prend la tête le 29 août 1975 d’un coup d’État contre le Président Juan Velasco Alvarado. Le jour suivant il s’autoproclame Président de la République.

Son régime aurait participé au moins une fois à l'Opération Condor, les services péruviens collaborant avec le Bataillon d'intelligence 601 dans l'enlèvement d'Argentins à Lima en 1980 1. Mais avec l'échec de ses réformes politiques et économiques, son gouvernement ne peut maintenir le contrôle militaire sur la société civile et se voit finalement dans l’obligation de convoquer des élections avec la participation des forces politiques du pays.

Une Assemblée Constituante est élue en 1978 qui élabore la Constitution de 1979 modifiant celle de 1933 promulguée pendant la présidence d'Oscar R. Benavides. Francisco Morales Bermudez convoque des élections pour l’année suivante. En mai 1980, les élections démocratiques portent au pouvoir Fernando Belaúnde Terry, qui assume la présidence le 28 juillet. Après la fin de sa présidence, Francisco Morales Bermudez prend du recul par rapport à la vie politique péruvienne, faisant de temps en temps des déclarations sur la situation de l’Armée. En 1985, il se présente à l’élection présidentielle mais n’obtient que 1 % des voix.

Terry Fernando Belaunde

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Fernando Belaúnde Terry (Lima, 7 octobre 1912 - Lima, 4 juin 2002) était un architecte et homme politique péruvien qui fut président du Pérou à deux reprises, de 1963 à 1968 et de 1980 à 1985. Il fonda le parti Acción Popular.

 

Terry Fernando Belaunde

Fernando Belaúnde Terry est né dans une famille d’ascendance espagnole aisée de Lima. Pendant la dictature de Augusto B. Leguía y Salcedo, son père Rafael et son oncle Víctor Andrés Belaúnde furent persécutés et la famille fut forcée de s’exiler en France en 1924. Fernando y commença des études d’ingénieur. De 1930 à 1935, Belaúnde étudia l’architecture aux États-Unis, à l’Université de Miami (où son père enseignait), puis à partir de 1935 à l’Université du Texas à Austin, où il obtint son diplôme d’architecte. Il partit à Mexico pour travailler comme architecte pour une courte période, mais il rentra au Pérou en 1936. Il commença sa carrière professionnelle en concevant des habitations. 

En 1937, il lança la revue El Arquitecto Peruano ("l’Architecte Péruvien"), qui traitait d’aménagement intérieur, d’urbanisme et des problèmes du logement auxquels était confronté le pays. Ceci donna lieu à la création de l’Association des Architectes du Pérou et de l’Institut d’Urbanisme du Pérou. Belaúnde devint ainsi un consultant pour les questions du logement auprès du gouvernement de son pays et à l’étranger. En 1943, Belaúnde commença d'enseigner l’architecture et l’urbanisme à l’Université Catholique de Lima et fut par la suite doyen du département d’Ingénierie Civile et d’Architecture. Belaúnde dirigea la construction de la faculté d’architecture de l’Universidad Nacional de Ingeniería en 1955.

Fernando Belaúnde Terry commence sa carrière politique en participant à la création du Front National Démocratique en 1944, dont il est député de 1945 à 1948, et qui mène au pouvoir José Bustamante y Rivero jusqu’au coup d’État du général Manuel Odría en 1948. Belaúnde revient en politique en 1956, à l'occasion de nouvelles élections à la demande d’étudiants réformistes, dont certains ont été ses élèves, regroupés au sein de l’organisation "Front National des Jeunes Démocrates". Il devient célèbre le 1er juin, après le refus de sa candidature aux élections, à la tête d’une grande manifestation appelée "manguerazo" à cause des canons à eau employés par la police. La confrontation risquant de tourner à l’émeute, Belaúnde fait montre d’un don pour les gestes symboliques qui le servira tout au long de sa carrière politique, calmant la foule et s’élançant avec un drapeau péruvien dans l’espace séparant les manifestants de la police. Il remet alors un ultimatum au chef de la police demandant à ce que sa candidature soit validée. Le gouvernement doit accepter, et l’image choc de Belaúnde marchant avec le drapeau fut reprise le jour suivant par le magazine Caretas, dans un article titré "Así Nacen Los Lideres" ("Ainsi naissent les leaders").

Il se présente donc, mais sans succès, à l’élection présidentielle et fonde dans la foulée le parti Acción Popular. Un parti d’opposition au nom duquel il parcourt le pays. En 1959, le gouvernement Prado refuse d’autoriser la convention annuelle du parti Acción Popular. Belaúnde passe outre, le gouvernement l’arrête et l’emprisonne dans la prison El Frontón au large de la ville de Lima. Il y passe 12 jours, au cours desquels il échoue dans une tentative d’évasion à la nage. Sous la pression de l’opinion, le gouvernement doit le libérer et renoncer à ses poursuites.

À la tête de son parti, il arrive deuxième à l’élection présidentielle de 1962, derrière le candidat de l’Alliance populaire révolutionnaire américaine Víctor Raúl Haya de la Torre. Mais aucun des candidats ne dispose du tiers des voix nécessaire pour l’emporter. La désignation du président revient au Congrès. Haya de la Torre conclut une alliance avec l’ancien dictateur Odría grâce à laquelle ce dernier obtient la présidence. Un gouvernement de coalition doit être formé, mais l’armée péruvienne intervient sur des soupçons de fraude électorale, et dépose Prado et installe une junte militaire conduite par Ricardo Pérez Godoy. Godoy convoque de nouvelles élections en 1963.

En 1963, Belaúnde remporte ces élections allié avec les démocrates-chrétiens et avec l’appui officieux du Parti Communiste. Mais il ne dispose pas de la majorité au Congrès de la République, où la coalition Alliance populaire révolutionnaire américaine - Unión Nacional Odriísta gêne son travail. Il suit une politique modérée et lance de timides réformes qui ne satisfont ni les classes populaires ni la bourgeoisie. Il lança de nombreux projets de développement. Notamment la Carretera Marginal de la Selva, une route reliant Chiclayo sur le Pacifique à des régions alors isolées de la selva du Nord du Pérou, Amazonas et San Martín.

Il donna également une nouvelle impulsion aux projets d’irrigation Santiago Antunez de Mayolo et Chira Piura, et les projets hydroélectriques de Tinajones, Jequetepeque, Majes, Chavimochic, Olmos, Chinecas. Belaúnde supervisa la fondation de la Banque du Pérou (Banco de la Nación). Pour soulager la pauvreté, il lança un programme de logements sociaux à Lima et dans d’autres villes. Cependant son administration fut critiquée pour sa politique économique malheureuse, le sol est fortement dévalué en 1967. Pendant son mandat des soulèvements de paysans et des débuts de guérilla sont réprimés par l’armée.

En août 1968, l’administration Belaúnde annonce l’engagement d’une procédure de longue haleine avec une filiale de la compagnie pétrolière Standard Oil of New Jersey pour la restitution des riches gisements de pétrole de La Brea et de Pariñas. La décision de Belaúnde d’indemniser la Standard Oil en échange leur restitution au Pérou sème l’émoi et contraint son cabinet à démissionner le 1er octobre. Le malaise s’accroît quand il s’avère que le texte d’accord communiqué à la presse par Belaúnde est amputé de la onzième et dernière page. La page onze manquante devient une affaire et est montrée à la télévision. On y voit le montant de la contribution que Belaúnde a promis de payer. Plusieurs jours après, Belaúnde est destitué par un coup d’État militaire. Son successeur, le général Juan Velasco Alvarado annonce plusieurs jours après que les militaires ont pris le contrôle des champs pétrolifères de La Brea et de Pariñas. Belaúnde est envoyé en exil en Argentine.

Incapable de contrôler le pays, le gouvernement de Francisco Morales Bermúdez Cerruti promet de nouvelles élections en 1980. Belaúnde est autorisé à rentrer d’exil et à présenter sa candidature à la présidence. Soutenu par une grande partie de l’électorat, et avec l’Alliance populaire révolutionnaire américaine en proie à des divisions, il revient au pouvoir en 1980 dans le cadre d’une nouvelle constitution promulguée en 1979 (qui a remplacé la Constitution de 1933). Une des premières mesures du Président est de rendre à leurs propriétaires les journaux confisqués. La liberté d'expression est ainsi rétablie. Peu à peu, il tente de revenir sur les effets les plus radicaux de la réforme agraire de Velasco, et opère un rapprochement avec les États-Unis.

Après un début prometteur, la popularité de Belaúnde s’érode avec l’inflation, la crise économique, et le terrorisme : le revenu par habitant baisse, la dette extérieure du Pérou explose, et les violences perpétrées par les groupes rebelles d’extrême gauche (principalement le Sentier lumineux) ne cessent d’augmenter. En 1981, un conflit éclate avec l’Équateur. Quand éclate en 1982 la Guerre des Malouines entre l’Argentine et le Royaume-Uni, Belaúnde annonce que le "Pérou est prêt à aider l’Argentine avec tous les moyens nécessaires", notamment avec des avions de combat de l’Armée de l’Air Péruvienne, des navires et des équipes médicales. Le gouvernement de Belaúnde propose un plan de paix entre les deux pays, mais les Britanniques le rejettent et attaquent les forces Argentines déployées aux Malouines. Comme le Chili soutient le Royaume-Uni, Belaúnde appelle à l’unité latino-américaine.

Il reprend les projets de développement planifié pendant son premier mandat, notamment la fin de la construction de la Carretera Marginal de la Selva qui est considérée comme sa plus grande contribution. Belaúnde ne prêta guerre attention aux actions du Sentier lumineux. Les mouvements rebelles étaient déjà actifs lors de son premier mandat, mais sans beaucoup de soutien. Mais des représentants de l’État et des rebelles furent accusés par la suite de violations des Droits de l'homme, et l’état d’urgence fut institué dans les régions d’Ayacucho et Apurímac. Aux élections générales de 1985, le parti Acción Popular, est battu par le candidat de l’Alliance populaire révolutionnaire américaine Alan García.

Belaúnde devient sénateur à vie comme tout ancien président jusqu’à ce que la Constitution de 1993 supprime le sénat. En 1990, il soutient Mario Vargas Llosa, candidat à la présidence face à Alberto Fujimori. Par la suite, il cesse de participer activement au jeu politique tout en restant considéré comme un leader d’opinion et en restant secrétaire général de son parti jusqu’en août 2001. Il succombe à une attaque cérébrale en juin 2002. Il était reconnu pour son intégrité et pour son dévouement à la démocratie. Selon un sondage du 13 janvier 2006, il est le président le plus apprécié des péruviens (70 %).

Collège militaire de la nation

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Le Collège Militaire de la Nation (Colegio Militar de la Nación) est une institution militaire argentine, créée en 1869 par le président Domingo Faustino Sarmiento, pendant la guerre de la Triple Alliance contre le Paraguay (1865-1870) dans l'intention de professionnaliser l'éducation militaire des officiers, qui se faisait auparavant sur les champs de bataille. 

Collège militaire de la nation

À partir de la conscription, instaurée en 1901, le Collège militaire commença à former tous les officiers de l'armée de terre. L'édifice actuel, bâti en 1937, est situé à Palomar (province de Buenos Aires), à 50 km de la capitale, à l'emplacement où fut livrée la bataille de Caseros contre le général Juan Manuel de Rosas. Au départ, le Collège se situait dans la capitale, aux Bosques de Palermo (Parc du 3 février), puis, après 1892, à San Martín, Buenos Aires.

À partir du coup d'État de 1931 du général Agustín Pedro Justo, formé au Collège militaire, nombre des militaires ayant pris le pouvoir par des putschs puis instauré des régimes dictatoriaux ont transité par cette institution, dont le général Pedro Eugenio Aramburu (chef de la junte de la « Révolution libératrice » de 1955 à 1958), ou Videla et Galtieri, dirigeants de la junte lors de la dictature de 1976-1983. Le caudillo Juan Perón y fait également ses classes de 1910 à 1916.

Après la transition démocratique initiée en 1983, l'armée créa, en 1990, sous le gouvernement ménémiste, l'Institut d'Education Supérieure de l'Armée de Terre (IESE), transformant le Collège militaire en institut universitaire: il devient alors la première académie militaire latino-américaine à rejoindre le système universitaire. C'est aussi en 1990 que le corps de commandement s'est ouvert aux femmes, qui restent toutefois exclues de la cavalerie et de l'infanterie. Elles représentent aujourd'hui environ 12 % des cadets suivant une formation au Collège.

L'influence et la continuité de la vision partagée par les militaires lors de la dictature demeurent toutefois forte au sein du Collège militaire, où les livres publiés par le Círculo Militar du général à la retraite Ramón Díaz Bessone, ex-commandant du IIe Corps d'Armée et ministre de la junte, demeurent une référence incontournable sur les années 1970-80, en particulier depuis 1995, date des aveux du capitaine Adolfo Scilingo sur les « vols de la mort » ainsi que du commandant en chef des forces armées de l'époque, Martín Balza, qui reconnaissait la répression illégale et massive organisée par la junte dans le cadre de la « guerre sale ».

Dès 1990, la Promotion no 82 de l'école inaugurait un buste du colonel Alexandro del Valle Larrabure, enlevé puis exécuté par l'ERP en 1974, enfin d'en faire « l'équivalent des victimes civiles de la dictature militaire ». Après quatre ans au Collège, le cadet devient sous-lieutenant, grade d'officier le plus bas au sein de l'armée de terre.

La Dépêche du Midi

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La Dépêche du Midi est un quotidien régional français diffusé dans la région Midi-Pyrénées (Ariège, Aveyron, Haute-Garonne, Gers, Lot, Hautes-Pyrénées, Tarn, Tarn-et-Garonne), ainsi que dans les départements de l'Aude et de Lot-et-Garonne à environ 191 000 exemplaires en 2009, pour 17 éditions quotidiennes différentes. 

Évelyne-Jean Baylet, au centre, lors de l'élection d'Alain Savary à la présidence du Conseil Régional Midi-Pyrénées, le 7 janvier 1974

Évelyne-Jean Baylet, au centre, lors de l'élection d'Alain Savary à la présidence du Conseil Régional Midi-Pyrénées, le 7 janvier 1974

Il est historiquement lié au radicalisme en Midi-Pyrénées. Jean-Baptiste Chaumeil, député radical-socialiste du Tarn-et-Garonne de 1906 à 1910 et maire de Valence-d'Agen de 1904 à 1930, acheta des actions de la société La Dépêche et Le Petit Toulousain en 1925. Son neveu Jean Baylet, né en 1904, y entra la même année et en fut directeur administratif en 1927, puis rédacteur en chef, et la dirigea du 22 novembre 1947 (créant entre-temps le quotidien La Démocratie le 8 octobre 1945) au 29 mai 1959, puis se fut son épouse Evelyne(-Jean-)Baylet, née Evelyne Isaac, (Jean-Claude Malet directeur des sablières Malet, était également son petit-fils) jusqu'en 1995, Jean-Michel Baylet (également propriétaire de l'hebdomadaire Le Républicain) son fils lui succédant jusqu'à aujourd'hui. Marie-France Marchand-Baylet, épouse de Jean-Michel, est l'actuelle présidente du comité financier du groupe et directrice du pôle magazines. Jean-Nicolas Baylet est l'actuel directeur général délégué du groupe La Dépêche.

Le quotidien appartient ainsi au groupe La Dépêche, dont le PDG est Jean-Michel Baylet en 2011. Il emploie environ 1 000 personnes dont 200 journalistes professionnels et quelque 2 000 correspondants locaux. Le premier numéro de La Dépêche de Toulouse paraît le 2 octobre 1870, à l'initiative d'ouvriers de l'imprimerie Sirven à Toulouse. Sa vocation au départ était de publier des dépêches de guerre pour donner des nouvelles du front aux femmes de soldats. Après la guerre, le titre survit et se développe en élargissant son domaine d'information. Il atteint 15 000 exemplaires 9 ans plus tard. Deux cousins ariégeois le rachètent en 1882 et ont l'idée de lancer une édition pour chaque département de la région.

Suite à une tentative d'acquisition par Maurice de Rothschild, Jean-Baptiste Chaumeil, entrepreneur en travaux publics et maire radical de Valence-d'Agen, entre dans le capital du groupe. Son neveu, Jean Baylet, lui succèdera à la tête du titre. L'ancien siège de la Dépêche, rue Alsace-Lorraine, architecte Léon Jaussely, 1925. La période de l'entre-deux guerres sera pour La Dépêche un "âge d'or", tant pour sa diffusion que pour le prestige et la qualité de sa rédaction qui lui confèrent une influence nationale. En 1887, Jean Jaurès, déjà engagé politiquement, y fait ses premières armes de journaliste. Le titre de presse accueillera également un autre journaliste politicien : Georges Clemenceau, avant qu'il ne rejoigne L’Aurore. Un moment antidreyfusard, le journal finit par se rallier à la cause en faveur de la révision du procès.

De par ses origines et ses plumes, La Dépêche ne cache pas son engagement dans une gauche radical socialiste. Aussi au début du XXe siècle, des évêques considéreront comme un "péché grave" la lecture de ce titre. Maurice Sarraut, sénateur radical de l'Aude (1869-1943), prend les rênes du journal, en devenant son directeur administratif (1909) puis le propriétaire (1932). Elle connut ses heures noires pendant l'occupation. Le quotidien serait passé sous le contrôle de collaborationnistes, selon certaine thèse. Maurice Sarraut, qui a perdu toute influence sur le journal, est assassiné par la Milice en décembre 1943. Son frère, Albert Sarraut est déporté peu après. Le journal continue à paraître, pour éviter aux employés de partir au STO.

Interdit de publication à la libération (1944), le titre ressort en 1947 sous le nom de La Dépêche du Midi. Dans sa lignée radicale, il soutient naturellement le cabinet de Pierre Mendès France, s'oppose au référendum constitutionnel de 1958, soutient François Mitterrand à la présidentielle de 1965. Entre 1959 et 1971, l'ancien chef de la police de Vichy René Bousquet, responsable notamment de la rafle du Vel'd'Hiv', fait partie du conseil d'administration du journal. Il animera même la rédaction aux côtés de la veuve de Jean Baylet.

Statthalter d'Alsace-Lorraine

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Le Statthalter d'Alsace-Lorraine gouvernait le Reichsland Elsass-Lothringen. Un Statthalter, ou gouverneur, était un administrateur dans l'Empire allemand. Le Statthalter était le représentant de l'empereur dans le Reichsland Elsaß-Lothringen. 

Karl von Wedel - Edwin von ManteuffelKarl von Wedel - Edwin von Manteuffel

Karl von Wedel - Edwin von Manteuffel

L'Alsace et la partie de la Lorraine qui deviendra la Moselle sont annexées en 1871 par l'empire wilhelminien. Ces territoires français furent réunies sous une présidence unique d'Alsace-Lorraine, qui fut transformée ensuite en gouvernement par le chancelier Bismarck en 1879. Ce gouvernement avait à sa tête un Statthalter (gouverneur) doté de pouvoirs étendus, tant en matières civiles que militaires. Cette transformation visait entre autres à éloigner de la cour Edwin von Manteuffel en qui le chancelier voyait un rival potentiel.

Le Statthalter résidait à Strasbourg qui faisait office de capitale, tandis qu'un gouverneur militaire était installé au Palais du Gouverneur de Metz. Le palais du gouverneur militaire de Metz. En 1911, une constitution fut accordée au Reichsland Elsass-Lothringen, nouvelle « Terre d'Empire ». Le Reichsland disparu avec le retour des territoires annexés à la France en janvier 1919. Bien qu'annexée de facto dès juillet 1940 par le Troisième Reich nazi, le Statthalterrat d'Alsace-Lorraine ne fut pas rétabli. La Lorraine annexée fut rattachée au Gau Westmark, subdivision qui regroupait également la Sarre et le Palatinat, et dont la capitale était Sarrebruck ; tandis que l'Alsace fut rattachée à la Souabe.

Présidence d'Alsace-Lorraine

Statthalterat d'Alsace-Lorraine

 

1er Gouvernement Jules Dufaure

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Le premier gouvernement Jules Dufaure a été le troisième gouvernement de la Troisième République naissante, en France, du 19 février 1871 au 18 mai 1873. 

1er Gouvernement Jules Dufaure

Il a été dirigé par Jules Dufaure en tant que « vice-président du Conseil des ministres », sous l'autorité du chef du pouvoir exécutif, Adolphe Thiers, devenu, après août 1871 (loi Rivet), président de la République. Confronté à la famine et aux émeutes grandissantes dans Paris, Jules Favre, dernier chef du gouvernement provisoire de 1870, s'était résolu à offrir aux Prussiens la reddition de la capitale le 28 janvier 1871. La convention d’armistice avec Bismarck stipulait diverses mesures humiliantes pour les vaincus, mais laissait aux Français le droit d'organiser de nouvelles élections nationales.

Dès le 8 février 1871, tous les électeurs résidant sur des portions non-occupées du territoire national furent appelés aux urnes. Ces élections, dominées par le poids du vote rural et bourgeois, portèrent au pouvoir une coalition conservatrice, majoritairement monarchiste, et mirent fin au Gouvernement de la Défense nationale. La nouvelle Assemblée Nationale élut le 13 février Adolphe Thiers chef du gouvernement, en remplacement du général Trochu. Le nouveau gouvernement se fit une priorité de l'évacuation de l'armée d'occupation allemande, que Bismarck conditionnait par le paiement des réparations ; il vota une loi de finance très restrictive qui déchaîna des émeutes populaires dans la plupart des grandes villes, et provoqua à la mi-mars la proclamation de la Commune de Paris.

Les premières semaines du gouvernement sont consacrées à la lutte militaire et politique contre la Commune de Paris, puis à l'organisation de la répression contre les Communards vaincus. Le gouvernement règle le contentieux de la guerre franco-allemande en négociant le traité de Francfort (signé le 10 mai 1871) et organise les emprunts destinés à régler le paiement de l'énorme indemnité de guerre (cinq milliards de francs-or). Il permet ainsi une libération progressive mais rapide du territoire français occupé par les Allemands. En juillet 1872, le gouvernement réorganise l'armée française, afin de lui fournir des effectifs équivalents à ceux de l'armée allemande. Le service militaire de cinq ans dans l'active et de quatre ans dans la réserve, est obligatoire mais de nombreuses dispenses sont maintenues. Le tirage au sort continue (les bons numéros ne font que six mois) et les étudiants, moyennant le devancement de l'appel et le versement à l'État de 1500 francs pour l'équipement, ne font qu'un an. Le 18 mai 1873, Jules Dufaure remit la démission du gouvernement au président de la République, Adolphe Thiers. Le 18 mai 1873, Adolphe Thiers nomma Jules Dufaure à la vice-présidence du Conseil.

Nominations du 19 février 1871

  • Chef du pouvoir exécutif : Adolphe Thiers (prend le titre de Président de la République française le 31 août)​

Ministre :

  • Ministre de la Justice : Jules Dufaure, vice-président du Conseil
  • Ministre des Affaires étrangères : Jules Favre (cessation des fonctions le 2 août 1871)
  • Ministre de l'Intérieur : Ernest Picard (cessation des fonctions le 5 juin 1871)
  • Ministre des Finances : Louis Buffet (cessation des fonctions le 25 février 1871)
  • Ministre de la Guerre : Adolphe Le Flo (cessation des fonctions le 5 juin 1871)
  • Ministre de la Marine et des Colonies : Louis Pierre Alexis Pothuau
  • Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts : Jules Simon
  • Ministre des Travaux publics : Charles de Larcy (changement de fonctions le 7 décembre 1872)
  • Ministre de l'Agriculture et du Commerce : Félix Lambrecht (cessation des fonctions le 5 juin 1871)​

Nomination du 23 février 1871

  • Sous-secrétaire d'État à l'Intérieur : Marc-Antoine Calmon (cessation des fonctions le 7 décembre 1872)

Remaniement du 25 février 1871

  • Cessation des fonctions de Louis Buffet, ministre des Finances
  • Ministre des Finances : Augustin Pouyer-Quertier (cessation des fonctions le 23 avril 1872)

Nomination du 24 mars 1871

  • Sous-secrétaire d'État à la Guerre : Charles Letellier-Valazé

Remaniement du 5 juin 1871

  • Cessation des fonctions d'Ernest Picard, ministre de l'Intérieur
  • Cessation des fonctions d'Adolphe Le Flo, ministre de la Guerre
  • Changement de fonctions de Félix Lambrecht, ministre de l'Agriculture et du Commerce
  • Ministre de l'Intérieur : Félix Lambrecht, auparavant ministre de l'Agriculture et du Commerce (décès le 8 octobre 1871)
  • Ministre de la Guerre : Ernest Courtot de Cissey
  • Ministre de l'Agriculture et du Commerce : Victor Lefranc (changement de fonctions le 6 février 1872)

Remaniement du 2 août 1871

  • Ministre des Affaires étrangères : Charles de Rémusat en remplacement de Jules Favre

Nomination du 2 septembre 1871

Remaniement du 11 octobre 1871

  • Décès de Félix Lambrecht le 8 octobre 1871, ministre de l'Intérieur
  • Ministre de l'Intérieur : Auguste Casimir-Perier (cessation des fonctions le 6 février 1872)

Remaniement du 6 février 1872

Cessation des fonctions de Casimir-Périer, ministre de l'Intérieur

Changement de fonctions de Victor Lefranc, ministre de l'Agriculture et du Commerce

Ministre de l'Intérieur : Victor Lefranc, auparavant ministre de l'Agriculture et du Commerce (cessation des fonctions le 7 décembre 1872)

Ministre de l'Agriculture et du Commerce : Eugène de Goulard (changement de fonctions le 23 avril 1872)

Remaniement du 23 avril 1872

  • Cessation des fonctions d'Augustin Pouyer-Quertier, ministre des Finances
  • Changement de fonctions d'Eugène de Goulard, ministre de l'Agriculture et du Commerce
  • Ministre des Finances : Eugène de Goulard, auparavant ministre de l'Agriculture et du Commerce (changement de fonctions le 7 décembre 1872)
  • Ministre de l'Agriculture et du Commerce : Pierre Teisserenc de Bort

Remaniement du 7 décembre 1872

  • Cessation des fonctions de Victor Lefranc, ministre de l'Intérieur
  • Cessation des fonctions de Marc-Antoine Calmon, sous-secrétaire d'État à l'Intérieur
  • Cessation des fonctions de Charles de Larcy, ministre des Travaux publics
  • Changement de fonctions d'Eugène de Goulard, ministre des Finances
  • Ministre de l'Intérieur : Eugène de Goulard, auparavant ministre des Finances
  • Ministre des Finances : Léon Say
  • Ministre des Travaux publics : Oscar Bardi de Fourtou

Nomination du 9 avril 1873

  • Sous-secrétaire d'État à l'Intérieur : Ernest Pascal

 


Le Cri du peuple

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Le Cri du Peuple est un quotidien français créé par Jules Vallès le 22 février 1871. 

Le Cri du peuple

Son existence est éphémère ; le journal paraît une première période, du 22 février au 12 mars 1871 (soit 18 numéros) et connaît une interruption du fait de l'interdiction du journal ordonnée par le Général Vinoy. Puis il reprendra du 21 mars au 23 mai 1871, jusqu'à la Semaine sanglante (soit 65 numéros).

C'est un in-folio (5 colonnes) dont la rédaction s'effectue à Paris, 9 rue d'Aboukir. Il tire à 50 000, 80 000, voire 100 000 exemplaires sous la Commune et devient le quotidien le plus lu de la capitale insurgée. Politique et social, il parle du peuple au peuple. Son prix était de cinq centimes (un sou) et ses principaux rédacteurs étaient Henri Bellenger, Casimir Bouis, Henri Verlet, Eugène Vermersch et Jean-Baptiste Clément.

Le journal luttait essentiellement contre la politique de Thiers et la majorité de l'Assemblée Nationale. Il est assez surprenant de constater que le journal tentait de concilier appartenance à un mouvement révolutionnaire (celui de la Commune) et indépendance. De retour d'exil, grâce à l'aide financière d'Adrien Guebhard et à la collaboration intellectuelle de Séverine, la compagne de ce dernier, Jules Vallès relance le journal le 28 octobre 1883. Cette seconde version continue à paraître après la mort de son fondateur, dirigée, durant les premières années, par Séverine.

La Main noire Serbie

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La Main noire, officiellement l'Union ou la Mort, était une société secrète nationaliste serbe fondée en Serbie en mai 1911, essentiellement composée de Serbes. Organisation panslave, son objectif était de réunir au sein d'un unique État slave l'ensemble des territoires habités par les Slaves du sud (Serbes, Croates et Slovènes) et occupés par l'Autriche-Hongrie.
La Main noire Serbie

Elle est liée à l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand d'Autriche le 28 juin 1914, à Sarajevo. Les auteurs de l'attentat, dont Gavrilo Princip, membres de l'organisation Jeune Bosnie, avaient été armés par la Main Noire. L'attentat de Sarajevo est considéré comme l'évènement déclencheur de la Première Guerre mondiale.

La Main noire était dirigée par le responsable de la police secrète serbe. C'est pour cette raison que l'Autriche-Hongrie a tenu la Serbie pour responsable de l'attentat de Sarajevo. En 1917, le gouvernement serbe en exil fit arrêter et juger les chefs de l'organisation, devenue trop influente au sein de l'armée et du pouvoir politique, ce qui marqua la fin de la Main noire.

 

Guerre Italo-Turque

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La guerre italo-turque (aussi connue en Italie sous le nom de Guerra di Libia, « guerre de Libye » et en Turquie sous le nom de Trablusgarp Savaşı, « Guerre de Tripolitaine ») est un conflit qui opposa l’Empire ottoman et le royaume d’Italie du 29 septembre 1911 au 18 octobre 1912. 

Mustafa Kemal Atatürk

Mustafa Kemal Atatürk

Ce conflit permit à l’Italie d'obtenir les provinces ottomanes de Tripolitaine, de Cyrénaïque et du Fezzan. Ces provinces formèrent la Libye italienne. Durant ce conflit, les forces italiennes occupèrent le Dodécanèse dans la mer Égée. L’Italie avait accepté de rétrocéder ces îles à l’Empire ottoman lors du traité d’Ouchy (aussi connu sous le nom de traité de Lausanne car il fut signé au château d’Ouchy à Lausanne en Suisse). Cependant le manque de précision du texte autorisait une administration italienne de l’île, la Turquie renonça finalement à ses revendications dans l’article 15 du traité de Lausanne de 1923.

Bien que mineur, ce conflit fut un signe précurseur de la Première Guerre mondiale car il réveilla les nationalismes dans les Balkans. Voyant la facilité avec laquelle les Italiens avaient battu les Ottomans désorganisés, les membres de la Ligue balkanique attaquèrent l’Empire avant même la fin des hostilités avec l’Italie. Cette guerre vit l'utilisation de nouvelles technologies militaires comme les avions. Le 23 octobre 1911, le pilote italien Giulio Gavotti en mission de reconnaissance largua quatre bombes sur les troupes ottomanes réalisant ainsi le premier bombardement aérien de l'histoire. Le futur président de la Turquie et leader de la guerre d'indépendance turque, Mustafa Kemal Atatürk se distingua militairement dans ce conflit en tant que jeune officier.

Unifiée tardivement, l'Italie arrive en retard sur le "marché colonial", elle cherche donc à se constituer un empire colonial à l'instar de ses voisins européens. Les revendications italiennes sur la Libye remontaient au Congrès de Berlin en 1878, au cours duquel la France et le Royaume-Uni avaient accepté l'occupation respective de la Tunisie et de Chypre, toutes deux provinces de l'Empire Ottoman en déclin. Lorsque les diplomates italiens eurent laissé entendre une possible opposition de la part de leur gouvernement, les Français leur répondirent que Tripoli pourrait être une contrepartie. En 1902, l'Italie et la France signèrent un accord secret s'accordant la liberté d'intervenir respectivement en Tripolitaine et au Maroc. Néanmoins le gouvernement italien fit peu pour profiter de cette opportunité.

À la fin mars 1911, les Italiens commencèrent une grande opération de lobbying en faveur d'une invasion de la Libye. Elle fut faussement dépeinte comme une région riche en ressources, bien irriguée et défendue par seulement 4 000 soldats ottomans. De plus, la population était hostile au pouvoir turc et favorable aux Italiens. La future invasion fut envisagée comme une simple opération de routine. Le gouvernement était initialement hésitant, cependant les préparatifs d'invasion furent menés durant l'été et le premier ministre Giovanni Giolitti commença à sonder les autres puissances européennes sur leurs réactions en cas d'une invasion de la Libye. Le Parti socialiste italien avait une grande influence sur l'opinion publique. Cependant, il était dans l'opposition et divisé sur la question. Il agit faiblement contre une intervention militaire. Le futur leader du fascisme italien, Benito Mussolini, à l'époque situé à la gauche de l'échiquier politique prit une place importante dans le mouvement anti-guerre.

Un ultimatum fut présenté au gouvernement ottoman mené par le Comité Union et Progrès dans la nuit du 26 au 27 septembre. À travers la médiation austro-hongroise, les Ottomans répondirent qu'ils acceptaient un transfert du contrôle de la Libye sans guerre tout en maintenant une suzeraineté formelle ottomane. Giolitti refusa et la guerre fut déclarée le 29 septembre 1911. Malgré le temps dont elle disposait pour préparer l'invasion, l'armée de terre italienne (Regio Esercito) était peu préparée lorsque la guerre éclata. La flotte italienne arriva en vue de Tripoli le soir du 28 septembre et commença à bombarder le port le 3 octobre. La ville fut conquise par 1 500 marins à la grande joie de la minorité interventionniste en Italie. Une autre tentative de négociation fut rejetée par les Italiens et les Ottomans se résolurent à défendre la province. L'Empire ottoman était gravement désavantagé : son armée, en cours de restructuration et de modernisation avec l'aide allemande, possédait encore peu d'équipements modernes: entre autres, sa flotte était peu développée et comptait surtout des navires anciens, en bois. Il ne put donc pas envoyer suffisamment de troupes pour protéger des territoires éloignés aussi grands que la Tripolitaine et les officiers durent organiser les tribus arabes et bédouines pour la défense contre l'offensive italienne.

Le premier débarquement des troupes italiennes eut lieu le 10 octobre. Le contingent italien de 20 000 hommes était alors considéré comme suffisant pour réaliser la conquête. Tobrouk, Derna et Al Khums furent rapidement prises mais ce ne fut pas le cas de Benghazi. La taille du corps expéditionnaire passa à 100 000 hommes après une série de revers. Ceux-ci étaient opposés à 20 000 arabes et 8 000 turcs. L'opération de routine se transforma en une guerre de positions. Même l'utilisation des technologies les plus avancées comme les automitrailleuses ou les aéronefs par les forces italiennes ne permirent pas d'améliorer la situation.

Des opérations mineures ont par ailleurs eu lieu en mer Rouge. En octobre 1911, l'Italie y a fait patrouiller un navire, et a prétendu avoir miné la côte méridionale de Kamaran, elle bloque le port d'Al Hudaydah le 2 octobre. À partir de la fin novembre, elle bombarde l'ensemble des ports yéménites. Elle soutient la tribu indépendantistes des Idrisi. L'empire ottoman rapatrie ses troupes vers la côte et arme l'imam Yahya Muhammad Hamid ed-Din, qui contrôle de fait le Yémen, face aux tribus hostiles au pouvoir ottoman. Les troupes italiennes débarquées à Tobrouk après un bref bombardement le 4 décembre 1911, occupèrent le littoral et avancèrent vers l'intérieur des terres en ne rencontrant qu'une faible résistance. Mustafa Kemal Atatürk organisa une contre-offensive et repoussa des forces italiennes dix fois plus nombreuses lors de la bataille de Tobrouk. Après cette réussite, il fut assigné au quartier général à Derna le 6 mars 1912.

Le 3 mars 1912, près de Derna, 1 500 volontaires libyens attaquèrent des troupes italiennes construisant des tranchées. Les Italiens en infériorité numérique mais disposant d'un armement supérieur parvinrent à tenir la ligne. Le manque de coordination entre les unités italiennes, l'intervention de l'artillerie turque et une tentative d'encerclement menacèrent les Italiens. Des renforts parvinrent cependant à stabiliser la situation et la bataille se termina dans la soirée. Le 14 septembre, le commandement italien envoya trois colonnes d'infanterie pour détruire un camp ottoman près de Derna. Les troupes occupèrent un plateau, coupant les lignes de ravitaillement turques. Trois jours plus tard, les troupes ottomanes sous le commandement Ismail Enver attaquèrent le plateau mais ils furent repoussés par la puissance de feu supérieure italienne avec de lourdes pertes.

Par un décret du 5 novembre 1911, l'Italie déclara sa suzeraineté sur la Libye même si elle ne contrôlait que la bande côtière souvent assiégée par les rebelles. Les autorités italiennes adoptèrent des mesures répressives comme les pendaisons publiques pour mater la rébellion. Elles ne réussirent cependant pas à ramener l'ordre malgré un armement largement supérieur et des effectifs quatre fois plus élevés. L'Italie conservait cependant une totale suprématie navale et pouvait étendre sa domination sur les 2 000 km de la cote libyenne. Elle commença des opérations contre les possessions ottomanes en Mer Égée avec l'approbation des autres puissances qui étaient désireuses de mettre fin à une guerre qui durait plus longtemps que prévu. L'Italie occupa une vingtaine d'îles connues sous le nom de Dodécanèse mais cela provoqua la colère de l'Autriche-Hongrie qui s'inquiétait des conséquences sur l'irrédentisme de nations comme la Serbie ou la Grèce, pouvant fragiliser l'équilibre déjà instable de la région.

La seule autre opération militaire d'importance de l'été 1912 fut une attaque de torpilleurs italiens dans les Dardanelles le 18 juillet. En septembre, la Bulgarie, la Serbie et la Grèce se préparèrent à la guerre contre l'Empire Ottoman profitant de ses difficultés contre l'Italie. Le 8 octobre, le Monténégro déclare la guerre à l'Empire, déclenchant la Première Guerre balkanique. Les diplomates italiens décidèrent de tirer avantage de la situation pour obtenir un traité de paix favorable. Le 18 octobre 1912, l’Italie et l’Empire ottoman signèrent le traité à Ouchy près de Lausanne. Les principales dispositions du traité, souvent appelé traité d’Ouchy pour le distinguer du traité de 1923 sont les suivantes :

  • Les Ottomans doivent retirer tous le personnel militaire des vilayets de Trablus et Benghazi (Libye) et en retour, l’Italie rétrocédera Rhodes et une vingtaine d’îles alentours aux Turcs.
  • Les vilayets de Trablus et Benghazi disposeront d'un statut spécial avec un naib (régent) et un kadı (juge) pour représenter le calife.
  • Avant de nommer ces kadıs et ces naibs, les ottomans devront consulter le gouvernement italien.
  • Le gouvernement ottoman est responsable des dépenses des kadıs et des naibs.

L'invasion de la Libye fut une entreprise couteuse pour l'Italie. Le contrôle de la Libye fut relativement faible jusque dans les années 1920, lorsque les forces menées par les généraux Pietro Badoglio et Rodolfo Graziani lancèrent une campagne de pacification brutale contre les rebelles Sanūsiyya. Du fait de la Première Guerre mondiale, le Dodécanèse resta sous occupation italienne. D'après le traité de Sèvres de 1920, l'Italie devait transférer à la Grèce la plupart des îles de la Mer Égée (sauf Rhodes) en échange d'une vaste zone d'influence en Anatolie. La défaite grecque dans la guerre gréco-turque et la fondation de la Turquie moderne créèrent une nouvelle situation rendant impossible l'application du traité. Dans l'article 15 du traité de Lausanne de 1923, qui remplace le traité de Sèvres, la Turquie reconnaît l'annexion du Dodécanèse par l'Italie.

Cercle Proudhon

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Le Cercle Proudhon est un groupe de réflexion à la confluence du mouvement nationaliste et du mouvement syndicaliste. 

Charles Maurras

Charles Maurras

Sous la présidence de Charles Maurras de l'Action française (AF), la première réunion se tient le 17 novembre 1911. Le Cercle explora les possibilités de concilier le syndicalisme révolutionnaire et le monarchisme. Dès janvier 1912, les travaux sont publiés dans les cahiers éponymes au rythme d’un cahier par trimestre. Leur parution cesse à l’été 1914. Les principaux intervenants étaient Édouard Berth, ami de Georges Sorel ; le jeune Camelot du Roi Henri Lagrange, Georges Valois et Gilbert Maire. Dans son livre L’Action française et la religion catholique (1913), Maurras explique comment et sur quelles bases s'est fondé, à l'Action française, le Cercle Proudhon : « Les Français qui se sont réunis pour fonder le Cercle Proudhon sont tous nationalistes. Le patron qu'ils ont choisi pour leur assemblée leur a fait rencontrer d'autres Français, qui ne sont pas nationalistes, qui ne sont pas royalistes, et qui se joignent à eux pour participer à la vie du Cercle et à la rédaction des Cahiers.

Le groupe initial comprend des hommes d'origines diverses, de conditions différentes, qui n'ont point d'aspirations politiques communes, et qui exposeront librement leurs vues dans les Cahiers. Mais, républicains fédéralistes, nationalistes intégraux et syndicalistes, ayant résolu le problème politique ou l'éloignant de leur pensée, tous sont également passionnés par l'organisation de la Cité française selon des principes empruntés à la tradition française, qu'ils retrouvent dans l'œuvre proudhonienne et dans les mouvements syndicalistes contemporains... ». Le cercle publiait un bulletin intitulé : les Cahiers du Cercle Proudhon et la Nouvelle Librairie nationale avait publié quelques volumes dans une collection du « Cercle Proudhon ». Selon l’historien Zeev Sternhell, le cercle Proudhon et Georges Sorel sont à l'origine du corpus idéologique fasciste. Cette thèse de « préfascisme » est contestée par Alain de Benoist dans sa préface à la nouvelle édition des Cahiers du Cercle Proudhon.

Mouvement Travail-Études

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Entre 1912 et 1927, le mouvement Travail-Études aida de jeunes chinois à venir étudier en France. Il avait été créé par le Chinois Li Shizeng. 

Li Shizeng

Li Shizeng

Philanthrope et admirateur de la culture française, celui-ci avait étudié à l'école agricole du Chesnoy, à Montargis. Li était un ami de Sun Yat-sen, alors président de la jeune République chinoise. Comme Sun, Li est convaincu qu'il faut s'inspirer des modèles occidentaux pour développer la Chine. En effet, la Chine est à cette époque en crise et dans une période de mutation profonde. Les famines et les guerres intestines entre seigneurs de guerre ravagent le pays. Les puissances étrangères, notamment le Japon, le Royaume-Uni, la France, ainsi que d'autres nations occidentales se partagent des zones d'influence. En ces temps difficiles, les fondements de la Chine traditionnelle sont remis en cause. Des idées nouvelles émergent pour doter la Chine d'un système qui lui permettrait de se débarrasser de la présence étrangère et la remettre au-devant de la scène mondiale. Ainsi, dans l'espoir de former une certaine élite intellectuelle, le mouvement Travail-Études favorise le départ vers la France de jeunes étudiants Chinois.

Le mouvement est notamment soutenu par le professeur Cai Yuanpei de l'Université de Pékin. Avec Li Yuying et Wu Zhihui il fonde à Pékin la LiuFa jianxuehui, ou Société d'éducation rationnelle française, qui doit préparer des jeunes gens à des études en France. Le mouvement travail-études permet par ailleurs à des jeunes de familles modestes et surtout aux jeunes filles, dont l'entrée dans les Universités est souvent interdite en Chine, de pouvoir étudier grâce à l'expatriation. Le mouvement prend de l'ampleur après la première guerre mondiale. Jusqu'en 1927, 4 000 jeunes chinois viendront étudier et travailler en France. Parmi eux se trouve notamment un groupe de jeunes intellectuels, originaires du Hunan, qui ont découvert avec enthousiasme le socialisme. Embarquant pour la France en 1919, ce groupe compte la plupart des amis de Mao Zedong : Cai Hesen, Chen Yi, Li Fuchun, la jeune Xiang Jinyu, et la sœur de Cai Hesen, Chang. Le jeune Mao, lui, préfère rester en Chine. Il ne quittera d'ailleurs jamais le sol chinois.

Le groupe s'installe à Montargis. Les garçons étudient dans le collège, sous la tutelle du professeur Chapeau, et les filles suivent les cours de Mme Dumont (mère de l'agronome René Dumont) à l'école du Chinchon. Le groupe se réunit souvent au jardin Durzy pour débattre. Il y a ceux qui, autour de Cai, veulent suivre la voie radicale de la révolution russe, et ceux qui prônent une réforme des institutions existantes. Cai correspond fréquemment avec son ami Mao et lui envoie des lettres enthousiastes décrivant leur quotidien. Cai constate notamment que "la vie en France n'est pas si différente de la vie en Chine", et relativement peu chère. La Société Franco-chinoise a ainsi pu acheter un bâtiment "splendide" dans le centre de Paris. Il qualifie également les conditions de travail "généralement assez bonnes". Donnant l'exemple de certains amis, il montre que l'on peut facilement s'établir en France en ouvrant un restaurant ou une boutique artisanale, et enjoint ceux qui sont restés à les retrouver.

Mais c'est avant tout de politique que s'entretiennent Cai Hesen, brillant théoricien, et Mao Zedong, qui en admire la sagesse. Le 13 août 1920, soit quatre mois avant le congrès de Tours qui divise la gauche française, Cai écrit une nouvelle lettre à Mao. Il lui propose la création du Parti communiste chinois (PCC), afin de constituer ce qu'il pense être "l'avant-garde et le commandement de la révolution". Le 1er décembre, Mao lui envoie son accord. Un an après l'arrivée du groupe de Hunan, Deng Xiaoping part de Shanghaï en direction de Marseille. Avec 80 camarades, il embarque le 27 août 1920 à bord de l'André Lebon, muni d'une recommandation du consul de France, Albert Bodard (père de Lucien). Il atteint les côtes française le 20 octobre. Âgé de 16 ans, c'est le plus jeune étudiant, mais il est déjà très engagé. Il a notamment pris part au mouvement du 4 mai 1919. Il restera 6 ans en France.

Deng est d'abord accueilli dans une école à Bayeux. Ne pouvant vivre de son maigre pécule, il part travailler aux laminoirs du Creusot, en banlieue parisienne. D'après les écrits de sa fille, c'est là qu'il découvre "la misère du prolétariat". En février 1922, Deng est embauché à l'usine Hutchinson, à Châlette-sur-Loing, sous le nom de "Teng Hi Hien". On y fabrique des galoches. On peut encore voir aujourd'hui l'atelier de l'usine (construit par Gustave Eiffel) où il travailla. Il loge dans une grange à proximité de l'usine. Dans ce contexte ouvrier, il découvre le marxisme, alors pratiquement inconnu en Chine car les ouvrages de Marx n'y sont pas encore traduits. Il devient bientôt militant communiste et un virulent opposant au capitalisme (article de Le Monde).

Il ne fera que deux séjours à l'usine de Hutchinson, du 14 février au 17 octobre 1922 et du 2 février au 7 mars 1923. Renvoyé, on peut lire ce commentaire sur sa fiche d'embauche : "A refusé de travailler, ne pas reprendre". Il travaille ensuite comme assembleur à l’usine Renault de Billancourt, et fréquente aussi l'établissemnt de Châtillon. Deng quitte le sol français le 7 janvier 1926 et part étudier à Moscou. Zhou Enlai, autre grande figure de la Chine communiste, arrive à Marseille en décembre 1920, et part étudier à Paris. Il habite un temps une petite chambre de moins de 10m² dans un petit hôtel situé au 17 rue Godefroy, près de la place d'Italie dans le 13e arrondissement (cet hôtel a été déclaré monument historique alors que Jacques Chirac était maire de Paris). Zhou fait rapidement la connaissance de Deng, qui a 6 ans de moins que lui, et avec qui il partage un appartement. Il part aussi parfois rejoindre le groupe de Montargis au jardin de Durzy. Profondément marqué par son séjour en France, il publie de nombreux articles en Chine, notamment la première année, pour faire connaître à ses compatriotes la société occidentale et la vie des Chinois en France et en Europe.

En mars 1921, Zhou crée un groupe communiste qui devient la cellule générale du Parti communiste chinois en Europe. Ce groupe est le précurseur du Parti communiste chinois crée le 1er juillet de la même année dans la concession française de Shanghaï. En 1922, Deng Xiaoping le rejoint, et intègre le PCC fin 1924 . Zhou, lui, repart en Chine afin d'en assurer la direction. La police française commence bientôt à s'inquiéter de ces jeunes militants. Le mouvement travail-études prend fin en 1927, alors que de violents affrontements opposent à Shanghaï de jeunes militants chinois et des soldats des concessions françaises, anglaises et japonaises. Beaucoup de futurs cadres du Parti communiste chinois sont ainsi venus étudier en France. Cette page de l'histoire de la Chine est toujours enseignée dans les écoles chinoises. En dehors du cadre de ce mouvement, d'autres révolutionnaires ont aussi forgé leurs convictions en France et notamment à Paris, tels Ho Chi Minh ou Pol Pot.

Personnalités chinoises influentes ayant étudié en France

Hommes politiques

  • Zhou Enlai
  • Deng Xiaoping
  • Cai Hesen
  • Chen Yi
  • Cai Chang

Artistes

  • Ba Jin
  • Qian Zhongshu
  • Xu Beihong
  • Xian Xinghai

 

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